Ils n’avaient même pas pris la peine d’essuyer les ridules de sang encroûtées sur son visage, sa bouche et son nez. Sa peau était déjà aussi pâle que le marbre. Pourtant, ses traits étaient sereins. Il ne l’avait jamais vu aussi paisible qu’en ce moment d’ailleurs. Ni torturé par le fait qu’il avait tenté de tuer son propre frère, ni effrayé de voir la mort s’emparer de lui, ni… rien du tout. Il n’avait peut-être même pas eu conscience de sa propre mort. Tyrgan ne savait pas si c’était souhaitable ou pas. Au moins, il était mort aux côtés de quelqu’un qu’il aimait; sa prostituée préférée. C’était elle qui avait appelée les secours d’ailleurs, mais à leur arrivée, il était déjà trop tard. Quant à lui, il avait reçu l’appel de la police vers une heure du matin, pour venir identifier le corps. En voyant son frère étendu sur la table du médecin légiste, Tyrgan n’eut qu’une vague expression de pitié.
C’est lui.
Le médecin légiste le remercia, et le duc sortit de la chambre froide. Deuxième étape : parler avec l’inspectrice. Après tout, Kenneth avait eu quelques altercations avec la police auparavant, et était certainement impliqué dans certaines affaires louches. À quel point? Tyrgan l’ignorait, mais Kenneth devait bien se procurer sa poudre quelque part. Dans tous les cas, le duc n’avait pas le choix de collaborer avec la police, même s’il n’était au courant de rien. Son frère et lui n’étaient plus proches depuis longtemps.
Tyrgan rejoignit finalement le bureau de l’inspectrice, Alys Dykes, et cogna à la porte.
Bonsoir… ou bonjour, dit-il en lui tendant la main. Tyrgan Campbell. Hum… vous croyez que je peux avoir un café, ou un thé?
Autrement, il craignait de s’endormir au visage de l’inspectrice. Tyrgan se sentait calme, et très vide, comme doit se sentir l'oeil d'une tornade, au milieu du chaos. La mort de son frère ne l'avait pas ébranlé plus que ça. D'un côté, il était heureux que ça soit terminé, de l'autre, il regrettait de n'avoir rien pu faire pour lui.
Depuis le début de la semaine c'était plutôt creux au commissariat. En effet, pas de grand appels qui nécessitait la présence du MIT. C'était à croire qu'en ce début de semaine la population s'était assagie. Bien évidement cela ne valait que pour quelques jours. La criminalité est une composante qui s'évaluait par vague. Le début de semaine n'avait rien d'alarmant et je pu enfin profiter de ce léger tant libre pour avancer l'affaire de ce nouveau Jack l'Eventreur. Le soucis c'est que l'on manque de piste et le peu de chose avait déjà été exploité ou n'ai guère utilisable. En d'autre terme le tueur nous menait en bateau, nous pataugions comme de simple canards dans une marre. Qu'est ce que j'avais horreur de cette sensation me sentir ainsi démunie , de ne pas avancer. Il fllait chopper cette ordure et une bonne fois pour toute.
J'avais décidé de me lancer pleinement dans l'affaire lorsque ce fut à ce moment précis que nous avions reçu un appel. C'était une femme, apeurée et paniquée qui venait d'appeler la police. Un homme avait été tué chez lui. Je me saisis donc du dossier me rendant vite sur place. Une fois sur la place je me rendis compte les agents avaient déjà balisé la zone " Beau travail les gars ! " Evidement, le cadavre trônait sur son lit, la femme été gardée dans une autre pièce j'irais l'interroger une fois la scène de crime réellement inspectée mais vu son état de choc je savais que j'allais pas en tirer grand chose. L'inspection de la scène n'avait pas duré longtemps, c'était une vielle poile miteuse mais la découverte de deux sachet de poudres dans la chambre était intéressante. Je restais au niveau de l'encadrement de la porte observant ainsi le macchabé. Ah si les morts pouvaient parler cela aiderait grandement. Je me rendis alors dans l'autre pièce ou la femme , une blondinette semblait être en était de choc. Je n'ai pu guère en tirer grand chose si ce n'est qu'il ne s'agissait pas de la femme de la victime mais plutôt de sa prostituée habituelle et de sa camarade de "défonce" pour reprendre les terme de la femme. J'aurai facilement conclu à une overdose si il n'y a avait pas présence de ce sang sur le visage. Je confiais donc les petit sachet de poudre a des techniciens de laboratoire pour analyse, je savais ce dont il s'agissait mais je voulais en autre sûre. Pour moi cette histoire sentait le trafique de drogue qui subit une recrudécence depuis l'avènement de la prohibition. Je restais donc un long moment sur place. Le temps d'attendre que cette femme puisse m'en dire plus !
Je décidais de ne pas rentrer à l maison tout de suite , il fallait que je rédige mn rapport préliminaire d'enquête. J'aimais bien m'y prendre lorsque tout était encore frais dans ma tête. je restais jusqu'en fin d'après-midi. Le nom de la victime avait finit par tomber. C'était le frère de Lord Campbell. Voila qui est intéressant. Comment le frère d'un homme aussi éminent à pu finir comme ça dans les bras d'une catin et mort dans son lit , son frère, Tyrgan allait avoir des chose à me dire. Je le contactais donc , lui demandant de venir me voir le plu tôt possible. La seule certitude que j'vais pour l'instant c'était que je devais encore faire des heures supplémentaires. J'appelais alors la nounou, lui demandant ainsi de s'occuper de mes fille cette nuit, il était de nature logique que je rentrerais tard.
L'esprit penché sur mon rapport, je n'entendis pas l'hôtesse d'accueil qui frappa à ma porte, ses coups se fient plus insistants et je lui dit d'entrer. Peggy venait de m'annoncer que Lord Tyrgan venait d'arriver et qu'elle l'avait fait patienter le temps de l'annoncer. Je lui répond simple , le tout accompagné d'un geste de la main.
- Qu'il entre !
La porte se referma et je mis alors de nouveau à la rédaction de mon rapport lorsque pour al troisième fois on tapa à ma porte. Je fermais le capot de mon ordinateur portable et quittais donc mon siégé pour aller ouvrir.
- Bonsoir et bienvenu Lord Campbell
J'ouvris la porte en grand afin de l'inviter à rentrer pet je finis par serrer la main qu'il me tendait. Je lui désignais un siège lorsque celui-ci s'empresser de s'enquérir sur une possibilité de boire une collation. Un sourire se dessina alors sur mon visage. Lui aussi était un amateur de café ?
- Eh bien je vais vous servir mon café personnel !
Avais-je dis avant de passer derrière mon bureau et d'ouvrir un tiroir pour ensuite en extraire une dosette de café. A peine quelques dizaines de seconde plus tard j'allumais ma machine à café . Le produit prêt je tendis la tasse à notre cher Lord avant de retourner m'assoir.
- Avant toute chose...Je vous prie d'accepter mes condoléance Monsieur Campbell...
