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[CLOS]Les histoires de famille. @Alex
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Les histoires de famille.

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Berezowski Greg
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FACE IDENTITY : Ed Skrein
IDENTITE : Gregory Berezowski
GROUPE : Fuck the Law
RANG : /
AGE : 38 ans
ETAT CIVIL : Marié deux enfants
PROFESSION : Homme de main
ETAT DE SANTE : RAS
LIENS : Bras droit d’Anton Markov, Frère cadet d'Alexandre Berezowski



Rien de moins évident que d’avoir un moment de libre quand on cumule le rôle de garde du corps et de père de famille. Il avait d’abord négocié avec le patron. Qui n’était pas à prendre avec des pincettes en ce moment. Ensuite avec sa chère et tendre qui n’était pas la plus facile à convaincre concernant le sujet “Alex”. Pavia avait cédé uniquement parce qu’elle sentait le besoin de sa moitié de finir cette histoire. Gregory avait donc été préparé le sac de sport, sous l’œil curieux du plus jeune des garçons.

Londres ne possédait pas des masses de lieux neutres en définitive. Mais les garçons avaient fini par déchiner une salle de sport qui n’appartenait pas à une mafia, et qui n’était pas non plus la surveillance de Yard. Un de ces endroits oubliés par les forces en présence sur la capitale. Il fallait s’éloigner dans la banlieue pour ça. Gregory s’y rendrait donc en voiture. Il avait accepté la photographie et la lettre que Pavia tenait à transmettre à son beau-frère. Elle lui avait fait jurer. Mais, il se donnait le droit d’ “oublier”.

Il portait le jogging gris alloué aux sessions de footing qu’il faisait chaque samedi matin avec son épouse. L’arme de service avec cran de sûreté resterait, il fallait l’espérer, au fond du grand sac noir. Greg disparaissait donc de son foyer. Il était convenu que s’il n’appelait pas dans deux heures c’est qu’il y avait un souci. Autrement, il fallait juste le laisser faire. De leur côté mère et frère étaient prévenus. Ils se tenaient prêts pour prendre le coup de fil en visio-conférence, entre Moscou et Londres.

Par habitude, Berezowski arrivait avant l’heure convenue. Il fit un tour des environs. Les Kasparov les avaient bien dans le collimateur. Certains auraient été ravis de ramener sa main en trophée au chef de famille. Tout était calme et dégagé. Il n’y avait rien à l’horizon. Greg entrait donc calmement dans la salle de sport. Plutôt que d’aller vers la zone d’exercice, il passait directement dans l’espace détente. Celui-ci menait lui-même à petit restaurant qui avait une grande terrasse.

Tout était vide. Ce qui était parfait. Le Russe savait de source sûre que personne ne viendrait les déranger. Il prenait donc place en extérieur. Il était posé à une petite table ronde. Il sortait de son sac le petit portable militaire pour le lancer. C’était du matériel professionnel avec une liaison satellite stable. Il demandait un thé chaud au serveur avant de lui demander de le laisser venir. Il fit un premier test technique pour s’assurer de la stabilité du réseau. Tout était bon. Il en profita pour avoir une rapide conversation avec Sergei le temps d’attendre leur aîné. La conversation s'essoufflait alors qu’il repérait la silhouette de l’autre côté de la vitre. Greg l’attendait, posté là, nonchalant dans un sweat gris.

- Je t’ai commandé un café. Salut. C’était sommaire certes mais Berezowski n’allait pas non plus faire dans la dentelle. S’il faisait tout cela c’était pour leur vieille mère.


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09.07.20 18:11
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Alexandre n'était pas serein. Il ne pouvait pas l'être. Le Russe allait revoir sa famille ou plutôt ce qu'il en restait. Son père était mort. Sa mère faisait un glissement. Et quand à ses frère... Alexandre se demandait jusqu'à quel points ils le détestaient. Il avait fait ses choix. Il avait été égoïste, avait fait passer son couple et sa vision du monde avant eux. Le Russe ne le regrettait pas. C'était grâce à ces choix qu'il était aussi heureux aujourd'hui. Mais quand il se retrouvait à face aux conséquence sur sa famille, Alexandre ne pouvait s'empêcher d'avoir mal. Ce n'était pas parcequ'ils avaient coupés les ponts que le Russe avait cessé de les aimer.

Le flic était armé, mais il ne pensait sincèrement pas qu'il serait amené à l'utiliser. Mais au vu du "métier" de son frère, il valait mieux rester prudent. Alexandre était venu en ayant informé Maddison. Il n'avait pas de secret, en tout cas, pas pour elle. Ce soir, le flic allait prendre son temps pour rentrer. Il savait qu'il allait être mis à terre par tout ça. Il n'avait pas envie que ses enfants puisse le voir dans cet état. Cela ne les regardait pas, en tout cas pas pour le moment. Un jour viendrait où Alexandre allait devoir leur expliquer. Mais parfois, il hésitait, ne devait-il pas plutôt tout faire pour emporter le secret dans la tombe ? Il n'en servait rien.

En arrivant sur la terasse, Alexandre répondit simplement "Bonjour. Merci.". C'était sympas. Et cela ne faisait que renforcer l'immense fossé qu'il y avait entre eux. Ils avaient été proches, mais cela ne pourrait plus jamais être possible. Mais avant de se poser devant l'écran, Alexandre eut presque envie de fuir, de ne rien affronter. Cela serait plus simple, mais plus lâche aussi. Il marqua un temps, puis s'assit, se mettant dans l'angle de vision de la caméra. Il eut un moment de silence, voyant enfin son frère Sergei et sa mère depuis des décénis. Leurs traits étaient marqués, par l'âge, mais aussi par le malheur. Alexandre articula "Bonjour." Puis s'arrêta, incapable d'en dire plus. Son coeur s'était serré à en avoir mal. Comment en avaient-ils pu en arriver là ?
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14.07.20 17:49
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Les histoires de famille.

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Berezowski Greg
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FACE IDENTITY : Ed Skrein
IDENTITE : Gregory Berezowski
GROUPE : Fuck the Law
RANG : /
AGE : 38 ans
ETAT CIVIL : Marié deux enfants
PROFESSION : Homme de main
ETAT DE SANTE : RAS
LIENS : Bras droit d’Anton Markov, Frère cadet d'Alexandre Berezowski



Gregory se contenta d’un mouvement de menton au remerciement. Il n’avait pas vraiment envie de lui parler pour le moment. Il attendit que son frère s’installe pour faire les derniers réglages.

- Parle bien devant le micro. Elle est devenue sourde. Lui disait-il en lui tendant la paire d’écouteurs branchée. Il vérifie ensuite que le son était au maximum. De l’autre côté de l’écran Sergei faisait de même avec leur mère.

Petra Berezowski faisait un signe clair à son garçon de quitter la pièce pour la suite. Ils se trouvent dans ce qui était vraisemblablement une cuisine. Une petite cuisine d’une petite maisonnette de campagne. Tout transpirait la modestie, le manque d’argent, la pauvreté. En bon fils Sergei ne négocie pas pour rester, même si on sentait qu’il avait envie d’assister à la conversation. La petite vieille attendait patiemment d’être seule dans la pièce, avant de dérider son visage de vieille poire, dans une expression maternelle.

- Bonjour mon garçon. La voix était presque la même. Peut-être un peu plus douce. Petra était bien droite, bien fière, coiffée d’un joli chignon que la fille de Sergei lui avait spécialement fait. Car elle avait voulue se faire belle pour ce rendez-vous. Sa main baguée venait caresser le bord de l’écran dans un geste vain de tendresse. Mon coeur a chaud.

Les yeux de la veuve était un peu humides. Petra était moins froide et moins distante qu’à ses quarante ans. C’était devenue une vieille dame. Elle avait l’air très émue de le revoir. Une chose qu’elle avait finie par ne plus oser espérer. Pendant de longues secondes, les mots se bousculaient, sans franchir les lèvres.

- Mon fils. Mon garçon. Petra hochait du chef pour donner encore plus de poids à cette affirmation. Peut-être avait-elle un peu peur que Gregory n’y croit plus. Comme tu es devenu beau. Elle retrouvait chez lui les traits de l’homme qu’elle avait perdu et cela renforçait les émotions. Ton frère m’a dit que tu as des enfants. Parles-moi d’eux. Parles-moi d’eux. Lui demandait-elle avec l’empressement de quelqu’un qui qui a attendu si longtemps d’avoir le droit au bonheur. Il n’y avait aucune trace de ressentiment. Il n’y avait que joie et soulagement d’accéder à son plus grand rêve avant de monter aux cieux.


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15.07.20 8:26
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Alexandre avait le cœur compressé. C'était sa mère. Elle avait vieilli. C'était devenu une vieille femme. Le flic ne pouvait s’empêchait d'imaginer les années de douleurs, de maladies et d'absence. En voyant cela, il était bien plus difficile d'assumer ses choix. Faire l'aveugle, faire semblant de voir la douleur qu'il avait produit serait plus simple, moins douloureux, mais plus lâche. Al' était une personne qui aimait le contact, qui s'exprimait aussi de cette façon. La Russe avait surtout envie de traverser l'écran et de prendre sa mère dans ses bras. Mais c'était impossible.

Alexandre aurait préféré que sa mère soit en colère, qu'elle se mette à le rejeter. Cela aurait été plus simple pour lui. Le flic voulait reprendre contact avec eux, se lier de nouveau. Mais maintenant qu'il était père de famille, il ne pouvait pas prendre ce risque. Sa mère et ses frères étaient liés à la mafia russe, il était flic. Alexandre devait d'abord penser à son propre foyer, à ses enfants qu'il voulait protéger de ce monde violent et destructeur. Al' savait ce qu'était la violence et jamais il ne pourrait l'accepter chez lui.

Alors qu'il éprouvait une véritable tempête de sentiments, mais il n'avait pas bougé d'un poil, stoïque. Il se sentait vraiment mal. C'était une énorme gifle de culpabilité et de remord qu'il venait de se prendre en pleine gueule. Pourtant, Al' savait qu'il avait fait les bons choix au bons moments. Il avait toujours agit au mieux. Alexandre était ébranlé jusqu'au plus profond de ses tripes. Mais à la dernière question de sa mère, le Russe se remit en mouvement, sortant son porte-monnaie de sa veste. Il n'avait rien montré à Gregory, ni à Sergei, mais il ne pouvait pas refuser ça à sa mère. Ce n'était que des photos et des noms.

Alexandre se fit violence pour réussir à articuler correctement. "J'ai trois enfants.". Il présenta une photo de famille où on pouvait les voir tous les 5. Al' expliqua, étant un peu plus à l'aise en parlant. "Alison, c'est la grande, elle a 15 ans. Il y a ensuite Drew qui en a 11 et Fin qui vient d'avoir 10 ans.". Il avait positionné la photo pour que sa mère puisse bien la voir. Alexandre était ému, il continua "Alison est en pleine crise d'adolescence... Elle a un fort caractère et c'est une gamine autonome.". Elle avait aussi un petit ami, mais ça, cela ne regardait qu'elle. "Drew se débrouille très bien à l'école, il arrive toujours à voir des supers notes. Il adore tout ce qui est informatique et j'ai parfois du mal à le décoller de la console.". Al' n'était pas un père parfait et il voyait bien qu'il avait fait des conneries par moment. A l'époque, il aurait aimé en parler à ses propres parents. "Finn est garçon timide, souvent dans la lune... C'est un artiste. Il fait des magnifiques dessins.". Que pouvait-il dire de plus ? Qu'aucun de ses enfants ne parlaient russe ? Qu'aucun d'eux ne connaissaient le conflit qu'il y avait eut entre leur père et leur grand-parents ? Le flic resta de nouveau dans le silence, il avait partagé beaucoup plus qu'il ne l'aurait voulu en arrivant. Il ne savait pas quoi dire d'autre, partagé entre l'envie de savoir et le fait qu'il était nécessaire de couper les ponts. Le poids de la culpabilité faisait qu'il ne se sentait pas légitime pour poser des questions. Al' ne pouvait pas non plus parler de sa compagne. Il commenta finalement "Ils sont turbulents, mais ça se passe bien.". Il était heureux... Il aurait seulement voulu garde ce contact avec sa fratrie et sa mère. Mais le monde n'était pas parfait.
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04.08.20 23:03
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Les histoires de famille.

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Berezowski Greg
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LIENS : Bras droit d’Anton Markov, Frère cadet d'Alexandre Berezowski De Sergei et Fils de Petra



Le visage de Petra se métamorphosa à l’instant même où ses yeux se posaient sur la photographie de famille. Ses yeux un peu délavés regardaient les visages de ces trois enfants qui étaient de son sang. Elle avait donc huit petits-enfants. Bientôt neuf d'après l’annonce de Gregory et Pavia. Neuf enfants pour faire perdurer la mémoire des Berezowski. Le Seigneur les avait bénis.

- Tes enfants sont beaux mon garçons. Le garçonnet de dix ans bouscule totalement le coeur de cette vieille femme. Elle avait l’impression de revoir son frère Nikolaï. Le plus jeune de ses frères. Celui qui avait toujours été son préféré dans sa fratrie. Ils ont l’air gentils. Les doigts abîmés de la dame se posaient sur son coeur en signe d’émotion et d’amour. La joie était fortement teintée de regrets. Elle n’avait vue naître aucun d’eux, n’avait pu les bercer, leur conter les histoires de son enfance, écouter leurs peines et leurs désirs.

- Leur donnes-tu bien les bénédictions ? Mon fils ? Les guides-tu sur le chemin du seigneur ? La famille de Petra était orthodoxe depuis de nombreuses générations. Plusieurs filles avaient embrassé les ordres par choix. Petra était tombée amoureuse de leur père avant de faire de même. Il demeurait en elle une fervente fois. Elle avait élevé ses garçons en ce sens. Elle se désolait de voir que ni Gregory, ni Sergei, n'écoutait les mots du Livre. Elle caressait la croix d’argent pendue à son cou. J’ai prié pour toi. Je prierais pour mes petits-enfants. Cela semblait l’apaiser un peu.

- Ton père… Ton père a toujours voulu revenir vers toi mon fils. Nous le voulions tous les deux. Il n’y avait pas plus sincère déclaration d’amour que de cette voix épuisée par une vie difficile. Elle était alourdie par les remords et la tristesse. Petra couvait son garçon d’un regard plein de culpabilité. Elle avait tant voulu le retrouver. Mais toujours les hommes repoussaient cette possibilité. Il voulait que tu sois pardonné avant...

Une quinte de toux prenait la vieille femme. Elle s’éloignait de l’écran pour éponger sa bouche avec un vieux mouchoir en tissu. Petra était malade depuis longtemps. Le retour ici ne faisait que repousser l’inévitable. Elle n’était pas effrayée par la mort. C’était le seul moyen d’aller retrouver leur père.

- Mon chéri… Il n’y a bien qu’une chose que je voudrais te demander à présent.Quand je serais morte viens embrasser nos tombes. Que je saches que tu nous as pardonné de t’avoir laissé partir… ? La toux reprenait de façon un peu plus rude. Petra s'écarta de nouveau de l’écran. Dans le dos, la porte s’ouvrait, sur la silhouette incertaine de sa belle-fille qui venait vérifier, que tout allait bien.


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05.08.20 18:40
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Al' répondit spontanément. "Ils le sont.". Il précisa "Alison est un peu brute par moment, mais c'est une gentille fille.". Devant les interrogations de sa mère sur la religion, A' répondit simplement "Oui.". Il ne précisa pas plus, mentant plus par omission qu'autre chose. La religion n'avait pas tant de place au sein de son foyer. C'était aussi un compromis avec sa compagne. Devant les justifications de sa mère, Alexandre resta silencieux. Au moins son père ne l'avait pas détesté jusqu'au bout... Mais il y avait cette discussion, de dialogue qui manquait définitivement à l'appel. C'était une blessure, un regret qui resterait comme tel.

A la dernière question, Alexandre ne pu s'empêcher de se lever. La situation était insupportable. Alexandre jeta un regard de détresse à son frère. Puis, totalement démuni, la flic regarda l'écran. Il avait envie de hurler. Sa mère était dans un état horrible. Il aurait voulu sauter dans le premier avion et la serrer dans ses bras. Mais c'était impossible. Tout comme il n'aura jamais eut la possibilité de revoir son père avant son décès. Alexandre avait posé une main sur la table. C'était un homme d'action plus que de parole. Il aurait voulu faire quelque chose, mais tout ce qu'il pouvait faire, c'était de se rasseoir. Il prit une respiration. Le Russe avait la sensation que son coeur était dans un étau, qu'à chaque instant que cela se compresser un peu plus. Alexandre était bouleversé au plus profond de lui-même. Il ne savait plus quoi faire. Il en aurait pleuré. Les mâchoires serrées, il termina par murmurer "Mama...". Depuis combien de temps n'avait-il pas dit ce mot ? Depuis combien de temps avait-il parler à sa famille ? Il aurait voulu tout dire, mais il en était incapable. Il y avait trop de chose à rattraper, trop de douleur, trop d'absence. Alexandre aurait pris un coup de poing dans le ventre qu'il l'aurait mieux encaisser.

Le Russe termina par se rasseoir. Il se fit de nouveau violence. "Je viendrai.". Il ne pouvais pas dire encore quand, mais il finirait par venir un jour. Quand ses enfants seraient adultes probablement, quand il n'aurait plus son rôle de père à jouer. Al' savait très bien qu'il encourrait des risques à se rendre en Russie. Le monde était ce qu'il était et son métier faisait de lui une cible parfaite. Il termina par expliquer, lentement et sincèrement. "J'aurai voulu venir tout de suite Mama... Mais je ne peux pas.". C'était insupportable. "Mama, j'ai mes enfants. Je ne peux pas les laisser.". Pour quelques jours peut-être, mais c'était surtout les risques qui étaient trop importants. Al' termina par dire l'évidence "Je ne suis pas le bienvenue au pays.". Il aurait partagé cette culture avec Maddison, avec leurs enfants. Mais il n'avait pas pu. Alexandre avait fait le deuil de cette partie de sa vie.

Il regarda sa mère. Al' l'avait connu si sévère, si fermée, et là, elle était tellement démuni. Le Russe se sentait vaciller. "Lorsque vous m'avez laisser partir, c'était la meilleur des choses à faire.". Il affirma "J'aime Maddison. Nous somme toujours mariés. Notre couple fonctionne.". Al' serait prêt à traverser pour elle et il savait qu'elle ferait la même chose pour lui. Il se souvenait très bien des remarques horribles de sa famille, comme quoi les choses ne pourraient pas fonctionner sur le long terme... Alexandre ne s'imaginait pas vieillir autrement qu'en étant aux côté de sa compagne. Que dire de plus ? Qu'il s'était senti démuni ? Seul à se poser des questions sur sa propre paternité ? Qu'il aurait voulu échanger avec eux ? Qu'il aurait voulu passer les fêtes de fin d'année avec ses parents et sa fratrie ? Que ses frères lui manquaient pas moment ? Qu'il avait toujours e petit pincement de cœur lors des fêtes des mères ou des fêtes de père ? Qu'il appréhendait le jour où ses enfants allaient poser des questions sur leur grand-parents paternels ?
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05.08.20 23:11
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Gregory restait totalement en retrait. Il rendit à peine un regard à son frère. Il l’avait averti. Il avait dit ce qu’il y avait à savoir sur leur mère. Mais entre l’entendre et le voir ce n’était évidemment pas la même chose. Sergei et lui étaient au plus prés de la réalité. Ils se préparaient mentalement à être orphelins depuis un moment. Cela n’apaisait pas l’angoisse pour autant.

Petra voulait croire aux paroles de son fils. Il y avait dans son regard une lueur malheureuse. Car quand bien même elle mourrait (littéralement) d’envie de revoir son garçon, elle était encore consciente des choses. Elle savait qu’Alexandre serait en péril. C’était un déchirement pour son coeur de mère. Mais que pouvait-elle faire ? Elle n’était une veuve sans argent.

- Les Markov ? Peut-être que les Markov seraient d’accord pour te donner un sauf-conduit. A travers Alex, elle interrogeait un autre de ses fils. Celui qui était le garde du corps d’Anton Markov. Gregory restait pourtant enfermé dans un silence contrie. Il ne voulait pas alourdir la peine de leur mère. Mais la vérité était que cette demande était compliquée à faire en pleine guerre interne de la Bratva. Ils avaient les mains liées. La seule chance était de passer par le réseau du cadet.

La maladie coupait momentanément leur discussion, privant Petra de la parole. Elle sentait sa belle-fille venir dans son dos. Une jeune femme entre deux âges, blonde comme les blés, claire comme la lune. Elle avait des jolis yeux verts et offrait un sourire désolé au reflet de son beau-frère. Ils ne se connaissaient pas du tout. Elle était la femme de Sergei. L’une des femmes les plus douces que la Russie ait porté.

- ”Bonjour Alexander. Désolée. Mais je crois que Grand Ma se fatigue.” Même la langue de la terre glacée paraissait jolie dans la bouche de Roksana Berezowki. Elle était aussi lumineuse que son époux était sombre. Ils se complétaient comme la Lune et le soleil. ”Peut-être pourriez vous…”

- Non ! Non… Laisse-moi parler à mon garçon. La voix était aussi suppliante que celle d’une enfant. La vieille femme avait attendu ce moment si longtemps. Elle ne pouvait y renoncer. Elle cherchait difficilement son souffle. On voyait dans le regard de sa belle fille un monde de compassion et d’inquiétude. Mais elle n’osait pas l’arracher à ce bonheur éphémère de force. Mon garçon … parle-moi de ta femme. Parle-moi de celle que tu aimes. Dis-moi ?


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07.08.20 20:57
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Alexandre était désarmé face à la situation. Il regarda son frère une nouvelle fois. Il n'aurait pas d'aide, il le savait. Alexandre les avait laissé gérer une situation difficile et ce n'était qu'un juste retour des choses. La situation était horrible. Alexandre se sentait impuissant. IL ne pouvait rien faire pour changer réellement les choses. Cela le rendait profondément malheureux. Il vit une jeune femme s'occuper de sa mère. Il ne savait pas du tout qui cela pouvait-être. La compagne de Sergei peut-être ? Alexandre ne pouvait pas en être sûre... Il avait loupé tellement de chose. Il avait été trop absent. Le temps ne pourrait pas être rattrapé.

Inquiet, Alexandre répondit "Maman, tu devrais te reposer." Puis, il resta quelques instants silencieux. Il expliqua "Maddison est une femme merveilleuse. Elle es intelligente, courageuse et travailleuse.". Le Russe la voyait avec les yeux d'une personne profondément amoureuse. "C'est une avocate qui se bat pour la justice, notamment des plus démunis." Ils ne se battaient pas dans les même cours, mais ils œuvraient tout deux pour améliorer les choses. Alexandre en était persuadé. Il continua de la décrire "C'est une forte tête. Elle sait ce qu'elle veut.". C'était pour cette raison qu'ils se disputaient aussi souvent. Mais c'était aussi ce qui caractérisait leur couple. Ils passaient souvent du temps à se disputer, pour au final mieux se retrouver par la suite. Les sujets de disputes étaient souvent anodins. C'était comme ça. Leur couple fonctionnait et Alexandre était très heureux.

Inquiet de la santé de sa mère, le Russe demanda "Maman, reste tranquille. Il faut que tu prenne soin de toi". C'était facile à dire pour lui. Entre son métier et son mariage, Alexandre avait gagné une aisance financière confortable. Bien que le couple ait commencé à mettre e l'argent de côté pour les trois enfants. Il échangea un regard avec cette jeune femme qu'il ne connaissait pas, mais aussi avec son frère. Il demandait de l'aide. Peut-être était-il temps qu'il parte. Il commenta "Je devrais peut-être y aller. Tu as l'air fatigué Maman.". Et elle l'était, cela se voyait. Pendant un bref instant, Alexandre se demanda combien de temps il lui restait à vivre. Cela faisait mal de la voir dans cet état. Et alors qu'il constatait la violence de la situation, le Russe eut la réflexion qu'il n'aurait jamais dû revenir mais se comporter de tel façon qu'il soit réellement haïssable. Cela aurait été plus simple pour tout le monde.

Haïr était plus simple que d'aimer.
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21.08.20 0:49
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A l’autre bout de l’Europe, dans une vieille bicoque, la fébrilité prenait le pas sur la tension ambiante. Petra Berezowski était au centre d’un drame de campagne. La double volonté de son fils perdu et de sa brue semblait totalement la déstabiliser. Elle était agitée. Elle parlait très vite. Si vite qu’elle devenait incompréhensible. Elle reprenait l’accent de sa campagne natale, en appelant à l’autorité de son défunt mari.

- Je vais très bien! L'insurrection lui faisait bouillir les veines. Elle avait le teint rouge d’émotion. Ses grandes mains tachetées balayaient la pièce avec une énergie tragédienne. Inévitablement la toux revenait la mettre à mal. La jeune femme qui la veillait.

- ” Petra… Je vous en prie. Calmez...” La supplique ne trouvait pas d’écho. Petra était sourde. Elle tenait un mouchoir devant sa bouche et repoussait toutes les mains compatissantes qui approchaient. ” Je suis désolée Alexander… Mais...” Conservser était tout simplement impossible dans ces conditions. Ils devaient se rendre à l'évidence tous et toutes.

Un claquement de porte résonnait en fond. Une lumière ténue venait du couloir, tout de suite occultée par la carrure du grand Sergueï. Il était massif et intimidant, surtout à côté des deux femmes délicates. Il ne prêtait aucune attention à l’écran et s’adressait à sa mère:

- ” Maintenant ça suffit !” Il ne savait pas exprimer son angoisse et s’exprimait avec colère. Il rudoyait d’autant plus sa femme qui pouvait plus facilement supporter ses brimades. L’intervention ne calmait pas la pauvre mère qui toussait de plus belle. La famille était entrain de monter en tension, oubliant le spectateur non désiré.

La tempête familiale faisait assez de tapage pour sortir Gregory de sa retraite. Il avançait d’un pas vif pour aller prendre le contrôle de l'appareil.

-Serguei. Je t’appelle demain. On coupe. …. Appelle le médecin. Il coupait la connexion au moment où leur frère soulevait lentement la dame du sol pour l’amener dans un endroit calme. Le silence fût aussi dérangeant que le bruit, laissant planer l’inquiétude et les questions sans réponses. Greg prenait alors quelques secondes pour se recomposer un visage neutre. Il ne pouvait pas se laisser aller à l’angoisse alors qu’il était aussi loin. Il commença à remballer le matériel. C’était le risque. On va attendre quelques jours avant d’envisager quoique ce soit. Il était en effet plus facile haïr que d'aimer même chez les mafieux.


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26.08.20 18:48
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Alexandre était réduit à être spectateur. Lors de ses enquêtes, il avait déjà vu des familles se déchirer. Il avait vu des drames, dû annoncer la mort de proche. Mais il n'avait jamais été pris dans la tournante. Contrairement à ses frères, le Russe ne s'était pas préparé. Il n'avait pas vu les choses se dégrader. Il n'avait pas été témoin de l'évolution de l'état de santé de sa mère. Quelque part, Alexandre avait toujours l'impression que leur père était toujours vivant. Le flic se prenait claque sur claque... Et il était conscient d'être l'élément déclencheur de plusieurs choses. Le Russe avait toujours pensé avoir fait les bons choix, mais devant la souffrance que cela provoquait, il ne pouvait que douter.

Gregory restait silencieux, laissant le poids de l'absence de douleur se faire plus grand encore. Alexandre aurait voulu dire quelque chose mais se rendit compte de plusieurs choses. Tout ce qu'il pourrait dire serait inutile. Et deuxième chose, il n'était plus capable de parler. Il y avait eut trop d'émotions, de constations cruelles. Le Russe avait juste extrêmement mal. Alexandre se leva, puis regarda longuement son frère. Il était peut-être plus simple pour tout le monde que le flic se comporte comme un salaud. Après tout, n'était-ce pas ce qu'il avait déjà fait ? Le rôle de méchant était le rôle qui lui incombait dans cette farce cruelle. Le Russe était confus et perdu. Dans les drames, tout se terminait mal. Alexandre ne pouvait plus rien faire.

Incapable de dire quoi que ce soit, Al' termina par mettre a veste. Il fit un signe de tête à son frère puis se décida à partir. Il n'avait plus rien à faire ici. Alexandre quitta les lieux sans rien demander de plus. Il avait été confronté à quelque chose auquel il n'était pas préparé.

Une fois arrivé chez-lui, le Russe retrouva sa compagne. Alexandre prit la compagne dans ses bras, se réfugiant dans son odeur et sa chaleur. Il était profondément déstabilisé, abimé et malheureux. Al' se renferma dans le silence et fut incapable de parler de la situation à Maddison. Il avait beaucoup trop mal.
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27.08.20 21:19
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