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[CLOS] Discreetly. ft Maxyne
Violet Hanovre Hadid


Discreetly.

Ft Maxyne


Il n’y a qu’à toi que je peux confier cet épisode humiliant ma bonne Cécile. Je ne sais pas vraiment faire avec cette gêne et mes joues me chauffe chaque fois que j’y repense. Je sais que je trouverais auprès de toi une oreille bienveillante. J’espère qu’en te l’écrivant, il se dissipera plus vite, de ma mémoire. Je t’ai déjà plus ou moins suggéré que les affaires de couches ne sont pas aussi épanouissantes, que je l’aurais espéré. Ce que j’avais omis de te dire jusqu’ici, c’est qu’en plus de l’abolition du désir, chacun des rapports que j’ai avec le Baron sont sinon ennuyeux, souvent douloureux.

J’ai tout d’abord mis cela sur le compte de notre manque de complicité. Car après tout un corps beau ne suffit pas toujours à rendre les choses meilleures. Je le savais de mes expériences de jeune adolescente. D’ailleurs, je me félicitais de ne pas avoir attendu les noces, pour découvrir ces choses-là. Je n’oses imaginer le traumatisme d’une fille vierge avec Edward. Je prenais donc mal en patience dans l’espoir que l’évolution de notre relation allait permettre une amélioration.

Nous célébrerons les trois années de mariage, au début de l’automne et comme tu t’en doutes le changement n’a pas été en ma faveur. Je crois pouvoir dire, sans erreur, que mon mari n’éprouve pas de plaisir en ma présence. J’ai eu beau exercé bien des manoeuvres pour attiser quelque-chose en lui cela ne marche pas. Nous exécutons un rituel hebdomadaire sans saveur et qui nous laisse tous deux sur notre faim. Avec les frustrations se manifestent à présents des désagréments physiques dont je ne peux me débarrasser seule. C’est pour quoi je me suis résignée à solliciter une professionnelle pour m’aider.

Etant donné le sujet de mes tourments, je tenais à ce que personne de notre entourage soit au courant. Cela n’aurait fait que compliquer un peu plus les choses avec Edward. J’ai donc attendu le gala et mon passage en ville, pour payer ses services d’une soignante libérale. Tommy avait fait appel à elle pour assister sa vieille mère après une méchante chute. Il en gardait un très bon souvenir et me l’a donc discrètement recommandée. Elle s'appelle Miss Jørgen.

J’ai pris sur moi d’appeler cette jeune femme et de lui donner les conditions d’un rendez-vous. Je préférais qu’elle se déplace jusqu’à l’appartement un jour de semaine. Cela devait limiter les risques de fuites. Je lui ai donc demandé de passer un mardi à 15h00 en lui donnant pour seule information l’adresse et un nom. Un prête-nom, que j’utilisais parfois enfant, pour signer les petits poèmes que j’aimais écrire.

J’avais fait préparer un thé avant de donner congé à la domestique. Tommy se ferait discret et ainsi cette entrevue resterait un secret entre nous trois. Je ne savais pas du tout quels examens il faudrait faire. J’avais donc pris soin d’aller deux jours plus tôt chez mon esthéticienne. Je portais une robe confortable. J’essayais de ne pas être trop apprêtée, ni guindée, afin de conserver mon anonymat. Me mettre dans la peau d’une simple roturière était tout à la fois excitant et intimidant. C’est donc moi, qui cette fois alla ouvrir la porte. Je parais mon visage du sourire cordial le plus parfait.

-“Bonjour ! Je suis Cassandra Wilde. Vous êtes pile à l’heure. Entrez je vous en prie. ” Je tenais la poignée de la porte en lui laissant la voie libre pour qu’elle pénètre dans le vestibule. Temps dont je profitais pour l'étudier. Ce pied à terre appartenait à ma famille depuis longtemps. Il était entretenu. J’en avais eu l’usage exclusif après mon mariage. Je soupçonnais mère en me faisant ce présent d’avoir voulu se faire pardonner. “Je nous ai fa… préparer un thé. J’espère que vous aimez cela ? Je vous en prie. C’est par ici. ” Je lui désignais le couloir de face et jouais les guide jusqu'au salon ne sachant rien de la procédure. Je me sentais étrangement nerveuse, redoutant de faire un faux pas et de me trahir. Les paparazzies se regorgeaient si vite d’une affaire comme la mienne...

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Violet Hanovre Hadid
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26.07.20 20:08
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Maxyne Jørgen


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◊ ◊ ◊

      Maxyne sorti de la voiture avec un petit sourire satisfait sur le visage. Elle échangea quelques derniers mots avec son interlocuteur à l'autre bout du téléphone et convint d'une heure de rendez-vous acceptable. Demain soir, elle serait apprêtée, dans une belle robe au dos dénudé et perché sur une nouvelle paire de talons fraîchement acheté. Tout serait parfait, millimétré au moindre petit détail. Joshua fit discrètement sentir son impatience et laissa subtilement sous-entendre que la soirée pouvait s'allonger sur le reste de la nuit. Cette simple idée fut suffisante pour que son sourire s'élargisse davantage. Elle attrapa son sac laissée sur la banquette arrière, fit claquer la portière et raccrocha enfin.
Joshua faisait partie de ses clients rares mais régulier avec qui il faisait bon de passer un moment. Quand bien même cela entrait dans le cadre du « boulot » la compagnie n'était pas déplaisante et il était de ses hommes fortement appréciables. Une vie bien trop chargé pour se mettre une relation posée, la présence d'une femme souriante se faisant ressentir et Maxyne était là pour lui faire oublier ses petits tracas du quotidien. Il n'attendait jamais à ce qu'elle termine dans son lit, ce qui faisait l'une des raisons les plus propices à accepter ses invitations.

      Elle rangea ce vieux téléphone un peu usé dans le fond de son sac. Le numéro du cellulaire était aussi âgé que le monde, mais il lui permettait de faire la différence entre sa vie privée et ce travail qui n'amenait que des extra. À force avec le temps, elle n'était plus aussi mal à l'idée de rendre ce genre de service et il y avait même du plaisir quelquesfois. Des sorties, des endroits pratiquement hors de prix, des soirées mondaines qui ne font plus parties de sa vie, des cocktails à foison ou même des week-ends plus que romantique. Endosser un rôle apportait de nombreux avantages, tout comme le chèque qui finissait par s'ajouter sur le compte en banque et qui permettait de faire une heureuse. Tout comme il avait aussi lot d'inconvénient et de désagrément, rien n'était parfait. En réfléchissant un instant, sans ça, elle n'aurait jamais pu se permettre de laisser partir Eden une semaine en stage d'équitation. Le montant du séjour avait failli lui offrir une crise cardiaque. Mais que ne ferait-on pas pour son enfant ?

Elle se rendit jusqu'au lieu de son rendez-vous actuel. Croydon faisait partie des zones où elle avait l'habitude de côtoyer un certain nombre de clients médicales, pour la plupart particulièrement des personnes âgés, mais qui avait une forme souvent bien meilleure que la sienne.
Aujourd'hui, elle voyait Madame Wilde. Première fois qu'elle entendit son nom, tout comme il s'agissait d'une première rencontre. Elle frappa à la porte et l'ouverture se fit sans attendre. La jeune femme se dessina sous des traits plus jeunes qu'elle ne l'aurait imaginé, peut-être à cause de la voix quelque peu déformé au téléphone ou l'habitude d'avoir très peu de patiente qui ne dépassait pas la barrière des quarante ans. Quoiqu'il en soit, elle se laissa porter par le rythme en entrant dans la demeure. Elle était à son image et même temps, il y avait comme une fausse note dans l'air, peut-être trop parfaite pour une dame qui en donnait le sentiment, ou au contraire, pas assez à la hauteur du regard perçant qu'elle déposa pour l'étudier.

« Madame Wilde, ravie de vous rencontrer. Merci pour le thé. »

La danoise, afficha un sourire de politesse entre ses dires, elle marcha paisiblement dans le couloir en direction indiquée, puis s'installa sur le canapé à disposition. Son sac de boulot noir peu imposant pris place à ses pieds.

« Alors, dites-moi en quoi puis-je vous être aidé ? Vous avez été assez vague, voir muette sur le sujet de ma visite. Vous avez une ordonnance qui nécessite une prise de sang ? Ou des consultations à domicile régulière pour une blessure particulière ? Elle marqua une pause, croisant les jambes. Excusez-moi si j'attaque directement, j'aime bien savoir ce qu'il en est. »

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Maxyne Jørgen
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31.07.20 12:08
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Violet Hanovre Hadid


Discreetly.

Ft Maxyne


Tommy ne m’avait pas donné plus de précision, que les qualités professionnelles, de cette infirmière libérale. Je refoulais les aprioris qui me venaient concernant l’âge ou bien le sexe de cette individue. N’est-ce pas ce dont nous souffrons depuis toujours et dont nous nous plaignons souvent ? Ces stéréotypes qui nous cloisonne dans des cases étriquées ? Je prenais donc sur moi pour conserver un esprit ouvert face à l’inconnu.

Une fois que nous nous sommes assises au salon, je me penchais pour saisir la théière, dans l’intention de nous servir toutes deux. Mais je fus sitôt arrêtée par la répartie de la dame. Je suspendais donc mon mouvement et me redresser. Je la regardais, un instant, le temps de la considérer et d’évaluer la situation.

Je dois t’avouer que j’ai rarement à faire à des personnes aussi directes dans la relation. Tu sais bien toi même combien les gens sont conditionnés par les codes et pleins de manières. C’est un peu comme de jouer une pièce de théâtre dont on connaît l’issue avant même d’avoir ouvert la bouche.

-“Ce n’est rien. C’est seulement que je ne suis pas habituée.” Je le lui avouais assez spontanément, en fait plutôt satisfaite de me trouver devant quelqu’un qui n’avait pas les mêmes restrictions que nous pour converser. C’était bienvenue étant donné le sujet qui motivait ce rendez-vous. “Il est vrai.” Je me souvenais de cette conversation téléphonique qui avait été plus que factuelle. Je n’avais eu aucun courage d’aborder le fond de mon problème via cet engin. D’autant que je ne savais encore rien de cette femme pour me sentir disposée à une confession aussi… délicate. “Je vous prie d’excuser ma pudeur madame. C’est que je ne pouvais parler de cela sans avoir la personne en face de moi. Je vous remercie d’avoir accepté ce rendez-vous malgré … mon manque de coopération.” Je tenais à lui faire comprendre que j’appréciais la démarche, quant bien même je m’étais montrée peu coopérative. Il ne me restait qu’à espérer que cette femme comprendrais la raison de ma pudeur et surtout ne m’en condamnerais pas.

-“ Je vous ai demandé de venir car mon affliction touche à un point… disons sensible. Je veux dire qu’il s’agit d’un problème tout à fait… féminin. ” Si tu avais idée de ma gêne ma Cécile, en parlant ainsi. Nous ne parlions jamais des affaires du corps dans ma famille. C’était ma nourrice qui m'avait, la première, expliqué ce qu’étaient les menstruations. De même concernant la contraception dont ma mère ne pouvait parler qu’à demi-mot. J’avais beau me montrer curieuse je n’avais jamais trouvé personne pour m’apprendre ces choses-là. “Je souffre de douleurs intimes depuis quelques semaines.” Je la regardais dans les yeux. Je ne savais que lui dire d’autre si ce n’était ce que je savais déjà, autrement dit que c’était différent des infections habituelles. “ Je ne reconnais aucun désagrément que l’on a lors d’une infection urinaire. J’ai peur que ce soit quelque-chose de plus… comment dire ? De plus… physique ? ” J’ai beau être exercée à l’art de l’implicite, je me sentais quelque peu démunie dans ce cas précis. Je n’avais ni la science ni le langage pour dire sans dire ma douleur sexuelle. Je voulais, à tout pris, éviter de lui parler d’Edward et de sa brusquerie. J’estimais que mes propos pourraient l’aiguiller sans qu’elle ait à fouiller plus avant… Du moins je l’espérais.

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05.08.20 18:59
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Maxyne Jørgen


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◊ ◊ ◊

      Maxyne Maxyne avait les yeux gentiment posés sur Madame Wilde qui allait – si tout se passait comme convenu – faire partir de ses nouvelles patientes. Tommy avait eu la gentillesse de faire reconnaitre son nom. Etre recommandé par une personne ne pouvait que devenir bénéfique pour les affaires. Un bon bouche à oreille avec la certitude de se sentir entre de bonnes mains valaient toujours mieux qu'une note sur Doctolib. Elle se souvint de cet homme qu'elle avait aidé, de sa petite joie de vivre assez discrète et de l'aura qu'il dégageait. Tommy ne lui avait guère paru faire partie des hommes comme étant « lambda », au contraire, il faisait facilement ressortir une prestance qui était visible que part des citoyens hors du commun. Et son état s'était bien amélioré depuis la dernière fois qu'elle avait pu l'apercevoir.

L'infirmière haussa légèrement les sourcils à la réaction de sa voisine. Venait-elle d'être trop directe pour la mettre soudainement si mal à l'aise ? Le problème était-il plus conséquent pour avoir gardé autant de mystère ? Elle essaya de comprendre, de lire entre les lignes, de déchiffrer ce que ses mots ne voulaient laisser entendre, quelque peu en vain.

«Il n'y a pas de mal, nous prendrons le temps qu'il faut. »

Sa voix se voulait rassurante. Quelque chose perturbait cette femme qui demandait de l’aide et en aucun cas Maxyne souhaitait ajouter une couche à ses tourments actuels. Elle se devait de maintenir une certaine distance professionnelle avec ses patients, cependant, il y avait ces fois où cette règle avait bien du mal à être respecté. Ne serait-ce que pour prodiguer son travail convenablement, elle préférait en savoir trop que pas assez.
Quand elle détailla enfin ses maux, la Danoise se réinstalla plus confortablement et pris une seconde pour réfléchir. D’ordre général, des douleurs intimes aurait été plus aptes à être consulté par un spécialiste en gynécologie. D’un autre côté, elle en savait suffisamment pour pouvoir se permettre de prendre en charge une partie de ses symptômes, si tant est qu’ils soient enfin décelés. Cette partie du corps pouvait engendrer tellement de choses que pataugeaient dans une mare à la recherche de tout et n’importe quoi en était presque possible. Il fallait prendre des pincettes et, voyant sa patiente elle pouvait affirmer qu’ils étaient bons à prendre pour celle-ci aussi.

« Très bien. J’imagine que vous n’avez pas rencontré de gynéco si je suis la première personne à qui vous en parlez. De ce fait, il va falloir être le plus précis possible. Cette zone de votre anatomie étant sensible, il faut que je sois certaine de ce que j’avance avant – éventuellement – faire une prescription ou quoi que ce soit d’autre. Vous comprenez ? Demanda-t-elle paisiblement »

Son visage afficha des traits plus professionnels. Elle avait mis de côté son sourire pour pouvoir traiter cette affaire avec le plus de sérieux possibles, sans pour autant faire disparaître le ton calme qui s'échappa de ses lippes. Elle se mit à farfouiller dans son sac et en sortit un petit carnet de note ainsi qu'un stylo rouge orné de princesses. Éden le lui avait offert six ans auparavant et il survivait encore pour son âge, malgré l'ancre qui commençait doucement à approcher de la fin. Il faisait toujours son petit effet, le contraste entre son sérieux et la touche de mignonnerie avait de quoi ravir. Avec le temps, il lui avait même aidé à faire redescendre les atmosphères pesantes. L'humour, le meilleur des soins.

«Tout ce que vous avez à me dire à ce sujet est bon à prendre, vous n'avez pas à avoir honte, je ne suis pas là pour vous juger. Elle marqua une pause, ce serait une honte de se permettre un quelconque jugement. Est-ce que cette douleur est survenue suite à un rapport... comment dire... un peu trop dur ? »

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Maxyne Jørgen
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06.08.20 17:20
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Violet Hanovre Hadid


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Je secouais négativement de la tête, confirmant ainsi ses suppositions. Je n’avais pas envisagé une seule seconde d’appeler Mr Zimmerman. Le vieux juif connaissait toute notre famille. J’étais presque sûre qu’il n’obéit pas à son serment professionnel. Cécile je sais, tu dois penser que je suis paranoïaque. Mais comment expliquer que je reçois systématiquement un coup de fil de ma mère, deux jours après chacun des rendez-vous ? Je suis sûre qu’ils discutent dans mon dos. C’est pour ça que je n’avais pas encore parler de la question de l’enfantement avec lui ou avec mère. Je savais pertinemment qu’ils n'attendent que cela. Que je fasse un bébé. Non rectification que je fasse un héritier.

Enfin, cette dame avait raison. Pour obtenir un soin efficace j’allais devoir … parler.

-“ Je comprends oui. ” Je comprenais surtout que cette discussion s’avérait plus embarrassante que je ne m’y étais préparée. Tu sais toi, comme nous ne parlons guère de “ces choses-là”. Même avec toi je n’en parlais pas. La seule personne qui me venait en tête était Rose. Mais j’avais perdu Rose de vue depuis des années. Quant à Pearl, elle avait ses propres problèmes à gérer. “ Je ne suis pas habituée à parler de mon intimité avec quelqu’un.” Son geste attirait mon regard. Sais-tu ce qu’elle avait ? Une Princesse au bout de la mine de son stylo. J’en aurais ris !

La honte… c'était tout ce que l’on m’avait enseigné pourtant. Il fallait avoir honte de ne pas être né homme. Honte de ne pas avoir une bonne dote. Honte pour ne pas se comporter correctement. Nous étions enfermées dans ce sentiment depuis toujours. Si bien qu’il m’avait en tenaille depuis la nuit de noces. Je me demande comme cette femme a su si rapidement de quoi il en retournait ? Etions nous plusieures ?

-“Oui. ” Je remarquais que j’avais repris mon tic de me tordre les mains. Je les aplatissait sur mes genoux pour les immobiliser. J’avais beau savoir que personne ne nous écoutait, j’avais peur de dire la vérité même à une parfaite inconnue. “Mon mari a beaucoup de responsabilités. Il ressent le besoin de s’apaiser. Il est un peu… disons qu’il ne maîtrise pas toujours sa… heu… sa force. ” Où se trouvait mon éloquence ? Je butais sur les mots. Je voulais dire sans infliger Edward. Ce qui était encore l’une de ces règles stupides qu’on avait fait répéter toute ma vie.

-“Au début cela allait. Il était rapide. La douleur passait en quelques jours. ” Cela voulait dire que ma propre libido n’avait plus sa place. Mais j’avais fini par développer des techniques pour me satisfaire autrement. Un investissement dispendieux en divers outils sexuels que je gardais caché ici. J’en avais un bon usage à présent. Ce n’était malheureusement en rien comparable avec un échange de chair à chair. “Depuis le printemps nos… rapports se sont dégradés. … J’ai… J’ai la sensation qu’il ne fait plus du tout attention. La douleur m'incommode. ” C’était pour cela que je ne vous avait pas accompagné en balade la dernière fois. “J’ai essayé d’apaiser… Ni les crèmes, ni les bains chauds ne marchent maintenant. e crois qu’il m’a abîmée. ” Je pouvais vivre avec un peu moins de dignité. Le danger était ailleurs…

-“ Je dois absolument savoir si cela va avoir des conséquences sur mes capacités à enfanter.” Oui Cécile c’était cette crainte, qui m’avait poussée à venir chercher de l’aide. Cette crainte et non pas la souffrance intime que je ressens à chaque fois que j’effleure mon sexe. Alors que je ne savais pas encore si je désirais réellement en avoir un jour. Trouves-tu que cela est monstrueux ? Que je ne puisse pas trouver mon accomplissement dans cette merveilleuse aventure de la maternité ? Je n'y voyais qu'une chaîne en plus... une chaîne indestructible.

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07.08.20 21:22
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Maxyne Jørgen


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◊ ◊ ◊

      Maxyne n'était pas en droit d'émettre un quelconque jugement. De par son travail qui l'obligeait à penser au bien-être de son patient avant tout, ainsi que sa façon d'être qui entrait en conflit avec cette idée. Comme est-ce que cela pouvait devenir possible ? Elle s'imaginait facilement à leur place, la douleur constante, l'inconfort, la peur, l'angoisse tous ses sentiments désagréables qui se bousculent, personne n'avait besoin qu'on vienne ajouter un grain de sable encombrant à ça. Une forme de respect que tout le monde ne semblait pas connaître.
L'infirmière écouta avec attention, chaque détail aussi minime soient-ils, furent immédiatement retranscrits sur son petit calepin. Il lui fallait des notes pour évaluer l'étendue du problème. Si elle devait la diriger vers l'un de ses confrères, elle voulait être en mesure de pouvoir expliquer pourquoi, ou ses premiers ressentit. Elle ne pu s'empêcher de noter mentalement le malaise qui dégageait de sa personne. Il n'était pas vraiment difficile de le voir tant il passait que très peu inaperçu. Ce qui n'était pas pour déranger Maxyne. Tout le monde avait honte quelque chose. Elle n'allait pas être la première, ni la dernière à ce propos.

Quand les détails au sujet de son époux se concrétisèrent, le visage de Maxyne se rembrunit légèrement. Ces hommes qui ne prennent jamais la peine de faire attention au besoin, qui ne se rendent jamais comptent qu'une douleur peut engendrer des complications, avait tendance à l'énerver. Les voir prendre les femmes pour acquis et en disposer comme si celle n'était que des jouets.

« Eh bien... c'est assez contraignant ce que vous me dites-là. »

Pour ne pas dire affreux. Oh ironiquement, elle pouvait bien comprendre, monsieur est pressé, l'envie est présente et les préliminaires ne viennent qu'en second plan, tout comme le fait de s'accorder un instant pour s'assurer que tout aller bien. C'était là le problème des hommes qui occupaient un post important. Prendre le temps n'était qu'un détail qui ne pouvait coïncider avec l'emplois du temps. Et cela devenait une excuse que se servait les femmes pour justifier les douleurs silencieuses présentes sur plusieurs années.

La Danoise pris sur elle, elle ne put empêcher le fond de sa pensée ce faire entendre. Sans pour autant vouloir manquer de respect à un mari dont elle ne connaissait pas toute la vie. Cela ne pouvait être une raison pour un tel comportement. Au mieux, avec le plus de délicatesse possible, elle laissa les mots traverser ses lippes.

« Je suis désolée de vous dire ça comme ça, mais... qu'il est de grandes responsabilités ou non, votre intimité se doit d'être préservé comme il faut. Ce n'est en rien une excuse acceptable pour souffrir sexuellement. Pardonnez ma franchise, mais vous n'êtes pas un « trou » qu'il peut utiliser comme bon lui semble sans se soucier de ce que vous ressentez à ce niveau-là. »

Il y avait des femmes faites pour cela et même une main droite qui pouvait aisément remplir certaines conditions sans en faire pâtir à autrui.

« Malheureusement, je ne peux pas déterminer votre capacité à enfanter d'après un simple échange, il vous faudra voir un spécialiste. En fonction des résultats, en cas de traitement, je pourrais vous aider tout le long sans problème. »

Si elle en était capable, Maxyne ce serait fait une joie de lui annoncer direction le verdict à sa question qui semblait la préoccuper avec autant de pression. Malheureusement, elle n'en avait pas la capacité. Et son domaine d'expertise ne lui permettait pas d'affirmer quoique ce soit sans l'avis concret d'un médecin. En revanche, elle ne put retenir bien longtemps la curiosité qui grandissait. Cette situation n'était pas banale, mais pas inconnu pour autant. Elle souhaitait simplement comprendre comme cette jeune femme qui paraissait tout de même heureuse en apparence avait fini ainsi.

« Madame Wilde si je puis me permettre... Votre mari ne vous a jamais fait jouir ? Durant tous vos rapports depuis la première fois, vous n'avez connu que la douleur ? »


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Maxyne Jørgen
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A croire que l'Euphémisme n’était pas réservé qu’à notre monde. Ma situation était en effet “contraignante”. Contraignante, humiliante, douloureuse, aussi, je pouvais compléter sa définition. Je le faisais au moins de tête. Je ne pouvais pas dire à cette inconnue que je me sentais mal dans ma peau depuis le soir de ma nuit de noces. Ce n’est pas une chose qui se dit…

Nous nous observions et elle me pris de cours lorsqu’elle reprenait la parole pour tenir un discours autrement plus crue. La parole était dépourvue de filtre et totalement à nue. D’une forme que je n’avais pas aussi franchement formulée de mon côté. Si bien qu’elle arriva à me désarmer. Je me sentais rougir, d’un coup, d’un seul. Que pouvais-je répondre devant un avis aussi tranché … et sensé ?

-“ Ce n’est pas grave...” Non il n’y avait rien de grave. Je ne devais pas oublier que nous étions dans un lieu protégé. Personne qu’elle n’entendait ce que je disais. Aussi, je me détendais de nouveau. Je m’apaisais. Un sourire apparaissait lentement sur ma bouche. “ Vous êtes la première personne que je rencontre qui s’exprime avec autant de sincérité sur ces choses-là. … A vrai dire, pour être tout à fait honnête, je ne suis pas loin de penser comme vous. Malheureusement, ce ne sont pas des éléments qui entrent en ligne de compte là d’où je viens. ” Nous étions des femmes et c’est tout. Je comprenais aisément pourquoi Pearl se questionnait autant sur son identité de genre. Ou encore pourquoi la soeur de Tyrgan avait fuit notre caste. Mais j’étais loin d’avoir leur courage. “La communication ne fait pas partie des qualités de mon époux. Malheureusement.

-“ Oh. … Oui, je vois. Un spécialiste. ” Ce qui était logique, mais amenait un lot de complications. Je pouvais organiser un rendez-vous comme celui-ci. Néanmoins, c’était d’une autre ampleur de parler avec un spécialiste. Je ne pourrais pas dissimuler cela à Edward, ma mère, ou le docteur Zimmerman. “ Je comprends bien sûre. Merci pour votre franchise. ” Je ne pouvais pas répondre quoique ce soit d’autre. Je devais prendre le temps de réfléchir à toutes les implications. Je devais peser les pour et les contre. Je ne pouvais pas faire les choses à la légère.

Je supposais donc que notre entretien allait tourner court après cela. C’était bien normal. Elle n’allait pas me prescrire quelque-chose si elle ne pouvait avoir un avis final. … Je dissimulais ma déception. J’essayais surtout de ne pas penser à la suite. Peut-être pourrais-je tout de même lui demander un petit quelque-chose pour la douleur de fond ? Juste de quoi rendre les choses moins pénibles au quotidien.

Je cherchais comment formuler ma demande alors qu’elle me pris une fois encore de cours. Je la fixais confuse. La réponse était facile. C’était non. J'espérais que mon visage ne m’avait pas trop vite trahie.

-“ Je… ne “crois” pas non. ” Je me souvenais parfaitement de mon premier orgasme. Je n’étais pas encore mariée. J’étais encore jeune. Il y avait ce palefrenier aux grandes mains bronzées. Il m’arrive d’en faire des rêves érotiques à présent. La pauvreté de ma vie de femme me sautait brutalement au visage. Mon ventre se serrait. Ma gorge était coincée par une émotion que je voulais contenir. J’inspirais lentement pour évacuer la peine qui montais. “ Excusez-moi… Je ne sais pas pourquoi... ” J’essuyais prestement la larme au coin de mon oeil droit. “ Je suis confuse. ” J’inspirais du ventre et reprenait toute ma constance. Je m’imposais de sourire. “ Je dois être fatiguée. Merci pour votre sollicitude. Dites-moi de combien dois-je vous régler ?” Il me fallait mon portefeuille. Je me levais pour aller le chercher. Il attendait sur le petit divan dans le fond du salon. J’essayais de lui cacher mon mal être et de ne pas aller trop vite. Je me serais sentie encore plus mal de savoir que je la mettait elle aussi mal à l’aise. Je profitais donc de lui tourner le dos pour effacer une autre larme.

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24.08.20 15:33
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Maxyne Jørgen


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◊ ◊ ◊

      Ses mots n'avaient ni barrière, ni filtre. Ils glissaient simplement pour laisser entendre une question indiscrète. Maxyne avait, depuis plusieurs années maintenant, bien du mal à garder sa langue dans sa poche, où à utiliser des restrictions adéquates. Particulièrement quand les situations telles que celle-ci paraissait insensé. Ce qui n'était guère pour plaire à tout le monde. Mais elle ne cherchait pas à les provoquer sans raison ou à déployer des foudres sur sa personne. Mieux valait de temps à autre être plus cru pour faire voir une réalité désagréablement douloureuse.
Maxyne nota mentalement qu'il y avait quelque chose dans sa voix, dans sa façon de s'exprimer et du choix des mots qui n'étaient pas, pour la plupart, anodin. Comme quelque chose de plus bourgeois qu'il n'y paraît. Les riches, elle en avait côtoyé quelques-uns. Pour un certain nombre ils étaient bien plus exécrables qu'il n'y paraît si ce n'était même pire. D'autres arrivaient au moins à contenir leur venir le temps d'un échange. Mais ce n'était pas donné à tout le monde et il n'y avait pas de preuve que madame Wilde soit totalement de ce bord-là. Quand bien même, il y avait trop de points comparables. Ne serait-ce que l'idée de voir un spécialiste semblait entrer en conflit.

La Danoise les ça s'est très se radoucir lentement au vu du désarroi provoquer chez sa patiente, le sujet semblait bien plus complexe et sensible. Elle se voyait mal la quitter ainsi en la laissant empêtré dans cette galère.

« Attendait, vous n'avez pas à vous excuser, c'est une réaction normale, il n'y a rien de mal à ça. »

Maxyne se leva à son tour, une main se posa délicatement sur son épaule. Elle reconnaissait les signes d'une peine dissimulée et sentait le mal que cela provoquait.

«Venez-vous asseoir un instant, s'il vous plaît. Je ne suis pas pressée, j'aimerais vous proposer mon aide. Dit-elle simplement. »

Elle attendit quelque seconde qu'elle veuille bien lui faire face et lui offrir un regard compatissant qui n'avait aucune once de pitié.

« Je ne connais pas l'entièreté de votre histoire et je ne vous force pas à parler. Je sais que ce n'est pas toujours facile. Elle recula légèrement et de sa main montra le canapé où elle fut assise pour l'inviter à la rejoindre. Écoutez, j'ai un ami, il peut vous recevoir et vous faire un examen à ma demande. C'est une personne de confiance qui ne dira rien. Vous pouvez vous y rendre avec un pseudonyme si cela vous effraie. Mais au moins vous serrer fixé sans que cela ne soit divulguée autour de vous. C'est ce qui vous fait peur n'est-ce pas ? Je me chargerais de vous aider quelle que soit la réponse. Est-ce que vous acceptez de le voir ? »


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Je ne m’attendais donc pas non plus à un geste de compassion de la part d’une inconnue. Ce genre de démonstration est tellement rares chez nous autre. Maman elle-même n’est pas une tendre. J’ai toujours espéré des gestes de tendresse qu’elle n’a pas su donner. C’était donc ma nourrice qui me câlinait. C’était aussi elle qui était là pour me consoler et sécher mes pleurs. La maladie nous l’a volée il y a cinq ans. Un cancer fulgurant contre lequel les plus grands spécialistes n’ont rien pu faire. Comme je la regrettais souvent. Elle ses mains tendres et sa voix douce m’auraient été d’un si grand réconfort.

Je refermais le sac-à-main. Je plaquais mon porte-monnaie contre mon bas-ventre avant d’obéir à cette jeune femme. Je me sentais vulnérable. Comme si j’étais de nouveau une petite-fille. Je savais que je ne pouvais pas me laisser aller ainsi. Mais je n’avais aucun contrôle sur l’émotion qui s’était éveillée. Aussi je me faisais docile et la suivait pour retourner vers le sofa. Cependant, je ne pouvais accepter un tel élan de charité, sans me sentir coupable. J’essayais donc de minimiser les faits et ce qui était entrain de se passer.

-“ Je vous remercie. Mais vraiment, ce n’est rien. Un défaut d’humeur sans doute. ” C’était un pieux mensonge. Mais c’était un mensonge utile. Je ne voulais surtout pas que cette jeune femme se sente forcée de jouer les consolatrices avec moi. Cette simple idée me remplissait de nouveau de honte. Je n’étais décidément bonne à rien ces temps-ci. Que se passait-il donc ? “ Oui merci. ” Je n’étais pas du tout prête à aller plus en profondeur dans les méandres de mon malêtre. Meme si cette soignante avait l’air très humaine. J’étais bien trop désarmée devant ce qui se passait dans ma propre vie.

Je venais m’assoir à son côté. Je la regardais dans les yeux en ayant un sourire désolé. Car je l’étais terriblement. Ce n’était pas du tout mon genre de m’exposer devant quelqu’un d’autre comme cela. Il est clair que j’avais sous-estimé mon état mental. J’allais moins bien que je voulais le croire… Il fallait absolument que je me reprenne avant que cela ne se voit ailleurs qu’ici. Je ne pouvais pas paraître affaiblie. Surtout pas devant Edward qui ne manquerait pas d’en profiter.

La proposition de cette femme était d’une grande générosité. Je ne pensais pas qu’elle serait prête à faire tout cela. Encore une fois son humanité me prenait au dépourvue. Pourquoi était étonnée de tant de bonté d’âme ? N’avais-je donc été entourée que de personnalité froide ?

-“ Madame, vous êtes un Ange tombé du ciel. ” J’étais sincère. Je n’étais sans doute pas la chrétienne la plus assidue, mais je savais reconnaître la Miséricorde. Je laissais le porte-monnaie sur mes genoux pour saisir les mains de mon ange-gardien. Je les pressais avec chaleur et reconnaissance. “ Je ne sais pas comment vous remercier pour tant de bienveillance à mon égard. ” Je ne savais pas si je pouvais dire “oui”. Cependant qu’elle propose une telle chose était une véritable source de réconfort. Je me sentais soudain beaucoup moins seule et isolée. Cela ne faisait que me rappeler ma solitude exacerbée.

-“ Si… C’est bien sans risque que mon époux l’apprenne ? ” Plutôt mourir, que de me retrouver sous le feu de son jugement. Je savais quelle serait sa posture. Je serais la seule à blâmer s’il s’avérait que j’étais infertile. Mon Doux Jésus, fait que ce ne soit pas le cas. Je sais que je ne prie guère assez. Mais s’il fallait convier l’Amour Divin c’était bien pour ce sujet là. “ J’accepte votre aide. Je vous serais à jamais redevable pour votre générosité et votre bienveillance. ” Je l’en aurait presque enlacée d’ailleurs, d’émotions et surtout de soulagement. J’en retrouvais du courage.

-“ Pensez-vous que votre ami pourrait venir faire l’examen ici ? Ou bien faudra-t-il que j’aille à l’hôpital ? ” C’était à espérer que non. Comme le fait que mon identité ne soit pas démasquée par elle ou par son acolyte. Mais enfin, il fallait bien que je prenne se risque. Je devais avoir des réponses. S’il y avait en effet des soucis de fécondité, je devais me faire soigner le plus vite possible. J’avais déjà trente ans. Le temps était contre nous.

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◊ ◊ ◊

      Maxyne avait du mal à comprendre ce qui pouvait autant rendre mal à l'aise sa patiente. Le sujet en lui-même était fort délicat, évidemment, mais elle le sentait bien qu'il y avait plus que ça. Quelque chose qu'il fallait creuser en profondeur pour comprendre. Il n'y avait aucune certitude à se sentir aussi rassurer de l'avoir accepté une main tendue, ou si cela n'était qu'une porte ouverte à plus dramatique derrière.

Ses remerciements ne passaient pas dans l'oreille d'une sourde, son timbre de voix elle le nota avec attention, comme si elle venait lui retirer la plus vilaine des épines du pied, alors que rien n'était encore joué. Quand elle sentit la chaleur ses mains sur les siennes, cela ne fit qu'accroitre son désir de vouloir la pousser à s'élever. Qu'elle ne soit plus dans le tourment d'un sentiment désagréable constamment.

« Vous n'avez pas à me remercier, j'estime que c'est quelque chose de normal. Je ne suis pas du genre à laisser quelqu'un dans le mal quand je le vois. »

Impossible selon-elle. Ce serait trop cruel de ne pas avoir un tant soit peu de bonté. Il y avait des limites, certes, personnes qui méritaient tout simplement la pire des souffrances, mais elle le voyait clairement dans ses yeux, madame Wilde n'en faisait guère partie.

« Je vous l'assure et vous le promet personnellement, personne n'en saura rien hormis nous trois. J'ai une grande confiance en lui pour me permettre de le recommander. C'est un homme bon et soucieux d'autrui. »

Maxyne resserra ses mains plus fortement autour de sa patiente. La compassion était réelle, mais ses mots aussi. Jack est un homme de confiance. Depuis ses années elle l'avait appris. Il était bien le seul à savoir ce qu'elle trafiquait le soir pour se permettre une vie plus agréable. Et plus que quiconque il savait tenir sa langue. Il y avait quelque chose chez cet homme, un point rassérénant, bienveillant, sans jugement. Le plaisir de pouvoir discuter avec lui ouvertement sans avoir cette envie désagréable de fuir telle une petite souris. Sans aucun doute il allait l'aider et peut-être – espérait-elle – la rassurer enfin sur ses craintes.

Enfanter semblait si important pour cette femme. Pourtant, il s'agissait de quelque chose qui ne devait en aucun cas devenir une obligation, ni une contrainte, mais un plaisir. Par expérience elle savait qu'il était bien difficile d'aimer un enfant non désirait et que – bien que l'être humain évolue et change fortement – tous n'avaient pas suffisamment de force pour ouvrir son cœur a bambin innocent. Et au final, très peu se rendait compte qu'ils en pâtissaient lourdement.

Elle secoua doucement la tête à sa question et répondit :

« Malheureusement, ce genre de choses n'est pas possible à domicile. Mais il a son propre cabinet. Je lui dirais de vous recevoir avant ou après l'ouverture officielle, comme ça, même la secrétaire vous ne la croiserait pas. »

Elle farfouilla dans son sac et attrapa l'une de ses cartes de visites. Au dos, elle y inscrit son nom, prénom et numéro de téléphone qu'à force de temps elle avait appris par cœur. Elle y ajouta entre parenthèse les horaires où il était idéalement le mieux joignable. C'était toujours un plaisir d'offrir à Jack Howard quelques nouveaux patients. Puis, elle tendit cela à sa voisine. Une fois qu'elle quitterait ces lieux elle l'appellerait sur-le-champ pour le prévenir. Idéalement, si elle s'y rendait assez tôt de bons matins, le pourcentage de chance de croiser d'autres patients étaient bien plus minime qu'en fin de journée. Ceux qui, même après l'heure passée, tentait une entrevue en restant fermement accroché au siège en salle d'attente. Il y avait des gens qui étaient bornés jusqu'aux ongles.

Maxyne hésita un instant, ce sujet délicat qu'elle souhaitait aborder pouvait changer la situation en un simple claquement de doigts. Elle ne voulait ni la frustrer, ni la perturbée et encore moins lui donner une bonne raison de fuir. Mais, elle avait besoin de savoir, d'être certaine que ses doutes n'avaient rien de bien réels. Alors, elle se lança enfin après plusieurs secondes de silence.

« Madame Wilde, je suis désolée de vous demander ça mais... est-ce que votre mari est violent envers vous ? Avec cette histoire d'enfanter, vous me donnez l'impression d'être sous la contrainte. Qu'il en vaudrait presque de votre vie. J'aimerais simplement me tromper. »


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Une telle dévotion pour autrui, une telle charité, je n’ai connu cela qu’auprès du Père Andrew. D’abord sa soutane noire m’avait fait peur. Ensuite, j’avais compris qu’il était l’unique homme du domaine qui ne me voyait pas comme une Princesse, mais comme une enfant. Cela m’avait beaucoup aidée. Il était le seul à m’avoir permis de quitter mon rôle. Je retrouvais ce droit, à présent avec cette femme, que je venais à peine de rencontrer.

La patience et la compréhension, dont elle faisait usage, me donnaient envie de m’ouvrir à elle. De la même façon que Père Andrew le faisait lorsque je l'accompagnait jusqu’au jardin pour cueillir les fleurs que nous allions poser sur l’autel de la chapelle. Je pressais délicatement les mains de cette ange. Un petit sourire introverti encore, car je n’étais jamais certaine que mon coeur était un conseiller avisé.

-“ Oh... ” Un cabinet médical en plein Londres pouvait être photographié. Si quelqu’un obtient une preuve de ma visite, celle-ci arriverait tôt ou tard entre les mains du Baron Noir. Edward était un homme suspicieux, paranoïaque, comme tout homme avide de pouvoir. J’avais pensé pouvoir le contrôler par le charme. Mais cela ne marchait pas sur lui. J’avais crus alors pouvoir me jouer de sa surveillance. Mais cela non plus je n’y arrivait pas. “... je ne suis pas sûre...” Je m’arrêtais, en regardant cette jeune femme se pencher pour chercher quelque-chose dans son sac. Elle semblait déterminée à m’aider, à trouver une solution, pour que je puisse tout de même faire cet examen. J’appréciais son sens du professionalisme.

J’acceptais la carte de visite tendue. Je découvrais son grammage. C’était de la facture industrielle bon marché. Rien à voir avec le Docteur Zimmerman. Je retournais ce bout de carton pour découvrir le patronyme de mon sauveur imaginaire.

-“ “ Jack Howard” … ? ” Ce nom ne m'évoque rien. Je supposais que ce n’était pas un de ces médecins qui fait de colloc ou qui écrit des livres sur la médecine. Je posais un regard reconnaissant sur l’intermédiaire. Je n’étais pas encore certaine d’avoir assez de cran pour appeler cet homme. Ceci dit, elle m’apportait une vraie alternative. “ “ Je vous remercie. ” Je pourrais voir avec Tommy pour qu’il me dépose un matin très tôt. Iris me procurerait un alibi sans hésiter. Je pouvais certainement organiser quelque-chose. Je devais trouver le “bon” moment. Je posais délicatement la carte sur la table basse en verre qui était devant nous.

Je pensais en avoir terminé avec les émotions fortes. Ce n’était pas tout à fait vrai. Maxyme était décidément curieuse. Je me figeais comme si elle venait de me piquer au vif. Une vilaine piqûre dans le bas du dos. Je savais que les couleurs venaient de quitter mon visage. Je masquais ma crainte avec un sourire. Il était impossible que je lui réponde avec sincérité. J’aurais plus d’ennuis en disant la vérité quand la gardant cachée.

-“ Il y a… Il y a erreur Madame. ” J’avais le ton le plus enjoué que je pouvais. Je faisais en sorte de ne pas penser à la crainte qui agitait mes entrailles depuis quelques semaines. Non Edward n’avait pas levé la main sur moi. Mais tout ce que j’arrivais à penser à ce sujet était qu’il finirait peut-être par le faire. Peut-être qu’un jour sa colère dépasserait ses paroles. “ Nous tenons à transmettre notre nom. ” Voilà qui était la stricte vérité. Le nom de Crawley devait vivre. Il n’y avait qu’un seul moyen pour cela et c’était d’avoir un Fils. “ Vous êtes bien aimable. Mais je vous en prie. J’ai les angoisses d’une femme qui veut accomplir son devoir, rien de plus. ” Il fallait qu’elle me croit. Je prenais dans ma main la petite liasse de livres que je venais de sortir. Je lui prenais sa main pour ouvrir la paume et y poser l’argent. C’était le paiement de cette consultation. Il y avait un peu plus que la somme initiale. Je tenais à soutenir son métier. Je savais combien il était dur et peu considéré. “ Pour votre bonté. Merci. ” Je me levais pour indiquer le départ. Je craignais que sa perspicacité me mette dans une situation encore plus délicate.

-“ Je vous raccompagne ? ” Lui proposais-je donc. J’indiquais l’entrée du salon du plat de la main.
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◊ ◊ ◊

      Une femme battue sous silence. Ce ne serait ni la première, ni la dernière. Et au fond, elle espérait sincèrement que cette vague impression n’était rien de plus : une impression. Peut-être à cause du comportement de sa nouvelle patiente, de son mal à s’exprimer, ou de la crainte que quelqu’un soit au courant de son déplacement chez un spécialiste. Tout ça réuni et bien plus encore ne faisait qu’agrandir la suspicion de l’infirmière. Comme si involontairement elle lui envoyait des signes. Des signes qu’elle souhaitait voir comme étant une simplement erreur.

Les mots de madame Wilde ne passèrent guère inaperçu, elle sentit la gêne de devoir se déplacer chez un illustre inconnu aussi bonne réputation soit-il, mais aussi sa question qui la laisse plus mal à l’aise qu’elle ne l’aurait cru. Maxyne aurait pu tenir sa langue et, dans ce cas, éviter cette situation. Néanmoins, elle aurait fini par laisser sortir ses paroles tôt ou tard. Dans des circonstances peut-être pas aussi intime qu’actuellement. N’était-ce pas mieux qu’elle soit seule pour en discuter ?

« Très bien. Je vous crois. »

Finit-elle par lâcher sans insister davantage.
Seule pour en discuter, oui, si discussion il y avait. Même avec toute la bonne volonté du monde, il y avait une part d’elle qui se méfiait. Peut-être que cette faute n’était pas encore arrivée et, c’était justement cette ligne peu probablement qui ne devait pas finir par se briser.
Maxyne céda finalement et accepta de quitter les lieux. Elle prit le temps de ranger cette liasses de billets bien trop généreuse pour ce qu’elle en demandait en réalité, mais n’en fit aucune remarque de peur de la braquer une fois encore. Ses affaires récupérés, elle la laissa la raccompagner jusqu’à la porte.

Une dernière fois, elle prit la peine de faire part de sa pensée :

« S’il y a quoi que ce soit dont vous avez besoin de parler, n’hésitez pas à m’appeler. Que ce soit ou non en rapport avec votre prochain rendez-vous. »

Elle aurait presque pu ajouter à cela « à n’importe quelle heure de la journée ou de la nuit », mais c’est ainsi qu’on finit par se faire envahir et dire adieu à sa vie. À force d’une bonne âme trop grande, elle savait qu’elle finirait un jour par se faire piéger.

« Au plaisir de vous revoir madame Wilde. »

Un dernier sourire compatissant, elle quitta la demeure bien trop grande et luxueuse à son goût pour reprendre le chemin vers sa voiture. Main sur son mobile, elle composait déjà les premiers chiffres de son confrère en redescendant l’allée.


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