Alors comme ça on prend des vacances ? !
Liam Hawkins & [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Je n’ai pas discuté avec mon père. De tout ce qui se passe dans ma vie depuis deux/trois mois. Je discute moins avec lui que quand j’étais encore à l’armée. Je sais que c’est un tort partagé. Je suis braqué. Il n’est pas insistant. Notre statut quo peut durer encore un moment. C’est peut-être triste. Mais Liam fait figure de “père”. Je prend ses conseils comme ils viennent. Mais je n’ai pas de réponse à lui apporter sur tout ça.
Je suis dans le flou. Ce qui ne m'était jamais arrivé auparavant. J’ai su où j’allais tout au long de ma vie. Je savais quel promotion rechercher, quel grade viser, quelle carrière. Ma vie s’est transformée sans mon accord. Je suis dans un “au jour le jour”. Ce qui me va très bien. Mais voir Lydia. Voir la façon dont elle a progressé dans sa vie. Ca m’agite. J’ai l’impression d’être… tiré d’une hibernation. Étrange ?
Ce n’est pas cet après-midi que tout va se jouer. Je prend le temps de peser les choses, de les calculer. Je vais prendre le temps de la revoir. Je dois savoir. Bref. C’est un peu plus simple de parler de musique. Même si je ne peux pas m’empêcher de parler d’elle à nouveau. Mais je ne vais pas m’en priver. J’ai trop longtemps contenu “tout ça”. On parle encore un peu de ces projections artistiques. Doucement, tranquillement, notre conversation commence à se tarir. Je comprends que c’est un signal pour plier le camp.
_ Je vais y aller. Je prend nos deux tasses pour les poser sur le plateau. Je fais un tour d’horizon du salon, pour m’assurer que je n’ai pas oublié quelque-chose. Alors, seulement, je m’approche du Doc pour une poignée de main. Une franche poignée de main. Je lui souris. Comme cela arrive parfois, entre frères d’armes, je l’attire pour une embrassade fraternelle.
Content de t’avoir vu. Merci pour le thé et pour la discussion. Je pense que c’est la seconde qui m’a fait du bien. J’en souris. Je suis venu pour donner un peu de soutien. Mais finalement on s’en est donné mutuellement.
Bouge pas. Je connais le chemin. Je vais y aller. Tu sais où appeler! T’hésites pas ! On se donne des nouvelles. Je reprend ma veste au passage. Je passe mes chaussures. On se fait un dernier signe d’au revoir et puis je m’en vais. La voiture m’attend sagement. Je monte à l’intérieur, plus détendu encore qu’à mon arrivée. J’allume le moteur. La musique redémarre. Je la baisse et j’ouvre les fenètres. Une marche arrière et rouler jeunesse. Je klaxonne une fois pour saluer mon ôte. Je fais un signe dans le rétro. Qu’il se repose. Il a raison. Je ne sais pas quand j’aurais la permission de faire ça. Mais je crois bien que je me ferais un circuit de randonnées. Histoire de reconnecter le corps et la tête. Ouais, ça ne fera pas de mal.
Eden Memories
