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Trouble never comes alone. | Apophis
Invité

Vendredi 14 novembre - 22h47

Trouble never comes alone.
Apophis & Oz

Llewyn posa le pied à terre, fit taire le moteur de la Norton, retira son casque et ses gants et ébourriffa sa crinière rousse. Les dents métalliques de la fermeture éclair de son blouson crissèrent les unes contre les autres quand elle l’ouvrit ; elle fouilla la poche intérieure pour en sortir son téléphone. L’écran n’affichait pas vingt-trois heures, ni de nouveau message ou de notification pour lui indiquer que l’homme qu’elle devait rencontrer ne serait finalement pas présent. Dieu savait qu’elle aurait pourtant été soulagée de se faire poser un lapin. Son égo s’en serait remis sans le moindre mal.

Les sourcils froncés, la transporteuse coinça une Lucky Strike entre ses lippes pincées d’appréhension. Ses orbes pâles se plantèrent sur la devanture de l’établissement, détaillant chaque brique, chaque défaut de la façade, chaque fenêtre placardée d’affiches obstruant la vue depuis la rue, comme si son regard pouvait percer les murs et sonder les âmes qui se trouvaient derrière. Elle échappa un soupir et un mince filet de fumée face à l’échec de cette tentative, le goût du tabac raclant sa gorge nouée. Replaçant le matériel nécessaire à précipiter son cancer des poumons au fond de son cuir, Llewyn fit claquer la béquille de sa monture pour en descendre. Elle épousseta brièvement ses vêtements et jeta un coup d'œil par-dessus son épaule en direction du Rosewood qui se trouvait à quelques rues de là.
Les courses pour l'hôtel particulier étaient moins fréquentes ces dernières semaines, par manque de temps plus que par désintérêt. L’Irlandaise avait appris à apprécier les couloirs étonnamment calmes du grand bâtiment, le sentiment anormal de neutralité qui s’en dégageait et la considération presque imméritée que lui accordait son dirigeant. Elle aurait aimé rencontrer son rencard entre ces murs. Une part d’elle regrettait amèrement de n’avoir pas insisté quand celui qui se faisait appeler Apophis avait refusé de l’y rejoindre.

Quelques bouffées de plus terminèrent d'achever son clou de cercueil. La rapidité qu’elle avait mis à se gorger les poumons de goudron et autres additifs trahissait la nervosité qui vrillait ses nerfs à l’idée de tailler le bout de gras avec un mercenaire. Les maigres recherches faites sur l’homme auprès d’Eliott Eirik ne lui avaient pas appris grand chose : elle n’avait qu’un pseudonyme et une réputation plus ou moins honorable - aussi honorable que pouvait l’être celle d’un type qu’on payait grassement pour effectuer les contrats les plus crasses de la ville - auxquels s’accrocher. Comment diable devrait-elle reconnaître un parfait inconnu qui semblait anormalement renseigné sur elle, à défaut sur ses trajets ?

La chaleur étouffante du pub lui rosit immédiatement les joues lorsqu’elle entra. D’une oeillade rapide, elle balaya la salle en éliminant mentalement toute tablée accueillant plus d’un homme seul. Les lieux n’étaient pas bondés, au contraire : la plupart des clients habituels avaient fui ailleurs, dans des quartiers moins centraux, en quête d’un rade qui accepterait de leur servir un peu d’alcool pour éponger la difficulté de la semaine. Llewyn jaugea le mur vide de l’autre côté du bar. Les nombreuses niches creusées dans la paroi constituaient les derniers vestiges de la vie des Londoniens avant la prohibition. Il n’y avait plus de bouteille de whisky à présent, plus de liqueur, de rhum ou d’autres spiritueux, que la poussière qui s’accumulait tristement.

Le regard froid qu’elle sentit peser sur elle la fit discrètement frissonner. La rousse tenta d’en trouver l’origine et repéra dans un coin de l’établissement une paire d’yeux qui la fixait avec trop d’insistance pour n’être qu’anodine. Elle considéra un instant les autres possibilités et, décidant que l’inconnu faisait honneur au portrait mental inexistant qu’elle se faisait d’Apophis, avala en quelques pas la distance qui les séparait. Elle se laissa doucement tomber sur le siège en face d’un homme approchant la cinquième décennie, si elle n’était pas déjà entamée, et posa son casque à ses pieds.

« Besoin d’un chauffeur ou d’un transporteur, demanda-t-elle en se défaisant de sa veste qu’elle accrocha au dossier de chaise. »
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12.12.20 1:17
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Trouble never comes alone.


Oz et Apophis


Mission
Décembre 2025.
Dans un bar.

Quand elle rentre dans le bar t’es déjà installé depuis quelques temps, tu as même eu le temps d’y manger un encas rapide, connu comme le loup blanc dans ses établissements. Depuis le temps que tu arpentes Londres en rendant service à de nombreuses personnes, ton surnom est rapidement reconnu et on te fout la paix. Personne n’a envie de venir te faire chier et encore moins mettre le nez dans tes affaires. L’avantage certain de faire les contrats les plus violents de la capitale, avantage qui sert beaucoup moins bien si tu devais te retrouver face aux autorités mais l’ange de la mort que tu es passe sous les radars depuis bien longtemps et t’espères bien que cela continue. Ce n’est pas pour rien que tu ne fais que les éliminations, tu as moins de chance de tomber sur les flics. Tu ne fais ni les braquages, ni les vols, tu ne fais que les meurtres. Un travail comme un autre qui te permet de te sentir encore un minimum vivant.

T’es de retour au travail après trois mois de repos suite aux balles que t’as reçu pendant tes heures dans l’arène. T’accuses encore le coup de cette histoire, t’as eu horreur de te faire chopper comme un con mais c’est comme ça. Faut que tu reprennes tes entrainements. Et ce soir c’est ta première mission depuis cette histoire et tu as besoin d’un transporteur. Tu as sorti de la mouise une personne qui paie cher pour disparaitre de la capitale et surtout d’Angleterre. T’as éliminé la menace directe qu’elle avait mais il est temps qu’elle aille voir si l’herbe n’est pas plus verte ailleurs. Tu fais pas dans l’extraction, tu l’as fait de rare fois et ce n’est pas dans ce domaine que tu excelles, chacun son truc, et t’as depuis peu dans tes contacts une personne qui pourrait t’y aider. La rouquine ne sait certainement pas pourquoi tu la connais aussi bien mais à vrai dire tu connais juste sa réputation et son taf car tu gardes un œil sur les irlandais depuis l’explosion de l’université. Même si ce n’est pas marqué sur ta gueule tu fais parti des leurs et quand tu peux leur venir en aide tu le fais. Tu n’as aucun clan, tu es un électron libre qui n’accepte même pas de travailler sur le territoire d’Odin et cela te permet d’avoir des contacts avec tout le monde.

Tu ne cherches pas à être discret aussi tu l’observes pour lui faire comprendre que c’est toi qu’elle cherche. Tu la mates pas, t’en as rien à foutre de la demoiselle en elle-même ce sont ses compétences qui t’intéressent, c’est à ça que tu juges quelqu’un, le reste est superflu pour toi. Tu la laisses s’installer en buvant ton café brûlant et fais signe au barman de lui apporter ce qu’elle désire avant de vraiment engager la conversation. « Ca dépend comment tu considères l’être humain. » Pour savoir si c’est chauffeur ou transporteur. Toi tu t’en fous tant qu’elle fait son taf. « J’ai un client qui a besoin de sortir rapidement du territoire sans que ça se voit. Je peux m’assurer qu’il n’est pas suivi et que vous n’ayez pas de merde mais je suis pas calé comme toi dans le transport. T’es dispo ? » Ne jamais perdre de temps, c’est ce que t’as appris en premier, aussi bien à l’armée qu’en tant que mercenaire.
(c) DΛNDELION
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04.01.21 9:31
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