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[CLOS] Et maintenant on va où ? + Lydia
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Et maintenant on va où ?
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Allez c'est l'heure. Je n'aime pas être à la bourre. C'est encore plus le cas pour ce soir. J'aimerais qu'on ait bien le temps de discuter tous les deux. J'ai rangé l'appart spécialement pour l'occasion, animé par ce truc qui fait qu'on veut faire bonne impression à la fille qui nous plaît. Eh bah ça donne de l'énergie ! Je crois que mon appart n'a pas été aussi nickel depuis que j'ai emménagé dedans. Je suis content. Ca fait du bien de le voir comme ça. J'ai même lancé un peu de tri. J'ai jeté des trucs qui datent des débuts de l'armée. Les docs que j'avais gardé. Ca m'a fait du bien aussi ça. Un peu comme être passé chez le chiropracteur. Je vais profiter des jours de congé le mois prochain pour continuer.

On fait ça chez moi comme ça. C'est mieux. On n'aura pas les bruits. Pas besoin de regarder l'heure non plus. J'ai même hésité à lui proposer de venir faire le repas avec moi. Comme on l'a fait une fois. C'était sympa ! J'aime faire ces activités avec elle. Mais, non, c'est moi qui a préparé un repas. J'ai appelé Tessa pour avoir des infos sur sa recette de ses enchiladas. Je n'ai pas cuisiné mexicain depuis des années. Mais en fait la technique est revenue ! Un guacamol maison pour avoir un peu de fraîcheur. La salade d'haricot rouge. Je ne veux pas rater le dessert donc j'ai opté pour un truc plus simple. Fruits de saison et glace artisanale.

J'ai été faire un tour chez le coiffeur parce qu'avec la tignasse et la barbe ça n'est pas possible en ce moment. Pareil, je n'ai pas eu cette gueule depuis un moment. Les gars se sont marré. Ouais, c'est vrai que ça me rend mon âge et pas les cinq/six ans qu'on me donne à chaque fois. J'ai demandé à Lonàn ce qu'on peut porter à un rendez-vous de ce genre. J'ai perdu tous ces trucs là. La bonne vieille réponse du « sois toi même ». Il s'entendrait bien avec Rack celui-là ! Jeans et t-shirt blanc donc... enfin non, j'ai quand même passé une chemise par-dessus.

La guitare est sortie. La chanson a passé le teste auprès de mon frère. Il a dit qu'elle était bien. Je l'ai aussi envoyé à Nessa. Elle n'a pas encore eu le temps de me faire un retour. Mais tant pis. C'est ce soir que j'ai l'occasion en or de la partager avec Lily. Je vais bien voir. La petite boule au ventre me rappelle un truc ancien. Je ne saurais plus mettre la main sur l'instant exact où j'ai ressenti ça la première fois... devant ce médecin à queue de cheval.

_ Bonsoir ! Je me décale tout de suite qu'elle ait la place pour entrer. Une fois la porte refermée je viens pour déposer des baisers sur ses joues. Je sens ma main qui se tend pour prendre sa taille. Je la retiens à temps. Attends, je vais prendre ta veste. Ça va ? Je viens dans son dos pour lui retirer sa veste. J'admire sa silhouette en silence une seconde. J'aurais envie de perdre mon nez contre ces cheveux. Je vais rapidement ranger sa veste. Le tout en l'écoutant. Je lui indique le couloir. Je nous ai installé un coin dans le salon. On aura moins chaud. Je lui souris et je l'invite de la main à entrer la première. J'ai déplacé la table pour qu'on soit prés de la fenêtre. J'ai sortie la vaisselle un peu moins vieillotte. J'ai mis deux trois bougies et j'ai allumé seulement les lampes à pieds. Ça fait une atmosphère plus intimiste et apaisante. Enfin moi je trouve.

_ Qu'est-ce qui te dirais ? J'ai trouvé des bières fruités. Y a du vin. Je peux sortir le rhum ? Je lui montre le canapé si elle veut d'abord se poser tranquillement. J'ai enfin passé les coussins au lavage. Ils ont retrouvé une seconde vie. La musique est vraiment en fond. J'ai lancé la compile « soirée détente ». Que des morceaux d'ambiance pour accompagner une soirée calme. Je vais préparer nos verres à la table. J'en profite pour rapprocher le bol d'avocats et les chips. Je pose le tout et lui tend galamment son verre. Voilà pour toi. Je viens m'installer près d'elle. Je me tourne dans sa direction. Je peux voir son regard comme ça. Parfait.

_ C'est bien qu'on arrive enfin à se poser. Je le pense sincèrement. Je suis passé dans une période de troubles. Je ne sais toujours pas quelle est la bonne façon de faire. Mais, ce que je sais c'est que je ne veux pas passer à côté d'une seconde chance. Non. Je ne peux pas. Je l'observe de toute mon attention. La beauté qu'elle dégage est encore plus prégnante à cette lumière tamisée. Ou c'est juste moi qui la trouve un peu plus belle à chaque fois. Je sais que ce n'est pas simple. Je te remercie d'avoir accepté. De venir. Je trouve que c'est important. J'ai une pensée pour mon frère Ethan. Il m'a avoué lui avoir parlé au téléphone. Çà m'a un peu agacé sur le coup. Mais... maintenant, je m'en fiche. J'aimerais juste savoir si... si elle et moi...

Je suis persuadé qu'on doit poser les choses tous les deux. Jack a raison. Liam a raison. Les hypothèses ne servent à rien tant que je ne lui aurais pas dit ce que moi je ressens. Ce qui a été encore plus fragrant l'autre jour au Cirque. J'échange un nouveau sourire avant de me lancer.

_ J'ai flippé en imaginant que j'allais juste te compliquer la vie. On se la complique sans doute un peu. Mais je ne vais pas renier ce qui se passe. Ce qui se passe en moi. Je pose mon verre. Je profite de mes mains libres pour toucher son poignet. J'ai toujours des sentiments pour toi Lydia. Je caresse son grain de peau doucement. Je voulais être sûre, que ce n'était pas que à cause des souvenirs revenus. Parce que je veux que tout soit le plus simple possible entre nous. Je ne voulais pas mélanger le fantasme et le réel. Tu vois ? Maintenant c'est clair pour moi. Je suis attiré part toi. Tu me plaît Lydia. Je tente un geste plus intime en venant, effleurer ses cheveux, sa joue. Je lui souris de toute ma franchise amoureuse. Tu étais celle que je voulais pour la vie. Aujourd'hui, tu es celle que je veux connaître par cœur... Mais je ne vais pas aller plus loin avant de savoir comment elle prend tout ça.

Eden Memories
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Jeu 9 Juil - 12:40
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Et maintenant on va où ?
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Ce soir tu as rendez vous avec Sean. Tu avais pris un soir dans la semaine pour pouvoir partir sans vexer personne si cela tournait mal. Tu en avais discuté avec Dorian. De nombreuses fois. Parce que c’était lui qui t’avait ramassé à ta sortie de l’hôpital. Puis à ta sortie de l’armée. Et son avis comptait beaucoup pour toi. On pouvait résumer la pensée de Dorian comme ceci : « sois prudente. C’est cool si ça se passe bien. Mais protège toi. » Et c’est ce que tu comptais faire ne serait ce que parce que tu étais venu en n’espérant rien du tout de cette soirée. Tu avais appris que placer trop d’espoir dans quelque chose ne rendez que plus dure et intense la déception de ne pas avoir tout acquis.

Tu as décidé de passer un jeans taille haute, des talons tirant sur le rose et un t-shirt de la même couleur que tes talons. Tu remontes tes cheveux en queue de cheval parce qu’il fait quand même assez chaud et que tu n’as pas les cheveux fins. Tu prends une pochette et une veste au cas où la température extérieure finisse par s’adoucir. Tu prends la route tranquillement. Tu ne savais pas quoi ramener... Exit l’habituelle bouteille de vin ou de cidre que les invités amenaient avec le Brexit. Alors tu as pris une boîte de bonbons au chocolat. Tu sonnes pile à l’heure après une grande inspiration et un sms à Dorian pour lui indiquer que tu étais arrivée à destination.

Quand il ouvre la porte, ça te fait un choc énorme... Il a le même look qu’à l’armée. Cheveux courts, pas de barbe, jeans, t-shirt et chemise... Ça te fait tellement... bizarre... Tu t’étais habituée à la barbe de plusieurs jours et au look plus... moins... Tu ne sais même plus... Tu lui souris. « Bonsoir! » Tu entres dans l’appartement et lui fais la bise. Tu le laisses défaire ta veste et tu lui tends les chocolats. « Tiens c’est pour toi. A défaut de bière tu as des chocolats. Ça va merci. Et toi? Pas trop de clients par cette chaleur? » Tu avances vers le salon comme il te le demande. Tu prends le temps d’observer l’arrangement et tu te rends vite compte avec les bougies et les lumières tamisées que ça peut très vite tourner à un dîner romantique auquel tu n’es pas du tout prête...

Tu ris à l’annonce de la carte des boissons. « Dis donc tu as braqué la boutique d’alcool de l’état pour avoir autant de choix? Je vais prendre la bière fruitée s’il te plaît. » Tu tiens à garder la tête froide pour cette première soirée. Tu t’installes sur le canapé comme il te le propose. Et tu le laisses faire le service. Tu prends une chips et lui fais faire trempette dans le guacamole. « C’est vrai que ça a été très mouvementé ces derniers temps entre l’université, le smog, le cirque et le boulot quoi. On a tous eu peu de temps pour se poser et prendre le temps de ne rien faire... Ça a l’air de se calmer un peu heureusement... »

Il était tant que ça s’arrête en effet. Parce que toi, des projets tu en as. Tu as commencé d’ailleurs. Entre l’achat de l’entrepôt, les travaux, ta démission et tous les dossiers que tu dois finir pour partir la conscience tranquille. T’as l’esprit qui revient à la réalité quand il te touche le poignet. Il enchaîne directement sur les sentiments qu’il ressent ou croit ressentir... Tu ne sais pas vraiment mais ça te laisse pantoise. Tu ne sais pas trop comment réagir. Il te dit qu’il t’aime, qu’il fait la différence avec avant, qu’il ... qu’il... Tu prends une respiration. « Sean... Je... Je ne sais pas quoi te dire. J’ai eu plus six ans pour t’oublier, pour refaire ma vie, pour me reconstruire. Et toi... Tu te souviens de celle que j’étais à l’armée. Tu éprouves les mêmes sentiments qu’il y a qu’il y a plus de six ans comme s’ils dataient d’hier. Mais moi... J’ai changé et tu as changé. Nous ne sommes plus les mêmes. Et le Sean d’aujourd’hui je ne le connais pas. Je veux bien apprendre à le connaître, petit à petit, par des sorties, des soirées... Mais... Je ne peux pas te dire que je t’aime comme au premier jour. J’ai aimé le Capitaine Sean Miller à en mourir. Je l’ai pleuré pendant plus d’un an. J’ai espéré qu’il se souvienne de moi, de nous pendant deux ans... J’aimerais... Je voudrais qu’on prenne le temps Sean. Qu’on se parle, qu’on discute de nos vies respectives, de comment on voit l’avenir, ce qu’on aime ou déteste maintenant... Tu comprends? » Tu ne veux pas lui faire de mal mais t’es incapable de lui dire que tu l’aimes. Il faut que tu te protèges... Et t’espère qu’il le comprendra.


Eden Memories
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Jeu 13 Aoû - 23:47
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J’ai envie de sentir le col de sa veste. Je réussi à ne pas le faire. Cela peut être étrange. Je ne veux pas créer de situation de malaise. La voir de nouveau dans mon cadre familier est agréable même si c’est encore un quelque peu déroutant. Tout ce temps sans que l’on ait pu avoir des instants communs alors que l’on était au même endroit.

_ C’est moins pire que l’été dernier ! Mais y a encore du monde. La chambre des Lords a pondu un nouveau “plan canicule”. C’est mieux qu’avant. Mais on manque encore de quelques unités mobiles pour aller voir les personnes âgées des quartiers. On bosse aussi avec la caserne du coup. Pour toi ? Comment ça se passe ? Je la regarde dans les yeux et attend sa réponse. L’apparition des sucreries me donne le sourire. Je suis une dent creuse comme cela se dit. Il y a une réserve de bonbons dans l’ambulance que j’ai le plus souvent. Une autre dans le casier qu’on nous prête à l'hôpital. Ces fringales viennent de loin. J’ai du bol dans le sens où je métabolise rapidement le sucre. Mais le sport joue dans la balance. Bonne idée ! Top ! Merci Lily. Je lui souris.

Nous nous posons au canapé. J’espère ne rien avoir oublié d’important. C’est bien ma spécialité d’oublier après tout. Mais pas ce soir. Je voudrais me prouver, nous prouver, que les choses ont évolué.

_ Okay! Je te sers ça tout de suite. J’ai un fournisseur perso ! C’était l’occasion. Ce que je fais après avoir décapsulé. Je suis son idée. C’est une boisson parfaite pour la saison. Je la laisse voir si elle veut un verre ou non. Ils sont à disposition sur la table. Je suis orienté vers elle pour la voir correctement pendant la conversation. Oui! Ca va faire du bien à tout le monde. Je détaille ses yeux pleins de lumière avant de reprendre: Tu vas avoir un peu de congé pendant l’été ? C’est une question ouverte. Je suis curieux de ce qu’elle peut projeter. On avait eu des vacances communes dans le passé. De ce que je me souviens ça avaient été des bons moments. Mêmes des bons moments. Enfin, ne nous apesantons pas sur ce qui a été.

Seul compte l’instant présent. Je monopolise le temps de parole. Je ne sais pas si c’est comme cela qu’il faut faire. Il n’y a pas de mode d’emploi pour une situation comme celle que l’on vit elle et moi. Je regarde ses expressions pendant que je lui parle. Tout de suite, j’ai la sensation de me planter. Lydia ne sourit pas. Je vois sa confusion. Je lis son malaise.

Je viens de faire exactement ce que je redoute le plus. A ses premiers mots je comprends aussi que j’en ai sans doute trop fait aussi pour cette soirée, ce rendez-vous. Bravo Sean Miller. Les conseils des potes n’auront pas assez aidés. Bien sûre, je comprends. Je comprends que je me suis trompé. Les émotions qu’on a partagé le soir de nos retrouvailles… Quel con! Qu’est-ce que j’ai crus au juste en la retrouvant ? Que l’histoire d’amour pourrait se tisser de nouveau ? Ca fait mal de se ramasser. Mais au moins c’est éclairci sur le champ. Lily nous met sur le bon diapason. Ca au moins c’est une bonne chose.

_ Je comprends oui. Je sais que mon sourire est faible là tout de suite. Chacun son tour pour encaisser la posture de l’autre, hein! Bon… au moins, je ne me suis pas dégonflé. Peut-être que l’on peut dire que c’est un point positif ? … Je me suis bien planté, pas vrai ? Je lui adresse un sourire désolé. Je suis désolé ! J’incline du chef pour trouver une détermination corporelle. C’est là que je sens la petite cassure intérieure.

Quand un soldat est touché il ne regarde pas la blessure saigner. Il n’attend pas. Il compresse sa plaie et il se bat. Miller on ne se laisse pas abattre. On s’adapte. Elle vient de dire que rien n'est impossible. C'est bien ça. C'est bien ça veut dire que tout est envisageable.

Je me lève pour aller allumer le plafonnier. La lumière est vive et casse l’atmosphère romantique.

_ C’est mieux comme ça ! Je le dis avec toute la bonne humeur dont je peux être capable. J’ignore ma guitare. Clairement, ce n’est pas ce soir que je vais l’utiliser. La chanson attendra. Peut-être. Je reprend ma place sur le canapé. Mais je fais attention à ne pas être trop proche maintenant. … On reprend depuis le début ? Si ça te va ? … Je ne touche pas à la boisson tout de suite. Voir pas du tout. Je ne veux pas faire une nouvelle maladresse. Qu’est-ce que tu aimes ? Ou bien qui ? Il y a un qui ? Je ne suis pas sûre de vouloir la réponse tout de suite. Non le quoi, pour commencer, c’est mieux.

Eden Memories
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Lun 24 Aoû - 20:35
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Et voilà… tu lui as fait du mal. Tu ne le voulais pas. Mais ce n’est pas comme si tu avais le choix, qu’il t’avait laissé le choix. Oh Sean… Il a été profondément égoïste sur ce coup-là. Mais tu ne lui en veux pas. Pourquoi tu lui en voudrais ? Tout cela doit être tellement frais dans sa tête alors que c’est si loin dans la tienne. Il découvre, redécouvre, des sentiments que tu as mis plus de six ans à faire taire, à supprimer méthodiquement. Et lui…

Tu secoues la tête… Non il a rien compris en fait. Rien du tout. Tu le vois à la tête qu’il fait et à sa façon de réagir. Ça au moins ça ne change pas. La contrariété se lit toujours sur son visage. Il va se réfugier dans son monde dans trois, deux… Voilà. Au moins c’est rassurant qu’il y ait des choses qui ne changent pas. Tu le laisses se relever et allumer de vraies lumières. Envolée l’ambiance tamisée et toi, tu respires mieux.

Tu lui fais un doux sourire. Tu ne veux pas qu’il soit triste. « C’est pas que tu te sois planté Sean. La Lydia que j’étais il y a sept ou huit ans aurait adoré tout cela. Mais entre-temps… J’ai vieilli. J’ai fait des expériences de vie de mon côté et sans toi. De ta propre volonté ou non. Et toi aussi tu as fait ta vie. Tu as rencontré d’autres femmes ou d’autres hommes. Tu t’es trouvé des nouveaux amis, un nouveau travail. Des passions nouvelles peut-être. Tu comprends ce que je veux dire ? J’ai aimé Sean a en mourir il y a plus de sept ans. Je voulais faire ma vie avec lui. Avoir une famille. Mais il est arrivé ce qui est arrivé. Une partie de moi, celle que tu as aimé ou que tu aimes encore ou que tu as l’impression d’aimer, est morte le jour où je suis sortie de l’hôpital et que j’ai compris que tu ne te souviendrais pas de moi. J’ai BESOIN de réapprendre à te connaitre comme tu DOIS connaitre celle que je suis aujourd’hui. Sinon comme veux-tu que tes sentiments envers moi soient réels et pas une réminiscence du passé ? »

Tu espères que par là il comprendra que ce n’est pas un non ferme et définitif, qu’il n’y a rien d’irrévocable. Mais tu n’apparais dans la vie de quelqu’un sept ans plus tard, la bouche en cœur avec un « je t’aime, veux tu m’épouser ? » Tu vois bien que maintenant il t’évite le contact. Tu soupires tellement fort dans ta tête. Mais tu prends la bière et la portes à tes lèvres pour te désaltérer. Tu lui souris. « Elle est bonne ta bière. Et oui. Commençons par le début. Je suis médecin légiste depuis un an. En rentrant du front j’ai repris mes études et j’ai vécu avec Dorian. Tu sais mon meilleur ami ? J’ai un neveu depuis huit ans. Le petit Finn. Tu te souviens de lui au cirque ? Je viens d’acheter une concession avec Dorian pour y aménager une morgue. Je ne veux plus travailler à la morgue de l’hôpital. Je veux être une indépendante et travailler surtout pour la police et l’armée. Dorian va venir travailler et gérer toute la partie informatique. J’emménage là-bas vers fin septembre. Et toi tes projets ? » Tu veux lui laisser un peu la parole parce que tu as aussi besoin de le découvrir.



Eden Memories
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Mar 15 Sep - 19:15
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Je vois que Lydia se prépare à prendre la parole. Je reconnais (ou penses reconnaître ?) sa façon de prendre son souffle. Je ne bouge pas. J’écoute. C’est un peu ce que m’a dit la psy lors de notre dernière session. Le décalage entre le passé et le futur. Je comprends parfaitement la cohérence de ce qu’elles me disent toutes les deux. Ca paraît difficile de croire que ce que je ressens dans le creux de mon ventre est le fantôme d’un amour qui n’est plus. Qu’est-ce que ça peut être d’autre ceci dit ?

Elles doivent avoir raison. Mais du coup, où est-ce que je me situe dans tout ça ? J’ai cru que j’ai avancé. Rien du tout. La liste des questions est plus longue. Je prend la place d’un “ex” ? Un lointain souvenir dont on ne veut pas se rappeler ? Un truc douloureux dont on veut se débarrasser ? Je vais peut-être prendre un nouveau rendez-vous à la clinique. Histoire de poser tout ça. Parce que là j’ai surtout l’impression qu’on m’a volé des chapitres. Que je n’ai pas mon mot à dire. Bon sang… Lydia pense-t-elle que je suis un boulet ?

Elle ne semble pas trouver une excuse pour fuir. Je prends ça pour un bon signe. Elle retrouve un sourire. Ca aussi c’est bien. Passé ou présent elle est d’une beauté que je peux voir de mes yeux. Légiste. Je me souviens bien qu’elle a parlé de ça au Bar. Je n’avais pas compris qu’elle était entrain de devenir auto-entrepreneuse. C’est clair que ça change du boulot en équipe sous tutelle de l’Armée. C’est nouveau. Je n’ai pas de doute qu’elle va se faire sa place.

Dorian et Finn bien entendu que je me souviens. Je me souviens aussi de la façon dont on s’est rencontrés. … Un poing dans le pif. Je ne pouvais pas faire pirs que ça.

_ C’est un sacré challenge. J’admire ! Où vous vous êtes installés ? Je vais en faire la publicité aux potes du sport. Y a pas mal de policiers qui viennent aux matchs internes de foot. Autant que ça serve !

_ Mes projets de maintenant tu veux dire ? Rien d’aussi impressionnant. Le claquement de porte de l’Etat Major m’a refroidit. J’ai eu de l’ambition. Mais clairement elle s’est envolée avec tout ce que je ne retrouverais pas. Au début ça me faisait chier. Aujourd’hui je me suis adapté à une vie simple et sans remous. C’est mieux comme ça. Aucun risque de décevoir l’entourage. J’ai pensé à aller bosser pour MSF. J’ai eu les infos par la fille de Liam. C’était intéressant. Mais, entre temps y a eu des éléments nouveaux. Mais ce n’est pas le bon moment de quitter la ville. Y a des formations internes qui vont s’ouvrir dans ma branche. Je vais plutôt tenter ça. Je pense que ça ne sera pas super compliqué. Ca ressemble pas mal à une validation d’acquis qu’à une grosse formation. Comme ça j’aurais enfin le droit de faire ce que je fais de façon peu orthodoxe.
_ En plus, on vient d’apprendre que mon père a un cancer. Le pancréas. La même saloperie qu’a eu un de ses oncles aussi. Ca fait chier. On avale la couleuvre. On s’organise. Je préfère être là. Pour aider. Je lui souris pour adoucir la nouvelle. Je transporte des cancéreux dans l’ambulance. On embarque certains pour les séances hebo de chimio. Je sais comment ça va évoluer cette merde. Je ne veux pas que maman affronte ça sans moi. J’en ai déjà parlé avec les gars de l’hôpital. M’en fou de profiter de mes contacts pour le coup. C’est mon père.

_ En truc plus joyeux! Je suis dans un groupe de musique. On a monté un band de rock. On fait des concerts, dans des petites salles. Je crois que je t’avais envoyé une invitation une fois ? Enfin, c’est sans prétention. On s’amuse. Ca permet de décompresser. Ca et puis le game. Je suis geek. Mais encore plus Geek que dans notre jeunesse. Les premiers temps ça m’a pas mal aidé. On partage ça avec le frérot et des potos virtuels. C’est grâce à un joueur que j’ai commencé à bosser à la croix rouge. C’est marrant. Il m’a motivé. Il a bien fait. C’est cool. J’aime bien. Oui. Les gens là dedans sont simples, sympas, pas prise de tête.

Allez Sean now rend la parole à la belle.

_ Et toi ? Tu fais des … activités ? Je me doute que oui! Mais quoi ? J'ai envie de savoir. Tout !

Eden Memories





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Mer 16 Sep - 18:58
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« A Fullham. Dans une ancienne usine désaffectée. J’ai un sous-sol, un rez de chaussée et deux étages. Le deuxième étage c’est pour l’appartement de Dorian et le mien. On coupe l’étage en deux comme ça il a son intimité avec Finn et j’ai la mienne. Ça va prendre un peu de temps à aménager mais ce n’est pas urgent. Le plus urgent c’est les équipements. Je veux pouvoir commencer grand maximum fin septembre, début octobre. Tu sais comme mois que la période d’halloween est très éprouvante. Je ne veux travailler qu’avec la police ou le département militaire. C’est pour cela que je quitte l’hôpital. Ce n’est pas pour moi les autopsies de patients. Et je veux aider les familles à retrouver leurs proches disparus. »

Puis tu l’écoutes à son tour. Tu as assez parlé de toi pour le mois à venir. Ainsi il a pensé à se réengager et à partir. Tu ne comprends plus trop. Comment il peut dire qu’il veut recommencer avec toi si récemment il a pensé à partir en mission avec médecin sans frontière pour une durée longue et indéterminée ? C’est typiquement le genre de scénario dont tu ne veux pas. Comment tu pourrais envisager une situation stable avec quelqu’un qui ne l’est pas ? Et après ça, comment être sûr que si le gars reste, il ne le fait pas par obligation, qu’il ne va pas regretter de ne pas être parti et de le reprocher à ses proches ensuite ? Et ça veut dire quoi « pas le bon moment pour quitter la ville » ? Ça veut dire que dès que ça ira mieux il disparaitra encore ? Ou si la situation empire ? T’es un peu perdue et très sceptique quand il te parle de formations en interne dans sa branche. D’ailleurs c’est quoi sa branche ? Il est quoi ? Ambulancier ? Conducteur d’ambulance ? Infirmier ? Tu ne le sais pas vraiment. Tu l’as vu lors des attentats sur l’université à chercher parmi les décombres mais t’es pas sûre de l’avoir vu soigner quelqu’un. Mais en même temps c’était un sacré foutoir.

Et là le coup de grâce au sommet des montagnes d’informations qu’il te donne. Le cancer de son père. T’entends pratiquement pas le côté « hey j’ai monté un groupe de musique et je gaming encore plus qu’avant en plus je taffe à la croix rouge pour le loisir». Non toi t’es restée sur « ah et au fait mon père à un cancer » lancé sur le ton de la discussion. Mais… Attends quoi ? Pourquoi ? « Euh oui… Je chante, je… Attends quoi ? Ça fait beaucoup de choses à encaisser d’un coup. » Et ça te stresse. Y a trop d’informations. Tu te fais noyer. Et d’un coup tu manques d’air. Tu as besoin de sortir, de respirer. Tu te lèves, cherchant quoi faire. En fait, tu vas juste partir. « Ecoute. Je… Je vais m’en aller. Faut que je réfléchisse à beaucoup de choses. Et là je ne peux pas. Je… Le repas en tête à tête ce n’était pas une bonne idée. Je… Je t’appelle dans la semaine. Pour… Un café, un bowling, un… quelque chose d’accord ? Mais là… Là je ne peux pas.  »
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Mar 29 Sep - 19:25
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Lydia sait exactement ce qu’elle veut. Je constate qu’elle a son plan bien en tête. C’est à dire l’opposé de mon cas. Je sais que je vivote, que je fais du surplace, depuis que je suis au civil. Mais, ça me frappe maintenant. Elle a avancé, fait sa route, filé droit. Pendant que moi je suis resté embourbé.

_ Y a pas de raison pour que ça ne colle pas! Je lui souris, toujours encourageant quand je sens que quelqu’un en veut. C’est bien d’avoir ce genre d’objectif. Je le disais aux gars. Faut viser plus loin que la réussite de la Mission. On peut voir haut et grand. Bon un état d’esprit que je ne m’applique plus tellement. Mais je ne désespère pas que ça revienne … un de ces quatre.

_ Lily ? Je me lève aussi pour accompagner son agitation soudaine. Qu’est-ce qui se passe ? Je ne sais pas. _ T’en aller ? Mais tu... Je lui cache ma déception autant que possible. De toute façon elle est déjà quasi dans l’entrée. … Ok...ay oui. Enfin si elle me rappelle un jour. J’ai peur que ce soit la dernière fois que je la vois ici. Je me contiens pour ne pas négocier une prolongation. Pour lui quémander une autre chance. Je sens qu’elle est à saturation. Une saturation de moi… Punaise, si on m’avait dit qu’un jour ça arriverait ça.

Je vais chercher sa veste pour la lui tendre. Cette fois, je ne la touche pas. Je ne vais pas empirer son ressenti. Je passe devant elle pour lui ouvrir la porte. Je me sens comme un con. Un pas doué de la vie. Je n’aurais jamais dû écouter les mecs.

_ Sa...lut. Je reste sur le palier. Parce que je dois rester sur le palier. Je sais que toute intervention va se retourner contre moi. Je tourne donc les talons. Je rentre dans l’appartement. Je referme la porte en mode automatique. J’entre dans le salon… où je constate le désastre. Non. Ca je ne peux pas. Si je reste face au fiasco je vais être mal. Je sens déjà que je ne suis pas bien.

Je sors mon sac de sport de la penderie. Il faut que je fasse un reset de mon cerveau. Mais je veux le faire sans les médocs. Pour ça je n’ai pas dix mille options. J’attrape mon jogging. Je retrouve les baskets dans un coin. Je m’occuperais du reste plus tard. Y a plus rien qui presse. Si ce n'est ça mon besoin d'évacuer. Maintenant. Je passe mon casque sur ma nuque. Je lance une musique. Une, deux foulées, et c’est partie pour une descente des escaliers en mode course. J’arrive sur le trottoir en moins de deux. Quelle direction ? Je prend celle qui va vers le square.

J’arrive à aller à une cadence ordinaire jusqu’à ce que je vois les arbres. Une fois que je foule la terre meuble je prend de la vitesse. Je vais aussi vite que je peux.
Aussi vite que ce que je voudrais gueuler.

Eden Memories




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Sam 3 Oct - 19:51
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