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[CLOS] Portée disparue... [PV Jean-Batiste Lemoine]
Louisa Lorca
Si Louisa rentrait dans ce commissariat, c'était clairement parce qu'elle était en pied du mur. Elle avait passé ces trois derniers jours à sillonner Londres, cherchant son amie. Emily Jones avait un an de plus que Louisa, c'était la personne sur qui elle pouvait compter. C'était son amie, sa pote de foyer. Elles avaient vécu leur galère ensemble durant ces deux dernières années. Emily avait une vie de merde, des parents horribles et avait connue les familles d'accueil. Elles ne pouvaient que se comprendre et se soutenir l'une et l'autre face à l'adversité. Lorsque Emily n'était pas rentrée la première nuit, Louisa ne s'était pas inquiété. Cela arrivait régulièrement, Emily se prostituait parfois. Mais là, c'était différent. Le silence radio était inquiétant et cela faisait quatre jours qu'elle ne donnait aucun signe de vie.

Louisa avait fait le tour de la ville, se rendant à tous les endroits connus, interrogeant de nombreuses personnes. Emily était son amie et cette dernière n'avait personne qui s'inquiétait de son absence. C'était une fille perdu. Les autorités ne s'en préoccupant plus depuis qu'elle était majeure. Louisa se sentait inutile, elle avait peur pour Emily. Elle avait pu tomber sur un fou, avoir un accident ou pire. L'adolescente s'était résolue à se rendre au commissariat, elle avait besoin de l'aide le police. C'était leur boulot après tout, celui de protéger les gens. Profondément mal à l'aise, Louisa avait décidée de garder son calme. Mais devant la manque de sérieux et de considération de l'agent devant elle, cela devenait compliqué. Sentant clairement que la disparition de son amie n'était pas prise au sérieux, Louisa avait envie d'exploser. Elle n'allait pas sortir du commissariat sans être certaine que les flics allaient chercher Emily.

Louisa était dans une impasse. Elle n'avait pas trop confiance dans le système... Elle avait déjà été arrêté par les flics et avait passé du temps en centre fermée. Louisa n'aimait pas trop les flics mais reconnaissait que certains étaient moins con que les autres. L'adolescente se souvenait bien de Jean-Batiste Lemoine, un flic qui l'avait arrêté lorsqu'elle avait mis le feu à son collège. Ce n'était pas de bons souvenirs, ni une bonne période, mais Louisa devait reconnaître qu'il l'avait écouté. Il ne s'était pas moqué d'elle. Peut-être qu'il la prendrait de nouveau au sérieux. Elle n'avait vraiment pas envie de le voir, mais retrouver Emily était plus important que ses sentiments. L’adolescente finit par retourner au guichet, demandant à rencontrer Jean-Batiste Lemoine. Louisa restait poli, ne voulant pas finir en cellule avec un outrage à agent. C'était déjà arrivé et elle avait appris la leçon. L'homme lui expliqua que ce n'était pas possible et qu'elle allait devoir attendre... Déterminée, l'adolescente retourna s'asseoir. Les jambes croisées et son étui de guitare à côté d'elle, Louisa allait entendre autant de temps qu'il était nécessaire.
Louisa Lorca
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19.10.19 14:15
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Jean-Baptiste Lemoine
Portée disparue... <<<

Longue, longue, longue nuit dans les pattes. JB avait eu l'impression sur la fin que ça ne finirait jamais en fait. Ce genre de planque atteignait généralement les bords de sa patience. Surtout quand c'était pour se retrouver à faire choux blanc, encore une fois... les patrons avaient décidés de mettre plus de monde sur l'Eventreur, ce dernier commençait sérieusement à terroriser la population et personne ne semblait être apte à lui mettre la main dessus. Même les mafias du coin n'étaient pas plus en réussite... autant dire que ce tueur mettait tout le monde sur les dents et malgré les rondes, des flics comme des criminels, il arrivait encore à passer entre les filets de tout ce petit monde, un vrai rat.

Enfin, le français n'était pourtant pas fâcher que la voiture dans laquelle il avait l'impression d'avoir fusionné avec le siège, prenait la route du QG. Son acolyte de la nuit, tirait à peu près la même tronche, les deux flics n'avaient pas vraiment desserrés les lèvres de tout le voyage retour. La fatigue se lisait très clairement sur leurs traits et ils faisaient avec, mais pas de doute qu'ils rêvaient de rejoindre leurs lits le plus rapidement possible. Un peu comme toute l'équipe qui avait été de piquet avec eux.

Il saluait d'un signe de la main le collègue, puis prenait la direction des bureaux, une main sur la crosse de l'arme, qui lui permettait de faire support, l'autre frottait avec vigueur son visage, avant de la passer dans ses cheveux, pour tenter de garder encore un peu l'air éveillé, le temps de venir poser quelques mots sur un bout de papier, le rapport de la nuit, il le ferait à son retour. Mais à peine passait-il le hall d'entrée, qu'on l'alpaguait pour lui signaler qu'on l'attendait.

- M'emmerde pas maintenant James, tu vois bien que j'ai autre chose à f...
- Elle insiste. Petit mouvement du menton en direction de la demoiselle qui n'avait clairement pas bougée de sa chaise depuis qu'elle était arrivée.

Lemoine lâcha un petit grognement avant de tourner la tête pour voir de quoi il en retournait. Il fût surpris, un instant, levant légèrement un sourcil. Bon physionomiste, il reconnaissait la silhouette, la demoiselle, il l'avait croisée quelques années plutôt et pas dans les meilleures conditions. Il se souvenait lui avoir laissé sa carte à un moment, si elle avait eu besoin d'un petit coup de pouce, mais le silence avait été d'or. Ce qu'il pouvait parfaitement comprendre, enfin, il n'avait fait que son boulot le jour où il était venu la chercher, pour cet incendie qu'elle avait déclenché. La brigade des mineurs avait eu besoin d'un coup de main. Comme souvent dans cet Etat pourri, pas capable de donner les moyens à sa police pour qu'elle fasse son travail correctement.

L'homme se passa une main à l'arrière de la tête, grattant un instant les cheveux, avant de se décider à l'approcher.

- Hey kid... ça fait un bail… la relation n'étant pas au beau fixe, il se demandait bien ce qu'elle lui voulait, mais il serait prêt à tenter de l'aider, si c'était ce dont elle avait besoin. Qu'est-ce qui t'amène ici?

Il aurait pu faire une blague à la con sur le fait qu'elle ne sentait pas la fumée donc aucunement besoin de venir se présenter au poste, mais s'abstenait, en fait, vu ses traits tirés, il donnait bel et bien cette impression d'être beaucoup trop solennel.

*En français dans le texte
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21.10.19 18:30
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Louisa Lorca
Louisa avait la tête sur le côté, les yeux légèrement mis-clos. Elle n'avait jamais pensé qu'elle pourrait se sentir bien dans un commissariat. La jeune femme était totalement en repos. Elle avait chaud et n'avait pas à se pré-occuper de sa sécurité pour le moment. Elle se releva brusquement quand elle entendit la voix des flics. Louisa releva la tête, et se mit debout quand elle vit Lemoine. La jeune femme s'approcha rapidement, comprenant rapidement que ce n'était pas un bon jour. Louisa ne pouvait pas s’empêcher de ressentir une certaine crainte. La police n'était pas sans pouvoir et maintenant qu'elle était majeure, elle pouvait avoir de graves de problèmes. Pour le moment, la seule chose qui comptait, c'était arrivé à faire comprendre que la disparition de Emily était sérieuse.

Le flic avait vieilli et semblait bien trop sérieux. Il avait aussi l'air épuisé. C'était ça aussi de passer son temps à poursuivre les voleurs... Louisa avait croisé les bras. Sa guitare sur le dos, l'adolescente était crispée et mal à l'aise. Elle dépassa se sentiment et décida d'être direct. Elle répondit "Ouais, je sais.". Cela faisait longtemps et elle aurait préféré ne pas le revoir. Louisa était tout de même soulagée que l'homme ne la renvoie pas chier. Il aurait très bien pu vu son niveau de fatigue. Elle expliqua "Je voulais te voir parce que t'es le seul à écouter ce que je dis." Elle désigna le flic de l'accueil et expliqua "Le gros la-bas, il a fait semblant de prendre ma déposition.". L'adolescente restait poli, elle n'avait pas encore dit de gros mots. Pour le reste, si c'est homme se sentait insulté, il l'avait bien mérité. "Ma pote a disparu. Ça fait 4 jours qu'elle ne donne plus aucun signe de vie. Personne ne sait où elle est.". Louisa soupira, faisant un geste de la main pour expliquer "J'ai fait tout le tour de Londres, j'ai posé des questions à plein de monde... ". Elle haussa les épaules "Mais tout le monde s'en fou !". Louisa était la seule à se préoccupait de l'absence de son amie. Emily était comme elle, c'était une fille perdu.

Elle plante son regard dans celui du flic. Louisa était déterminée. "Je veux signaler sa disparition et que la police se mette à la chercher.". L'adolescente avait exprimé correctement ses idées. Elle était claire. Consciente que c'était sa seule chance d'être prise au sérieux, elle continua "Je ne suis venue te faire chier pour rien. Emily a disparu et je suis vraiment très inquiète pour d'elle !". Puis elle demanda "S'te plais, faut vraiment faire quelque chose.".

Louisa était démunie et avait fait tout ce qui était en son pouvoir.
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21.10.19 23:03
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Jean-Baptiste Lemoine
Portée disparue...
JB observait la jeune femme, se rendant compte qu'ils ne s'étaient en effet pas vu depuis longtemps. Elle avait grandie. Elle devait avoir quoi... 18 ans, quelque chose dans le style. Il haussait un sourcil à son air grave. Elle avait l'air d'avoir vraiment besoin de son aide. Il l'écoutait lui expliquer pourquoi elle voulait le voir, la crainte dans la voix de son interlocutrice n'était pas quelque chose de vraiment trompeur. Et puis une disparition inquiétante, était inquiétante de par sa nature. Surtout qu'il avait l'impression que beaucoup de femmes de tout âge, disparaissaient en ce moment et ce n'était sans doute pas que dû à cet Eventreur qu'il s'était évertué à attendre toute la nuit.

Que le collègue de piquet n'ait pas fait son boulot le fit soupirer un instant. Il n'y avait personne qui voulait bosser dans ce commissariat ou quoi? JB n'était vraiment pas le genre de flic à envoyer une jeune femme qui avait besoin de son aide sur les roses. Il l'observa un instant, avant de se passer les deux mains sur le visage en hochant de la tête.

- Ok, ok, je vais voir ce que je peux faire... lui faisant signe de le suivre. Par ici.

Au moins avait-elle la possibilité de se déplacer libre, ce n'était pas vraiment le cas la dernière fois qu'ils s'étaient croisés tous les deux. Enfin, si Louisa voulait un vieux loup prêt à se mettre au boulot, il faudrait le suivre dans sa tanière et lui laisser la possibilité de boire au moins un café.

Ils montaient des escaliers rouillés, pour rejoindre l'open-space de la strike team, les quatre bureaux formaient une sorte de cercle. Il y avait sur le fond de la salle un tableau, immense, recouvert de photos en tout genre. A l'entrée, sur la droite, deux canapés défoncés qui se faisaient face, avec une table basse au milieu, cendrier rempli de clopes. Sans doute le coin de pause de l'équipe. Et dans un coin, le fameux bar de l'équipe.

Lemoine s'y dirigeait sans attendre, les trois autres membres du quatuor n'étaient pas présents.

- Café?

N'attendant pas sa réponse, il sortait deux tasses et lançait la machine. Laissant couler le café, il se dirigeait vers son bureau, sortant alors son arme de service, pour séparer le magasin du reste du flingue, contrôlant qu'aucune cartouche n'était dans la chambre prête à être tiré, il rangeait le tout dans un tiroir fermé.

- Installe-toi. Lui montrant le siège devant le bureau en bois. Il va falloir que tu m'expliques, le plus en détail possible, tout ce que tu sais. Son blouson était balancé sur le dos de sa propre chaise avant qu'il ne retourne vers les boissons. T'es sûre que ta pote elle a pas voulu simplement changer de vie, sans t'en faire part?

Après tout, si elle avait le même âge, elle était adulte et avait bien le droit de disparaître. C'était malheureusement un peu la base de tout début de conversation concernant ce genre d'affaire. Il y avait des gens qui ne voulaient pas qu'on les retrouve.

- C'est quoi son nom complet? Elle habite où?

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22.10.19 22:35
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Louisa Lorca
Au grand soulagement de Louisa, l'homme semblait bien vouloir l'écouter. Le flic l'invita à le suivre. Elle lui emboîta le pas, mais ne pu s'empêcher d'avoir un arrêt devant l'escalier. Si la jeune femme était venue d'elle même, elle ne pouvait s'empêcher de ressentir de la crainte qui venait de toutes ses tripes. La dernière fois qu'elle avait passé du temps dans un commissariat, c'était pour son arrestation. Louisa avait mis le feu à son collège... elle ne regrettait pas vraiment. Les élèves et les profs avaient été des pourritures et ils avaient mérité d'avoir peur. Mais les deux ans de centre fermé avaient étés très longues et difficiles. Louisa savait que cela n'avait rien avoir avec la prison, mais pourtant elle ne les avait pas bien vécu.

Louisa prit une respiration, ravala ses craintes et avança tout de même jusqu'à l'open space. C’était un lieu de travail, mais aussi un lieu de vie. Les canapés défoncés, les cendriers... et le bar. Louisa était surprise. C’était pas seulement des flics, mais peut-être des humains aussi.

Louisa acquiesça quand l'homme lui proposa un café. La café était en train de couler pendant que le flic rangeait son arme. Est-ce qu'il avait déjà utilisée son arme ? Est-ce qu'il avait déjà tiré sur quelqu'un ? Ce n'était pas spécialement rassurant de voir les flics armés.

Lemoine lui désigna un siège. Louisa posa ses affaires, prenant le temps de poser correctement son étui de guitare. L'objet était un peu abîmé, souffrant de l'humidité et de l'usure. Mais Louisa en prenait soin. C'était très précieux pour elle.

Le flic commençait à lui poser les premières questions,remettant en doute ce qu'elle disait. Louisa répondit spontanément "Emily ne serait jamais parti sans me prévenir.". Alors que le flic était en train de lui poser d'autres questions, Louisa sortit des affaires de son étuis de guitare. Elle en retira une carte de Londres, elle la déplia et la déposa sur le bureau. Louisa sortit aussi un photo. On pouvait voir Emily et Louisa, les bras l'un sur l'autre. L'image était pliée au milieu, la jeune femme pouvait ainsi uniquement montrer Emily. Posant la photo en évidence, Louisa expliqua " C'est Emily Jones. Elle habite dans le même foyer que moi.". La jeune femme attrapa un stylo trainant sur le bureau et marqua l'emplacement du foyer. "C'est ici.". Puis Louisa donna l'adresse.

Il y avait de nombreuse croix sur la carte. Autant d'endroit où Louisa c'était rendu pour retrouver son amie. Les coudes posés sur le bureau, elle continua "Emily a un an de plus que moi. Ça lui fait 19 ans, son anniversaire c'est le 14 juillet. Je crois qu'elle est née à Londres,mais ça je ne suis pas sûre." Louisa regarda le flic droit dans les yeux et expliqua "Emily, c'est ma meilleur amie. C'est ma pote de foyer. Elle rêvait de changer de vie,mais elle ne m'aurait jamais laissé dans l'ignorance... On s'est juré de veiller l'une sur l'autre. C'est ce qui se rapproche le plus d'une famille pour moi."

Louisa soupira, puis recula au fond de son siège. Elle était la seule à se préoccuper de la disparition d'Emily. Autrement, tout le monde s'en foutait. D'ailleurs, si Louisa disparaissait,qui s'en préoccuperai ? En l'absence d'Emily, probablement personne."C'est pas son genre de ne pas prévenir... et puis elle a laissé toutes ses affaires au foyer." .

Note : j'ai écrit ça sur téléphone, je reviens éditer plus tard pour mettre en gras les paroles de Louisa Smile
Louisa Lorca
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25.10.19 15:59
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Jean-Baptiste Lemoine
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Louisa acceptait donc le café, parfait, il en prendrait moins ainsi. Enfin, il lui faudrait un esprit un peu réveillé s'il voulait pouvoir faire correctement son boulot pour la jeune femme. Prendre en tous les cas, toutes les informations qui seraient susceptibles d'aider à retrouver cette personne disparue. JB posait donc le mug de café devant son interlocutrice et allait, avec le sien, s'installer dans son fauteuil. Il appréciait de pouvoir se poser sur quelque chose de plus confortable que la voiture, ça c'était un fait. Notre homme restait pourtant concentré sur celle qui lui prenait son attention. Maintenant qu'il avait posé quelques questions, il attendait des réponses qui ne tardaient pas à tomber.

Prenant une petite gorgée de café, il haussait légèrement un sourcil à la conviction de Louisa concernant le fait que son amie ne serait sans aucun doute jamais partie sans elle. Bien... mais était-ce suffisant? Il y avait parfois des circonstances qui faisaient que tout changeait, mais il n'en disait rien et attendait de voir la suite.

Son regard parcourait bien rapidement la carte posée devant lui, il attrapait à son tour un stylo et un calepin, pour écrire rapidement les informations importantes, notamment, les adresses et les noms. Il remarquait vite, aussi, les différentes croix qui parcouraient la carte. A voir, la jeune femme avait déjà parcouru une bonne partie de la ville, ou en tous les cas, les endroits qui lui avaient semblé évidents. Ce qui n'avait pas été fructueux.

- Ok, ok. La fixant un instant, il était vrai que partir en laissant toutes ses affaires en plan pouvait être une bonne preuve que ce n'était pas une disparition voulue. C'est quand la dernière fois que tu l'as vue? Tu sais si elle a des ennemis? Elle fait quoi comme boulot?

Ses deux avant-bras étaient posés sur le bureau, son regard revenait sur les croix, il suivait le chemin du bout du doigt un instant, en se frottant la barbe. Le coin du foyer n'était pas non plus un des plus chauds de Londres, mais cela n'empêchait guère certaines personnes de ratisser large. Il se souvenait aussi de cette.... justicière qui lui avait sauvé la mise et qui elle aussi, recherchait une jeune femme.

Est-ce que les affaires pouvaient être liées? Il lui faudrait pouvoir reprendre contact avec cette héroïne de l'ombre, mais ça, c'était encore une autre paire de manche. Pour le moment, mieux valait rester sur l'instant présent et son échange avec Louisa.

- T'as peut-être une idée de ce qui a pu arriver? Y a eu des gens louches ou autre chose qui t’as paru suspect ces derniers temps ? Autant savoir ce qu'elle pouvait imaginer... sait-on jamais que ça mettrait sur une piste. Son doigt posé sur l'une des marques qu'avait fait la miss sur la carte. Parce qu'à voir, t'as déjà ratissé large.

Ce qui lui démontrait très clairement l'inquiétude qu'elle pouvait avoir pour son amie. C'était à prendre en considération, quoi qu'il en soit.

*En français dans le texte
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PS: Pas de souci. Wink




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30.10.19 22:21
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Louisa Lorca
Du fond de son siège, Louisa regardait le flic droit dans les yeux. Il était attentif, prenait des notes et posait des questions. Il était séreux et Louisa pouvait saluer la démarche. Mais s'il écoutait, cela ne signifiait pas que la police allait chercher Emily. Et il était hors de question que sa disparation se résume à quelques affichettes avec sa photo. Évidemment, le flic commençait à poser les questions qui fâchent. Louisa savait qu'il y avait clairement deux types de personnes, les bonnes et les mauvaises victimes. Les bonnes étaient les princesses en détresse, le bon samaritain et le père de famille qui travaillaient dure. Les mauvaises, c'était les prostitués, les hommes qui trompent leur femme, les drogués, les alcooliques, ceux qui, dans un sens, méritent ce qui leur arrivent. Emily pouvait être classée dans cette catégorie et c'était pour cette raison que le premier flic ne l'avait pas prise au sérieux.

La jeune femme décida de toute d'abord de répondre aux questions qui ne posaient pas de problème, avant de se concentrer sur le reste. Ca fait 4 jours qu'elle a disparu. La dernière fois que l'ai vu, c'était au foyer. Elle partait bosser... Louisa posa une main sur la table, comme pour revendiquer une partie du meuble, mais aussi pour être prise au sérieux. "Emily, elle fait tout type de boulot. Elle a fait serveuse dans des resto, vendeuses en boulangerie. Cela lui arrivait aussi de se prostituer.". Sur la défensive, elle continua "Et je te demande pas de juger ou quoi que ce soit. Emily a disparu et il faut la retrouver. Son boulot, ça doit pas faire d'elle une personne de seconde zone !". Louisa sentait qu'elle était en train de se mettre en colère, que l'inquiétude et les ressentiments ressortaient un peu trop brutalement. Elle s'était promise de rester calme et poli dans le commissariat, mais là ça devenait difficile.

Elle s'enfonça de nouveau sur sa chaise, s'efforçant de se calmer, croisant les bras. Elle continua, laissant apparaître ses regrets : "Je ne sais pas où elle est allée ce soir là... Elle m'a pas dit et comme une cone, je ne lui ais même pas demandé.". Louisa soupira, puis continua de répondre au flic : "Des ennemis, à partir du moment où on vit dans un foyer, dans la rue et que l'on est une femme, y'en a pas mal." La jeune femme avait arrêté de compter le nombre de personne qui s'était permis de lui mettre une main au cul ou qui avait essayé de lui faire du mal. Si Louisa avait un couteau dans son étui de guitare, ce n'était pas pour rien.

Louisa repense aux derniers événements. A ce qui avait pu arriver à Emily. "Certains clients étaient violent avec elle... Emily est parfois rentré dans un sale état." La jeune femme regarda la carte "Je suis allée partout où des gens peuvent la connaître, là où elle a des clients ou encore aux personnes à qui elle doit du fric.". Emily avait des dettes, Louisa aussi. Ce n'était pas évident comme mode vie. La jeune femme y était allée de façon un peu brusque, étant une emmerdeuse de première pour récupérer ses informations. "Emily a pas de grosses dettes, alors les gens s'en foutent de sa disparition... Y'a que moi pour la chercher.".

Louisa avait beaucoup réfléchit et finit enfin par exposer son raisonnement. "Ce que je pense... C'est qu'il y a deux possibilités. Emily est retenue quelque part contre son grès. Qu'un malade lui fait du mal... Et qu'il s'en est pris à elle parce que personne ne se rendrait compte de sa disparition." La jeune femme sentait les larmes monter. De dire ça, c'était montrer que c'était possible, que c'était réel. C'était Emily, sa meilleur pote, sa meilleur amie, sa seule famille. "Ou alors, elle est morte.". Sa voix se brisa. Louisa serra les poings. Pourquoi personne ne comprenait l'urgence ? Louisa se répéta "Elle est peut-être morte... d'un accident de voiture, d'une overdose... ou alors tuer par un psychopathe.". Cette possibilité lui tordait les entrailles, la rendait malade. Louisa faisait tout pour la retrouver, mais elle avait l'impression que c'était inutile. C'était une goutte d'eau dans l'océan.
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03.11.19 16:43
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Jean-Baptiste Lemoine
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Bien entendu, ce genre d'échange n'avait rien d'agréable. Surtout pour la personne qui venait faire part de ses inquiétudes. Car les flics pouvaient alors venir fouiller dans la vie de la personne disparue, quitte à trouver des trucs pas cool, de laisser penser qu'il pouvait aussi y avoir un jugement sur les différentes façons de vivre. JB ne dirait pas le contraire, pourtant, lui, tentait de passer outre. Il n'était pas là pour juger, mais faire son boulot. Et si cette jeune femme venait chercher son aide, pour en aider une autre, son boulot était bien de faire en sorte de la retrouver, si possible, saine et sauve. Mais de cela, il ne pouvait absolument pas en être certains. Tout dépendrait du pourquoi de sa disparition. Dans ces cas-là, il espérait souvent que ce soit de plein gré, que la personne voulait un nouveau départ, sans être jamais retrouvée, ça arrivait. Pas souvent, mais ça arrivait.

Il tapotait doucement le bout de son stylo sur le carnet, en écoutant les réponses. Il resta silencieux en apprenant donc le temps de disparition de la jeune femme. Il ne voulait pas alarmer Louisa, mais d'un point de vue strictement théorique, 4 jours... c'était bien trop tard déjà pour retrouver quelqu'un de vivant. En général, une disparition devait être réglée dans les 24 heures, mais bon... il y avait des exceptions, le papier n'avait rien à voir avec le terrain. Le français prenait donc note, en silence, laissant toute la place à sa jeune interlocutrice de répondre à toutes ses questions, sans qu'il ne la fasse déjà flipper.

Bien entendu, quand il apprenait les différents boulots que faisait cette Emily, il comprenait plus facilement pourquoi il pouvait être difficile de venir chercher de l'aide. Il comprenait aussi parfaitement l'attitude encore plus défensive de celle qui lui faisait face. Être prostituée n'avait rien de reluisant aux yeux de beaucoup de monde, pour Lemoine, c'était un job comme un autre. Il les côtoyait beaucoup, il tentait comme il pouvait de les protéger, celles qui étaient d'accord bien entendu. Il savait que c'était un job dangereux, qui mettait les femmes qui le faisaient dans des positions plus vulnérables. Il suffisait de voir ce que se permettait de faire cet enfoiré d’Éventreur 2.0.

- J'ai l'air de juger ta pote? Fit-il en la regardant un instant, avant de reprendre. Je vais avoir besoin des noms de endroits où elle bossait et... est-ce qu'elle était à son compte ou elle avait un mac?

La prostitution, ce n’était pas la même chose que de bosser pour une enseigne quelconque. Il y avait potentiellement de quoi s'inquiéter. Si d'un coup les russes ou autres avaient pu la repérer... ils avaient parfaitement pu l'attraper pour l'envoyer ailleurs sans en parler à personne. Et si Emily se retrouvait dans l'un de ces réseaux... JB estimait que le pourcentage de la retrouver un jour tombait inexorablement.

- Hey... c'est pas à toi de culpabilisé pour ça. Il ne fallait pas que Louisa se sente responsable, elle n'y était pour rien.

La suite ne l'aidait guère. Si les jeunes femmes voyaient tout le monde comme un potentiel ennemi, en effet, ça en faisait des listes de connards. Il resta silencieux pourtant, la laissant terminé. Bien entendu, des clients violents c'était une piste. Mais est-ce que son interlocutrice aurait des noms à lui balancer? Il en doutait un peu quand même. Il lui faudrait en tous les cas une photo de la jeune, ses contacts dans la rue pourraient sans doute lui donner quelques pistes en plus.

Les dettes... voilà bien un autre bon mobile pour avoir des problèmes. Louisa semblait dire que le peu de dettes faisait que tout le monde s'en foutait. Tout dépendait à qui l'on devait du fric. Il connaissait des criminels pour qui un centime était un centime et ne déconnaient clairement pas avec cela. Sa main notait avec une certaine vitesse et fluidité les informations, ne souhaitant pas la couper trop rapidement pour qu'elle lui réponde sans être parasitée. Il reviendrait sur ces points.

Bien entendu, les scénarios que se faisait la jeune femme étaient noirs, comment le voir autrement? Mais cela n'aidait pas vraiment notre inspecteur. Il pouvait penser la même chose. La froideur avec laquelle Louisa analysait les possibilités le marqua un instant. La mort était souvent quelque chose que les gens ne voulaient pas voir, préféraient nier en bloc, pour espérer retrouver leurs proches. Difficile de penser qu'ils n'étaient déjà plus de ce monde, sans que l'on puisse réellement leur dire au revoir. Il aurait pu avoir un geste pour elle, mais il se doutait que ce n'était pas franchement ce qui était attendu.

- On va faire en sorte de la retrouver, en tous les cas. Ok? Il ne pouvait clairement pas lui promettre de la retrouver en vie, mais la retrouver, ça, il pouvait mettre beaucoup de chose en œuvre pour. Il avait les moyens, contrairement à elle. Pour ça, il faut encore que tu répondes à des questions. Plus j'aurai d'informations, mieux je pourrai chercher, tu comprends? A qui est-ce qu'elle devait de l'argent? Tu as des noms de clients? Marquant un temps. Est-ce que tu as une photo d'elle? Je vais aussi avoir besoin de tous les noms des endroits et des gens à qui tu as déjà parlé.

Bien entendu, c'était potentiellement faire du boulot à double, mais certains étaient clairement plus à même de parler à un flic armé et bourru, qu'à une jeune femme qu'ils pouvaient voir comme une gamine. En tous les cas, Louisa pouvait sentir que Jean-Baptiste était prêt à s'investir, autant qu'il le pourrait en tous les cas. Les diverses disparitions de jeunes femmes ces derniers temps, commençaient sérieusement à lui faire se poser des questions. Un os qu'il serait bon de commencer à mâcher, pour voir où cela aller mener.

*En français dans le texte
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Louisa Lorca
Louisa sentait les larmes monter. Est-ce que Emily était morte ? C'était malheureusement ce qui était le plus probable... La jeune femme avait envie d'espérer, mais toutes les personnes qui avaient eut de l'importance pour elle finissait par disparaitre. Et puis, Louisa était toujours marqué par certains commentaires des travailleurs sociaux. La pauvreté, la misère tuait. Les gens de sa catégorie mourraient jeunes. Emily pourrait ne pas être une exception.

Les poings serrés, Louisa écoutait le flic parler. Il avait besoin de plus d'informations... Louisa laissa échapper un gros soupir, puis prit la photo pliée qu'elle avait montré auparavant. Pour la photo, c'était facile, mais pour le reste... L'adolescente se servit de nouveau sur le bureau récupérant une feuille blanche et un stylo. "Emily travaillait toute seule.". Louisa prit la carte de Londres, elle commença à numéroter les croix. Le plus simple était de marqué les lieux, les identités des personnes et la raison pour laquelle Louisa s'y était rendu. Consciente de qu'elle était en train de faire, Louisa finit par poser le stylo. Elle secoua la tête, le cœur partagée entre l'envie de retrouver Emily, la culpabilité et la peur. Elle regarda le flic dans les yeux et expliqua "Je peux pas... Je peux pas faire ça...".

Louisa repoussa la chaise et se releva. Elle avait déjà fait beaucoup d'efforts pour venir jusqu'ici, pour chercher Emily. C'était sa pote de foyer, la seule personne sur laquelle elle pouvait compter. Mais Louisa devait aussi penser à elle et à après. En donnant une telle liste de noms, l'adolescente se mettait gravement en danger. Tout le monde saurait que c'était elle qui avait tout balancé. "Ces gens aiment pas qu'on fouillent dans leurs affaires... Ils vont savoir ce que c'est moi". Louisa avait pris peur, mais dans une ville où les filles de la rue se faisaient éventer, elle n'était pas à blâmer. La jeune femme avait déjà dû mal à s'en sortir, comment faire si elle se rajoutait des nouveaux ennemis ? Louisa voulait retrouver Emily, elle se sentait lâche, mais elle avait aussi peur pour elle-même. "Personne n'a réussi à protéger Emily, personne n'a remarqué sa disparition... Pour moi, ça sera pareil.". Louisa était dans une situation précaire, mais tout pouvait devenir encore plus compliqué.

Louisa ramassa sa guitare et expliqua "Je gagne ma vie en jouant de la musique, en passant la majorité de mon temps dans la rue.". La poche où il y avait son couteau n'était pas loin. Si elle avait cette arme sur elle, ce n'était pas pour rien. "Je galère déjà, en donnant une telle liste, je vais juste me faire tuer.". L'adolescente ramena ses bras contre elle, profondément mal à l'aise, se sachant lâche. Elle baissa la tête. Elle était coincée "Je n'aurai pas dû venir.".

Louisa Lorca
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11.11.19 18:14
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Jean-Baptiste Lemoine
Portée disparue...
Jean-Baptiste sentait parfaitement que la jeune femme face à lui ne se sentait pas bien. Avait peur pour son amie, imaginait le pire et elle avait bien raison de le faire. Mais il n'aimait pas la voir ainsi, il n'aimait pas voir les gens dans la détresse, surtout pas ceux qui ne le méritaient pas. Si elle voulait pleurer, elle pouvait le faire, il n'allait pas juger, il comprenait parfaitement. Ce n'était pas simple de gérer une disparition, même les pros ne savaient pas le faire, il suffisait de voir comment avait fait Zac quand sa sœur était portée disparue, pour s'en rendre compte.

- Ok.

Si la demoiselle bossait pour elle, seule, ce serait potentiellement un peu plus compliqué de remonter la piste. Mais il y avait toujours des gens qui savaient quelque chose, au final. Il prenait la photo qu'on lui donnait, pour la regarder rapidement, tentant d'imprimer le visage de cette disparue dans un coin de son esprit.

Avant que tout ne parte un peu à volo. Louisa se rebiffait. Elle voulait sauver sa pote, mais en même temps, elle ne voulait pas prendre les risques que cela pouvaient impliquer. Mais est-ce que des gens s'attaqueraient vraiment à elle? Elle devait être assez insignifiante à leurs yeux pourtant, Lemoine comprenait, comme bien souvent. Ce n'était pas évident, surtout quand on parlait de ce monde plus noir. Quand elle se levait, il la suivait du regard, prêt à faire pareil. Mieux valait ne pas la laisser filer, ce serait perdre la dernière trace qui la reliait à sa copine.

- Bien sûr que tu peux. Regarde ce que tu as déjà fait. Il la laissait parler, la laissait lui dire ce qui lui faisait peur. Je comprends, Louisa. Il réfléchissait rapidement. Moi je peux voir à te protéger, ou trouver un endroit où tu seras tranquille. Il pouvait bien la faire venir dormir sur son canapé le temps de l'enquête. Et personne ne saura que cela vient de toi. Tu penses pas qu'ils t'ont déjà tous oublié, ceux à qui tu as parlé? S'ils s'en foutaient à la base.

Le flic se levait de sa chaise, pour venir proche de la jeune femme.

- Non, tu as bien fait de venir, il faut que quelqu'un se préoccupe d'Emily. Je ferai tout mon possible pour la trouver, mais pour ça, j'ai vraiment besoin de toi. Et on va faire en sorte, tous les deux, qu'il ne t'arrive rien. Ok?

Pas sûr que cela marche, mais il fallait bien qu'il essaie. Son ton était plutôt adouci, parce qu'il voulait la convaincre et surtout, la rassurer. Lemoine n'était pas du genre à laisser des civils innocents se faire agresser sans réagir. Il ne laisserait donc jamais Louisa dans une position de danger. Ce n'était pas dans sa nature.

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Jean-Baptiste Lemoine
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13.11.19 19:53
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Louisa Lorca
Louisa était debout, prête à s'enfuir. Elle recula d'un pas quand le flic se leva, conservant une distance de sécurité. Elle avait sa guitare sur son dos. La jeune femme était réellement prête à partir. Ce flic avait la qualité de l'écouter... Il se disait capable de la protéger. Mais était-ce réellement le cas ? Louisa en doutait. Elle n'avait pas confiance dans la police. En particulier pour ce genre de cas. Mais de l'autre côté, elle avait besoin de s'accrocher à cette possibilité. Emily aurait-elle fait pareil pour Louisa ? C'était impossible de le savoir. Mais le jeune femme espérait que cela soit le cas.

Louisa recula de nouveau, hésitante et mal à l'aise. Si elle continuait, elle allait mettre un bon coup de la fourmillière. C'était lancè un dès dont la majorité des faces lui était défavorables... Mais c'était aussi la dernière chose possible pour retrouver Emily. Les bras croisés conte elle-même, Louisa ressentait très clairement ce sentiment de manque, d'inquiétude et d'angoisse. Emily lui manquait énormément. La jeune femme soupira. Elle ne savait pas quoi faire. Elle avait envie de croire que tout pouvait s'arranger, mais la réalité n'était que rarement aussi clémente. Il n'y aurait surement pas de conclusion positive dans cette histoire. Pour autant, personne ne savait rien pour le moment et tout était possible.

Louisa sonda le flic du regard. "Est-ce que tu vas vraiment tout faire pour la trouver ?". L'adolescente passa une main sur son visage. Ce que disait Lemoine n'était pas faux. Effectivement, les gens se foutaient bien de la disparition d'Emily, mais avoir un flic dans les pattes pouvait tout changer. Mais c'était la dernière possibilité pour retrouver son amie... Louisa prit une respiration, décidée. Elle allait se mettre en danger, mais si cela avait une chance de réussir, alors ça valait le coup.

"Je veux avoir un endroit où dormir si ça se passe mal... Mais aussi pouvoir avoir de l'aide à n'importe quelle heure du jour ou de la nuit. Que si j'appelle, que personne ne se moque de moi de l'autre côté du téléphone. " Louisa reposa doucement sa guitare contre le sol. Elle soupira "Je risque de me retrouver à la rue. En cette période et en cette saison, c'est pas envisageable.". Louisa expliqua "Le responsable du foyer n'apprécie pas la police et peut virer les gens comme il le souhaite.". Etre à la rue serait un véritable cauchemar.

Louisa secoua la tête et murmura presque à elle-même "Je suis en train de faire une énorme connerie...". Elle allait mettre en route une machine infernale et il était impossible d'en connaître toutes les conséquences. Elle attrapa de nouveau la feuille et le stylo et marqua comme premier suspect le responsable du foyer. Louisa s'arrêta et demanda "Faut me promettre de ne pas me laisser tomber. Et une vrai promesse. Une promesse qui se tient vraiment.". La jeune femme n'avait pas vraiment confiance dans la police, mais aujourd'hui elle voulait y croire.

Louisa voulait croire que tout allait bien finir, qu'Emily était toujours en vie, que la police finirait par la retrouver. Elle voulait y croire comme un enfant qui croit au père noël. Elle voulait espérer, car au final, elle n'avait pas vraiment d'autre choix. Louisa ne pouvait pas abandonner Emily.

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24.11.19 23:22
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Jean-Baptiste Lemoine
Portée disparue...
Cette jeune femme donnait vraiment l'impression à JB d'être un animal que l'on acculait, qui donnait cette impression de n'avoir aucune autre espèce de chance de s'en sortir qu'en filant, rapidement, sans qu'on puisse la rattraper. Elle reculait, toujours un peu plus dès qu'il tentait de faire un pas vers elle. Autant donc éviter d'en faire plus. Son but n'était pas de la faire courir dans le sens inverse de sa personne. Il voulait l'aider. Réellement, ce n'était pas des blagues quand il disait qu'il serait prêt à l'aider. Il fallait juste qu'elle soit capable de le croire, voir même, à force, de lui faire confiance. Quelque part, n'était-il pas aussi l'une de ses dernières chances? Si elle avait eu d'autres choix, elle les aurait sans doute fait avant lui alors...

Sa question n'était pas déroutante, elle était normale, ce n'était pas non plus la première fois que quelqu'un la lui posait. Il hochait lentement de la tête. Oui, s'il donnait sa parole, c'était qu'il mettrait tout en œuvre pour la tenir. Même si parfois, cela pouvait s'avérer difficile.

- Oui. Tout ce qui est en mon pouvoir en tous les cas.

Et ce flic en avait plus que cette jeune femme, ça, c'était une certitude. Pour le reste, il n'en avait que peu. Il espérait juste que cette dénommée Emily, n'avait pas fait la mauvaise rencontre qui lui serait fatale. Il sentait que Louisa pensait pareil, mais comment cela aurait pu en être autrement?

Il voyait presque la réflexion intense de sa jeune interlocutrice, cette dernière voyait bien les possibilités qui s'offraient à elle. Elle prenait finalement le risque de sauter le pas, de lui donner un peu de sa confiance. C'était une bonne chose, même s'il n'allait pas le lui dire de vive voix. Pas tout de suite. Pour le moment, il était important qu'il reste concentré et se montre concerné. Il prenait note des demandes de la jeune femme, qu'il comprenait aussi, d'ailleurs. Elle voulait de quoi se sentir en sécurité, quoi de plus normal?

- Pas de problème. Il se tournait vers son bureau et attrapait une carte qui y traînait pour la lui tendre. Voilà mon numéro. Je suis joignable à toute heure. J'ai même un canapé sur lequel tu peux venir dormir. Tu pourras y faire ta vie, je suis rarement chez moi. Et sinon, je te donnerai l'adresse d'un mec digne de confiance. Chez qui tu seras aussi en sécurité.

Lemoine ne craignait pas grand-chose et puis, il se doutait que directement lui offrir le gîte et la sécurité, dans son antre personnelle, démontrait sa véritable envie de l'aider. Ses paroles n'étaient pas jetées en l'air pour faire le beau. Il allait assumer toutes ses paroles et ses promesses.

- N'hésite pas à me contacter, je t'accueille vraiment sans problème.

Bon après, pas dit qu'elle voudra venir crécher chez un flic, mais peut-être que la possibilité d'avoir un autre endroit à choix pouvait être une perspective intéressante. Il posait une fesse sur le coin de son bureau, croisant ses mains devant lui, tout en fixant son interlocutrice.

- Je te promets que je ne te laisserai pas tomber, on va la retrouver. Avec un petit sourire rassurant. Tu peux compter sur moi.

Après, c'était ses actions qui parleraient pour lui, JB le savait pertinemment, mais il fallait commencer par rassurer Louisa, lui montrer qu'elle n'était pas seule et qu'elle pouvait s'appuyer sur lui, malgré son badge. Il lui fallait la rassurer, qu'ils puissent avancer.

- On a un accord? L'observant tout en penchant légèrement la tête sur le côté, avant de tendre une main franche pour sceller ce... pacte.

La balle était dans son camps, à elle de la prendre... ou pas.

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20.12.19 23:53
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Louisa Lorca
Louisa regardait le flic droit dans les yeux. Elle essayait de le sonder pour savoir s'il disait bien la vérité. L'adolescente était obligée de lui faire confiance, elle n'avait plus d'autre choix. C'était sa dernière chance pour retrouver Emily. Lemoine faisait parti des flics pour lesquel elle avait de la considération. Louisa n'aimait pas les forces de l'ordre, mais elle pouvait reconnaitre que cet homme était professionnel.

L'adolescente prit la carte du bon des doigts. Elle avait une porte de sortie. C'était une solution temporaire, mais Louisa n'avait plus l'impression de se retrouver dans un cul de sac. C'était déjà beaucoup. La jeune femme savait qu'elle ne pourrait pas conserver le papier. C'était une très mauvaise idée d'avoir la carte de visite d'un flic sur elle en étant de son milieu. Tout pouvait déraper assez rapidement.

Pour Louisa tout était mieux que de se retrouver à la rue. C'était une de ses préocupations premières. Le responsable de foyer allait forcément se brusquer à la venu des flics. Il valait mieux assurer ses arrières. Le flic finit par s'asseoir sur son bureau, toujours calme. Il faisait des promesses et l'adolescente espérait que ce n'était pas que des mots. Il faudrait que tout ce concrétise en acte. Elle devait faire un paris sur l'avenir, sur la confiance qu'elle pouvait avoir en cet homme. Louisa avait peur, mais c'était aussi elle qui avait été venu voir le flic. Elle avait besoin d'aide et en avait conscience. L'adolescente ne pouvait qu'espérer qu'elle faisait le bon choix, sinon elle allait en payer le prix.

Louisa hésita encore à serrer cette main tendue. Elle savait qu'il n'y aurait pas de retour en arrière et que les choses risquaient de mal se passer. Plantant son regard dans celui du flic, elle fit un pas vers lui et lui serra fermement la main. "On a un accord.". Les dès étaient jetés. Louisa mit de la force dans sa poigne, montrant qu'elle avait beau être fluette, elle n'était pas sans défense.

La décision étant prise, l'adolescente ne se posa plus du question. "Je vais te donner des noms, le maximum d'informations que j'ai en ma possession.". Elle prit la carte, observant cette carte de Londres comme un champs de bataille. La différence principale était qu'elle ne savait pas qui était les ennemis et s'ils existaient bel et bien. Louisa allait se créer des ennemis, mettre un coup de pied dans la fourmilière. Mais tout cela, elle le faisait pour son amie.

Ils allaient retrouver Emily. Il le fallait.

Louisa Lorca
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22.12.19 14:54
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Jean-Baptiste Lemoine
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JB voyait bien que son interlocutrice était dans un gros dilemme. Qu'elle cherchait voir si elle pouvait vraiment avoir confiance en ses dires. Lui savait qu'elle pouvait lui faire confiance, mais il savait aussi que ce n'était pas de paroles dont elle avait besoin, mais d'actes. Et pour cela, il fallait qu'elle ose se lancer, qu'elle ose mettre un peu de sa confiance en lui. Ce n'était que comme cela qu'il pourrait lui démontrer qu'il ne se foutait pas de sa gueule. Il espérait quelque part, que le simple fait de lui offrir le couvert, permettrait au moins de briser légèrement la carapace, qu'elle comprenne qu'il ferait ce qu'il disait. C'était toujours plus compliqué avec ce genre de jeunes gens, qui s'étaient retrouvés avec des institutions qui leur tournaient le dos. Bon bien sûr, Louisa n'était pas non plus une oie blanche, mais cela n'excusait pas le fait qu'on la laisse seule ainsi dans la nature.

Un petit sourire en coin marqua le fait qu'elle finit par lui serrer la main. Elle prenait le risque de le mettre dans son affaire. Lemoine ferait en sorte qu'elle ne soit pas déçue, qu'il retrouve sa copine, qu'il démontre qu'on pouvait faire confiance aux forces de l'ordre... en tous les cas, à lui.,

- Bien.

Elle prenait donc les devants et revenait se poser à son bureau, pour lui donner tout ce qu'elle s'avait. Il reprenait donc son stylo, son carnet, s'installait à ses côtés pour voir la carte et prenait des notes. Tout ce qu'elle avait déjà pu relever serait un avantage, même s'il lui faudrait sans doute reprendre à zéro, mais il pourrait ainsi voir les concordances entre les informations.

Ce ne serait clairement pas facile, il le lui fit d'ailleurs la remarque, mais le français ferait tout se qui était en son pouvoir pour retrouver cette jeune femme. Peut-être que l'histoire de Sanders trottait dans sa tête quelque part et qu'il ne voulait pas qu'une autre femme vive ce qu'Iza avait dû traverser. S'il pouvait l'empêcher... il le ferait.

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25.12.19 14:44
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