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Zandarlar, c’était toi! + Nicola
Invité
Zandarlar, c’était toi!
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_ Unité 4. On est sur le secteur. Sur place dans 7 min. Un malaise sur Haringay. Je paris sur une femme âgée. Le dimanche soir c’est quasi toujours les femmes âgée. J’ai une théorie là-dessus.

_ Central. Bien reçu unité 4. Le voisin est avec elle. Il dit qu’elle a des vertiges. Je fais signe à Sam, de passer en file prioritaire, pendant que j’active la sirène.

Un vertige ce n’est jamais bon. Ca amène à la perte de conscience. Quand il y a perte de conscience ça veut dire qu’un truc déconne au niveau du disque dur central. Je regarde l’heure. C’est parti pour le top chrono. Oui, donc j’ai une théorie. Les personnes âgées -isolées- ont un coup de mou le dimanche. Parce que structurellement, le Dimanche est le jour du Seigneur, plus globalement, de la famille. Le passé tout.e seul.e après 70 ans ça fait toujours mal au moral. Les personnes qui sont tristes, sont aussi moins vigilantes. Un accident ça arrive vite quand on passe la soixantaine.

_ Y a des travaux sur l’avenue. Passe à droite. Moi, je rabat le haut du siège pour passer de l’avant à l’arrière. A côté d’un déplacement en terrain ennemi, entre les mine et les coups de feu, c’est une promenade de santé. Franchement ! Rien à voir. Je me déplace donc avec le mouvement de l’ambulance. Le secret c’est de garder un point d’appui sur au moins un pied. Je vais préparer le brancard et la mallette de réanimation.

La vie et la mort, c’est parfois une question de chance, souvent une question de timing.

Il ralenti. On arrive. Au moment où le frein est bloqué, je déverrouille les portes arrière. La vache! Les bourrasques sont mauvaises. La pluie vient en plein dans ma gueule. Je baisse la nuque, je saute à pied joint sur la chaussée. Les gestes sont automatiques. C’est le terrain qui a changé pas les réflexes. Je fais descendre le brancard. Sam arrive, à la seconde prés pour prendre l’autre côté. Ouais, on est grave synchro!

C’est moi qui marche à reculons pour qu’on aille à l’entrée du bâtiment. Il me guide à la voix. Le vent nous fait chier et je suis forcé de tendre l’oreille comme un malade pour l’entendre. Il fait putain de froid. Heureusement qu’on a de nouveau les couvertures chauffantes pour la pauvre dame. Ce n’est pas un temps pour les vieux. Enfin si elle est vieille. Le vent tire contre moi. Mais on arrive à rentrer dans le hall de l’immeuble. Je n’ai pas eu l’info pour l’étage. Je dis à Sam de demander à la centrale.

_ Y a pas d’interphone. Je constate. L'ascenseur est en panne. Merveilleux. Un peu de sport pour nous réchauffer. Y a plus qu’à! Je monte l’escalier un quatre à quatre. Le deuxième. Même mon Paladin va plus vite. Je le chari souvent. Mais ça fait des mois que je lui dit de m’accompagner en footing. Ca suffit pas de faire l’athlétique sur WoW.

Eden Memories
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27.09.20 18:51
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J'aurais sans doute dû déménager plus loin que l'emplacement initial de ce vieille appartement que j'ai occupé durant des années afin de vraiment 'brouiller les pistes' comme j'aspirais le faire initialement, mais les circonstances ont fait que ce n'était plus totalement nécessaire et que simplement aller vers 'plus grand' semblait davantage logique compte tenu de la marche favorisée davantage que la voiture pour me rendre au travail. Je n'avais de toute façon plus besoin de me 'sauver' de celui qui m'avait trouvé, coincé dans un autre genre de problème désormais, mais ça ceux qui m'offrait des contrat de travaille n'avaient pas à le savoir. En fait je donnais peu cher de ma peau si cette information parvenait à leurs oreilles alors je me contentais de faire profil bas depuis quelques semaines, passant du travaille à la maison la majeure partie du temps. Faisant quelques sorties et passage chez D'an aussi à l'occasion puisque ça ne sortait pas réellement du cadre habituel malgré les nouveautés entre nous. Je passais davantage de temps à jouer à des jeux vidéos plutôt que coder, à tourner en rond et retrouver l'ennuyeux de ma si morne existence que j'avais soustrait de presque toute forme d'adrénaline, et ce n'était pas cette soirée qui allait améliorer la chose.

Je rentrais du travail comme d'habitude, saluant poliment les nouveaux voisins que je croisais dans l'immeuble lorsque l'une d'elle, la quarantaine d'année environ à vue de nez, se stoppa dans l'escalier en vacillant. Une partie de moi avait assurément envie de simplement continuer mon chemin, mais je ne pouvais pas puisque j'étais cet adorable voisin toujours souriant. Je l'ai donc aidé à retrouver son appartement, la couchant sur le canapé avant d'appeler les services d'urgence en voyant que ça ne passait pas après quelques minutes et même que ça empirait selon ses dires. Je me suis assis non loin, restant avec elle pour le principe en essayant de la faire parler pour la garder dans le moment présent et qu'elle se sente moins encline à perdre connaissance. Je n'étais pas un médecin et je ne savais pas du tout si je faisais la bonne chose pour l'aider, mais c'était probablement mieux que rien. Je lui ai apporté de l'eau, demandant sa permission pour essayer de trouver quelque chose d'un peu plus sucré à lui mettre dans le corps, avant de me diriger vers la porte d'entrée pour l'ouvrir en entendant du bruit dans l'escalier et aperçu l'ambulance dehors. Ce serait plus simple.

J'attends que les ambulanciers arrivent avant de les guider vers le salon et leur expliquer la situation même si je suppose qu'ils sont déjà au courant. « Je l'ai croisé dans l'escalier et elle a eu un vertige alors je l'ai couché sur le canapé. Je lui ai donné un peu d'eau et un cookie, mais elle dit que ça ne s'améliore pas. J'ai essayé de la faire parler pour la garder réveillée parce que je sentais qu'elle allait s'endormir. » Et maintenant sans doute dois-je faire un bon voisin de ma personne et attendre de voir ce qui se passe avant de simplement retrouver mon chez moi. « Oh elle se nomme Clara. Je suis son voisin, mais je ne suis pas ici depuis très longtemps alors je ne la connais pas énormément. »
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29.09.20 15:25
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Zandarlar, c’était toi!
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Le voisin est sur le palier. Je lui adresse un salut polis et souriant. Ca ne sert à rien de faire une tête d’enterrement. encore moins dans notre job. Sinon autant rendre l'uniforme direct. Je le suis dans l’appartement en sentant la présence de mon binôme dans mon dos qui arrive. Il respire fort et je sais que c’est parce qu’il veut contredire ma vanne sur sa forme physique. Je retiens un sourire taquin. Ce n’est pas le moment de déconner. J’écoute les infos que nous file l’homme sans que l’on ait rien à demander. Nickel ça.

On n’a pas toujours autant de chance. Les situations de stress peuvent déclencher des comportements très variés. Ile ne sont pas systématiquement bienveillants. Si bien qu’un service juridique a été créé pour nous défendre en cas de pépin. Je trouve ça hallucinant. Mais, je suppose que c’est dans l’air du temps. Il faut de l’efficacité, pirs de l’instanéité. Vrai que les gens ont du mal à capter que tout n’est pas de notre ressort.

_ Vous avez eu les bons réflexes. C’est du bon boulot. Merci pour elle Mr ? Je demande à la fois par politesse, mais aussi parce que l’on doit signaler toutes les personnes présentes lors d’une intervention à dom’. La procédure, tout ça.

_ Est-ce qu’elle a pu vous parler ? Je vois enfin la patiente. Je m’approche d’un pas leste pour rejoindre le chevet du canapé. Mais, je continue à poser des questions à l’homme. Plus on a de données de départ et mieux on ajuste le diagnostic. Je me penche au dessus de Clara. Je cherche à attirer son attention en lui souriant. Bonjour Clara. … Je m’appelle Sean. Je suis secouriste. Clara… vous m’entendez ? Je m’accroupie et j’attrape son poignet pour chercher son pouls. Je compte mentalement les pulsations en surveillant ma montre.

_Monsieur ? Savez-vous si votre voisine a une assurance maladie ? Je sais, nous savons tous les deux, que cette question a quelque-chose de décalé avec la situation. Ouais, qui va aller penser à ça alors que la personne est en difficulté ? Sauf que notre super système de santé nous oblige à y penser maintenant. MERCI le Brexit.

_ Elle a tous les signes... Je me coupe en voyant qu’elle part dans les vapes. Je l’attrape par les épaules pour l’obliger à demeurer consciente et réactive. Clara ? Clara on reste avec nous! Les pupilles sont beaucoup trop dilatées. Je n’aime pas ça. Ca pue. Y a pas trente-six mille produits qui provoquent de tels effets. Je me penche pour respirer son haleine. Bingo. Mais bon, un secouriste averti en vaut largement deux. Je dois avoir la confirmation. Je ne veux pas m’éloigner de la dame c’est trop risqué. Je balance par dessus mon épaule. Trouves moi sa réserve d’alcool… ! Peu importe lequel des deux le fera. Je suis prêt à parier ma prime qu’elle fait le petit trafic interne. C’est un de ces putains d’effets pervers de leur prohibition. Le petit commerce sous le tapis et les alcooliques encore plus anonymes qu’avant. On va devoir la transporter.

Eden Memories
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03.10.20 22:45
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