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[CLOS] Mise en rayon (PV Vincent)
Louisa Lorca
Louisa était arrivée à l’heure ce matin. Son maquillage toujours particulièrement marqué, les cheveux attachés, la blonde était prête à travailler. La jeune femme avait du mal à remettre le pied à l’étrier, mais elle commençait à vraiment prendre le rythme. Le boulot n’était pas génial, il fallait reconnaitre qu’il y avait plus épanouissant que de faire de la mise en rayon, mais Louisa était contente. Sa tutrice de stage était satisfaite et lui avait dit. C’était cool. Pour une fois, les signaux étaient au vert et ça lui faisait du bien.

L’épicerie était un lieu tranquille. Petit commerce de quartier, il y avait surtout des habitués et d’autres qui venaient chercher un produit de dernière minute. Ce n’était pas très grand et l’espace était particulièrement optimisé, mais ça avait un certain charme. Du moins, Louisa avait appris à aimer le lieu. Elle n’était pas payé pour son stage, mais la reconnaissance qu’elle en avait obtenu lui suffisait. Louisa découvrait le monde professionnel et voulait désormais vraiment trouver sa place. Cette supérette n’était peut-être pas la plus grande, pas la plus belle, pas la mieux située, mais Louisa avait désormais à cœur que ça reste un lieu agréable.

Louisa était dans la réserve et prit un des derniers cartons de marchandise à déballer. Même s’il faisait particulièrement beau aujourd’hui, la blonde avait une couche de vêtement supplémentaire. La climatisation de la supérette était en route pour éviter que les aliments ne prennent un coup de chaud. Il n’y avait pas de musique ou de publicité, un peu de silence n’était pas plus mal. C’était aussi plus simple pour entendre les clients. Louisa n’avait pas trop l’habitude d’interagir avec eux. Elle n’avait pas encore fait la caisse, mais espérait que ça finirait par venir. Le fait qu’on ne lui confiait pas d’argent était logique pour elle. Après tout, elle avait pas mal volé avant, puis il y avait aussi le fait qu’elle un casier judiciaire. C’était comme ça.

Pensive, Louisa se releva et bouscula un client. Immédiatement, la jeune femme s’excusa « Ha pardon, ch’uis désolée. J’ai pas fait gaffe. ». Elle n’avait pas envie que ça se passe mal, la blonde avait peur de tout casser avec son comportement. Elle regarda son interlocuteur, est-ce que tout allait bien ?
Louisa Lorca
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02.06.21 21:18
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Ce soir, Vincent doit prendre l’avion pour Édimbourg pour les funérailles de Sir John Estate, décédé avant-hier d’une crise cardiaque. Vincent s’active, il vérifie sa valise et son porte-costume. Il ouvre un placard de sa cuisine et découvre combien il est vide. Il voulait y prendre quelques chocolats pour grignoter ce soir, quand il aura gagné sa chambre d’hôtel. Rien à se mettre sous la dent ! Tant pis !

Il s’en va, referme son appartement et gagne le parking souterrain où se trouve sa berline. À bord, il regrette son ancien Land Rover, il se sent à l’étroit dans cette voiture. Il avait dû le revendre pour récupérer le maximum de fonds et avait racheté cette voiture, plus ancienne, plus kilométrée, moins confortable. Maintenant que les affaires fonctionnent à nouveau, il serait temps de changer.

Comme toujours, Londres est encombré. Le Brexit n’a rien arrangé malgré la fuite des Européens de la City. La route jusqu'à Gatwick va être longue, il aurait dû prendre le train. Heureusement, il est particulièrement en avance pour une fois. Il patiente à l’arrêt dans ces bouchons lorsqu’il remarque une épicerie. Une voiture quitte le parking. Alors, il profite de l’occasion et stationne sa voiture à cette même place. Quand il descend de voiture, il réalise combien le smog combiné à la chaleur a rendu l’air irritant. Il couvre sa bouche avec un mouchoir et gagne l’épicerie où la fraîcheur le saisit.

D’un pas rapide, il gagne le rayon des confiseries et cherche sans scrupules quelques plaques de chocolat. Ce vice lui fait oublier son désir de fumer. Il porte sa main vers l’étale quand il entend un rire prononcé.

C’est une vieille dame, elle se maintient d’une main à un rayon et s’exclame :

— Je suis âgée, mais je tiens encore sur mes guibolles ! Ne vous inquiétez pas, ma petite ! Tout va bien !

Vincent regarde la scène. La petite dame doit bien avoir trois fois l’âge de la cheffe de rayon et son humour l’amuse. Sa voix a beau être éraillée, la mamie semble avoir du caractère. Il prend mécaniquement une des plaques de chocolat quand il croit reconnaître la vendeuse. Il s’approche et jette discrètement un coup d’œil. Aucun doute ! C’est Louisa !

— Louisa ! Comment vas-tu ?
— Dites-moi, jeune homme, je parlais à la dame !
lança la mamie, décidément bien alerte
— Pardon, vous disiez ?
— Oh bah, vous allez le faire vous-même, puisque vous êtes là ! Passez-moi donc le plat de lentilles là-haut et je vous pardonnerai peut-être.


Vincent attrape une conserve…

— Non, l’autre ! J’ai une tête à manger des lentilles déjà cuisinées ?

Amusé Vincent s’exécute et la mamie s’en va en ajoutant à Louisa :

— Prudence, petite, il est trop vieux pour vous !

Vincent rit un instant avant de reporter son regard sur Louisa.

— Tu te souviens de moi, je suis le père de Vittoria, Vincent MacAskill ! Comment vas-tu ?
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04.06.21 21:10
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Louisa Lorca
La première réponse de la vielle dame rassura immédiatement Louisa. Elle n’avait pas envie que ça se passe mal. Le blond savait très bien que parfois les personnages âgés pouvaient taper des scandales horribles. Le mythe de la gentille grand-mère n’était pas toujours vrai. Alors que la blonde était en train de répondre, elle fut interrompu par un autre client. Elle tourna la tête vers celui-ci, surprise d’être appelée par son prénom. A la vue du quarantenaire, Louisa eut un moment de doute. Elle savait qu’elle le connaissait… mais d’où ?

Louisa le vit attraper la boite de conserve pour la vieille dame. C’était une scénette assez drôle et il n’y avait rien pour confirmer les craintes de la blonde. Au moment où l’homme se présenta, Louisa arriva enfin à le resituer. « Ha oui ! Bonjour Monsieur MacAskill ! » Ce type avait de l’argent à ne plus savoir qu’en faire, Louisa s’en souvenait bien. Elle répondit « Ouais, ouais, ça va. ». Il s’était passé beaucoup de choses dans sa vie, mais elle n’avait pas tout déballer de cette manière. Puis objectivement, Louisa allait vraiment bien ce moment. Elle expliqua « Je fais un stage ici. » C’était quelque chose dont elle était fière. Le fait de bosser, c’était vraiment quelque chose de bien en fait. Bon, être payé pour le faire était la prochaine étape.

« Elle va bien Vittoria ? ». C’était surtout sa fille dont se souvenait bien la jeune femme. La pauvre quoi, elle n’avait pas eu de chance. Louisa avait été là au bon moment. Cet évènement avait renforcé la méfiance qu’elle avait envers les hommes. Une des premières règles, c’était de ne jamais laisser son verre son surveillance. Louisa avait vite compris pourquoi et appliquer cette consigne à la lettre. La blonde donna plus d’élément « ça fait un moment qu’on se parle plus. J’suis pas bien doué avec les relations à distance. » Louisa était née à une époque où les téléphones portables étaient légions, mais c’était son fort de garder les liens de cette manière.

Reprenant son rôle de stagiaire, elle demanda « Vous cherchiez quelque chose ? Je peux vous aider ? ». Louisa sentait le regard de la petite vieille sur elle, mais elle ne se retourna pas plus. Monsieur MacAskill avait l’air de se débrouiller, mais bon ça faisait parti du job de commerçant de demander s’il avait besoin d’aide. Du moins, c’était ce dont avait compris la jeune femme.
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05.06.21 21:51
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Vincent incline légèrement la tête sur le côté quand elle répond : « Ouais, ouais, ça va. » Du lard ou du cochon ? Difficile de deviner. De sa haute taille, il balaye le magasin du regard par-dessus les gondoles. Il se réjouit qu’elle ait trouvé un travail stable dans une telle boutique. Bien achalandée, des produits de qualité malgré le Brexit, cela rassure, mais son enthousiasme s’évanouit quand elle précise être en stage.

— Ah… ajoute-t-il, un stage…

La maladresse de Vincent blesse parfois ses interlocuteurs et sa déception si perceptible pourrait la vexer, mais elle rebondit en demandant des nouvelles de Vittoria.

— C’est compliqué…

Comment lui avouer qu’il n’en a pas. Quel père peut ne plus avoir de nouvelles de sa fille et ne pas retourner ciel et terre pour la retrouver ?

— Ça fait un moment qu’on se parle plus. J’suis pas bien doué avec les relations à distance.
— On a tous des vies bien chargées.

On a tous des vies bien chargées ? Vincent se collerait des baffes par moment. Guère étonnant que Louisa reprenne ensuite son rôle de vendeuse.

— Vous cherchiez quelque chose ? Je peux vous aider ?

Il a tout ce qui lui faut, mais heureusement, il ne lui renvoie pas une réponse fermée au dialogue, cette fois-ci.

— Oui, une bonne bière, il ironise bien sûr, foutue prohibition. Et plus sérieusement un plat préparé, je dois prendre l’avion et je vais arriver tard à Édimbourg. Tu sais, je cherche les trucs qu'on a juste à glisser au micro-ondes.

Il profitait de ce prétexte pour la garder à côté de lui. Il s’en est toujours voulu de ne pas l’avoir aidée. Peu après le procès du violeur en série, son divorce l’a accaparé et il a perdu de vue Louisa, alors qu’il s’est promis de l’aider, de lui rendre la pareille. Il cherche donc un moyen de l'aider et le fait de la savoir en stage à Londres l'ennui. Les loyers restent très élevés, malgré l'expulsion des européens. Les prix ont un peubaissé dans les quartiers d'affaire comme la City, mais il reste hors de prix et il ne pense pas que les loyers plus modestes aient évolué dans le bon sens.

— Après mon divorce, Vittoria a préféré suivre sa mère. Elle est retournée en France pour y vivre avec sa mère. Je n’ai pas été à la hauteur, je n’ai plus aucune nouvelle. Je suis encore moins doué que toi pour garder le contact !

Vincent n’était pas responsable de son divorce, il n’a jamais trompé sa femme, mais il est las de défendre l’indéfendable. Après tout, qui croirait un patron prétendant ne pas avoir couché avec son assistante ? Qui plus est si celle-ci jure sous serment l’avoir fait ! Vittoria ne l’a pas cru, pourquoi les autres le croiraient. Il ne se défend plus à ce sujet, ce que les gens pensent de lui l’indiffère de plus en plus. Cela complique ses interactions avec autrui.

— J’ai beau appeler sur son téléphone, elle ne décroche pas. Sur le fixe de mon ex, c’est toujours elle qui décroche, jamais Vittoria.

Il se frotte la nuque, un tic trahissant son impuissance. Comme leurs pas les ont conduits jusqu’au rayon des plats préparés, il y prend la première barquette à cuire au micro-ondes sans même regarder ce qu’elle contenait.

— Au cas où elle voudrait appeler, je paie toujours la facture de son téléphone, mais elle ne passe même pas le moindre appel. Je suppose que sa mère a dû lui prendre un abonnement français.

Il ignore totalement que sa fille a fugué et est revenue à Londres pour y suivre des études, études qu’elle payait en bossant comme une damnée dans un fast-food.

— Tu as dit que tu faisais un stage ? Ce ne doit pas être facile de t’en sortir à Londres, non ?

En même temps, il fouille dans sa veste, mais entre le chocolat et le plat à réchauffer, ce n’était pas facile. Il lui tend la barquette et fouille ensuite dans sa poche intérieure pour sortir un petit étui en aluminium. Il en sort une carte de visite avant d’ajouter au stylo deux autres numéros au dos. Il lui remet la carte de visite et reprend ses coupe-faim.

— Tiens ! Je suis en Écosse tout le week-end, mais je reviens lundi ou mardi. Appelle ce numéro et prends rendez-vous mercredi, à l’heure qui t’arrangera. C’est jour de paie, je serai au bureau toute la journée pour la paperasse et les taxes. Et si on t’envoie bouler, dis à la secrétaire que tu as mon numéro de mobile, je le donne rarement. Et si elle t’envoie quand même bouler, tu m’appelles directement, d’accord ?
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10.06.21 10:11
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Louisa Lorca
Il n’y avait pas eu besoin de beaucoup de mots. Vincent trouvait décevant qu’elle n’ait pas de réel taff. Mais pour Louisa s’était déjà beaucoup ce stage. Elle était contente d’être là, même fière de ce qu’elle était. Ce quarantenaire n’avait aucune idée de ce qu’elle avait traversée. Déjà qu’elle soit vivante, pas en tôle, libre et à peu près stable, c’était bien. Louisa n’avait pas de grandes attentes sur sa vie. Elle leva les yeux vers lui, sévère vis-à-vis de ce jugement de valeur. De toute façon, elle n’en avait rien à faire ce de que pouvait penser ce type. Les deux seules personnes qui avaient un avis qui pouvait compter, c’était JB et Emily. Le reste, ils pouvaient brailler, Louisa s’en foutait.

Son regard se fit plus interrogateur à cette réponse. Un « c’est compliqué » voulait plus souvent dire qu’il avait d’énorme problème. Louisa s’en étonnait. Genre, ils avaient de quoi bien vivre. Il n’y avait pas eu de drames particuliers. Enfin si, un divorce. Mais ce n’était pas une raison pour que ça se passe mal.

Louisa avait toujours cette sensation de parler à un extraterrestre. Ce mec devait faire plusieurs fois le tour de la terre alors qu’elle n’avait jamais quitté Londres. La jeune femme ne voyageait pas et s’imaginait pas pouvoir changer aussi facilement de capitale. Elle avait un peu de mal à comprendre l’intérêt d’ailleurs. Elle répondit « Ouais, je vois. Il y a ce qu’il faut ici. » Rejoignant l’action à la parole, Louisa montra le rayon d’une main. Il y avait pas mal de trucs.

La blonde l’écoutait. Elle commençait à être un peu inquiète pour Vittoria. Peut-être qu’elle était juste énervée et qu’elle ne voulait plus donner de nouvelles… ou alors, il y avait vraiment un problème. Dans ce cas, la mère de Vittoria l’aura forcément signalé à Vincent, non ? Louisa n’en savait trop rien. Elle avait du mal à comprendre les dynamique de cette ancienne cellule familiale.

La jeune femme répondit « Oui, c’est une stage de trois semaines. » De quoi remettre le pied à l’étrier. Pour Louisa, c’était une mise à l’épreuve. Était-elle capable d’arriver à l’heure ? De suivre des consignes simples ? Il était nécessaire qu’elle puisse montrer qu’elle était fiable. Louisa était reconnaissante à sa tutrice de lui avoir laisser cette chance. Elle expliqua « ça va, je me débrouille. » Surtout parce que JB lui assurait un endroit pour dormir et manger. Elle avait une base, un lieu fixe désormais. Mais Louisa avait à moitié vécu à la rue pendant un moment. Avec Emily, elles s’étaient réfugiées dans des squats pas très net. La vie n’avait pas été facile.

Louisa attrapa la plaquette d’aluminium tendu par l’homme d’affaires. Elément qu’elle termina par lui rendre en échange d’une carte de visite. La jeune femme le regarda sans vraiment comprendre. Qu’est-ce qu’il voulait exactement ? Qu’est-ce qu’il attendait d’elle ? Une méfiance naturelle fit de nouveau surface. De tout façon, Louisa savait que si quelqu’un s’en prenait à elle, JB la protégerait. C’était ce qu’il avait fait et ce qu’il continuerai de faire. Louisa eut un moment de doute. Elle posa son regard sur son interlocuteur pour le sonder. Monsieur Mascaskill ne s’était jamais montré menaçant envers elle. Enfin, il y avait bien eu de la défiance, mais il avait été comme tout le monde. Louisa avait le profil d’une personne qui n’amenait que des problèmes aux autres. Elle n’allait pas trop lui jeter la pierre.

La blonde termina par répondre. « Ok. » Elle confirma « Je ferai ça. J’appellerai. » et elle prendrait rendez-vous avec ce type. Elle ne savait pas trop ce qu’il lui voulait, mais elle n’avait rien à perdre de toute façon. Puis Louisa savait aussi se défendre désormais.
Louisa Lorca
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Vincent ne voyait pas les choses sous le même spectre que Louisa. Rien de péjoratif. Disons que sa situation l’inquiétait. Les stages sont plus souvent une occasion pour une entreprise d’arnaquer un employé. On lui verse une faible indemnité au lieu d’un salaire. S’il comprend assez bien le principe en France où le droit du travail protège un peu trop l’employé, en Angleterre, ce n’est pas le cas. Alors, pourquoi recourir à autant de stages ? La réponse se trouve sans doute dans la crise financière que traverse Londres.

— Mince, c’est vraiment court trois semaines.

Court pour se refaire une santé, court pour se remettre sur pied, court pour survivre dignement dans cette ville hors-de-prix. Il s’inquiétait vraiment. Vittoria avait décrit Louisa comme ce genre londonnienne refusant de demander de l’aide. Vincent avait alors pris cela pour de l’orgueil mal placé. Un préjugé de plus ! Il avait porté beaucoup de préjugés sur Louisa jusqu’au jour où elle avait sauvé Vittoria. Cette nuit-là, à l'hôpital puis au commissariat, il réalisa ses erreurs. Louisa a tellement connu de soucis qu’elle commence à savoir réagir quand les problèmes surviennent. C’est pour cela qu’elle avait su sauver sa fille de ce violeur. C’est pour cela qu’il voulait l’embaucher, non pour lui rendre la pareille ou par charité, il cherchait quelqu’un qui savait se démerder et qui était observateur. Alors, c’est avec sincérité qu’il apprécia qu’elle accepte de venir mercredi.

— C’est cool ! Mercredi alors. J’y vais, j’ai mon avion à prendre.

Il se doutait qu’elle travaillerait ce jour-là, alors il ajouta :

— À n’importe quelle heure le rendez-vous ! Et si Johanna t'ennuie... c'est ma secrétaire, tu me contactes directement sur mon téléphone. À mercredi…

Vincent reprit ses courses et se dirigea vers la caisse, mais à peine avait-il fait trois pas, qu’il s’arrêta et interpella de nouveau Louisa.

— Euh, Louisa…

Son attitude manquait soudain de cette assurance qui le caractérisait, sa voix tremblait même un peu.

— Je suppose que si Vittoria te contactait, elle ne voudrait pas que tu m’en parles, mais si elle t’appelle un jour, dis-lui juste qu’elle me manque énormément.

Cet homme d’affaires avait l’habitude des coups foireux des banquiers, des clients qui ne réglaient pas leurs factures, des arnaqueurs. Ils les affrontaient sans sourciller, mais en cet instant, il avait paru bien fragile. Il se ressaisit et lança un dernier : À mercredi, et il fila vers la caisse.
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18.06.21 22:48
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Louisa Lorca
Louisa le regarda un instant sans comprendre. Trois semaines, c’était énorme pour elle ! La jeune femme n’avait jamais eut de vrai job (ou c’était fait virer avant). C’était déjà un énorme pas pour elle.

« A mercredi. » Elle le regardait partir, mais Monsieur Macaskill s’arrêta pour commenter de nouveau. Surprise, le commentaire fit tout de même réfléchir la jeune femme. C’était comme si cet homme avait perdu son assurance pendant un instant. Louisa commençait à réellement s’inquiéter pour le coup. Ce fut aussi cette attitude qui décida la jeune femme. Elle allait se rendre à ce rendez-vous pour voir ce qu’il lui voulait vraiment. Puis peut-être qu’elle pourrait de nouveau donner un coup de main à cette famille. Louisa n’était pas spécialement altruiste, mais elle avait bien aimé son lien Vittoria. C’était une personne sympa.

Louisa resta un instant à regarder cet homme partir. Il partait en avion, faire le tour du monde pour signer des papiers et faire fonctionner des entreprises. La jeune femme ne savait pas trop en quoi consistait ce boulot. Elle n’avait jamais assisté à une réunion et n’avait pas idée de comment ça pourrait se passer. Tout ce qu’elle savait, c’était que ce n’était vraiment pas pour elle. Louisa avait besoin de concret, de faire des trucs réels, pas de taper des nombres et des machins sur des pcs. Genre, la vraie vie quoi.

Ses pensées furent coupé par le bruit du quotidien. Sans rechigner, Louisa repartie à sa tâche. Elle était contente d’être là.
Louisa Lorca
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20.06.21 22:18
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