Défoulement sonore ! Sean & Aidan [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
“GREEN PARK . GREEN PARK”
J’adresse un sourire à la dame qu’elle passe la première. Elle me rend un regard noir et ressert son cadille contre sa hanche. Hum. Sympa. Ne pas le prendre mal. C’est juste la barbe. Je sais que c’est la barbe. J’ai arrêté de la couper. Marre. Pas le temps et pas l’envie. Pas l’envie non plus de devoir penser à l’effet d’une barbe sur la population. Mais force est de constater. Ça doit me donner un petit air de Djadiste. Parce que bizarrement, je suis interpellé deux fois plus.
Je file sans demander mon reste. Je coupe, par le parc. La neige a rafraîchi l’atmosphère. J’aurais dû prendre la doudoune. Mais ça aurait impliqué un crochet. Je suis parti vite. J’ai besoin de couper avec le taff là. Ça faisait un moment que je n’avais pas eu une garde aussi glauque. Quand je repense à cette pauvre gamine. J’en reviens pas que l’assistance publique ne puisse pas faire plus pour les gamins. Les gamins quoi. Les innocents de l’histoire. J’espère qu’Austen pourra faire quelque-chose. A ses réponses, j’ai des doutes. Enfin, je suis négatif là.
Tiens. Une fête LGBT. Je vais en parler à Mishall. Hello Mary. Je fourre mon bonnet dans ma poche. Il fait bien meilleur ici. Cette fois mon sourire trouve un retour sur le visage de Mary. Ça fait plaisir. Je prends le trousseau qu’elle pose sur le comptoir.
Salut Sean! Hou. Petite mine toi. Dure nuit ? Je n’ai pas du tout envie de parler de ces horreurs. Je lui répond un truc automatique. Je la remercie et je file au bout du hall. On est en pleine semaine. Pas beaucoup de monde. Je préfère ça. C’est plus simple de réserver le studio.
Ça sent le renfermé. Mmmm. Début d’année, fatigue et compagnie, les gens viennent moins dans cette période. Allez hop. Je cale mes affaires contre le mur. J’ouvre mon sac de sport à même le sol. Yes! Au moins, j’ai pensé à la paire de shoes. J’aime pas jouer avec les “sécurités”. Un changement de paire. Je vire mon pull. D’abord un petit échauffement du corps. Je fais deux/trois séries de mouvements de bras.
J’espère qu’Aidan va pouvoir passer. A voir. Ne pas se faire trop d’espoirs Sean.
Faut vraiment que je prenne rendez-vous avec le kiné. Bon. Les baguettes. Elles sont là. Par quoi je commence ? Je vais me faire [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]. On caresse la cymbale. Ça sonne pas mal. Mon casque tient bien. Un jeu d’épaules pour se détendre. Oui. Je détends tout. J’arrête de penser à cette gamine. Ce n'est pas le lieu, ni le temps. C'est le moment de mettre le taff de côté. Allez.
Je pense au sourire d’Aidan.
Battre la mesure. Un. Deux. Un. Deux. Trois.
Il passe devant la paroi transparente. Yes. Il est venu.
FACE IDENTITY : Emerson Barrett IDENTITE : Aidan Tyler GROUPE : London People AGE : 24 ans ETAT CIVIL : Amoureux PROFESSION : Batteur du groupe de musique (Kropp Circle) - Vendeur au Flashback Records ETAT DE SANTE : Correct LIENS : Taran, Swan, Violet, Ludo, Ten, Sean,...
T’es en train de ranger le stock de la boutique quand tu reçois le sms de Sean qui n’a pas l’air d’avoir la forme pour te demander en journée si t’es dispo pour venir t’entrainer. T’as promis à Charlie de faire un bon coup de propre et surtout un inventaire correct du stock mais c’est en plus de tes heures et t’as franchement bien avancé. Une bonne musique ça aide toujours à aller plus vite aussi t’essuies tes mains sur le torchon avant de revenir vers la boutique. « Je finiras demain si ça te va Charlie. »« T’en fais bien trop déjà ! Allez files ! » Tu t’en amuses, venant embrasser sur la joue ton ours de patron que tu apprécies beaucoup avant de récupérer ta veste pour partir.
Tu prends quand même le temps de passer à ton petit appartement sur les docs car t’es franchement plein de poussières grasses et tu ne vas pas sortir comme ça. Shampoing, douche, retour dans tes affaires habituelles -c’est-à-dire un poil décalé- avant de chopper tes baguettes si tu veux pouvoir jouer. Tu t’entraines jamais dans ce studio comme vous avez le vôtre avec le groupe c’est l’occasion de tester un nouvel endroit avec une autre acoustique. Vu le temps en ce moment avec le smog et tout ça tu préfères faire écologique et prendre les transports en commun. Enfin si on peut dire que tout ça est écologique vu le bordel qu’est l’Angleterre avec les élections mais t’as pas du tout envie d’y penser. Tu passes déjà tes soirées avec Austen et Ludo à essayer de faire entendre la voix des minorités alors là tu t’accordes une pause.
Quand t’arrives au studio tu salues la demoiselle au comptoir d’un sourire charmant qu’on te retourne avec tout autant de charme. Tu ne mets que quelques secondes à obtenir le numéro du studio où se trouve Sean aussi tu t’y rends, lui faisant signe comme tu passes devant la paroi. Tu as appris à le connaitre depuis votre premier baiser lors de la soirée du nouvel an et t’aimes passer du temps avec toi. Il te fait rire, il est nature et surtout il est adorable. Parfois un peu à côté de la plaque comme il est dépassé par les causes que tu défends mais ça arrive. Sans être contre il est souvent maladroit aussi tu le reprends, tu l’aides, et tu sais que ça rendrait dingue certains de tes amis mais il est de bonne volonté pour ouvrir les yeux et ça, ça n’a pas de prix.
Tu défais ton manteau pour rester en veste et viens vers lui. « Salut » Tu l’embrasses avec douceur en passant la main dans ses cheveux. « La garde était difficile ? » Tu joues avec une des tes baguettes, le laissant répondre ou pas, tu ne veux pas t’imposer s’il ne veut pas en parler. « Allez fais moi une petite place. » Tu récupères un autre tabouret et viens t’installer à côté de lui, le poussant exprès un peu plus qu’il ne faut pour le taquiner. « T’allais travailler quoi ? »
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Pause. Dès que je le vois, je mets tout sur pause. La musique s’arrête dans le casque. Je stabilise la cymbale pour que la batterie devienne muette. Il arrive dans la cabine d’isolement. J’aime sa manière de se placer dans l’espace. Même si je n’ai pas les mots savants qui me vienne pour décrire. C’est un mélange de discrétion et de charisme. Strictement, rien à voir, avec les personnes qui me font craquer d’habitude. Mais, c’est probablement parce qu’il sort des codes que ça me plaît.
_ Salut... De ma main libre, je touche sa joue, la caresse, pendant que nos bouches se trouvent. Il a des lèvres douces, délicates. J’aime bien leur forme quand il sourit. J’aime bien sa délicatesse aussi. Ça fait un beau contraste avec ce que j’ai dans le quotidien. Je crois. Je suis sur le point de ronronner. En fait, ce mec m’amadoue et j’aime bien ça.
Je sens mon humeur faire le yoyo. Ouais… Quand on fait la formation, on nous sort plein de trucs savants sur l’importance de l’empathie humaine. Sur comment faire attention aux patients. Sur comment rester des êtres sensibles. Et puis, le jour d’après on nous explique qu’il faut aussi se préserver. Je ne suis pas devenu un militaire par désir de faire mal mais pour protéger mon prochain. Pour ce que je fais là, bah c’est pareil. 20 ou 30 ans, mon coeur en chie pareil. On n’a perdu une gamine. Y a le sentiment d’échec et la culpabilité qui font la macarena dans ma poitrine. Ben non plus en mène pas large. Mais Ben, il a une femme et un petit garçon à pouponer. Je sais que là, ils prennent soin de lui.
Je lève moitié mon cul pour tirer le tabouret de dix centimètres sur la droite. Le petit coup d’épaule me fait sourire. Je lui en donne un autre en réponse. Pas un grand secret que je suis un mec tactile de base. Toujours à claquer dans le dos des autres, à les enquiquiner. Moins dur que de sortir un “Je t’aime mon Pote”. Du Trad… Un truc Irlandais. Pour la Saint-Patrick. On prépare un petit truc. Je me penche en avant pour choper la partition qui attend sur le chevalet. J’ai fait le décryptage tout à l’heure. C’est l’une des plus connues hors Irlande. Tu connais ?
Je lui laisse le temps de découvrir le morceau tranquille. Je lui glisse un écouteur dans son oreille avec le plus de délicatesse possible. Okay j’en profite aussi pour caresser son épaule. Je scoll sur le téléphone pour trouver la musique. _ Celle-ci. Je pose l’autre écouteur dans mon oreille et je lance. La voix d’Earle s’impose. Je chante par-dessus sa voix. Je ne suis pas le chanteur des Funny, hein. Juste j’aime bien chanter. Je bas la cadence de mon pied droit.
Je pense fort à mon père et mon oncle en train de chanter. Là-bas. Les images du pays ajouté à la présence d’Aidan bah ça fait passer le gros nuage sous mon crâne, doucement, mais sûrement.
FACE IDENTITY : Emerson Barrett IDENTITE : Aidan Tyler GROUPE : London People AGE : 24 ans ETAT CIVIL : Amoureux PROFESSION : Batteur du groupe de musique (Kropp Circle) - Vendeur au Flashback Records ETAT DE SANTE : Correct LIENS : Taran, Swan, Violet, Ludo, Ten, Sean,...
Tu souris à sa main sur ta joue, restant un peu plus longtemps contre ses lèvres pour en profiter avant de t’installer à ses côtés, le laissant se pousser pour installer un tabouret et sortir les baguettes de ma poche, les faisant tournoyer entre mes doigts un court instant. Habitude de batteur. Tu sens bien que ça ne va pas aussi tu te permets de poser la question. Entre vous c’est honnête, tu ne lui en voudras pas s’il ne désire pas répondre mais Sean est plutôt du genre à mettre des mots sur ce qu’il ressent donc t’ouvres juste la porte, à lui de voir. « Je suis désolé pour vous, ça ne doit pas être facile. » De perdre une gamine ainsi. Tu réalises que tu n’es pas particulièrement touché, tu t’es endurci avec les années, en ayant peut être trop vécu parmi les tiens pour éprouver facilement de l’empathie envers un décès. Pourtant tu te juges plutôt chanceux, il y en a qui ont des vies bien plus pourries que la tienne mais si y’a bien un truc que tu sais que c’est que l’argent ne fait pas le bonheur, loin de là. Il est même excuse pour justifier de faire souffrir souvent.
Tu le pousses un peu de ton épaule, souriant de le voir répondre et venant chercher un nouveau baiser. Tu ne te vois pas quoi dire de plus, tu comprends que cela puisse le peiner, Sean est très humain, vivant et sensible, c’est certainement pour ça que tu l’apprécies autant d’ailleurs mais c’est tout. « Non je connais pas, on était loin d’être pro-Irlande chez moi » Euphémisme. Sans faire de généralités l’IRA n’a clairement pas aidé non plus à les faire aimer par la population et encore moins de la noblesse qui s’en débarrasserait bien, soyons honnête, histoire de s’ôter une épine du pied. Tu n’as rien contre les irlandais et tu en es entouré en plus entre Sean, Maël, Conrad, etc mais c’est vrai que ce sont des personnes qui ont intégré ton cercle d’amis proches et que tu apprécies pour ce qu’ils sont plus que pour leur origine. « Vous allez faire ça où ? » Tu demandes quand même, curieux.
T’écoutes la musique. « Ah si je le connais mais version plus récente par Ed Sheeran. » Tu frappes ta cuisse en rythme. « Ca va, petit rythme tranquille. » Ca n’a rien de bien complexe pour lui, c’est plus une ambiance quoi. C’est régulier avec juste quelques changements de rythme sur le refrain donc ça s’apprend plutôt facilement. T’as l’habitude de beaucoup plus vénère mais faut dire que plus ça va plus vos chansons te poussent à apprendre très vite pour tenir le niveau donc ça te change de revenir à de la chanson populaire qui demande juste au batteur de tenir la rythmique. « Oui je vois. » Tu relis la partition rapidement, tes yeux la parcourant vite. « T’as eu le temps de répéter ? Je peux te laisser bosser un peu, j’ai du taf sur une partition d’un nouveau morceau aussi. » Une proposition comme une autre s’il a envie un peu de se défouler sur la batterie pour évacuer. Perso ça te fait souvent du bien et tu peux totalement comprendre. Vous parlerez après.
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Rien de facile non. Je le regarde en coin de regard. Quand un truc comme ça arrive, les premières questions qui déboulent dans le cerveau ceux sont : est ce qu’on a fait tout ce que on pouvait pour sauver cette personne ? Qu’est-ce qu’on n’a pas vu ? Combien de personnes vont souffrir de son absence ? Une boucle infernale qui s’arrête seulement quand elle l’a décidé. La musique aide à avancé, la course à pied. Les bières aussi.
Mais je fais gaffe. Parce que je sais comme c’est pernicieux. Prendre l’alcool comme réconfort à la peine. Ça va vite. Une bière en devient deux. Je le sais. J’ai vu ça, chez les anciens camarades. Ceux qui se retrouvent désœuvrés. Oubliés. Sans aucune direction à prendre dans leur vie. Il y en a plus que ce que les gouvernants veulent bien le voir. Moi j’ai eu de la chance. Ethan m’a secoué. Juste à temps. Puur ça aussi que j’ai quitté l’Irlande. Pas de prohibition là-bas et beaucoup de bars.
_ Oh sérieux ? Tu flirtes avec l’ennemi ? J’ai croisé son frère vite fait. Henry. Mais pour le reste Aidan ne me parle pas du tout de sa famille. Je ne sais rien. Je ne demande pas. C’est comme si je sentais qu’il y a un truc pas facile derrière. Je ne veux pas le forcer à me dire des choses qu’il ne veut pas me dire. Chacun sa cadence. Je suis là. Tu participes à la paix du Royaume Uni l'air de rien... Une taquinerie autant pour lui que pour moi!
_ Dans la Maison Associative pas loin de la base d’Austen et compagnie. Ils ont eu l’autorisation de faire un petit truc. C’est plus histoire de regrouper les gens autour d’un moment sympa. Je suis content de les connaître ces deux-là. Ils ont l’esprit de collectif que j’ai aimé à l’armée. En plus, ça m’apprend pas mal de trucs sur les LGBT…+. Des trucs que je ne me serait même pas demandé. Si tu passes je te montrerais la danse de ma région!
_ Yes. Du doux. Pour faire une petite ambiance festive. Rien d’agressif. On pense qu’il y aura les familles du quartier. Enfin c’est le but. J’ai fait de la pub de mon côté. J’en ai parlé aux Milligan. Mais Ethan a d’autres plans. Les Oswell. Mais avec elles je ne sais jamais. Ça dépend vraiment du mood dans lequel elles sont. Je ne sais pas s’il y aura grand monde. C’est pas le but de la soirée. Ça me fait plaisir de filer un coup de main. Je ne cherche pas beaucoup plus. Je regarde Aidan relire la partition. Ses yeux hyper rapides me font sourire. J’aime bien qu’il soit là. Il a une aura qui me calme. Je pose un baiser sur sa nuque. Comme ça, en impro, parce que ça fait du bien de sentir ce bien être d’être avec quelqu’un d’autre. Surtout today.
Je reprends la feuille. Son plan me paraît bien. J’ai encore les mains qui me démangent. Je me suis pas défoulé. Pas autant qu’il le faut pour que sorte toute la merde de ma tête. Top comme ça. Je vais mettre la Pop de côté. Je chope la pochette pour ranger la partition. Je retire mon portable de la zone. Là, je n’ai besoin d’aucun support. C’est un morceau que je connais par cœur. Normal. C’est un truc que j’ai écrit. Le dernier que je voulais faire écouter à Templeton. Je dois prendre le temps de le faire. Enfin, avant, avoir le cran de me dire que c’est bon, c’est prêt. Je suis prêt. Y a de quoi grignoter dans mon sac. C’est à dispo. Une bouteille d’eau, une autre de soda, et un méga paquet de chips. La mauvaise habitude de sauter les repas quand je suis de service nocturne. Heureusement que j’aime le sport, je me dis.
Je le regarde se poser. Je joue avec les baguettes en attendant. Je fais jouer mon cou. Un petit tour chez le kiné, ce ne serait pas du luxe. Un jour, je me motiverait à en chercher un. Je frappe une fois. Je me donne le beat de base. J’inspire. Je me défoule en faisant la structure en accéléré. Je sens mes muscles qui chauffent. C’est bon.
Je secoue la tête, les yeux mis clos, en lançant les paroles que j’ai écris d’une voix détonnée. C’est surtout pour tester, voir si ça me plait toujours. Bon le thème n’est pas original: les blessures, les potes de la galère, la guerre. Tout ce qui me touche. Au fur et à mesure, je vire les images, les ondes négatives, les émotions de merde. La petite est morte oui. Mais je ferais mieux. J’en sauverais d’autres. Il faut que j’y crois.
Allez. J’y crois… J’y crois.
Quand je relève enfin les mains, je constate que je suis en sueur. Vrai qu'il fait chaud. Mega chaud. si on était chez moi j'irais me mouiller de suite. Le t-shirt est trempé, comme mon cou. Je relève le tissu pour essuyer ma sueur. Je quitte la batterie pour aller chercher la bouteille d’eau. En la débouchant, je regarde Aidan qui bosse:
_ Tu t’en sors ? Je bois un bon quart de la dose avant de me freiner et de lui en proposer.
FACE IDENTITY : Emerson Barrett IDENTITE : Aidan Tyler GROUPE : London People AGE : 24 ans ETAT CIVIL : Amoureux PROFESSION : Batteur du groupe de musique (Kropp Circle) - Vendeur au Flashback Records ETAT DE SANTE : Correct LIENS : Taran, Swan, Violet, Ludo, Ten, Sean,...
Tu ris à sa réflexion. « Parce que je dois te considérer comme un ennemi ? » Tu demandes avec un petit sourire sur les lèvres. Tu dis ça sur le ton de la plaisanterie mais réellement tu espères qu’il ne joue pas avec les factions les plus extrêmes de l’Irlande car tu n’es pas parti d’une famille extrême pour te retrouver en couple avec quelqu’un qui l’est tout autant. Tu es engagé mais cela à des limites que tu n’as pas envie de dépasser même si tu es prêt à beaucoup pour protéger les tiens. Tu viens lui voler un baiser. « Je suis sur qu’on peut même faire mieux que ça. » Taquin tu lui fais un clin d’œil, espérant que penser à autre chose et parler musique puisse lui changer les idées face à la difficile journée qu’il a eue.
« Je te confirmerais si je peux passer, on est en plein enregistrement avec le groupe et on fait souvent ça le soir comme Killian bosse la journée. » Ca vous prend pas mal de vos soirées. Tu dois passer voir Taran pour faire un point sur les textes comme il peut être très agressif et que c’est toujours ton rôle de le tempérer. Killian a besoin de vos avis sur les prochaines mélodies et tu dois lui apporter les corrections que t’as fait sur ta partition de batterie comme y’a des trucs qui passaient pas du tout et que tu as changé. Tu proposes d’ailleurs de continuer de s’entrainer un peu puisque vous êtes là, c’est le moment de profiter. Tu frissonnes à son baiser dans ton cou et en déposes un sur son nez avant de te redresser pour lui libérer la place. « Merci, je t’en piquerais après. »
Tu récupères tes baguettes avant d’aller dans la salle juste à côté histoire de ne pas vous gêner avec vos rythmes différents. Tu fouilles dans tes poches pour mettre tes écouteurs que tu relis à ton téléphone en Bluetooth avant de lancer le dernier morceau sur lequel vous travaillez. C’est beaucoup moins tranquille que ce que joue Sean donc c’est aussi bien que vous ayez chacun votre pièce même si vous vous voyez. T’es à fond, tu ne chantes pas car c’est clairement pas ton truc mais t’es dans ton propre monde, faisant parfois tournoyer tes baguettes entre tes mains entre deux frappes. [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] est votre dernier morceau et vraiment tu le kiffes. T’es à fond dedans quand Sean arrive aussi tu ne fais pas gaffe au début, totalement concentré avant de capter sa présence à la fin de ton morceau, virant un de tes écouteurs. « Tu m’as parlé ? » Tu demandes pour qu’il répète. « Ah oui oui ça va. Des petits ajustements encore mais c’est pas mal. » Tu poses tes baguettes sur ton pantalon. « Tu as fini ou juste une pause ? » Tu lui piques sa bouteille d’eau pour en boire une gorgée, l’attirant sur tes genoux.
Défoulement sonore ! Sean & Aidan [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
Je me marre !
_ Surtout pas ! Je ne veux pas que mon second degré, mette un malaise entre lui et moi. Le communautarisme m’a aidé c’est vrai. Quand on est rentré de la mission. Que je me suis retrouvé d’un seul coup sans Lydia et sans mon bataillon, sans les camarades. Mon pays, ma nation, cela m’a fait du bien d’y retourner. Un pur retour aux sources qui m’a permis de me rappeler de qui je suis. Pas le “captain Miller” uniquement. Un fils de l’Irlande un Milligan, un gars qui vaut quelque-chose même s’il ne sert plus sous le drapeau britannique. _ Etttt pas que comme un pote non plus ? Hein ? Ouais, je sais que je n’ai aucune subtilité. Je sais! Mais, je ne veux pas me retrouver mis en friend zone. Je ne veux pas que lui et moi on soit des potes… Non. Je veux plus de complicité que des bons potes. Je veux savoir qui il est quand il est sans armure. Je veux comprendre sa façon de penser. Je veux apprendre ses rêves et… en faire partie un peu.
Alors bien sûr que je prends tout de suite son baiser avec joie; Je presse ma bouche. Je pose ma main sur sa nuque. Le poids de la journée me paraît un peu moins lourd. Il est si paisible Aidan. Il donne envie d’être bien. _ Beaucoup mieux même. J’en suis certain ! Je lui souris avec l’air de dire que j’ai confiance en l’avenir. Vraiment que c’est plus aisé de voir demain quand je me projette dans l’idée d’une relation en construction. La construction d’un lien. Je pourrais écrire une petite chanson sur ça. Sur la façon dont on tisse des liens entre être humain.
Je vois bien qu’il est passionné par ce qu’il fait. Il se défoule autant que moi. Je me demande s’il a des raisons dont il ne m’aurait pas parlé. Il y a son frère avec qui je sais que c’est compliqué à mort. Mais j’en sais encore peu sur lui. _ Cool! Tu me la feras écouter ? Je suis curieux ! Ils font régulièrement des nouveaux morceaux. Je suis sur les réseaux. Je partage un max avec les potes, dont Nessa. _ Enfin sauf si c’est top secret! Mais est-ce que en tant que courtisan assumé j’aurais un droit un peu spécial ? C’est surtout parce que je m'intéresse à lui plus qu’au groupe au fond.
C’est une bonne question. Je ne sais pas trop. Je ne sais pas à quelle heure il est. Je reprends tôt demain matin. Où en est mon épaule ? Petit roulis pour voir ce que ça donne. Mmm. C’est raide. _ Fini je pense. Et toi ? Tu veux prolonger ? Je peux rester à t’écouter ! Je ris de sentir son bras qui m’attire. Il est mince et pas super grand. J’espère que mon poids lourd ne va pas trop lui peser. Je vire les baguettes plus loin. On n’a pas besoin de ça.
De mon indexe je suis l’ossature de sa mâchoire, je descend jusqu’au menton. J’aime la forme de ce visage. _ Tu veux pas venir à l’appart ? Je ferai la cuisine. J’ai pas des masse envie d’être tout seul. Et puis, j’ai envie qu’on passe du temps ensemble. Je le tiens par le menton et je l’attire tranquillement pour saisir sa bouche de mes lèvres. Je voudrais connaître ce qu’il aime pour ne pas faire de faux pas. Je caresse doucement ses cheveux, sa nuque. Je descend sur sa jolie épaule. On s’est déjà embrassés. Mais on y va tranquille. J’aime ça. Ça me permet aussi d’apprendre. Je m’apprête à poser ma main sur son sein. Mais je m’arrête avant d’aller plus loin. Je ne sais pas du tout si je peux ou s’il faut plutôt que je me concentre plutôt sur le bas plutôt. _ Est-ce que tu aimes qu’on touche ta poitrine ? Je pose un baiser sur sa gorge. Je veux pas faire de boulettes sans le savoir. J'aime sauter dans l'inconnu. Sinon je ne serais pas devenu un soldat. C'est marrant mais avec Aidan je retrouve ça. Ce truc des premières fois.
FACE IDENTITY : Emerson Barrett IDENTITE : Aidan Tyler GROUPE : London People AGE : 24 ans ETAT CIVIL : Amoureux PROFESSION : Batteur du groupe de musique (Kropp Circle) - Vendeur au Flashback Records ETAT DE SANTE : Correct LIENS : Taran, Swan, Violet, Ludo, Ten, Sean,...
« Bien sur que non. » Pearl profitait de la vie sans se poser de questions car elle savait qu’un jour elle serait mariée et qu’elle n’aurait pas le choix. Oh il y a eu la possibilité de Swan puisque vous aviez tous les deux l’envie de continuer votre petite vie à côté mais Isabel était arrivée et avait tout fait exploser, lui offrant un amour qu’elle n’avait pas su gérer. L’amour chez les nobles reste compliqué. Soit on comprend ce que l’autre peut ressentir car on est dans la même situation souvent, soit on finit par partir si l’autre n’est pas capable de tout plaquer pour aimer. Finalement tu avais craqué bien avant tout ça toi et tu ne penses pas qu’un amour aurait pu te faire faire ce que tu as fait, tu avais besoin d’une raison plus « importante », plus « profonde » comme être enfin toi-même. Et maintenant que tu l’es tu n’as plus cette urgence à aimer physiquement car le reste n’est pas accessible, tu as le temps d’apprécier, découvrir, aimer et cela te convient comme ça semble convenir aussi à Sean. Et tu n’as aucune raison de vouloir aller voir ailleurs, tu es bien là.
« Je te ferais écouter si tu promets de ne rien dire. » Car vous n’avez pas encore officiellement sorti le morceau donc faudrait pas que ça fuite avant. Bon tu te doutes qu’il ne dira rien mais c’est pour le taquiner un peu. Tu l’attires vers toi pour qu’il s’installe sur tes genoux. Certes tu n’es pas bien épais mais il ne va pas t’écraser non plus, tu n’es pas une petite chose sans muscle et sans défense. « Non c’est bon. Je continuerais demain. » Autant faire autre chose puisque vous êtes tous les deux. « Avec plaisir oui. » T’as pas envie qu’il se morfonde sur sa mauvaise journée donc autant lui changer les idées. Et puis tu apprécies passer du temps avec lui et discuter de tout et de rien.
Tu réponds avec douceur au baiser, frissonnant à ses caresses sur ta peau avant de sourire à la question. « Voyons les choses sous un autre angle : Est-ce que tu me poserais la question si mon corps était masculin ? Est-ce que même tu me toucherais la poitrine si c’était le cas ? » Tu demandes simplement en l’observant, venant embrasser de nouveau ses lèvres. « Et allons continuer cette conversation ailleurs, nous n’avons pas besoin de nous donner en spectacle ici. Qu’en penses-tu ? » Si vous devez en parler et vous poser pour vous découvrir c’est mieux chez lui qu’au milieu du studio quand même. Tu lui voles un dernier baiser avant de le faire se lever, rangeant tes baguettes avant de lui tendre la main pour prendre la direction de son appartement. Tu viens murmurer à son oreille. « Et mon corps est réactif aux caresses quelle qu’elles soient. » Tu lui mordilles un peu le lobe avec un petit sourire amusé.
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_ T’as ma parole! De Scoot ? De mec musicos ? De Soldat ? Je peux piocher dans les fondements qui font que je ne peux pas trahir mes serments. Un serment avec le sang. Un serment avec les yeux. Tous les serments sont des engagements que je tiens. Aidan n’a strictement rien à craindre.
_ Ah ouais, t’as raison… J’y ai pas pensé comme ça. Ce qui est évident. Alala. Bravo. Je vais finir par le souler avec mes questions idiotes. Mais son bisou me rassure. Il n’est pas blasé. Il ne m’en veut pas d’être le débutant. Okay donc tout est bon. Ouf. Je pose ma main sur sa joue. Bonne idée oui. Je regarde autour de nous voir s’il y a quelqu’un qui a pu nous voir. Mais très vite les lèvres d’Aidan font oublier la question. Punaise, que j’aimerai faire un dodo avec lui. Le vrai bon dodo qui fait du bien. Bref. On se bouge Milligan! Hop hop hop!
On fait vite le rangement des affaires. Je suis un rapide. On nous a formé à l’école militaire pour décamper en moins de trois minutes. Y a peut être plus de feux à éviter. Mais je n’aime toujours pas perdre mon temps sur ces trucs là. Je balance mon sac sur l’épaule. Ma main trouve la sienne. Quand on passe devant la gentille Mary j’ai quand même plus la banane que tout à l’heure. _ A samedi Mary! Je me sens beaucoup plus léger. Mes doigts se serrent autour des siens. C’est grâce à lui. Je penche ma tête pour l’écouter. Il me fait sourire comme un gamin. Mais surtout sa petite morsure qui me donne le frisson. Ca me donne très envie de le faire réagir tout ça! Je plaque un bisou sur sa joue avant de le tirer un peu plus contre moi.
La station de métro n’est pas loin. On n’a pas besoin d’aller vite. Alors j’en profite. Je souris à la vie comme le disent les potos. J’ai l’impression de croiser des regards curieux sur notre chemin. Ou bien je rêve ? Par sécurité, je leur renvoie un regard clair. Regardez ailleurs. Mais laissez nous vivre. Je ne suis pas habitué c’est sûre. J’ai plus souvent eu droit au prestige de l’uniforme sur mon passage. Les sourires encourageants, les regards charmés ou charmeurs. T’aimes le foot ? Je le laisse passer en premier dans le tourniquet. Je suis juste derrière. Je veille, mes mains pas loin pour l’aider au cas où. On a un rituel. Les ambulanciers contre les pompiers en match amical. Après le barbecue. L’ambiance est cool ! Je pourrais lui présenter Ben comme ça. Bon ça veut aussi dire qu’on se montre aux autres en duo. Peut-être qu’il n’a pas encore envie. Je ne suis pas super au point. Je ne sais pas. En tous cas, l'idée est lancée comme ça. Si ce n’est pas ce mois-ci, peut-être le prochain.
Y a pas des masses de monde dans le wagon. Pour autant je reste debout. Je n’aime pas être assis. On ne sait jamais ce qui peut se passer. Autant être réactif. Je ne suis pas loin d’Aidan. J’observe les autres passagers. Il y a un vieux pas mal aviné sur les strapontins du fond. Je garde un oeil sur lui. Quelqu’un qui est sous substance peut déconner n’importe quand. Je baisse les yeux sur mon batteur avec un petit sourire. T’aimes les pâtes bolo’ ? Recette simple. Mais j’ai mon ingrédient secret grâce à ma petite mère. Autant que je commence par un plat que je maîtrise ! Bah ouais, je veux encore et encore faire la bonne impression. Je me replace naturellement dans son dos pour quitter la rame. Je reprends sa main pour monter les escaliers. Il commence à pleuvoir. Merde. J’hausse les épaules. Je n’ai jamais eu peur du mauvais temps. Un petit sprint jusqu’à l’appart ? Je désigne une rue sur la droite. On n’est plus très loin de ma piaule.
FACE IDENTITY : Emerson Barrett IDENTITE : Aidan Tyler GROUPE : London People AGE : 24 ans ETAT CIVIL : Amoureux PROFESSION : Batteur du groupe de musique (Kropp Circle) - Vendeur au Flashback Records ETAT DE SANTE : Correct LIENS : Taran, Swan, Violet, Ludo, Ten, Sean,...
Tu sors avec lui de la salle de répèt’ ne faisant pas attention aux regards sur vous deux. Tu n’as pas de soucis à t’afficher avec un homme. A vrai dire si l’homosexualité est plus ou moins acceptée, ta transidentité l’est beaucoup moins. Tu as un « avantage » sur certains de tes amis c’est que tu es un homme trans, ce qui est souvent plus facile à porter physiquement sans attirer l’œil qu’une femme trans et surtout plus « accepté ». Tu trouves si ça nul mais c’est ainsi, les mentalités sont idiotes et surtout elles acceptent plus une transition qu’une autre comme s’il était normal de vous tendre vers une supériorité masculine et totalement castrateur de vouloir aller vers la féminité. Tu trouves ça tellement idiot et surtout t’essaies d’être au maximum présent pour tes amis qui vivent tous les jours des regards bien plus courroucés que ceux que tu prends. Un jour tu foutras le feu dans tout ce bordel.
La main dans la sienne tu te diriges vers le métro. « Je suis pas très sport en général. » Tu n’as rien contre le foot mais juste t’as jamais été attiré par tous les sports donc voila. « Et tu veux que je vienne ? » Tu demandes simplement en le regardant car tu sens bien qu’il marche toujours un peu sur des œufs avec votre relation. Tu apprécies de pouvoir prendre ton temps, tu n’as jamais eu l’occasion de le faire comme avant tu n’avais pas le droit de faire quoi que ce soit sans le regard de ton père sur toi. Du coup tu aimais rapidement comme tu pouvais avant de vite te débarrasser de la personne pour être tranquille. Aujourd’hui tu peux aimer vraiment alors tu prends ton temps mais tu ne sais jamais si Sean est un peu maladroit parce qu’il n’est pas à l’aise dans ses histoires en général ou si c’est toi qui déclenches cela. Faut dire que tomber amoureux l’un de l’autre en pleine transition y’a plus simple même s’il respecte le processus dans lequel tu es sans aucun jugement.
Ton bras passé autour de sa taille dans le métro tu attends tranquillement que cela passe, gardant toujours un œil sur les gens qui t’entourent aussi pour prévoir un possible soucis. « Oui niquel, je suis pas compliqué en bouffe. » Tu ne sais pas te faire à manger grand-chose alors franchement, t’es pas chiant. Quand vous sortez tu râles. « Pfffff j’aime pas courir mais pas le choix ouais… » Pas de sprint car t’es vraiment pas un sportif mais bon en petites foulées tu arrives jusqu’à son immeuble, ton grand chapeau t’ayant plutôt bien protégé. Tu le secoues avant de le suivre jusqu’à son appartement où tu défais tes chaussures et poses ton chapeau pour qu’il sèche sans trop mouiller chez lui. Tu passes la main dans tes cheveux avant de te délester de ta veste aussi. « Je vais t’aider pour la cuisine si tu veux. Je sais pas très bien cuisiner mais je peux faire les petites mains. » Toujours mieux que rien aussi tu vas te les laver avant de le rejoindre. « Tu sais, si tu veux qu’on se voit plus ou me présenter ou autre, suffit de me demander. Je sais qu’on a dit qu’on prenait notre temps mais faut pas que tu aies peur de vouloir. Au pire je te dirais non. C’est pas très grave. Si ? » Tu lui souris en venant lui voler un baiser.
Défoulement sonore ! Sean & Aidan [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
_ Oui. Enfin, oui si ça te dit aussi, bien sûr. Je sais ce que ça fait de faire les choses par devoir, obligation ou pour faire plaisir à quelqu’un. Mais ce n’est pas ce que je veux entre lui et moi. Dès le début, on s’est dit qu’on voulait surtout communication et liberté. J’aime bien cette base. Ou sinon, on se retrouve après le match ? Tous les deux. Tranquille. En tous les cas ça me ferait plaisir qu’on se voit. C’est pas mal comme ouverture, je pense. Il a des options pour voir ce qui est le plus confortable pour lui. On va bien voir si ça marche.
Je lui fait un grand sourire d’encouragement. _ Je te ferais Le Choco des Vainqueurs! Je lui attrape la main pour l’entraîner dans une cadence. La pluie est fraîche. J’aime ça, maintenant que je le partage. Je lui souris quand on entre dans l’immeuble. L'ascenseur n’est pas là. Il est très souvent en rade. Heureusement que j’ai deux jambes qui marchent! D’ailleurs faut que je passe voir la petite voisine du quatrième pour ses courses. Je sors la clef en avançant. Le déclic et je me décale pour qu’il puisse passer. Entre, mets toi à l’aise, fais comme chez toi. Je stationne sur le palier le temps d’enlever mes boosts trempées. Je les dépose à droite de la porte. Ma veste est trempée. Je trouve un cintre dans la petite penderie de l’entrée pour la suspendre. Je lui propose de faire de même avec la sienne.
_ Un commis c’est nickel. Je passe devant lui. Je retire mon t-shirt trempé, en allant dans la salle de bain. Un panier pour la banette à linge sale. Je reviens dans le salon pour attraper celui que j’ai laissé hier soir en rentrant. Hop. Le pantalon ça va encore. Pieds nus, j’entre dans la cuisine. J’allume toutes les lumières pour qu’on y voit bien. Juste derrière lui, je me lave les mains. Cool cette impro. Son baiser me prend de court et me freine pour lui répondre. Je me fige et je pose ma main sur sa joue. L’autre main trouve sa taille. Je profite que l’on soit tranquille pour faire durer ce baiser. Nos visages s’éloignent lentement. Non pas très grave. C’est vrai ça. Je ne sais pas pourquoi je prends des gants comme ça. Bien sûr pas ordinaire qu’il soit en transition. Ceci dit, ce n’est pas cela qui m’intimide. Enfin peut-être un peu. Mais ce n’est pas que cela. _ C’est que… ça fait un bail… que je n’ai pas eu l’envie que ça marche avec quelqu’un. Bah voilà, c’est dit. Je suis un plouc en amours. Je lui rends sa liberté de mouvement. Je me retourne pour ouvrir le frigidaire et sortir les ingrédients de la recette. _ Alors, au printemps, le groupe va jouer au “festival des fleurs”. C’est organisé par l’asso qu’on a soutenu au Nouvel an. Ce serait cool qu’on y aille.
Je sort la planche à découper. La casserole moyenne arrive droit sur une plaque. La viande-hachée vient du boucher français qui se trouve en bas du carrefour. On a sympathisé quand il a appris que j’ai fait l’armée. Je trouve que sa viande est hyper bonne. Je vais faire la sauce dans laquelle faudra plonger les boulettes de viande. Tu peux les faire ? Je prend une poignée de chair dans le creux de ma paume et je montre. Pas trop petite, mais pas trop grosse non plus que le goût ne soit pas saturé. Avec tout ce qu’il y a. Ça fera de la marge pour congeler. Toujours avoir de la réserve. On ne sait pas ce qui peut se passer. Ça peut dépanner. _ T’as un plat préféré ? Oui, une question bateau de premier abord. Mais ça peut me donner une bonne piste pour lui faire une surprise un jour.
Je fais une pause, j’essuie mes mains, et je vais allumer la radio sur une station rock. Je le mets pas trop fort pour qu'on puisse tranquillement discuter. Je reviens pas loin de lui pose un baiser sur sa nuque en passant dans son dos pour aller chercher les condiments. Je lance la casserole de lait chaud pour la récompense promise sous la pluie.
