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[Clos] Retrouvailles (Ft Isabel)
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Retrouvailles
Isabel et Swan


[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Quatre semaines, ça faisait quatre longues semaines que nous avions été enlevés par ces fous furieux et qu’ils nous avaient chassés comme des animaux. Quatre semaines que les mercenaires étaient venus me sortir de cet enfer et m’avaient ramené à mes parents dans un sale état. La blessure que j’avais eue à la jambe, lors de mon saut dans l’eau, avait fait énormément de dégât. La branche que j’avais retirée de ma jambe avait transpercé le quadriceps de part en part. La course-poursuite dans les bois et le mélange de terre et de bois avait créé une infection. Père m’avait fait un résumé de ce qui s’était passé après mon évacuation du lieu de la chasse. Des médecins m’attendaient dans la voiture qui nous a ramenés à Londres. Ils m’ont endormi tout de suite pour pratiquer les premiers soins sans que je souffre. Arrivée en Angleterre, j’ai été opéré immédiatement. L’opération avait été longue car le muscle avait été déchiré en plusieurs endroits et une surinfection s’était installée. Les médecins avaient décidé de me laisser dans un coma artificiel pendant une semaine, le temps que mon corps lutte contre l’infection et que je ne risque pas de réouvrir une plaie en bougeant.

Puis au réveil, j’avais retrouvé toute ma famille réunie autour de moi. Ma mère avait beaucoup souffert de mon état et refusé quasiment de quitter mon lit. Seul père arrivait à la convaincre de quitter mon chevet quelques heures pour aller se reposer et pour nous laisser discuter en tête à tête. Nous avions énormément à nous dire. Kyle avait du tout raconté sur ma vie qu’elle soit publique ou cachée. Il n’avait pas eu le choix, je ne lui en voulais absolument pas, cela se serait su à un moment ou a un autre. Et je préfère le savoir à mes côtés, il reste celui qui a toute ma confiance même si je sais qu’à partir de maintenant je ne pourrais plus faire un pas hors des limites fixées par la famille. Ma discussion avec Bénédict sur la famille et ses convictions m’ont convaincu de me ranger et de me rallier à leur cause quel qu’en soient les conséquences.

Au bout de quatre semaines je peux enfin me lever et marcher quelques mètres avec des béquilles. Et bonheur suprême, je peux enfin revoir Isabel. Père connaît maintenant son existence, je peux donc la revoir sans avoir à me cacher. La condition est que je sois rentré chaque soir pour mes soins et que je ne mette pas les pieds à Londres pour le moment. Je me suis fait amener par Kyle dans notre cottage de Chesterfield. J’ai demandé, il y a quelques jours, qu’il soit aéré et prêt à nous recevoir. Il est 10h, je suis installé dans un des fauteuils du salon, ma jambe droite étendue sur une chaise devant moi, mes béquilles à portée de main, je t’entends avec impatience. Des bouteilles d’eau gazeuses sont dans le frigo ainsi que du citron et de quoi faire un bon repas ce midi sans avoir à nous déplacer. La gouvernante a fait en sorte que nous puissions avoir accès à tout ce dont nous aurions besoin sans avoir à trop bouger. Je sais que pour toi, l’attente a été intolérable et que tu n’as pas bien vécu ses semaines de séparation et je suis nerveux avant de te revoir.

(c) DΛNDELION

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Dim 13 Sep - 17:54
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Retrouvailles

ISABEL & SWAN


[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Il est 9h58. Je suis devant la porte, nerveuse. Cela fait quatre semaines que je ne t'ai pas vu depuis notre enlèvement et cette terrible chasse. J'ai l'impression que cette séparation a été plus dure que la chasse elle même. Je n'ai pourtant pas été épargnée avec une blessure au ventre, mais qui finalement s'est bien remise même si j'ai eu peur car j'avais fait une petite infection. Surtout j'avais fortement maigri, faute de me nourrir. Là ça va je remange mieux. Sur les huit kilos perdus, j'en ai regagné la moitié. La reprise du travail, jeudi dernier, m'a aidé à passer le temps en pensant à autre chose. Oui cela a été dure car j'ai été quelques jours sans aucune nouvelle, puis des nouvelles de Kyle et enfin de tes nouvelles par sms. Je me sais fait des films en imaginant le pire. Pour affronter une telle épreuve aux blessures physiques et psychiques, nous aurions du être côte à côte, pour protéger et soutenir l'un et l'autre. Je ne compte plus le nombre de prières que j'ai faîtes pour toi.

Je savais que je t'aimais. Mais depuis cette épreuve, je sais même que j'étais prête à mourir pour toi. Profiler, j'avais de fortes présomptions de ce qu'ils nous attendaient lors de cette chasse. C'était peut être cela le plus terrible. Nous étions en compétition de plusieurs équipes dans une course effrénée contre des chasseurs. Seuls les premiers arrivés survivraient selon les dires de notre ravisseur. J'avais émis l'hypothèse que Swan, tu sois dans une équipe concurrente. Ma décision avait été prise si cela était bien le cas de perdre. Et encore, je pensais que notre ravisseur ne tiendrait pas parole et tuerait tout le monde...C'était donc un miracle que nous soyons encore vivant..

Pour surmonter cette épreuve, Robin avait été à mes côtés. Il l'a toujours été là dans les coups durs. Le pauvre, je lui en fais voir de toutes les couleurs avec mes pleurs, mes cauchemars, et mes colères. Je repense qu'il a été une vraie éponge et que je devrais prendre bien soin de lui. En ce moment, mon sixième sens détecte qu'il n'est pas tout à fait dans son assiette mais il n'a rien voulu me dire. Et quand il est fermé comme une huitre, cela ne sert à rien d'insister.

Dans mes bras, je tiens un pull blanc que j'ai porté quelques jours. Il est empreigné de mon parfum. C'est exactement le même pull que je portais lors de notre saut élastique en tandem. J'ai pensé que cela te ferait plaisir.

Pour cette rencontre, je me suis promise de ne pas pleurer et d'être forte. J'espère que je le pourrai car j'appréhende de te voir blessé et diminué. C'est la gouvernante qui me conduit jusqu'à toi. Chaque nouveau pas qui nous rapproche créé la chamade dans mon cœur. Je prends une grande respiration lorsque j'arrive enfin devant toi. Un large sourire illumine mon visage, heureuse, tellement heureuse. J'oublie la présence de la gouvernante pour me précipiter vers toi et t'embrasser comme si ma survie en dépendait. Avant de te parler, j'ai besoin de te sentir et de toucher. Nos regards sont reliés, échangeant par des silences.


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Dim 13 Sep - 18:43
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Isabel et Swan


[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Y a-t-il un mot plus fort qu’impatience ? Hâte ? Empressement ? Bouillonnement ? Non pour moi en ce moment, ce serait plutôt fébrilité, attente, supplice voire torture. Le temps semble s’être arrêté, les aguilles de la pendule du salon se sont bloqué sur 9h55. Je vérifie que tout est parfait, ma tenue par exemple. J’ai laissé tomber pour l’occasion le survêtement qui ne me quitte quasiment plus depuis plusieurs semaines. Il est idéal pour ma rééducation et laisse passer sans soucis ma jambe et le pansement qui recouvre encore l’énorme cicatrice qui orne maintenant, et définitivement, le haut de ma jambe. Aujourd’hui, j’ai décidé de mettre un jean que j’ai enfilé avec difficulté et un tee-shirt. Je ne voulais pas te revoir et te donner l’image d’un malade. Les boissons et les plateaux pour ce midi sont dans le frigo. Kyle est posté dans la pièce d’à côté. Depuis l’enlèvement, il ne me quitte plus d’une semelle. Tout est prés pour t’accueillir, il ne manque plus que toi.

J'entends le bruit de moteur d’une voiture qui se gare sur le devant du cottage et enfin la sonnette de la porte d’entrée. Un sourire illumine mon visage et mon cœur se met à battre de plus en plus fort. La gouvernante se dirige dans l’entrée pour ouvrir. J’attrape comme je le peux mes béquilles pour me redresser, j’aimerais t’accueillir debout. Je tente de me relever comme on me l’a si bien appris ces derniers jours, mais je ne suis pas encore la force de le faire rapidement. Tu passes le pas de la porte du salon et toutes mes bonnes résolutions me quittent lorsque je te vois courir vers moi et j’ouvre mes bras pour te réceptionner. Je ne peux pas parler, juste profiter de ce moment de retrouvailles. Notre baiser est passionné, long et rempli de cette impatience et de ce manque que nous ressentons l’un de l’autre. Mes bras se ferment autour de ta taille, je veux te sentir contre moi, être sûr que je en rêve pas. Mon visage se colle dans ton cou pour me laisser submerger par ton odeur. Les mots ne comptent pas pour le moment, seul ton contact contre moi est important. Les minutes s’égrènent sans que ni l’un, ni l’autre n’arrive à sortir un mot, nos mains, nos yeux, nos baisers sont les seuls vecteurs de communications que nous utilisons, nous n’avons pas besoin de plus pour le moment. Juste besoin de nous retrouver et de vérifier que nous sommes vivants. Je suis le premier à casser la magie de ce moment en parlant la gorge serrée par l’émotion. « C’est tellement bon de te revoir, Princesse. » Je refuse de te lâcher, j’ai viscéralement besoin de ton contact. Qu’importe l’inconfort de notre position.

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Sam 19 Sep - 20:32
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ISABEL & SWAN


[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Swan, tu es le premier à rompre le silence. Entendre ta voix me fait également du bien. Et j'y entends toute ton émotion. Je suis accolée à toi comme une sangsue, pour écouter ton souffle et tes battements de coeur, sentir ton parfum, et ressentir la chaleur de ton corps. Mes mains te caressent le visage et replacent quelques mèches de cheveux rebelles que j'ai du décoiffées dans mon empressement. Mon regard est happé par le tien, déclenchant chez moi un sourire franc et lumineux qui ne quitte plus mon visage. Oui tu as raison c'est si bon d'être à ton contact. Je prends conscience que tu a été rudement blessé à la jambe en t'examinant sur toutes les coutures. Et j'imagine o combien tu as dû galérer pour enfiler ce jean. J'ai presqu'envie de te dire que ce n'était pas la peine. Mais j'y renonce. Je te connais mon Swan. Tu as fait cela pour me faire plaisir et aussi un peu par orgueil, cet orgueil très sain qui se pousse à ne pas se complaindre dans ses blessures et aller de l'avant. Avec une voix timide, douce, et presque chuchotée, de peur que les mots ne sortent pas de cette gorge serrée par l'émotion, je prononce enfin mes premiers mots.

- C'est un vrai bonheur de te revoir. J'attends tellement ce moment, comme si cela faisait une éternité.

Je me retiens d'aller trop dans les détails. Oui j'ai souffert le martyr de ton absence, ne comprenant pas le pourquoi et surtout au début me faisant un sang d'encre avec le peu de nouvelles que j'avais de toi. Mais là je n'ai franchement pas envie d'en discuter car je veux profiter de chaque moment qui m'ait accordé à côté de toi pour aborder des sujets positifs. Le passé récent ne m'intéresse pas car il y a trop de souvenirs douloureux et des cicatrices encore à vif de cette agression. Je veux regarder devant nous. Je ne résiste pas encore à t'embrasser pour m'assurer que je ne rêve pas. Je te dévore des yeux comme si c'était encore notre première rencontre. Rien n'a changé. Tu me troubles toujours autant.

- Tu sais que tu m'épates ? Tu as réussi à te mettre sur ton trente un et t'es beau comme un dieu ! Bon c'est vrai que même habillé dans un sac à patate, tu arriverais toujours avoir de la classe. Tiens regarde ce que je t'ai amené.

Je te fais voir ce beau pull blanc, tricoté à l'ancienne, que j'ai porté quelque jours. Je me suis dit que cela te ferait plaisir ce petit clin d'œil de notre premier baiser sur le sommet de la grue avant de notre saut à l'élastique en tandem. Et tu auras un peu de moi, avec mon parfum incrusté dans la laine.

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Dim 20 Sep - 16:54
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Isabel et Swan


[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Bouger et te relâcher, ne fais pas partie de mes envies actuellement. Je parle enfin d’une voix légèrement rauque, comme si je ne l’avais pas utilisé depuis des semaines, ce qui n’est pas le cas, c’est juste l’émotion qui prend le dessus. Je ne quitte pas ton regard et j’observe chacun de tes gestes. Je ferme les yeux par moment pour mieux savourer l’instant. J’ai appris ces dernières semaines à savourer chaque moment, notre vie peut nous être enlevé en un rien de temps. Il faut profiter de chaque instant à sa juste valeur. Je ne veux pas gâcher ce moment par de la tristesse ou de l’angoisse inutile.

J’ai bien conscience que toi comme moi devons gérer nos traumatismes physiques et psychologiques et que nous n’avons pas la même manière de le faire. J’ai été beaucoup entouré depuis mon extraction, ma famille, les médecins, la psychologue et aussi Tim, ils m’ont tous aidé à commencer à évacuer mes angoisses et à me faire aller de l’avant. À donner enfin un but à ma vie. Toi, tu n’as plus de famille pour te soutenir, tu n’as pu compter que sur Robin pour gérer cette épreuve. Mon visage se ferme un instant en pensant à lui, mais encore une fois, je ne veux pas gâcher ce moment bêtement, je resserre mes bras autour de ton buste et je me racle légèrement la gorge avant de continuer et de répondre à ta question.

« Une éternité, c’est bien le mot. Je veux profiter pleinement de ce moment qui nous est accordait. On ne pourra pas rattraper le temps perdu malheureusement, mais je veux pouvoir vivre à fond cette journée. Raconte moi. Comment te sens-tu ? Réellement, pas de faux-semblants entre nous. J’ai senti dans tes SMS que cela n’allait pas bien. »

Et même si je ne l’exprime pas ouvertement, je me suis fait énormément de soucis pour toi. Je souris lorsque tu me parles de ma tenue, si tu savais tout le mal que j’ai eu pour m’habiller, mais le jeu en valait la chandelle.


« Tu n’es pas objective ma chérie, tu me vois avec des yeux d’amoureuse romantique. Je te promets qu’avec mon survêtement et mon attelle, j’ai vraiment l’air d’un sac à patates pendant la rééducation.»

Un de mes mains se porte à ton visage pour se poser sur ta joue, et je me penche pour t’embrasser longuement, tendrement.

.« Je n’arriverais jamais à t’égaler. Quelles que soient les circonstances, tu es et resteras la plus belle.»

Ton pull blanc dans mes mains, les souvenirs de ce saut à l’élastique et du concert qui a suivi reviennent en force et je le garde précieusement prés de moi. Il va m’aider à avancer et à supporter la rééducation et ton absence.

« Merci Princesse, c’était le plus beau cadeau que tu pouvais me faire en plus de ta présence »




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Jeu 24 Sep - 11:31
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ISABEL & SWAN


[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Je suis heureuse que ce petit cadeau te fasse plaisir car ce n'est pas évident dans de telles circonstances et moments vécus de trouver le bon. Je suis aux anges lorsque tu me caresses le visage et que tu m'embrasses. Cela m'avait tellement manqué comme une fumeuse en manque de nicotine même si je ne fume pas. Tu me poses une question que j'avais pourtant voulue écarter à ce stade de notre rencontre. Et te connaissant, je sais que tu ne vas pas me lâcher tant que je ne t'aurai pas répondu. L'expression "faux semblant" me crispe un peu, laissant sous entendre que je pourrais l'être avec toi. Cela n'a jamais été le cas et ne le sera jamais. J'en ai fait la promesse. Je prends une longue respiration, cherchant les mots justes pour te dire ce que j'ai pu ressentir tout ce temps avant de nous revoir.

- cela va mieux depuis quelque temps, surtout depuis que j'avais la perspective de te revoir. Je savais que tu avais le don de lire mes pensées rien qu'en me regardant dans les yeux mais dans mes sms c'est encore un nouveau pouvoir

Ma main attrapa la tienne , laissant l'autre me caresser. Je la serrai très fort, car repenser au passé me faisait mal. J'avais besoin de ta force pour me confier.

- Par le métier que j'exerce de profiler, j'avais deviné avec une quasi certitude l'issue de la chasse si nous n'avions pas une aide extérieure pour nous sauver. Ils nous auraient tués quelque soit l'issue de la course. Je me suis battue au mieux pour survivre en pensant à toi. J'avais anticipé que tu sois dans une équipe adverse. Et puis quand tout cela a été terminé et que je fus un moment sans avoir de tes nouvelles , j'ai passé jour et nuit à imaginer le pire. C'est comme si on t'avait enlevé deux fois à moi. J'ai contacté Kyle qui m'a donné quelques informations mais qui n'avaient pas réussi à me rassurer. J'ai même failli écrire une lettre à ton père pour qu'il me laisse te voir. J'ai renoncé de peur de générer un conflit entre ta famille et toi. Et enfin tu as repris contact par sms, et seulement par sms...C'était beaucoup mais si peu à la fois. Et puis j'ai également eu ses complications médicales qui n'ont pas arrangé l'épreuve que j'étais en train de vivre.

Je ne dis plus un mot, te laissant digérer ce que je viens de te raconter. Je surveille et guette ta moindre réaction. Je prends conscience que c'est un moment important qui va définir notre futur.



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Dim 27 Sep - 23:22
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Isabel et Swan


[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] C’est vrai que ce pull me rappelle des souvenirs heureux. Il m’aidera, j’en suis sûr, à effacer les cauchemars qui continuent de me hanter depuis mon enlèvement.

« Voyons Isabel, ne me crois pas doté de supers pouvoirs. Tu étais transparente dans certains de tes SMS. Ta douleur de ne pas pouvoir être à mes côtés ou de ne pas être encore accepté au sien de ma famille était flagrante.» J’attrape mon téléphone portable personnel, qui comme à mon habitude ne me quitte pas et fais défiler tes messages pour m’arrêter sur ton message concernant ta visite chez le Duc d’Argyll et je te le fais relire. « Tu vois, pas besoin de lire dans une boule de cristal, juste de lire entre les lignes.» Je t’embrasse tendrement, car je ne veux pas que tu restes sur une note négative. J’ai été piqué à vif lors de cet échange et j’imagine que toi aussi. « Je ne peux pas savoir comment tu as vécu cette séparation je ne peux que l’imaginer au travers des messages que tu m’as envoyés» Je referme mon téléphone avant que tu ne tombes sur les messages de Robin, je ne veux pas te perturber avec cela.

Ta confidence sur la manière dont tu as vécu les événements ne me surprend pas. Tout cela est logique pour toi. Ton métier, ton vécu t’ont fait craindre le pire alors que moi, je voyais les événements avec une vision différente, je caresse doucement tes bras en te parlant. J’ai n’ai encore parlé à personne en dehors de ma psy de ce que j’ai ressenti et comment j’ai vécu cette chasse. Tu es la première a qui je me confie. « En tant que profileuse, tu as su analyser la situation, mais je ne l’ai pas vécu de la même manière. » Je prends un temps de réflexion avant de continuer. « Lorsque je me suis réveillé, dans ce cachot, je t’ai appelé, je voulais savoir si toi aussi, tu avais été enlevé. Je ne t’y ai pas vu tout comme dans la cage ou pendant la course. J’ai été soulagé de ne pas te voir dans la plaine où les deux équipes se sont retrouvées. Pour moi, tu n’avais pas été enlevé avec moi, j’étais sûr que tu étais en sécurité en train de donner l’alerte. Je n’ai jamais pensé que tu avais vécu la chasse comme nous. J’ai pensé, naïvement peut être, qu’ils avaient choisis leurs proies en connaissance de cause et que tu avais été épargné.» Savoir que tu étais en sécurité m’avait aidé à tenir le choc. « Après la fusillade, lorsque nous avons fait fuir nos geôliers, par je ne sais quel miracle, et que les commandos sont arrivé, je n’ai plus vu grand-chose. On m’a endormi rapidement dans la voiture qui m’a ramené en Angleterre et je n’ai émergé qu’une semaine plus tard » J’étais vraiment dans un sommeil profond duquel je ne pouvais pas sortir.

« Kyle n’a fait que son travail, il ne pouvait pas te communiquer plus d’information qu’il n’en la fait. » Les ordres de mon père étaient très clairs. « Mais c’est lui qui m’a fourni un nouveau téléphone à mon réveil pour que je te contacte. » Il me connaît parfaitement et a su devancer ma demande comme à l’accoutumée. Je suis franc avec toi, je ne veux pas de barrière entre nous. « Je ne peux pas te dire comment j’aurais réagi à ta place face à si peu de nouvelle, je pense que moi aussi, j’aurais cauchemardé » Mais j’ai pour mon moi mon éducation et je suis les règles que m’impose mon père. J’en ai beaucoup défiés, je suis allé contre beaucoup de règles comme tous les jeunes de mon entourage, mais j’ai toujours su faire en sorte de m’arrêter au bon moment et d’accepter de me plier face à des demandes que je ne pouvais pas refuser par respect pour ma famille. «Tu as bien fait de ne pas écrire à mon père. Je ne pense pas que cela aurais changé quoi que soit dans sa décision. Il m’a isolé par sécurité, seule la famille proche et les employés en qui il a confiance ont pu m’approcher. Il n’a fait et n’aurait fait aucune exception à la règle. Je ne t’ai jamais caché que ma vie n’était pas facile à intégrer et à vivre. Je vis dans un milieu avec des règles spécifiques et ces règles ne sont pas toujours faciles à suivre» Je t’en ai toujours parlé, je ne me suis jamais caché, mais le vivre, c’est diffèrent. Tu dois avoir pris conscience de la difficulté que cela implique de vivre avec moi. « Ces semaines ont été très dures pour toi et je l’entends bien. J’espère que nous n’aurons jamais à revivre cela, mais je ne peux pas te le promettre. Je t’aime, Isabel. Comme je n’ai jamais aimé personne avant toi. Mais même si c’est dur à dire pour moi, je ferais toujours passer ma famille, ses engagements, ses choix avant tout le reste. » Mon discours n’est sûrement pas facile à entendre, mais ton meilleur ami m’a fait comprendre que je n’avais peut-être pas été assez claire avec toi, jusqu’ici. Je sais qu’en faisant cela, je prends le risque de te perdre, mais je ne veux pas de non-dits entre non. Je tiens à ce que ton engagement se fasse en tout état de cause.

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Mar 29 Sep - 13:07
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ISABEL & SWAN


[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Totalement silencieuse, je t'écoute me raconter comment tu as vécu la chasse. Ma main se resserre dans la tienne quand tu exposes l'enlèvement et ton retour en Angleterre. Et tu justifies ensuite le comportement de ton père, ce que je peux comprendre. En effet, je suis presqu'une étrangère à ses yeux, et dans le contexte actuel, il était tout à fait compréhensible de se centrer sur un cadre d'intimes très limités. Même s'il aurait pu accéder à la demande de son fils, pour son bien être, de le laisser voir celle qui l'aime. Je ressens une totale résignation de Swan sur le sujet. Où est le Swan qui me parlait d'ouvrir un compte étranger et secret pour pouvoir se mettre à l'abri de la pression familiale ? Tes derniers mots me glacent le sang. Ma main relâche la tienne. Et physiquement je commence à prendre mes distances comme si mon instinct de survie m'alertait. Tu me l'avais déjà dit que ta famille passait avant tout mais l'entendre une deuxième fois me fait mal. Mais je n'en avais pas encore pris totalement conscience. Je ne comprends pas comment tu peux hiérarchiser tes relations, même l'envisager. Tu dis que tu m'aimes, mais ce ne sont que des mots. Je ne doute pas de sincérité mais j'ai l'impression que tu veux un amour comme toi tu le consens sans concession. C'est un amour de second plan. Oui je suis au second plan. Je prends cela comme une gifle et un rappel à l'ordre. Je voudrais parler mais je n'y arrive pas. Ma tête bouillonne de ce merdier que j'avais essayé d'oublier. Pourquoi cela doit il être si compliqué de s'aimer ? Je réentends les paroles de Violet qui m'avertit que ce sont tous des vautours. Suis je à ce point suicidaire pour me jeter dans cette folie alors même que l'homme que j'aime ne sera pas prêt à me défendre ?

Pendant quelques secondes, j'ai l'impression que je suis dans une autre dimension dans lequel Swan tu n'es même plus là, même si je ne pense qu'à toi. Il me faut prendre une grande inspiration pour revenir dans le monde réel. Une évidence s'impose à moi. J'ai l'impression que je vais me mutiler mais je dois le faire car plus j'attends plus il sera trop tard pour arrêter la gangrène. Oui, je ne veux ni être une femme de seconde plan, ni celle qui perd sa liberté de pensée et d'expression, ni celle qui tu quitteras un jour parce que ta famille l'exigera. Swan, tu seras à jamais le premier homme que j'ai aimé. Je t'aime toujours comme personne ne peut aimer. Mais c'est parce que je t'aime que je dois prendre cette décision. Je m'approche de nouveau vers toi. Je ferme les yeux. Je t'embrasse comme si cela serait à jamais notre dernier baiser.

- Swan, soigne toi bien et prends bien soin de toi. Tu auras toujours une place dans mes pensées et dans mon cœur. Mais je ne peux me résoudre à accepter la vie que tu me proposes. Je sais que tu m'aimes mais avec "MAIS". Ce MAIS est le mot de trop. "Je t'aime mais" ne peut être un amour véritable et heureux. Tu hiérarchises cet amour. C'est une approche froide que je ne peux comprendre ou accepter. Je ne peux être celle qui obéit aux doigts et à l'œil à ton père et ses semblables. J'ai déjà été victime d'une chasse à l'homme, je ne veux pas être encore une proie. Je ne veux pas être une autre femme que celle dont tu es tombé amoureuse. Swan, je t'aime.

Je me retiens de t'embrasser de nouveau mais je sais que si je le fais je vais renoncer et abandonner mes résolutions. Je ferme également les yeux pour ne pas croiser le tien qui est capable de m'hypnotiser. Je ne te laisse également pas le temps de me répondre en m'éloignant encore plus de toi et en finalement en te tournant le dos pour me diriger vers la sortie avec diligence. Je sais que si je me retourne je cèderai. Je suis à bout de force. Je suis aveuglée par les larmes qui ruissèlent sur mon visage. Mais Swan, je dois partir, pour toi, pour moi, pour nous...


(c) DΛNDELION
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Mar 29 Sep - 15:22
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Isabel et Swan


[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Le temps s’arrête après ma prise de parole. Il fallait que je t’en parle ; je sais que je risque gros avec un tel discours, mais je refuse de te faire miroiter un avenir idéal, tel que tu en rêves et de te mentir. Le silence que tu laisses planer est long et terrifiant. Je ne sais pas quoi en pensais, mon cœur bat la chamade, mais je tente de rester de marbre devant toi. Je ne veux pas que mon état d’esprit t’influence, je veux que tu gardes ton libre-arbitre. Tu te penches vers moi et ton baiser me fait chavirer, je rêverais que le temps s’arrête, que plus rien ne bouge autour de nous. Juste toi et moi dans une bulle de bonheur. Mais tu recules et le regard que tu me portes me fait peur.

Swan, soigne toi bien et prends bien soin de toi. Tu auras toujours une place dans mes pensées et dans mon cœur. Mais je ne peux me résoudre à accepter la vie que tu me poposes……

Je n’entends plus rien après le début, de ta phrase, mon ventre se serre, mon cœur tachycarde et j’ai des vertiges. Je te vois te lever et quitter la pièce. Mon monde s’écroule, tu viens de partir, j’ai t’ai perdu à tout jamais. Je comprends ton choix, mais il me fait mal, très mal, beaucoup plus que je ne pouvais l’imaginer. Je rêve de te voir faire demi-tour et revenir. Mais j’entends le bruit du moteur de la voiture qui s’éloigne. Tout est perdu, cette fois-ci c’est fini. Je reste sans voix pendant plusieurs minutes, laissant mes larmes couler loin de tout témoin.


J’ai fait le choix de ma famille et je t’ai perdue. J’espère juste ne jamais regretter ce choix. À moi de l’assumer maintenant. J’essuie les traces de larme de mon visage, attrape mes béquilles et me relève avec difficulté. Je reprends le masque de Mister Vicomte que je quittais en ta présence. Je ne peux pas montrer ma faiblesse et ma tristesse a ceux qui m’entoure. Je laisse la gouvernante prendre le soin de fermer le cottage et l’appelle Kyle d’une voix que j’espère la plus posée possible. « Kyle, on s’en va. On retourne au manoir. On plus de raison de rester ici ».


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Mer 30 Sep - 18:58
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