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[CLOS] Croyance - Prem et Sean
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Croyance.
Sean Milligan & Steve & Prem
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A l’arrière la situation dégénère en deux deux. Le jeune homme est bien bien réveillé maintenant. On peut même dire qu’il est en feu. C’est un bon signe clinique. Mais ce n’est pas du tout une partie de plaisir quand on est la personne qui doit gérer les angoisses du patient. Maintenant, l’objectif prioritaire c’est de le calmer.

Je vois le regard d’appel de Ben dans le rétro avant. Je sais à quoi il pense. Parce que je pense la même chose que lui. Cette fois, je lève le pied . Le moteur ralentit. On n’est plus à dix minutes près puisque le jeune est conscient.

_ Monsieur que l’on soit bien clair : vous refusez que nous vous emmenions dans un hôpital pour vous faire soigner ? Procédure standard dans le code du travail.

On doit toujours être sûre à cent pour cent de la volonté d’un patient. Il doit y avoir une expression claire, limpide, et consentement explicite. C’est pour protéger l’employé. Parce que ça peut aller très vite de se retrouver au tribunal. Conneries tout ça. Je suis un partisan pour que l’on fasse plus que la règle. L’objectif ce n’est pas de se protéger le culs mais d’aider les gens.

_ Si c’est une question de moyen, y a des aides qui existent pour payer tes soins. Ce n’est jamais aisé de parler de fric. Mais je le fais. Vaut mieux ça que de passer à côté d’un truc qui peut sauver une vie. Merde. Je me contortionne pour pouvoir voir le jeune homme et capter son regard. Alors ? Qu’est-ce qu’on fait ?

Eden Memories

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20.01.21 22:18
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Steve avait déjà connu la peur. Il connaissait ce sentiment. Il avait toujours pu le maitriser et se contrôler. Mais ici, le rouquin ne contrôlait absolument plus rien. Il avait la sensation de voir la scène se dérouler sous ses yeux sans qu’il n’ait plus d’emprise sur rien. Le sang lui battait les temps de manière effrénée, une douleur sourde s’était logé dans on torse. Steve avait la sensation d’être étranger à lui-même malgré la douleur que lui dévorait de l’intérieur. Le jeune homme était dans un grand état de détresse.

Malgré les sifflements aigues, Steve arriva à entendre ce que venait de dire les deux ambulanciers. Les mains moites et tremblantes, le rouquin répondit dans la précipitation « Je ne veux pas aller à l’hôpital, vous devez laisser partir. ». Incapable de se maitriser, Steve était toujours en train de tirer sur ce lien. Il voyait flou. Il n’arrivait pas à comprendre comment fonctionner ce mécanisme pourtant simple. Steve était trop en panique pour arriver à faire ce geste précis. Il se répéta, comme s’il voulait prier. « Vous devez me laisser partir… Vous ne pouvez pas m’amener dans cet endroit de force… » Il n’était plus que peur et angoisse. Steve voulait retourner à Eokeus. C’était la seule chose qu’il pouvait faire, le seul endroit où il se sentait bien. C’était sa place. Son cœur battait à tout rompre, à croire que l’organe allait finit par sortir de la cage thoracique. Des larmes lui vinrent aux yeux.
Son corps était en train de le lâcher, son esprit était en chute libre. Steve avait désespérément besoin d'aide... une aide qui n'existait probablement pas.
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24.01.21 22:00
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Croyance.
Sean Milligan & Steve & Prem
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Benjamin me regarde. Il me désigne le gamin. Je sais ce qu’il veut dire par là. Ce jeune homme est en mauvaise état. Il ne peut pas rester ainsi. Éthiquement parlant, on ne peut pas accepter de le laisser partir sans avoir vu un médecin. Il est aussi éthiquement répréhensible d’aller contre la volonté d’un individu. On se retrouve donc devant l’un de ces putains de choix cornélien que je déteste.

Je me retourne pour poser mes mains sur le volant. Je le presse avec force. Le temps de faire partir l’énervement interne. Si on avait été sur le terrain je n’aurais pas eu à me poser ces putains de questions. Un homme blessé est un homme soigné. Point.

_ On lui fait signer une décharge et... Au ton, il est aussi peu convaincu que moi. Je fais un effort sur moi-même pour ne pas gronder. Ah putain de nature humaine. Je ne sais pas ce que ce gamin fuit. Mais si c’est la mort de toute façon là elle lui colle à la peau.

Je siffle pour attirer l’attention de Ben dans le rétro avant. Il lève tout de suite le nez pour se focaliser sur le miroir. C’est là que je me dis que c’est cool qu’on commence à se connaître. Il ne connait pas le langage des sourds ou le langage militaire. Mais ça n’empêche pas qu’on a quelques codes. Je lui fait le signe.

_ Vous refusez même un médecin de ville ? Je demande ça au patient qui s’agite sur la civière. Je tente d’attirer son attention. Pendant ce temps Ben prend un formulaire et un porte document. En même temps, il prépare à prendre une seringue de tranquillisant. Sait on jamais qu’il faille intervenir vite. Parce que vous avez quand même besoin de repos. Vous devez le sentir... Je cherche encore à capter son regard.

Eden Memories
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27.01.21 1:14
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Steve sentait le sang qui lui battait les tempes, les larmes qui lui piquaient les yeux et le coeur qui semblait vouloir se défaire de sa cage thoracique. Un perle de sueur lui coula sur le front. Il n'était plus que peur et angoisse. Son esprit de survie était uniquement focalisée sur l'instant présent. Il fallait qu'il parte de cet endroit et... et le reste n'avait plus d'importance pour le moment. L'urgence était de fuir, qu'importe où cela le mènerait.

L'intention du rouquin fut capté par l’ambulancier conduisant le véhicule. Steve était incapable de voir ce qu'il se passait autrement. Il devenait aveugle et sourd pour tout ce qui ne le concernait pas directement. Les murs de sa pensée s'étaient rapprochés. Pendant un très bref instant, il eut un contact visuel. Steve était épuisé moralement et physiquement. Il était abimé, cassé, définitivement blessé. Ne pouvant supporter la situation, le jeune homme baissa les yeux. Il laissa son regard se perdre sur ses mains moites et tremblantes. Dans ce moment de détresse, Steve avait conscience de ses limites, que le mécanisme était simple mais qu'il ne pouvait le défaire. Il se sentait tomber. Il n'avait plus la force.

Ses pensées se tournèrent vers Valentine. Il ne l'avait pas trouvé. Steve avait pourtant cherché, beaucoup, avec un déploiement d’énergie énorme. Il avait retrouvé Jin Brown, mais Valentine semblait avoir disparue. S'enfonçant dans le désespoir, le rouquin arriva à la conclusion qu'elle était probablement morte. Que cette ville monstrueuse l'avait dévoré. Des larmes lui vinrent aux yeux sans qu'il ne puisse rien faire. Steve n'était plus certain d'être vraiment vivant. Tout ce qu'il savait, c'était qu'il souffrait, que tout se qu'il avait entrepris se résumer à l'échec. S'il devait mourir, au tant que cela arrive maintenant, tant qu'il avait encore une certaine dignité. S'il se faisait ramener à l'hôpital, il était clair que Steve n'aurait pas la possibilité d'un jour retrouvé Valentine, et ça même dans la mort.

Steve n'était plus apte à écouter, plus apte à comprendre. Le dialogue n'était plus possible. Il ferma les yeux, essaya de serrer les mains sur cette attache, puis supplia "Laissez-moi partir.". C'était la seule chose qui lui était important à ce moment précise. Les larmes de désespoir roulèrent de nouveau sous ses yeux. Il répéta "Laissez-moi partir...". Ailleurs, nul par peut-être... Mais il était nécessaire qu'ils le laissent fuir.
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28.01.21 15:19
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_ Okay. Je répond simplement, alors que je met l’engin au point mort. De toute façon là, l’idée n’est plus d’avancer sur la route, mais d’avancer avec ce gamin. Je n’aime pas faire ça. Ce n’est pas du tout dans mon tempérament d’aller contre la volonté des gens. On est d’accord que ce n’est pas la chose à faire. Mais ce qu’on peut dire aussi, c’est que je ne veux pas avoir la mort de ce gamin sur la conscsience. Or, si on le laisse repartir dans cet état...

C’est ce qui va arriver. Donc, je déboucle ma ceinture de sécu. Ça fait claque. Pendant ce temps, Ben repose le porte document. Ce n’est même pas la peine de tenter. Le petit est bien trop paumé. C’est donc le moment de lui rendre service contre son gré.

_ Ici t’as rien à craindre. Il a le matos dans la main. Moi j’enjambe pour passer à l’arrière avec eux. Je connais la disposition les yeux fermés. Je me rapproche mais sans aller trop vite pour ne pas que ça l’alerte. J’arrive à leur hauteur.

Sur quoi, je cherche à capter le regard de notre patient.

_ C’est quoi ton nom ? Tu peux au moins me dire ça… L’air de rien je rapproche mes mains. J’attend le signal de Ben. Au top, je retiens, sans trop d’efforts le jeune contre la civière. Regarde-moi. Respire. C’est pour ton bien ... Il lui injecte une dose de calmant dans le bras. Une dose pour l’apaiser en quelques minutes à peine. Moi, je ne bouge pas d’un cil. Je continue de regarder le petit dans les yeux. Je veux qu’il capte ma présence, qu’il capte, qu’on n’est pas des ennemis, lui et nous. Le sédatif fait tranquillement effet.

_ On le met “sous mise en danger”. Comme ça ce sera pas dans les archives directes. On aurait dû prendre le numéro du journaliste…

_ Ecoutes, tant pis, le principal c’est qu’on va pouvoir le remettre un peu sur pied. Je préviens la centrale. Ben se charge de mettre le jeune un peu plus confortable, pendant que je vais faire une synthèse à la centrale et surtout prévenir du transfert. Direction l'hôpital public! Je vais rouler doucement pour que personne ne soit secoué. Non, mais je me demande quand même pourquoi il fuit comme ça ? Y a un truc qui n’est pas net clairement. Mais bon, tout ça, ce ne sont pas mes oignons. Moi, je suis là pour soigner les gens. Basta!

On roule donc tranquillement jusqu’à l'hôpital. Il n’y a pas grand monde de toute façon à cette heure. Ben m’aide à sortir le brancard. Je vérifie que le petit va toujours bien. Il a un pouls un peu faible mais qui est régulier. Nickel. On va au service des urgences. Je fais un topo à un collègue qui est de service. Il m’indique tout de suite où enmener le gamin pour qu’il soit isolé et soigné en bonne et du forme. Avec la dose il devrait dormir jusqu’au milieu de la matinée. Entre-temps, ils vont sûrement lui donner un peu de nourriture en intraveineuse. Bref. cette partie-là ce n’est pas la notre de toute façon.

Je suis donc Ben. On repart vers l’ambulance.

_ Allez ! Ce coup ci, on va grailler.
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28.01.21 22:13
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