Austen descend de selle au moment, où elle arrive dans la zone des hangars. Un grincement menaçant lui rappel qu’il faut qu’elle pense à donner un coup de vis à l’assise. Avant de finir les quatre fers en l’air un de ces jours. Ca fait une semaine, qu’elle y pense, toujours au mauvais moment. Une main sur le guidon, elle jette un regard sur la map. Ce n’est pas le quartier qu’elle connaît le mieux. Il n’y a pas vraiment de Rue pour se repérer dans ce coin. Mais, selon ce qu’elle lit, elle n’est plus très loin de la destination.
Une fois le sac calé elle envoie un Bip à Rosie et se remet en mouvement. Il fait bon, meilleur que dans l’après-midi. Pas beaucoup de vent, mais la température a un peu baissée. Ten en profite après la chaleur du bureau. Enfin dégourdir les jambes lourdes. Elle contemple le paysage industriel aussi. Il lui évoque les années 2010, les squats, la vie au jour le jour. Si ses mères n’avaient pas mis de pression, elle serait probablement encore dans ce mode de vie. Enfin, rien n’est écrit. Il y a bien qui restent des punks après la quarantaine. Ludo en est un bon exemple!
Grâce à la description de Rosario elle trouve la bonne entrée. Elle avance lentement et tombe nez à nez avec un homme, qu’elle suppose être le “vigile”. Il font contraste! Austen avec sa robe à fleurs et ses docs-martens. Lui avec son marcel noir et ses tatouages. Pour cela aussi on l’a prévenue. Il se nomme Cameron. Il est là pour veiller sur les filles. D’ailleurs Izaline n’habite pas loin. Austen a compris au travers d’une conversation qu’elles sont voisines. Londres est minuscule.
-“ Bonsoir, Cameron ? Je viens voir Rosario. Je suis Austen. ” Il ne lui répond pas. Mais Thomas a un droit de passage. Elle avance son vélo. “ Merci! J’avance donc ? ” Prudente, la visiteuse continue son entrée. Un sourire se dessine sur son visage lors que la portoricaine apparaît à l’autre bout. Elles avancent l’une vers l’autre. Austen attend d’être à sa hauteur pour l'interpeller. “ Bonsoir !! Enfin! On se voit !” Elle bloque le vélo contre sa hanche pour pouvoir échanger une bise. Une bise vivante, chaleureuse, affectueuse, un peu comme Ten. “ Je n’arrive pas trop tard ? Ca va ? ” L’heure exacte lui échappe. Mais avec une sortie de bureau décalée d’une heure elle est forcément retardée. Certes il y a des horaires du bureau. Mais, il y a aussi des situations d’urgences qui ne peuvent attendre le lendemain. Bien aise au travailleur social qui arrive à respecter ses heures !
Guidée, la jeune femme arpente cet espace réhabilité. Elle en sourit, en constatant que pas mal de monde de sa génération, font le choix d’un mode de vie “alternatif”. C’est intéressant. Ca vaudrait la peine d’une étude sociologique. “ Je peux mettre le vélo ici ? ” Une paroi et du vide autour. C’est mieux sans avoir à traîner ça. Austen déleste ses épaules de son chargement. Le sac est assez lourd. Elle s'accroupit vers le sol pour ouvrir le sac. Elle remonte ses cheveux pour faire un rapide chignon. “ Avant que j’oublie! ” P.arce qu’avec tout ce qu’il y a en préparation en ce moment Ten zappe parfois des choses. Elle a bien tenté des listes de “to do it”. Mais ça ne marche pas. Elle extirpe un flyer coloré d’une pochette, toute aussi colorée. Ils ont tout imprimé au local la veille. Gomez est sur la liste prioritaire. “ On en avait parlé. Tiens! ” Ils organisent enfin le fameux concours de nourriture. “ J’espère que tu pourras venir! ” Thomas reprend son sac, le visage rayonnant à la perspective de la belle journée que ce sera. “ Comment tu te sens ? Ta blessure ? ” Parce que c'est un point important avant de parler de la paperasse.
(c) DΛNDELION
Invité
Invité
14.09.20 22:49
Invité
Pour être Anglaise
Austen et Rosie
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] La kiné venait d’arriver pour Nathan et ils étaient partis s’enfermer dans la chambre pour sa séance de rééducation, lorsque mon téléphone bipa pour le message pour m’annoncer l’arrivée d’Austen quelques minutes plus tard. On était venu revivre au hangar il y a quelques jours. Nathan avait accepté d’y poser ses affaires définitivement. Faut dire qu’avant l’enlèvement, il me rejoignait ici quasiment tous les jours, lui faire de la place dans les placards et la commode n’avait pas changé grand-chose, même si pour moi cela avait représenté beaucoup. Retrouvé le calme du hangar avait été une bénédiction. On avait passé le premier mois de convalescence de Nathan, chez ses parents. Ils avaient gentiment accepté d’accueillir, ma famille qui s’était déplacée en nombre pour venir me voir après la chasse. Quel bonheur de revoir mes parents après un an d’absence, mais imaginez l’ambiance qu’il a lorsque deux familles latines se réunissent. Ils parlent, forts, font la fête et ils ont déjà monté des plans pour notre mariage et l'avenir de nos futurs enfants. Car oui, il n’y avait aucun doute pour eux que nous leur ferions des petits enfants. La famille latine dans toute splendeur. On avait écouté toutes leurs grandes théories avec un sourire, on connaissait bien le fonctionnement de nos familles. De toute façon quoi qu’il arrive, nous serions les seuls à décider de notre avenir.
Le retour au hangar, m’avait fait du bien. Je m’y sentais en sécurité et chez moi. Je ne remercierais jamais assez Rylee de m’avoir laissé m’installer ici. Ce n’était pas le grand luxe, mais cela me suffisait et Nathan s’y sentait bien aussi. Que demandait de plus ? Malgré mon facilité à me lier aux gens je n’invitais que très peu de personnes à venir ici. Cet appartement était mon havre de paix, mon cocon de sérénité, je m’y sentais en sécurité et la présence de Cameron était un plus. Je l’avais donc prévenu de ta venue pour qu’il te laisse passer. Je viens à ta rencontre pour t’accueillir et te serre dans mon bras avec un grand sourire. Tu as toujours le don de me faire sourire. « Je suis tellement contente de te voir. Oh ! ne t’inquiètes pas pour l’heure, j’ai tout mon temps en ce moment » Et je sais que tu te donnes à fond pour tes protégés, tu ne peux pas tout laisser tomber, pour moi
Je te précède pour te montrer le chemin vers mon espace aménagé. « Tu n’as pas eu trop de mal à trouver ? On est assez isolé ici. C’est ça qui me plait. On y est au calme et on a de l’espace. Et je m’entends bien avec mes colocataires » Je te montre rapidement de la main, l’autre appartement et le studio qui sont construits dans le hangar. « Tu peux le laisser là sans soucis. Ton vélo ne risque rien là.» J’ouvre la porte de mon appartement et je te laisse passer devant moi. « Je te fais visiter ? » La porte d’entrée ouvre directement sur la pièce principale avec une cuisine intégrée. Seule la salle de bain et la chambre sont fermées par une porte. Et sur le côté, un derrière porte mené à une pièce à part consacrée à ma moto. « Voilà mon nid ! Je ne te fais pas visiter la chambre, car Nathan y bosse avec la kiné. Je ne veux pas les interrompre.» Je lis le flyer que tu me tends « Je serais là bien sûr. Va juste falloir que je reprenne un peu l’entrainement, je mange un peu moins en ce moment. Installe-toi » Je te propose le canapé ou un des fauteuils et je me dirige vers la cuisine pour y sortir des verres, de quoi boire et des gâteaux maison que Magda nous a ramenés ce matin. Notre famille et nos amis ne nous lâche pas et ils sont présents pour nous. Je pense que je ne m’en sortirais pas aussi bien sans eux. Je fais plusieurs voyages pour tout poser sur la table basse et je m’installe sur le canapé près de toi. « Oh ça va ! Comme tu le vois j’ai appris à faire avec un seul bras. On va m’enlever le plâtre dans 2 semaines, après j’aurais pas mal de rééducation. Mais c’est un moindre mal. Et toi comment vas-tu ? Et comment vont les gamins dont tu t’occupes ? »
Les retrouvailles sont chaleureuses et pleines d'effusions. Austen a compris tardivement que Rosario a des soucis de santé. Elle s’en ait voulu pour cela. La culpabilité de ne pas avoir suffisamment fait attention à son amie. Une fois au courant elle a demandé des nouvelles régulièrement et bien entendu proposé son aide tout autant. Sans surprise la policière n’a pas accepté souvent. Mais, il est plus réconfortant de savoir que dans un cas précis, on peut appeler une amie à l’aide.
“Non. Avec le GPS ça a été. Je vois ce que tu veux dire ! Ca ne fait pas longtemps que je suis en appartement. J’ai passé la moitié de ma vie dans des squattes. ” Le sourire de Ten se fait nostalgique à l’évocation de son passé. Pour l’heure elle ne regrette pas sa sédentarisation. Elle espère encore qu’un inspecteur au beau sourire va se décider à lui donner raison. Mais, il est vrai, qu’il y avait de beaux côtés à cette vie à la marge. “Chez Izaline! Je sais. Je suis venue chercher ses banderoles pour la Marche.” Quand on est actifs dans des associations ont croise pas mal de monde. Les filles se sont rencontrées y a des années de cela à un meeting féministe. Puis, bien après dans une association de défense des bisexuel. L’histoire d’Iza touche beaucoup l’anglaise. Les agressions sexuels font partis des traumatismes les plus complexes à appréhender. “Je n’ai pas encore rencontré sa Partenaire. ” Ne sachant pas le degré d’intimité entre les voisines Thomas ne donne pas d’élément personnel. Les fiançailles sont officielles. Pour ce qui est de la date du mariage c’est encore un secret. “Elle sait que je suis dans le coin. Je me suis permis de lui dire. J’espère que j’ai bien fait ? ”
“Oui! Montre moi ton nid. Je suis curieuse ! ” Elle porte les sacs à bout de bras. D’un regard Austen englobe la pièce principale. La disposition fait penser à un loft. Cela ressemble à où habite Ludo en ce moment. Tout le monde n'apprécie pas les grands espaces ouverts. “Ca me rappelle des souvenirs ! Vous avez l’air d’avoir tout ce qu’il faut. ” Tranquille Ten pose ses affaires sur un des fauteuils pour être libre. Elle fait le tour de la salle à son rythme. “ Non non. Je le verrais tout à l’heure. ” La seule contrainte est d’avoir le dernier métro. Et même encore là, elle aurait la possibilité de demander à quelqu’un de motorisé de passer la récupérer.
“ Tu manques d’appétit ?” En bonne invitée Ten se retient de proposer son aide pour transporter les boissons. Elle pose ses fesses sur le canapé. Par habitude, elle se relève, quand Rosie revient de la zone cuisine avec le bras chargé. Ses yeux bienveillants la suivent. Elle reste sur le qui vive, prête à intervenir au moindre signe. “Je vois ça oui ! ” Une fois tout posé sur la table, Thomas prend les devants, pour débuter le services des boissons et du gâteau. C’est une bonne répartition des tâches. Elle tient à soulager Rosie un minimum de ces gestes du quotidien. Un doux sourire aux lèvres elle pose une assiette pour la dame. “Tu as déjà trouvé ton kiné ? Tu vas prendre le même que Nathan ? ” Oui… Il est vrai que c’est “un moindre mal” et que Rodriguez appréhende les choses de cette façon est bon signe. Une femme qui est battante! Aussi Austen ne s’attarde pas sur le sujet maintenant.
“Je vais bien! ” De fait la jeune femme est souriante. Elle est égale à elle-même. Toujours à positiver face aux complications de la vie. Austen paraît imperturbable. Ce qui peut la rendre triste ne peut être résolu par ses proches malheureusement. Ceux sont les maux de la société. La bêtise humaine qui la blesse. Pour ce qui est du privé Ten a simplement décidé de philosopher avec ses frustrations quand elle en a comme en ce moment. “Ils vont bien aussi. On a fait le séjour campement avec un groupe pendant l’été. Ils se sont découverts. C’était très chouette. On a un jeune allophone qui vient d’arriver. Hugo, un français. Il m’attendrie beaucoup ce gamin. ” Oui, concernant les enfants Thomas peut en parler toute la soirée. Alors bien entendu elle continue sur sa lancée. “On les emmène au Cirque la semaine prochaine. Pour faire un atelier jonglage. Je vais pouvoir revoir Lou comme ça. On fait cela avec un autre circassien. Je ne l’ai vu que pour organiser l’atelier. Mais il a une bonne aura. J’espère que ça va leur plaire. Je suis contente que le cirque soit resté. Je ne sais pas qui est à l'origine de la pétition mais c’était une bonne idée. ”
Une gorgée de jus de fruit dans le gosier et Austen reprend. “Je n’ai pas repris de nouvelles de Washington depuis le déconfinement. Faudrait que je le fasse. Sa petite-fille est passée à l’association! C’était une bonne surprise. Elle est adorable. Vive d’esprit... Oh j’ai revu Victor et Daniel. On est allé à la piscine pendant les vacances d’été. On s’est bien amusé. Victor va participer au club vélo cette année. Je suis contente. ” Le duo neveu/oncle est un des coup de coeur de Ten. Elle ne s’en cache pas. Un petit tour mental de leurs cercles de connaissances en commun. Il y aussi Angus et Sally. Mais ce point est plus privé. “Globalement, tout le monde va bien. Tant mieux. Pour vue que ça dure ! ” Un bout de gâteau allume son regard de gourmandise. Elle sourit à Rosario. Après une journée derrière le bureau c’est un véritable bonheur de partager ce petit goûter nocturne. “ Et Nathan ? ” Une porte les sépare de l’homme en question. Mais Thomas pose cette question, en son absence à dessein. On ne confie pas les mêmes choses en la présence de celui qu’on aime. Parfois, cela peut aussi faire du bien de parler en son/leur absence.s. Alors en amie sincère, elle tend une main vers cette jeune femme, qui l'acceuille sous son toit.
(c) DΛNDELION
Invité
Invité
23.09.20 19:41
Invité
Pour être Anglaise
Austen et Rosie
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Je suis très étonnée que ton GPS t’ait mené sans embuche jusqu’ici. Le hangar est vraiment situé au milieu de nulle part dans une zone que peu de gens habitent. Je n’aurais jamais pensé venir dont le coin si Rylee ne m’y avait pas invité. La réputation du quartier n’est pas la meilleure de la ville, mais je me sens en sécurité ici. J’y suis chez moi et entre Cameron et les Irlandais qui ont toujours un œil sur nous on ne risque pas grand-chose. « Je n’avais jamais vécu comme ça avant mais je ne regrette pas d’avoir accepté la proposition de Rylee. Je me sens enfin chez moi ici. Et ma moto a une pièce pour elle toute seule. Une folie que je ne pouvais pas me permettre en plein Londres dans un logement standard. » Je sais que je passe un peu pour une folle en traitant ma moto comme une reine, mais elle a toujours été à mes côtés et je ferais tout pour elle. « Je ne savais pas que tu connaissais Iza. Tu aurais trouvé plus facilement si je t’avais dit que je partageais le hangar avec elle. On ne peut pas dire qu’il y est une vraie adresse ici. C’est plus un jeu de piste pour nous trouver. Mais au moins on est au calme.» Je souris à la mention de partenaire lorsque tu évoques Rylee mais je ne relève pas. « Tu as bien fait de la prévenir. La connaissant, elle va arriver les bras charger de plats cuisinés, elle fait toujours à manger pour un régiment. Elle doit avoir peur qu’on ne meure de faim » J’ai un ton moqueur mais bienveillant en parlant de la manie de ma colocataire mais je l’aime beaucoup, tout comme j’aime nos grandes discussions improvisées sur des sujets plus ou moins lourds.
La visite est rapide mais je suis assez fière de ce que j’ai fait je dois l’avouer. « Merci, j’essayais de construire l’appartement en pensant à l’avenir et d’y mettre tout ce qui pourrait être utile. Je suis devenu un spécialiste du bâtiment » J’en rigole, mais j’ai vraiment galéré. « La construction et les travaux d’électricité ou d’isolation n’ont plus de secret pour moi. Heureusement j’ai eu de l’aide des gars du hangar. Sinon je serais encore dans les travaux » Je te laisse nous servir à boire et couper les parts du gâteau. « J’ai un peu l’estomac serré depuis l’enlèvement. Ça va revenir, il faut que j’accepte ça qui nous est arrivé. » La psy que la police m’oblige à voir est rassurante, elle dit que c’est normal que je ne me remette pas tout de suite. Ce que nous avons vécu est vraiment traumatisant. « Je pense que je vais garder la même kiné que Nathan, elle est très bien. Même si je déteste le fait qu’elle le voit en caleçon » Je rigole en le disant mais une petite voix au fond de moi râle en pensant à ça. Oui la jalousie c’est moche, mais tant pis.
On sent que tu es heureuse et que toutes les activités que tu as organisées avec les gamins t’ont autant apporté qu’à eux. « C’est génial cette activité de cours au cirque. Je ne savais pas qu’ils faisaient ce genre de chose. Tu me raconteras comment cela se passe. » Je ne suis pas particulièrement attiré par ce genre de cours mais les gamins vont adorer j’en suis sûr. « Tu passeras le bonjour à Lou de ma part. Il a m’a beaucoup aidé sans le savoir pendant la chasse. Je me suis rappelé les prédictions qu’ils m’avaient faites deux jours avant. Tu l’as déjà consulté en tant que cartomancien ? Tu devrais c’est une expérience intéressante » les nouvelles des autres me rassurent «Ça serait sympa qu’on s’organise une nouvelle sortie au cirque pour revoir tout le monde. Daniel et Victor seraient partants tu crois ? Ils ont l’air de bien s’intégrer à la communauté. C’est sympa de voir que le petit va suivre tes activités. » Et le bonheur du petit doit faire le bonheur de Daniel.
« Je ne sais pas combien de temps ils vont rester mais c’est sympa d’avoir un cirque en ville. Un endroit où rêver. Et j’ai eu la chance de rencontrer des amis de Lou, ils sont super-sympas. Ils feront briller les yeux de tes petits protégés j’en suis sûr. » C’est bien de profiter de leurs venues et de les faire travailler tant qu’ils sont là. Ils sont de nature nomade, il n’y a aucune garantie qu’il reste après l’hiver et l’expérience que je viens de vivre m’a bien fait comprendre qu’il fallait vivre à fond le temps présent. « Nathan se remet bien. C’est un battant. Il remarche sans canne maintenant. Il ne peut toujours pas courir ou porter d'objets lourds mais il avance bien. Il rêve de reprendre le boulot. Il n’a pas l’habitude de rester immobile » Je le comprends, je commence moi aussi à tourner en rond. J’aime le savoir à mes côtés 24h sur 24, mais on a tous les deux besoins de se sentir utile. Il faut qu’on prenne notre mal en patience. « Et j’avoue que je suis comme lui, il me tarde de reprendre »
Austen ne porte pas de jugement sur autrui. La liberté d’être ce que l’on est est un droit fondamental. Qui est-elle pour dire quel mode de vie est “mieux” qu’un autre. Ca n’a pas de sens. L’important est d’avoir accès aux ressources vitales. Le reste regarde chacun.
“ Je comprends. Quand j’ai de l’espace … je fais de la récupe. Ca devient un garde meuble. Hahaha ! ” Le fait d’habiter dans un appartement standard aide à l’imiter ses chasses au trésor dans les brocantes et les marché. Pour l’instant Ten peut encore se déplacer dans son salon. Ce qui tient un peu du miracle.
“ On s’est connues dans l’assos LGBT de notre fac! ” D’ailleurs, même sous le même drapeau, il y a des dissensions. A l’image des partis politiques qui abritent des idéologies parfois différentes. Mais la vrai force d’une organisation est de trouver les éléments qui rassemblent. Pour ça les filles ont toujours su faire. “ On t’en parlera à l’occasion si tu veux.” Avoir le regard des deux concernées sur leur passé rendra les anecdotes plus intéressantes. Un petit sourire amusé vient à l’anglaise. Elle ne dit rien mais n’en pense pas moins. Les quelques soirées mémorables après les journées de prépa. Izaline avait été la référente spacecake de l’équipe. Elle faisait les meilleurs bronis! “ Ca a toujours été une bonne pâtissière ! ” Le hasard est amusant. Que les filles renouent contact maintenant.
“ C’est sûre que vous avez l’air bien ici. ” Izaline s’est davantage confiée à Ludovic concernant sa période de séquestration. Il a réceptionné un témoignage très dur à encaisser. Plusieurs personnes, dont Austen, encouragent cette femme à écrire son histoire. A témoigner la vérité devant le grand public. Que les gens ne puissent pas fermer les yeux sur ce qui se passe devant chez eux. La traite des blanches est une réalité. La séquestration, le viol, c’est choses qui sont trop grave pour détourner le regard. “ C’est cool de savoir que vous vivez ensemble. ”
“ C’est super ! Et mine de rien ça aussi, ça peut jouer dans ton dossier. Le fait que tu investisses de ton argent dans ton logement. ” Ten a un sourire entendu avec Rosie. Un sourire qui lui dit: Je sais bien que tu ne fais pas ça pour ça. Malheureusement le système fonctionne ainsi. On ne peut pas s’en passer. Le mieux est encore de s’en servir à son propre avantage. “ Il te manque encore beaucoup de choses ? ”
“ Je comprends. Est-ce que tu connais la sophrologie ? Je connais une très bonne et qui fait des séances minorées. Je peux te donner son contact. Ca peut amener un complément au soin psy. ” Encourageante elle sourit franchement. C’est un peu son travail de présenter les meilleurs options aux gens. Mais là c’est encore plus important quand ça concerne quelqu’un qui entre dans son cercle de connaissance privé. Thomas peut déplacer des iceberg pour soutenir une amie. “ Moi ça m’a beaucoup aidé à une période. ” Elle ne ressent pas le besoin d’aller plus loin. Ce n’est pas du secret mais de la pudeur. Ten est expressive dans son amour de l’humanité. Mais sa propre personne n’est pas surexposée. Tout ce qui compte c’est de convaincre la personne à se donner toutes les chances de s’en sortir. Rosario est une femme qui va de l’avant alors autant la soutenir.
“ J’ai bien envie d’aller tester pour moi oui. Par curiosité.” Le tout est de trouver un moment où Austen et Lou seront disponibles en même temps. C’est une période où il y a beaucoup à faire. Si bien qu’elle a parfois la sensation de courir après le temps. Mais, elle sait bien qu’elle n’a qu’à s’en prendre à elle-même avec toutes ses activités. Toutes ces activités qui lui paraissent importantes à continuer. “ J’ai eu un colloc qui faisait du pandule. C’était sympa ! On aimait bien le faire en début de semaine pour voir comment les choses allaient se passer. C’était souvent juste ! Je vais voir avec Lou. Je suis d’accord avec toi c’est super que le Butterfly soit ici. Ca bouscule un peu. ” Ten aime quand on ne reste pas dans le politiquement correct et le consensuel. D’après elle, il faut se forcer à sortir du sentier de temps en temps. C’est le meilleur moyen d’élargir l’horizon. Ne plus avoir peur de l'inconnu. “ Oui! Je vais en parler aux garçons. Je te dirais ce qu’il en est! ”
“ Et puis, c’est important de soutenir l’art vivant! ” En tant que touche à tout Thomas, sait d’expérience que la culture a besoin de soutien. De toutes les formes de soutien. Elle ne fait pas partie des priorités en Angleterre. Ou alors pour une “culture” très définie. Pourtant c’est par ce biais que les esprits s’ouvrent. C’est un acte politique même ! Ten pourrait en parler. Mais maintenant elle sait quand le moment est avisé ou non. Tout le monde n’a pas envie de prendre les choses sous cet angle. “ Je comprends. Quand j’ai de l’espace … je fais de la récupe. Ca devient un garde meuble. Hahaha ! ” Un foutoir organisé est l’expression consacrée par Mister Cruz. Un bel oxymore pour représenter toute la créativité de cette femme.
“ C’est sûre que ce n’est pas drôle de se sentir diminué. J’imagine que ce n’est pas facilement pour toi non plus moralement d’attendre. ” Elles se connaissent assez pour qu’Austen en ait une idée. Elle voit souvent ses proches totalement perdus quand ils perdent leur autonomie. Quand leur bien être dépend de la volonté d’un tiers. C’est normal de ne pas aimer. Ce qui ne veut pas dire qu’il n’y a pas un aspect positif à trouver. Un regard optimiste sur les événements permet de voir du bon dans chaque épreuve. Une philosophie que Ten a adopté depuis son jeune âge. “ Immobile par le corps mais pas par l’esprit! Pas vrai! Quand on est bloqué on peut en profiter pour faire plein d’autres choses, écouter de la musique, des émissions ? Non ? Lire aussi!” Toutes ces occupations qui passent pour contingentes. Celles qui ne mettent pas “le beurre dans les épinards” mais qui nourrissent aussi les gens.
Elles s’observent avec une bienveillance mutuelle. Austen hésite à insister sur le positivisme. On lui a appris que ce n’est pas forcément le meilleur moyen pour motiver une personne qui est dans une mauvaise passe. Le plus souvent, il suffit de l’écouter, l’écouter vraiment. Laisser l’espace à l’autre et la liberté d’en disposer à sa guise.
“ Je t’ais amené les derniers documents ! ” Sujet de l’avenir, autrement plus motivant pour la tête et le coeur.
(c) DΛNDELION
Invité
Invité
13.10.20 10:28
Invité
Pour être Anglaise
Austen et Rosie
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] « Je me suis entendue tout de suite avec Iza en arrivant ici. On passe pas mal de temps ensemble dès que c’est possible, elle cuisine divinement bien » Iza ne manquais jamais de partager avec moi, et maintenant avec Nathan, les plats qu’elle cuisinait chaque jour. « Ca ne m’étonne pas d’elle, je l’ai aidé a fabriqué les banderoles de la dernière marche des fiertés. C’était pour ton asso ? » On s’était bien marré a les faire. J’espérais juste que l’année prochaine ou la suivante, Iza nous accompagnerais au défilé. Qu’elle aurait pris assez d’assurance pour affronter la foule. Je suis persuadée qu’un jour, elle y arrivera. Peu importe le temps que ca prendra, elle est assez forte pour ça.
« Ah oui, tu penses que ça peux aider ? Je n’ai pas investi dans cet appartement pour bien me faire voir de l’administration Anglaise, mais parce que je me sens bien ici. J’ai fait ma vie en Angleterre. J’y ai un emploi, des amies et un homme que j’aime » Je jette un œil vers la porte de la chambre où se trouve Nathan. Je n’aurais jamais osé avouer cela il y a quelques jours, mais j’acceptais enfin de la faire et de le revendiquer depuis notre retour au hangar. « Tu penses que j’ai des chances que mon dossier de naturalisation passe ? Je ne vois pas quitter le pays maintenant. Ma vie est ici » Il me serait impossible de tout quitter. Je ne veux pas être obligé de repartir contre mon gré. « Oh, c’est gentil, mais nous n’avons pas besoin de grand-chose. On a tout ce qu’il nous faut ici. »
J’écoute avec attention tes conseils pour m’aider à passer ce mauvais moment. « Je ne connais pas la sophrologie. J’en ai entendu parler, mais je n’ai jamais essayé. Je ne suis pas très attiré en temps normal par les médecines naturelles, mais pourquoi pas. Si tu connais quelqu’un de bien, je suis preneuse » Je ne veux pas vivre toute ma vie avec ces cauchemars et ses mauvais souvenirs. Je veux avancer et ne pas vivre dans le passé. Nathan m’aide à avancer grâce à son amour, a moi de faire le reste du chemin pour oublier ce mauvais moment. « Oui, je m’occupe en lisant. Il y avait pas mal de publication médico-légale que je n’avais pas eu le temps de lire avec les horaires de dingue que je fais au boulot, donc je rattrape le temps perdu. Mais je suis passé d’une vie trépidante, à une vie dans le canapé, il faut juste que je m’y fasse. »
Un sourire vient illuminer mon visage à la mention des documents de ma demande de naturalisation. Je n’arrive pas à croire que je suis en train de faire ce grand pas. « Dis-moi tout. Est-ce qu’il reste beaucoup de papiers à remplir ? Des documents te manquent ? Je pose ma main valide sur la tienne. « Je ne sais pas comment je pourrais te remercier pour tout ce que tu fais pour moi Austen.» Peu de personne ont ton abnégation et ta générosité. Tu penses sans cesse aux autres, j’aimerais que pour une fois, on puisse faire quelque chose pour toi.
“ Une autre association que celle des jeunes du quartier. Une asso pour défendre les droits de la communauté LGBT+.” Ils utilisent le même local pour ces deux associations. La location est trop cher pour une entité de si petite envergure dans Londres. Le compromis est donc de trouver un moyen de cohabiter avec d’autres. Cela permet un partage des frais. C’est plus viable. Même si dans un monde idéal les associations n’auraient pas lieu d’être puisque la société serait juste. “Izaline a fait partie de l’équipe fonda de l’aso. Elle est moins impliquée maintenant. Mais c’est rien on a de la force vive qui vient remplir les rangs. ”
“ Je vais te donner une réponse très pragmatique Rosario. Plus tu remplira de case et plus ça augmente les “points”. C’est un système encore très normé. ” L'Angleterre a encore un idée très traditionnelle de la famille. Thomas ne sait pas à quoi cela tient. La présence de la Monarchie et des règles jouent certainement. Ce qu’elle sait et qu’elle vit c’est qu’il y a encore pas mal de freins administratifs dès l’instant où on sort du cadre. “ Un Pacs ça peut aussi t’aider. ” L’amour est dans l’air. Il imprègne le regard de Gomez. C’est pourquoi Austen se permet de donner cette information supplémentaire à son amie. Nathan est inconnu au bataillon mais elle a confiance en le jugement de la jeune femme pour cela. “ Bien sûre qu’il va passer! Ca tu peux compter dessus ma belle. ” Ten est la conviction incarnée en disant cela. Elle ne s’avance pas avec ce genre d’affirmation à moins d’être sûre. Sans aller à un traitement de faveur elle a apporté un soin particulier à ce dossier. Rosario Gomez est une belle personne qui lui a donné envie de l’aider. Elle ne revient pas sur la proposition de support technique. Ils sauront où toquer si un besoin se manifeste.
“ Avant de te donner le nom de la personne à laquelle je pense je vais vérifier qu’elle exerce encore. La dernière fois que je l’ai vue elle parlait de la retraite. Je te tiendrais au courant. En tous les cas ça vaut au moins le coût de tester, une fois. ” Ten est une femme qui expérimente beaucoup. Elle aime aller vers l’inconnu. Mais elle comprend aussi que ce n’est pas le cas de tout le monde. Quand bien même elle fouille son sac sort un stylo et grave une croix sur sa paume. Système de rappel pour son esprit toujours chargé à bloc.
“ Ca l’air sérieux dis donc! ” Austen a une pensée automatique pour sa chère mère. Michelle. C’est typiquement ainsi qu’elle occuperait un temps de repli forcé. En dévorant des pavés entiers sur l’historicité de la littérature médiévale. Ou encore une thèse sur une autrice inconnue. “ Est-ce que tu aimes la fiction ? ” Même si le documentaire c’est avec des romans d’aventures qu’elle peut faire des nuits blanches.
Austen pose son autre main sur celle de Rosie. Elle lui sourit franchement. L’envie de rendre la pareille elle la comprend. C’est naturel et à sa place ce serait la même chose. Mais Ten n’est pas matérialiste donc compliqué de passer par un cadeau. Elle n’a pas d’ambition non plus. A part de trouver de la joie dans sa vie. Elle retire délicatement ses mains pour prendre le sac et en sortir le dossier papier de la Portoricaine.
“Si tu veux me faire plaisir facile, on se fait un petit dîner quand tu pourras de nouveau te déplacer. ” Thomas évacu ainsi la question. Elle n’a pas besoin qu’on veille sur elle. Elle se débrouille bien toute seule. Puisque visiblement Bud ne veut pas se lancer eh bien elle trouvera une belle âme ailleurs. Elle quitte le siège pour étaler les documents sur la table devant elles. Elle s’accroupie pour voir tout. “ On a tous les documents. Il me faut ta signature sur les derniers. Attend je vais te les donner. ” Disant cela Ten prend sa pochette en carton dur dans le sac. Elle apporte ainsi les papiers pour son amie blessée. “ .Je mettrais les dates ne t’en fais pas.” Un silence quasi religieux s’emppart du hangar. C’est un jour important!
(c) DΛNDELION
Invité
Invité
27.10.20 17:13
Invité
Pour être Anglaise
Austen et Rosie
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Être pragmatique et faire rentrer les choses dans les cases, ca, je sais faire et je le comprends bien même si je ne le pratique que pour mon travail. Mais il s’agit encore de dossier et de papier. On ne juge pas une personne digne d’être accepté au sein d’un pays à son caractère ou à son investissement pour la société anglaise, mais a un amassement de papier qui sont censé expliqué qui elle est et si elle sera une bonne citoyenne. Mais qu’importe si cela m’ouvre les portes de la nationalité anglaise, je veux bien jouer le jeu. Mais pas autant que ce que tu me suggères. Ton idée me fait rire. « Dios Moi Austen, j’ai l’impression d’entendre mes parents.» Je n’ai rien contre l’idée de me lier à Nathan, mais pas de cette manière et je me permets de préciser les choses « On est des Latins tous les deux et nos parents se sont rencontré après notre enlèvement. C’était la première fois que Nathan ou moi, présentions un de nos petits amis à notre famille. Alors autant te dire que pour eux nous sommes déjà mariés et qu’ils ont passé des heures et des heures a imaginer notre mariage et le nombre de petits enfants qu’ils auraient. » C’est ca faire partie d’une famille latine, ils sont aimants, protecteurs et font des plans sur la comète dès qu’on leur présente un compagnon car on ne fait pas ce genre de présentation avec n’importe qui. « Mais chez nous, on se marie ou on reste en couple, mais on ne pense pas au Pacs. » Et surtout pas pour des papiers. On prend très au sérieux ce genre d’engagement. « Mais promis si un jour cela se fait, tu seras de la fête. Tu verras ce que c’est un mariage latino. On fait toujours une fête d’enfer » Mais, on n’en est pas encore là. Ton assurance me réconforte, tu as toujours fait en sorte que les démarches administratives que tu entreprenais pour moi aboutissent, mon stress descend donc d’un cran lorsque tu m’assures que mon dossier passera. « Oui, je sais ca fait très fille qui ne vit que pour son boulot » Je sourit à ta réflexion. « Mais j’aime vraiment ce que je fais et j’ai rarement le temps de lire les recherches de mes collègues. De la fiction ? Comme dans science-fiction ? Pas vraiment. J’aime plutôt les polars, genre roman de gare, tu vois ? »
Tu t’arranges pour ne rien me demander si ce n’est un dîner. Je comprends ta manière de penser, tu fais ton travail par passion et cela se voit. Je ne sais pas comment je pourrais un jour te remercier, mais je trouverais bien, je ne m’en inquiète pas. « Va pour le dîner. Je ne dis jamais non à un bon repas, tu les sais bien. »
Les papiers sont étalés devant moi, il me suffit simplement de les signer. Après cela plus de retour en arrière, juste une belle vision de l’avenir. Je ne trahis pas mon pays natal, il reste dans mon cœur, mais ma vie est ici et prendre la nationalité anglaise est une manière de m’investir pleinement pour le pays. Je prends le stylo que tu me tends. Ma main tremble et je retiens instinctivement mon souffle quand même avant de poser ma première signature. Le moment est important et restera à jamais gravé dans ma mémoire. Je signe et paraphe un a un tous les papiers que tu me tends. Il y en a des dizaines, le temps semble s’arrêter pour bien marquer l’importance de ce geste. Je pose le stylo après avoir tous signé et je me rapproche de toi pour te prendre dans mes bras et te faire la bise. « Merci d’être là pour moi Austen. Je n’oublierais jamais ce moment. »
Un rire est une réaction qui charme chaque fois l’oreille de Thomas. Elle a fait la pitre à l’école pour faire rire les copains et les copines qui pleurent de se faire bousculer par les brutes. Plus tard, elle a fait la comédie pour faire rire les amis malades qui ont eu besoin d’avoir le mental remonté. Maintenant elle rit avec les enfants qui sont dans l’association. Elle sourit et attend que Rosario lui dise ce qu’il en est. C’est alors que ressurgit le visage de Carmen dans les souvenirs de Ten.
“ J’aurais dû y penser! ” Elle entend encore la voix chantante de son ancienne partenaire. Quasiment capable de l’imaginer de mémoire, assise près de Rosie, avec ses boucles brunes et ce splendide sourire. “ J’ai eu une relation avec une Espagnole. ” La tendresse transparaît dans la voix d’Austen. Même si les filles se sont séparées depuis un moment. Carmen reste une personne qui a marqué sa vie. Une personne qui a énormément compté. “ Ses parents lui mettent des pressions similaires pour le mariage. ” Elle écarte la problématique d’un regard taquin. “ Avec joie pour une fiesta en une si belle occasion. J’adore aller à des mariages ! ”
“ J’admire les personnes qui ont une passion. Une passion unique qui les remplit! Vraiment! ” Michelle et Gladys les mères d’Austen sont de celles-ci. Elles se passionnent pour la littérature. Elle se laissent nourrir de ça et uniquement de ça. “ Je n’ai jamais réussi à choisir ! ”
“ Je sais oui et je profite de ce talon d’Achille sans remords ! ” Rire une nouvelle fois, cette fois de l’une vers l’autre. L’écho d’une malice amicale qui semble devenir plus forte à chaque retrouvailles.
Austen a assisté à ces instants quelques fois. Alors, elle entend le silence solennel qui s’installe dans la pièce. Elle voit la nervosité qui habite son amie à l’approche du dernier acte. La peur fait partie de la vie. Plutôt que de la fuir mieux vaut l’embrasser et la chasser. Ce leitmotiv a permis à cette Anglaise de se dépasser un sacré paquet de fois. Elle l’encourage silencieusement, d’un sourire bienveillant.
“ C’est une joie immense pour moi de t’avoir accompagné dans ce processus. ” Ten s’avance de nouveau pour presser la jeune femme contre son coeur. “ Merci de m’avoir fait entrer dans ta vie. Je suis contente de pouvoir te compter dans mes amies. Est-ce que Nathan a besoin de quelque-chose dans ses papiers ? Tant que je suis sur place ? ”
(c) DΛNDELION
Invité
Invité
14.11.20 19:27
Invité
Pour être Anglaise
Austen et Rosie
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Je comprends a ton rire que tu connais un peu la mentalité hispanique et que tu imagines sans soucis ce que je viens de te raconter. « Ah ça vivre avec une Latine demande un peu d’adaptation. Nous sommes assez « caliente » comme on dit. Beaucoup de caractères et une famille qui peut être envahissante. Mais en échange, tu es sur d’avoir toujours une famille a tes cotés » Et cela a été prouvé lorsque je me suis retrouvée a l’hôpital après la chasse à l’homme. Les parents de Nathan m’ont pris sous leurs ailes sans se poser de question alors qu’ils ne m’avaient jamais vu auparavant. Une vraie solidarité comme on en trouve plus de nos jours. Encore un magnifique cadeau que me fait mon chéri sans le savoir. « Mais pour les non latins, cela ne dois pas être facile à comprendre et a supporter. » Cela doit même créer des conflits dans certains couples. Comment vivre avec des parents envahissants quand on n’a pas été élevé dès son plus jeune âgé comme cela ? « Je te mets en tête de ma liste virtuel d’invités. Je ne manquerais pas de t’envoyer un faire part le jour où je dirais oui. » Car je sais que je dirais oui à mon latino, il compte énormément pour moi, je ne vois pas finir ma vie sans lui. Il ne reste plus qu’à savoir quand cela se passera, mais je ne suis pas pressé, j’aime notre vie telle qu’elle est en ce moment.
« Tu es une femme passionnée. Tu ne peux pas te limiter à une seule passion, tu t’ennuierais. C’est aussi ce qui fait ton charme » Et ne pas faire de choix est aussi une autre manière de voir la vie et de la vivre sans contrainte, j’aime bien cet état d’esprit. J’éclate de rire « Je suis prévisible, mais j’accepte que tu utilises cette faiblesse. Manger, c’est vivre et ta cuisine fait honneur a la vie Austen »
Le moment est grave est l’ambiance devient un peu lourde le temps d’apposer toutes les signatures qui vont rendre cette demande de naturalisation valable. J’ai les larmes aux yeux de joie quand tu me prends dans tes bras après cette étape cruciale dans ma vie. « Merci a toi d’avoir été la Austen. Je n’y serais jamais arrivée sans toi. » Je secoue la tête doucement a ta demande « Non, c’est gentil, Nathan n’a pas besoin de tes services pour le moment. La seule chose dont il rêve est de reprendre le travail. » Cela ne devrait pas tarder, il fait de gros progrès de jour en jour. Je te sers une autre part de gâteau et un verre pour trinquer a ce moment important qui vient de se dérouler dans l’intimité de mon appartement, mais vient de changer le cours de ma vie. « A l’avenir ! Au tien, au mien à celui de l’Angleterre qui m’accueille en son sein » Je trinque avec toi et fête dignement ce moment de vie hors du commun.
