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[CLOS] Black out. [Featuring qui veut!]
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Helen Richards
- Premier Post : En route pour l'aventure... -

Perdues dans ses pensées, Helen était installée au comptoir de sa cuisine de Queensdale et regardait les gouttes d’eau qui glissaient sur la vitre au dehors en attendant que son café finisse de passer. Une bonne odeur emplissait déjà grandement la pièce, attirant quelques curieux affamés.

Elle n’avait pas entendu arriver Mike, son mari, qui s’étaient accoudé dans l’embrasure de la porte et regardait attendri le tableau familial devant lui, à savoir sa femme contemplative, et les trois cabots assis sagement en chien de faïence qui espéraient sûrement en vain la chute de quelques miettes.

Un « schklang ! » retentissant fit sursauter tout ce beau monde quand deux toast brûlants bondirent de leur cachette.
- Oh, bon sang ! Râla Helen avec entrain de s’être une nouvelle fois faîte avoir.

Le sourire en coin de Mike s’était changé en un éclat de rire qu’il n’avait pu tout à fait contenir.
- Moque-toi, méchant !
L’homme s’approcha et passa un bras dans le dos de son épouse avant de l’embrasser sur la tempe.
- Pardon, mais c’était tellement beau ! Je crois que Flint a sauté plus haut que tes toats !
Helen étouffa un début de rire en regardant les chiens qui espéraient toujours quelque chose.

Un « pschiiiiit » insistant remis tout le monde d’accord quand le café s’annonça prêt, mais avec moins de surprise cette fois. Mike attrapa deux mugs en porcelaine qu’il remplit du précieux breuvage.
- Tiens. Fit-il en lui tendant une des tasses. Helen le remercia d’un petit sourire en s’en saisissant. Vu le temps, tu veux que je t’emmène au Guild’ ce matin avant d’aller bosser ? Il sous-entendait bien sûr qu’elle n’allait tout de même pas faire son jogging habituel avec les chiens pour aller au boulot sous cette pluie toute Londonienne.

En disant cela, il remarqua sa tenue, qui de fait n’avait rien de sa panoplie pour aller courir.
- Merci, mais j’ai appelé Earl pour qu’il vienne me chercher, tout en regardant sa montre, dans 15 minutes.
- Ok. Fit-il en avalant une grande gorgée de son café. Dans ce cas, je ne vais pas tarder, avec cette pluie, ça va encore être le bordel sur la M40.
- Sûr. Répondit-elle avec un temps de retard comme si son esprit repartait déjà à mille lieux.

Mike tiqua un instant, et lui piqua un toast qu’il commença à tartiner de confiture à la myrtille, la préférée de Helen. Il le poussa alors devant elle sans qu’elle ne réagisse vraiment, se contentant de porter très lentement son café à ses lèvres qu’elle se mit à boire à toutes petites gorgées.

Quelque chose clochait visiblement.
- Hey, ça ne va pas ? Fit Mike visiblement inquiet.
Là, encore, sa femme mit un certain à réagir.
- Je… Je ne sais pas. A cette réplique Mike fronça franchement les sourcils, il allait l’encourager quand elle continua visiblement soucieuse. Non, c’est hier soir, juste avant que tu ne rentres… J’ai reçu deux appels bizarres sur le fixe. Le premier n’a duré que quelques secondes puis ça a raccroché. Ca a rappelé une minute plus tard, et j’entendais un bruit de fond, du coup, j’ai insisté, j’ai entendu une respiration, sur le coup, j’ai pensé que c’était toi, et que tu avais un problème… Ca a raccroché et… et tu es rentré quelques secondes plus tard. Conclut-elle avec un petite sourire qui se voulait rassurant, mais ne trompait pas le mari alerté.

Mais Mike finit par sourire, en se rappelant leur fin de soirée.
- Oh, d’où la suite ! Je me suis demandé un instant ce que me valait cet accueil. Mais vu ce qui a suivi j’avoue que ça ne m’a pas interpellé bien longtemps ! Lui rétorqua-t-il avec un petit sourire charmeur, mais où l’on devinait quand même un côté inquiet.
- Oui, j’ai été tellement soulagée… Et cette fois, Helen avait l'air franchement sincère.
- J’aime assez quand tu es démonstrative comme ça, même si j’aurais aimé que ce soit pour une autre raison. Et du coup, qu’est-ce qui t’inquiète ?
- Je ne sais pas, mais presque personne n ‘a notre fixe, et… mauvais pressentiment. Je ne sais pas.
- C’est sans doute un faux numéro, ou un détraqué qui appelle au hasard. Ne t’inquiète pas plus que ça. Finit-il en l’embrassant furtivement, et en lui enlevant d’un geste plein de tendresse un peu de confiture au coin des lèvres alors qu’elle avait attaqué sa tartine.

Helen lui sourit en retrouvant un peu cet éclat d’acier dans ses yeux.
- Oh, je ne vais garder que Flint aujourd’hui, si tu veux bien. Daisy semble fatiguée, je ne sais pas ce qu’elle couve, mais elle était en arrière à la promenade ce matin. Donc si tu peux la prendre avec Whisky ? Tu pourras sans doute mieux la surveiller que moi…
- Bien sûr, pas de problème. Je reste aux serres ce matin je pense, vu la météo. Et après j’ai quelques réunions, donc pas de problème.
- Merci. Lui dit-elle avec un sourire plein de gratitude.
- Je t’en prie. Allez je file, et fais attention à toi. Dit-il en avalant la fin de son café, et en emportant son toast après un sourire qui se voulait rassurant. Whisky, Daisy ! En route !

Après un regard, un rien hésitant vers leur maîtresse, qui leur fit un petit « Oust » de la main, les deux chiens filèrent à la suite de leur deuxième humain préféré sans discuter en direction du garage.

Helen perdit peu à peu son sourire et soupira une fois seule. Elle ne la sentait pas cette journée. Flint, qui n’avait cessé de faire l’aller-retour du regard entre sa maîtresse et là où avait disparu le reste de sa horde se signala par un jappement qui sortit une nouvelle fois la procureur de ses pensées.
- Ok, gamin, on y va aussi, ça va être l’heure.

Helen retourna à l’étage, chercher une veste et récupéra le sac qu’elle avait préparé plus tôt avec des dossiers du jour. Quelques minutes plus tard, elle enfilait son trench quand un coup de klaxon lui signala que son taxi était là.

Elle sortit accompagné du chien, et entra machinalement dans le cab noir qu’elle avait reconnu pour l’utiliser régulièrement.
Earl était en quelque sorte son chauffeur attitré. L’homme avait atteint la soixantaine facile, mais continuait de travailler par habitude, lui avait-il dit un jour où ils patientaient dans les embouteillages et avaient engagé la conversation naturellement. La procureur l’aimait bien, et elle avait pris l’habitude de l’appeler lui, surtout les jours de pluie. Du coup, il faisait toujours en sorte d’être disponible pour elle. L’amitié et la confiance s’étant gentiment installées entre eux.

Mais en lieu et place de son ami était assis un homme qu’elle ne connaissait pas. Et d’ailleurs d’instinct le chien grogna quelques secondes après être montés alors que le chauffeur prenait la parole.
- Bonjour madame Richards, je suis Will, le neveu d’ Earl. Il s’excuse de ne pouvoir être là, mais Tante Fiona a fait un malaise juste au moment où il allait partir du coup je le remplace au pied levé.

Le bonhomme avait un air un rien peiné qui semblait sincère, et avait le sourire avenant de son oncle, même s’il lui ressemblait guère physiquement. Flint assit sur la banquette en skaï s’était tu, même s’il regardait avec un drôle d’air le nouveau conducteur.
- Pas de problème… Will. Fit une helen en partie rassurée après cette surprise. J’espère que ça ira.
- Oui, sans doute, mais il a préféré la conduire chez le médecin par précaution. Elle a des petits soucis cardiaques, alors autant éviter de prendre des risques.
- C’est sûr…
- Alors, je vous emmène où ? Au Middlessex Guildhall ? C’est bien là que vous travaillez ?
- Euh, oui, mais je dois voir quelqu’un au Yard d’abord.
- Ca marche à votre service, m’dame. C’est parti.

L’homme démarra la voiture, le compteur et prit la direction de Westminster. Helen l’observa quelques instants, puis sentit Flint se coucher comme d’habitude à ses côtés posant sa tête sur sa cuisse. Machinalement, elle flatta le chien et secoua la tête en soupirant avant de sortir un dossier. Le trajet s’annonçait un peu plus long avec cette pluie. Ils avaient à peine rouler quelques centaines de mètres qu’ils étaient déjà à l’arrêt.

Quelques minutes plus tard, ils avaient à peine bougé.
- Je vais prendre par le sud, on contourna ce joyeux bord… capharnaüm. L’homme regarda sa cliente dans le rétroviseur. Helen lui fit un petit sourire d’approbation avant de reprendre sa lecture.

Effectivement, ils avançaient un peu plus, mais le détour semblait assez conséquent. Enfin, si le résultat était là, c’est tout ce qui importait au procureur.
Ils roulaient sur Chelsea Bridge Road lorsque la voiture ralentit un peu sans raison apparente et finit par tourner dans une petite ruelle après ce qui semblait un chantier de construction d’une structure qui s’annonçait conséquente aux vues du terrassement. Le taxi fit une légère embardée dans un trou sur la chaussée ce qui fit relever vraiment la tête aux deux passagers.
Aussitôt le Will en question répliqua.
- Désolé, c’est un raccourci pour éviter les quais toujours surchargés à cette heure, mais avec les travaux c’est devenu mal pavé…
Helen acquiesça machinalement d’un signe de tête, mais ne reprit pas immédiatement sa lecture d’autant que la ruelle semblait barrée au loin. Elle tiqua et essaya de reconnaître l’endroit où ils étaient, mais elle n’était jamais venue par ici. Quelques secondes après la voiture tournait à gauche dans une sorte de vieil hangar qui avait dû naguère être un garage automobile.
- Je peux savoir à quoi vous jouez ? Fit le procureur en sortant son téléphone mobile.

Sans crier gare, les portes furent déverrouillées par le chauffeur et quelqu’un ouvrit de son côté à la volée avant de lui arracher l’appareil des mains tandis qu’un coton largement imbibé la plongea quasi instantanément dans les ténèbres où elle entendit à peine un Flint hystérique aboyer et tenter de la protéger.

To be continued...



Helen Richards
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25.03.19 1:19
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Helen Richards
Et maintenant, la suite!

"Plik! ...Plik! ...Plik! ...Plik! ...Plik ..." Voilà ce qui fit sortir Helen du néant. Régulier, incessant, le bruit des gouttes à lui seul était une torture. Mais rien en comparaison de la migraine qui lui labourait les méninges, de quoi damner un saint!

Péniblement, dans ce qui lui sembla un véritable effort, la magistrate ouvrit les yeux. Rien. Le noir complet. Pour l'instant, elle ne se rappelait de rien, ses facultés essayaient d'émerger doucement, très doucement.
Et d'ailleurs, elle réussit à grande peine à contenir un haut le coeur, quand son odorat se réveilla d'un coup. L'atmosphère était humide, épaisse, on avait presque l'impression de pouvoir palper l'air. Cela sentait le renfermé et la moisissure, avec en fond une odeur de rouille, de métal. De sang, réalisa-t-elle avec horreur.

Helen entreprit alors d'essayer de compter ses abatis. Elle semblait entière, mais avait mal partout. Elle était assise sur quelque chose de dur, de plutôt inconfortable et froid. Oui, très froid, elle réalisa alors qu'elle était frigorifiée. Un frisson la parcourue même, autant de froid que de peur, car d'un coup tout lui revint en mémoire. Le taxi, la ruelle, l'agression...
- Flint! Tenta-t-elle de hurler. Mais ce qui sortit de sa gorge tenait plus d'un râle.

Une angoisse l’assaillit soudainement, alors que des sanglots silencieux lui coupaient le souffle. Elle réalisa qu'elle était en train de perdre pied, et que la panique ne l'aiderait surement pas. Elle fit un effort pour calmer sa respiration, et essaya de se concentrer sur son environnement, ce qui n'était pas chose aisée avec ce mal de crane incessant.
Elle réalisa alors qu'elle était attachée par les mains à des chaines visiblement reliées à ce sur quoi elle était assise. Et une autre chaine autour de son cou entravait tout mouvement qu'à présent elle était consciente d'essayer de faire. Ses pieds également étaient attachés. Assurément, elle ne se sortirait pas de là toute seule.

Pour ne pas céder à la panique que son corps essayait de lui dicter, son esprit tenta de reprendre le contrôle, la procureure refit surface tant bien que mal. Analyser la situation. Collecter des indices. Essayant de mettre de côté son mal de crane, elle se concentra sur son ressenti. Il y avait comme des bruits en fond sonores, comme des cris... Des mouettes, réalisa-t-elle soudain. Ok, ils étaient donc probablement encore dans le quartier où elle avait été agressée. La Tamise n'était pas loin.

Elle avait absolument besoin de se concentrer sur autre chose que sa position de victime sinon elle allait vite devenir folle vue sa situation.

Alors, quelles étaient les chances que Lemoine qu'elle devait voir à Scotland Yard environ 15 minutes après le moment de son agression ne s'inquiète déjà pour elle? C'est vrai qu'elle était souvent en retard, mais toujours elle prévenait ou faisait prévenir quand ça arrivait. Bon point pour elle, en théorie.
Après il y avait Earl qui avait dû être agressé pour pouvoir lui voler son taxi. Elle avait du mal à ne pas s'imaginer le pire pour lui. Pauvre homme, si gentil et serviable, il n'avait rien dû voir venir. Mais, bref, peut-être était-on déjà au courant qu'il y avait un souci.
Si Flint avait réussi à se sauver, elle le savait assez sociable et débrouillard pour se faire remarquer. Peut-être même avait-il su retrouver son chemin jusqu'au Guildhall. Ce clébard connaissait Westminster comme sa poche à force de s'y promener. Elle pria tous les grands dieux pour qu'il ne lui soit rien arrivé. Son coeur se serra lorsqu'elle se rappela ses aboiements avant qu'elle ne perde connaissance.

La magistrate essaya alors de trouver qui pouvait bien lui en vouloir à ce point pour monter une telle agression. A moins que ce ne soit pour son argent. Non, peu probable, même si la famille était aisée, leur patrimoine était surtout immobilier, et avec le Brexit c'était plus difficile de réunir des liquidités rapidement.
Et puis ce n'était assurément pas n'importe qui qui avait monter le coup. Il fallait connaître ses habitudes avec Earl... Elle fit la liste mentalement des affaires en cours ou passées qui auraient pu déclencher ce chambardement...

Elle n'eut pas vraiment le temps d’échafauder plus de théories qu'un lourd verrou s'ouvrit dans un bruyant "Clang!" métallique, qui lui vrilla les tympans, mais ce ne fut rien à côté de la montée en puissance de sa migraine quand la porte s'ouvrit et que trois rangées de néons blafards s'allumèrent toutes de concert. Et oui, c'était donc possible d'avoir plus mal qu'elle n'avait. Sous la vive douleur, elle perdit connaissance sous les yeux de ses geôliers qu'elle n'eut même pas le loisir d’apercevoir.

Cette fois, ce fut une claque donnée sans retenue qui la réveilla. Elle sentit le gout du sang dans sa bouche, signe que ce n'était surement pas le premier coup qu'elle prenait.
- Arrête, elle se réveille! Fit une voix masculine un rien aiguë. Le patron a dit de ne pas l'abimer.
- C'est bon, Marco, je l'ai à peine touchée!
- Donne lui mon numéro de téléphone et mon adresse pendant que tu y es! Fit le Marco en question en montant un peu plus dans les aigus.
- Wow! Pardon.

Helen essaya d'ouvrir les yeux, mais entre la lumière et les coups, sa tête lui tournait comme pas possible. Elle sentait qu'elle était à deux doigts de l'évanouissement à nouveau.
- On y a p'tet été un peu fort, Marc... Ouille! Mais t'es malade?!
- J'entends encore un mot qui sort de ta bouche, je te jure, je te butte!

A la limite de l'inconscience, Helen sentit à peine qu'on la détachait. Le fracas des chaines tombant au sol lui arracha tout même une légère grimace. Elle sentit qu'on la prenait sous les bras, un type de chaque côté et qu'on la trainait à l'extérieur de la pièce qui devait être une ancienne chambre froide à ce qu'elle entrevit de la lourde et épaisse porte qu'ils durent écarter un peu pour sortir. De suite l'air au dehors était plus respirable. Dans une semi conscience, elle vit le coffre du taxi ouvert devant eux, et sans grand ménagement on l'y balança. Elle essayait de rassembler ses forces pour au moins protester quand un objet sensiblement contondant s'abattit à la base de son crane.
- Allez, on dégage. Ca va grouiller de flics dans 5 minutes!

On entendait d'ailleurs déjà au loin un hélico en approche.
Helen Richards
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25.03.19 15:10
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Zac Sanders

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La béquille levée et la moto sort du troue béant qu’est le parking souterrain. Une place prêtée par le Tank les soirs de pluie.
Le bombé noir, au col remonté, protège la nuque nue de Junior. Il est penché vers l’avant et file poussé par un vent qui vient du nord. Il ressemble à une ombre qui file au petit matin. Ici, on connaît bien le bruit du moteur. On l’entend aux heures indues. Le quartier résidentiel disparaît vite. Le calme s’efface dans la cohue de la capitale. Un matin de semaine comme celui-ci les citadins sont en action des l’aurore.

Pour éviter le trafic Zac se met à zigzaguer. Il a ce comportement qui agace les automobilistes. Du genre à leur faire baisser la fenêtre. Toujours à fleurter avec le code de la route et les codes en général. Mais pour lui c’est son droit. Il va vite pour arriver vite à Yard. Pour faire son devoir de flic. JB sera sans doute déjà là.
Cela fait quelques jours qu’il enchaîne les journées de douze heures. Il le fait de son plein gré. En plus des affaires courantes, il y a MOI. (Sa merveilleuse jumelle) C’est un fil rouge et brûlant qui lui contracte les entrailles.
36 jours.

Un stop à la petite station au coin du Pakistanais. Là où Sanders se ravitaille le plus souvent. Il pose la bécane contre le trottoir. Exit le casque. Les cheveux bruns ébouriffés, la barbe mal taillée, la sueur dans le cou. Il a l’odeur rance du chasseur qui ne prend pas le temps de se laver.
Il approche. Son oreille capte alors une conversation. Il y a des mots qui cognent dans son cerveau. Il y a des arcs réflexes. Il fouille, les poches arrières, de son jeans et chope le portefeuilles.
« Bonjour. » Là, il brandit l’insigne. « Un homme blessé ? Où est-il ? »  Sur ça, on lui désigne la rue perpendiculaire.

Dans le « Café de Fleur » une serveuse essaye de rassurer un homme ahurie. Alors Sanders traverse la rue pour aller faire son job. A mesure d’enjambées son allure se métamorphose. Je suis mise de côté. Il se focalise sur l’affaire qui vient de lui tomber dessus.
Chère Helen, ce n’est pas le chef de meute, qui va être averti en premier sans doute. Mais lui ou Rylee, ou un autre c’est la même en terme de pugnacité. Une fois qu’on leur met un boulot dans les mains c’est un boulot qui est fait. En plus l’avantage indéniable ici est qu’en étant moins procédurière la Strike est quand plus efficace.

« Monsieur ? Bonjour. Agent Sanders. On vient de m’informer de votre situation. J’ai quelques questions à vous poser. »  D’abord, Zac s’avise que la victime va bien. Il a l’air traumatisé. Il a un bleu sur le visage. L’agresseur n’a pas été fin. Alors, il demande si les secours ont été appelé ? Oui, lui dit-on. On leur a dit qu’ils n’allaient pas tarder. C’est bien. Il y a donc quelques minutes de battement. Très bien, donc autant commencer !
Junior fait signe à l’employée de bien vouloir s’écarter. Un témoignage est individuel, unique, et si possible secret.

Il attrape son téléphone. 1 il rédige un message pour son équipe. Il va arriver un peu plus tard. 2 un autre message pour Miller faire une recherche caméras. 3 il ouvre l’appli note pour mémoriser les premières informations données par l’individu. « Votre nom ? Dites-moi ce qui s’est passé. Si possible avec un maximum de détails. »

Earl, puisque c’est bien lui, débute son malheureux récit.
Une histoire de polar noir classique. Il s’est levé de mon matin. Il a préparé son café. Puis il s’est informé sur le trafic du matin. Il devait aller récupérer une certaine « Baronne ». (Oui, on y vient.) C’est venu sans prévenir, le coup sur la tête. La voiture qui roule sans lui à l’intérieur.





Dispo pour une enquête!

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27.03.19 19:19
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Jean-Baptiste Lemoine
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Jean-Baptiste était arrivé assez tôt au Yard. Il avait du boulot, des dossiers à relire et signer et surtout, un rendez-vous important avec la procureur Richards. Si tous les deux pouvaient ne pas être d'accord sur les manières à employer parfois dans les enquêtes, parce que l'un et l'autre estimait très clairement qu'ils maitrisaient le sujet sur son terrain, ce n'était pas pour autant qu'ils n'arrivaient pas à faire équipe. Parce qu'ils étaient sur le même bateau. Bien que Lemoine ne donnerait pas cher de sa peau, si un jour cette proc' décidait de remuer ciel et terre contre son équipe. Elle avait cette fâcheuse tendance à tenir un os sans plus le lâcher, un vrai pitbull, heureusement qu'elle ne prêtait guère attention à ce que l'ICPO pouvait dire et attenter contre lui. Pour le moment en tous les cas.

Installé donc derrière son bureau, profitant du calme du bâtiment avant qu'il ne redevienne la fourmilière familière, notre inspecteur chef prenait donc le temps de bétonner ses dossiers. Il savait qu'après Richards, il lui faudrait aller voir Earnhart pour une demande en bon et dû forme d'un mandat d'arrêt, mais avec cette juge, il fallait être au taquet. Une virgule au mauvais endroit et il était parti pour tout recommencer. Surtout qu'elle n'aimait clairement pas sa gueule, ce qui ne facilitait pas clairement pas les relations entre eux.

Ainsi concentré sur ses dossiers, notre homme ne vit guère le temps passer. Mais quand son équipe, presque au complet entrait dans leur bureau commun, que la vie de la ruche policière prenait vie et qu'il n'y avait aucun signe de Richards, il commença à se poser des questions. Certes, être à l'heure n'était pas sa qualité première, pourtant.... elle prenait le soin de prévenir. Qu'elle ne le fasse pas le laissa un instant dans l'expectative. Il tenta même de la joindre, sans succès. Qu'une femme de cette trempe ne soit pas joignable, pouvait présager le pire. Ou alors, c'était son côté paranoïaque qui prenait directement le dessus, mais une chose était certaine, ça puait un peu cette histoire. Le sms qu'il reçut alors de Junior le fit tiquer, encore plus quand il lui confirma en quelques secondes que c'était bien le taximan de la femme qu'il attendait qui s'était fait agressé. Pas besoin de plus pour alerter tous les flics de la brigade. Quand on portait la main sur un magistrat de cette pointure, les forces de l'ordre avaient une tendance à se mettre en branle avec un zèle quasiment militaire.

Heureusement pour eux, Earl - par l'intermédiaire de Zac - leur appris rapidement que le GPS du véhicule était toujours allumé, normalement, en tous les cas. Les cracks de l'informatique se mirent rapidement à sa recherche, tout comme à tenter de borner le téléphone portable de cette dernière. Sait-on jamais, que ses ravisseurs le lui aient laissé dans la poche, bien qu'il doute qu'ils soient aussi stupides. Ou alors c'était des amateurs de premier ordre. Ce qui était tout aussi inquiétant... pro ou pas. Helen Richards était très clairement en danger.

De plus, on n'attaquait pas comme ça un personnage aussi important dans la machine judiciaire. La liste des ennemis pouvaient être longue et ce n'était pas ses connaissances qui devaient en être à la base, il en aurait sans doute entendu parler. En tous les cas, Marlon était envoyé en soutient à Sanders, aussi pour déjà commencer à faire le tour des quartiers connus pour secouer ceux qui pourraient parler, alors que les gros moyens étaient rapidement mis en place pour retrouver le fameux taxi. Il ne fallut guère de temps pour qu'il soit repéré. Personne n'avait de temps à perdre, les équipes embarquaient dans les voitures.

JB se retrouvait au volant du 4x4 de l'équipe, Rylee sur ses talons, il ne lui laissait même pas le temps de totalement fermer la porte, que le moteur grondait déjà et que la voiture partait en trompe, tout feux bleus dehors. Le visage un peu tendu, il grinçait très légèrement des dents. Ce n’était vraiment pas sa semaine... surtout qu'il voyait comme une déclaration de guerre un tel kidnapping. Heureusement pourtant qu'ils allaient vite, au moins, les journalistes ne pourraient pas leur tomber sur le coin de la tronche et leur reprocher leur manque d'action.

Un taxi noir venait à grand vitesse dans leur direction, alors qu'ils s'approchaient du lieu des coordonnées fournies.

- Oh putain! Tournant le volant sans réfléchir, sans doute pour tenter d'éviter le choc frontal vu la vitesse des deux véhicules, ce fût l'arrière du range rover qui prit tout le choc, manquant d'envoyer valser la voiture dans plusieurs tonneaux. Mais s'eut au moins la réussite de défoncer le moteur du taxi, qui se retrouva aussi en mauvais états, tout comme les deux passagers à l'avant. JB tourna la tête pour voir Byrd, lui s'était retrouvé avec la tête projetée contre le volant, son arcade - comme souvent - avait morflée et un filet de sang s'en écoulait. Rylee!? Ça va? T'as rien?

Cette prise de nouvelle ne durait que quelques secondes, avant que le français n'ouvre la porte dans un mouvement un peu plus brusque, pour sortir du véhicule, son arme déjà entre ses mains, s'approchant de celui des suspects, prêt à faire feu si cela était nécessaire, mais il semblait, quand il s'approcha de l'habitacle que les deux occupants étaient plus ou moins sonnés. Ouvrant les portes avant à la volée, il attrapait l'un des brigands, laissant l'autre à sa collègue, pour le jeter au sol sans attendre, face contre terre, mains bloquées dans le dos pour être menottées, avant qu'il ne jette un regard à l'arrière, personne... il fit alors le tour et ouvrit le coffre, pour y découvrir leur victime, en position fœtale, dans le fond. Un grognement sourd passa ses lèvres, avant qu'il ne range son arme dans le holster prévu à cet effet, pour tendre les bras et la prendre le plus doucement qu'il pouvait, afin de la sortir de cette mauvaise posture.

- Madame Richards? Helen? Il cherchait à voir s'il y avait une mince réaction consciente de la dame, certes la bouger n'était pas la meilleure des idées, mais il n'allait pas la laisser là-dedans. Vous êtes en sécurité. Virant son blouson, il en faisait un coussin précaire pour pouvoir lui poser la tête dessus. Rylee appelle une ambulance! Même si potentiellement une était déjà en route, mieux valait en avoir la confirmation. Lui continuait de trouver le moyen de faire reprendre un peu conscience à l'anglaise étendue devant lui.

*En français dans le texte
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Après son coup reçu sur la tête, notre chère Procureur était totalement dans le coltard. Elle ne ressentit nullement le départ sur les chapeaux de roues du taxi, pas plus que les chaos de la route. Dire combien de temps cela avait duré depuis le début cette sordide histoire n'était pas plus à son programme.
Et c'est dans un état tout à fait second qu'elle finit par percevoir une voix lointaine qui semblait l'appeler. Helen tenta bien d'ouvrir les yeux, mais là encore un flash lumineux fort désagréable lui fit taire cette initiative absurde.

Les mots suivants lui parvinrent un peu plus distinctement, signes qu'elle émergeait doucement. Pour autant, elle ne se sentait la force de rien faire. Peut être un rictus douloureux traversa son visage lorsqu'on la déplaça pour ensuite l'installer plus confortablement que ce qu'elle était dans ce coffre qu'elle n'avait même pas la notion d'avoir quitté. Son corps entier ne lui semblait que douleurs, avec un vrai highligt en ce qui concernait cette migraine, fil rouge de ce cauchemar. Au point que la notion de sécurité que son bienfaiteur actuel lui annonçait lui semblait tout de même toute relative.

Même si elle était vaguement consciente qu'on s'affairait pour son bien autour d'elle, Helen sentait toujours une angoisse au fond d'elle. Mais elle n'arrivait pas à mettre son esprit d'aplomb pour cerner ce fait qui la titillait. Elle essaya alors de se concentrer sur les faits. Quelques images fort désagréables de sa matinée défilèrent devant ses paupières closes dans un ordre pour l'instant aléatoires. Quand tout à coup, une image la fit réagir. Elle s'agita alors, ou du moins c'est ce qu'elle essayait de faire, et elle réessaya d'ouvrir les yeux.
- Le chien! Tenta-t-elle de hurler quand tout lui revint plus distinctement en mémoire.

Certes, elle était connu pour être accompagné de ces corniauds, mais l'instant était guère à se demander le rapport de cette histoire avec un chien. Et du reste, il n'était même pas certain que ce qu'elle avait tenter de crier soit véritablement audible ou compréhensible.

Pourtant pour la procureur, cela lui donna l'énergie de tenter à nouveau d'ouvrir les yeux. Après quelques second d'un flou artistique aussi désagréable qu'involontaire, l'aveuglante lumière prit corps. Elle reconnut alors son bienfaiteur du moment qui tentait de la réveiller un peu plus.
- Doucement. Grogna-t-elle.

Tous les bruits, les odeurs, les images alentours étaient une vraie torture à cet instant. Elle prit sur elle pour réitérer sa question, son angoisse.
- Où est Flint?

Ok, c'était un peu une obsession, mais pour l'heure c'était pourtant bel et bien tout ce qui lui importait.


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Zac Sanders

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Zac Helen and...

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L'interrogatoire de la victime n'a pas pris plus de dix minutes. Le pauvre gars étant encore sous état de choc Sanders n'a pu en tirer que quelques informations éparses. Ce que l'on sait : Il allait pour récupérer sa cliente particulière, nulle autre que la Procureur. Ils étaient en route pour Scotland Yard. Parce que -et oui le monde est petit- Richards avait un rendez-vous avec Jean-Baptiste Lemoine.
Heureusement Zac a le bon sens se garder sa vanne pour lui. Ce n'est pas le moment pour faire de l'humour. Le british est assez secoué. Il va lui falloir quelques jours pour se remettre. Plus si jamais le kidnapping vire au cauchemar. Une fois que le point est fait avec les secouristes Earl est mis dans l'ambulance des secours.

Le flic reste encore sur place. Il prend le temps de faire un point avec Sankaran sur la situation.
Izaac est un des derniers arrivés dans l'équipe de terrain des soignants. Junior et lui se sont déjà retrouvés deux trois fois à collaborer. Le mec est réactif. Il a l'air d'avoir tout au bon étage. Ça semble bien parti pour une collaboration entre services publics. Ce n'est pas un mal parce que certains sont plus compliqués. (Robin est sur sa liste des chieurs.) Sanders annonce qu'il viendra prendre la déposition du patient plus tard dans la journée. Pas de temps à perdre avec la paperasse. La priorité est de suivre la piste encore tiède. Les gars des urgence savent comment ça marche avec les uniformes. D'autant plus quand l'agent est de la Strike.

Etant donné la situation complexe : deux agressions, une personnalité publique dans la nature, autant mettre tout le monde sur le pont. Junior passe un coup de fil à Lynch pour qu'il se radine. Il communique ensuite avec le chef pour faire le point.
Quand il décroche de l'écran une jeune femme approche. Elle porte l'uniforme des flics du quartier. Elle a un sourire mis amusé mis gêné et elle explique, alors qu'un chien jappe à ses pieds.

- « Il est tatoué. C'est le chien de la Proc'. On m'a dit de te le confier... » Ah donc tu as la réponse. Elle te connait. Vous échangez un regard. Elle attend que tu réagisses. Toi tu attends qu'elle te dises que c'est une blague. A ta tête elle se sent un peu forcée de lâcher un : « ... Désolée Zac. » En te tendant une la laisse qu'un commerçant vient de prêter pour le chien. Rien ne se passe. Parce que tu n'a pas pas osciller d'un cil. Vous vous scruter. « Il pourra peut-être la pister. » Bon eh bien visiblement elle te connait même bien. Je sais que tu ne crois pas à ce bobard. Mais regardes elle a l'air vraiment mal à l'aise. Sois cool.

« Putain baby-sitter pour clébards. » Mais l'échange se fait. Le chien t'aboies dessus. Rien à voir avec les chiens de gardes qu'on avait à la maison. Est-ce que tu te souviens de Lago ?

« Il s'appelle Flint. … c'est écrit sur son collier. » Merci Watson !
Ceci dit avec une bête de ce gabarit la moto ça risque d'être compliqué. Risqué. Il est de notoriété publique qu'Helen adore les animaux. Junior prend donc sur lui et emprunte un véhicule de service. Il fait entrer le chien sur les places arrière. Leurs échanges oculaires est à mourire de rire. Pas besoin de parler le canin ou le Sanders pour savoir que les deux se tolèrent pour les biens de la cause.

Avec la sirène Sanders gagne quelques minutes. Au moment, où il claque la portière de la voiture, celle du Tank arrive de l'autre côté de la rue. La cavalerie est arrivée. Bien. Bonne synchro les gars.
Un gémissement animal rappelle Junior à ses devoirs de gardiens. Allez laisse ce pauvre chien sortir de là. Il tire sur la poignée de la porte pour ouvrir à Flint. Le monstre poilus bondit et sans attendre un ordre il s'élance vers l'attroupement humanoïdes. Il aboie « joyeusement ». Peut-être pour prévenir sa maîtresse.

« Lu' t'as eu les infos... ? » Commence Sanders pour son coéquipier.

Ils passent à côté des deux suspects qui viennent d'être menottés. Junior les lorgnes au passage. Il ne reconnaît pas leurs têtes. La base d'identification sortira peut-être quelque-chose.
Zac se concentre donc sur la scène de crime dans son ensemble. Il avance lentement vers le groupe rassemblé autour de la personnalité. JB est des hommes. Il lui fait un signe de tête. Ils feront un point après. D'abord il vaut mieux montrer ses respects à celle qui chapote la justice Londonienne. Ce n'est pas n'importe qui et surtout pas pour... eux. Sanders sort les mains de ses poches. Il se redresse. Il affiche un sourire polis.

« Bonj'our Mrs. On vient de retrouver votre chauffeur... et votre chien. » Une précision surfaite. Flint étant déjà à moitié sur la dame. Il confirme d'un aboiement. « Il a été emmené à l'hôpital. Il va bien. » Zac fait un sourire rassurant. Il la fixe un instant. Chaque fois il se dit la même chose. Cette femme a de la classe. Une classe qui lui fait penser à notre mère.
Il replonge une main dans sa poche droite pour prendre son téléphone et ouvrir l'appli' des notes. Il les relit d'un coup d'oeil. En relevant les yeux il aperçoit Rylee. Tout le monde est là. Ils peuvent passer aux choses sérieuses. Ce qu'ils savent si bien faire dans ce genre de cas. Pour commencer, cuisiner les deux crapules, avant leur transfert. Ça tombe bien Junior a comme qui dirait besoin de se défouler en ce moment...





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Zac Sanders
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07.04.19 19:21
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Jean-Baptiste Lemoine
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Heureusement pour tout le monde, JB voyait que les yeux de Richards bougeaient sous ses paupières. Une réaction qu'il voyait comme étant positive. Elle reviendrait sans doute vers eux plus vite que prévu et ce ne serait pas un mal. Elle avait clairement passée un mauvais quart d'heure avec ses assaillants. Qui ne s'étaient pas privés, à voir sa tête, de se montrer un peu violent envers elle. Il préférait quand même s'assurer que tout allait bien chez elle et donc, attendre la venue des secours. Les sirènes se faisaient entendre, la cavalerie arrivait, toujours un peu en retard comme d'habitude. Mais le français restait concentré sur la procureur, cette dernière tenta de dire quelque chose, sans qu'il n'en comprenne les mots. Mais au moins, elle revenait vers eux.

- Pardon?

Quand la dame fit comprendre d'y aller plus doucement, il eut un petit sourire. Oui, ce n'était peut-être pas la situation la plus drôle qu'ils pouvaient vivre, mais l'entendre le rassurait. Ils n'allaient pas avoir besoin d'un nouveau procureur tout de suite.

- Content de vous voir revenir parmi nous, m'dame. Mais sa question le prit de court. Flint? Répéta-t-il sans trop savoir de qui elle pouvait bien parler - oui il n'avait jamais enregistré le nom de ses chiens -, peut-être s'inquiétait-elle pour son chauffeur? Il va bien, un peu secoué, comme vous. Marquant un petit temps. Vous pouvez me dire si vous avez mal à quelque part en particulier? Faire la conversation, garder la personne consciente, c'était important jusqu'à l'arrivée de l'ambulance.

Rylee avait été pressée de le faire. On lui avait transmis qu'une ambulance avait suivi le convoi de secours, autant dire que toutes les sirènes qui s'approchaient à grande vitesse, ramèneraient le lot de secouristes attendus par l'inspecteur chef de la Strike Team. L'ambulance se gara pas loin et ses passagers en descendirent aussi rapidement que des militaires se déployant sur le terrain. Une des ambulancières repoussaient alors Lemoine, qu'elle puisse travailler correctement. Helen Richards se retrouvait rapidement entre de bonnes mains, qui s’assuraient qu'elle n'avait rien de grave, mis à part ses contusions. Les coups à l'arrière de la tête pouvaient inquiétés ces derniers et elle se devait de faire un passage obligatoire à l'hôpital pour des contrôles plus approfondis.

On l'installait sur un brancard, alors que les aboiements d'un chien se faisaient entendre, l'animal sautait sans attendre sur sa patronne ravi de la retrouver. Si les secouristes voulaient s'en débarrasser, ils allaient devoir gérer avec celle qui semblait être bel et bien sa patronne.

Quant à Lemoine, cela attirait donc son attention du côté d'où avait débarqué le clebs, le sourire de Zac démontrait qu'il avait sans doute plutôt fait du bon boulot, alors qu'il s'approchait d'eux. Et confirmait donc que l'animal appartenait à la victime. Tout en lui indiquant que son chauffeur s'en était sorti sans trop de casse. Une histoire qui finissait bien en quelque sorte. Sans compter qu'ils avaient réussi à coffrer les deux lascars responsables de tout ce bordel. Parfois, il y avait une petite étoile qui luisait pour les porteurs de badge.

- JB!

La voix de Rylee attirait à son tour son attention, mais son ton l'inquiéta, il remarqua alors qu'un des mecs à qui, ils avaient passés les menottes, devenait aussi blanc qu'un mort, sans crier gare, il vomit alors du sang, avant de s'écrouler prit de convulsion, comme s'il venait de subir les effets d'un... poison foudroyant.

Voilà... le français avait parlé trop vite. Il partit au pas de course pour empêcher le pire d'arriver.

- Ah non! Empêche l'autre de... trop tard. Les mêmes symptômes prenaient le deuxième criminel. Ces mecs avaient donc pour ordre de ne pas se faire prendre vivant. Un secouriste fonçait plus vite que Jean-Baptiste pour tenter de sauver l'un d'eux, mais c'était déjà trop tard. Les cadavres à ses pieds, le flic posait une main sur sa hanche tout en se frottant un instant le front, dans un mouvement de colère. Merde! Grogna-t-il alors que l'ambulancier qui avait tenté quelque chose, secouait la tête négativement.

Leur piste la plus probable venait de s'envoler, grâce à ces deux connards qui avaient trouvé le moyen de se donner la mort avant qu'on puisse leur poser une seule question. Il revenait alors vers Richards, une moue de frustration incrustée sur son visage.

- Faudra me faire la liste de vos ennemis, madame...

La piste était froide ou presque, ils trouveraient des informations sur le lieu où elle avait été retenue mais pour le reste...

- Zac tu me feras un topo de ta petite prise d'info, avec le chauffeur.

Repartir de zéro... super.

*En français dans le texte
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07.04.19 23:23
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Helen Richards
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Tout était encore un peu rapide autour d'elle pour son état de conscience actuel. La question de Lemoine lui passa à cent lieux au dessus de la tête, qui pourtant lui était toujours aussi douloureuse, et l'entrée en matière tonitruante de l'ambulance n'arrangea rien.
Les secouristes éjectèrent son bienfaiteur et après quelques vérifications d'usage, la chargèrent sur un brancard. Elle n'avait pas la force de lutter et savait que la case hôpital lui était obligatoire. Elle se savait en état de choc, et cela ne passa pas inaperçu aux yeux des hommes de l'art. Aussi Helen essaya de se concentrer un minimum sur ce qui l'entourait, elle remarqua alors l'arrivée de nouveaux protagonistes, et venait de voir que Lemoine saignait d'ailleurs. Elle allait poser une question quant une tornade blanche arriva en jappant, et se jeta sur elle malgré la hauteur du brancard.
- Oh, Flint, tu n'as rien, dieu soit loué!

Et pour le coup, elle était vraiment soulagée, si ce n'était physiquement au moins moralement. Le cabot ne semblait pas vouloir en rester là, et exprimait sa joie autant qu'il pouvait. Entre deux léchouilles, la procureur essaya de rendre son salut à l'équipier du leader de la ST qui venait d'arriver. Elle fut d'autant plus soulagée quand il lui annonça que son chauffeur allait bien.
- Merci. Fut cependant tout ce qu'elle arriva à dire.

A mesure qu'elle reprenait pied dans la réalité, elle réalisait plus pleinement sa situation de victime, et trouvait cela un rien humiliant, bien loin du rôle qu'elle jouait habituellement. Dire qu'elle détestait ça était un sacré euphémisme! Mais elle ferait tout pour rester forte et ne pas se donner en spectacle plus que ça. C'en était déjà bien trop pour elle!

Mais elle n'eut pas le temps de plus s’apitoyer qu'une scène digne d'un fort mauvais polar se joua devant elle. Un de ses tortionnaires, le fameux Marco, son nom lui revint comme un flash en le voyant s'écrouler, passa de vie à trépas en quelques secondes. Lemoine réagit au quart de tour, mais pourtant trop tard que l'autre sbire tombait également raide mort sous les yeux de tous, malgré une tentative désespérée d'un des ambulanciers.

Le mot de Cambronne qu'il lâcha alors dans le texte arracha une vague esquisse de sourire à Helen, la première depuis des heures, tant il paraissait sincère, et malgré le tragique de la situation. Et la tête que faisait l'inspecteur en chef en revenant vers elle en disait long. A sa question, Helen attrapa gentiment la tête de Flint pour le canaliser un peu, il commençait à être un rien pénible dans ses effusions de joie, même si elle comprenait.
La procureur fixa Lemoine quelques longues secondes, et étouffa un léger rire nerveux à sa question avant de répondre le plus calmement du monde.
- Vous avez une idée du nombre de gus que j'ai envoyé derrière les barreaux ces trois dernières années? C'est que ça commençait à faire même s'ils n'étaient pas tous capables de monter un tel enlèvement. Car il fallait quand même une certaine organisation, et un brin de démence d'ailleurs aussi pour s'en prendre au procureur général. Et bien rajoutez-y également tous leurs concurrents ou même leurs remplaçants, et vous aurez au moins la moitié des truands du pays.

Malfrats de toutes envergures, mafia, voir politiciens verreux, c'est que la proc' n'avait pas que des amis dans cette ville. Mais cette tentative d'intimidation ne la découragerait pas pour autant.

Bien entendu, ça ne l'empêcherait nullement de voir avec lui qui aurait effectivement pût monter un tel coup. Et elle commencerait surement d'ailleurs par les affaires en cours, car ça ressemblait plus à ses yeux à une tentative d'intimidation. A n'importe quel moment ces types auraient pu la descendre, or elle était toujours là. Quand à ses ravisseurs, ils ne pourraient effectivement plus balancer leur patron. Du moins, pas sous la pression!
- Oh, au fait, le plus grand des deux s'appelait Marco, ça a échappé à son neuneu de collègue à un moment.

Maigre détail, mais au point où ils en étaient, tout était surement bon à prendre.

Les ambulanciers étaient prêts à la charger dans le véhicule, un des deux se retourna vers les flics, mais Helen le coupa dans son élan.
- N'y pensez même pas, il reste avec moi! Le ton un rien péremptoire, euphémisme, l'arrêta effectivement dans sa demande.
- Ok. Répondit-il après un regard à son collègue qui visiblement le laissait seul sur ce coup. Dix contre un qu'ils allaient se trimballer le corniaud le restant de la journée, parce qu'il y avait peu de chance qu'il rentre à l'hosto!

Et tandis qu'ils montaient effectivement le brancard.
- Lemoine, je compte sur vous pour me tenir au courant dans la minute de la moindre avancée. Le bureau ne peut pas se permettre de céder à ce genre de pression. S'ils pensent avoir la moindre prise en agissant ainsi, ça va vite être l'escalade, et personne ne peut se permettre ça par les temps qui courent.

Elle balaya l'assemblée du regard, histoire que ce soit bien clair pour tout le monde.
- Et pas un mot à la presse, inutile de leur donner cet os à ronger!

Jolie métaphore avec le cabot dans les bras! Mais plus sérieusement, l'os, c'était elle dans cette affaire, et elle n'avait pas besoin de ce genre de publicité pour l'entraver d'une manière ou d'une autre dans son travail.
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08.04.19 23:26
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Zac Sanders

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La rue est une fourmilière. Ça bouge dans tous les sens. La circulation est suspendue le temps que les choses reviennent dans l'ordre. Une équipe d'uniformes se charge d'anticiper l'arrivée des journalistes sur le lieu. A force, ils savent comment fonctionne le parquet de London. Aucun d'eux ne veut de la publicité.
Alors l'annonce d'une tentative d'enlèvement sur la personne d'Helen Richards...
Zac n'a jamais – de chez jamais- voulu me filer des infos sur son travail. C'est nul. Avec ce qu'il vit sur le terrain je pourrais faire des papiers géniaux. Mais non Monsieur ne veut pas tout mélanger. Il n'y a qu'une fois où il m'a filer une piste. J'ai appris, après coup que c'était pour coincer un suspect. Oui, ce mec est un filou.

« De rien. Content de voir que ça se finit bien. » Déclame l'Agent Sanders. Il le pense.
La période n'est pas simple, que ce soit pour la Strike ou pour le Bureau en général. La vie à Londres est dure. Les gens sont de plus en plus fous. Ils sont de plus en plus forcés d'intervenir à la sauvage. Même lui qui en a l'habitude commence à être fatigué de voir toute la merde que l'être humain est capable de faire. Alors c'est vrai que ça fait du bien de résoudre une affaire vite et bien.
Ça lui donnerait presque de l'espoir pour l'autre affaire. J'ai bien dit presque.

La voix tendue de Rylee efface illico de sourire de Zac. Il fixe la direction dans laquelle sa cooéquipère court. Il suit le mouvement à grande enjambées. Jean-Baptiste ne parvient pas à bloquer la seconde injection. Le corps du second kidnappeur convulse. Déjà. C'est allé très vite. Tout vient de se passer. Là comme ça, sous leurs yeux. Un claquement de doigts et BAM. Plus de Marco.

« PUTTAINNN ! » Mugit alors Junior. Tellement fort que l'assistance se tourne dans la direction de la Strike. « Oh Puuu » Une rage furieuse grimpe pour faire bouillir les entrailles de ce chien fou. Pensées positives envolées comme un éclair. « TAINNNN ! » Relâche-t-il, en frappant du poing droit la benne à ordures qui se trouve de l'autre côté de la rue. Vaut mieux elle qu'un être humain. T’es pas d’accord Inspecteur ?

L'énergie négative guide son poing vengeur. Bam. Bam. Il expie sa colère dans ces mouvements de boxeur fou. Réaction disproportionnée. Je suis d'accord. Tout est disproportionné en ce moment dans la vie de Zac. Ce méchant coup du sort, il l'aurait pris différemment, s'il n'était pas au cœur d'une intrigue familiale angoissante. Il souffle comme un buffle. Ses mains se referment sur le rebord de la benne. Il se cambre, le dos penché en diagonale. Il fixe le sol avec un regard furieux. Il fulmine en silence, cherchant sa respiration, pour abdiquer et revenir au calme.
Ça faisait un moment qu'il ne s'était pas emporté comme ça sur le terrain.

« Junior... Calme. » Le Tank est dans le dos de son camarade de chasse. Il reste à une distance de trois mètres.

« C'est bon je suis calme. On n'y va. » Dit-il en faisant jouer sa nuque et le haut de ses épaules pour réduire la tension déclenchée par la frustration.

Mrs Richards, Baronne, ne craignez rien. Sanders est comme un rocket. Il gronde énormément mais il attend sa bonne cible pour mordre jusqu'au sang. Hors actuellement la cible est inconnue et donc hors d'atteinte.
Il râle. Le constat que vous venez de faire madame est malheureusement proche de la réalité. Il va falloir des jours et des jours pour éplucher les dossiers et resserrer les pistes. Des jours bloqués derrière un bureau à faire de la compilation d'informations. Autant dire la partie du job pour laquelle Junior est le moins opérationnel ces temps dernier.

« Bon bah autant par perdre de temps. « Marco ». Je vais commencer par ça. » Dit-il, en s'approchant d'un collègue pour lui taxer du feu. Ça ne se fait pas pendant le service. Mais c'est ça où il va péter le nez d'un des cadavres. Il embrase une cigarette et la coince au coin droit de son bec. L'odeur de la nicotine l'aide à se calmer un peu.
Il frotte la l'asphalte de sa semelle droite. Un tic qui l'a quand il cogite à fond les ballons. Il en est pratiquement sûre. Technique de la cellule dentaire de cyanure. Et qui vend cette merde ? Les Asiat'.

Ta voix arrive à son oreille JB. Il sort de son introspection policière pour un :

« Wep. » Alors il approche et se plante à côté de vous deux Ree et toi. « Earl Parish. Il a pris sa voiture à... » La voix est lancée sur le mode automatique. Junior se met à relater les faits et gestes du chauffeur d'une voix mécanique. L'heure où il a quitté la maison. L'itinéraire emprunté. Les arrêts fait sur le trajet. Les odeurs, les bruits, les accents de ses deux ravisseurs. Il y a tous les détails. « Faut qu'on trouve où ils voulaient l'emmener. »





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11.04.19 16:53
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Jean-Baptiste Lemoine
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JB pouvait parfaitement comprendre le fait que Richards ne devait guère apprécier la position dans laquelle elle se trouvait à cet instant. Connaissant un peu le caractère de la dame, il ressentait que cette position de faiblesse ne lui faisait guère plaisir. Heureusement qu'aucun journaliste n'était encore arrivé pour immortaliser l'image. Il fallait d'ailleurs espérer que cela reste ainsi. Bien qu'il doute que le secret ne tienne longtemps. Heureusement qu'ils avaient été rapides et efficaces. Mais pas assez rapide pour empêcher les mecs de se donner la mort... on ne pouvait pas tout avoir, n'est-ce pas?

Qui, au jour d'aujourd'hui, avait encore cette façon de procéder? Pas de doute que le poison se trouvait dans une des dents des suspects. Une petite capsule à croquer et hop, on mourrait la conscience tranquille. L'inspecteur secouait la tête, frustré d'avoir été ainsi pris par surprise. Ce qui aurait pu être une enquête un peu plus simple, venait de prendre un tournant sinueux. Il avait hâte d'éplucher le grand nombre de dossiers sur lesquels travaillait la procureur. Cette dernière, quand il revint vers elle, ne manqua pas de lui rappeler qu'ils allaient se mettre en quête d'une aiguille dans une botte de foin... ouais... de ça... il était au courant. Il aurait apprécié qu'elle pointe du doigt, quelque chose en particulier. Mais vu le traumatisme qu'elle avait subi, il savait aussi qu'il ne devait pas trop insister. Par pour le moment, en tous les cas.

- Votre sollicitation me touche... fit-il avec cynisme.

Sa tête tourna en direction du boucan qu'était en train de faire Junior. Haussant légèrement un sourcil, Lemoine voyait que Marlon prenait les choses en main. Le tank était proche de son équipier et était prêt à le calmer s'il le fallait. Mais tant que Zac frappait dans une benne, ils étaient tranquilles. Même si ce n'était franchement pas le moment de se donner en spectacle... il fallait vraiment qu'ils trouvent Izaline... les pétages de câble de ce chien fou, pourraient finir par leur poser un vrai problème... déjà qu'ils avaient frôlés une catastrophe avec sa rechute... heureusement, Helen Richards prenait toute l'attention du chef d'équipe, ce qui n'était pas plus mal.

- Marco? Noté. Ce n'était pas grand-chose, mais c'était un début. Les ambulanciers avaient donc décidés qu'il était temps que madame la Baronne soit emmenée à l'hôpital pour passer quelques contrôles. Elle ne manqua pas pour autant de lui donner ses ordres. Comme elle savait si bien le faire. A vos ordres. Fit-il en faisant un petit salut militaire, non pas anglais, mais bien français, puisque c'était bien sous ces drapeaux qu'il avait servi. Vous serez tenue au courant et je ferai avaler personnellement leurs torchons aux journalistes qui oseraient écrire quoi que ce soit là-dessus. Pour ça, elle pouvait compter sur lui. Prenez soin d'elle les gars, on a encore besoin de son talent. Fit-il à l'adresse des secouristes, avec un petit sourire.

Enfin, une des ambulancières s'approchait quand même de lui, avec un petit air de reproche et lui posait un strip sur l'arcade, pour fermer la blessure que son accident de voiture avait provoquée. Il lui souriait un peu, en la remerciant. Elle avait l'habitude de lui taper sur les doigts pour qu'il accepte de se faire soigner. Même avec des shrapnels de grenade dans l'épaule, il était capable de continuer à bosser. Jean-Baptiste était du genre à rendre fou ceux qui étaient là pour le soigner.

Son équipe l'entoura, tandis que l'ambulance partait pour l'hôpital, que les légistes embarquaient les corps, Zac n'attendait pas pour faire son topo. JB notait les informations importantes, tout en hochant de la tête.

- Wep, va falloir faire ça. Et espérer qu'on va trouver des informations sur ces deux lascars... même mort, peut-être qu'ils pourront nous dire quelque chose. Rylee et Zac, vous allez descendre un peu dans les bas-fonds, secoués nos indics, voir ce qu'ils ont à dire, voir si quelqu'un a entendu quelque chose. Marlon et moi, on va aller fouiller l'endroit d'où ils venaient et on se tient au jus. Ok?

Même si ses directives étaient données, Lemoine était toujours prêt à écouter ses collègues, si ces derniers avaient d'autres idées, s'ils avaient d'autres propositions. Alors que des journalistes commençaient à arriver... bien évidement.

- Et on fait ça le plus discrètement possible, vous avez entendu la Baronne.

*En français dans le texte
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Helen Richards
Même si Helen avait plus ou moins reprit ses esprits, la petite comédie de Zac contre cette pauvre benne à ordures la laissa plutôt de marbre. Mais c'est vrai qu'à cet instant elle se sentait vraiment dans un fort mauvais polar. Des flics qui craquent, des témoins qui s'auto-détruisent, ça en devenait grotesque. Et pourtant, tout ce joyeux bordel lui paraissait bien familier ces derniers temps. Un peu trop dd'ailleurs!

Concentration! Tout le monde sembla se recentrer assez vite, et la proc' constata d'ailleurs que sa migraine, bien que toujours désagréable, c'était aussi calmer. La machine policière se mettait en route sous ses yeux. Bon point.

Elle aurait aimer s'impliquer dans l'enquête, mais c'était bien vite oublier qu'en l'espèce, c'était elle la victime. Ce que les secouristes, eux, avaient bien en tête. Les portes furent refermées en parfait synchronisme isolant la proc' du monde extérieur. Un mini soulagement sur le coup. Helen ferma les yeux et se laissa conduire à l’hôpital. Pas trop le choix.

Sur place, c'est un mari dont l'expression en disait long qui l'accueillit à l'ouverture des portes, à l'entrée des Urgences. Il avait été prévenu, puis des contacts au bureau lui avaient indiqué où elle serait emmenée.
- Hey! Ca va aller ma chérie? Je suis venu dès que Earl m'a prévenu... Même s'il essayait de faire bonne figure, Helen lisait l'inquiétude sur ces traits tendus.
- Ca va, plus de peur que de mal. Helen fit de son mieux pour que son sourire soit le plus sincère possible.
- Monsieur, vous tombez bien, on ne peut pas entrer avec le chien...
Le secouriste colla sans aucun remord Flint dans les bras de son maître, si vite qu'il eut à peine le temps d'esquisser un début de grognement. L'homme réceptionna l'animal, presque aussi surpris que lui.
- Oh, oui... bien sûr. Le regard de l'homme passa plusieurs fois du chien vers sa femme. Je vais... Il cherchait visiblement à se débarrasser du chien pour pouvoir suivre sa femme.
- Tout va bien Mike. Rentre, je vous rejoins dès que possible. A cet instant, Helen savait déjà que c'était un voeux pieux et qu'elle était sans doute loin de son retour à la maison. Mais la dernière chose qu'elle voulait était d’inquiéter plus que ça son mari.

L'homme sembla encore hésiter quelques secondes, puis sourit.
- Ok. J'ai eu tellement peur quand Earl m'a raconté... Mike étouffa un léger rire. Je crois que j'ai battu le record de la traversée de la ville aux heures de pointe.
- Hey, c'est ma voiture! TU payeras les amendes!
- Avec joie!
Le niveau de stress était retombé des deux côtés. Les ambulanciers débarquaient la dame tout à leur professionnalisme. Mike mima le geste d'un téléphone, et le message passa sans plus de mot. Un sourire d'Helen lui confirma qu'elle le tiendrait au courant de la suite.

Elle fut prise en charge dans la foulée. Tous les examens médicaux légaux furent faits dans les règles pour essayer de relever le moindre indice. La prise en charge médico-psychologique fut assez vite expédiée, la procureur était coutumière de la chose, même si habituellement, ce n'était pas elle, la victime.

Bref, après deux bonnes heures dans l’hôpital, elle se reposait quelques instants dans une chambre isolée, quand on vint la prévenir.
- Madame Richards, on m'informe que plusieurs journalistes ont demandé après vous à l'accueil.
- Vous leur avez dit que j'étais toujours là?
- Et bien, non, mais vous les connaissez...

Que trop bien. Une infirmière entra pour lui rendre ses effets personnels, puisque le médecin venait aussi pour lui rendre sa liberté. Ni une, ni deux, elle attrapa son mobile, et lança un appel.
- Lemoine, j'espère que vous n'y êtes pour rien, mais j'ai une conférence de presse qui m'attend à la sortie de l'hopital, et je n'ai aucune intention de leur dire quoique ce soit! Alors ramenez-vous fissa ici!

Elle se doutait que le flic n'y était pour rien, mais il serait presque aussi emmerdé qu'elle s'il venait à se savoir que leur deux seuls témoins s'étaient suicidés sous leurs yeux. Impuissant, incompétent, c'est deux mots qu'aimaient bien faire rimer ces bon sang de journaleux!
Helen Richards
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22.04.19 0:04
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Zac Sanders

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Black out
Zac Helen and...

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La cigarette de Sanders se termine quasiment au moment où il met le dernier point à son compte rendu brut. L’homme attrape un vieux paquet de mouchoir dans le fond de sa poche de jeans et il y coince le mégot. Les mouvements sont encore secs. La rage est néanmoins apaisée. La colère redescendue.
Il se concentre sur l’enquête qu’ils doivent mener à bien.

Le travail c’est votre confessionnal, votre maison, votre bouffe. Pour ce qui est de Zac on peut ajouter le paramètre thérapeutique. Tout le monde s’en est rendu compte. Il devient une bête de somme quand sa vie personnelle déconne. Il met tout sur le carreau.

Il écoute seulement d’une oreille la synthèse faite par l’inspecteur Lemoine. La répartition des tâches est prévisible car elle suit une logique. Byrd et Sanders sont les plus impliqués dans la vie souterraines de Londres. Ils ont leurs activités. Ils ont leur réseau propre. Un réseau qui a l’avantage d’être directement implanté de l’autre côté de la ligne jaune.

« Okay. Ouais. Faudrait voir si le suicide prés-commandé est signé par les Chinois. » Junior croise le regard du Tank.

Ils se connaissent chacun suffisamment pour que les mots ne soient pas indispensables dans certains cas. La conversation actuelle est un exemple typique.
Lynch n’a pas besoin de parler. Il fait appel à la mémoire du groupe. L’expression que Zac lit alors ébranle son calme fragile. La susceptibilité déjà forte chez lui s’est renforcée. Il ouvre la bouche pour répliquer à ce silence qui n’en est pas tout à fait un. Incapable de tolérer les critiques et les réprimandes oculaires.

Pile à cet instant l’agent Byrd pose sa main sur l’épaule de son coéquipier. La pression sur l’épaule de Sanders le distrait. La bombe humaine est désamorcée.
Ils échangent deux trois phrases encore. Les informations sont succinctes. Il s’agit d’être efficace ici. Entre temps les journalistes les plus véloce se présentent devant le cordon de sécurité. Ils cherchent à attirer l’attention des policiers. Les méthodes sont très variées.

« On fait le point dans une heure. A tout. » Dit-il aux deux autres hommes.
Les talons tournés déjà. Il embraille en direction de la moto qu’il a laissé en plan de l’autre côté. Tout en marchant, mains dans les poches, il trace un itinéraire mental pour cette session d’interrogatoires de la Rue. Il n’y a pas dix personnes qui pourraient viser, sans crainte, une tête couronnée de la Justice.

Sanders ouvre le caisson et extrait deux casques à moto. Il tend le plus petit des deux à Rylee. Il sangle le sien sous son menton. Il enjambe ensuite la selle de sa bécanne avec aisance. Le cuir craque. Les mains se referment sur le guidon usé par les années. Le moteur gronde dans la lumière grise.
Bientôt les deux silhouettes disparaissent à l'horizon. Mais rien n’est fini. Au contraire la chasse à l’Homme est ouverte.

Bonne chance amis de Marco...




Dispo pour une enquête!

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Zac Sanders
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28.04.19 23:14
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Jean-Baptiste Lemoine
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L'ambulance disparaissait au loin avec la procureur à son bord, au moins était-elle en sécurité, pour le moment. Mais il faudrait qu'il lui parle d'une protection peut-être un peu plus rapprochée pour les prochains jours. Car tant qu'ils n'auraient pas compris de qui venait un tel ordre, peut-être que la récidive était à prévoir. Mieux valait donc l'éviter. Il soupirait déjà en se disant que la conversation ne serait pas simple. Cette femme était une tête de bouc, comme beaucoup dans le milieu. Et vouloir les protéger était parfois une atteinte même à leur liberté... enfin... il verrait ça après. Pour le moment, la petite troupe se rassemblait, les ordres étaient donnés, personne ne semblait vraiment rien avoir à y redire. Il notait les regards échangés, oui tout le monde était d'accord pour dire que Zac était vraiment trop à fleur de peau. Mais ils avaient besoin de lui, alors c'était aux membres de l'équipe de faire les barrières et de faire en sorte de lui faire suivre le bon chemin, quitte à lui coller une droite si ça dérapait trop. JB savait qu'il pouvait parfaitement faire confiance à Rylee pour cela, elle saurait calmer ce chien fou.

Ce n'était pas idiot, de parler des chinois, pour autant. Les poisons, ça les connaissait un peu. Ils iraient faire un tour de leur côté, discrètement, ces triades n'étaient pas des plus amicales. Très refermées sur elles-mêmes, il fallait s'en méfier comme la peste. Lemoine observait les deux plus jeunes de l'équipe monter sur la bécane de Junior, pour filer en direction des bas-fonds, tout en se frottant la barbe, un instant pensif. Puis la présence de Marlon le rappelait à la réalité et il hochait de la tête dans un silence parlant, avant de prendre la direction de la bâtisse où s'était retrouvée retenue quelques heures, la Baronne.

La police scientifique se mettait déjà en quête d'indice, les journalistes étaient éloignés des lieux sans ménagement, nos deux Strike tournaient comme des vautours, à la recherche de quelque chose, sans le plus grand des succès. Même si les deux abrutis qui s'étaient donné la mort, avaient pu fourcher sur leurs prénoms, ils n'avaient rien laissé d'autre de probant, ce qui était franchement emmerdant. Le français venait juste de sortir pour prendre l'air un instant, que son portable vibrait dans la poche de son blouson de cuir. Il l'attrapait sans attendre, toujours assez vif pour répondre au téléphone, question d'habitude, avant de le porter à son oreille. Il fût presque surpris d'avoir déjà la douce voix de Richards à l'autre bout.

S'il avait pu en placer une, peut-être lui aurait-il demandé si tout était ok de son côté, mais ce ne fût pas le cas, voilà qu'il apprenait que les journalistes avaient déjà flairés la bonne affaire et s'étaient tous donnés rendez-vous à l'hôpital. Il grogna légèrement de mécontentement, tout en répondant à la procureure.

- Comme si ça m'apportait quelque chose de vous balancez à ces fouilles-merdes.... son pas s'était déjà étendu pour rejoindre sa voiture. Oui, ça le mettait de mauvaise humeur, déjà qu’il n’était pas de bonne à la base, cette situation n'aidait en rien à ce qu'elle change. J'arrive.

Le flic raccrochait, montait dans sa voiture, accompagné de son équipier et partait donc en direction de l'hôpital, en s'assurant de ne pas être suivi. Une fois sur place, c'était déjà la cohue, putain ils n’avaient vraiment pas de bol en ce moment. Il estima qu'il était préférable de se parquer ailleurs, à l'arrière, là où il y avait moins de monde, même s'ils devaient quand même passer par l'entrée. Sans attendre, les deux comparses bousculèrent les journalistes qui se trouvaient sur leur chemin, sans demander pardon ou s'excuser de quoi que ce soit. Ils étaient connus par certains, on tentait de les interpeller, mais ils étaient fermés à toutes questions, ils repoussaient sans attendre les plus chiants et finissaient par atteindre l'infirmière d'accueil, pour demander directement la chambre de Richards. On donnait l'information sans leur prendre la tête. Puis les deux loups disparaissaient de la vue des fouineurs, pour se retrouver au calme d'un ascenseur.

- Si elle veut une extraction, ça va être coton.
- On appelle un hélico?
- Déconne pas... elle serait capable de nous le commander.

Finalement, ils se retrouvaient tous les deux avec un léger sourire amusé aux lèvres, tandis que les portes s'ouvraient à l'étage demandé. Ils rejoignaient donc la fameuse chambre. Jean-Baptiste toquait à la porte avant d'entrer après y avoir été invité, Lynch sur ses talons.

- Je ne sais pas qui de chez vous ou chez nous vend les infos, mais c'est déjà la cohue en bas... comment vous vous sentez?

Oui bon, il préférait savoir dans quel état était la proc', pas que ça l'avait inquiété quand ils l'avaient découvert, mais tout comme. Ils verraient ensuite pour un plan d'attaque... voir même, de fuite.

*En français dans le texte
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Jean-Baptiste Lemoine
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02.05.19 22:49
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Helen Richards
Après son coup de fil à Lemoine, Helen écouta les prescriptions du médecin avec plus ou moins d'attention. L'état de choc était passé certes, mais évidemment elle restait secouée des derniers évènements. Elle voulait que le cours de choses reprennent normalement, et ce le plus vite possible pour passer à autre chose.

Et comme de bien entendu, croiser les journalistes étaient la dernière chose qu'elle voulait à cet instant. D'une, ça ne ferait que compliquer l'affaire que certains détails s'étalent dans les journaux, et moins ils seraient discrets plus l'enquête risquait d'être difficile, si ce n'est impossible.

Une fois de nouveau seule dans la pièce, la procureur entreprit de s'habiller histoire d'être prête quand les flics arriveraient. Elle n'eut pas à attendre bien longtemps que Lemoine débarquait déjà avec l'une de ses collègues.
La précision qu'il fit en arrivant lui valut un regard fort peu avenant de la procureur, alors qu'elle finissait de remettre sa montre. Déja qu'elle détesterait apprendre que son bureau tout autant que Scotland Yard puisse être responsable du comité qui les attendait en bas, il confirmait aussi qu’il allait être coton de s’en sortir facilement car ils semblaient nombreux. Maudits journalistes parfois !

Helen soupira. Puis son regard glissa d’un flic à autre. Elle éluda sa question.
- Je n'ai aucune envie de devoir faire le moindre commentaire, si vous avez une idée pour sortir d'ici sans se faire voir, c'est le moment. Etonnez moi!

Elle n'irait pas jusqu'à se planquer dans le linge sale, mais c'était limite! Pour pouvoir minimiser ce qui venait de lui arriver, Helen pensait que le plus simple était de reprendre le cours de sa journée comme si de rien n'était et de ce jeter dans le travail le plus rapidement possible. Ca lui occuperait suffisamment l'esprit et elle serait ainsi plus à même de nier certains faits si elle croisait les journalistes par la suite.
Helen Richards
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06.05.19 21:19
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Jean-Baptiste Lemoine
Black out
Jean-Baptiste allait finir par être habitué à se faire mettre des vents de la part de cette anglaise. A force de bosser ensemble, il avait compris qu'elle ne s'intéressait qu'à ce qui était important pour elle. Mais ça pouvait parfois le faire grogner. Bon certes, là, ça ne concernait que sa santé, mais justement... elle n'avait pas vécu quelque chose de si simple. Bien qu'elle ne semblait pas être prête à l'accepter. Est-ce qu'on lui avait transmis qu'il lui faudrait voir un psy? Qu'il faudrait qu'elle parle de tout ça? Si on obligeait les flics à le faire, les civils aussi pouvaient se voir obligé, non? Enfin, quand c'était un procureur, la donne changeait quand même un minimum. Il ne faudrait pas que cet événement la traumatise plus qu'il ne l'avait fait. Quoi qu'elle en pense, ça laissait des séquelles. Certes, lui n'avait jamais été enlevé, mais il avait connu des victimes, il avait eu son lot. Il avait vu ce que cela pouvait faire sur ceux qui refusait de voir la vérité en face.

Enfin, pour le moment, elle était prête à se laisser happer par l'adrénaline qui courait encore dans ses veines sans doute. Une légère moue marquait les traits du français, avant qu'elle ne disparaisse peu à peu. Comme prévu, Richards voulait pouvoir disparaître, sans être vu par les journaleux qui grouillaient à l'étage du bas. Ça ne serait clairement pas une partie de plaisir, mais ce n'était pas pour rien que nos flics s'étaient parqués à l'arrière de l'hôpital. Ils étaient prévoyants ces hommes, la force de l'habitude quoi.

- On peut passer par les portes arrière. C'est plus discret. Après j'imagine que certains campent de ce côté aussi. Mais pour filer le plus rapidement possible.... faudra courir, un peu.

Lemoine fixait un instant son interlocutrice, se demandant si c'était vraiment une bonne idée, de mettre un coup de stress en plus, sur ce qu'elle avait déjà subi. Bien qu'elle semblait être prête à tout.

- On vous dépose chez vous ensuite? Lâcha-t-il presque sur le ton de la conversation, tout en se doutant que ce ne serait sans doute pas le lieu qu'elle souhaitait rejoindre directement. Bon après, il n'avait pas grand-chose à dire à ce niveau, il était le premier à arracher les aiguilles qu'on pouvait lui planter dans la peau, quand il arrivait dans un état lamentable ici.

Lui aussi était une terreur pour les infirmières et les médecins du coin. Alors il ne se permettrait pas trop de lui faire la morale, mais quand même, ils avaient besoin d'une proc' en état de bosser correctement. Et pas qui commencerait à devenir totalement paranoïaque dès qu'elle mettait le nez dehors.

- Comment est-ce que vous vous sentez?

Oui oui, il reposait la question, tout en allant jeter un oeil à la fenêtre, pour voir ce qu'il se passait en contrebas, tous les journalistes semblaient être à l'intérieur, l'homme poussa un petit soupire.

- J'espère que vous aimez les escaliers, on va passer par la cage d'escaliers, ça permettra de sortir par une porte planquée, afin de rejoindre les sorties arrières. Notre voiture n'est pas loin. Il sortait ses lunettes de son blouson et les lui tendait, enlevait même son cuir, pour le lui tendre. Essayons de passer le plus discrètement possible. Jetant un regard à Marlon qui n'était pas contre ce déguisement un peu.... fait main. Mais cela permettrait de moins attirer l'attention. Vous irez avec Marlon, je vais ouvrir le chemin, pour m'assurer que tout se passe bien. Et pour que la voiture soit prête à partir au moment où vous aurez posé vos nobles fesses sur le cuir... faisait-il de l'humour? Peut-être, peut-être pas.

Le français repartait alors sans attendre, pour rejoindre la voiture, étonnamment, le chemin était assez libre, mais est-ce que cela allait durer? Parfois... ils étaient tenaces ces saletés. Fallait pas se demander pourquoi notre vieux loup n'aimait guère ce genre de personnage. Finalement, le moteur ronronnait, il n'y avait plus qu'à avoir Helen Richards dans l'habitacle et pied au plancher, ils quitteraient l'endroit.

*En français dans le texte
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12.05.19 22:24
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