[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Austen bondit hors du siège pour sortir du mini vanne. Elle ouvre la porte latérale et tire l’un des cartons vers elle pour le porter. Elle remonte son genou pour avoir un appui pendant qu’elle cale sa charge pour avoir un max d’équilibre. C'est une technique qu’on obtient à force de d’aider les potes à déménager! Elle profite que quelqu’un ouvre la porte de l’entrepôt pour passer. “ Merci !! ” Elle sent que son bonnet est en train de se faire la malle et se dépêche de le retirer pour le poser sur le carton. Une floppée d’anglaises folles encadre son visage rayonnant. Le pas sûr, Thomas, avance pour se rendre dans l’espace collectif où un sapin a été installé. Ses yeux vifs croisent ceux de quelques bénévoles qu’elle connaît de visage. Pour l'instant, elle ne voit pas celle qui lui a demandé de passer. Laure est une émigrée française, une artiste cachée, avec qui elle a bien sympathisé pendant une collecte.
Le fardeau déposé sur un fauteuil vide fait du grelos. La jeune femme retire sa grosse écharpe de laine pour libérer son cou. Du fait main par sa copine Izaline avec pile les couleurs qu’elle aime, orange et jaune. Il fait bien meilleur ici que dans la vieille voiture de Ludovic! Après un rapide sondage de l’air Ten retire aussi sa grosse veste. Il y a encore au moins trois couches d’habits. Elle adore faire l’oignon et avoir plein de petites couches qui la recouvrent. Plus à l’aise dans ses gestes, Austen entreprend de sortir les gros objets de déco.
“ Bonjour!” Recouverte de paillettes rouge et dorée, Austen dégage une énergie vive. Elle fait penser à un torrent. Un torrent joyeux et plein de lumière. Son sourire s’agrandit alors qu’elle se rapproche du bénévole qu’elle a happé de son regard. Elle l’a déjà aperçu ici. Elle sait que c’est un médecin de ville. “ Austen! Vous c’est Liam je crois ? ” Chaleureuse et malicieuse Ten lui désigne le déballage de boules de noël et compagnie. “ Ça vous dit de le faire avec moi ? ” Laure saura bien où la retrouver de toute façon. Autant impulser le début de la décoration. C’est ainsi que les gens s’y mettent. Alors Austen continue de démêler la guirlande près du docteur. Peut-être que cela arrivera à le convaincre de participer à ce petit rituel de fin d’année! Un petit sourire adressé à ce l’homme mûre Ten reprend: “ J’aime cette période de déco. Ça donne toujours un peu de bonheur aux gens. ” Souvent, il suffit de pas grand-chose pour donner le sourire à quelqu’un. Mais encore faut-il le faire. Peu de personne osent se lancer, donner un peu de leur temps pour faire du bien autour d’eux. Alors, Austen tente de faire attention à celles et ceux qui le font. Même si parfois, son énergie débordante bouscule. Ce n’est jamais à mal! Elle s’avance vers le grand arbre épineux pour réfléchir à un bon emplacement pour la première guirlande. Une fois qu’elle a fini de faire le teste, Ten cherche le regard de son complice improvisé. “ C’est joli comme ça ? ”
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08.12.20 19:02
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Austen & Liam
“The real voyage of discovery consists not in seeking new landscapes, but in having new eyes.” – Marcel Proust
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Comme souvent Laure m’a emmené avec elle dans le tumulte de ses activités. C’est une amie chère à mon cœur avec qui je fais beaucoup d’actions solidaires, nous nous sommes retrouvés lors d’un repas de bienfaisance l’année dernière au temple de Damian, elle servait à manger pendant que je faisais un bilan de santé à toutes les personnes présentes. C’était un moment agréable et chaleureux et puis nous avons pris l’habitude de nous retrouver à chaque action du pasteur avant qu’elle ne m’entraine dans ses actions avec la croix rouge. J’ai été un moment sans pouvoir aider à cause de ma fragilité au cœur mais depuis que je vais mieux j’ai repris. Je prends mon temps, fais attention à moi plus que je ne le faisais avant car le smog a raison de mon cœur fatigué par les années en tant que médecin sans frontière à courir mais je suis toujours présent. Quelques jours un peu difficiles en novembre m’ont demandé de ralentir de nouveau le rythme pour ne pas épuiser mon cœur mais c’est avec plaisir que j’apparais aujourd’hui pour connaitre l’organisation des fêtes de fin d’année. C’est une trêve importante pour tout le monde, surtout cette année.
Laure est partie pour chercher un carton qu’elle a oublié chez elle et j’en profite pour aider les bénévoles à mettre en place les affiches pour Noel et les diverses listes pour que les gens s’inscrivent. Il commence à faire vraiment froid, il faut repérer les gens qui ont besoin d’un lit pour dormir au chaud et les dispatcher dans les différents refuges. C’est une lourde organisation pour les bénévoles que j’admire. Comme chaque année je m’inscris pour passer une fois par semaine au centre pour soigner gratuitement les gens qui en ont besoin. J’ai trop de patients au cabinet pour faire mieux. Et encore je prends sur mes congés pour le faire mais j’ai toujours beaucoup trop pris mon métier à cœur pour faire autrement.
Je me retourne quand tu t’approches de moi pour me parler, rendant son crayon au bénévole. « Bonjour Austen. Oui c’est bien ça, Liam. » Nous nous sommes déjà croisés en effet mais il y a toujours trop à faire lors des soirées de bénévolat pour avoir le temps de se poser et discuter un peu entre nous, surtout que je reste rarement tard. « Avec plaisir, dites moi ce que vous envisagiez. » Je ne pensais pas rester forcément longtemps mais si je peux aider, c’est avec plaisir. Je défais donc mon manteau et mon écharpe en laine pour les poser sur une chaise, dévoilant un costume impeccablement porté. Je viens t’aider à démêler la guirlande, c’est toujours plus facile à deux. Je pense que ces décorations sont assez terribles. Quel que soit la façon dont on les range, on prend toujours un temps fou à les démêler l’année suivante. « Il est très important de fêter Noël, c’est une période où on se retrouve avec les gens qu’on aime, où on donne de la chaleur à tous, il ne faut oublier personne. » Après il y a des personnes qui n’aiment pas fêter ce genre de moment et je ne les en blâme pas mais j’aime prendre soin de ceux qui voudraient et n’ont plus rien.
Je t’observe commencer à disposer le sapin et les décorations. Je n’ai pas un esprit très artistique pour cela aussi je te laisse faire. « C’est parfait. Je suis au regret de vous annoncer que mon esprit artistique est à la hauteur de la fantaisie de ma tenue vestimentaire… » C’est-à-dire néante vu mon costume sombre même si parfaitement taillé. «… aussi je vous propose de vous démêler et préparer les décorations et que vous les installiez. » Le petit sourire qui vient de naitre sur mes lèvres montre bien que je suis peut être critique envers moi-même mais que cela m’amuse grandement. Je suis juste un peu taquin et très conscient de mes défauts. Je vais donc chercher le carton pour le poser sur une table et te tendre doucement les décorations une à une, étant d’une minutie sans nom pour tout démêler, excessivement patient. « Damian a aussi commencé les décorations du temple, je ne sais pas si vous avez eu l’occasion d’y aller, c’est vraiment très beau. Vous serez à la soupe populaire ce samedi ? » Je demande en continuant de te tendre les décorations, acceptant avec plaisir le thé qu’on va me proposer.
Le regard de l’Anglaise passe sur la silhouette du médecin. Il porte l’uniforme de sa profession. Ce qui n’est pas dénué d’élégance. Austen aime étudier les apparences. Pour autant, elle n’en fait jamais le seul critère de son étude d’un individu. Trop réducteur. Une même personne peut avoir plusieurs visages. Une Persona pour la sphère professionnelle qui sera à l’opposé de la façon dont il se voit dans le privé. Elle se demande si cet homme a un style moins classique quand il est chez lui.
“ Oui! ” Ten est d’accord avec Liam. Elle fête Noël avec Gladys et Michelle bien entendu. Mais, à son sens Noël a un autre aspect, celui de prendre soin des personnes laissées pour compte. “ On fait un Noël des voisins chez moi. J’invite les voisines qui n’ont pas trop de famille.” Au souvenir du réveillon de l’année passée, la belle a un sourire amusé. Trois petites vieilles, un petit Jésus, un peu de vin, et ceux sont des fous rire assurés. “ Il faut si peu de choses pour rendre les gens heureux. ”
Liam fait un commentaire. Austen qui est sur la pointe des pieds se fige. Elle fait un volte-face pour le regarder. Elle a un rire bienveillant. Ses yeux lumineux permettent d’apprécier de nouveau ce corps mince et bien habillé. “ Pas besoin de beaucoup non plus pour faire entrer la fantaisie dans sa vie. ” Fidèle à elle-même Ten met sa théorie en pratique. Elle va chercher dans le fatras des décorations. Elle trouve une boîte en plastique où son rassemblées des figurines à suspendre. Elle ouvre et pioche un lutin, avec un bonnet vert à paillettes. Elle se poste devant le médecin et glisse le sacripan dans la poche extérieure au niveau de la poitrine. “ Il ressemble à un leprechaun ! Hahaha! Et voilà ! ” Maligne, Thomas est ravie de son improvisation. Elle fait un clin d'œil à Liam.
Ils collaborent donc chacun à une tâche lui convient. Austen admire parfois la gestuelle du docteur. Il est agile et doux. S’il est ainsi avec ses patient.es ils ont de la chance. Ce n’est pas évident de trouver un médecin qui ne soit pas brusque. “ Non pas depuis le début du mois... ” Cette période est surchargée. Surtout dans la vie associative qui impose des délais serrés. Avec le temps qui refroidit, le manque de lumière, l’énergie manque. Il faut mettre les bouchées doubles. Austen n’a pas son planning en tête pour la fin de semaine. Elle a la sensation qu’elle ne peut pas. Il doit y avoir quelque-chose d’autre. Mais quoi ? “ Je ne sais plus, si je peux ou pas. Je crois que Ludovic a prévu d’y aller. On s’arrange pour qu’il y ait toujours quelqu’un de l’assos. Ça a été un peu plus dur de motiver cette année. Je crois que les gens sont un peu déboussolés. ” Cela veut seulement dire qu’il faut faire plus attention à eux.
Austen accepte le english tea elle aussi. Elle rejoint la table pour attraper quelques boules. Ses yeux rieurs échangent des regards complices. On se rend rapidement compte que la Solidarité, à Londres, fait un Réseau. Les personnes engagées se retrouvent dans plusieurs associations. Ils se croisent souvent. Ten fait donc naturellement une association d'idées et de personnes. Quand on pense au Pasteur on pense également à sa compagne. Un couple qui a le cœur sur la main. D'ailleurs, elle les connait bien, très bien, puisqu'elle s'occupe de leur jeune fils à l’association. Le monde est petit.
“ Je vais essayer. Ah! Madeleine a commencé la collecte de Noël. Il y a un dépôt à la Boulangerie. ” Les tasses fumantes arrivent servies par un Sean souriant. Avec un bonnet de Père Noël sur le crâne, il a belle allure! Ten le remercie et pose celle avec une licorne multicolore devant Liam, choisissant la plus fantaisiste pour lui. “ Vous … On peut se tutoyer non ? … Tu vas participer au repas des bénévoles ? Le 28 ? ” Ils partagent déjà assez de valeurs pour s'affranchir d'une politesse de couloir. Thomas est de toute façon faite comme cela. Peut-être trop sincère pour les introvertis parfois. Mais ce n'est pas à mal. Jamais! Elle aime l'humanité. Il est important de créer du lien entre les êtres à ses yeux. Comme lors d'un moment de convivialité. Il est reconduit tous les ans. Une belle opportunité pour partager une soirée entre eux. Il y a finalement, peu de moments où cela est possible le reste du temps. Austen aime y aller. Souvent, c'est elle qui se charge des plats pour ses amis les végé!
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17.12.20 22:33
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Austen & Liam
“The real voyage of discovery consists not in seeking new landscapes, but in having new eyes.” – Marcel Proust
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Il est vrai, il faut peu de choses pour rendre les gens heureux. « J’essaie de passer le 24 ou le 25 voir mes patients seuls pour leur apporter un peu de réconfort. Heureusement il y a des gens comme vous pour prendre soin des personnes isolées. » Et je trouve ça tout simplement magnifique. « Mes enfants reviennent pour Noel aussi je profite d’eux à cette période comme ils sont tous les deux à l’étranger le reste du temps. » Et c’est si compliqué de les faire revenir même s’ils ont la nationalité anglaise. Le brexit complexifie tout mais soit, nous faisons avec. Noel est la période à laquelle ils sont toujours là. Je ne leur demande pas grand-chose, je sais ce que c’est d’avoir un métier passion mais j’apprécie quand même de pouvoir être avec eux pour ce genre de période. Surtout que le smog m’a abimé un peu la santé aussi nous avons tous besoin de nous retrouver pour nous rassurer et accueillir la magnifique nouvelle que mon fils va se marier. Beaucoup de préparatifs à faire pour 2026.
Je t’observe faire quand on parle fantaisie et en souris quand tu mets le petit lutin dans la poche de ma veste. « Mais c’est bien ce que je dis. Vous êtes la touche fantaisie. » Parce que c’est toi qui a rajouté cette touche, pas moi, et je n’en aurais jamais eu l’idée si tu ne l’avais pas fait. Je te fais un petit clin d’œil complice parce que c’est loin de me déranger. Après tout l’être humain n’est pas fait pour être seul, c’est toujours ensemble qu’on découvre plus de choses. Je commence doucement à défaire les guirlandes pour que tu puisses les installer. Ce qui énerve les autres me passionne souvent, j’aime tout ce qui demande de la minutie et peut prendre des heures. C’est une qualité comme un défaut, je ne suis pas un homme impulsif mais terriblement calme et routinier. Une force tranquille que certains adoraient secouer comme Lev quand je le voyais encore.
« Entre les attentats et le smog, il est compliqué de demander aux gens d’être égaux à eux-même. Cela a fait se renfermer sur eux certains et s’ouvrir d’autres. Il faut juste que ces derniers trouvent le chemin des associations pour aider. Vous devriez demander à Damian, je crois qu’il a de nouvelles personnes dans ses bénévoles. » Cela pourrait peut être en intéresser quelques uns d’aider Ludovic et elle pour la nouvelle année. Noel sera complexe dans tous les cas mais bon, nous faisons avec. « En tout cas je suis disponible comme toujours, n’hésitez pas si vous avez besoin. » Je viendrais soigner avec plaisir si vous en avez besoin, comme toujours.
Je souffle sur mon thé, souriant de la mug que tu me donnes. « Je sens que cela va vite devenir un jeu n’est ce pas ? » Oui je sais être taquin et je suis aucunement vexé que tu joues à cela. « Je passerais, j’ai mes enfants donc je les privilégie mais je viendrais quand même. » Je ne les vois pas assez pour me permettre de sortir tous les soirs et j’ai déjà accepté d’aider pour le repas au temple donc je ne vais pas pouvoir faire mieux. « Et oui tu peux me tutoyer » C’est loin de me déranger. Je bois une gorgée de thé. « Je vais passer voir la collecte de Maddie » Je n’ai pas eu encore l’occasion de le faire mais je le ferais sur le retour avant de reprendre les consultations. J’y passe presque tous les jours donc cela me donnera l’occasion de l’aider. « Mais je crois que le coiffeur et le Four Birds font aussi point collecte, non ? Tu as une liste ? Ce serait peut être une idée de faire une liste complète et de l’afficher chez ceux qui le font. » Enfin peut être que cela est déjà fait, je ne l’ai juste jamais vu mais je peux être dans mes pensées parfois. Ou alors c’est une application et là… Vous m’avez déjà perdu.
“ Cela me fait autant de bien que ça en fait aux autres. C’est ce qui est magique dans le fait d’aider. ” L’éducation des mères Thomas est pour une bonne partie dans l’altruisme de cette femme. Austen s’est naturellement intéressé aux autres. Plus on se tourne vers les autres et plus on se fait humaniste. Lorsque l’on est une personne ordinaire. “ Ca ne doit pas être évident d’être séparés d’eux. Je sais que ma mère aurait du mal à ne pas avoir notre déjeuner du mois.” Gladys Thomas est conférencière. Une ponte dans son domaine qui est réclamée aux quatre coins de l’Angleterre. Mais, elle ne peut pas manquer un de leur repas mensuel. C’est un rituel indétrônable. “ Profitez bien de votre famille Liam. On n’en a qu’une! ” Ce qui d’ailleurs rappelle insidieusement à Ten qu’elle a un peu négligé la sienne ces derniers temps. Un peu débordée par tout ce qu’il y avait à faire. Maintenant aussi le beau circassien avec qui elle occupe son temps libre. Si seulement les journées pouvaient durer deux fois plus longtemps!
“ Une touche de fantaisie ! Je dirais ça aux filles la prochaine fois qu’elles trouveront mon idée trop loufoque. ” Ten a un monde imaginaire d’une grande richesse. Elle lit tout le temps. Elle va régulièrement au cinéma. Il manque le théâtre où elle voudrait aller plus souvent. Mais c’est plus cher et plus complexe à organiser. “ Je manque parfois de rationalité. Vous voulez bien être ma touche de Réalisme ” Un clin d’oeil pour un autre, d’autant que Ten aimé le langage non verbal. Le langage corporel raconte beaucoup de choses. Lorsque l’on sait regarder, on apprend plein de choses sur les individus.
Vraiment Madeleine et Damian sont des personnes en or. C’est super qu’ils aient pu se relancer. “ C’est une bonne idée pour Damian. ” Cela arrive souvent de trouver un contact en venant ici. La preuve Ten a débarqué grâce à Laure. Mais voilà qu’elle papote avec le bon docteur. “ Le mauvais temps ne dure jamais. Ca finira par revenir. Les choses ne peuvent pas toujours aller mal. Il faut qu’on garde ça à l’esprit. ”
On peut s’amuser d’un rien. C’est l’une des croyances de Ten. Elle peut s’éclater en épluchant des pommes de terre pour une soupe solidaire. Ou bien en préparant un sapin pour les bénévoles. La vie est plus belle quand on parvient à savourer les petits riens. L’adversité sera toujours de la partie. Parce que c’est ça la vie. Mais le plus important c’est de se souvenir que l’on est vivant. “ Oui, oui! Je suis très joueuse. Tu vas t’en rendre compte! ” Ce n’est pas la timidité qui étouffe cette anglaise. Elle est “nature” comme disent ses ami.es. Pour ça Laure et elles sont pareilles. C’est sans doute ce qui leur a plu l’une l’autre. Trouver une jumelle de l’esprit.
“ Le 4Birds, oui c’est possible! Je ne suis pas allée dans ce coin depuis un moment. Ils font souvent des actions. ” La gêne de Ten dure un court instant. C’était une habituée des lieux. Une clientèle assidue pour les fruits. Mais elle s’y rend moins. Le patron Angus et elles se sont découverts un lien de parenté. Cela a donné le même effet que dans une telenovela. Alors bien sûr, Austen se charge du dossier de Dawn. Les rapports sont cordiaux. Mais le côté irrésolu de leur affaire familiale l’a freinée. Ceci dit, Ten va bien devoir y remettre les pieds puisque Cruz la tanne. “ C’est vrai qu’une liste ce serait top. Ou même une appli. Un QRcode et hop on a tout. Mmm. Mais je ne sais pas faire. ” C’est une idée. La technique c’est autre chose. Il faudrait un informaticien dévoué pour faire ça gratuitement. Thomas n’a pas de nom en tête.
Elle attrape une des guirlandes pour l’accrocher dans le sapin. “ Il commence à avoir une belle allure! Tu en as fait un pour tes enfants ? ” Prendre un peu de recul pour voir ce que cela donne de loin. Austen repère qu’un côté est un peu plus chargé que l’autre. Souriante, elle se rapproche pour harmoniser l’ensemble. Ses gestes sont francs et délicats à la fois. On sent qu’elle prend plaisir à l’activité. “ Voilà ! ” Ten vient à côté de Liam. Elle lui désigne leur sapin d’un coup de menton amusé. “ Ca te plaît ?” C’est pas mal du tout. La jeune femme attrape des boules et jongle pour s’amuser et s’exercer. Elle a promis à Luka de s’entraîner. Elle ne se débrouille pas si mal! Dans un rire elle tente une pirouette qui rate.
Puisque Miss Charpentier ne se montre pas autant avancer. Le programme est rempli. En même temps, Ludo a raison, ils ont droit de lever le pied de temps en temps. Austen observe son voisin. Il a un sourire plaisant et une voix douce. Il est plutôt bel homme. “ On a bien mérité un goûter après ça! Ça te dit ? Moi j’ai faim! ” Rien de mieux qu’un peu de douceur et un coin tranquille pour faire connaissance. C’est l’occasion ou jamais avant qu’ils soient repris dans le tourbillon de la fin de l’année. Austen étire un éblouissant sourire. “ Comme ça tu pourras me parler de tes enfants. Ou de tout ce que tu veux!” Les enfants est un thème fort dans la vie d’un individu.
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07.01.21 21:55
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Austen & Liam
“The real voyage of discovery consists not in seeking new landscapes, but in having new eyes.” – Marcel Proust
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]« Ce n’est pas toujours facile mais je ne peux leur reprocher d’être comme leur père. Je les ai adopté quand j’étais encore médecin sans frontière et j’ai parcouru le monde avec eux jusqu’à il y a 7 ans. » J’en souris avec tendresse, mes enfants sont mes priorités dans cette vie, ils sont ce que j’ai de plus cher. « Alors avoir une fille militaire et un fils médecin sans frontière est si logique. » Je secoue doucement la tête en souriant de l’évidence de la chose même si je tremble pour eux deux bien souvent quand je vois l’actualité. Mais j’ai été comme eux a leur âge donc je les comprends et jamais ne voudrais qu’ils changent. Ca me rend même fier de voir que j’ai réussi à leur donner autant envie que moi de prendre soin des autres. Soit, il ne me faut pas grand-chose pour être fier d’eux mais leurs convictions me plaisent et c’est aussi pour cela que j’accepte aussi bien l’éloignement. « Ils m’ont mis à internet pour qu’on puisse communiquer tous les jours, c’est bien pratique. » La technologie et moi, une longue histoire. Je me débrouille pour la base mais je ne suis vraiment pas doué et je n’ai pas forcément envie d’en apprendre plus car j’aime être comme on me décrit parfois : « vieux jeu ».
Une pointe de fantaisie et une pointe de réalisme, cela me convient parfaitement. « Avec grand plaisir. » Je ne serais pas autre chose de toute façon donc j’apprécie qu’on trouve une osmose entre deux êtres qui ont une façon complémentaire de se comporter plutôt que de chercher à me changer. Surtout que ce n’est pas mon genre d’essayer de te faire voir le monde autrement, c’est ainsi qu’on apprend des autres, en découvrant une autre vision des choses. En tout cas nous avons la même façon de voir l’avenir : en restant optimiste. « Il n’y a que comme ça qu’on avance, en pensant que même si les temps sont sombres, il y aura toujours une petite lumière à transmettre aux autres et qui pourra perdurer. Nous allons avoir encore beaucoup de mauvais moments à passer mais aussi des bons. Cela nous permet de nous recentrer. » Une façon peut être utopiste de voir le monde, Jess ne le supporterait certainement pas avec son cynisme à toute épreuve, mais c’est ainsi que j’ai décidé de construire ma vie et a presque soixante ans je ne risque pas de changer.
Je récupère le mug avec un petit sourire. « C’est loin de me déranger » Moi aussi je suis franc, je n’ai pas de honte à répondre à ce genre de petites phrases. Après tout nous sommes entre adultes consentants et qui semblent s’entendre alors je n’ai pas de raison de me comporter autrement. Pour ce Noël je réfléchis aux endroits où j’ai eu l’impression de voir des collectes. « Je ne sais pas faire non plus, la technologie et moi sommes des étrangers. Je fais le stricte minimum pour mes patients et communiquer avec mes enfants mais je suis perdu si je dois faire plus. » Je suis certainement le cliché de l’homme qui a dépassé la cinquantaine et apprendra la technologie avec ses petits enfants mais c’est vrai. Si j’avais fait un autre travail j’aurais peut être eu l’occasion de m’y mettre mais pour rentrer les dossiers de mes patients et faire les transferts entre les services de santé je n’ai pas besoin de grandes connaissances. « Mais ce serait une bonne idée. Tu connais un bon informaticien ? » Je peux toujours demander à Maël si tu ne sais pas, il a un jeune homme de son groupe qui est plutôt doué sur le sujet. A voir si ça l’intéresserait surtout.
Je t’observe jongler. « Tu es douée » Je suis bien incapable de faire cela aussi je me contente de boire mon thé en t’observant faire, te rater un peu et finir d’arranger le sapin qui est fort beau. Toujours pas de Laure à l’horizon aussi j’accepte avec plaisir ton invitation. Elle saura m’envoyer un sms si elle a besoin de moi de toute façon. « Avec plaisir, allons chercher des pâtisseries orientales si tu aimes cela. » Vous êtes juste à côté d’une boutique qui en fait des merveilleuses. « Cela s’accommodera très bien avec un bon thé à la menthe mais on est loin de chez moi. A moins que tu aies le temps. » Comme je vis dans le nord et non dans l’est. Et même si cela prend peu de temps de s’y rendre je ne veux pas te monopoliser non plus si tu as autre chose à faire. « J’espère bien que tu me parleras aussi de toi. » Je réponds simplement en t’entrainant vers les pâtisseries dont je viens de te parler. « Mon fils ainé s’appelle Caleb et ma fille Ann, ce sont des enfants que j’ai trouvé quand j’étais médecin sur zone de guerre, des orphelins. Cela n’a pas été simple de les garder avec moi, le monde est si compliqué avec les adoptions quand on ne rentre pas dans leurs cases. » Qu’on fasse attention à qui adoptent des enfants oui mais c’est tellement le parcours du combattant quand on sort un peu de l’ordinaire et étant père célibataire tu ne rentrais pas dans leurs critères. Heureusement que j'ai eu de bonnes aides.
Un père qui voyage avec ses enfants de par le monde. C’est loin d’être courant! La famille est d’abord une raison de s’implanter quelque part. Mais Liam a l’air d’être quelqu’un de différent. Austen aime cela. Ceux qui ont vécu une autre expérience. Bien souvent c’est grâce à cela que l’esprit s’ouvre. “Deux altruistes, comme leur père, je vois. Bravo à vous trois. ” Le géniteur d’Austen est loin d’être aussi humaniste. Cependant, tout le monde n’est pas capable de se dévouer pour son prochain. Ten a bien fini par le comprendre. Elle n’abandonne pas son travail de sensibilisation. Parce que cela fait partie d’elle exactement comme les Hawkins. “ Internet est une révolution pour ça! C’est vrai! ” Comme toute invention humaine, il y a un revers de médaille. Ils le voient pas mal dans le cadre de l’association. Les ados qui ont leur vie sur les réseaux sociaux et qui sont vulnérables aux attaques en ligne. C’est toute une éducation et une prévention à faire. “ Tant que l’on arrive à prendre du recul. C’est ce que j’essaye d’apprendre aux jeunes. Un formidable outil de liberté dont on doit apprendre le fonctionnement. Attention à l’addiction! ” Le second degré convient dans cette ambiance détendue.
“ C’est exactement ça. Se recentrer et comprendre ce qui est important pour nous. Je suis d’accord avec toi. L’adversité fait avancer. ” Thomas apprécie de trouver un écho à ses idées. C’est la deuxième fois que cela lui arrive sur une courte période. D’abord en rencontrant un circassien et à présent en discutant avec Liam. Cela a de quoi la rendre franchement optimiste. “ Ma mère dirait qu’on est des doux rêveurs. ” Gladys Thomas est une femme hyper réaliste qui penche parfois dangereusement vers le cynisme. Heureusement que sa fille est là pour le contrecarrer. “ C’est la plus belle arme qu’on a à notre disposition, le rêve. ”
Ten sent qu’il y a un petit truc naissant. Elle apprécie cet imprévu sans se poser de questions. Ses yeux se font plus attentifs et son sourire plus intrigué. Ce peut-il qu’elle ait de la chance ? Elle hoche du chef à l’explication du médecin. Pas étonnant qu’il soit aussi un défenseur du “chair et os”. C’est souvent ça quand on est au contact des autres. “Je comprends… ! J’apprends aussi pour le côté pratique. Mais je crois qu’il faut résister à tout ça. Rien ne remplacera un sourire en face à face pour moi. ” C’est une sorte de résistance dans l’ère moderne. Mais c’est une résistance qui a du sens aux yeux de cette anglaise convaincue. Ceci dit, il faut toujours quelques experts pour se servir de ces réseaux à bon escient. Il y aurait peut-être une personne du bureau. Ceci dit, Thomas évite de mélanger les circuits entre professionnel et personnel. L’expérience lui a appris que c’est plus prudent. “ Peut-être Ludo. Il se débrouille. Je vais voir avec lui. Je te dirais ce que ça donne! ”
Le compliment de Liam lui fait sourire. Elle fait honneur à la pédagogie de son nouveau partenaire donc. “ Merci! Je prends des cours au Cirque. J’aime bien apprendre de nouvelles choses. ” Austen termine de ranger les décorations qui ne vont pas servir. Elle regarde l’heure qu’il est. Aller vers le nord maintenant est risqué avec le planning de fin de journée. Paradoxalement le samedi est souvent la journée la plus chargée de la semaine quand on est dans le bénévolat. Ce serait trop frustrant de ne pas pouvoir profiter un peu. “ Plutôt chez moi alors si tu es partant ? Je suis moins loin. Et on se trouve un moment pour que je vienne voir ton chez toi une prochaine fois ? ” Elle fourre son bonnet de laine sur sa tête. Puis les mains dans les mitaines tricotées par Izaline pour les nanas de l’assos. L’histoire de Liam résonne dans son esprit. Maintenant qu’Austen travaille pour les services sociaux, elle sait exactement de quel calvaire il parle. “ Oui… Je travaille aux services sociaux pour la ville. Je fais parfois les dossiers d'adoption. Je suis sidérée par la complexité des démarches. C’est un parcours du combattant! Même quand l’un des parents est biologique c’est compliqué… Je le sais, ma mère a dû se battre pour être reconnue. ” Heureusement, Michelle est un fort tempérament et elle a eu du soutien. Mais tout le monde n’a pas cette chance face à l’administration. Elle observe le profil du médecin. “ Il y a une association de Parents qui s’est fondée. Elle cherche à interpeller la Justice et à faire en sorte que les procédures soient simplifiées. Je pourrais te donner leur contact si tu veux ? ”
Ils entrent dans la boutique. Austen adresse un grand sourire aux vendeuses. Elle avance vers le comptoir et s'accroupit pour regarder. Elle attrape alors Liam par la manche pour attirer son regard sur les cornes de gazelles. Elles font envie! “ On prend ça ? ! ” Austen se redresse et attrape son complice par le bras avant de lui sourire. “ J’aime bien cuisiner. Je fais aussi des gâteaux. Tu aimes la cannelle ? ” Cet étalage de douceur éveille la gourmandise de la jeune femme. Naturellement, c’est dans le partage que le plaisir est encore plus bon.
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27.01.21 0:37
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“The real voyage of discovery consists not in seeking new landscapes, but in having new eyes.” – Marcel Proust
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Je souris doucement à ta remarque sur l’addiction. Il est vrai que cela peut paraitre étrange mais internet peut devenir une drogue comme la cigarette, l’alcool, la drogue ou tout autre passion poussée à l’excès et qui commence à trop prendre de la place dans une vie. Après je ne peux pas me plaindre de cette évolution, elle me permet de rester en contact avec mes enfants. Sans ça nous en serions encore au courrier papier ou encore à la communication téléphonique plus ou moins stable et autant dire que mes enfants ne prendraient pas cinq minutes pour le faire. Là un mail rapide, un sms et je sais que tout va bien pour eux. Même s’ils sont grands c’est rassurant pour le père peut être un poil protecteur que je suis. « Et c’est ce qui permet d’avancer. Sans rêve, où irions-nous ? Et puis c’est encore plus beau quand ils deviennent réalité. » En tout cas c’est ce que j’ai toujours pensé et cela me fait plaisir de découvrir une jeune femme qui pense comme moi.
« Tu me diras. Sinon je demanderais à plusieurs jeunes dans mes patients qui sauront certainement nous aider. » Je ne me sers pas souvent de mes relations mais ce sera l’occasion de le faire si cela peut aider à la solidarité de l’hiver. « Le cirque est une magnifique surprise, cela redonne un peu de gaité aux gens, j’apprécie beaucoup de parler avec eux. » J’ai le plaisir d’être le médecin qui s’occupe des enfants comme des grands et j’ai découvert beaucoup de personnes que j’apprécie particulièrement au cœur de cette communauté. Leur façon de voir le monde peut paraitre particulière mais elle est intéressante et si elle n’est pas ouverte à tous par protection, elle reste vraiment agréable de mon point de vue.
Je propose d’aller chercher des pâtisseries à partager autour d’un bon thé pour finir cette conversation puisque la décoration du sapin est terminée et qu’il serait dommage de couper court aussi brutalement à cette rencontre. « Avec plaisir. Mon chez moi est très simple à vrai dire, c’est mon cabinet de médecin, j’ai repris la demeure de l’ancien généraliste. Mon cabinet est au rez-de-chaussée et mes appartements au dessus. » A vrai dire il y a une grande partie de la bâtisse que je n’utilise pas, il faudrait que je modernise un jour, ma fille m’en parle tout le temps et j’avais commencé à envisager de la faire avec Eileen comme elle venait souvent mais j’ai tout laissé de côté ensuite.
Je te suis en discutant et t’expliquant ma situation familiale : être un homme seul pour élever des enfants est complexe. D’une certaine façon être à l’étranger m’a permis de pouvoir les récupérer facilement, les orphelinats bien trop engorgés d’enfants pendant les conflits armés et d’un autre côté j’ai passé un temps infini dans les papiers pour les faire reconnaitre à mon pays et que tout soit fait dans les règles de l’art. « C’est si complexe, il faut avoir de solides connaissances en administratifs, des contacts, des appuis et surtout ne rien lâcher. Je comprends que beaucoup ne puissent pas et je trouve cela si dommage. » Mais je comprends tout à fait que, seul, on ne puisse pas tenir face à la surcharge mentale de tout cela. « Cela sera avec plaisir, si je peux aider je le ferais avec plaisir. » J’ai de l’expérience et en tant que médecin je peux être un appui non négligeable. « Surtout que cela ne va pas s’arranger dans les prochains mois au vu des élections. Je ne sais pas toi mais j’ai l’impression que nous allons encore faire un bond en arrière si les conservateurs passent, je ne comprends vraiment pas qu’on puisse laisser notre pays souffrir ainsi. » Enfin, la politique du pays sera toujours un mystère pour moi qui suis bienveillant.
Je salue avec douceur les vendeuses, prenant le temps de discuter quelques instants avec l’une d’entre elles comme je l’ai vu il y a peu pour un de ses enfants. « C’est une bonne idée, prends ce que tu désires. » Moi je suis gourmand, ce que tu vas découvrir assez vite quand la vendeuse va faire mon mélange « habituel » un petit sourire sur les lèvres. Oui je suis connu comme le loup blanc ici. « Oui j’aime beaucoup la cannelle. A vrai dire je suis très sucré. » Je paie nos gourmandises -ceci n’étant pas négociable- avant de te suivre chez toi, prenant le temps de répondre à quelques sms que j’ai reçu pendant que nous discutions, il est rare que je n’ai pas des rendez vous demandés toutes les 2 minutes mais, hélas, mon emploi du temps n’est pas extensible même si je travaille déjà énormément. Je défais mon manteau de nouveau quand nous arrivons chez toi, posant mes affaires sur le dossier d’une chaise. « La cuisine n’est pas ce que je maitrise le mieux, je cuisine assez simple et j’ai la chance qu’on ait toujours veillé sur moi là-dessus. Toutes mes amies ont toujours eu peur que j’oublie de me nourrir, j’avoue en avoir toujours profité. » Je m’en amuse en venant t’aider pour préparer le thé.
Voilà une des raisons pour lesquelles Austen aime être au contact des enfants. Les enfants rêvent. Ils imaginent le monde sans se censurer. Ils croient en la magie et au merveilleux. A travers leurs yeux tout est tout de suite plus beau.
“ Oui de la joie et de la beauté. ” Une beauté qui prend beaucoup de formes. Les numéros sont très bien élaborés, tout est calé, c’est un spectacle de qualité. Les artistes sont des professionnels. Thomas a pu le constater d’elle-même puisqu’elle a travaillé avec certains d’entre eux. Mais c’est surtout en partageant l’intimité de l’un d’entre eux qu’elle a pu découvrir à quel point ces gens sont portés vers le bien. “Moi aussi! Ils ont une très belle philosophie de vie. Ils sont généreux. Ils donnent envie… J’ai même commencé à me renseigner sur le Wicca!” De là à dire que Ten ira jusqu’à une conversion c’est exagéré. Mais elle est très curieuse d’en apprendre plus. Cela ressemble en partie aux préceptes bouddhiques vers lesquels elle tend elle-même. “ Ce serait même bien que les arts du cirque se développent de façon pérenne sur la capitale. Notre pays a besoin de culture ! ”
“ Comme le Boulanger.” Ou dans le cas présent, la boulangère car Austen va surtout dans une boulangerie en particulier. Celle qui se nomme le Palais des délices. Cette boutique a une histoire particulière. La jeune femme qui tient ce commercer est une belle âme. D’ailleurs, son fils, un préa ado, nommé Louis vient souvent aux activités de l’association. “ Ca doit être compliqué de faire la coupure entre le professionnel et le privé. Y arrives-tu ? ” Liam est un médecin généraliste. C’est celui que l’on appelle à tout heure du jour ou de la nuit pour intervenir. Ce métier doit être une vocation pour le faire correctement.
Au début, Michelle et Gladys ont regardé pour adopter. Elles ont raconté. Quant Austen a eu six ans, toutes les deux ont eu envie d’agrandir la famille. Mais toute la procédure leur a paru insurmontable. Quelle tristesse que ce soit cela qui freine une démarche pareille. “ Merci. Ce serait vraiment super que tu viennes. Je t'enverrai les infos dans la semaine. ” Ten ne dit pas non à une adoption. Même si elle a également envie de connaître la maternité. Elle espère trouver un/des partenaires pour réaliser ce beau projet de vie. Mais elle ne fera rien seule. C’est une aventure qui se partage. Si celle-ci reste encore possible dans les années à venir. “ J’ai une carte chez les Travaillistes. Depuis 2017. ” Avant ça, son militantisme a eu une forme plus punk, anar. Mais avec le Brexit il a bien fallu prendre le toro par les cornes. “ Pour moi les conservateurs sont des réactionnaires. Ils ne voient pas leur pays changer. Ils sont dangereux. J’ai lu leur programme. Ca nous ferait régresser dans les droits de 60 ans! ” Inutile d’arrondir les angles sur ce sujet. Ten est avertie, politisée et engagée. Ce n’est pas quelque-chose qu’elle cache.
Hawkins semble totalement dans son élément. Il ressemble au maire du patelin que tout le monde connaît. C’est intéressant de le regarder interagir avec les autres. Austen remarque que les gens sont détendus à son contact. Doucement un petit sourire perle sa bouche. Cet homme a une belle aura. Une aura qui le rend intéressant et aussi séduisant. Telle est sa réflexion alors qu’il quitte le petit commerce.
Dagobert le gros chat roux débarque dans la cuisine peu après eux. Il sort certainement d’une sieste. Ten remarque qu’il vient tout de suite vers leur invité. Il n’a pas peur de lui. Même, il se frotte doucement contre ses jambes pour le saluer. Il cherche son contact et lance un puissant ronron. Voilà qui est un bon indicateur. “ C’est assez malin! J’ai une voisine qui en profite aussi. ” Une vieille dame qui n’a pas le courage d’aller faire des commissions tous les trois jours. A force d’accepter les petits plats d’Austen elle mange moins de viande par contre. Tandis que l’eau chauffe, Austen passe dans le dos de Liam. Elle en profite pour lui caresser le dos au passage. “ Je peux te préparer des petits plats. Seulement, ce sera du végétarien… ” Munie des cuillères, elle passe encore et en profite encore pour avoir un contact. “ On s’installe au salon… On sera mieux. ” Des jolies tasses dépareillées arrivent sur un plateau, le sucre, le lait d’amande, les gourmandines…
“ Liam ? Je peux te poser une question ? ” Austen s’assoit près de lui dans le sofa couvert de couleur. Elle attend qu’il la regarde dans les yeux. “ Tu cotoie des femmes plus jeunes que toi ? ” Ils ont au moins deux dizaines d’écart. Ce qui ne dérange pas Ten une seconde. Mais, elle n’a pas envie de créer un malaise entre eux. S’il la voit plus comme une fille avec qui devenir amie que comme… ce qu’elle a en tête. Doucement elle se rapproche donc du médecin. “ Je te trouve charmant. Mais je ne veux pas… nous mettre dans l’embarras, disons! ” Un joli rire monte de sa gorge, tandis qu’elle laisse la sensualité réchauffer ses yeux.
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19.02.21 21:24
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Quand on aide
Austen & Liam
“The real voyage of discovery consists not in seeking new landscapes, but in having new eyes.” – Marcel Proust
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Je ne suis pas surpris que tu aies commencé à te renseigner sur le wicca, tu sembles si ouverte d’esprit avec la volonté de comprendre tout le monde que cela t’irait bien. Je ne suis pas croyant, je n’ai jamais trouvé en une religion un cheminement intérieur mais étant médecin je suis assez terre à terre. Je pense qu’il faut de l’entraide, une communion entre les gens et que la religion peut en aider certains en effet à trouver leur chemin, c’est bien pour cela que j’envoie certain de mes patients chez le pasteur Damian, car je sais qu’il saura trouver les mots que je n’ai pas forcément mais je ne vais pas au delà. Quant au cirque… « Je ne pense pas qu’ils vont bouger tout de suite, les enfants ont été inscrits à l’école. Peut être garderont ils une partie du cirque ici et une autre voyagera. » En tout cas leur shaman ne parle pas de voyager pour le moment des dernières conversations que j’ai eu avec elle.
Je ris doucement à ta réflexion sur mon travail. « Quelle coupure ? » Je t’adresse un sourire complice en marchant vers la boulangerie. « Non je n’arrive pas à faire la moindre coupure à part la nuit où j’ai désactivé mon téléphone sinon cela n’arrêtait pas. Les gens savent venir me trouver et je ne sais dire non quand on a besoin de moi. Je suis un des rares médecins à me déplacer encore donc cela me donne des plannings chargés mais j’apprécie cela. » Et un généraliste ne manque jamais de patients et de cas à prendre en charge. Je vis tout seul en plus, je n’ai pas de raison de faire de pause à part pour me reposer et prendre un peu soin de moi. J’ai quelques activités qui occupent mes temps libres mais rien qui m’empêche véritablement de prendre des urgences.
« Je milite beaucoup depuis mon retour aussi, je pense qu’il est temps que l’Angleterre se réveille. » Que les conservateurs arrêtent de vouloir nous faire régresser autant en arrière, nous avons déjà eu le brexit pour cela et nous n’avons pas besoin de plus. En ce moment il faut surtout écouter le peuple, les travailleurs, les services de santé mais les parties sont bien plus occupées pour le moment à parler argent comme toujours. Je suis travailliste mais parfois j’ai surtout l’impression d’être entre deux enfants qui veulent le même jouet sans vraiment prendre le temps de demander à ce jouet -qui est en réalité une personne- ce qu’il ressent lui. En tout cas c’est mon impression mais l’arrivée dans la pâtisserie change la conversation et je prends le temps de saluer les personnes que je connais, prenant mon assortiment habituel.
Une fois mon manteau déposé ainsi que ma veste pour rester en chemise chez toi, je caresse avec douceur le gros chat qui vient se frotter à mes jambes. « Comment s’appelle-t-il ? » Je viens t’aider à préparer notre gouter, ne m’offusquant pas du fait que tu caresses mon dos, y étant même sensible. « Je n’ai pas de soucis avec les plats végétariens, cela me permettra certainement de découvrir de nouvelles choses. » Je suis très classique dans mes repas donc pourquoi pas y mettre un peu de nouveauté. Je te suis jusqu’à salon pour m’installer à tes côtés, n’ayant pas de soucis avec notre proximité, m’avançant pour préparer nos deux thés. « Oui bien sur » Je n’ai pas de secret à vrai dire.
Je sens que tu cherches mon regard aussi j’arrête ce que je fais pour me remettre bien, t’observant. Ta question me fait sourire et je ne le cache pas, allant remettre doucement une mèche de tes cheveux. « Je côtoie hommes et femmes plus jeunes que moi oui. J’ai toujours préféré les personnes de ton âge même cela parait souvent étrange. » Car j’en ai entendu des réflexions face à cette préférence mais je reste ainsi : amoureux de personnes qui ont facilement 20 ans de moins que moi. Pourquoi devrait-on forcément aimer une personne de son âge ? « Tu es charmante aussi Austen, tu ne mets aucun embarras, je suis même heureux que tu m’en parles, j’évite de faire le premier pas pour ne pas gêner généralement » Je m’avance pour t’embrasser doucement, caressant ton cou, très tendre dans mes gestes mais pas gêné puisque tu sembles sur la même longueur d’onde que moi. « Tu es décidément très surprenante » Et ce n’est clairement pas un reproche, bien au contraire.
Une inscription à l’école cela veut dire qu’ils sont là jusqu’à l’été. Cela veut aussi dire que Luka sera probablement là jusqu’à l’été. C’est une très bonne nouvelle que voilà. Austen et Luka n’évoquent pas le futur. Ils se contentent du moment présent. Mais c’est agréable de savoir qu’ils ont six mois devant eux pour profiter de cette relation naissante.
“ Et tu formes ta relèves ? ” La question n’est pas innocente dans la tête de l’assistante sociale. Elle travaille en collaboration avec la fonction hospitalière. Elle sait dans quel état est la médecine généraliste. Le Brexit, la fermeture des accords entre université fait qu’il n’y a plus de sang neuf qui vient de l’étranger. On peine à trouver des jeunes praticiens. Malheureusement, le besoin de soin ne baisse pas lui. Une équation qui est l’une des plus compliquée à gérer pour le gouvernement… “ Mh. Ca veut dire que ça doit être ardu de te faire des surprises. … Je note ça. ”
“ Dagobert ! ” Elle a un petit sourire malicieux pour le matou. Il devait rester quelques jours. La maîtresse a dû prolonger son séjour à l’étranger. Donc ils sont là, tous les deux, avec un Ludovic sur le canapé. Même si pour ce dernier la situation est vraiment temporaire. C’est surtout qu’il aime revenir aux sources. Ten approuve mentalement la remarque de Liam. Un nouveau signe qu’ils pourraient établir un lien solide. L’acceptation des différences de chacun est un marqueur indispensable. “ Super! J’adore explorer des nouveautés. Y a tellement d’épices que je veux encore apprendre à doser. ” Elle ferait bien tester ses collègues mais ils ne sont pas aventureux plus que ça. Souvent, cela finit dans son frigo pour les copains qui débarquent à l’improviste. Ce qui arrive très souvent en fin de compte.
“ Qu’est-ce que ça a d’étrange ? ” Austen ne comprend pas en quoi les goûts et les couleurs sont si souvent prétextent au jugement. Tant que chacun respecte la liberté de l’autre, quelle importance ? C’est un des principes qu’elle défend bec et ongle dans l’association. Il faut parfois qu’elle intervienne devant ses proches. Michelle et Gladys par exemple sont fermées sur le polyamour. Elles qui se sont battues pour avoir leurs droits d’aimer. Un nuage qui passe quand le charmant médecin lève le mystère. Ten est ravie que son intuition lui ait dit juste.
Ses doigts vont caresser l’arrière du crâne avec délicatesse. La main libre se pose sur le bras de Liam. La jeune femme s’approche pour échanger un nouveau baiser avec lui. C’est doux et paisible. “ Et toi c'est très délicat. Ça te va bien... ” Son corps se love alors contre le sien. Elle le tient par la nuque pour l’embrasser, longuement, langoureusement, et partager son désir de connexion. Austen respire, ressent, et agit en fonction de ça. Le temps n'a pas d'importance. L'émotion qui habite son coeur et son corps est sincère. “ Et si… une fois ce délicieux goûter terminés ... tu ... te faisais ausculter pour une fois ? ” La forme humoristique de l’invitation colle tout à fait avec l’esprit taquin de Ten.
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05.03.21 16:48
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Quand on aide
Austen & Liam
“The real voyage of discovery consists not in seeking new landscapes, but in having new eyes.” – Marcel Proust
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Je secoue la tête négativement en soupirant légèrement à ta question. « Oh non hélas. J’ai eu un apprenti mais il se dirige vers tout à fait autre chose. Nous manquons cruellement de généralistes mais, pour être honnête, nous manquons de tout. Tant que notre travail ne sera pas revalorisé ce sera compliqué de motiver les nouvelles générations à vouloir prendre notre relève. » Un très gros problème. Même si aujourd’hui le gouvernement trouve un moyen de motiver les jeunes à aller vers la médecine, il y a aura un manque d’ici quelques années le temps qu’ils se forment. Et il faudrait aussi qu’une réelle volonté d’avancer soit faite vis à vis de ce corps de métier mais je me doute que, même si cela fait parler pendant la campagne, cela sera vite oublié par la suite. Je garde espoir mais je finis par connaitre comment le monde tourne. « Nous verrons si les promesses faites pendant la campagne amènent vraiment à quelque chose. » Si le bon parti passe aussi.
Je caresse le chat doucement, souriant en entendant son petit nom avant d’accepter de découvrir tes plats végétariens. Je ne promets pas d’aider mais je peux tester au moins. Le sujet de mes préférences amoureuses est surprenant mais je répond avec franchise. « Tu ne t’en doutes pas ? » Je repose ma tasse de thé sur le plateau. « Les gens aiment que l’amour, comme tout le reste de notre vie, entre dans des cases. Certains ne comprennent pas l’amour entre personnes du même sexe, d’autres ne comprennent pas qu’il peut y avoir différents amours et d’autres encore pensent qu’un homme de mon âge devrait être en couple avec une femme de mon âge. Hélas pour eux, je n’ai jamais écouté leurs conseils. Je n’ai pas désiré me marier, j’ai eu des enfants que j’ai élevé seul et je sors avec des personnes qui ont bien 20 ans de moins que moi et parfois des hommes. » Je m’en amuse en t’observant. « Ce n’est pas « normal », cette normalité qu’ils aiment tant sans réaliser qu’il n’y en a aucune dans la vie et que s’ils arrêtaient d’en inventer, il y aurait beaucoup moins de tabous et de haines dans notre monde. » Et je ne compte pas arrêter de prôner cela à mon âge. Bien au contraire. Si personne n’a été capable de me faire d’envie a vingt ans, ce n’est pas pour transformer un vieil anglais têtu de la soixantaine désormais.
Je viens t’embrasser délicatement pour te montrer que je partage ce que tu désires et ressens. Ta réflexion me fait sourire, elle me fait penser à une femme qui a partagé ma couche une fois, ayant désiré certainement un homme bien plus brutal que moi. Je ne l’ai jamais été et je ne le serais jamais. « Je ne vois l’amour qu’ainsi. » L’importance d’être honnête quand on passe un moment agréable avec quelqu’un. Il ne faut jamais de mauvaises surprises en amour, surtout quand ça peut être éphémère. « Et toi, qu’apprécies tu ? » Que je ne fasse pas d’impair dans cet échange. Je passe mon bras autour de ta taille pour te garder contre moi, appréciant aussi le contact et surtout les magnifiques formes de ton corps. « Je ne serais fou d’être contre. » Comment dire non à une femme comme toi ? « Mais je préviens que je ne peux qu’être professionnel et poser un diagnostic aussi. » Je viens embrasser ton cou de nouveau, caressant doucement tes reins avant de prendre un des gâteaux que nous avons acheté pour ce gouter. « Tu travailles en fin de journée ? » Savoir le temps que nous pouvons passer ensemble à nous découvrir.
La voix calme d'Hawkins transmet des choses essentielles. Observations et constats que toute la sphère sociale voit elle aussi. Le plus grave c'est que ce sont les plus démunies qui en pâtissent. “Mais oui !! Bien sûr, je suis d’accord avec toi. Tous les métiers d’intérêt collectif. Les services publics, tout, ils devraient revaloriser. ” Ce n’est pas à sa propre paye que Thomas songe. Elle ne manque pas d’argent pour vivre. Elle ne mène pas une vie qui soit spécialement onéreuse ou chiche. De son côté, ça va. Mais ce n’est pas le cas de tout le monde. En fait, ce n’est pas le cas du plus grand nombre des anglais et des anglaises. Le Brexit ne les a pas uniquement coupé de l’UE. Cela les a mis sur la paille pour une bonne partie. “Tu vois. C’est pour ça que j’espère que les Travaillistes vont avoir des voix. ” Même si ça ne peut pas résoudre toute la complexité du problème. Cela peut au moins donner un vrai, un bon coup de pouce pour avancer. Austen y croit dur comme fer.
“Eh bien tu sais quoi Liam ? Hélas pour eux ! Mais tant mieux pour nous! ” Ten a un sourire un rien espiègle. Non elle n’’est pas subversive de nature. Elle n’a pas besoin de provoquer pour exister. Ce n’est pas un plaisir pour elle d’être en contradiction avec le plus grand nombre. Pour autant, ce n’est pas non plus dans son intention de travestir qui elle est. Ou bien de voir les autres souffrir de ne pas pouvoir être eux-même. “Franchement, mettre l’amour dans des cases… Alors qu’il y a autant de façon d’aimer qu’il y a être humain ! C’est une drôle d’idée… ” Ils partagent un sentiment commun, une vision commune sur le monde. Ten se sent bien avec ce rebelle. Cela lui fait du bien de voir que ce n’est pas “que” parce qu’on est jeune que l’on s’oppose au diktat général. Mais qu’on peut garder sa position même plus âgé. C’est encourageant. “C’est fort de tenir tête à ta génération. Merci. Parce que moi, ça me motive du coup! ”
“ Je te comprends. ” C’est important de savoir ce que l’on aime. Ce que l’on se sent disposé à faire pour le bonheur de l’autre. Sans que cela nuise au sien. Ceux sont des questions que tout le monde ne se pose pas toujours. Ils en sont souvent malheureux. “La sincérité... ” Voilà la clé du bonheur partagé pour elle. Que ce soit doux, intense, brutal. Que la sincérité soit de mise avec l’autre, les autres même. “J’aime quand je sens le bonheur de l’autre. De la tendresse. ” Ils n’ont pas besoin de citer le respect. Car celui ci imprégne déjà tout leur comportement à deux.
Austen a un sourire amusé. Elle aime cet humour calme et tranquille. Elle aime qu’il ne soit pas pressé. C’est agréable dans cette vie trépidante. “Ma présence n’est pas indispensable.” Tranquille, la belle attrape son téléphone pour envoyer un message à Ludovic. Il s’en sortira très bien sans elle. Elle le sait sinon, elle ne se le permettrait pas. Cruz valide l’information d’un émoticone presque aussitôt. Voilà qui est fait! Ten éteint donc le téléphone et l'oublie aussitôt. “Planning libéré! ” Carpe diem dit toujours le cœur de la belle.
Pensée vers le beau médecin, elle va poser un baiser sur sa gorge. Elle en dépose un autre sur sa tempe. Doucement, elle se redresse en lui prenant la main. “Je te montre les autres pièces. ” Ses doigts l’attirent de même que son sourire amusé. Ils passent rapidement par la cuisine et salle de bain. Ce n’est pas là qu’elle veut qu’ils s’arrêtent. La chambre est là. Baignée dans le soleil gris de l’hiver. Austen le fait s’asseoir sur le bord du lit. Elle s’assoit près de lui, très près de lui. “Docteur… ” Doucement, elle commence à faire glisser son collant le long de ses jambes, tranquille, souriante. “Vous pouvez regarder.... ? ”Dire que jusque là, Ten fuie ce genre d’examens!
