AccueilDernières imagesRechercherMembresS'enregistrerConnexion
Le Deal du moment : -28%
Précommande : Smartphone Google Pixel 8a 5G ...
Voir le deal
389 €

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
Puisque le binaire est là. ft. M. Byrne
Eliott Eirik
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
Puisque le binaire est là. ft. Edmon Byrne


La vague de chaleur s’en était allée. Tel ces fléaux divins dont on pouvait seulement attendre qu’ils fassent leur office et disparaissent. Bien entendu le Réseau prenait en compte l’évolution terrestre, le dérèglement climatique. Celui-ci intervenait de façon directe sur certains de ses champs d’activité. Le plus difficile était pour les populations locales. La société contemporaine prenait mal en compte la force de la Nature. Eirik lisait donc la presse londonienne sans être étonné par les gros titres. Il y avait encore eu des soucis avec la canicule. Il y avait des gens qui avaient souffert. Il en faisait partie.

Le soleil pointait à peine à l’horizon. C’était le début de l’aube. Le Wolf house n’était pas officiellement ouvert au public. Pour autant les fourneaux étaient allumés. Le directeur de l’établissement venait prendre son café du matin sur la petite terrasse. Celle qui était à l’arrière. Elle était orientée à l’ombre, au calme, et lui donnait une vue appréciable sur le quartier. Eliott Eirik était de ces âmes contemplatives. S’il l’avait pu, il aurait sans doute passé sa vie à regarder le monde.

Les services de renseignements du Réseau lui avait parlé d’un prodige qui vivait ici à la capitale. Un génie aussi jeune qu’il était prometteur dans son domaine. En fouillant, ils avaient découvert qu’il était le créateur d’une technologie tout à fait particulière. Une technologie qui avait tout de suite retenu l’attention du Norvégien. Il avait été aisé de se rendre compte que ce jeune homme voulait rester dans l’ombre. M. Byrne était un garçon discret. Odin avait donc arrangé un rendez-vous en toute discrétion.

Il lui avait proposé de venir se joindre à lui sur cette petite terrasse. L’idée était avant tout de se rencontrer et d’échanger. Car Eliott avait beau se servir de toutes ces machines, il avait beau comprendre en quoi elle était utile, il ne croyait qu’en chair et en os. Pour lui la technologie était un outil. Il avait donc donné sa seule condition: une entrevue en face à face. Il ignorait si le jeune homme oserait ou non venir à ce rendez-vous. Mais, il était curieux.

Eliott plia le journal sur sa cuisse, le temps de prendre une gorgée de thé. Il avait dû ralentir sa consommation de caféine.
« Vérifiez que tout est en ordre. » Hector Walsh regarda la page du journal. Il y avait un nouvel article sur l’affaire Jorgen. Il n’en fallait pas plus pour que l’ordre soit clair. Les deux hommes travaillaient ensemble depuis suffisamment de temps pour se comprendre.

[url=https://blacklondonshield.forumactif.com/t393-pnjs-de-eliott-eirik]L’Irlandais[/irl] lançait un regard vers sa montre. Il était bientôt l’heure d’aller voir si le jeune homme serait là. Il fit un signe au chef cuisinier afin que ce dernier assure la sécurité du directeur le temps d’aller vérifier lui-même. Hector faisait deux mètres, il avait un visage neutre et un regard froid. Il faisait peur à la plupart des gens. Mais c’était son premier rôle. Il se présentait donc ainsi devant le restaurant. Les deux mains posées l’une sur l’autre devant sa ceinture.

Son regard scrutait la rue à la recherche du créateur.
Hector Walsh: « Venez. C’est par ici.» Il se tournait pour faire le guide et enmener le nouveau à l’intérieur du restaurant. Ils traversaient les salles vides et silencieuses pour atteindre la petite terrasse.

M. Eirik se trouvait là, dans un costume blanc taillé sur mesure, une paire de lunette de vue sur le nez, à lire le journal. Il était assit à une table ronde en bois laqué noir tout à fait anodine. Rien ne trahissait son rang dans le milieu illégal. Au premier abord, il ressemblait à un vieil homme, un gentil grand-père. C’était bien lui qui menait le réseau criminel le plus étendu de la planète.

Ses yeux délavés et doux se posèrent tranquillement sur le jeune homme. « Bienvenue M. Byrn. Je vous en prie. Venez. Puis-je vous proposer un thé ? » Du plat de la main, Odin invitait son jeune visiteur à venir prendre place face à lui.

code by EXORDIUM. | imgs by tumblr




Eliott Eirik
Eliott Eirik
FUCK THE LAW
Messages : 640
Date d'inscription : 29/04/2019
Localisation : Rosewood Hôtel Particuler
Profession : Gérant d'Hôtel / Mafieu + Cuisinier
Etat Civil : Veuf - Amoureux
20.07.21 10:02
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Devant le bâtiment Edmon ne pu empêcher un frisson de le parcourir. Il savait d'avance qu'il n'allait pas aimer ce qui allait se passer par la suite. Peu importe ce que c'était, il savait que rien de bon n'en ressortirait pour lui. Seulement il n'avait pas le choix ; le ton de l'invitation n'acceptait pas le refus et cela lui laissait un goût amer en bouche. Il devait se faire oublier, cela ne faisait que quelques jours qu'il l'avait promis à Alexandre et clairement il était plus sur un échec qu'une réussite. Il poussa un long soupir défaitiste. L'enquêteur n'avait pas tord, rien de bon ne sortait quand on côtoyait l'illégalité… Il aurait dû s'en douter dès le départ et ne pas se lancer dans cette idée stupide. Il avait voulu terminer proprement les choses avec ses dernières ventes en cours, histoire de gagner un peu de marge financière et se faire oublier rapidement. Malheureusement Elliot Eirik avait finit par entendre son nom et ses compétences…

Edmon n'avait pas réussi à fermer l'œil de la nuit, préférant pour une fois chercher des informations sur son interlocuteur à venir, mais le peu qu'il avait trouvé ne le mettait pas en confiance du tout. Quant à la façon dont l'homme avait dû le trouver, il n'était pas idiot sur le fait qu'il devait mouiller dans des affaires pas net. Jusqu'à présent, aucune personne respectable lui avait acheté son logiciel, merci au Dark web. Nerveux, il resserra la visière de sa casquette et repositionna son masque chirurgicale. Une précaution en sommes tout à fait inutile pour ce rendez-vous là, surtout qu'en extérieur l'endroit n'avait rien de malfamé. Il hésita un instant en voyant du mouvement dans le restaurant et se décida à envoyer un message à Alexandre, par précaution. Un Sms court et efficace : " Wolf's House, maintenant, client (?), Joconde ". Tant pis, il lui donnait l'avant dernière clé du puzzle, mais cette fois-ci il s'en moquait d'avoir de la marge de manœuvre. Aucune idée de ce qu'il allait lui arriver alors autant se protéger à l'avance, lui ou son cadavre.

Lorsqu'il vit une armoire à glace ouvrir la porte d'entrée, il rangea en vitesse son téléphone et s'avança vers lui, le suivant quand il lui en donna l'ordre. Il n'avait pas prononcé un mot, se sentant trop oppressé par l'aura de l'homme qui le mena à une petite terrasse intérieur. En d'autre circonstance, il l'aurait probablement trouvé agréable, mais à cet instant précis il se retenait de trembler, affichant le visage le plus neutre possible, caché sous le peu d'anonymat qu'il lui restait. Le seul occupant du lieu était un vieil homme, bien habillé, propre, qui semblait fort aimable. Les apparences peuvent être trompeuses ne put s'empêcher de penser Edmon. Définitivement tout avait l'air trop normal à son goût pour qu'il soit réellement à l'aise. Il n'en fit rien paraître, pour autant il ne put réprimer un frisson quand il entendit son identité dans la bouche de son interlocuteur. Définitivement il était dans la merde… C'était le premier à avoir fait le lien, à être allé plus loin que Joconde. Inutile de se cacher, inutile de fuir. Il retira son masque et sa casquette en s'installant en face de l'homme.

« - Merci pour le thé. » Pas plus pas moins. Il n'avait pas le lead de la danse et il n'allait pas le forcer, ni se soumettre. Il attendait de voir ce qu'on voulait de lui, écouterait et aviserait en fonction. Il en ferait le moins possible pour laisser son énergie se focaliser sur l'analyse de la situation plus que sur le contrôle de son corps ou de geste parasite.
Invité
avatar
Invité
21.07.21 10:39
Revenir en haut Aller en bas
Eliott Eirik
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
Puisque le binaire est là. ft. Edmon Byrne


Sur un signe de tête, très discret, le Directeur congédiait son homme de main. M. Walsh était mis au courant de toutes les affaires courantes, des projets à long terme. Mais il était plus sécurisant pour leur jeune ami, qu’ils ne soient plus que deux pour converser. Il y avait autour d’eux un réseau sécurisé, digne de celui d’une grande ambassade. Ils ne craignaient rien.

Eliott laissait le New Herald de côté, il se levait de son siège, retenant la cravate de soie du plat de la main, pour verser le thé en toute tranquillité. Avec la coupe fumante, il proposa également quelques scones de sa fabrication. Depuis quelques semaines, il écoutait les comptes-rendus de ses agents en faisant la cuisine. Cela lui permettait de revenir plus régulièrement derrière les fourneaux. Il pris sa propre tasse et la leva pour un toast distancé avec son invité.

Le dossier d’Edmon était suffisamment limpide. Le vieil homme savait qu’il devait prendre en compte certains éléments:
« Je suis ravi de vous rencontrer M. Byrne. » Eliott souriait. Un sourire qui n’avait rien de factice. Il dégageait plutôt de l’amabilité et de la retenue. Depuis toujours il était curieux de rencontrer la nouvelle génération. Les jeunes prodiges, comme celui-ci, le fascinait. Il espérait toujours dénicher la perle rare qui pourrait révolutionner le milieu. Sans doute l’espérait-il encore aujourd’hui. « Ce qui n’a pas été aisé d’ailleurs. Vous êtes bien caché. » Un compliment honnête étant donné le travail qu’il avait donné à son équipe de recherche. Mais avec une pieuvre comme le Réseau, il était impossible de disparaître.

Le choix du nom de code avait interpellé le vieil érudit. De même que le nom donné à ce programme très prometteur:
« Tous les experts en cybernétiques, que j’ai questionnés, me disent la même chose à propos de votre invention: prometteuse. » C’était aussi ce que disaient leurs concurrents directs. Il y avait une vraie course à l’achat autour de tels produits. Eliott se tenait à jour concernant les évolutions techniques. Cependant, il ne les maîtrisait pas. Il considérait que chacun avait son domaine d’expertise. Qu’il était présomptueux et dangereux de se revendiquer de tous les champs.

Libéré de la tasse, les mains croisées sur le bas-ventre, le Norvégien chercha le regard de son interlocuteur:
« J’aimerai la voir fonctionner. En fait, si elle est bien telle que vous le dites, je voudrais en faire l’acquisition et vous employer. » On ne pouvait séparer le créateur de son œuvre. Cela aurait été criminel. Mais surtout, un esprit comme celui de Byrne méritait d’avoir accès à tout. S’il était dans le bon environnement avec les bons outils, il pourrait créer encore beaucoup de programmes. Eirik était hautement conscient que de telles capacités se devaient d’être reconnues et utilisées.

code by EXORDIUM. | imgs by tumblr



Eliott Eirik
Eliott Eirik
FUCK THE LAW
Messages : 640
Date d'inscription : 29/04/2019
Localisation : Rosewood Hôtel Particuler
Profession : Gérant d'Hôtel / Mafieu + Cuisinier
Etat Civil : Veuf - Amoureux
23.07.21 10:57
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Sa jambe droite tremblait à un rythme régulier sous la table pendant qu'il jouait avec ses doigts, preuve de sa nervosité. Edmon regarda l'homme lui servir sa tasse dans un mouvement presque rituel et il accepta le scone offert en accompagnement. Il n'avait pas envie de prendre le risque de froisser l'homme en face de lui. Pourtant il ne toucha à rien, continuant de jouer avec ses mains pour les occuper et canaliser son stress. Ce n'était pas par impolitesse ou par crainte d'être empoisonné, aucun intérêt à la tuer maintenant, il n'avait encore rien dit. Non Edmon avait simplement l'estomac bien trop noué par la peur et l'appréhension. Lorsqu'on lui partagea le plaisir de la rencontre, sa bouche se tordit dans une grimace de déplaisir, contrastant totalement avec le sourire aimable de celui qui avait le pouvoir. Le plaisir n'était évidemment pas partagé, du moins pas pour l'instant, tant qu'il n'aurait pas un sentiment de sécurité.

La flatterie lui arracha un petit rire spontané. Heureusement qu'il avait été dur à retrouver, sinon ce ne serait pas le premier à avoir un échange de la sorte avec lui. De plus comment revendiquer la création d'un logiciel crypté si il était incapable de se cacher lui-même ? Cela aurait été ridicule et peu crédible. Pour autant cela ne lui faisait pas plaisir à entendre, car cela voulait dire qu'il ne s'était pas assez bien caché… Il avait échoué dans un des éléments critiques liés à la vente du logiciel et la sécurité de sa famille. Ce n'était pas vraiment sa vie à lui qu'il cherchait à protéger en réalité, mais celle de ceux qu'il aimait. « - Soyons honnête, j'aurais préféré resté anonyme, mais visiblement j'ai échoué dans mon travail… » Il jeta un œil à la tasse, l'odeur qui en émanée était agréable. Il se pencha un peu plus pour mieux la sentir. Une odeur fleuri, une pointe forte, il dirait bien un peu amer, probablement un thé noir. Il se décida à en prendre une gorgée tout en écoutant la suite, de bonne qualité pour sûr, mais il n'en avala pas plus qu'une gorgée, son estomac ne coopérant pas.

Soudain il tiqua, posant ses coude sur la table, sa tête prenant appuie sur ses mains sous son menton. Le vieil homme venait de capter son attention, activant une zone bien trop dangereuse pour le bien être d'Edmon mais qui faisait qui il était : un passionné. Ainsi en plus d'être curieux du logiciel il voulait se procurer le propriétaire. Intéressant… Une bonne façon de protéger son investissement en s'assurant une haute sécurité car plus de vente possible à la concurrence une fois le lot acheté. Pour Edmon, cela voulait dire obtenir la protection de ceux qui avait réussi à le retrouver et donc potentiellement faire disparaître la Joconde de la toile, mais aussi des budgets probablement plus que suffisant pour qu'il puisse s'amuser, peu importe l'activité et le domaine. Même si partir dans l'illégalité total n'était peut-être pas idéale, mais en même temps, si il ne faisait que les outils… il aurait toujours les mains propres et pourrait aller bien plus loin dans son savoir, pourquoi pas envisager de développer dans le domaine de l'IA ? Il aurait les ressources à ne pas en douter…

Le plus jeune était resté silencieux un moment, réfléchissant à tout ce que cela pouvait impliquer. De plus il ne fallait pas qu'il oublie qu'il était liée à la police, d'une façon officieuse et officielle. L'une plus agréable que l'autre, mais dans les deux cas il était lié qu'il le veuille ou non. Edmon grimaça à nouveau devant ce constat avant de prendre un morceau du scone. Ses yeux s'illuminèrent, un sourire ravi sur les lèvres, bien meilleur que ce de sa mère qui était déjà bonne cuisinière.

« Vu que vous êtes les seuls à avoir réussi à me retrouver, ce que vous me proposez est intéressant. Cependant je ne peux pas changer ma situation du jour au lendemain sans que cela ne paraisse suspect : un enquêteur m'a dans le collimateur. Rien de dommageable, il essaye de m'éviter de partir dans le mauvais chemin. Il n'a pas encore toutes les pièces du puzzle, mais soyons honnête ce n'est qu'une question de temps. Si je peux d'ailleurs vous donner un conseil, n'achetez pas le logiciel ; c'est une question de temps avant qu'il ne soit découvert par la police. » Il sortit de sa poche une clé USB, Lettre à Élise était dessus. Une copie fonctionnelle, celle qu'il vendait. « Si vous avez un ordi je peux quand même vous faire une démonstration. En soit c'est assez simple : vous écrivez votre message dans le logiciel qui le crypte et le destinataire, sera le seul à posséder la clé. Comme tout est sur cette clé USB, pas de risque de virus, j'ai mis des protections à l'intérieur, même moi je suis incapable pour l'instant de décrypter les messages des autres : chaque logiciel est unique dans son cryptage. » Il fit une pause pour reprendre un peu de scone et de thé avant de reprendre. Les rouages étaient en route, plus rien ne pouvait l'arrêter. « Par contre, ce qui peut vous intéresser c'est la clé que je suis en train de développer qui sera un passe partout pour lire tous les messages du logiciel. Si on envisage une embauche je vous la proposerais à la place du logiciel. Bien sûr l'embauche est envisageable que si vous me permettez de garder mon premier job à mi-temps, me protéger, moi et ma famille des autres profils peu recommandables et que vous m'aidez à faire disparaître Joconde du dark web. Elle ne doit plus exister pour notre sécurité à tous. »

Encore une fois il fonçait tête baisser sans réfléchir. William serait là, il lui aurait déjà mis une claque derrière la tête pour le rappeler à l'ordre. Seulement la perspective d'une véritable protection, meilleure probablement que celle de la police et d'un travail en développement sans limite de budget, il ne pouvait pas dire non. Bien sûr il ne connaissait pas les détails de ce qu'il devrait faire et à cet instant il n'y pensait pas, ne voyant que la longue liste de possibilité. Edmon était déjà en train de réfléchir à son prochain projet une fois le passe partout finit. Finalement il n'était pas difficile de le convaincre et de lui faire changer de camps. Quelque part, cela était aussi simple pour lui d'y penser car il n'avait pas trop de doute qu'un refus ne serait pas forcément bien perçu et il tenait encore un peu à sa vie.
Invité
avatar
Invité
23.07.21 16:26
Revenir en haut Aller en bas
Eliott Eirik
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
Puisque le binaire est là. ft. Edmon Byrne


M. Byrne était embourbé dans une anxiété très transparente. Le Directeur ne lui en tenait pas rigueur un instant. La situation était fortement inégale d’un côté à l’autre de la table. Il appréciait davantage une personne intimidée qu’une personne qui faisait un excès de confiance. Cependant, afin d’avoir une véritable discussion leur jeune ami devait arriver à se décontracter un minimum.

Eliott observait la curiosité de son interlocuteur d’un œil bienveillant, attendant de voir s’il allait oser goûter aux mets:
« Soyons honnêtes, vous manquez avant tout de moyens. » Avec les ressources du Réseau Edmon ce serait bien mieux protégé. En somme, c’était une chance pour eux qu’il en soit aux prémisses de sa carrière. Joconde allait faire son chemin. La nature de ce chemin était ce qui intéressait Odin à présent.

Le silence se répandait autour d’eux. A peine entendait-on la conversation de Charles et de M. Walsh qui partageaient un café dans les cuisines du restaurant. Eliott attendait patiemment. Il n’y avait chez lui aucun signe de gêne. Il se contentait d’étudier son vis-à-vis, essayant de deviner ses pensées. Qu’il n’ait pas objecté sur le champ était encourageant.

Au moins étaient-ils d’accord sur la base: c’était une offre intéressante:
« Nous sommes au courant de vos ennuis avec M. XXX. » M. Eirik venait d’un milieu aisé, il avait infiltré la sphère politique et la sphère publique plus généralement. Il y avait des agents implantés un peu partout. Voilà pourquoi les services secrets que ce soir Scotland Yard, le KGB, la CIA, toutes ces entités, n’arrivaient pas à démonter le Réseau. « Ce n’est pas un problème, Edmon. » Répandant ainsi tant à la problématique une que la problématique deux. Il ne redoutait pas les forces d’opposition. Il y en aurait toujours de toute façon. Cela faisait partie de l’équilibre.

D’un hochement de tête, le vieil homme confirmait qu’il comprenait le principe. Il prenait son téléphone portable, un modèle à clapet et touche, rudimentaire. La technologie était utile surtout quand il était dans son bureau. Après une sonnerie, une voix féminine répondait.
« Cassiopé. Venez. » Eliott coupait ainsi l’appel. Il oubliait tout de suite l’appareil pour se focaliser sur ce jeune homme. Ce qu’il avait à lui dire de plus. Visiblement, l’offre d’emploi avait fait son chemin dans cet esprit vertigineux. De quoi satisfaire le Norvégien. Il attendait de connaître toutes les conditions. De savoir exactement ce qu’il avait en tête. Comme tout individu ordinaire Byrne voulait se sentir en sécurité et pouvoir se développer.

Au loin arrivait un claquement régulier de bottines. Ils allaient pouvoir approfondir la question technique. Mais avant le Directeur allait donner quelques réponses:
« Il va de soi que vous pouvez garder votre emploi, dès l’instant où nous sommes mis en priorité dans vos missions. » D’expérience, un agent qui était intégré était plus efficace et plus solide. De plus, Eirik était d’accord, il ne fallait pas bousculer un ordre établi. Il prônait la pondération et la patience. « Quant à la protection, il vous suffira de rejoindre le Réseau. Il est de l'un de ses premiers objectifs d’assurer protection et soin à ses membres et leur famille. » D’ailleurs, le Nordique avait bataillé pour que ce point soit constitutif à l’élaboration du Réseau. Il assumait son âme de protecteur et paternaliste. « Pour ce qui est du DarkWeb, mes agents ont d’or et déjà commencé à travailler sur la question. » Lorsque c’était possible, c’était le genre de détail que le Directeur aimait anticiper.

« Il va de soi que vous pouvez garder votre emploi, dès l’instant où nous sommes mis en priorité dans vos missions. »

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
CASSIOPÉE [PNJ]

Une femme, jeune au style décontactait arrivait alors sur la terrasse. Elle avait une sacoche dont on pouvait deviner le contenu. Une fois un sourire adressé à Eliott, un regard pour son invité, elle préparait l’attirail. C’était du matériel de très haute gamme:
« Cassiopée est l’une de nos employées. Si vous le permettez, elle va faire le test. » Une fois tout en place, l’ancienne voleuse ouvrit la paume pour obtenir la fameuse clef USB. Elle était calme. Tout avait l'air normal ici. « C’est une fan. » Cassiopée, souriait de cette remarque, secouant la tête, sans pour autant démentir son patron. Elle intégra la clef pour lancer le logiciel. Assise devant l'écran, son visage exprimait maintenant une profonde concentration. C’était une passionnée, une rapide, et on pouvait voir dans ses yeux à quel point elle était ravie de se retrouver devant un défi.

CASSIOPÉE: "Jolie architecture..." Les phalanges fusaient avec la grâce d'une musicienne sur son clavier.

code by EXORDIUM. | imgs by tumblr


Eliott Eirik
Eliott Eirik
FUCK THE LAW
Messages : 640
Date d'inscription : 29/04/2019
Localisation : Rosewood Hôtel Particuler
Profession : Gérant d'Hôtel / Mafieu + Cuisinier
Etat Civil : Veuf - Amoureux
24.07.21 21:43
Revenir en haut Aller en bas
Invité
L'homme en face de lui était resté tranquille, calme, c'était agréable, cela changeait des clients habituels ou de l'effervescence au bureau avec son patron pile électrique. Face au plus âgé il pouvait s'entendre pensée, prendre le temps de réfléchir, de faire grandir les branches de son arbres cérébrales pour voir le champs des possibles. Il n'était qu'à moitié rassuré de savoir que son implication avec la police ne posait pas de problème, car cela voulait dire qu'ils avaient vraiment bien fait leur travail de recherche le concernant et dieu seul savait jusqu'où ils avaient creusé…

Instinctivement, après son presque monologue, Edmon ne put s'empêcher d'exprimer une nouvelle condition. « Ne vous occupez pas de l'enquêteur Berezowski, je me charge de le mettre de côté. Il gardera un œil sur moi c'est sûr, mais si je ne fini pas en garde à vue une nouvelle fois tout devrait bien se passer. » C'est deux-là n'étaient peut-être pas copain-copain, Edmon devait bien l'avouer qu'il l'avait gardé dans sa poche pour sa sécurité et c'est bien pour cette raison qu'il ne voulait pas qu'on s'occupe de lui : il voulait l'avoir toujours proche de lui en cas de pépin et surtout l'homme ne méritait pas des emmerdes par sa faute et ceux uniquement parce qu'il essayait de le protéger et qu'Edmon avait décidé de foncer tête baissé dans ce qu'il devait fuir. À peine avait-il finit de parler qu'il se mordit la lèvre, s'insultant intérieurement de ne pas s'être retenu et se contenta d'hocher la tête en écoutant les réponses qu'on lui donnait. Tout allait dans son sens, c'était déjà ça. Et il n'allait pas se plaindre de l'initiative pris par le groupe de le faire disparaitre de la toile. Un gain de temps et au vu de leur compétence, cela était probablement plus qu'une question de jour avant que Joconde disparaisse, comme si elle n'avait jamais existé. D'ailleurs il lui faudrait songer à présent à un nouveau nom de code. Enfin avant ça, il devrait cesser toute activité 'publique' afin de ne pas ruiner les efforts de chacun dans sa disparition. Cela ne serait pas si difficile puisqu'il ne fréquentait le dark web uniquement pour la vente de son logiciel.

Perdu dans ses pensées, il remarqua à peine la jeune femme qui venait de les rejoindre et de s'installer à table. C'est la voix d'Eirik qui le fit revenir sur Terre, lui faisant secouer la tête pour se reconcentrer sur l'instant présent. Il tendit sans réticence la clé USB à la femme à la coiffure affro. Il se demandait si ses cheveux étaient doux, ils avait l'air comme un tas de mousse dans lequel il serait agréable de se reposer. À la remarque comme quoi la dénommé Cassiopé état une fan il haussa des épaules, faisant peu cas de la chose et préférant attaquer un second scone, se réservant au passage du thé. Ce comportement démontrer qu'Edmon ne se sentait plus en danger pour devoir se contrôler : il était naturel, se moquant des conventions du quant dira-t-on. Au bout de quelques minutes, Edmon pris l'ordinateur des mains de Cassiopé pour lui ouvrir le chemin jusqu'au cœur du logiciel avant de le lui rendre. « On perd du temps. Te voilà au cœur du logiciel, autours c'est que des protections, pas grand intérêt à les étudier. C'est la base de tous logiciels de les avoir. Comme c'est un système embarqué, je t'ai conduit au cœur de la donnée et de sa gestion. Tu découvriras aussi un embryon d'IA, qui gère justement l'unicité de chaque clé. Bon ce n'est qu'un embryon, avec plus de temps et de moyen je pourrais apprendre à en développer une vrai. » Puis il se désintéressa d'elle se replongeant dans ses pensées à la recherche d'un nouveau pseudonyme.

Il se demandait ce qu'il serait plus judicieux et sans s'en rendre compte il s'était mis à parler à voix haute. « Je serais bien parti sur un Michel Ange, mais trop obvious, dans la même période. Peut-être un peintre moderne ? Ou le nom d'une œuvre moderne ? Quoi que rester dans la peinture cela est sans doute risqué… Dans ce cas dans le domaine de la musique classique ? Hum nan le rapprochement avec Lettre à Élise serait trop évident… Dans cette situation il me reste le cinéma… Mais je ne vois pas beaucoup de nom intéressant, à moins que… Méliès ? Oui ! C'est une bonne idée, c'était un génie aussi, un créatif, un visionnaire… Oui je pense que ce nouveau nom serait pas mal… Hum William l'approuverait probablement… Mais qu'en pensez-vous ? » Il avait levé ses yeux vers Eliott, le prenant à parti pour l'aider à choisir son nouveau pseudonyme. Après tout en tant que potentiel patron, il lui semblait logique de lui demander son avis et puis inutile de lui cacher un nouveau pseudo : il savait qu'ils seraient capable de le retrouver encore une fois et ceux peut importe les efforts qu'il mettait pour disparaître. Si le Réseau portait ce nom ce n'était probablement pas pour rien ; un groupe tentaculaire, autant présent dans le physique que dans le digital, capable de se glisser partout, sans laisser un seul coin en dehors de leur yeux et oreille. Soudain il se mit à réfléchir à quel outil utile et intéressant il pourrait développer pour eux, tout en gardant une oreille attentive à ce qu'il se disait autour de lui.
Invité
avatar
Invité
26.07.21 20:07
Revenir en haut Aller en bas
Eliott Eirik
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
Puisque le binaire est là. ft. Edmon Byrne


L’impétuosité avec laquelle M. Byrne vint contredire son interlocuteur fût aussi amusante qu’'intrigante pour ce dernier. D’aucun aurait recherché une telle assistance pour se débarrasser d’un policier. Mais ce jeune homme préférait garder épine au pied. Le signe d’une éthique maladroite ou bien encore d’un profond sens de la stratégie. Dans un cas comme dans l'autre, le Norvégien n’en serait que plus attentif par la suite.

« Il va de soi que cela ne tient qu’à la condition qu’il n’aille pas vers le Réseau. » Eliott n’avait pas peur de dire les plus grandes évidences, surtout devant un débutant. Que personne ne puisse faire valoir une incompréhension au moment où une sentence tombait. Il prévenait une fois. Ensuite chacun était responsable de ses actes et de ses erreurs. Ils pouvaient ainsi patienter pour que le logiciel soit mis à l’épreuve.

Un cri s’éleva :
CASSIOPÉE: "Hey." La jeune femme protesta un peu, avant de faire rouler son siège pour venir regarder par dessus l’épaule de Joconde. Ses yeux n’avaient pas de peine à suivre l’interface. Un sourire vint illuminer son regard en voyant le cœur du système. Elle repris la main. “ On a un labo sur Tokyo pour ça." La recherche sur l’Intelligence Artificielle faisait partie des défis du pôle scientifique, reliée à celle sur la biochimie, l’armement. Tout ce qui pouvait compter dans le domaine des conflits armés ou non armés. Cassiopée venait juste de rappeler que ce Réseau s’étendait bien au-delà de cette capitale enclavée qu’était Londres.

M. Eirik eut un sourire amusé tandis que Georges Méliès le ramenait à des souvenirs très doux de son enfance. Le cinéma est arrivé un peu plus tard en Norvège. Ils avaient découvert les Lumières quelques années après le vieux continent. Il avait un souvenir précis de ses parents qui assistait avec lui à une projection dans la première salle de cinéma de la capitale.

Il n’était alors qu’un adolescent passionné.
« Voilà longtemps qu’on ne m’avez pas parlé de cet homme. En effet un grand visionnaire en son temps. C’est un choix intéressant. » Connaître la démarche derrière le choix de l’Alias était toujours intéressante d'ailleurs. C’était les autres qui avait affublé Eliott Eirik de celui d’Odin. Il n'avait rien d'original et encore moins de mystérieux dans le milieu. Mais il permettait de maintenir une aura autour de sa fonction. « Mais si vous voulez mon avis, j’irais du côté des Poètes. » Le cercle privé connaissait son amour de la littérature et des vers. Il était un bibliophile effréné. Pour un livre, il pouvait dépenser des fortunes, vivant sinon dans la plus grande sobriété. « Ils jouent avec les lettres comme vous avec les chiffres. Ils ont quelque-chose de l’ancien monde. » Cassiopée faisait un premier essai, en silence, pianotant sans plus leur prêter attention. « Un autre Georges, un peu plus jeune. Perec. » Un peu plus contemporain, l'Ouvroir de littérature potentielle était tout aussi avant-gardiste de son temps.

La présence féminine se manifesta alors, les coupant dans leur passionnante quête identitaire:
CASSIOPÉE: “Patron." La hackeuse avait arrêté de pianoter. Elle patientait. Le Directeur avançait à sa cadence et personne, pas même une tempétueuse prodige ne pouvait l’obliger en rien. CASSIOPÉE: "Ça fonctionne. C’est encore un peu brute. Faut retravailler l’IA. Mais c’est pas mal. " Cassiopée décrocha la clef et la posa en évidence entre les deux hommes.

Le patron remercia son employée d’un sourire policé.
« Bien. » Il n’y avait rien d’autre à dire. Le test était concluant. La jeune femme pouvait maintenant tester l’autre outil mis sur la table. Ce qu’elle allait faire de ce clic. « Combien de temps vous faut-il pour organiser vos affaires, M. Byrne ? » Dans une même démarche, le Directeur ne précipitait rien non plus en termes d’embauche. Il aimait que les choses soient faites dans l’ordre. Son avocat avait préparé une base contractuelle. Il n’y aurait qu’à y notifier les conditions posées par le garçon. En somme, tout avait l’air de se dérouler parfaitement.

code by EXORDIUM. | imgs by tumblr


Eliott Eirik
Eliott Eirik
FUCK THE LAW
Messages : 640
Date d'inscription : 29/04/2019
Localisation : Rosewood Hôtel Particuler
Profession : Gérant d'Hôtel / Mafieu + Cuisinier
Etat Civil : Veuf - Amoureux
28.07.21 14:53
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Bien évidemment Edmon pris au sérieux la menace sous-jacente à la remarque du plus âgé sur sa requête concernant l’enquêteur. D’ailleurs il ne se serait pas attendu à moins. Après tout, vu le peu qu’il savait de cet organisme, cela l’aurait surpris qu’ils n’assurent pas leur arrière à leur tour. Il n’avait pas pris la peine d’approuver, c’était une évidence.

Voyant que l’homme se prenait au jeu de chercher son prochain pseudonyme, Edmon abandonna son thé et son scone, pour poser ses coudes sur la table, menton appuyé sur ses mains tout à l’écoute. Un grand visionnaire, il aimait cette description de l’homme qu’il avait choisi. Est-ce que William aurait été d’accord pour dire qu’il était un visionnaire à son tour ? Probablement pas, mais c’était flatteur de se l’imaginer, de se voir dans une peau bien différente de la sienne. Cependant Elliot ne s’arrêta pas à cette affirmation, il lui faisait une autre proposition, bien différente, même si peut-être similaire sur certains point. Edmon devait l’avouer qu’il s’y connaissait mal en poésie, très mal. Il n’avait pas trouvé la porte d’entré qui l’intéresserait dans cet art. Pourtant cette nouvelle description lui semblait plus juste, plus à propos le concernant. C’était lui ça : jouer. Il jouait avec les lettres et le binaire pour construire un autre monde, un autre univers. Il influencer la vie à sa façon, dans l’ombre et c’est à ceux qui chercherait à le lire et à le comprendre que la beauté de son travail se dévoilera.

« Je m’y connais mal dans ce domaine, mais votre description me plaît. Il va falloir que je me renseigne sur ce Perec… Perec… La sonorité est belle, elle roule sous la langue ». Il répéta encore une fois le nom avant que la jeune femme se manifeste et pique l’orgueil d’Edmon. Évidemment que son code fonctionne. Brute, pas mal… Juste pas mal… Son mécontentement se dessina sur son visage. Il n’avait plus envie de savoir si les cheveux de Cassiopée était doux ou non, maintenant il lui semblaient être aussi rêches et piquant que du barbelé. Il se cacha derrière sa tasse de thé, marmonnant avant de prendre une gorgée.

« Pas mal, pas mal, ouai c’est sûr qu’avec du vrai matériel et du temps ça serait mieux. Désolé de développer ça comme un adolescent dans sa chambre. »

La satisfaction de son interlocuteur l’apaisa un peu, ouvrant à nouveau la coquille qui était en train de se renfermer. Il semblait prêt à l’embaucher et aucun retour en arrière était possible à présent. De toute façon il doutait qu’il avait eu une seule seconde cette option et il se demandait si il l’aurait prise si ça avait été possible. On lui offrait la possibilité de la recherche, à lui gamin qui avait fait ses armes sur le terrain, qui n’avait aucun diplôme de ce nom. On lui faisait confiance, on lui ouvrait les portes d’un vaste univers qui serait prêt à exploiter ses connexions tentaculaires.

« En toute honnêteté, je ne pense pas qu’il y ai grand-chose à organiser si vous me laisser mon job à mi-temps. Je vais le garder quelques mois, un an tout au plus avant de le quitter définitivement. Je n’aurais qu’à sortir une semi-vérité quand on me demandera pourquoi, expliquant que j’ai reçu une offre plus intéressante. » Il fit une pause pour réfléchir, tapant des doigts sur la table, se rongeant l’ongle du pouce droit. « Pour l’enquêteur, pas besoin de temps, juste que je me tiennes à carreau. Je n’aurais qu’à lui dire que j’ai régler mes affaires comme il était convenu et que je quitte les lieux peu recommandable et activité illégale. Cela stipule que je ne pourrais pas me déplacer pendant je dirais quatre à cinq mois dans les quartiers qui craignent de la ville. » Il posa ses deux mains sur la table et fixa en souriant fièrement Elliot « En soit je suis libre dès maintenant. » Il fit une courte pause avant de reprendre « Une question, avais-je le droit de refuser l’embauche ? »
Invité
avatar
Invité
29.09.21 21:49
Revenir en haut Aller en bas
Eliott Eirik
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
Puisque le binaire est là. ft. Edmon Byrne


Le directeur eut un sourire paternel et bienveillant. Il appréciait de sentir qu’ils étaient dans un véritable dialogue :
«Faites. Le Rosewood a une bibliothèque au fond conséquent. » Oui, Eirik avait veillé à ce que le fonds de la bibliothèque soit mis à jour et amplifié. C’était une passion personnelle. Cependant, il voyait également un bien d’utilité publique dans le livre, la lecture. Il prenait garde à ce que chaque Hôtel ait des fonds. Il faisait en sorte de suivre les grands et nouveaux auteurs et autrices.

Les mains de la hackeuse se figeaient. Ses yeux sombres cherchaient le minois du vendeur:
CASSIOPÉE: " Ne le prends pas comme ça." Elle avait une ouïe fine. Ce qui était une vraie plaie, car elle avait du mal à travailler dans le bruit. Elle faisait la démarche d’arrondir les angles parce qu’elle savait que M. Eirik voulait ce logiciel. Il ne fallait pas qu’elle braque le créateur avant que le marché soit conclu. " Avec le matos qu’on va te filer, tu vas faire des étincelles." C’était l’objectif de base tout du moins.

Ils n’avaient plus qu’à régler les détails. Edmon était calme et pragmatique. Cela allait très bien dans leur sens. C’était un bon signe quand la négociation se faisait avec aisance et rapidité. Eliott se figurait qu’ils avaient bien choisi. Ce jeune homme allait devenir un élément intéressant du Réseau. Un an paraissait être un bon timing pour faire une évolution sans attirer l’attention. Le Norvégien approuva donc d’un signe de tête.

« Cela sera pris en compte dans vos ordres de missions. » Le Réseau était dans l’Hôtel Particulier de Londres. Le Réseau était ailleurs aussi. Il était implanté sur l’île du continent. Il n’y avait pas besoin d’aller très loin. Il suffirait que des agents viennent à Byrne pendant un temps. « Parfait M. Byrne. » Odin adressa un sourire satisfait au jeune homme. C’était plaisant lorsqu’un rendez-vous se déroulait simplement. « Cassiopée va vous donner du matériel pour que vous puissiez commencer de chez vous. » Les papiers arriveraient en leur temps. Le plus important était de voir tout le potentiel de ce géni. La jeune femme disparu un instant à l’intérieur du restaurant.

Ils se retrouvaient à deux sur la terrasse:
« Le droit ? Oui. » M. Walsh avait eu des directives spécifiques au cas où ils essuyaient un refus. Mais pourquoi aller encombrer un esprit aussi talentueux d’images sombres ? Ce n’était pas utile. « Vous avez pris la bonne décision jeune homme. » Eirik reboutonna le bouton central de sa veste. Il avait l’air d’un loup au repos à présent. Ses yeux étaient plus lumineux aussi.

Cassiopée revint avec un sac de sport noir. Il était large et visiblement rempli. Elle le déposa sur la table devant Edmon sans un mot. Un cadeau du Réseau pour son entrée en fonction. Il y avait du matériel informatique, électronique dernier cri.
« Faites en un bon usage. » C’était un bon conseil. Il valait mieux de le suivre.

Le garde du corps du directeur se présenta alors sur le seuil. Pendant le même temps, la hackeuse remballait ses affaires.
«Travaillez sur votre prototype. Nous nous reverrons dans peu de temps. » M. Eirik se levait tranquillement. Il repoussa la chaise derrière la table. « Je vois vous laisser. Vous pouvez rester ici tout le temps que vous voulez. Charles vous servira. » Cassiopée leur adressait un signe de tête pour toute salutation. Elle n’avait pas envie de s’attarder dans le coin. « A vous revoir M. Byrne. » Le géant au cheveux roux n’avait pas bougé d’un cil tandis que son patron entrait à l’intérieur. Il observait ce jeune prodige comme pour déterminer s’il pouvait ou pas lui faire confiance.

code by EXORDIUM. | imgs by tumblr


Eliott Eirik
Eliott Eirik
FUCK THE LAW
Messages : 640
Date d'inscription : 29/04/2019
Localisation : Rosewood Hôtel Particuler
Profession : Gérant d'Hôtel / Mafieu + Cuisinier
Etat Civil : Veuf - Amoureux
14.10.21 11:31
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Le compliment de l’informaticienne pour compenser sa remarque précédente ne fit ni chaud ni froid à Edmon. Il n’en avait pas grand chose à faire : elle l’avait déjà blessé dans son ego et maintenant il était plus que déterminé à faire mieux. De toute façon, c'est le but de sa vie : apprendre en permanence, se remettre en question et évoluer encore et encore. D’ailleurs il nota d’aller faire un tour à la bibliothèque de l’hôtel une fois cet entretien fini. Ne serait-ce que pour découvrir le poète qui lui offrirait probablement son prochain nom de code.

Alors qu’il discutait modalité avec son interlocuteur, une idée lui vient en tête. C’était peut-être osé, mais d’un autre côté pas tant que cela. Un moyen d’éloigner sa famille de ses activités à venir, d’avoir plus d’espace pour du matériel, mais aussi un point de rendez-vous facile. Le tout sans paraître suspect auprès de l’inspecteur et rentabiliser l’appartement qu’il loué alors que plus personne ne l’occupait. Et il rendrait peut-être son père heureux de le voir prendre une part d’indépendance, même s' il ne se sentait pas encore prêt à abandonner le confort de la maison familiale.

Edmon leva un sourcil à la réponse à sa question. Il aurait pu refuser mais il avait fait le bon choix d’accepter… Il n’était pas né de la dernière pluie, cela voulait clairement dire qu’il n’avait pas réellement le choix. Cette confirmation le poussa dans son choix de profiter de l’appartement de son frère, ainsi que dans le fait d’en dévoiler l’emplacement à son nouvel employeur. Inutile de lui cacher ce genre d’information : le lieu pourrait être utile et il n’avait aucun doute sur le fait que l’équipe du réseau aurait vite fait de le découvrir si ce n’était pas déjà le cas.

Le jeune attrapa une serviette et fouilla dans ses poches à la recherche d’un style avant d’écrire l’adresse de l’appartement de William et de la glisser vers Eliott. « Je vais prendre mes dispositions pour réaménager l’appartement, j’en ferais mon bureau. Même si je garde espoir que William se réveille un jour, je pense qu’il ne m’en voudra pas d’utiliser son logement en attendant. » Quand Cassiopée déposa le sac de sport devant lui, il l’ouvrit rapidement sans aucune gêne et vérifia son contenu.« Et merci pour le matos, j’en ferais bon usage. Cassiopée pourra venir jeter un œil à l’installation plus tard si elle veut. Un avis extérieur pour amélioration est toujours le bienvenu. » Edmon ne put s’empêcher de regarder la concernée par-dessus son épaule, l’expression encore rancunière de tout à l’heure.

Sur les dernières salutation la conversation se termina, signant un tournant à venir dans la vie du jeune développeur. Edmon attendit que tout le monde soit partie de la terrasse pour s’avachir, laissant tomber sa tête en arrière, les yeux rivés vers le ciel. La vie était ainsi faite… Il jeta un regard au sac de sport, puis attrapa son téléphone pour envoyer un sms à l’inspecteur. « Client géré. Je vais pouvoir arrêter ». Il esquissa un sourire, sa spécialité : les demi-vérités.

Attrapant le sac de matériel, il décida de ne pas traîner plus longtemps ici à son tour. Il avait du matériel à installer et un appartement à aménager avant d’aller travailler dans quelques heures.

Invité
avatar
Invité
15.10.21 12:37
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
Contenu sponsorisé
Revenir en haut Aller en bas
Sauter vers: