AccueilDernières imagesRechercherMembresS'enregistrerConnexion

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
[CLOS] Presence ft. Lowri
Aller à la page : Précédent  1, 2, 3
Invité
Tyrgan jeta un coup d’oeil vers Lowri. Le fantôme? C’était donc ça, le bruit qu’ils avaient entendu? La porte qui s’était ouverte? Si c’était bien ça, sa hallebarde ne leur serait d’aucune utilité. Il avait cru à un voleur, ou un intrus, mais là… il était dans l’inconnu. Lowri, heureusement, en savait plus que lui sur la question. Enfin, il espérait. Il l’avait fait venir ici pour ça, et même si pour lui, prendre du sel et de la sauge ressemblait davantage au début d’une recette française, il l’accompagna aux cuisines, où il ne mettait presque jamais les pieds. Tyrgan perdit plusieurs minutes à farfouiller dans les tiroirs à la recherche de sauge. Avec tout ce qui s’était passé avant, en plus de la bière et du whisky, il n’avait plus les yeux en face des trous. Tout ce qui le tenait éveillé était la montée d’adrénaline, l’espoir d’en finir avec ce fantôme. Il avait invité Lowri spécialement pour ça, et il avait hâte de voir ce qu’elle savait faire.

La sauge une fois trouvée, ils descendirent à nouveau jusqu’aux archives. La porte, toujours ouverte, n’avait pas bougée. Tandis que Lowri dessinait un cercle de sel autour d’eux, Tyrgan ne détachait pas ses yeux de la porte, toujours ouverte, sur un passage plongé dans les ténèbres. La noirceur y était si opaque qu’on y voyait plus rien à deux mètres.

Lowri le sortit alors de sa torpeur. Il s’assit en face d’elle, au milieu du cercle de sel, dont il ne devait pas sortir, sous aucun prétexte. Okay… voir Lowri aussi sérieuse, ça, c’était effrayant.

Je bouge pas, lui promit-il, en lui serrant la main.

Lorsque Lowri trouva son sac de lettres de Scrabble, elle s’adressa à voix haute à l’indésirable. La pièce sombra alors dans le l’obscurité. Les lumières s’éteignirent, pour grésiller faiblement, étouffées d’une fumée noire. En voyant les livres se mettre à tomber des étagères et s’écraser contre le sol, Tyrgan hoqueta d’horreur, et poussa un juron, scandalisé. Tant pis pour la bienséance, au point où il en était.

Mais quel enculé! Qu’est-ce que t’as à nous faire chier comme ça espèce de connard!!

Ces livres n’avaient pas de prix! Certains étaient extrêmement fragiles, avec des informations précieuses, inestimable même! Tyrgan se faisait violence pour rester à l’intérieur du cercle, et ne pas aller remettre les livres et place. Si c’était de la provocation de la part du fantôme, c’était bien joué. Du sac, Lowri commença à sortir des lettres, et sous leurs yeux, formèrent un mot.

« MACLEAN »

Tyrgan fixa les lettres pendant un instant, incrédule.

… Il n’y a pas eu de Maclean dans ce château depuis au moins 400 ans, quand ils l’ont assiégé. Pas étonnant qu’il soit aussi furieux. Si je mourrais dans le château d’un de mes ennemis, et que mon esprit y restait coincé, je le serais aussi.

Ce Maclean là était particulièrement malchanceux d’être mort ici, d’autant plus que son clan avait été tout près de réduire les Campbell au néant. Mais ceux-ci avaient pu s’enfuir, par ce même passage, désormais de nouveau ouvert. Peut-être que le malheureux avait tenté de les poursuivre, avait fait du zèle en tentant de tuer le duc, sa famille, et ses héritiers. Pour une raison inconnue, il n’avait pas réussi, visiblement, puisque Tyrgan était là.

On doit faire quoi, pour le libérer?

Il regarda Lowri, attendant sa réponse. Elle seule saurait quoi faire, pour que son ennemi puisse enfin trouver la paix, malgré la longue attente.

Presence ft. Lowri
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]



Invité
avatar
Invité
01.10.20 21:46
Revenir en haut Aller en bas
Lowri Conway
Presence
Tyrgan & Lowri
Chasse aux fantomes écossaise sur le domaine du clan Campbell!
••••

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]


Les choses étaient devenues sérieuses très vites... et je ne parlais pas de ce qui se passait entre Tyrgan et moi et le fait qu’on était attirés l’un par l’autre. Non... le fameux fantôme était venu nous souhaiter la bienvenue de façon pas vraiment discrète alors qu’on était tranquillement tous les deux, et que les choses auraient peut-être pu... bref. Une chose est sûre, c’est qu’à peine je me rapproche de lui, qu’on se met à le suivre, je sens une colère et une rage si puissantes qu’elles me serrent la gorge. Des années, des siècles de rancoeur et de haine qui ont macéré et pourri, et qui suintent presque des murs alors qu’on se rapproche de la salle des archives après avoir récupéré ce qu’il me faudra pour me lancer dans un rituel qui servira à nous protéger pendant qu’on tentera de lui parler.

Et je vois que ce détour n’a pas été inutile, car à peine installés dans la salle des archives, je sens sa noirceur grossir et grandir, me laissant juste assez de temps pour tracer le cercle de sel et enflammer quelques feuilles de sauge séchées. Je ne sais pas s’il aurait vraiment pu nous faire du mal directement, mais vu la puissance de cet esprit, ce n’est pas impossible qu’il utilise sa force pour nous jeter une table ou nous faire tomber une armure dessus. Et alors que j’essaie de donner quelques recommandations à Tyrgan, je me demande si c’est une bonne idée qu’il soit avec moi, pour ça. J’ai peur qu’il fasse une bêtise, qu’il oublie mes conseils et qu’il se mette en danger, surtout que la colère du fantôme est clairement adressée contre lui, et lui seulement... A ses yeux, je n’existe pas car je ne suis pas l’objet de sa haine.

Il faut que j’intervienne, et maintenant... au moins pour tenter de l’apaiser. Une fois Tyrgan en sécurité, je tente de contacter celui qui hante ses murs, alors qu’il nous enveloppe d’un brouillard noir et épais, nous donnant l’impression d’être seuls au monde. Et alors que je tire les lettres, au milieu des objets qui commencent à bouger et à être balancés au sol à cause de sa haine je sursaute en le sentant s’énerver et mon premier réflexe je le fusille du regard.

Stop! Calme-toi! Il fait ça pour t’énerver et t’atteindre, mais ça ne servira à rien de l’insulter et le menacer. C’est un fantôme en colère, quelqu’un mort depuis des années, peut-être des siècles et qui traine sa haine. Il n’est pas logique, il n’est pas rationnel. Il est furieux et c’est tout. Laisse-moi lui parler. Là tout de suite il faut qu’on sache pourquoi il est encore là, pour tenter de le libérer. Ok? S’il te plait...

Il s’apaise et je soupire, soulagée, alors que je termine ma divination. Des lettres sortent, que je pose devant moi et mon lord reconnaît un nom bien connu. Et je comprends pourquoi il est furieux, s’il est mort ici. Je hoche la tête à sa question.

Je ne sais pas, c’est ce qu’il faut lui demander.

Je replonge ma main dans mon sac après y avoir remis les lettres du premier tirage.

Lord MacLean... Nous voulons vous aider. Nous savons que vous avez trouvé la mort ici, et que votre esprit n’est pas en repos. Nous voulons rétablir la justice et reconnaître nos torts s’il y en a. Que peut-on faire?

Comme si elle avait été aspirée, la fumée disparaît, et on retrouve la pièce presque dans le même état que dans lequel on l’avait trouvé, le bordel en plus. Et d’un coup un cliquetis se fait entendre, puis un grincement. Il me faut quelques secondes pour comprendre d’où ça vient, et je pousse un cri, en désignant une étagère qui pivote lentement sur elle même, s’ouvrant comme une porte, pour dévoiler un rectangle d’obscurité dans lequel on ne distingue rien.

Là! Regarde, un passage secret! Tu le connais?

Je me relève, attrapant mon sac et le glissant dans ma poche alors que je m’avance vers le nouveau chemin, lui faisant signe de me suivre, à la fois effrayée mais aussi curieuse et impatiente à l’idée de ce qu’on va trouver. J’attrape un chandelier et je m’approche, les trois bougies allumées projetant leur légère lumière dans les ténèbres, dévoilant le début d’un escalier. Je commence à descendre, mais à peine Tyrgan m’a rejoint, que l’étagère se referme avec fracas, nous laissant enfermés dans le passage secret. Je déglutis, me tournant pour croiser le regard de mon partenaire d’aventure.

Et bien je crois qu’on n’a pas le choix... On doit continuer...

Je reprends ensuite ma descente dans l’escalier en colimaçon qui sent le renfermé.


••••

by Wiise
Lowri Conway
Lowri Conway
LONDON PEOPLE
Messages : 312
Date d'inscription : 05/04/2020
Profession : Medium, tient une boutique ésotérique
Etat Civil : En couple avec le beau Tyrgan <3
02.10.20 19:44
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Il savait que Lowri avait raison. Ça ne servait à rien de le provoquer, sauf à l’énerver encore davantage. Tyrgan serra les dents, se contenant pour ne pas bouger du cercle de sel. Lowri était l’experte, et maîtrisait la situation, le mieux qu’elle le pouvait, certainement. D’ailleurs, entre le fantôme et le duc d’Argyll, elle était probablement la seule personne raisonnable dans cette pièce. Pour Tyrgan, l’esprit n’était qu’une présence nuisible, indésirable, une vermine à exterminer au plus vite, non une chose à aider. Quant au fantôme, il n’appréciait clairement pas être ici, et même si Tyrgan ne pouvait «ressentir» le fantôme comme le faisait Lowri, il se doutait bien que sa présence ici mettait le macchabé en furie. Chose plus que compréhensible, lorsque les lettres révélèrent de qui il s’agissait. Les MacLeans souhaitaient la mort des Campbell depuis longtemps. Ils avaient presque réussi, il y a 400 ans, à les détruire.

Aujourd’hui, avec son frère et sa soeur définitivement déshérités de la dynastie, Tyrgan était le dernier de son espèce. Le dernier des Campbell. Peut-être était-ce pour cela que l’esprit était aussi virulent, soudainement. Peut-être avait-il envie de reprendre là où sa vie s’était arrêtée… Tyrgan eut un frisson dans le dos. Était-il en danger de mort?

Lord MacLean sembla cependant se calmer lorsque Lowri lui parla. La fumée disparue, et lorsqu’un grincement sinistre s’éleva dans la pièce, Tyrgan sursauta, et aperçut, en même temps que Lowri, qu’une étagère était ouverte sur un autre passage… Il fixa l’ouverture, d’une noirceur sans fond, muet de stupeur. Cette ouverture n’existait pas. Elle n’était dans aucun des plans du château, dans aucun des ouvrages qu’il possédait ici! Il n’avait pas la prétention d’avoir tout lu, mais… Son propre père, qui était au courant des choses les plus horribles et secrètes sur leur famille, ne lui avait jamais parlé de ce passage.

… Peut-être que ces ancêtres avaient été plus malins qu’il ne le pensait. La grosse porte en fer ne menait peut-être à rien. Peut-être que ce qui était inscrit sur les plans n’étaient là que pour brouiller les pistes. Peut-être que…

Ce fut au moment où Lowri se leva pour s’approcher du trou noir derrière l’étagère factice que Tyrgan retrouva l’usage de la parole.

Lowri? S’exclama-t-il, incrédule, en la voyant sortir du cercle.

Elle ne voulait pas sérieusement aller là-dedans, si? Tyrgan se leva à son tour, lampe torche en main, sur les talons de Lowri. À peine fut-il entré pour apercevoir l’escalier en colimaçon sculpté dans la pierre, l’étagère se referma derrière lui. Tyrgan se retourna sur lui-même, tenta de forcer la porte d’un coup d’épaule, en s’appuyant dessus, mais fut incapable de la bouger. Le duc poussa un juron, comprenant qu’ils étaient prisonniers. Ils n’avaient plus d’autre choix que d’avancer.

Il suivit Lowri jusqu’au bas de l’escalier. Une odeur rance et terreuse emplissait l’endroit, poussiéreux et sale. Une épaisse couche de crasse recouvrait les murs, luisants et suintants, où l’on devinait toutefois des pierres taillées. Il n’y avait toutefois aucune lumière, aucun sifflement du vent, pas le moindre couinement de rats, ou de souris. En fait, mis à part son souffle, combiné à celui de Lowri, il régnait un silence de mort. L’impression de s’être fait enterrer vivant lui noua les tripes. Il ne voulait pas y penser, mais… et s’ils ne trouvaient jamais la sortie?

Dans le noir, Tyrgan chercha la main de Lowri. Il la prit dans la sienne, et entrelaça ses doigts aux siens. Si le fantôme voyait qu’il était avec elle, il s’énerverait peut-être moins. Puis, la savoir près de lui était rassurant.

Je crois qu’il veut ma peau, Lowri. Entre les MacLean et nous, ça n’a jamais été une grande histoire d’amour. Dans les grandes lignes, ont a conquis leurs terres, et ils s’en sont pris au château, avec l’aide d’autres clans. Ma famille s’en ait sorti in extremis. Je crains qu’il essaie de se venger, maintenant qu’il ne reste plus que moi.

À la place du fantôme, c’était sans doute se qu’il aurait cherché à faire, puisqu’il était coincé ici. Heureusement, Tyrgan n’était pas seul. Si Lowri pouvait l’aider à apporter le repos à Lord MacLean, ce dernier pourrait abandonner sa vengeance.

Je veux bien essayer de rendre justice, et reconnaître mes fautes, mais comment? Ça s’est passé il y a des siècles. Je ne peux pas rendre ce qui a été pris. La plupart de mes ancêtres étaient des brutes sanguinaires, ça, je veux bien l’admettre cependant.

Quelque chose lui disait que ça ne serait pas assez pour que Lord MacLean trouve le repos éternel. Tout de même, c’était un début.



Presence ft. Lowri
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]



Invité
avatar
Invité
03.10.20 16:42
Revenir en haut Aller en bas
Lowri Conway
Presence
Tyrgan & Lowri
Chasse aux fantomes écossaise sur le domaine du clan Campbell!
••••

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]


Je n'ai jamais été confrontée à un esprit aussi agressif, et aussi en colère... Bien sûr j'en ai croisé d'autres, qui m'ont balancé des injures horribles via mes lettres, qui ont éteint mes bougies et renversé quelques cadres, mais rien d'aussi puissant... Sa rage et sa haine sont si importantes qu'il a réussi à les concentrer pour pouvoir bouger des choses, et les balancer sur nous... C'est la pire chose qui puisse nous arriver, parce qu'il ne peut rien nous faire directement, mais nous prendre une armure ou une étagère peut être quelque chose d'assez déplaisant donc autant faire attention. Mais outre l'esprit, j'ai aussi Tyrgan à calmer, qui voit comme la pire des injures le fait qu'on balance au sol ses livres bien aimés et sûrement hors de prix, sauf qu'une seule fausse manoeuvre et tout peut être foutu par terre... Heureusement, au bout de quelques secondes il s'apaise, hoche la tête et me laisse faire, même si je sens très bien qu'il est loin d'être détendu et ravi. Je le comprends, car à sa place, totalement ignorant du monde du surnaturel, et découvrant un esprit de cette puissance pour ma première rencontre, je ne serais pas arrivée à rester sereine non plus...

Un premier tirage de lettres nous donne l'identité du fantôme, un ennemi ancestral du clan Campbell, qui aurait été tué dans ces murs des siècles plus tôt, à ce que me dit le seigneur des lieux... Et quand je lui dis qu'on veut l'aider, le brouillard noir et opaque qui nous entourait comme une mer d'encre se dissipe, les lampes arrêtent de clignoter pour baigner à nouveau la pièce d'une lumière douce et tamisée, éclairant le bordel que l'esprit a laissé derrière lui en partant. D'ailleurs en parlant de partir, la fumée se glisse sous une des étagères qui s'ouvre dans un grincement, dévoilant un passage secret. Rassurée sur les intentions de notre invité surprise, je me lève et quitte le cercle de sel et m'approchant de ce nouveau passage, attrapant un chandelier au passage pour éclairer le chemin. J'avais l'impression d'être une de ces héroïnes de contes gothiques, ou plus récemment, le personnage principal de Crimson Peake qui traverse cette immense baraque en chemise de nuit, un bougeoir à la main.

Alors, on y va? La réponse est là en-bas, sinon le fantôme ne nous aurait pas montré le chemin. Emmène le reste du sel...

Je m'engouffre dans l'escalier étroit aux pierres humides, qui sent le renfermé et la vase. On doit se rapprocher du loch, ou peut-être même être en-dessous... Je tourne régulièrement la tête vers lui pour vérifier qu'il me suit toujours, et une fois en bas je sens sa main attraper la mienne, que je serre doucement, faisant aussi attention à ne pas faire brûler ses cheveux magnifiques en gardant les flammes du chandelier loin de son visage.

Je ne sais pas s'il t'en veut personnellement... A ce que tu m'as dit, il se manifeste même quand tu n'es pas au chateau, et à d'autres personnes que toi... Je pense, et c'est ce qui arrive souvent, c'est qu'il veut trouver le repos. Est-ce que tu sais si son corps est toujours là? Parce que parfois, donner une vraie sépulture au défunt suffit à l'apaiser et lui permettre de passer dans l'au-delà. Pour l'instant on va surtout suivre le chemin qu'il nous montre et voir où ça nous mène. Tu as pris ton téléphone portable?

Sentir sa main me rassure, et c'est vrai que je ne serais jamais allée là-dessous toute seule, confiante ou pas. Alors qu'on parle, on continue d'avancer dans le couloir aux murs lisses. Par chance je remarque de vieilles torches toujours à leur place, et au contact des flammes des bougies, elles crachotent avant de s'embraser, en révélant plus sur l'endroit où nous sommes. Pendant une dizaine de mètres on progresse tout droit, allumant les torches au fur et à mesure, avant d'arriver à une première porte. Elle est lourde, bardée de fer tenu par des clous de la taille de mon pouce, et elle s'ouvre sans trop de problème, je dois juste un peu forcer pour faire sauter la fine pellicule de rouille qui s'est déposée sur les huisseries. On entre dans une pièce totalement vide, à part une porte à l'autre bout, et je vais embraser deux nouvelles torches quand un bruit violent résonne et me fait sursauter, me faisant lâcher le chandelier qui tombe sur le sol avec un bruit sourd. En tournant la tête, je comprends d'où vient le bruit. Le fantôme a refermé la porte par laquelle on est entrés, et un cliquetis dramatique m'informe qu'il a tourné la serrure.

Bon... eh bien il veut qu'on règle ça tout de suite... Il faut continuer jusqu'à ce qu'on ait résolu le mystère j'en ai bien peur...

Je souris, revenant prendre sa main. C'est dingue d'être coincés là ensemble, alors qu'on s'est même pas embrassés, même si j'en ai très envie... D'ailleurs... Je m'approche un peu plus de lui, leur coeur battant très vite, quand un grondement qui fait trembler le mur et le sol se fait sentir. Et levant la tête, je me rends compte que de la poussière nous tombe dessus. Pourquoi de la pouss... Il me faut deux secondes pour comprendre ce qui se passe, fixant toujours le plafond.

Tyrgan... le plafond... le plafond descend! Le plafond descend! Il va nous écraser! Et on peut pas sortir de là!


••••

by Wiise
Lowri Conway
Lowri Conway
LONDON PEOPLE
Messages : 312
Date d'inscription : 05/04/2020
Profession : Medium, tient une boutique ésotérique
Etat Civil : En couple avec le beau Tyrgan <3
04.10.20 11:33
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar
Invité
08.10.20 3:34
Revenir en haut Aller en bas
Lowri Conway
Presence
Tyrgan & Lowri
Chasse aux fantomes écossaise sur le domaine du clan Campbell!
••••

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

J’ai souvent croisé des esprits tristes ou furieux, souvent été confrontée à des tâches inachevées, mais dans la majorité des cas, c’était simplement dans le cadre rassurant de ma boutique lors de séances privées, assise dans mon vieux fauteuil chiné aux puces, et parfois chez des clients en qui j’avais confiance, souvent aussi tranquillement installée au salon avec une tasse de thé et un scone beurré. Là tout était différent parce qu’à la chasse aux esprits s’ajoutait aussi une chasse au corps à trouver, avec un fantôme qui était fou de rage, même s’il nous guidait jusqu’à sa dépouille, enfin c’est ce que je suppose et j’espère. Après, soyons honnêtes, je pourrais être en bien pire compagnie qu’avec un charmant lord écossais, distillateur de whisky clandestin qui plus est. D’ailleurs à mesure qu’on passe du temps ensemble, la tension monte entre nous... je suis assez dégourdie pour comprendre que je lui plais, et il ne faut pas se leurrer, il me plait clairement aussi, même si je le connais peu. Il m’a dévoilé certaines de ses failles et son secret, mais il y a une différence entre connaître des faits, et connaître quelqu’un dans la vie quotidienne, avec ses bons et ses mauvais côtés. Enfin, on verra bien ce qui va se passer, s’il se passe quelque chose... même si je me doute que dans le salon, quand on était tous les deux, il s’en est fallu de peu pour qu’on s’embrasse enfin.

Mais le fantôme ne veut pas attendre et nous le fait comprendre, alors on se lance à sa poursuite, un peu comme des petits poucets avec un chemin de cailloux blancs s’enfonçant dans les profondeurs du manoir, une zone que même Tyrgan ne connaissait pas et qu’il découvre en même temps que moi. Je souris alors qu’on progresse, et que le chemin se dessine à la lumière des torches disséminées à intervalles réguliers sur les murs de pierre humide, nous éloignant de plus en plus de l’escalier et du salon si rassurants. On arrive dans une pièce vide, et quelques secondes à peine après notre entrée le fantôme décide qu’on va faire une pause ici, refermant la lourde porte bardée de fer derrière nous. Il y a une autre porte en face, mais en prenant le temps d’inspecter les lieux, je découvre avec horreur que cet endroit est un piège, et que le plafond est en train de descendre, lentement mais sûrement.

Mon cœur s’emballe alors que d’instinct mon regard suit Tyrgan qui se dirige vers la porte. Il ne faut pas qu’on s’attarde ici. Vraiment pas. Mais la panique me gagne alors que malgré ses efforts la porte reste verrouillée. Peut-être qu’avec le temps les gonds se sont rouillés, bloqués ou je ne sais quoi. Mon cœur bat plus vite à mesure que les secondes passent et que je dois arrondir le dos, car le plafond atteint déjà le haut de mon crâne. Malgré les coups sourds de mon lord qui tente de nous sortir de là je cherche une solution, quelque chose, mais rien. Les murs sont désespérément lisses.

Mes lettres! Peut-être qu’elles me donneront la solution! Je plonge dans ma poche et en sors mon sac, fermant les yeux et demandant à voix basse comment sortir de là. Je sens les lettres rassurantes sous mes doigts mais le mur qui touche le haut de mes épaules me fait sursauter et lâcher mon sac qui tombe sur le sol, répandant les carrés de plastique. Je tombe à genoux, commençant à les ramasser pour faire un nouveau tirage alors qu’à mes oreilles résonne le raclement sourd du piège qui se referme. Les unes après les autres je fouille la poussière et les remets dans leur étui, avant de pousser un cri de surprise quand on me touche l’épaule. Tyrgan. Trop concentrée je n’avais pas remarqué qu’il avait réussi à déverrouiller la porte et sans réfléchir je rampe à sa suite, réussissant in extremis à sortir de là avant qu’un bloc de pierre ne bloque la porte ouverte, où on se trouvait quelques secondes plus tôt. Mon cœur bat encore la chamade et j’ai le souffle court avant de hocher la tête, incapable de parler quand il dit qu’il est heureux que je sois saine et sauve. Et sans réfléchir je me laisse aller contre lui quand il me prend dans ses bras, contente d’être contre lui, dans cette étreinte rassurante. Je me calme quelques secondes, sentant la douceur de la laine de son pull contre ma joue, et mes bras qui sont posés contre son torse ferme. Je recule légèrement mon visage quand je sens sa main sur ma joue et je croise son regard, souriant bêtement, avant d’être surprise par l’attaque de ses lèvres. Attaque que je suis loin de repousser.

Au moins maintenant les choses sont claires, et à la seconde où je sens ses bras m’attirer plus fort contre lui, et que sa langue vient chercher la mienne, mon ventre se noue et une vague de chaleur me parcourt des cheveux jusqu’aux orteils. La vache, c’est bon... et il embrasse bien. Je ne sais pas combien de temps dure le baiser et je m’en fous, je me contente de glisser une main dans sa nuque et de caresser ses cheveux soyeux alors qu’il me tient toujours aussi fort contre lui. Et quand il arrête et qu’on se regarde comme deux idiots je me contente de sourire.

T’excuse pas... On va pas se mentir... on avait tous les deux ça en tête depuis quelques temps... et c’était parfait...

Nouvelle attaque, cette fois dans mon cou et je retiens mon souffle alors que mon ventre se noue encore une fois. Putain. Je frissonne violemment alors que je pose mon front contre sa tête, fermant les yeux, et que mes mains viennent s’installer sur ses hanches. Voyant qu’il continue à parsemer mon cou de baisers qui me rendent dingue, je viens glisser mes doigts sous son pull, sentant la peau brûlante de son ventre et son dos que je caresse avec envie, y semant quelques griffures au passage également. La vache, ça m’avait manqué tout ça... ce désir immédiat et violent, cette vague que je n’ai pas envie de repousser. Pendant un long moment on s’enflamme l’un avec l’autre et l’un contre l’autre, jusqu’au moment où, maintenant que mes yeux s’étaient habitués à l’obscurité, je distingue un tas de ce qui doit être de la paille, du foin ou des vieux sacs, je m’en fous. Sans quitter ses lèvres je l’y guide, et je lui ôte son pull avant de le pousser légèrement pour qu’il s’installe dans notre banquette improvisée. Un nuage de poussière s’élève et on tousse tous les deux comme deux idiots, riant en même temps, avant de venir m’installer à cheval sur ses genoux une fois que j’ai à peu près retrouvé son souffle, caressant sa barbe de quelques jours avant de revenir prendre ses lèvres avec envie.


••••

by Wiise
Lowri Conway
Lowri Conway
LONDON PEOPLE
Messages : 312
Date d'inscription : 05/04/2020
Profession : Medium, tient une boutique ésotérique
Etat Civil : En couple avec le beau Tyrgan <3
08.10.20 17:19
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar
Invité
09.10.20 22:38
Revenir en haut Aller en bas
Lowri Conway
Presence
Tyrgan & Lowri
Chasse aux fantomes écossaise sur le domaine du clan Campbell!
••••

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

En quelques secondes à peine tout s'efface autour de nous, et j'oublie. J'oublie qu'on est dans un souterrain, j'oublie qu'on est à la poursuite d'un fantôme, j'oublie qu'on vient de manquer d'y passer à l'instant où ses lèvres se sont posées sur les miennes, dans un baiser qui était à la fois une envie contenue depuis l'avion, et la réponse idiote et primaire au fait d'avoir survécu et du rush d'adrénaline qui déferle dans nos veines. Et je suis loin de me plaindre, bien au contraire... Peut-être que sans ça, on se serait tourné autour pendant des jours avant de sauter le pas alors... il vaut mieux prendre le côté positif des choses, et l'embrasser à pleine bouche. Contre lui je sens l'odeur de son parfum, sans doute hors de prix, sûrement créé pour lui, et du savon de luxe, les griffures de sa barbe contre la peau de mon cou, et sous mes mains, la chaleur de sa peau et les contours de ses muscles terriblement bien dessinés. J'aimerais pouvoir avoir un aperçu, le regarder, admirer son corps qui a l'air digne d'un magazine, et en même temps je suis contente de cette obscurité, parce que... j'ai peur qu'il n'aime pas ce qu'il voie. Il doit être habitué à des mannequins, à ce genre de filles, comme Violet, qui sont toujours parfaites, élégantes, contrairement à moi, avec mes tatouages, mon boxer qui est loin d'être sexy et mon soutien gorge qui n'est pas assorti. Pourtant ça n'a pas l'air de le déranger, et nous retrouver presque dans le noir total a un côté terriblement excitant. D'un coup une main sur pose sur ma hanche, des lèvres sur mon épaule, avant de repartir à l'attaque d'une autre zone sans que je la voie venir, on devine et on sent, laissant le toucher prendre toute son importance dans ce jeu de caresses fiévreuses. Et chaque seconde qui passe, le désir se fait plus violent et plus intense, prenant les commandes pour obtenir ce qu'il veut : lui. Lui ce lord si froid de prime abord et qui s'est avéré être tellement différent de ce à quoi je m'attendais, au point de finir là, à moitié nue contre lui, dans les oubliettes de son château. Et bien vite je comprends que quelque chose va se passer, ici et maintenant, quelque chose de beaucoup plus fort que nous, à qui on a aucune raison de résister.

Il n'y a aucun bruit à part le vent qui siffle par quelques interstices, et nos souffles précipités, nos lèvres qui se cherchent, s'abandonnent pour mieux se retrouver, et bientôt son pull retombe sur le sol, puis le mien. Et je sursaute quand ses doigts arrivent à ouvrir mon soutien gorge, avant de soupirer quand ses mains chaudes partent à la découverte de cette nouvelle zone, me laissant les jambes tremblantes. Heureusement je remarque une masse vague qui pourra nous servir, et je l'y guide avant de l'y rejoindre, et je me contorsionne un peu pour l'aider à ôter mon jean avant de me rasseoir sur lui, ma poitrine contre son torse, mes mains parcourant ses épaules, ses bras et son dos, avant d'étouffer un petit cri quand, une fois totalement nue, il me fait glisser tout contre lui, nu aussi.

Je ne sais pas combien de temps ça a duré mais c'était bien. Un peu maladroit, comme toutes les premières fois, mais aussi fiévreux et délicieux. Rien n'existait à part lui, ses mains, son souffle, ses lèvres et tout le reste, alors que je bougeais contre lui, agrippée à son cou, accélérant de plus en plus alors que le plaisir montait en flèche. Et perdue ici, je ne fais aucun effort pour être discrète, encore moins quand je viens, enfonçant mes ongles dans son dos et gémissant contre son cou,le sentant venir peu après moi. Pendant quelques secondes je reste immobile contre lui, simplement occupée à reprendre son souffle alors que mes doigts effleurent doucement sa peau humide. On prendra une bonne douche plus tard, quand tout ça sera fini... peut-être même qu'on la prendra ensemble, qui sait? Je sens son baiser dans mes cheveux, appréciant sa douceur là où certains mecs, sitôt leur affaire terminée, se rhabillent et retournent vaquer à leurs occupations. Je viens lui rendre son baiser, sur les lèvres cette fois, avant de rire doucement en l'entendant.

Ca va très bien et toi? Je t'ai pas trop fatigué?

Je souris, l'embrassant à nouveau, savourant le fait de ne faire encore qu'un avec lui pour quelques instants, blottie contre lui, lorsqu'un grondement sourd se fait entendre. Je sursaute, m'agrippant à lui, lorsque je vois un pan de mur commencer à bouger, et qu'une des torches sur le mur s'allume toute seule, inondant la pièce de lumière après ce long moment de noir quasi total, me faisant fermer les yeux, le temps de m'habituer. Lui volant un dernier baiser je me détache de lui à regrets tout en souriant.

Je crois qu'il en a eu assez de voir qu'on ne s'occupait pas de lui... Viens!

Et un peu gênée de me retrouver nue dans la lumière je pars à la chasse aux vêtements, commençant à me rhabiller.


••••

by Wiise
Lowri Conway
Lowri Conway
LONDON PEOPLE
Messages : 312
Date d'inscription : 05/04/2020
Profession : Medium, tient une boutique ésotérique
Etat Civil : En couple avec le beau Tyrgan <3
10.10.20 12:44
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Ça va… dit-il, le sourire aux lèvres.

Voilà une partie de jambes en l’air qu’il n’oublierait pas de sitôt. Il lui retourna son baiser, lorsque soudainement, il fut aveuglé par la lumière d’une torche qui s’enflamma d’elle-même. Le fantôme, visiblement, était toujours là, et Tyrgan ressentit un léger malaise, en se demanda s’ils avaient été observés. Bien qu’il aurait voulu garder Lowri dans ses bras encore un peu, il était plus que temps de bouger, et il la libéra avec un pincement au coeur. La lumière lui permis au moins de retrouver rapidement ses vêtements, mais également jeter des coups d’oeil à la dérobé en direction de Lowri. Ses yeux se fixèrent alors sur le tatouage qu’elle avait dans le dos. La vache! Pourquoi est-ce qu’il trouvait ça aussi sexy? Pourquoi avait-il perdu son temps à ne sortir qu’avec des bourgeoises sans personnalité? Sans personnalité, ou originalité au niveau du sexe d’ailleurs. Faire l’amour sur un tas de paille dans les oubliettes d’un château était un peu extrême, certes, mais de là à ne pas le faire ailleurs que dans un lit?...

Putain, arrête Tyrgan, se dit-il en enfilant son pull, et tout le reste. Le deuxième round serait pour plus tard, quand ils seraient sortis d’ici. Le duc saisit la torche, la décrocha du mur, et poussa la prochaine porte. Celle-ci donnait sur une très grande pièce. Ou plutôt, une grotte. Les murs n’étaient non pas de pierres sculptées, mais en longues colonnes de basalte, qui formaient une nef constellée de stalactites. Pourtant, il y avait un chemin de pierre.

Eh bien, allons-y, dit-il, reprenant alors la main de Lowri dans la sienne.

Les murs de basalte projetaient un léger scintillement, comme s’ils avaient été enduit d’une substance brillante. On aurait presque pu croire que les colonnes avaient été sculpté par l’homme tant elles étaient longues et droites. Pourtant, leur formation était tout à fait naturelle. Avançant toujours plus loin dans la grotte, le chemin de pierre s’arrêta devant une source d’eau. En y regardant de plus près, le chemin de pierre continuait sous la surface de l’eau. Le passage, avec le temps, s’était rempli d’eau. Cependant, en suivant le chemin de pierre des yeux, Tyrgan cru y voir une faible lumière. Était-ce le chemin vers la sortie? Jetant un oeil vers Lowri, il déposa la torche, la coinçant entre deux rochers.

Je crois qu’on a pas bien le choix d’aller par là… J’espère juste qu’on est plus bien loin de la sortie maintenant.

Tyrgan retira son pull. Il aimait bien ce pull, mais nager avec serait impossible, et surtout, serait contraignant, vu que la laine gorgée d’eau pouvait peser une tonne. C’est donc torse nu qu’il entra dans l’eau. Ce n’est sûrement pas Lowri qui allait s’en plaindre…

Prenant une bonne inspiration, il plongea, prenant les devants dans le chemin submergé. Il n’y voyait pas grand chose mais il y avait bel et bien de la lumière, au loin. Puis, alors qu’il avançait, son pied fit bouger quelque chose. Il tourna la tête. Lowri le suivait toujours. Alors qu’il allait continuer, un objet noir sortit du plancher et fendit l’eau. Une lame enfouie sous l’eau et encore coupante, trancha le flanc de Tyrgan. La douleur lui coupa le souffle, alors que son propre sang se mit à colorer l’eau de rouge. Tyrgan atteigna péniblement la surface, la vive douleur de la plaie ralentissant ses mouvements dans l’eau. Il rejoignit le bord, et grogna, en s’extirpant de la source. Puis, devant lui, se trouvait ce qui restait d’un corps humain. Le squelette d’un homme qui, lui, n’avait pas eu que son flanc de tranché, mais bien toutes ses côtes, brisées, en morceau. Le cadavre était tout crispé. Sans doute, il avait souffert le martyr en trépassant. Il ne restait plus rien de lui, si ce n’était ses os, et l’étoffe de son tartan. MacLean.

On a trouvé notre homme, dit-il à Lowri, lorsqu’elle réapparue.

Tyrgan appuya son dos contre le mur, et baissa s.es yeux sur sa plaie. Il constata qu’heureusement, elle n’était pas profonde, mais était d’un aspect horrible. À coups sûrs, la plaie s’infecterait, si ce n’était pas déjà le cas. Dieu seul savait combien de temps cette vieille lame rouillée était sous l’eau. Il appuya la main sur sa plaie, les dents serrées. C'est le tas de paille qui lui manquait maintenant...

Presence ft. Lowri
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]


Invité
avatar
Invité
11.10.20 22:18
Revenir en haut Aller en bas
Lowri Conway
Presence
Tyrgan & Lowri
Chasse aux fantomes écossaise sur le domaine du clan Campbell!
••••

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Tu aimes jouer avec nous hein? Tu aimes nous voir courir après les indices que tu sèmes comme le Petit Poucet, après les portes que tu ouvres et les couloirs que tu nous désignes... Et dans un certain sens, je le comprends. Si mon corps avait été abandonné par mes ennemis dans un coin sombre, j’aurais aussi envie qu’on le retrouve, simplement pour ne pas finir oublié, et avoir un lieu où je pourrais trouver mon repos éternel, un endroit où on pourra se souvenir de moi, et où je trouverais les miens. C’est pour ça que je contrairement à Tyrgan je ne me mets pas en colère quand la lumière se rallume brusquement, brisant notre moment magique, pour vite sauter dans mes vêtements, m’habillant à la hâte. Une bonne douche sera pas de trop une fois qu’on sera sortis de là... et... autre chose peut-être, un moment pour parler de ce qui s’est passé, sans la menace fantôme autour de nous.

Une fois prêts, je souris en sentant la main de Tyrgan prendre la mienne pour continuer la suite de nos aventures, et nous engouffrer dans ce nouveau passage secret que le fantôme nous a ouverts. Combien est-ce qu’il y a de ces zones abandonnées qui ont été oubliées depuis plusieurs générations? Et quelles merveilles elles recèlent? Ça vaudrait le coup de partir en exploration avec équipe et matériel, mais pour l’instant nous avons plus important à faire. Suivre les cailloux, et nous enfoncer plus profondément dans l’obscurité, malgré la torche qui nous entoure d’une bulle de lumière dans les ténèbres. A mesure qu’on avance l’air se charge d’humidité et j’entends de loin un clapotis se réverbérer sur les parois avec un écho. On s’approche de quelque chose de grand, beaucoup plus grand que les autres salles qu’on a traversées... Et d’un coup au détour d’un couloir on se retrouve face à une grotte, grande comme une cathédrale, aux parois de roche scintillante, tirée tout droit d’un conte de fées... J’en ai le souffle coupé alors que pendant de longues secondes je ne fais qu’admirer, remarquant que de temps à autres il y a des restes d’occupation humaine : des caisses, des tonneaux, des sacs, des râteliers d’armes ou des vestiges d’un feu, peut-être bien d’autres choses cachées, mais on pourra y revenir plus tard. Surtout que je suis super curieuse de voir tout ce que recèle cette grotte, peut-être des pièces dignes d’un musée qui sait? Et comme prévu le chemin qu’on suit atteint l’eau. Sûrement un passage vers le loch, qui permettait d’entrer et sortir secrètement, peut-être même de faire de la contrebande? Et il n’y a pas d’autre issue, on va donc devoir passer par là... L’eau doit être glaciale, mais on n’a pas vraiment le choix alors sans échanger un mot, on commence à se déshabiller et je reste simplement en sous-vêtements, jetant un coup d’œil tout sauf discret à la plastique de rêve de mon partenaire que j’avais devinée sous mes doigts mais que je découvre dans la lumière dorée de la torche. Une vraie statue grecque... c’est impressionnant. Il plonge le premier et je le suis, poussant un petit cri quand je m’enfonce dans l’eau bien trop fraîche, suivant la lumière qu’on distingue au loin. Et d’un coup je le vois se crisper, porter la main à son côté avant de continuer. On dirait que l’eau est...rouge? Mon cœur bat plus vite et quand on arrive enfin à l’air libre après quelques secondes, j’inspire profondément avant de m’approcher de lui, et remarque deux choses. Une qu’il est blessé, et deux qu’il désigne un squelette abandonné. Les restes de notre ami.... Je me penche pour examiner la plaie, les sourcils froncés.

Bon sang mais tu saignes! Qu’est-ce qui s’est passé? Tu t’es fait mal?

Je fais courir mes doigts sur sa peau et remarque qu’heureusement ça n’est pas trop profond.

Il faudra faire soigner ça par un médecin quand on sera rentrés... Il vaudrait mieux quelques points de suture... Mais ça va? Tu n’as pas trop mal?

Je croise son regard et timidement je viens caresser sa joue en souriant. Il est beau ce con. Vraiment beau. Un peu rassurée sur son état je tourne la tête après avoir observé les alentours. On est dans une poche près du loch, dont on voit la lumière toute proche et je pense que notre ami a été tué alors qu’il tentait de rentrer par là, peut-être avec d’autres hommes, et que le niveau de l’eau a monté, empêchant tout le monde d’utiliser ce passage, et aussi de récupérer le corps... Un nouveau regard sur Tyrgan me fait voir qu’il est pâle, et qu’il se tient toujours le flanc. J’attrape le vieux morceau de kilt qui traine, le trempe dans l’eau pour le nettoyer un peu et commence à l’enrouler autour de sa taille pour en faire un pansement rudimentaire.

Bon, je sais que pour toi ça doit être une insulte de porter un autre tartan et autres mais il vaut mieux ça que de se vider de son sang! Tu vas rester là et je vais chercher de l’aide d’accord? Je reviens vite.

Je coupe court à ses protestations et viens lui voler un baiser.

Je te laisse avec lui. De toute façon vous avez beaucoup de choses à vous dire!

Je replonge ensuite, faisant les quelques mètres me séparant de la surface, et j’émerge à une centaine de mètres du château. Je me traine hors de l’eau, remarquant que le jour est en train de se lever, et frissonne en sentant le vent sur ma peau nue alors que je trotte jusqu’à la porte d’entrée. Je tambourine à la porte, gelant à moitié sur place, jusqu’à ce que son majordome n’ouvre, l’air mauvais, avant de pâlir en me voyant, évitant chastement de regarder plus bas que mon visage. Vive les bonnes manières. Je claque à moitié des dents quand j’essaie de lui expliquer.

On... on a vu le fantôme hier en... en rentrant du pub ... et on l’a suivi... Il y a un passage secret dans ... dans la bibliothèque qui mène à une g...grotte. On l’a explorée et...et on a trouvé un corps, sau...sauf que Tyrgan a été blessé, il s’est coupé sur...sur quelque chose et il... il saigne. Il faut... prévenir les s...Secours... S’il...s’il vous plait... vite.


••••

by Wiise
Lowri Conway
Lowri Conway
LONDON PEOPLE
Messages : 312
Date d'inscription : 05/04/2020
Profession : Medium, tient une boutique ésotérique
Etat Civil : En couple avec le beau Tyrgan <3
12.10.20 10:08
Revenir en haut Aller en bas
Invité



Presence ft. Lowri

Ses ancêtres s’étaient donné beaucoup de mal pour creuser ce passage. En même temps, leur crainte d’être attaqué était justifiée. Personne ne pouvait s’en prendre à eux sans y risquer sa peau; Lowri et lui en avait presque fait l’expérience. Maclean, lui, ne s’en était pas sortit aussi bien qu’eux. Même si l’entaille près de ses côtes le faisait souffrir, c’était bien peu, en comparaison à ce que son ennemi avait enduré. La lame ne s’était pas contentée de le couper. D’après l’état dans lequel était les os du pauvre homme, il avait été carrément transpercé. Tyrgan eu un frisson d’horreur, en songeant que, s’il avait été ne serait-ce que quelques centimètres plus près de la lame, il aurait subi le même sort.

J’ai connu pire, dit-il pour rassurer Lowri, en retira sa main de sa plaie. En constatant qu’il saignait toujours, il poussa un juron, les dents serrées.

Comme pansement de fortune, il dû se contenter du vieux kilt de Maclean. Puis, Lowri annonça qu’elle partait chercher de l’aide.

Pas besoin des secours, c’est qu’une égratignure, lui assura-t-il en tentant de se lever. Puis qui sait si y’a pas encore d’autres pièges?

Tyrgan renonça à se lever lorsqu’il sentit à nouveau une vive douleur près de ses côtes. Dès qu’il bougeait le bras, un tiraillement horrible lui déchirait le flanc. Il serait incapable de nager, ou de grimper. Il n’avait vraiment pas le choix de rester ici, et attendre le retour de Lowri. Frustré, mais résigné, Tyrgan lui retourna son baiser.

Sois prudente…

Tyrgan la regarda disparaître sous l’eau, inquiet, priant pour être rapidement sortit d’ici. Il jeta un oeil en direction de Maclean. Il aussi, devrait être sortit d’ici. Ce cadavre lui rappelait froidement sa propre mortalité. Maclean avait-il eu une vie heureuse, malgré la façon dont il était mort? S’était-il marié? Avait-il eu des enfants? Peut-être était-ce pour ça, que son esprit n’avait pas trouvé le repos. Peut-être tout ça n’avait rien à voir avec sa haine pour les Campbell, mais le désespoir de ne pas être enterré avec les siens. Tyrgan, les yeux mis-clos, se promit d’envoyer le corps au clan Maclean. Dès que je le peux, se dit-il, fermant les yeux, épuisé, alors que le kilt qui recouvrait sa plaie se gorgeait de sang.

Pendant ce temps, au château, le majordome ouvrait la porte à Lowri, scandalisé de la voir dans pareil accoutrement. Derrière lui, la gouvernante, May, poussa une exclamation choquée.

Seigneur! Mais laissez cette pauvre enfant entrer Nigel, dit-elle, avant de recouvrir les épaules de Lowri d’une couverture. Et appelez les gardes, c'est préférable à la police.

Au moins, les gardes ne poseraient pas de questions. Ils étaient payés pour ça. Alors que le majordome enfilait son manteau, May prenait Lowri par les épaules pour l’amener jusqu’à sa chambre, où elle déposa de nouvelles bûches dans le foyer pour réchauffer leur invitée. La pauvre était complètement trempée.

Je suis confuse Miss! Jamais nous n’aurions pensé que libérer ce fantôme vous apporterai autant de complications, ou mettrai notre cher duc en danger. Vous avez trouvez un corps dites-vous? C’est affreux! Vous avez été très courageuse de faire tout ça pour nous, je vous remercie. Je suis certaine que Sa Grâce sera d’accord pour que vous soyez toujours la bienvenue ici.

May était de ces gens qui, nerveux, étaient des moulins à paroles. Comme Tyrgan, elle n’était pas aussi à cheval sur les traditions. Après tout, elle non plus, n’était pas de sang noble, et elle traitait Lowri avec le même respect qu’elle aurait traité n’importe qui.

Je vous laisses, Miss. Vous devez être épuisée! Appelez-moi si vous avez besoin de quoi que ce soit. Je ne serai pas loin. Ne vous en faites pas pour Sa Grâce, je suis sûre que tout ira bien.

Tyrgan fut, en effet, hors de danger, après une visite chez le médecin du village cependant. Lorsque Nigel avait sommé les gardes d’aller récupérer le duc, ils avaient trouvé ce dernier couvert de sang, blême et inconscient. Il fut transporté hors de la grotte, et amené au village, ou heureusement, le médecin pu nettoyer et recoudre la plaie, et veilla au réveil du duc. En apposant une compresse de gaze propre sur la blessure, le médecin fit sévèrement ses recommandations : pas d’exercice physique intense pour deux semaines, beaucoup de viande rouge et du repos. Recommandations auxquelles Tyrgan se plia, avant d’enfiler les vêtements propres que Nigel lui avait apporté. Tout ce qu’il voulait, c’était de retourner au château, encore plus avec la conversation qu’il du avoir avec son majordome, au volant sur le chemin du retour.

Voilà ce qui arrive quand on laisse la plèbe entrer chez soi. Vos ancêtres vous punissent.

Ça n’a rien à voir. Miss Conway faisait son travail. Elle était là pour nous aider.

Risquer votre peau pour aider un ennemi à trouver le salut… Pardonnez-moi, mais ça ne me semble pas d’une grande aide! Et ne vous drainez pas à continuer de l’appeler «Miss Conway». Ne me faites pas croire qu’il ne se passe rien entre vous et elle, après avoir vu l’état dans lequel elle est arrivée tout à l’heure, et après l’avoir entendu vous appeler par votre prénom.

Nigel jeta un oeil au duc, espérant voir dans ses yeux du remord, ou de la gêne, mais en le regardant, celui-ci souriait bêtement, les yeux dans le vague.

...Vous devriez avoir honte. Une femme correcte ne vous apporterait pas ce genre d’ennuis. Je dis ça uniquement pour votre bien. Les relations entre nobles et roturiers ne se terminent jamais bien.

Tyrgan perdit son sourire. Il savait que ce que disait son marjodome n’était pas faux. Surtout que leur monde était très différent. Maintenant totalement sobre et éveillé, ce qui s’était passé cette nuit, leur diner en tête à tête et tout le reste, tout ça lui semblait presque irréel, comme un rêve. Le plus beau des rêves. Pourtant, la vérité était qu’il ne savait pas si ça pouvait fonctionner, entre eux, à long terme, mais il le voulait. Il poussa un soupir.

J’ai envie d’essayer.

Arrivé au château, alors que l’aube se levait à peine, Tyrgan demanda à son majordome de faire en sorte que le corps de Maclean soit récupéré, et envoyé au fief de son clan, pour qu’il y repose. Puis, en entrant, il croisa May, soulagée de le voir en un seul morceau, et finalement, il grimpa les escaliers, jusqu’au deuxième étage, et jusque devant la porte de la chambre de Lowri, et y resta un moment figé. Devait-il entrer? Devait-il frapper? Peut-être dormait-elle après tout. Peut-être réfléchissait-il trop. Il inspira, puis toqua.




[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]


Invité
avatar
Invité
16.10.20 22:33
Revenir en haut Aller en bas
Lowri Conway
Presence
Tyrgan & Lowri
Chasse aux fantomes écossaise sur le domaine du clan Campbell!
••••

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Je ne pensais pas que j’aurais si froid un jour dans ma vie, et pourtant j’ai l’impression que le vent me mord chaque parcelle de ma peau, qu’il plante un million d’aiguilles alors que je file le plus vite possible jusqu’à la porte du manoir dans l’air frais du jour qui se lève. Je tambourine avec l’énergie du désespoir et de la fatigue, sentant une larme ou deux rouler sur mes joues bleues, et j’ai le sentiment qu’un siècle s’est écoulé, où je suis plantée devant l’entrée à claquer des dents jusqu’à ce qu’on ouvre enfin. Heureusement que le personnel de Tyrgan se lève tôt et je me retrouve bientôt face à face avec son majordome hautain qui me contemple comme si j’étais le sac poubelle qu’il avait oublié de sortir hier, avant que son adorable gouvernante ne fasse preuve d’un peu d’humanité et s’approche de moi avec un plaid que je trouve délicieusement chaud et doux pendant que je raconte tant bien que mal ce qui s’est passé. Elle me rappelle un peu ma mère, ce côté un peu mère poule alors que je plante mes pieds sur le tapis de l’entrée plutôt que sur le carrelage glacé.

Il faut... il faut que je leur montre où chercher. L’entrée de la grotte est sous l’eau... Juste... juste une seconde.

Elle me passe une paire de bottes dix fois trop grandes pour moi alors que je ressors, serrant le plaid contre moi comme si ma vie en dépendait alors que quatre types armés déboulent d’on ne sait où. Il a des gardes. Sur sa propriété. Des gens avec des flingues. Putain j’ai l’impression de sortir avec Pablo Escobar du whisky. Je refais le chemin inverse, les gorilles sur mes talons, aidée par la rosée du matin qui a gardé la trace de mon passage et qui me permet de retrouver exactement l’endroit où je suis sortie de l’eau. Je leur désigne la paroi rocheuse toute proche.

C’est quelque part par là! Si vous utilisez des torches vous le trouverez. Dépêchez vous il est blessé et il est glacé...

Je rentre ensuite au manoir où May me couve avec gentillesse, et je me dis qu’elle a dû beaucoup compter pour Tyrgan, surtout quand il devait être enfant. J’ai un sourire sincère mais fatigué quand elle remercie et dit que j’ai été courageuse.

Vous êtes trop gentille May... Je l’ai juste écouté et il nous a montré le chemin, même si ça s’est avéré plus dangereux que prévu... Je pense que normalement, une fois son corps rapatrié à son clan, son esprit devrait être en paix...

On discute tout en montant à l’étage où je retrouve ma chambre et en comparaison avec l’extérieur, la chaleur me fait presque mal, mais c’est tant mieux. Je me tourne vers elle et souris à nouveau à sa phrase sur mon inquiétude par rapport au Lord de la maison.

J’espère aussi... Normalement la blessure n’était pas trop grave mais on ne sait jamais... Oh et May... je suis désolée mais je n’ai emmené qu’un short et un t-shirt en guise de pyjama, et j’aimerais quelque chose de plus chaud. Vous pourriez me trouver quelque chose? Si vous voulez bien?

Elle disparaît et j’abandonne les bottes et le plaid ainsi que mes sous-vêtements pour prendre une longue douche brûlante qui me réveille avant de sortir de la salle de bains transformée en hammam. C’est là que je vois un pyjama d’homme sur le lit, et en le portant à mon nez je reconnais le parfum de mon cher duc, ou plutôt sa lessive, que j’ai sentie plus tôt quand j’étais dans ses bras. C’est bizarre, mais à cette idée je sens mon ventre se nouer un peu et mon cœur battre plus vite. J’enfile donc le pyjama qui est super doux et chaud, et qui doit sûrement valoir autant que ma paire de chaussures la plus chère, avant de m’asseoir près du feu.

Je sursaute en entendant un bruit, signe que je m’étais endormie comme un vieux chat devant les flammes et vais ouvrir, me retrouvant face à Tyrgan, en face de moi et bien vivant. Bon sang je dois avoir l’air ridicule dans son pyjama trop grand. Je souris, venant caresser sa joue, n’osant pas trop me jeter à son cou. Et s’il regrettait? Et si c’était juste un coup pour le fun avec une fille des bas quartiers, le genre de fille avec qui on s’amuse et pas avec qui on est sérieux?

Comment tu vas? Ils ont réussi à te retaper on dirait! J’ai eu tellement peur... Et je... oui pardon pour le pyjama... J’avais rien de chaud et j’étais totalement glacée alors May m’a prêté ça... J’espère que ça... te dérange pas...

Je baisse les yeux avec un petit sourire gêné, jouant avec les manches trop grandes du pyjama, attendant sa réaction.


••••

by Wiise
Lowri Conway
Lowri Conway
LONDON PEOPLE
Messages : 312
Date d'inscription : 05/04/2020
Profession : Medium, tient une boutique ésotérique
Etat Civil : En couple avec le beau Tyrgan <3
17.10.20 10:15
Revenir en haut Aller en bas
Invité

Presence ft. Lowri

Lorsqu’elle ouvrit finalement la porte, il eut un choc, en voyant Lowri vêtue de l’un de ses pyjamas, beaucoup trop grand pour elle. Étrangement, ça lui allait bien, mais savoir qu’elle s’était inquiété pour lui lui fit chaud au coeur. Tyrgan, avant de répondre, referma la porte de la chambre derrière lui, avant d’entrer avec Lowri. Hors de question que l’un des domestiques n’entendent ce qui allait sortir de sa bouche. Il regarda Lowri, sourire en coin, une lueur fougueuse aux fonds de ses yeux ambre, et posa une main sur sa joue.

Ce qui me dérange, c’est que ce pyjama me donne l’air idiot quand je le porte, mais sur toi, il te rend tellement sexy que si le médecin ne m’obligeait pas à rester tranquille, je te jetterais sur ce lit, dit-il, avant de se pencher pour l’embrasser.

Ces foutus points de suture étaient une vraie torture, mais s’il voulait pouvoir continuer d’être aussi sportif au lit que tout à l’heure, il devrait bien rester sage. Même si… ça le tuait. D’ailleurs, avant de perdre l’esprit, Tyrgan recula légèrement pour regarder son visage.

Puisque le deuxième round devra attendre, ça te dis qu’on parle? Enfin, je voudrais qu’on parle, si ça te vas…

Il s’assit au bout du lit, espérant que Lowri ne croirait pas qu’il s’agissait de l’une de ces conversations malaisantes type «il faut qu’on parle». Enfin, il fallait qu’il lui parle, mais… enfin, elle comprendrait où il voulait en venir, s’il pouvait commencer. Tyrgan hésita sur ce par quoi il devait commencer. Il s’était passé si peu de choses en si peu de temps que de rassembler tout ça en une idée cohérente lui donnait du fil à retordre. Par où commencer? Pourquoi pas du début...

Tu te rends compte que si on raconte notre première rencontre et notre premier rendez-vous, on va nous prendre pour des tarés? Dit-il, en éclatant d’un rire nerveux. C’est… disons que de prime abord, ça ressemble pas à un conte de fée. N’empêche, je me suis vraiment bien amusé hier soir… en excluant le plafond qui tombe… et de m’être coupé…

Après tout, jusqu’à ce qu’ils entrent dans le passage secret, il lui semblait que tout s’était déroulé à merveille. Il en avait appris beaucoup sur elle, mine de rien. Ses amours malchanceux, sa famille, ses problèmes d’argent, sa voix magnifique…

Enfin, bref. Je sais qu’on a pas eu le même genre de vie, tous les deux. En vérité, je ne sais pas comment, ou même si c’est possible de concilier tout ça, et je mentirai en disant que ça ne me fait pas peur, admit-il, avant de sourire, gêné. Mais j’ai envie d’essayer. À commencer par avoir un deuxième rendez-vous le plus normal possible. Qu’est-ce que tu en dis?

Lowri, après tout, n’avait peut-être pas envie de la vie dont il faisait partie. Elle pouvait bien rebuter n’importe qui, sauf ceux ou celle qui étaient avides d’argent, ce que Tyrgan savait maintenant que Lowri n’était pas. Elle était un petit électron libre, unique et parfait, qu’il n’obligerait jamais à rentrer dans un moule.




[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]


Invité
avatar
Invité
18.10.20 3:42
Revenir en haut Aller en bas
Lowri Conway
Presence
Tyrgan & Lowri
Chasse aux fantomes écossaise sur le domaine du clan Campbell!
••••

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

Le moment de vérité, si on peut dire. Maintenant il est là, il est tiré d’affaires, on a passé une bonne heure séparés, le temps pour qu’il reprenne ses esprits et qu’il réfléchisse à ce qui s’était passé. La grande question était de savoir ce qu’il en avait pensé, et ce qu’il en avait décidé : un coup d’un soir sympa, du genre de ceux qu’on raconte à ses potes en étant un peu bourré, le haut-fait d’une vie « Oh un jour j’ai couché avec une médium dans un souterrain hanté » ou alors... le début de quelque chose. Loin de moi l’idée de m’emballer, je ne me vois clairement pas mariée et/ou avec des gamins, à vivre ici et à me faire appeler « duchesse » - putain ça serait trop bizarre, mais juste... tenter de faire un bout de chemin ensemble, le plus sympa possible, et le plus long aussi, tant que ça marche.

Tout ça se bouscule dans mon esprit alors qu’il est là, toujours aussi beau même si son visage est plus pâle et fatigué, face à moi. Je note sa surprise en me voyant habillée comme ça, puis son sourire avant qu’il ne referme la porte et pose ma main sur ma joue, ce qui fait battre mon cœur plus vite. Avant de rire franchement à sa blague, rassurée.

T’es bête, tu m’as fait peur! Mais c’est gentil merci...

Ses lèvres sont toujours aussi douces alors qu’il m’embrasse et je pose mes bras sur son torse large le temps de quelques secondes. C’est presque à regrets qu’il recule un peu, avant d’ouvrir la bouche, et finir par la phrase qu’on n’aime jamais entendre. Il faut qu’on parle. Merde. Je vais m’asseoir sur le lit où il me rejoint alors que mon cœur tambourine dans ma poitrine, mais pas pour les mêmes raisons que tout à l’heure. Là c’est sérieux. Et c’est fini. Rien que de l’entendre dire qu’il s’est « bien amusé » montre que la récréation est terminée et qu’il doit passer aux choses sérieuses, à savoir des filles comme Violet. Je fixe mes genoux, attendant qu’il balance ça vite et bien pour que je puisse répondre que pas de problème, que c’était sympa et que oui on se rappellera à l’occasion pour ne plus jamais le revoir, bien évidemment. Le blabla sur nos mondes différents, c’est pas toi c’est moi et autres banalités, quand la phrase suivante est... inattendue. Je relève les yeux pour croiser son regard quand il me dit qu’il a envie d’essayer. Ok mon cœur a pris le mords aux dents et galope deux fois plus vite alors que je commence à sourire comme une débile, puis rire franchement.

J’avoue qu’on peut difficilement faire plus épique, ou bizarre pour un premier rendez-vous... et j’aimerais beaucoup d’un deuxième rencard normal. Le plus normal. Normal à être chiant même! Un restau et un ciné, ou une pièce de théâtre ... Est-ce que c’est un programme qui t’irait?

Je souris à sa réponse, lui vole un baiser avant de sortir du lit et me diriger vers les hautes fenêtres où la lumière du matin se déverse déjà à flots.

Et en attendant ce fameux deuxième rencard, tu as surtout besoin de sommeil et moi aussi! On va dormir un peu!

Je referme les lourds rideaux, plongeant la pièce dans l’obscurité à part le feu qui crépite toujours dans la cheminée, et m’approche du lit, venant attraper son pull pour l’aider à se déshabiller sans lui faire mal. Il termine en caleçon et je me glisse près de lui, remontant les épaisses couvertures sur nous avant de venir contre lui, ma tête au creux de son épaule et ma main sur son torse.

Bonne nuit Tyrgan... Repose toi bien...

Et je viens lui voler un baiser avant de fermer les yeux, et m’écrouler rapidement comme une masse..


••••

by Wiise
Lowri Conway
Lowri Conway
LONDON PEOPLE
Messages : 312
Date d'inscription : 05/04/2020
Profession : Medium, tient une boutique ésotérique
Etat Civil : En couple avec le beau Tyrgan <3
19.10.20 9:45
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
Contenu sponsorisé
Revenir en haut Aller en bas
Sauter vers: