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Deux vieux et autres antiquités ft. Amélia
Hans Wittelsbach
Deux vieux et autres antiquités ft. Amélia
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Entre sa visite chez Alexia, l’enquête, puis sa visite chez ses filles et Oliver pour leur annoncer la nouvelle, Hans n’avait pas vraiment revu les De Lascelle, mis à part une rencontre avec Zenon au gentlemen’s club. Heureusement, il connaissait la route jusqu’au manoir par coeur. Il faut dire qu’avec les cours de nage qu’il avait secrètement donné à Amélia, il s’y était rendu sans doute plus souvent dans les derniers mois que dans les dernières années, eux qui vivaient habituellement sous le soleil de Bellary. D’ailleurs, ce serait peut-être le moment de vérifier si elle avait progressé depuis la dernière fois.

Arrivé chez au manoir, Hans se fit escorter jusqu’à la bibliocinématèque : une autre extravagance de son couple d’amis. Ni amateur de livres ni cinéphile, Hans était peu allé dans cette pièce remplie de bouquins et de films. Que des vieux trucs sans doute, mais il ne s'en plaindrait pas. Le cinéma n'est plus ce qu'il était, apparemment. Quant aux livres, tout ce qui était dignes d'intérêt a déjà été écrit. Bien sûr, qu’Amélia s’y trouve était peu surprenant. Ils étaient donc entre vieilles choses. «Bonjour Amélia. Comment vas-tu?», la salua-t-il en regardant autour de lui. «Tu t’apprêtais à regarder quelque chose? Ou lire quelque chose? Tu n’as vraiment rien de mieux à faire de ta retraite?»

Si c’était ça la retraite… Hans n’était plus certain d’avoir envie de la prendre. En même temps, il avait promis à Alexia de lever le pied. Il faudrait bien qu’il s’y habitue un jour ou l’autre. «Ton amie Marion est retournée en France?» Il avait bien croisé cette femme quelques fois, lorsqu’il venait donner des cours à Amélia. Une femme sympathique, pour une Française. Il fallait dire qu’avec un collègue comme Lemoine, Hans avait quelques a priori sur les Français.

«Je suis étonné, d’ailleurs, que toi et Zenon ne soyez pas encore retournés en Inde», remarqua-t-il. «Est-ce qu’il y a une raison, ou vous avez tout simplement pris goût à votre domaine anglais, en fin de compte?» Bien sûr que non, se disait Hans. Il devait bien y avoir une raison à leur long séjour ici. Peut-être restaient-ils ici pour surveiller Zac, ou pour le soutenir moralement. Il savait aussi qu’il voyait Violet de temps en temps, comme deux parents adoptifs. Hans espérait seulement qu’Alexia n’était pas partie pour mieux leur laisser la place. Ce serait dommage que l’enfant ne connaisse pas ses véritables grand-parents. «Remarque, je ne vais pas m’en plaindre. Je préfère que vous soyez ici», dit-il en souriant. Voir ses amis excentriques lui faisait toujours plaisir.

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Hans Wittelsbach
Hans Wittelsbach
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Ven 3 Mar - 15:21
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Amélia De Lascelle



Le soleil nappe tout Gloucestershire. Le ciel est d’un bleu limpide. La Nature s’ébroue lentement. Les primevères envahissent peu à peu les terres autour du manoir. Promesses de la douceur à venir. S’il ne gèle pas à nouveau. Amélia observe tout cela de la grande porte-fenêtre de leur bibliothèque principale. Une tasse de thé épicé dans le creux des mains. Elle sent un léger frisson dans le creux de son dos. Il fait frais tout de même. Le corps est à la recherche d’une chaleur autre. Celle qui imprègne le sol et l’air de Bellary. De l’autre côté, la température est rarement en dessous de trente-cinq à cette saison. Les gens ont chaud. Ils boivent ce thé pour réconforter le corps. Yvette doit aller chaque jour surveiller la pousse des légumes et des fruits. Les enfants des voisines poussent tout autant. Les de Lascelle ne sont pas partis aussi longtemps depuis des années. Le mal du pays commence. Cette légère démangeaison au cœur.

Marion Charpentier fut une superbe présence dans la maison. Un espèce de soleil rose puissant et brûlant. Cocasse et réconfortante, la Française a bien occupé Zenon et Amélia. De même, le temps long ne leur avait pas été accordé depuis des années. Amé lance un coup d'œil vers la table d’écriture. Trois brouillons sont déjà dans la corbeille. Certaines lettres sont une épreuve de vérité. En plus d’être l’aînée, Pamela Powell est la plus dure de ses détracteurs. Pas étonnant alors que les mots s'assèchent avant de trouver le papier.
Telle le reflet de ses pensées, la vieille malinoise lâche un énorme soupir. -”Mmm.” Murmure la comtesse amusée. Elle s’éloigne de la vue et déambule dans la salle. Ses yeux errent d’une reliure à une photographie. Quarante ans de vie reposent sur ces murs.

Mélusine lève la truffe. La pendule semble sourire. Le commandant est d’une ponctualité martiale. Amélia lance un regard panoramique. Elle pose sa tasse pour replacer le plaid sur le dossier du petit canapé vert. La chienne s’étire de tout son long. Quand Hans passe le seuil, elle est assise à la droite de la maîtresse de maison.

Soixantenaire, avec un style vestimentaire terriblement classique. Les couleurs indiennes ont déserté. Insidieusement. Comme si le Royaume déteint sur elle. -”Bonjour Hans. ” Réponse alors que son regard suit le sien. Intrigué. Le sondage lui tire un rictus amusé. Tout le monde lui fait comprendre qu’elle est trop active. -”Non pas vraiment. Je viens ici quand j’ai besoin d’un peu d’inspiration. ” La chienne penche la tête sur la gauche. Ses grands yeux étudient l’humain. -”Comment vas-tu ? Le retour s’est bien passé ?” Quand était-ce ? La comtesse à tout de même tendance à perdre le compte précis des jours.

Seules, son alliance et sa bague de fiançailles, ornent ses mains fatiguées. -”Elle est repartie avant-hier. ” Zac a été présent pour escorter la Charpentier à l’aéroport. Ils se sont promis de se voir en automne. Normalement en Inde cette fois. Si les choses sont réglées d’ici là. Martin arrivera bientôt à son tour. Amélia se demande si leurs amis ne sont pas donné le mot. Pour maintenir une occupation.

Amélia indique le service de thé d’une main. -”Celle de gauche est pour toi.” La théière bleue est tout le temps celle de l’Américaine. -”Non. C’est pour une raison pratique.” Inutile de dissimuler la vérité. Car celle-ci tient à plusieurs niveaux. -”Maintenant que je suis aussi à la retraite c’est plus simple. On en profite d’être plus proches des jumeaux.” Le garçon vient de trouver un nouveau travail. Il faut attendre avant de se réjouir. Mais, enfin, Damia est une femme sérieuse. Amé aurait tendance à lui faire confiance. Peut-être est-ce plus simple que Zac ne soit pas l’apprenti de son père ? -”Joy et Valentine vont rester quelques temps sur la capitale.” La grossesse est une très bonne nouvelle pour les filles. C’est un projet qui leur tient à cœur depuis longtemps.

-”Oui. Je comprends. Zenon aussi est content de passer plus de temps avec vous.” Remarque l’épouse de De Lascelle. L’Angleterre est la terre de cet homme aussi. Naturellement, il a ses marques ici. Il y a du monde à voir. Bien que le comte soit moins enclin à sortir de sa retraite que sa compagne. Sans doute qu’une vie entière de déplacements, de voyage, donne un goût prononcé pour le repos et la réclusion.

Amélia replace l’écharpe autour de son cou de cygne. Elle sourit à l’Allemand. Elle attrape un carnet et en tire une feuille volante. -”Je sais qu’elle a dit non. Mais garde les. Sait-on jamais. ” L’air de rien, Ovide se radine aussi dans la pièce. Il va s’étendre à côté de sa sœur. Ils se reposent. -”Comment allez-vous vous organiser ? ” Visiblement le Prince d’Hannover restait près des jeunes Blakemore. Violet était aussi ici. Alexia n’avait pas l’air de vouloir quitter l’Allemagne…Comment faisaient-ils pour jouer les prolongations en séparation ? Après toutes ces années à attendre.

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Amélia De Lascelle
Amélia De Lascelle
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Sam 4 Mar - 4:03
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Hans Wittelsbach
Deux vieux et autres antiquités ft. Amélia
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Hans s’approcha de l’éternel animal de compagnie de la famille De Lascelle pour lui caresser les oreilles. «Bonjour, Mémélusine», salua-t-il affectueusement la vieille malinoise, qui elle aussi, avait accumulé les poils gris. À son tour, Hans pris place près de la fenêtre pour profiter de la vue, l’intérieur de cette pièce n’ayant que peu d’intérêt pour lui. «Tu cherches de l’inspiration?», demanda-t-il en haussant les sourcils. «De l’inspiration pour quoi? Tu comptes te remettre à la photo? Londres ne t’inspire plus autant qu’avant j’imagine».

Hans lui adressa un sourire entendu. Elle lui avait déjà dit que Londres lui rappelait son cher époux, il y a bien longtemps. Sans doute avait-elle associé Zenon à autre chose maintenant. À l’Inde peut-être. Ou à l’eau. Difficile de savoir ce qui se cachait derrière les yeux bleus de l’épouse de son cher ami. «Mon retour a été chaotique. J’imagine que Zenon t’as tout raconté. Oliver, Iris, Violet… ils sont tous dévastés, mais je crois que ça a touché plus particulièrement Violet. J’espère seulement qu’elle ira voir sa mère. Il n’est peut-être pas trop tard pour qu’elles se parlent. As-tu déjà pu rétablir les ponts, entre toi, tes parents, ta famille?» Amélia avait été ostracisé d’une façon similaire à Violet, mais Hans n’avait jamais réellement su tous les détails. Amélia aurait-elle tenté de rétablir quelque chose avec les Sanders, si son père ou sa mère, par exemple, avaient été gravement malades?

Hans prit la tasse de thé blanc entre ses mains, et écouta les raisons pour lesquelles Amélia et Zenon étendaient la durée de leur séjour ici. Sans surprise, il s’agissait des enfants. Elle ne mentionna pas Zac, mais ce fut le premier jumeau auquel Hans pensa. Qu’avait-il fait depuis son renvoi?… «Ah! Donc Joy est revenue de son reportage… au Pakistan c’était? Tout s’est bien passé?», s’enquérit-il. «Et Zac? Comment ça se passe pour lui?»

Quand Amélia précisa que Zenon appréciait passer plus de temps avec «vous», c'est-à-dire Caleb, Oliver et Hans, ce dernier eut un sourire en coin. «Tu veux dire que passer du temps avec nous ne te fait aucunement plaisir je suppose», dit-il avant de hausser les épaules. «Ça peut se comprendre. Entre Caleb qui a l’oeil sur ton mari, moi qui renvoi Zac et Oliver qui tente de se battre avec Zenon… » Ah! Elle devait l’aimer très fort, son Zenon, pour supporter tout ça. Quelque chose disait à Hans qu’elle avait supporté bien pire que ça pour lui.

Il fallait seulement faire comprendre à Alexia que, lui aussi, pouvait en supporter autant. Il avait supporté suffisamment, il lui semblait. Pourquoi alors refusait-elle qu’il la supporte dans la maladie? Hans posa sa tasse sur la table basse, et lu attentivement la feuille qu’Amélia venait de lui tendre. Les coordonnées du médecin New-Yorkais… Hans plissa les lèvres, et leva les yeux vers Amélia. «Merci… Je lui en parlerais», dit-il, en replongeant ses yeux vers le papier. «Comment connais-tu ce médecin? Il est réellement compétent?» Il ne voulait pas convaincre Alexia, qui ne voulait déjà plus retourner en Angleterre, de voyager jusqu’à New York pour un médecin qui n’en valait pas la peine. Les médecins Européens étaient-ils moins doués que les médecins États-Uniens? Pour l'instant, ça semblait trop beau pour être vrai.

Quant à comment il s’organiserait, Hans poussa un long soupire las, et il replia la feuille en deux pour la glisser dans la poche de son veston. «Je n’en ai pas la moindre idée», dit-il sincèrement. «Je devrais prendre ma retraite et déménager avec elle pour le temps qu’il nous reste, mais je ne sais pas si elle en a réellement envie. Elle dit que je ne devrais pas tout lâcher pour elle, mais je commence à me dire qu’elle cherche à garder une distance entre nous. Je ne sais pas…» Pour l’instant, il lui laissait de l’espace. Ils devaient réfléchir. Son boulot lui manquerait, c’est certain. Surtout à cause des nouveaux développements dans certaines affaires, dont celle de l’enlèvement d’Ileana. Développements dont il devrait discuter avec Zac.

Cependant, il faudrait bien qu’il prenne sa retraite un jour ou l’autre. Alors pourquoi pas maintenant. «L’idéal aurait été qu’elle reste ici, évidemment. On aurait même pu vivre ensemble, puisque l’intérêt d’Oliver est ailleurs. Et elle aurait pu voir ses filles plus souvent. Et ses petites-filles aussi! Mais elle ne veut pas leur faire subir sa maladie, quand elle s’empirera».


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Hans Wittelsbach
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Mer 8 Mar - 20:13
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Amélia De Lascelle



La chienne poussa la main allemande en signe de camaraderie. Cet animal avait un bon instinct. Ou bien, le temps avait-il fait son œuvre pour l’attendrir, elle aussi ? -”C’est vrai.” Fût une époque, l’architecture avait été une passion. Amélia avait découvert les entrailles de la capitale. Surtout pour dénicher ses mystères. -”Je ne sais pas si c’est parce qu’elle a trop changé ou parce que j’ai trop vieilli.” Le résultat était là. Le charme de cette citée ne marchait plus sur l’Américaine. L’appareil photo était rangé. Il dormait dans la sacoche. L’artiste ne le sortait plus depuis quelque temps. -”C’est pour écrire une lettre.” L’épistolaire était une pratique de longue date ici.

Un autre écho sonne. Une fois encore la comtesse constate les liens entre les vies. Le passé, le présent, tournaient en rond. -”C’est ce que l’on peut leur souhaiter, à toutes les deux.” Acquiesce l’expatriée. Elle qui se tient à la fois, du côté des filles trahies, et du côté des mères maladroites. Une perspective d’envergure pour ces affaires sensibles. Si ce n’est sa meute, personne ne lui a posé ce genre de questions. Ici, les gens se préoccupent du comte. En Inde, on ne sait rien. -”Mh.” Ce qui était probablement plus facile à gérer au jour le jour. -”Mon père est décédé depuis… treize ans. Déjà. ” La vérité était crue. Amé n’en avait pas peur. -”On n’a jamais cherché à s’expliquer. Même si ma mère m’a longtemps dit les remords qu’il a pu avoir. ” Les Sanders étaient des entêtés. -”Ma mère est morte aussi. On a pu discuter un peu. ” Pendant une seconde, cette image très nette, de cette vieille femme rabougrit et obstinée, s’imposa. -”Mais, jusqu’au bout, elle n’a pas été capable de reconnaître la vérité. ” Maintenant… Ils n’étaient plus là. Amélia a vécu la plus grande partie de sa vie.

Ce n’est qu’une histoire ordinaire. -”Le plus doux de la famille est mort sur le front à 19 ans. ” Jack lui manquait encore. Certains jours cette ancienne blessure se manifestait. Mais, elle était moins féroce. Un fantôme affectueux dont on n’a pas vraiment envie de se débarrasser. -”David et Mike ne me parlent plus depuis… Depuis, je ne sais même plus. Pamela n’a jamais rencontré les jumeaux.” Le tour était vite fait. -”Victoire me donne des nouvelles de temps en temps.” L’exemple ne donnait pas confiance. -”Je crois que Joy est en contact avec ses cousins et cousines.” La journaliste ressemblait à son père. Diplomate, patiente, constructive. La question de leur généalogie est présente chez elle. -”Enfin c’est impossible de comparer.

Autant parler de l’autre génération, en effet. -”Oui assez bien. Elle a un correspondant là-bas depuis un moment. On sait qu’elle n’est pas toute seule.” Un support moral bienvenue. Amé compose avec ses angoisses depuis qu’elle est une mère. Plus longtemps même. Un mari espion est encore moins en sécurité qu’un militaire. -”Elle va lever le pied. On est content.” Trop tôt pour partager le projet de parentalité des filles. L’annonce officielle finira par arriver. Val et Joy trouveront leur manière de dire la bonne nouvelle. L’année 2028 allait être une belle année.

Une fois parlé de la fille, ils parlent du garçon. L’ancien représentant des forces de l’ordre a eu une période compliquée. La situation s’est améliorée avec Dalia dans l’équation. -”Il a un job depuis peu. Ca lui fait du bien.” Détails sous silence. Hans n’est pas qu’un ami. Il est membre de la direction centrale.

Quarante ans n'auront pas suffit. La scission n’a pas été colmatée. Amélia a sa part de responsabilité. Pour autant, elle ne se serait jamais excusée d’être une américaine, une petite bourgeoise. Non. -”Mh.” L’âge apporte un confort supplémentaire. Celui de savoir un peu mieux qui l’on est. -”Tant que vous le rendez heureux, je n’ai rien à dire.” Oliver n’est pas en odeur de sainteté ici. La comtesse s’arrange d’ailleurs pour ne pas être en sa présence. Autant se prémunir d’un moment désagréable. Oui, la dame a appris à écarter les conflits dispensables. -”Peut-être que c’est le moment d’arrondir les angles.” Hans et Oliver ont un but en commun. Il faut faire feu de tout bois.

Puisque finalement, ils sont égaux devant la vie. Ils se retrouvent mortels face à l’adversité. -”C’est un pont dans le domaine. Tu n’as qu’à aller voir son site officiel, tu te fera ton idée. ” La renommée est plus facile à exposer depuis internet. L’information circule très facilement. Trop, dirait la comtesse. -”Je connais quelqu’un qui l’a eu en médecin.” Ceux ne sont pas les honoraires qui freineront la démarche. La distance peut-être. Mais, quand il est question de vie… L’effort doit être égal au désir de vivre.

-”Tu ne sais pas ?” Reprend Amélia sans fausse compassion. Pas son genre de contourner une conversation pénible. Elle n’a pas peur de la discorde. Puisque le conflit ne dure qu’un temps nécessaire. Au fond de lui, cet homme a probablement déjà fait un choix. Encore faut-il qu’il soit sincère envers lui-même. -”En tous les cas, ses choix vont dans ce sens depuis un moment.” Moins touchée dans l’affectif, la comtesse regarde les faits, dans le calme. Une objectivité. Ceux dont les garçons sont démunis pour le moment. -”Elle ne fait qu’appliquer la règle. Encore.” La noblesse tient de par sa grandeur. Le prestige est tout. La maladie n’a pas de place dans tout cela. Il faut la dissimuler. Une princesse ne peut pas montrer son état au monde.

A son tour, elle libère ses mains. La langue claque au palais. -”L'orgueil est utile jusqu’à une certaine mesure.” Amélia l’a éprouvé. Privée de Zenon parce qu’elle n’avait pas voulu écouter. Ils avaient failli passer leurs vies l’un sans l’autre. -”C’est aimer Zenon qui me l’a appris.” Continue donc la vieille femme sans compromis. Il n’est pas l’heure des circonvolutions. -”Par chance on était jeune.” Mais, ce vide avait laissé une empreinte. Une trace dans l’esprit d’Amélia. Quand le capitaine partait sur les mers. La crainte était là. Tant de nuits sans lune. Tant de jours sans soleil. Tant d’heures perdues dans l’incertitude.

Ils sont vieux. Trop vieux pour se mentir. Pour faire semblant de. -”Franchement, Hans. Qu’est-ce que tu attends ? Vous n’avez pas assez reporté ? Tu ne penses pas qu’il est temps d’agir ?” Mélu souffle. Son empathie connectée sur les émotions de sa maîtresse. -”Ce n’est pas parce qu’Alexia a appris à être digne qu’elle n’a pas besoin de toi. Au contraire… ” Les femmes sont fortes. Forces de la nature. Pas toujours naturellement. -”Qu’est-ce que ton travail est à côté de ton histoire d’amour ? ” Dès que le “marin” avait annoncé sa retraite Amé avait mis les choses en place. Pour quitter son entreprise. Se retirer. Parce que son amour était la seule priorité de son existence. -”Tu sais, personne n’est indispensable au travail. Par contre dans l’intime.” Alexia devait-elle être livrée à sa détresse par manque de courage ?

-”Si tu l'aimes crois-moi tu devrais profiter de tout le temps qu'ils vous restent. Le reste ce n'est que de l'organisation. On s'en fout.” Dit l'Américaine.

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Amélia De Lascelle
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Sam 11 Mar - 13:41
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«La ville a changé oui. Moins romantique sans doute». Il faut dire que depuis les dernières années, il y avait eu des émeutes, des crimes, de la violence et des attaques. Amélia était certainement au courant. Joy allait partout dans le monde, et dans les endroits les plus chauds, mais c’est à Londres que ses parents ont subi les attaques des terroristes. Avec tout ce qui se passait, la ville n’était plus très inspirante pour qui que ce soit.

Hans n’aurait su deviner l’avis d’Amélia sur la question d’Iris, de Violet, et de leur mère, mais elle fut d’accord avec lui. Malgré la façon dont les Hanovre avaient géré la situation, Violet restait la fille de sa mère, et Hans savait qu’elles s’aimaient. «Oui. Elles ne sont pas obligées d’être d’accord sur tout, mais elles doivent se revoir. Peu importe ce qu’Oliver en pense», dit-il avec aplomb en croisant les bras. «De toute manière, il n’est pas question de lui. Il s’agit d’Alexia. C’est elle qui est malade. Elle a bien le droit de voir sa fille!»

Qu’elles voulaient se parler ne faisait aucun doute pour lui. La situation d’Amélia avait été différente, mais pour Zenon, elle ne semblait pas regretter sa décision, ou sa coupure avec sa famille. Hans écouta Amélia, dénuée de mélancolie, sauf lorsqu’elle parla de son jeune frère, Jack, tombé au combat. «Il se serait bien entendu avec Zenon», acquiesça Hans. «Ton cher mari a un don pour se lier d’amitié avec ceux qui ont servi leur pays!». Martin, Caleb, Oliver…Valentine aussi. Il n’y avait que lui finalement qu’il n’avait pas fait son service militaire, et c’était tant mieux. La guerre est une sale affaire.

Amélia fut avare de réponses quand il posa des questions sur son fils, Zac. Il avait trouvé un job. Voilà tout ce qu’elle lui dit, et Hans déduit qu’elle ne voulait en dire plus, alors, il ne la pressa pas, bien qu’il était curieux de savoir quel genre de boulot Zac pouvait avoir trouvé. «Crois-tu qu’il serait intéressé à réintégrer les forces de l’ordre, si l’opportunité se présentait?», lui demanda-t-il, ses yeux gris laissant transparaître l’ombre de l’idée qu’il avait derrière la tête.

Ileana ne voudrait jamais l’aider à éclaircir ce qui se passait avec l’ambassadeur de Serbie tant que Lemoine serait derrière les barreaux. Et Lemoine tiendrait à retrouver son équipe. Les infractions commises par la Strike ne pouvaient être effacées, mais s’ils se mettaient tous d’accord, ils seraient plus forts. Lemoine et Zac avaient pris des décisions stupides, selon Hans, dans le but de libérer quelqu’un, ce qui pouvait éventuellement être louable…

À parler ainsi, il se sentait encore bien loin de la retraite, et loin de se poser en Allemagne avec Alexia. Amélia lui assura la qualité du médecin Américain, un spécialiste dans le domaine des maladies neurodégénératives. Rien ne stoppait ce genre de maladie, mais il y avait des médicaments, pour contrôler les symptômes. Du moins, il l'avait lu dans l’un des bouquins qu’il avait emporté avec lui avant son retour en Angleterre. Il avait promis à Alexia de les lire. «Merci Amélia. Je lui en parlerais. Je me demande si elle s’est déjà rendue aux États-Unis d’ailleurs. Si je réussi à la convaincre de se rendre là-bas, tu as des conseils à donner à deux touristes Allemands?», demanda-t-il à tout hasard, le sourire aux lèvres. Autant profiter du pays et visiter quelque chose qu’ils auraient envie de voir. Un opéra sur Broadway, par exemple... Hans fronça les sourcils, l’air songeur. «Je n’ai même pas songé à demander à Alexia si son médecin lui avait prescrit quoi que ce soit», réalisa-t-il. «J’ai supposé que oui».

Il fallait dire qu’Alexia était encore sensible, quant à ce sujet. Il ne voulait pas la brusquer. Amélia, elle, ne se gênait jamais pour dire sa façon de penser. Si bien que ça ne surprenait plus le commandant. Ce qu’il détestait était de se faire dire quoi faire. Surtout sur ce ton. Et surtout quand il savait qu’elle avait raison. Encore! Hans jeta un regard las à Amélia. «Bien sûr que je l’aime, mais je ne pourrais jamais déconstruire tout ce qui fait d’elle une princesse. Une princesse qui a toujours appliqué les règles, même au dépend de sa fille. Son héritière», rappela Hans. «En fait, je crois, ou j’espère, que c’est Violet qui réussira à l'amadouer. Ou même Dalia s’il le faut. Il faut qu’elle prenne conscience de ce qu’elle rate, à repousser les autres».

Il n’y avait pas que l’orgueil d’Alexia, qu’il devait combattre, mais aussi le sien. Hans jeta un oeil par la fenêtre, juste à temps pour voir un lièvre solitaire bondir plus loin, vers la garenne. «Pour être franc, je ne pensais jamais atteindre ma retraite». Il s’était dit qu’il mourerais en service, pendant une intervention. Que son coeur lâcherait et qu’il aurait droit au repos du guerrier. Tant qu’à mourir jeune, aussi bien mourir honorablement. Cependant, il était toujours là, et il était vieux. «Accepter que je vais probablement mourir bêtement pendant mon sommeil, ou en faisant un effort de trop, je n’aime pas ça», avoua-t-il finalement. Enfin, la majorité des gens n’ont pas le luxe de choisir comment ils allaient mourir.

Hans devait accepter la réalité, et qu’Amélia avait raison. «Je veux emménager avec elle, évidemment, mais je ne suis pas totalement prêt à prendre totalement ma retraite. Alors…», dit-il, en croisant ses mains sur ses genoux. «Je compte nommer une personne de confiance en tant qu’intérim à mon poste. Donc officiellement, je suis toujours en poste, mais mon intérim sera physiquement là». Lui restait à trouver cette personne de confiance qui partageait sa vision du service. Un ancien collègue des stups lui venait en tête d’ailleurs. Plus jeune, mais tout aussi terre à terre que lui.


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Hans Wittelsbach
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Mar 21 Mar - 20:54
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Amélia De Lascelle



Ils sont vieux. Mais, il n’y a pas que ça. -”Ce n’est pas que Londres.” Sugéra l’Américaine. Le monde entier mute, en permanence. Sur le plan humain, sur le plan de la nature. La planète est changeante. Aujourd’hui, la comtesse, désavouée, préfère rendre hommage à la terre et non à ceux qui la saccagent. Rien n'aurait dû l’amener sur cette sensibilité. Issue d’une famille d’exploitants agricoles. La voix bouddhique en a fait un esprit plus alerte sur un tas de domaines. -”Il reste de très belles choses à immortaliser.

Par exemple, la tendresse entre Violet et son compagnon est une de ces belles choses. Amélia l’a vue de ses propres yeux. Ressenti ce que ces jeunes gens éprouvent. Les réactions des uns et des autres face à leur histoire ont été discutables. Intolérables. Très vite, Mme de Lascelle s’est barricadée dans un silence. Seul et unique moyen de ne blesser personne. -”Mh.” Néanmoins Hanovre a fait une erreur. Attaquer Zenon revient à attaquer le couple. -”Oliver est un mufle.

-”N’est-ce pas. Tu l’as remarqué. Il est tombé amoureux d’une pacifiste.” Une autre ironie de la vie. Pour une fille de militaire. Au moment du lycée, Armé est entré dans une association pacifiste. Peut-être, au départ, en rébellion contre son père. Activiste pendant le temps de ses études. la fin de l’activité militaire pour objectif. Puisque par bon sens: le combat cesse faute de combattants. Pendant que les frères Sanders faisaient leur formation. La cadette criait “Abat toutes les armées”. -”Zenon ne t’a jamais dit pourquoi nous nous sommes quittés ? ” Ce point de discord n’a pas changé depuis. C’est seulement l’acceptation de l’altérité de l’être aimé. -”Je voulais qu’il renonce à la vie militaire. A la guerre.” A la place, il a risqué sa vie dans l’ombre. Il l’a risque encore. -”Ils ont tous les trois eu gain de cause.

Amélia sonda le regard d’Hans. Étonnée. Son mari lui avait dit que cela était impossible. Il avait essayé de prendre la défense de Zac. Échoué. -” Probablement. ” Déduction maternelle. Plus qu’une certitude absolue. Mère et fils ne parlent pas du travail ensemble. Tous les deux au fait de leur désaccord à propos des armes, de la violence. La dame croise les mains et les pose sur ses cuisses. ” Discutes-en plutôt avec Zenon. ” Etre une femme neutre n’est pas inée. Ni aisé. Si son avis comptait, aucun d’eux n’auraient des armes. Aucun ne saurait s’en servir.

Il va de soi qu’un trajet Hanovre - New-York n’est pas à considérer avec légèreté. Heureusement, ils ne sont pas dans les années quatre-vingt. Il existe des moyens de vérifier l’utilité d’un voyage. Amé sourit. Tranquille elle inclina du chef. La grosse pomme est une des plus grandes métropoles du globe. Tout le monde s’y fait un souvenir. -” Oui. Bien sûr. Il y a beaucoup de choses à voir. Je te ferai une liste.” La suite la laissa circonspecte. -” Comment cela tu ne sais pas ? Hans… ” Cette méconnaissance est choquante. Que dire qu’elle est aussi risquée. L'entourage se doit d’être au fait. -” Cela ne te dérange pas de ne pas savoir ? ” Sourcils froncés, Amélia le regarde, le jauge un peu. -” Comment peux-tu l’accompagner si tu ne sais même pas cela ? ” La santé est une question incontournable d’un couple. Plus encore un couple de vieux. Les de Lascelle se suivent depuis des années.

-” Soit. Soit.” Oui, dans une certaine mesure, l’avis de l’autre influence. Les individus se parlent et évoluent ensemble. Quand l’amour est présent on se fait plus doux. -”On peut parler de ce que “devrait” faire cette femme. Peu importe. Personne n’a a décider à sa place. Elle fera le chemin qu’elle a à faire. Là ce qui compte c’est ce que toi, Hans, tu fais.” Parler pour les autres est assez facile. Ça ne demande pas beaucoup de courage et encore moins d’engagement. A l’inverse, savoir ce que l’on fait. Voilà qui réclame modestie et honnêteté. C’est sans doute pour cela que peu le font réellement.

Un petit ricanement sec échappa à la comtesse. Que ne faut-il pas entendre ? Respecter l’opinion d’autrui n’est pas évident, parfois. -” … alala. ” Heureusement, qu’Amélia n’a plus vingt ans. Ses réactions sont moins vives et tranchantes. -”Que vous met-on dans la tête à vous, les hommes, pour que vous pensiez ainsi ? ” Une bonne inspiration permet d’évacuer un ressentiment personnel. L’héroïsme, le plus grand, peut être de ne pas agir. Oui. Il peut-être de ne rien faire. -” Eh bien moi j’espère mourir en m’endormant contre Zenon. Le plus tard possible.” Avec humour, elle a cette formule “Mourir à cent ans dans les bras de l’homme que j’aime.”

Au moins, l’Allemand n’a pas perdu tout son bon sens. La réflexion semble avancée. Un rien plus encourageant pour la suite. -”Je comprends. ” Dans son propre cas, lady de Lascelle a écarté sa retraite pendant des mois. Incapable d’envisager l’arrêt. Trop investie dans l’entreprise. Ce travail l’a stimulé toute sa vie. Il l’a aussi beaucoup aidé à tenir. Les absences de Zenon avaient été des calvaires. L'usine est un refuge pour l’épouse isolée. -”Etant donné le contexte, je te conseille de t’y mettre tout de suite. ” Non, Amé ne complaint pas. Jamais. Amie franche. Sa considération est d’aider l’autre à avancer. Point-barre.

Maintenant que les Avon sont réunis et retraités, c’est une autre étape. Une belle et douce étape de leur histoire. -”Crois-moi… Pouvoir être dans une routine amoureuse… Il n’y a rien de mieux.” Savoir que l’on est avec l’autre. Il sera là pour partager le moment. Que le temps leur appartient enfin. -” Surtout quand on a notre âge. ” Se raconter les journées. Parler de choses insipides. Improviser selon les envies. Aux yeux d’Amélia, c’est encore mieux qu’à trente ans.

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Hans Wittelsbach
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On pouvait croire que Zenon et Amélia étaient mal assortis. C’était ce qu’il avait pensé au début, quand son ami lui avait présenté sa flamme. Elle pacifiste et lui militaire. Comme cela aurait pu durer, si ce n’était de lui amour? «On ne choisit pas de qui on tombe amoureux», dit-il simplement en souriant. Lui aussi le savait bien. La différence avait été qu’il avait cru possible d’y résister, mais il s’avérait que non. Il l’avait finalement compris, à 58 ans. «Il ne m’a jamais dit pourquoi, non. S’aurait été indélicat de ma part de lui demander des détails sur un sujet que je savais sensible pour lui», expliqua-t-il. Cela faisait bien longtemps maintenant, et pourtant, cet épisode marquait toujours les DeLascelle.

Bien sûr, Amélia était revenue, au le plus grand plaisir de Zenon. Son ami avait eut la femme qu’il aimait, et le boulot qu’il souhaitait. Avait-il eu à faire des sacrifices un jour, ce cher Zenon? Hans se posait parfois la question. Connaissait-il seulement sa chance? Il y avait bien Zac qui avait eu quelques soucis… Mais n’est-ce pas le lot de tous les parents? «Je lui en parlerai, mais je préférerai m’entretenir directement avec le principal intéressé. Si tu crois que c’est possible, du moins». Il fallait toujours bien que Zac veuille lui parler. Au pire, Hans demanderait la présence du père, si cela était nécessaire. Il devait être mis au courant des dernières nouvelles concernant Lemoine.

L’étonnement, ou le reproche, d’Amélia ne manqua pas de vexer le commandant, et il la regarda, l’air affecté. «Pour un couple c’est peut-être le cas, mais Alexia et moi n’en avons jamais été un, alors voilà pourquoi je ne suis pas au courant de tout. Nous n’avions pas l’habitude de discuter de ses choses-là! Même lorsqu’elle était mal en point à cause du scandale avec sa fille, elle n’allait jamais dans les détails», se défendit-il. Il restait que les propos d’Amélia était plein de bon sens. Hans soupira, abattu. «Enfin… la prochaine fois je serai plus insistant s’il le faut, mais je n’aime pas ça».

Il voulait seulement aider Alexia tout en lui étant utile, voilà tout. Mais elle était fière, son petit bretzel adoré. Un peu comme lui d’ailleurs. S’il avait été à sa place, il devait se rendre à l’évidence qu’il n’aurait pas agi différemment. Elle voulait sans doute qu’on se souvienne d’elle comme elle avait toujours été, et pas comme feue sa mère, l’ancienne princesse de Hanovre.

«Qu’il y a-t-il de mal à vouloir une mort honorable? Je te savais opiniâtre, Amélia, mais de là à juger la façon dont les gens souhaitent partir…», dit-il en secouant la tête. «J’aurais préféré mourir entouré de mes enfants et de mes petits enfants, mais je n’en ai pas, alors je devais bien trouver autre chose!» Mourir dans son sommeil n’a rien d’héroïque, mais mourir dans les bras d’Alexia aurait pu être agréable, si cela avait été possible.

Avant de parler de la mort, il fallait parler de la vie. Il avait encore des choses à faire en ce monde. Nommer un successeur à son poste, entre autres. Quant à cette «routine amoureuse», Hans, perplexe, plissa les yeux en regarda Amélia. «”Routine amoureuse”?» répéta-t-il à voix haute. «Qu’est-ce donc? Un autre de vos concepts bobos? Tu pourrais être plus précise? Sans être trop explicite, s’il te plait…» Les De Lascelle avait beau être un couple libéré, il ne tenait vraiment pas à tout savoir. Valait tout de même mieux prévenir, quand on sait que ces deux-là s’embrasse à tout va sans aucune pudeur.


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Hans Wittelsbach
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Lady de Lascelle considéra son interlocuteur. -”C’est possible.” Zac est quelqu’un d’obstiné. Borné. Intransigeant. Sans pour autant être un mauvais. Proprement incapble de félonie envers les siens. Il avait payé le tribut de sa dévotion clanique. Tout comme sa mère et son père avaient payé le leur. Il n’était pas aisé d’être une âme loyale dans ce bas monde. Une société prompte à justifier l'asservissement, la manipulation, la violence, sur les plus faibles. -”Un conseil : ne va pas sur le champ de la morale. Ça ne marchera pas avec lui. ” Pour ce genre de conflit, certaines tactiques sont vaines. Absurdes.

Le fils n’était pas le seul animal sensible. Hans se rebiffe instantanément. Réaction profondément humaine. Même le plus sage des individus a du mal à entrevoir ses faiblesses. Amé n’est qu’un révélateur. -” Vous ? Vous n’avez jamais été “un couple” ? ” Les yeux bleus souriaient. -”Mise à part la sexualité. Que ne partages-tu pas avec lady Hanovre ? ” Quelle vision avait-il d’eux ? D’un couple ? Les de Lascelle avaient passé la moitié de leur vie séparés entre deux continents. N’en étaient-ils pas pour autant un couple ? Pour les proches des Allemands, leur complicité avait-il fait mystère ? L’Américaine doutait sérieusement. Même les Blackmore étaient au fait du simulacre marital. Tout le monde savait.

La défense du commandant n’était pas convaincante. Pas du tout pertinente. Hans pensait, comme beaucoup, que l’honneur se trouve dans l’action. -”Eh bien meurs dans ton sommeil en rêvant de ton Allemande. ” Un sourcil se leva. -” Sais-tu ce que provoque une “mort honorable” ? Mise à part le clairon. Mh ? ” Quitté Baltimore avait été un choix précédant la rencontre avec un aristocrate. Amélia s’était extirpée du giron militaire. -” La peur, la peine, et la colère, de ceux qui t’aiment.” Un père, deux frères, des cousins, des amis d’enfance: la liste des morts sur le champ d’honneur était longue. Ces hommes étaient morts. Leur absence n’avait rien d’honorable. Leurs compagnes, leurs mères, leurs sœurs, auraient certainement préféré les voir vieillir. -”Je n’ai rien contre l’honneur Hans. Nous ne le mettons pas au même endroit. ” D’ailleurs, le commandant de Lascelle avait été averti. Dès la passion révélée. Il devait lui revenir. Vivant.

-””Un concept bo-bo” … Qu’est-ce qu’il ne faut pas entendre ? ” Plaisante alors la dame du lac. Soit, Amélia pouvait être associée à ce descriptif. Duquel elle a cherché à s’écarter, toute sa vie. Luttant à bras le corps contre des marqueurs de son éducation. Combattants ses présupposés. Ceci dit, Zenon de Lascelle… un bourgeois ? Même pour une anti-monarchie c’était risible. L’espion était aristocrate. C’était de sa constitution première. Comme elle, Zenon avait fait évoluer ses opinions au cours de sa vie. -”Il faudra que tu m’expliques ce que Zenon a de bourgeois ! ” Avant de chercher les mots. -”C’est… Comme quand tu devines la réaction d’Alexia juste avant qu’elle l’ait ? Ce phénomène à l’échelle du quotidien. Que ce qui fait nos gestes, nos pensées, est une partition détachée du reste du monde.” Oui, préparer le café, qu’ils prennent en fin de repas est un bonheur. Autant que de savoir quand Zenon reviendra de la promenade avec les chiens. De parier sur le pull qu’il va porter. -”La routine, Hans… Ca a quelque-chose du bonheur.” Au diktat de l’occupation, madame de Lascelle opposait la tranquillité partagée! -”Nous pourrons en reparler quand tu auras déménagé.

Amélia eu un sourire. Amusé et léger. Son esprit voguant vers son marin. Sans, l’affaire Birmane, la vie aurait été parfaite. Elle décroisa les jambes pour se lever. Dans cette pièce, il y avait aussi, une étagère pour les albums de photos. Hans avait eu raison d’en parler. -”Zenon va discuter avec Violet. Peut-être iront-ils à Hanovre ensemble. ” L’album était intitulé “Ete 2027”. La comtesse avait pris des clichés de la fête surprise de Zenon. Elle ouvrit sur ses genoux et finalement trouva la page. -”Tiens. ” Sous un calque une photo de la soirée. La table était un peu vidée. Les gens avaient d’autres places. Alexia observait le profil d’Hans. Se croyant invisible. Son regard racontait tout. -”La veux-tu ?

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Zac, peu sensible à la morale? Ben voyons! De l’avis de Hans, c’était pourtant l’une des premières qualités qu’un policier devait avoir. Il espérait que son licenciement lui ait servi de leçon, et qu’il y penserait à deux fois avant de commettre l’irréparable, ou de suivre Lemoine dans l’un de ses plans foireux. «Je m’en doutais, mais merci tout de même», remercia-t-il Amélia pour ses conseils avisés. Elle était la mère de l’intéressé après tout. Elle connaissait son fils mieux que personne.

Hans retenu un soupir quand Amélia lui précisa sa définition de ce qu’était un couple. Pour lui, il n’avait pas été en couple avec Alexia de la manière dont Amélia l’entendait, ni même d’aucune manière que ce soit. À sa question, il répondit du tac-au-tac. «La vie, Amélia. Nous n’avons pas partagé notre vie. Ni les liens du mariage, ni un toit, ni les choses simples de la vie, comme une danse. Nous n’avions que les lettres et des souvenirs, et même cela, nous ne les aurons peut-être plus». Cette perspective lui donna froid dans le dos. Il n’y aurait plus que lui pour se souvenir d’eux. Et si un jour, Alexia ne le reconnaissait plus?

Elle avait déjà entreprit les démarches, pour quand elle sentira le moment de partir, dans une clinique en Suisse. Il y pensait le moins possible, mais compte tenu des circonstances, c’était peut-être la seule solution humaine, car Alexia refusait de se laisser dépérir. Tout le monde veut mourir dignement. Amélia pouvait au moins être d’accord sur ce point, même s’ils ne le voyaient pas de la même façon. «Tu dis cela parce que tu es pacifiste», dit-il en sirotant son thé blanc. «Ceux et celles qui deviennent policiers et militaires entrent en fonction en connaissance de cause, et qu’ils sont prêts à donner leur vie pour leur devoir». Si ce n’est pas le cas, eh bien, ils avaient mal choisi leur métier. «Évidemment, cela reste triste pour tout le monde, je suis d’accord». Surtout quand ils sont jeunes. S’ils voulaient d’une vie paisible, il fallait être dentiste.

Hans ne creusa pas le sujet davantage, car il savait Amélia sensible au discours d’honorabilité militaire. Avec raison. Son frère, mort trop jeune, en était la première cause. Puis, il y avait Zenon, qui n’avait certes pas choisi une profession des plus douillettes. Surtout pour un noble, qui aurait très bien pu passer ses journées à jouer au golf. Tout de même, Zenon n’était pas totalement un homme du peuple. «Ce que Zenon a de bourgeois? Pour commencer, son portefeuille, sa collection de voitures de luxe, son bateau…», énuméra Hans d’un air goguenard. Il balaya ensuite la pièce d’un geste du doigt. «Je ne connais pas beaucoup de gens de la classe moyenne avec des bibliocinémathèque chez eux non plus».

Bien sûr, il n’avait pas l’attitude d'un bourgeois. Ni Amélia. Tout de même, cette théorie de la routine amoureuse l’intrigait, même s’il n’y croyait pas trop. Ou plutôt, que cela n’avait rien de mystique. «Tu veux dire… connaître bien la personne. Je devine ses réactions parce que je la connais bien, et que je peux anticiper ce qu’elle pensera», résuma-t-il en plissant les yeux. «Si je comprends bien? Si c’est cela, je ne vois pas pourquoi on devrait inventer de nouveaux termes uniquement pour se donner un genre». En quoi tout cela avait quelque chose de magique? N’est-ce pas tout à fait normal?

Amélia avait toujours eu ce côté plus bohème que les autres. Ce côté provocateur qu’Alexia détestait tant. Hans, lui, avait surtout de la difficulté à voir où elle voulait en venir parfois. Comme maintenant. Il suivi la comtesse du regard pendant un instant, et détourna les yeux vers une Mélusine fatiguée. «Et toi, tu as eu une belle vie n’est-ce pas?», lui demanda-t-il en caressant sa tête. Lorsqu’Amélia revint vers lui, il demanda, au sujet de la chienne. «Quel âge a-t-elle?»

Il lui semblait que Mélusine avait toujours fait partie de la famille De Lascelle. Tout comme eux, elle était fidèle et solidaire envers les siens. Protectrice même. C’est pourquoi lorsqu’Amélia annonça à Hans l’intention qu’avait Zenon de parler à Violet pour se rendre à Hanovre, la joie illumina le visage du commandant. «Mais c’est une excellente nouvelle! Alexia sera heureuse de les voir. J’espère sincèrement qu’elle et sa fille pourront s’expliquer. Il est plus que temps maintenant. Avec Zenon à ses côtés, ça ne peut que bien se passer».

Hans connaissait Violet. Elle avait beau avoir changé, il se demandait si elle tiendrait tête à sa mère. Avec Zenon comme pilier, cela l’encouragerait sans doute à être honnête. Alexia ne pouvait avoir aucun regret. Hans en avait fait sa mission. Il voulait que la femme de sa vie puisse partir paisiblement, avec le moins de regret possible. Renier sa fille et sa petite-fille pour toujours ne la rendra pas heureuse, c’était certain.

Hans examina la photo qu’Amélia lui tendit, et en voyant le regard d’Alexia sur lui, il eut un sourire coupable. «Ah. Elle et moi n’avons jamais été de bons menteurs. Je comprends pourquoi vous vous doutiez tous de quelque chose pendant si longtemps». S’aurait bien pu être lui, le fautif dans cette photo. Dès qu’Alexia entrait dans une pièce, ses yeux, comme deux aimants, étaient attirés à elle. «J’aimerais bien la garder oui, merci. Nous devrions peut-être en prendre une de nous deux d’ailleurs». Une où ils ne seraient que tous les deux. Cela leur ferait tout de même quelque chose de plus tangible que des lettres. «Tu prends souvent des photos de gens à leur insu?», la taquina Hans, en faisant glisser la photo dans son veston, avec le numéro du médecin Américain.

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La comtesse possède une qualité d’écoute. Réelle. Manifeste. Une écoute qui l’aide à saisir les raisonnement. A entendre des silences. A deviner des non-dits. Lui donnant d’autant plus d’assurance dans ses prises de positions. -”Si tu doutes encore de ce que tu dois faire. Je pense que tu viens de donner la réponse. Installe-toi en Allemagne. ” Un vol Londres Munich se fait en moins de deux heures. Rien. Largement de quoi conjuguer le privé et le professionnel. -”En plus, ce sera profitable à ta santé.” Lui signale-t-elle avec bon sens.

A propos du futur, d’une mort et tout ce qui s'ensuit rien n’est aussi simple. Étant donné les circonstances, Amélia décide de ne pas renchérir. -”Mh. Mh.” Fait-elle, avant de se pencher, pour saisir la théière. Le flegme de Zenon est un modèle. Son épouse ne l’atteindra jamais. Mais, au moins, à présent sait-elle se taire. Quand il le faut.

Mais, tout de même, il y a des points de désaccord qui ne souffrent pas de silences. -”Ah. Donc c’est ce que je pensais. Tu définis un bourgeois par ses richesses uniquement. ” Un froncement de sourcil transformé son visage. -”Tu sais qu’un raccourci pareil te vaudrait des brimades dans certains endroits. ” Un sourire narquois. Echos de la jeune Américaine expatriée à Londres. Mais aussi de la bourgeoise qui n’a jamais été vue comme une noble. Si les choses étaient aussi simples que le pense Hans… Dieu que la vie aurait été plus aisée. -” Si nous étions si semblables, dis-moi pourquoi les parents de Zenon ont refusé son choix ? ” Les Sanders l’ont démontré avec force et honneur eux aussi. Un souvenir moins douloureux à présent. La cicatrice a eu le temps de se refermer. -”... Nous aurions préféré que ce soit aussi simple que tu le dis. ” Ne serait-ce que pour les jumeaux.

Amélia souria. Bienveillante, comme seule le sont les âmes clairvoyantes. Il est vrai que sa représentation de la vie amoureuse n’est pas accessible à tout le monde. Ce qui s’est tissé entre elle et Zenon sort du cadre. Leur relation n’a rien de conventionnel. Ils ne sont pas conventionnels. -”Tu comprendra quand tu le vivras. On en reparlera à ce moment-là.” Il a des sujets qui ne peuvent pas évoluer sans preuve.

La Malinoise esquissa à peine un mouvement de tête. Trop paresseuse pour faire un effort. Une bête gentille et patiente. -”Bientôt dix-sept ans. ” Bel âge pour cette race. Les maîtres en prenaient grand soin. Ils faisaient partie de la famille. Amé contempla l’animal avec affection. -”Ma vieille.” Maintenant, le couple est un peu vieux pour prendre d’autres animaux. Même si, à vrai dire, la comtesse ne se voit pas sans eux. Ils ont laissé les chevaux et les poules à Bellary. Vikas en prend soin comme des siens. Mais, cela ne comble pas le manque de leur présence. -”Elle est plus finaude que les humains parfois. ” Bien plus cynique que Zenon, la dame ne se cache pas. Le genre humain l’a déçue. Il n’y a aucune illusion en elle. Seulement des convictions et une farouche volonté. Une intransigeance qui lui vaut bien des sobriquets. Plus ou moins aimables.


Le comte d’Avon est bien plus doux. Bien plus noble d’âme que sa compagne. -”C’est vrai oui.” Un demi sourire éclaira le visage d’Amélia. -”Tu connais Zenon… Il n’est pas diplomate mais il en a toute les qualités.” Une profession qui lui aurait été. Lord d’Avon avait imposé sa loi. Mais, l’Américaine a toujours pensé que son amant aurait fait des merveilles à un poste de conciliation. Fort heureusement, son savoir-faire a été repéré par le MI6. -”Il n’y a pas de raisons que cela se passe mal. ” Si le voyage se fait, la dame ira avec eux. Même si la Princesse n’est pas celle qu’elle préfère. C’est un compromis acceptable pour rester avec son Anglais.

Un petit rire revient. Qu’il est raisonnable ce commandant. -”Pourquoi se contenter d’une ? ” Un portrait unique! Trop peu pour apprécier les charmes de l’être aimé. Pour avoir la trace des moments. -”Fais en autant que tu peux. ” Alors, les yeux d’Amé s’illuminèrent de malice. Il est vrai qu’elle adore saisir l’instant sans prévenir. Cela permet une plus grande authenticité. Un rien de vérité… -”Moins qu’avant. Mais tout de même… ” Elle boit un peu. -”C’est comme ça que j’arrive à avoir un peu de vrai.” Peut-être arrivera-t-elle à avoir de belles photographies de lady Hanovre pendant le séjour!

Puis, la maîtresse de maison se cambra. -”Allons faire un tour dans le jardin. ” Suggéra-t-elle. La station assise n’est pas sa favorite. Amélia dépose la soucoupe pour se mettre sur pied. Vieux comme ils le sont ils ont intérêt à ne pas s’encrouter.

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