FACE IDENTITY : Armie Hammer IDENTITE : Hayden Towsend GROUPE : London People AGE : 34 ans ETAT CIVIL : Célibataire PROFESSION : Acrobate ~ Tissu aérien au cirque. ETAT DE SANTE : Correct LIENS : Le cirque
Ca va de mal en pis, tu te demandes quand cela va s’arrêter à un moment. La mort de ton père, la découverte de l’état de ta famille et surtout des dettes de ton père, le fait qu’il t’ait gardé héritier ce qui te vaut la haine de ton petit frère et ce clan mafieux qui apparait soudainement parce qu’ils écoulaient de la drogue par un des laboratoires apparemment. C’est simple tu te lèves chaque jour en te disant qu’une autre surprise va débarquer pour se rajouter aux lots de tout ce que tu es en train de vivre. Et surtout tu ne sais pas quoi faire. Ton petit frère veut que tu renonces à l’héritage, ce que tu comptais faire jusqu’à ce que tu découvres la merde noire dans laquelle s’était collé ton père et tu n’envisages pas de le laisser aux mains des mecs qui sont venus hier vous parler. Il peut te frapper et te dire que tu les as abandonnés il y a dix neuf ans, ce qui est vrai et assume, il y a une différence entre partir vivre sa vie et laisser les commandes au cadet et le laisser se démerder avec des mecs qui font des menaces pour récupérer le laboratoire. Tu serais pour leur filer l’endroit qui les intéresse, ton frère pas et tu ne sais pas s’ils lâcheront vraiment l’affaire non plus.
T’es rentré sans le dire à Lou, Alek ou Luka au cirque pour parler avec le chef et les anciennes. Les consignes ne changent pas, tu ne peux pas ramener tout ça parmi les tiens, ce sont les règles des gadjos et même si tu fais parti des leurs désormais tu te dois de respecter tes engagements. Tu as demandé du temps encore, tu ne peux pas faire autrement et es resté un peu discuter avec Grand-Mère Feuillage qui reste un point de repaire important pour toi. Alek et Luka veulent t’aider mais tu n’en as pas le droit, t’as peur qu’ils finissent par pas comprendre, Alek semble de plus en plus nerveux, mais t’as juste aucune solution. C’est une situation de merde que t’essaies de prendre avec calme mais tu te sens seul dans cette bataille. Elle a fini par te conseiller de prendre contact avec un homme avec qui tu as déjà discuté une ou deux fois cirque et States quand il est venu au cirque : Eliott. Sans trop en dire l’homme avait fait comprendre qu’il pouvait aider si vous aviez besoin et qu’il était « neutre ». Peut être est ce la meilleure des solutions pour avoir de l’aide sans que cela retombe sur les tiens, ce qui te ferait expulser.
SMS envoyé, rendez vous pris. Tu dors d’un œil, toute cette histoire te mine mais après un solide petit déjeuner et un café XXXXL pour te réveiller correctement tu pars vers le Rosewood. Tu y entres, te présentant à l’accueil pour dire que tu as rendez avec Eliott Eirik, donnant ton identité. On te fait prendre alors un autre chemin pour une nouvelle réception où tu redonnes ton identité et où tu déposes le couteau que tu portes toujours sur toi quand on te le demande. T’attends en observant autour de toi, défaisant ton manteau et ton écharpe. Tu gères les affaires de la famille depuis une bonne semaine tu n’es plus le circassien en jean et tee-shirt, tu es Hayden en pantalon droit, chemise et pull en laine torsadé. Tu vois un grand homme roux venir vers toi et se présenter, tu le salues à ton tour, certainement l’homme de confiance, et le suis pour aller retrouver l’homme qui peut peut-être t’aider. Tu lui souris en arrivant, tendant ta main pour serrer la sienne d’une bonne poigne. « Bonjour Eliott, merci de me recevoir aussi rapidement. Comment allez-vous ? » Même si la situation est complexe tu n’en oublies pas les bonnes manières et puis tu sais que l’homme a eu des soucis avec le smog comme Lou et ton petit frère wicca t’a rendu assez empathique avec les gens pour aimer t’enquérir de leur santé.
La veille au soir, M. Eirik avait eu une longue conversation avec la sous-directrice de l'Hôtel Particulier de New-York city. L’échange qui avait duré près de deux heures trente avait été très dense en informations. La capitale des Etats-Unis d’Amérique était l’un des points névralgiques du Réseau et ce depuis sa création. Les Américains avaient une culture très particulière en termes de criminalité. Il y avait toujours énormément à faire sur ce territoire. Si la situation générale de l’Amérique du Nord était intéressante, c’était un cas particulier qui avait monopolisé les deux tiers de l’échange téléphonique. Le transfuge d’une famille mafieuse qui venait d’intervenir sur Londres. C’était chaque fois une source de travail supplémentaire. Aussi la vigilance était de mise.
Ce fut ainsi que le Nordique mit le doigt sur un problème. D’abord il fut bien entendu étonné que celui-ci n’ait pas été repéré avant par les agents en place à Washington. Quoique la situation du pays soit complexe, il n’en restait pas moins que le personnel avait fait preuve de négligence. Eliott allait devoir remettre de l’ordre dans tout cela. Ensuite, il fut surpris par l’étendue des pouvoirs et des ennuis accumulés par la famille Towsend. Il était donc plutôt heureux que l’un de leur fils ait eu le nez de les alerter de lui-même.
M. Walsh venait de quitter le Bureau pour aller réceptionner le jeune rebelle qui venait d’arriver au Rosewood. Le costume trois pièces, les épaules larges, le boucs roux taillé au millimètres, il faisait figure de guerrier. Pourtant, il eut un sourire amusé en découvrant le grand gaillard en polo qui attendait. Sans un mot dit, il guida le circassien jusqu’à l’espace personnel d’Odin. Un soleil hivernal éclairait la vaste pièce. Le bureau noir était abandonné par son propriétaire qui lui préféraiit le large canapé de cuir pour ce genre d’entretien.
Eliott venait de saisir un livre dans sa bibliothèque. Il le reposait en voyant les deux hommes entrer. Aprés avoir retiré ses lunettes de son nez, il fit un pas pour serrer la main de son jeune invité: « Bonjour Hayden. » La poigne était franche sans être domninatrice. Eirik n’avait plus besoin d’affirmer son autorité de façon aussi triviale. Il était la Loi ici. Il n’en était ni vaniteux, ni fier. Il se contentait de faire le travail. Voilà sans doute pourquoi il avait tant de mal à céder la place à l'individualisme de la nouvelle génération. « J’ai bien compris qu’il y a urgence. Vous avez bien fait d’appeler. Le Réseau existe précisément pour ce genre de problématique. » Hector s’effaçait sans attendre. Les portes se refermaient paisiblement pour les isoler. Ils pouvaient prendre place autour d'une tasse de thé fumante qui venait d’être apportée.
Une douce mélodie de Chopin escortait leurs pas. Elle était calme et paisible tout comme l’était le visage du Norvégien ce cette fraîche matinée: « Oh. Bien. Merci. Je suis un homme de l’Hiver. J’aime cette époque de l’année. » Le printemps reviendrait. En attendant, Eliott savourait cette mis saison qui lui rappelait sa chère terre natale. Il posait un sourire paternel sur ses lèvres. Bien sûr, il connaissait les grandes lignes. Il savait qu’Hayden avait renoncé à ses liens avec le trafic. C’était sa décision. Ils n’étaient pas là pour la remettre en question. Mais avant tout pour permettre à cet artiste de préserver sa vie et par extension la sérénité des Wiccans. « Et vous ? Nerveux bien entendu. Ici vous n’avez rien à craindre. J’ai envoyé deux hommes surveiller Butterfly. » Eliott appréciait la communauté de ce cirque. Il ne voulait pas qu’il y ait des soucis inutiles. Alors tant que les choses ne seraient pas mise au clair, il se permettrait de Veiller sur eux. « Allez-y faites moi votre restitution des faits. Je vous écoute.»
FACE IDENTITY : Armie Hammer IDENTITE : Hayden Towsend GROUPE : London People AGE : 34 ans ETAT CIVIL : Célibataire PROFESSION : Acrobate ~ Tissu aérien au cirque. ETAT DE SANTE : Correct LIENS : Le cirque
Ce n’est pas tous les jours que tu croises un homme aussi grand que toi aussi tu lui souris légèrement, le détaillant quelques instants du regard avant d’entrer dans le bureau où se trouve l’homme qui peut peut-être t’aider dans cette situation pour la moins étrange. Tu viens serrer sa main avec fermeté mais douceur. Tu es grand mais comme lui tu n’as aucune raison de vouloir imposer ta présence, tu es un protecteur aussi, très loin d’être un dominant pour le plaisir de l’être. Tu n’es pas non plus un meneur d’homme, tu serais suivi parce que les gens ont confiance en toi mais ce serait pour cette unique raison si tu en avais besoin. Tu veilles, tu éduques, tu protèges. Peut être aurais tu fini professeur des écoles si tu n’avais pas eu le plaisir de croiser le cirque quand tu n’étais plus qu’un voyageur après être parti de chez toi.
Tu le suis en mettant tes bras dans ton dos, croisant tes mains derrière tes reins. « Je vous remercie. Quand je suis rentré dans le cirque j’ai juré de ne jamais y apporter mon ancienne vie et d’en commencer une nouvelle parmi eux, je ne peux donc pas leur demander de l’aide. Je n’ai pas toutes les cartes en main mais s’il y a une chose dont je suis sûr c’est que je désire leur apporter aucune presse et aucun danger, ils sont trop importants pour moi. » Tu es ainsi, tu as accepté les règles du clan car tu les comprends et si tu es là aujourd’hui c’est parce que Grand-mère t’a conseillé de le faire pour t’aider mais, même si elle peut être une bonne conseillère comme toujours, elle ne pourra pas faire mieux, c’est à toi de régler tes problèmes en essayant de ne pas mêler un clan à cela. Eliott est neutre, il t’a paru la meilleure option. « Vous êtes symbole de neutralité et c’est le plus important pour moi. Le cirque est neutre aussi et je sais que tout cela doit rester ainsi. » Pour le bonheur et l’équilibre de tous. Même si tu n’es pas wicca tu vis dans leurs préceptes et tu les acceptes.
Tu soupires doucement. « Inquiet surtout. Même si je suis parti il y a de longues années de ma famille, je ne désire pas laisser à mon petit frère ce danger. Il peut m’en vouloir, je l’accepte et le comprends mais il y a une différence entre laisser un héritage financier et laisser un héritage aussi dangereux. Même s’il m’en veut je préfère prendre sur moi tout cela si ça peut le sortir des ennuis. » Et tu le feras, tu es têtu quand il s’agit de famille. « Je dois vous avouer que je n’ai pas toutes les informations. » Autant être honnête. « Mon père est mort il y a 15 jours. J’ai découvert qu’il m’avait laissé l’héritage de tout son empire malgré le fait que je sois partir il y a 15 ans. Je pensais le refuser simplement quand des hommes de la famille Robertson sont apparus pour m’expliquer qu’un des laboratoires du groupe leur servait. J’ai fouillé pour comprendre et j’ai découvert qu’un de nos laboratoires faisaient en effet de la drogue à la place des médicaments. Mais je ne sais pas depuis combien de temps cela dure et encore moins les ramifications de tout cela. Ils désirent bien entendu continuer et obtenir une part en plus de la société, ce que je refuse totalement. » Toi vivant tu n’accepteras jamais de contribuer à un commerce de drogue. « Ils m’ont laissé jusqu’à après demain pour donner une réponse en me menaçant bien entendu. »
« J’entends bien votre désir de maintenir les deux mondes séparés. A vrai dire, je suis d’accord avec vous Hayden. Il est inutile voir dommageable de tout mélanger. » Il était important que le jeune Towsend entende tout de suite qu’il se trouvait au bon endroit. Personne, ici n’avait l’intention de favoriser l’un des camps. L’intérêt général prévalait sur tout le reste. La communauté du Butterfly ne faisait rien qui nuise au Réseau. Il allait donc de soi qu’elle profite d’une certaine défense.
« Apaisez-vous. Grand-Mère-Feuillage et moi avons eu une petite conversation. Nous sommes tombés d’accord. Les vôtres ne courent aucun danger. Tant qu’ils ne vont pas provoquer par eux-même un conflit, bien entendu. Mais, puisque je connais les Wiccans pacifiques, tout devrait bien se passer. » Il éclaircissait davantage la situation. Il avait le recul et l’expérience pour apaiser Hayden. C’était la première chose à faire. Sans quoi le dialogue serait entravé par le trop plein d’émotions. Qu’elles soient positives ou négatives elles finissaient toujours par prendre le pas sur l’esprit et la raison.
Il y avait bien un portrait du cadet en question dans le dossier. Eirik avait eu l’occasion de le parcourir. Il avait donc conscience de qui était le petit frère du circassien. C’était une démarche généreuse que voulait entreprendre l’aîné. Il y avait là volonté à porter la charge d’aîné. Un comportement tout à fait respectable, pourvue d’une sorte de noblesse. Cependant, cela ne voulait pas dire que c’était la réaction la plus avisée à avoir. Les qualités chevaleresques n’étaient plus autant reconnues qu’en l’heure de Richard Coeur de Lion et de ses chevaliers.
Ceci dit, la décision revenait à Hayden. : « Mh. Je vois. Donc, si je comprends bien ce que vous me dites là: vous voulez aller faire valoir votre droit d’aîné, prendre la main, et démanteler cette filière ? C’est bien cela ? » Il voulait faire entendre d’une autre voix, le résumé, la synthèse des événements. C’était important lorsqu’on était au centre d’une tornade. Cela permettait de s’écarter un tant soi peu du chaos et de réfléchir. La réflexion était toujours la clef d’une bonne décision.
Il fallait y aller point par point. Il fallait être méthodique: « Pour commencer. Sachez qu’à l’instant où vous êtes arrivé, vous êtes devenu mon invité. Ce qui veut dire que vous êtes membre temporaire du Réseau. Donc, personne ne peut venir vous chercher ici sans enfreindre le Règlement. » Il était de notoriété que ce n’était pas avisé d’aller à l’encontre des Règles ici. Le Réseau permettait beaucoup de choses. Il était merveilleux. En contrepartie, les sentences étaient dures et sans appel. « Je vais demander à Hector de vous faire préparer une chambre pour ce soir. » Ce n’était qu’une formalité que M. Wash aurait certainement anticipé d’ailleurs. Ils verraient s’il y avait besoin de prolonger la chose.
C’était le plus simple. Mais ils devaient surtout penser à ces investisseurs carnassiers. : « Maintenant, concernant ce chantage. Mmm. » Odin scrutait le visage du jeune homme qui était devant lui. Il ne lui donnait pas la sensation de vouloir quitter le cirque pour de bon mais d’agir sous la contrainte du devoir. « Est-ce vraiment ce que vous voulez ? Devenir un chef d'entreprise ? » C’était le plan le plus évident mais ce n’était certainement pas le seul possible.
FACE IDENTITY : Armie Hammer IDENTITE : Hayden Towsend GROUPE : London People AGE : 34 ans ETAT CIVIL : Célibataire PROFESSION : Acrobate ~ Tissu aérien au cirque. ETAT DE SANTE : Correct LIENS : Le cirque
Tu es rassuré de l’entendre répondre à ton envie de neutralité et surtout de ne rien ramener dans le cirque, cela te permet de comprendre que tu es au bon endroit pour la requête que tu as, même si tu en dois une au réseau ensuite. Mais tu as confiance dans ce que Grand-Mère peut te dire et si elle t’a envoyé vers Eliott c’est qu’elle a senti que tu pouvais résoudre tes problèmes à ses côtés. Tu n’es pas aussi croyant que tous ceux de ton clan et surtout ceux qui y sont nés mais tu as appris à faire confiance aux pressentiments de Grand-Mère comme de Lou. « Les miens ne sont pas au courant de ce qui se passe à part Grand-Mère donc je n’ai pas d’inquiétude là-dessus. Les chefs savent que j’ai des soucis sans en savoir la teneur exacte j’ai jugé que c’était mieux ainsi. Dans les cas ils ne bougeront pas, je suis un gadjo, pas un gitan à part entière même si j’ai prouvé ma loyauté, il n’y a rien à craindre. » Tu n’as pas dit ça avec rancune ou colère, c’est un fait. Tu connais les lois du clan et tu les respectes. Tu as beau avoir prouvé ta valeur tu n’es pas né gitan et cela change toujours la donne.
Tu expliques ce que tu voudrais : ne pas laisser ton petit frère dans les ennuis car tu sais qu’il n’a pas les épaules pour supporter cela et tu ne veux pas qu’il bascule dans l’illégalité à cause des emmerdes de ton père. Tu es l’ainé, c’est ta charge de porter cela et tu as toujours été très protecteur envers les tiens. Tu souris à son résumé. « Je n’ai pas besoin de le faire valoir puisque dans tous les cas, je suis l’héritier de la majorité des parts de la société. Mon objectif est surtout de voir où en est l’entreprise et trouver un moyen de faire lâcher prise aux trafiquants si je le peux. Je sais que seul je ne peux rien c’est pour cela que je viens vous demander conseil. La fermeture du laboratoire n’est pas possible, les clauses ne le permettent pas et ce serait un coup dur pour l’Angleterre comme nous sommes le plus grand laboratoire du pays. Sans nous il y aura un énorme manque pharmaceutique. » GlaxoSmithKline est une multinationale, ce n’est pas juste un petit laboratoire comme ça. C’est une situation clairement de merde. Tu peux aussi aller voir les flics pour régler tout ça mais t’as un doute que ce soit réellement si « facile ».
« Je vous remercie, je pense qu’ils ont déjà trouvé ma chambre d’hôtel. » Tu auras certainement besoin d’une invitation plus longue mais tu es prêt à la payer, tu n’as pas de soucis d’argent à vrai dire si Eliott te le permet. « Idéalement je désirerais plutôt remettre la société sur une bonne base et partager intelligemment les parts que j’ai en en gardant pour la surveiller mais la mettre entre les mains de gens compétents pour la faire fonctionner. Cela fait 15 ans que je ne me forme pas et que je ne suis pas l’évolution de ma société je suis conscient d’en être un très mauvais gestionnaire. » Un acrobate aérien au tissu est loin de savoir gérer une société comme celle-ci. « Je veux protéger les miens Eliott mais je suis conscient de mes capacités. Je ne veux pas jouer les chevaliers blancs je veux juste que ma famille n’ait pas à régler cela si je le peux. » Il est franc avec toi, tu l’es avec lui.
Un gadjo était un étranger accepté, toléré, au sens de la famille. Towsend avait dû aimer énormément cette famille pour supporter toute la méfiance et toutes les règles qui étaient induites par la communauté. Eliott se sentait naturellement proche de ce jeune homme, puisque lui aussi avait vécu comme un gadjo dans ses premières années. Sa famille ne venait pas du tout du milieu de la mafia. A l’origine, les Eirik étaient une famille très respectée au sein des gouvernements Norvégiens. Les hommes occupaient des postes comme hauts fonctionnaires. Ils étaient écoutés, ils influencent le pouvoir politique. Mais jamais ils ne s’étaient frottés à l'illégalité. Tout le monde s’attendait à ce que le jeune homme qu’était Eliott suive les pas de son père, de son grand-père avant lui.
Il avait étonné tout le monde en déviant de cette voie pour aller vers les criminels: « Votre loyauté ne fait aucun doute Hayden. »
La réputation de l’entreprise Glaxo-Smith-Kline n’était plus à faire. En moins de dix ans ce groupe s'est installé à Londres et ailleurs. Le Réseau connaissait cette multinationale. Elle avait une assise solide en recherche et en commerce. C’était ce qui compliquerait la situation.
Hayen avait tout à fait raison quand il disait qu’on ne pouvait lui voler sa place. A moins vraiment d’en venir à verser le sang: « Vous avez raison. Il ne serait pas question de fermer le laboratoire.» Le pays avait besoin des produits fournis par cette entreprise. Maintenant que le Brexit était acté c’était encore plus vrai. Le gouvernement ne pourrait faire face à une pénurie médicamenteuse. Ou bien pas sans aller contre les règles. Ce qui n’était pas dans l’air du temps.
Le Directeur passait les remerciement de l’artiste d’un geste de la main. Il approchait en posant une main sur son épaule musclée: « Puisque la situation est fermée à une opération diplomatique, nous allons faire la bonne vielle méthode. Il faut démontrer que vous êtes le plus fort. Sinon celui qui a le plus de moyens de défenses. Nous avons tout ce qu'il faut pour cela. Je vais confier votre protection à l'un de mes gardes du corps dans un premier temps. Ensuite, le plus sûre est d'engager quelques mercenaires. Ce qui évitera d'attiser les conflits entre les mafias. » A écouter l’Américain c’était de toute façon ce qu’il comptait faire. Avec autant de bonne volonté dans la balance l’affaire allait pouvoir bien se passer. Eliott était de toute façon confiant a priori. Il n'en serait pas à sa première bataille de ce type. Il programmait de temps en temps de telles opérations.
Il encourageait le jeune homme à venir se poser avec lui dans le confortable canapé de cuir: « Bien. Avez-vous encore des personnes de confiance là-bas. Des personnes que vous seriez prêt à placer dans la compagnie ? » Il y avait parfois des ami.es de l’enfance en qui on pensait pouvoir confier les clefs de son trésor. Disons que cela aurait été plus simple. Car Eirik savait qu’on ne retrouvait pas un bon gestionnaire sous un fer à cheval. Qui plus est un gestionnaire sans cupidité ou bien mauvaise intention. « Je vais voir si nous aurions un intermédiaire à placer le temps que vous puissiez constituer votre équipe. » Ce n’était pas insurmontable. Il y avait eu des situations bien plus compliquées au sein de cet hôtel.
Il ne pouvait pas aider à propos du conflit fraternel. Et puis ce n’était pas au Norvégien d’agir. Il ne pouvait être qu’un médiateur. En revanche il pouvait s'occuper de ceux qui menaçaient le cirque: « Bien. Maintenant, il faut les effrayer. Je pencherais pour une tactique simple, rapide et efficace. Nous pouvons organiser une descente dans le quartier de cette mafia. Ce que je peux avoir rapidement. Il suffira de les menacer en portant clirement le message que vous êtes protégé. Vous et la famille. » Il y avait une bonne intimidation à trouver. Mais, ils n’allaient pas se rendre directement sur le terrain de l’autre. Il fallait que ces hommes soient forcés de réagir pour sa survie. Du moins, c’était la préférence du vieux sage. Ils prépareraient aussi une riposte dure au cas où. « Juste le temps de créer assez de peur pour les forcer à revoir leur "prise de position". Que dites-vous de cela pour commencer ? » Les gros bras des mafieux étaient sous surveillance et le resteraient.
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Il n’est jamais facile de s’intégrer dans une communauté où on n’est pas né. Ce n’est pas qu’on n’y ait pas sa place puisque les gitans t’ont accueilli et sont pour la mixité mais il faut le prouver et ça ce n’est pas toujours simple. Tu as fermé les yeux sur beaucoup de choses, tu savais que tu avais tes preuves à faire et tu les as fait. Depuis peu tu es invité aux fêtes wiccas, tu t’occupes des apprentissages des enfants qu’on t’a confié finalement assez rapidement comme tu es un bon pédagogue, très patient et doux. D’une certaine façon c’est encore une preuve que tu leur apportes aujourd’hui en les protégeant des ennuis que tu as même si tu aurais aimé ne pas être seul dans cette épreuve mais tu sais que c’est important. C’est aussi pour ça que tu as évité de croiser Luka et surtout Alek’ avant de partir du clan, tu aurais été incapable de partir seul ou bien de leur cacher tout ça. Par sms c’est plus simple.
Tu expliques la situation et te remets ensuite à son expertise. Tu sais que la voie diplomatique est arrivée à sa fin, tu as eu des menaces claires. Tu es un homme seul avec un petit frère qui ne serait certainement pas regardant sur ça donc tu n’as aucun appui pour eux. C’est pour ça que Grand-Mère t’a envoyé à Eliott. Tu t’installes à ses côtés en écoutant ses conseils, hochant la tête. Tu n’as absolument aucune connaissance dans le monde des mercenaires, tu aurais pu faire appel au clan de Rackham pour t’aider mais tu avais surtout besoin d’une personne capable de comprendre ta problématique avec la mafia mais aussi les clauses du laboratoire et l’hôtel t’a été mieux conseillé là-dessus. A partir de là tu te fies à ses hommes de main à lui sans chercher à lier trop de clans. Ce n’est jamais une bonne idée.
« Il y a de très bons gestionnaires dans ceux qui ont aussi des parts et l’assistante de mon père est une personne de confiance. J’ai eu l’occasion de discuter avec elle, elle connait le travail parfaitement et avait ordre de ne pas gérer le dossier qui couvrait le trafic aussi elle est dans la même position que moi vis-à-vis de cela. » Tu n’as pas de doute sur elle, sa surprise et son inquiétude n’étaient pas feintes et tu sais qu’elle en fait beaucoup, beaucoup plus que ce qu’elle devrait faire de base avec le salaire qu’elle a. « Je peux composer une équipe fiable tout en gardant un œil dessus. » Tu feras certainement un peu de nettoyage mais tout le monde n’était pas pourri comme ton père. Tu ne comprends encore pas comment il est tombé là dedans d’ailleurs. « Si vous avez une personne pour me servir d’intermédiaire en attendant que nous réglions le souci de la mafia cela m’aiderait oui, je lui confierais la composition à laquelle je pense et il pourrait y travailler et avoir un regard peut être plus neutre que le mien. » Car forcément tu n’es pas très objectif, tu en connais certains depuis que tu es enfant.
« Je peux vous donner les informations que j’ai sur eux… » Tu réfléchis avant de rajouter. « …même si je pense que vous êtes mieux renseigné que moi. » Tu en souris légèrement parce que ce n’est vraiment pas ton monde tout ça même si tu apprécies de pouvoir recourir à son aide. Tu peux juste lui donner les informations que tu as compris à demi mots lors des menaces et ce que tu sais sur leur trafic au laboratoire si ça peut l’aider. « Je vous fais confiance Eliott, je n’ai jamais eu à recourir la violence ou aux menaces je suis un homme assez pacifique et protecteur mais je comprends qu’on ait à en arriver là. Ils pensent clairement que je suis facile à « abattre » car je suis seul donc faire une opposition de force semble le plus sage oui. Avant de devoir assez plus loin, cela me convient. » Tu n’es pas idiot tu accepteras s’il doit en faire plus mais commencer par cela te convient, cela permet de faire des paliers et laisser l’occasion au clan adverse d’aller mettre ses magouilles ailleurs. T’es pas un chevalier blanc, tant qu’ils vont loin des tiens tu n’as pas besoin d’en venir à la guerre. « Faut-il agir dès maintenant ? Leur deadline pour ma réponse est après demain. »
Ils devaient avoir au moins un allié de l’intérieur. Hayden en avait un en tête. Eirik se fiait à son regard: « C’est très bien. Cela permettra de faire un lien entre ici et là-bas. Je vais personnellement entrer en contact avec cette femme.» Il ne prenait pas de notes de l’entretien. En revanche, il hiérarchise tout de suite les informations que lui apportait son invité. Cela faisait des années qu’il utilisait un classement personnalisé. Il avait une grande capacité de travail que l’âge émoussait un peu.
Ainsi, il avait déjà une piste pour aider le jeune homme dans sa quête de stabilité. Encore fallait-il vérifier que cette personne était encore en fonction. C’était le défaut d’avoir passé un certain âge. Les gens autour de vous deviennent tout aussi vieux. Il n’y avait pas un mois maintenant sans l’annonce d’un décès. « Laissez-moi seulement le temps de vérifier deux trois choses. Quoiqu’il en soit je vous proposerais un ou deux candidats pour cette mission transisère. » Eliott comprenait bien que cette situation n’était pas du tout confortable pour son interlocuteur. Mais lui en avait vu des vertes et des pas mûres.
Ils firent donc la mise au point. La modestie de ce circassien lui valait un peu de cette tendresse paternaliste: « Eh bien toute information peut s’avérer utile. Mais dans le même temps j’ai confié une enquête de fond à l’un de mes employés. Nous en saurons rapidement bien plus. C’est là le principal avantage d’être en réseau. »
Contrairement, aux apparences, ce n’était jamais facile de décider d’en venir à la violence: « Nous allons faire une gradation dans l’action. » “Odin” avait été nommé ainsi en référence à ses origines norvégiennes. Il y avait aussi sa grande spiritualité et bien entendu sa passion pour les vieux textes. Mais s’il était “Odin” c’était surtout parce qu’il était un homme aussi cartésien et déterminé qu’un dieu. Lorsqu’un choix était fait il l’assumait jusqu’au bout. « Je préfère toujours rester un minimum optimiste. Il se peut que la peur leur fasse finalement entendre raison. Qui peut savoir.» Il y avait des comportements humains encore très difficiles à comprendre. Même pour un observateur comme l’était cet homme de tête.
Une situation de crise voulait dire une action dans l’urgence. Fort heureusement le Rosewood était plein ce soir: « … Il n’y a pas une minute à perdre. Je vais lancer l’opération tout de suite. » Le Directeur joignait donc une action à sa parole. Il attrapait tout de suite un vieux téléphone portable dans la poche intérieure de sa veste. Le modèle était une antiquité. Il y avait encore des touches et un clapet et il ne prenait pas de photos. Eliott avait une vue qui baissait. Il devait maintenant regarder par une paire de lunettes. Il se penchait sur l’écran pour envoyer un message succinct. Une sonnerie retentit à la réception du message. « Voilà qui est fait. Il ne reste plus qu’à... » Une sonnerie coupa la parole du sage. « Justement le voici.» Une conversation monosyllabes se fit dans le combiné. L’employeur et l’employé trouvait la base de leur accord. Un petit sourire satisfait passa sur la bouche du loup. Il raccrochait tranquillement. « L’opération aura lieu ce soir. Juste après minuit. » Eliott dégageait son poignet pour voir sa montre. Minuit n’était plus très loin.
Bien que posé et calme Odin était très attentif. Il voyait bien que son jeune ami avait besoin d’un peu de détente. Il tentait donc une petite digression le temps qu’on les informe des détails: « En attendant les nouvelles, que diriez-vous de me raconter comment vous avez trouvé le Cirque sur votre route ? Je vous avoue que je suis curieux! » Un itinéraire bien particulier qui méritait un vrai récit. Il demanderait ensuite des nouvelles de ce cuisinier tout à fait charmant. Parson et lui avaient causé quelques mois de là.
FACE IDENTITY : Armie Hammer IDENTITE : Hayden Towsend GROUPE : London People AGE : 34 ans ETAT CIVIL : Célibataire PROFESSION : Acrobate ~ Tissu aérien au cirque. ETAT DE SANTE : Correct LIENS : Le cirque
« Je vais vous donner ses coordonnées. » Pour l’instant vous discutez de ce qu’il peut être fait mais tu lui donneras ensuite le début du travail que tu as fait en apprenant que tu héritais de toute l’entreprise de ton père et que tu devais refaire un conseil correct autour d’une nouvelle personne. Il est clair que tu ne donneras pas ce rôle à ton frère vu le peu de sang froid dont il fait preuve face à ce qu’il se passe et la haine qu’il a envers toi. L’objectif est que la multinationale fonctionne, pas qu’elle soit le terrain d’une vieille guerre fraternelle. Vu tout ce qui se passe en ce moment en Angleterre l’entreprise est importante pour la santé de tou.te.s et il faut en prendre soin. « Je vous remercie. » Tu lui laisses le temps qu’il désire, tu as compris qu’il était un homme de confiance aussi tu sais qu’il n’en prendra pas trop, juste ce qu’il faut pour t’aider.
Tu souris à sa réflexion sur le fait que toute information est bonne à prendre. C’est vrai et en même temps tu doutes vraiment que cela soit utile mais tu te plies au jeu. « C’est donc la famille Robertson, j’ai cru comprendre qu’ils n’avaient pas que mon laboratoire pour travailler même si je suis certainement le plus gros de leur trafic. Je dirais que les deux hommes de main qui étaient avec le chef était deux frères et ses fils vu la façon dont ils se parlaient. Le plus jeune est sanguin, un chien fou. Le plus âgé est plus calme et dangereux. Le père est posé. » Tu n’as pas vu plus de personnes. Tu t’es plus méfié de l’ainé que du cadet, tu as appris que ceux qui gueulent le plus ne sont finalement pas forcément les plus dangereux. Rapide à mordre mais pas fort.
Tu n’es pas un homme violent, tu préférerais que la peur les fasse reculer mais tu n’es pas capable de savoir si cela fonctionnera. Tu ne les connais pas assez et si le laboratoire leur permet vraiment de faire de bénéfices tu as un doute qu’ils reculent juste parce que quelqu’un se dresse en travers de leur chemin. Mais tu es novice dans tout cela et tu ne sais pas juger non plus de la puissance d’Eliott donc tu navigues en eaux troubles, sans savoir vers où va aller ton navire et tu n’apprécies pas particulièrement cela. Pas que tu aimes avoir la main sur tout ce qui se passe dans ton existence mais là tu as vraiment l’impression de n’être capable que d’effleurer ce qui se passe. C’est vraiment étrange comme sensation. Tu laisses Odin répondre au téléphone, observant autour de toi pour montrer que tu ne veux pas interférer dans ce qu’il fait si tu n’y as pas accès, avant de le regarder de nouveau. « Bien. » Tu ne sais pas s’il a besoin de toi ou pas pour cette opération mais tu es à sa disposition de toute façon.
Tu souris tendrement à sa demande car tu penses aux tiens, au cirque, à ta famille. « Quand je suis parti de chez moi j’ai pris un simple sac sur mes épaules et j’ai fait le tour de l’Angleterre, des personnes adorables m’ont hébergé ici et là contre quelques travaux. Et puis un été j’ai croisé le chemin du cirque, j’ai proposé mes bras pour monter et démonter les tentes et puis je leur ai demandé s’ils acceptaient de m’accueillir comme ils voyageaient comme moi. » De bons souvenirs. « J’ai commencé à m’entrainer avec les acrobates en plus de faire la manutention et il s’est rapidement avéré que j’étais doué pour cela. J’ai donc commencé à m’entrainer régulièrement, apprenant les tissus aériens qui ont été rapidement ma passion et voila… Aujourd’hui je donne des cours aux jeunes : équilibre, acrobatie, jonglage et tissu bien entendu. » T’as jamais été aussi bien que maintenant malgré tout ce qui se passe. « Qu’aimez-vous dans les arts du cirque ? » Demandes tu par curiosité aussi puisque vous n’avez pas forcément eu l’occasion d’en discuter jusqu’à présent.
Les familles leaders ne duraient pas forcément longtemps. Le Réseau avait un travail constant de mise à jour. L’esprit de son directeur devait aussi faire l’effort: « Les frères Robertson vous dites. » Le crime (organisé) était souvent une histoire de famille. M. Eirik avait eu l’opportunité de côtoyer beaucoup d'organisations criminelles au cours de sa “carrière”. Il avait vu la façon de faire en Méditerranée, dans les Balkans, au Moyen-Orient, en Asie. Chaque fois, il écoutait des histoires de tribus, de trahison. C’était ainsi depuis que l’espèce humaine avait émergé sur les rives du Nil. Aujourd’hui encore Eliott n’avait pas de réponse à ses questions métaphysiques sur la nature de l’Homme. S’il y avait même une nature à faire le mal ? « Merci. M. Towsend. Hayden. » C'était une familiarité possible entre eux. Ils avaient l'âge d'être père et fils.
Eliott pouvait donner un avis amical: « Je recommanderai que vous attendiez patiemment. » Le directeur était clair. Il connaissait ses employés, leurs compétences et leur façon de travailler. Il ne voulait pas que la présence du jeune homme soit perturbatrice. Tout allait se passer très vite. De plus, il trouvait parfaitement inutile de confronter un homme à de la violence lorsque ce n’était pas indispensable. « Si vous le souhaitez, je peux demander la vidéo-caméra en simultané. » Parce qu’il avait aussi un devoir de franchise envers un client.
C’était plus enrichissant, pour ce vieux rêveur de parler de la vie du jeune homme. Il aimait entendre le récit d’une vie, plus qu’un récit de guerre: « Ce que vous me dites me fait penser au Destin. Pour peu que l’on veuille croire en cette idée de destinée. Croiser sa vocation au hasard des routes. Il n’y a rien de plus beau. » La franchise de la remarque s’expliquait si l’on connaissait le parcours de ce vieux novégien. Lui qui avait eu une vocation. Mais qui en avait été détourné de bonne heure au cours de son existence. Il entendait très bien ce que lui disait ce jeune artiste. Comment l’on peut se retrouver doué, talentueux, dans un domaine. Comment cela peut devenir le centre névralgique de l’existence. « Voilà, une raison supplémentaire de régler la situation au plus vite que vous puissiez retourner à votre monde. »
C’était là une question jamais posée. Aussi ne pouvait-il lui répondre sur le feu: «Ce que j’aime ? Eh bien tout. Je veux dire le Cirque dans tout ce qu’il est, tout ce qu’il compose. Le fait qu’il émerveille, le fait qu’il soit à la portée de tous, le fait qu’il donne de la visibilité à des membres de la société qui sont si vite mis au banc. » C’était un regard quasi ethnologique sur l’utilité des forains dans la société occidentale. Car bien sûr l’art de la rue n’était pas le même selon les cultures, les pays. Mais, Eliott trouvait très bien que les londoniens soient confrontés à la communauté du voyage. Le Brexit réduisait la diversité culturelle. Qu’ils l’aient voulu ou non c’était l’une des conséquences directes de s’être retiré des Instances européennes. « Vous rappelez que le beau existe. C’est un message essentiel. » Ce n’était pas les petits trafiquants qu’Eliott protégeait des autorités. Mais bien eux les transmetteurs de bonheur.
Sachant que la Doyenne n’avait pas envie de tout lui dire Eliott profitait de l’occasion: « Diriez-vous que la communauté manque de quelque-chose ? » D’aucun y verrait un calcul. Il y en avait probablement. Le coeur de l’action était cependant celui de l’amitié.
