One reaps what one sows. Feat [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] Tu ne l'entends que trop bien. Ta dépression au creux de l'estomac. Celle qui t'as fait perdre pied en mars dernier. Mais que t'avais réussi, non sans séquelles encore visible, à surmonter pour Matthews, pour Iza et pour ce grand nigaud... Et là tu l'entends parler dans la bouche de Zac. Oh non mon petit père, tu n'en finiras pas si facilement avec ton Toi actuel. Tu le serres fort, lui frictionnes le dos. tu le sens trembler comme une feuille dans le vent d'automne. Il s'accroche à toi comme un désespéré à son rocher. Tu ne sais pas si tu sauras être cette bouée dont il a besoin mais tu peux au moins essayer.
L'entendre, le sentir pleurer te torture. Il est à la fois trempé et bouillant. Cela te plonge quelques années en arrière. Lors du premier sevrage. Tu sais que cette nuit ne va pas être facile. Tu sais que cette semaine sera très très dure. C'est une rechute où il s'est enfoncé très loin. Et quelque part c'est ta faute. Si tu ne l'avais pas mis dehors, est ce qu'il serait aujourd'hui dans cet état là? Si tu ne lui avais pas hurlé tout ton mal être, toute ta douleur sur le moment, se serait-il enfoncé dans cette vase? Il inonde ton cou de pleurs. Tu l'entends renifler. Et soudain il s'effondre, peut être sous la pire vérité qu'il soit. Le fait que Rylee avait raison.
Zac est un homme bon mais il est têtu et reconnaître ses torts n'a jamais été une de ses qualités. Alors l'entendre le dire te donne de l'espoir. Celui que rien n'est perdu mais que tout est à reconstruire. Et le voilà qu'il quitte tes bras pour se mettre en boule par terre. Tu vas jusqu'au canapé pour prendre couverture et oreillers. Tu glisses la couverture sur lui. Puis tu te diriges vers la chaîne hifi. Ton premier salaire était passé dedans. Tu avais mangé des pâtes pendant trois mois après t'être payée cette merveille. Lecteur 6 disques, évolutif. Un petit bijoux de technologie bien plus vieux que Matthews. Bien plus vieux que ton mariage aussi. Tu sélectionnes de la musique. Deux CD de vieux rock anglais, comme Zac les aime, calmes et doux. Un CD hindou avec de la musique de là bas que Zac t'avait demandé d'écouter pendant ta grossesse. Deux CD de ta musique à toi, dont un de Nessa parce que tu adorais sa voix et que Matt adorait entendre, et un fait de vos danses de mariage. Un peu de tout au final.
Tu reviens t'asseoir, le dos contre l'accoudoir du canapé, un cousin sous les fesses, un calé dans ton dos et tu tires Zac à toi. Tu poses, non sans mal, sa tête entre tes cuisses et ton ventre. Tu as rapproché l'eau de toi. Tu sais que tu en as pour un petit bout de temps. Tu n'as pas la force de le porter dans la chambre. Tu lances la musique à un volume très bas. Le but n'est pas de la faire hurler. Mais bien d'avoir une atmosphère apaisante, calmante, faite de vos meilleurs moments. Vos slows, vos premiers baisers, vos premières sorties, la première chanson sur laquelle Matthews a dansé, votre mariage, son enfance... Tout ce qui pourrait lui évoquer le bien être. Ta main passe et repasse dans ses cheveux. De temps en temps, ta voix, basse, murmurante, se mêle à celles des chanteurs. Et tu restes là le temps qu'il faudra pour qu'il aille mieux. [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
Junior repose contre le ventre de sa belle Megara. Pâle imitation de La Déposition du Christ. L’auréole n’est pas loin de ses cheveux. Dans la lumière électrique d’une lampe de séjour. Le corps cassé, rompu, par la vie. Il s’est avachi, inerte. Un homme qui s’abandonne aux caresses de sa Marie.
La température corporelle joue au yoyo. Les frissons fiévreux l’agitent un long moment. Zac sent l’appareil qui vient autour de son crâne. Il entend du bruit. Le cerveau analyse et repère des sons familiers. De la musique… comme un flux de sons qui véhiculent avec eux des émotions. Il est transporté d’un son à un autre.
Les muscles se relâchent. La crise se calme. L’esprit du flic parvient à se focaliser sur autre chose. Il peut penser aux souvenirs qui sont associés à ces morceaux. Un voyage dans le temps sur lequel il n’a pas de contrôle. C’est un peu comme suivre le filme de sa propre vie. Les battements du cœur sont de plus en plus réguliers.
Un sourire vient timide au coin de sa bouche sèche. Il pose sa main faiblarde sur le bras protecteur. La voix roc se met à chantonner:
-“Mine. Minnnne ! ” Devant les yeux vident vient Matthew, cinq ans, qui dandine sur le rythme de pop. Un joli petit garçon qui apprend la coordination des mouvements. Un enfant heureux qui aime danser. Matt a la même joie de vivre que sa tante. Une autre vague de larmes descends des yeux rouges. Le deuil d’une vie pas si lointaine. “Tu te souviens… ? ” Demande Junior avec cette rocaille dans la gorge.
Le partage des tranches de vie se fait aléatoirement. Ça jusqu’à ce que Zac ne tient plus. Les paupières trop lourdes pour tenir actives. Il s’endort sans le vouloir dans la chaleur de leurs corps. Le tourment soulagé par un monde de réminiscences familiales. C’est un guide Bienveillant qui sème avec lui des petites lumières. On dirait des feux-follets de la mémoire. Ils éclairent une voie dans un tourbillon.
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Tu berces l’homme qui a partagé plus de la moitié de ta vie, qui t’a donné un magnifique petit garçon. Mais qui t’a aussi fait vivre l’enfer par bien des façons. Et tu sais que tu lui en as fait voir des vertes et des pas mûres. Mais dans un sens, vous ne saurez jamais être totalement calmes. Ce n’est pas dans votre nature.
La musique a un bon effet sur lui. Il commence à se calmer. C’est bien. T’es contente. Ta main continue à lui caresser les cheveux avec lenteur. Doucement, au rythme de la musique, de sa respiration qui se calme. Ta main sur ses côtes bouge légèrement. Une caresse douce et apaisante.
Tu vois son sourire qui, peu à peu, se dessine. Le tien arrive. Tu te penches pour l'embrasser avec tendresse sur le front. "Oui je me souviens. Il bougeait ses petites fesses comme un balancier. Et ses petites mains faisaient les marionnettes. Il était si mignon... Oh tu te souviens de celle là? C'est sur elle que tu m'as embrassé la première fois. Je m'en souviens très bien parce que Iza nous a fait une sacrée peur. Et puis... "
Tu parles lentement, tu lui racontes tes souvenirs, vos souvenirs. Tu le fais jusqu'à ce qu'il s'endorme. Tu continues même encore un peu après qu'il se soit endormi. Pourquoi? Parce que tu veux qu'il rêve de bonnes choses. Qu'il se rappelle comment c'était avant. Comment vous vous aimiez. Comment Matthews l'aimait lui. Tu finiras par t'endormir toi aussi, bercée par son souffle régulier sous ta main.
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Tu berces l’homme qui a partagé plus de la moitié de ta vie, qui t’a donné un magnifique petit garçon. Mais qui t’a aussi fait vivre l’enfer par bien des façons. Et tu sais que tu lui en as fait voir des vertes et des pas mûres. Mais dans un sens, vous ne saurez jamais être totalement calmes. Ce n’est pas dans votre nature.
La musique a un bon effet sur lui. Il commence à se calmer. C’est bien. T’es contente. Ta main continue à lui caresser les cheveux avec lenteur. Doucement, au rythme de la musique, de sa respiration qui se calme. Ta main sur ses côtes bouge légèrement. Une caresse douce et apaisante.
Tu vois son sourire qui, peu à peu, se dessine. Le tien arrive. Tu te penches pour l'embrasser avec tendresse sur le front. "Oui je me souviens. Il bougeait ses petites fesses comme un balancier. Et ses petites mains faisaient les marionnettes. Il était si mignon... Oh tu te souviens de celle là? C'est sur elle que tu m'as embrassé la première fois. Je m'en souviens très bien parce que Iza nous a fait une sacrée peur. Et puis... "
Tu parles lentement, tu lui racontes tes souvenirs, vos souvenirs. Tu le fais jusqu'à ce qu'il s'endorme. Tu continues même encore un peu après qu'il se soit endormi. Pourquoi? Parce que tu veux qu'il rêve de bonnes choses. Qu'il se rappelle comment c'était avant. Comment vous vous aimiez. Comment Matthews l'aimait lui. Tu finiras par t'endormir toi aussi, bercée par son souffle régulier sous ta main.
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Tu berces l’homme qui a partagé plus de la moitié de ta vie, qui t’a donné un magnifique petit garçon. Mais qui t’a aussi fait vivre l’enfer par bien des façons. Et tu sais que tu lui en as fait voir des vertes et des pas mûres. Mais dans un sens, vous ne saurez jamais être totalement calmes. Ce n’est pas dans votre nature.
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Tu parles lentement, tu lui racontes tes souvenirs, vos souvenirs. Tu le fais jusqu'à ce qu'il s'endorme. Tu continues même encore un peu après qu'il se soit endormi. Pourquoi? Parce que tu veux qu'il rêve de bonnes choses. Qu'il se rappelle comment c'était avant. Comment vous vous aimiez. Comment Matthews l'aimait lui. Tu finiras par t'endormir toi aussi, bercée par son souffle régulier sous ta main.
