Depuis que le bar est ouvert tu n’as jamais vraiment pris de vacances. Au début il y avait bien trop à faire et surtout bien trop à perdre de le fermer puis vous avez fini par trouver un équilibre entre les entrées et les sorties d’argent avant de commencer à devenir rentable. Cela fait maintenant deux bonnes années que tu pourrais te dégager un salaire mais tu le mets plutôt dans le remboursement du crédit pour être tranquille comme tu n’as pas besoin de beaucoup d’argent pour vivre et que Sully participe à moitié pour tout. Dawn est arrivée, un nouveau trou dans les économies et surtout bien trop à gérer pour penser prendre des vacances. Cette année tu as cédé et le bar peut très bien tenir même s’il est fermé un mois vu le nombre d’habitués que tu as aussi quatre semaines de vacances se sont invitées au milieu de ton planning. Trois en famille et une juste tous les deux avec Dawn chez sa mamie.

Tu as laissé à Sully la gestion des trois premières semaines, il voulait vous emmener en France et c’était un plaisir que vous pouviez vous payer pour une fois. Une folie très agréable, surtout après autant d’émotions dans votre petite famille. Le retour de Rose dans ta vie t’avait mis une grosse claque, les souvenirs d’Eva étaient revenus violemment mais cela avait permis d’avouer à Sully la plus grosse douleur de ta vie et de vous parler à cœur ouvert pour une fois. Pour ton anniversaire il avait organisé trois jours juste vous deux, une surprise qui t’avait touché et vous avait permis de vous retrouver tous les deux. Tu avais osé poser des questions qui trottaient dans ta tête depuis longtemps mais que tu avais mis de côté, pensant que c’était une illusion. Pourquoi les poser ? Parce que maintenant que tu avais osé mettre des mots sur ton deuil, t’avais besoin aussi d’en mettre sur tes sentiments pour aller de l’avant. Sauf que tu n’avais pas eu la réponse à laquelle tu t’attendais. Sully t’avait dit qu’il t’aimait… Surprise pour toi… Douce et agréable déclaration.

Mais tu étais en train de te relever de ton dernier choc, tu avais de nouveau pris rendez vous avec le psy pour essayer d’avancer, Sully ne désirait pas « abuser » de ta peine. Frustration pour toi mais tu comprenais et tu sentais aussi que, quoique tu dises, il y avait un non dit, une peur chez ton meilleur ami. T’as pris sur toi et cela a rendu étrange votre relation. Vous qui étiez si fusionnels, vous l’étiez moins car tu avais du mal à ne pas montrer ton désir quand il était trop proche de toi maintenant que tu savais que tes sentiments étaient partagés. Tu as profité de ces vacances, tu t’es ressourcé auprès de tes deux amours, t’as découvert une ville magnifique et finalement, au fil des conversations et de moments à deux, vous avez fini par vous trouver réellement, finissant dans les bras l’un de l’autre. Un moment attendu depuis bien bien trop longtemps et qui entraîna des fins de vacances plus câlines que vraiment culturelles…

Le « QUAND MÊME ! » de la mère de Sully fut ce qui vous accueillit à votre retour. Pour ceux qui vous connaissent c’était évident que vous aviez passé encore le pas. « Mon fils a ENFIN compris » ne tarda pas non plus car bien entendu ton amour pour Sully avait toujours été TRÈS visible pour ta belle mère qui t’espérait en gendre depuis un bout de temps et encore plus depuis l’arrivée de Dawn dans vos vies. T’en as ris, elle a sorti le champagne, Sully a fait un moue boudeuse un peu avant d’en rire et vous lui avez laissé Dawn avant de partir tous les deux en amoureux. Votre fille allait être gâtée comme jamais… Des semaines pour retrouver un semblant d’autorité à votre retour…

Cette semaine c’est toi qui l’as organisé, Sully ne sait pas où vous partez. T’as tout prévu, vous partez en train tôt le dimanche matin avant d’être récupéré par un jeune homme une fois à destination près de Cranborne Chase. Une petite heure de voiture avant d’être lâché au milieu de la foret. T’as récupéré la clef et les informations de base pendant que Sully était en train de regarder le paysage. « Une petite rando pour commencer ? » Tu t’en amuses et lui tends la main pour l’entraîner à travers bois. T’as fait exprès de ne pas trop vous encombrer, juste un sac à dos chacun et tu t’enfonces entre les arbres. T’as prévu une semaine pour se ressourcer à deux et vu comment vous êtes incapables de vous séparer plus de quelques minutes une semaine pour rattraper le temps perdu. Rien que vous deux et la nature.

Vous arrivez enfin au bas d’une [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] toute éclairée. « Nous voila chez nous pour une semaine. » T’espères qu’il aime et tu montes le chemin en bois pour ouvrir la porte d’un chalet tout confort. Il fait bon au milieu de la foret, pas de smog, pas de chaleur étouffante. Un endroit accueillant comme vous les aimez. Tu poses ton sac à l’entrée et vire tes chaussures, allant vérifier que tout ce que tu as demandé a été préparé pour les repas et revient vers Sully. « Ça te plait ? » Vous pouvez toujours demander une voiture s’il a envie de visiter mais sinon vous avez des tas de chemins de randos dans le coin et… juste à profiter l’un de l’autre. Tu passes tes bras autour de son cou, venant chercher ses lèvres pour un long baiser, un de ceux que tu aimes tellement désormais.

VACANCES! Après seize années, vous étiez enfin partis en vacances. Tu en aurais presque fait la roue si tu n'avais pas les bras chargés. Vous êtes allés en France. Cela faisait longtemps que tu voulais y aller. Mais tu avais aussi pensé à Angus. Tu avais choisi Menton et son citron. Au bord de l'Italie. Pas très loin de Nice. Et tout un tas de spécialités culinaires. Tu voulais qu'il soit bien, qu'il soit heureux, qu'il se détend et SURTOUT qu'il se repose. Il en avait tellement fait. Sans jamais se plaindre. Tu l'avais convaincu avec l'aide non négligeable de ton accident de travail.

Et puis les trois jours passés en dehors de Londres avez chamboulé votre quotidien... Ce que tu avais avoué là bas, t'avais pas mal secoué. Il t'avait mis au pied du mur. Il t'avait poussé dans tes retranchements sans même sans rendre compte. Bien sûr qu'en seize années passées à ses côtés, tu avais appris à l'aimer. Bien plus que tu n'aimeras quelqu'un d'autre. La révélation t'avait coupé le souffle et le vertige t'avait pris. Tu avais fui. Certains diront sous un faux prétexte. Mais tu savais que tu ne voulais rien commencer sur des bases fragiles.

Tu étais déjà toi même assez instable comme gars. Et tu voulais par dessus tout ne pas lui faire de mal. Et si tu n'étais pas capable de l'aimer comme il le méritait? Et si tu étais encore incapable de vivre une situation stable? Tu n'avais jamais vécu un couple. Tes expériences se résumaient souvent en un coup d'un soir, rarement plus. Même si Arthur avait un peu ouvert la voie. Là... C'était un engagement définitif. Le genre "A VIE". Et tu ne savais pas si tu en étais capable. Tu ne savais pas si tu pouvais le faire sans lui faire beaucoup de mal. Et il était déjà fragile. Tu voulais qu'il se soigne avant.

Mais tu n'avais pas prévu que votre quotidien change. Il s'était éloigné de toi. Il n'était plus naturel. Et ça... Ca t'avait tué à petit feu. Ca t'avait fait beaucoup de mal. Mais, en un sens... C'était un mal pour un bien. Tu avais pris conscience que tu ne pouvais pas être heureux sans lui. Sans votre complicité, sans son toucher, sans sa spontanéité. Alors tu avais insisté pour faire ses vacances. Pour vous couper de ce qui faisait votre quotidien. Tu n'arrivais plus à réfléchir à Londres. Tu étouffais. Et tu avais tous ces souvenirs pour te rappeler que tu n'étais pas quelqu'un d'aussi fréquentable que lui. Tu voulais un nouveau départ dans un lieu où ton passé, votre passé, n'existait pas. Et tu l'avais trouvé à Menton.

Ton retour à la réalité est un peu violent. Surtout avec ta mère qui s'égosille avec ses "quand même!" et ses "enfin" sans parler du fait qu'elle avait un milliard d'idées à la minute et que toute la famille était au courant avant que vous ne soyez repartis... Tu soupires dans la voiture et te frottes la tête. T'as vraiment l'impression d'être le roi des cons en sortant de là. Tu sais que tu t'ais mis des œillères mais tu ne pensais pas à ce point là. Et puis... Bref! Aujourd'hui tu avais ouvert les yeux et surtout ton coeur à Angus. Et vous voilà partis pour le premier jour du reste de votre vie. Tu l'avais laissé tout planifier. Parce que tu avais fait les trois premières semaines et tu t'attendais à tout de la part de Bae.

Hors tu ne t'attendais pas DU TOUT à tout ça. Surtout au milieu de la forêt. C'est magnifique. Et il fait tellement frais. T'as l'impression de mieux respirer. Tu tournes la tête vers lui en souriant. "Complètement. Le cadre est magnifique. " Tu laisses ta main dans la sienne et tu le laisses te guider sur le sentier. Vous arrivez au pied d'un arbre qui supporte une magnifique cabane en bois. T'as les yeux qui brillent tellement tu es sous le charme de l'endroit. Tu grimpes à la suite d'Angus et poses ton sac et tes chaussures avec les chaussettes à côté de ses affaires. Tu ne sais d'ailleurs pas ce qu'il y a dedans vu que c'est lui qui a tout organisé. Tu avais juste eu comme consigne de mettre tes rangers. Tu regardes la pièce de vie. Tout en bois. Magnifique. Tu t'avances dans le salon et tu postes devant la baie vitrée. La vue est splendide. " Aimer? Le mot est faible. C'est un endroit génial Angus. " Tu passes tes bras autour de sa taille et réponds à son baiser. T'es heureux d'être là avec lui même si ne pas voir ta fille pendant une semaine va te faire bizarre. Heureusement, la visio existe. Tu recules légèrement la tête pour lui demander. " Alors... Que nous as tu prévu Bae?"

Le [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] s’ouvre à vous et tu apprécies de voir que c’est comme sur les photos. C’est chaleureux et agréable. Même si vous êtes en plein été c’est un endroit cocooning comme vous les aimez. Tu avais tant aimé votre voyage en Allemagne dans sa famille avec votre chambre qui donnait sur les plaines enneigées que tu avais envie de retrouver ce sentiment confort et agréable. Tout ce que vous aimez tous les deux. Et puis vous avez passé beaucoup de temps à respirer le smog donc, même si vous avez profité de trois semaines loin de Londres, tu as envie de prendre soin de lui, qu’il respire enfin un air frais et agréable. Tu as envie qu’il reprenne aussi des forces avant de reprendre car tu sais bien que tout ce qui s’est passé au début de l’été n’est pas près de s’arrêter tout de suite, ce serait juste utopique. Les temps vont être de plus en plus sombre et t’as envie de le protéger d’autant d’amour que tu peux lui en donner.

Tu es content qu’il aime autant et tu restes contre ses lèvres, caressant tendrement ses cheveux avant d’aller l’embrasser dans le cou. « Repos et rando. Il y a de très beaux points de vue au cœur de cette foret et j’ai surtout envie qu’on se ressource. » Tu remontes vers son oreille pour en mordre légèrement le lobe, aimant prendre ton temps et ayant beaucoup de mal à te séparer de sa peau depuis que vous avez sauté le pas. Ce tout dernier pas qui était difficile à faire et tu n’en veux pas à Sully d’avoir mis autant de temps à réaliser et à l'effectuer. C’était flou aussi pour toi mais tu as eu des événements intenses pour t'aider à ouvrir les yeux. Tu sais comment Sully se voit, tu sais comment toi tu le vois et tu sais que c’est loin d’être pareil, il avait besoin de temps, tu lui en as donné. Tu as juste essayé de te protéger un peu sans réaliser que tu lui faisais mal aussi. C’est compliqué de s’aimer aussi éperdument sans savoir comment faire pour juste… se laisser aller à cet amour.

« Je peux aussi appeler pour avoir une voiture si tu veux aller visiter les villages aux alentours car tu en as marre des arbres à perte de vue. » Vous pouvez vraiment faire tout ce que vous désirez et tu déposes un dernier baiser sur ses lèvres avant de l’entraîner pour visiter votre petit chalet. Tout est en bois et chaleureux et tu montes à l’étage où il y a votre chambre et une [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] entièrement vitrée au milieu des arbres où vous pouvez dormir aussi si vous le désirez et où se trouve tout ce qu’il faut pour les soirées en amoureux. « J’ai pris tout ce qu'il faut pour qu’on puisse rattraper notre retard série et film et bien entendu appeler notre fille même si je me doute qu’elle préfère largement se faire gâter par sa grand-mère » Elle vous aime mais elle est a fond pour sa mamie quand elle est avec elle et tu la comprends.

Tu regardes dehors avec Sully, venant te placer dans son dos, l’entourant de tes bras et posant ton visage dans son cou. Ce que tu es bien contre lui. « Je t’aime tellement » Soupires tu contre son cou, heureux de pouvoir le dire, de le ressentir autant. Pour le moment vous passez votre vie l’un contre l’autre comme si vous aviez le besoin terrible de rattraper le temps perdu alors que vous avez toujours été ensemble. « Tu as envie qu’on aille se balader ? » Pour bien commencer vos vacances car sinon tu le kidnappes entre vos draps tout de suite et vous savez très bien comment cela termine. Tu continues d'embrasser doucement son cou avant de t'arrêter sinon tu vas le faire pendant des heures.

Angus a toujours été un homme de goût. Bien plus que toi. Il a toujours su trouver ou rendre un endroit chaleureux. Et cet endroit te rappelle ton Allemagne natale. Il ne manque plus que la neige. Les fenêtres donnent sur un extérieur dont la vue te couple le souffle. Des arbres à perte de vue. Tu ouvrirais bien pour prendre un vrai bol d’air frais. Mais tu le feras quand tu n’auras plus Angus dans les bras. T’es bien trop occupé à profiter de sa douceur et de ses lèvres. T’as du mal à le lâcher depuis… Depuis la France. Tu n’oses imaginer comment va se passer le sevrage avec la reprise du travail.

Tu frissonnes quand il te mord l’oreille. Il a appris bien trop vite comment te faire réagir. Mais en même temps ça te fait sourire d’être le plus sage des deux. Tout du moins sur ça. Mais vous ne pouviez pas vivre d’amour et d’eau fraîche tout le temps. La réalité faisait moins mal si vous ne planez pas trop trop haut tout le temps. Tu le laisses te guider dans le chalet pas si grand que cela. « Hmm… On verra pour la voiture. Là j’ai juste envie de profiter de toi, de la nature et… encore de toi. » Tu lui fais un grand sourire avant de l’embrasser et de te diriger vers la baie vitrée de votre chambre. Tu l’ouvres en grand pour profiter de la brise qui apporte avec elle un air pur et parfumé.

Tu récupères Angus dans ton dos. Ce n’est pas souvent qu’il prend les rênes mais tu les lui laisses toujours volontiers. Tu t’appuies contre lui, posant tes mains sur les siennes et vous profiter de la vue. « Mon Dieu… Nous allons la retrouver pourrie gâtée et on va mettre des semaines à la recadrer… MAIS… On va être bien ici. Tu as eu du flair comme toujours mon Bae. » Tu as encore du mal à réaliser la chance que tu as de l’avoir à tes côtés depuis si longtemps, sans qu’il ne parte, sans qu’il s’effraie ni ne t’abandonne à ton sort. Et pourtant tu en as fait des conneries dans ta vie. Et tu sais que tu ne le mérites pas mais tu comptes le garder et l’aimer le temps qu’il voudra bien te consacrer.

« Je t’aime Bae. » Tu lui réponds en te tournant entre ses bras pour lui faire face et passer les tiens autour de son cou pour l’embrasser. Il te propose une balade dehors mais… Rien que le fait qu’il t’embrasse dans le cou te donne envie de visiter autre chose. « Hmmm… Moui… J’ai très envie de me balader… Entre les draps qui m’ont l’air de sentir le propre et d’être d’une grande fraîcheur… Qu’en penses-tu ? » C’est pas vraiment comme si tu lui laissais le choix vu que tu viens juste de glisser tes doigts dans ses cheveux alors qu’une de tes mains se fraie un chemin sous son t-shirt pour caresser la légère toison de son ventre. « Je crois que la balade en forêt va attendre. » Tu lui prends les lèvres en l’entrainant vers ce qui sera votre lit pour la semaine à venir.

Tu souris à sa réponse. C’est un programme qui te convient parfaitement : lui et les balades en foret. Tu sais qu’il aime ce paysage, tu l’apprécies toi-même tellement quand vous passez du temps en Allemagne et tu as hâte d’y retourner. Sa famille est comme la tienne depuis des années et maintenant que vous êtes officiellement ensemble c’est encore plus vrai. Même si cela ne change pas grand-chose car cela fait longtemps que tous vos proches vous mettent ensemble. Cela a pris du temps et tu t’en moques, tu as juste envie qu’il arrête de penser que tu es trop bien pour lui car c’est loin d’être vrai mais tu connais l’origine de tout ça et tu sais que ça prendra du temps avant qu’un équilibre se fasse. S’il se fait un jour.

Tu passes tes bras autour de lui, te calant dans son dos. C’est vrai que tu le fais moins que lui, tu as toujours cette habitude de le laisser venir à toi plutôt que l’inverse pour ne pas être trop envahissant, réalisant très bien que votre couple tu l’attends depuis longtemps et que tu peux être très demandeur. En plus d’être terriblement romantique. Déjà en tant qu’amis il en faisait les frais parce que tu n’envisageais pas un moment entre vous sans une pointe de romantisme mais depuis la France c’est encore pire. Et encore tu as appris à faire un juste milieu entre ce que tu aimes et ce qu’il aime pour ne pas le noyer sous trop d’amour. Comme en ce moment où tu embrasses son cou tendrement, respirant avec plaisir son odeur, ne pouvant t’en empêcher comme s’il risquait de disparaître et que tu devais prendre le plus possible de lui avant cela.

L’air frais te fait du bien et tu ris à sa remarque sur la petite. « Ce n’est pas grave, ta mère est heureuse. » Ça demande juste un peu de travail au retour. « Je suis content que ça te plaise. » Tu as mis du temps à trouver quelque chose qui conviendrait à tous les deux et surtout à votre envie plus que pressante d’être toujours ensemble tout en appréciant la nature. Cela fait longtemps que vous essayez de vivre le plus possible en osmose avec la nature donc ce sera une semaine très agréable. Tu déposes de nouveau des baisers le long de son cou avant qu’il se retourne mais tu ne t’arrêtes pas pour autant avant de relever ton visage vers le sien, aimant entendre qu’il t’aime. Ça te rend juste… complet…

Vraiment ? Il veut une réponse à ça ? Car tu n’as aucune raison de le contrarier et ce n’est pas en caressant ton ventre ainsi qu’il va te donner envie de partir faire une rando. Tu en échappes même un soupir en réponse, excessivement sensible quand c’est lui qui te touche, te collant un peu plus à lui et tes mains descendant sur tes reins puis ses fesses en le serrant contre toi. « Tu sais très bien ce que j’en pense. » C’est lui qui râlait en France car vous avez fait la moitié des visites prévues car vous étiez toujours dans les bras l’un de l’autre. Tu viens donc mordiller de nouveau le lobe de son oreille avant de le pousser doucement vers le lit qui se trouve là, pas besoin d’aller dans la chambre car tu adores le paysage que vous avez, la brise te faisant frissonner alors que tu l’aides à virer ton tee-shirt et le sien en t’installant sur ses genoux, à califourchon. Tes mains dessinent ses muscles que tu aimes tant, caressant avec peau avec tendresse sans quitter ses lèvres. Tu pourrais passer des heures à faire ça c’est terrible, t’es complètement et irrémédiablement amoureux.

Tu souris. "Ah ça pour être heureuse... Tu l'as entendu comme moi avec c'est "il a enfin ouvert les yeux", "il était long à la détente non?", "enfin un cadre fixe pour cette petite"... A l'entendre c'est moi le grand aveugle de l'histoire... Bon d'accord... Je suis le grand aveugle de l'histoire... Mais pas tant que cela... Enfin je sais que j'ai mis genre... 16 ans mais il ne faut pas m'en vouloir... " Et maintenant tu te tais ou tu vas finir par te faire assommer. Tu lui souris, profitant de ses baisers légers qui t'ont cruellement manqués pendant quelques temps. C'est ce qui t'a fait ouvrir les yeux. Quand il s'est éloigné de toi parce que tu n'avais pas su répondre par l'affirmative à sa déclaration. Et ça t'avait brisé le coeur. Tu avais eu l'impression de le perdre pour toujours et c'est une fissure dans ton âme que tu ne veux plus jamais apercevoir ni ressentir. Et c'est aussi pour cela que cette semaine est spéciale. Elle marque le début de votre réelle vie à deux.

Qu'il est dur de résister à ses baisers, de s'extirper de ses bras quand il te regarde comme ça. Mais tu ne le souhaites pas non plus. Oh oui tu sais très bien ce qu'il en pense mais tu sais aussi qu'il a prévu des choses à faire comme... Se balader en pleine nature. Il a toujours eu ce lien fort avec la nature qui avait fini par te contaminer. Tu avais pas mal fait attention à cela et appris aussi. Mais il y a des choses auxquelles tu n'avais tout simplement pas pu renoncer, comme la viande, même si tu en mangeais beaucoup moins qu'avant. Tu frissonnes quand il te mordille l'oreille, le serrant un peu plus contre toi, tes mains sur ses reins, en miroir avec les siennes. Tu te laisses repousser vers le lit et même tomber dessus avec lui dans les bras. Pas moyen de le laisser partir ne serait ce que quelques minutes. Impensable.

Vous voilà sans haut devant une baie vitrée qui s'ouvre sur un paysage magnifique. Tu le sens frissonner sous la brise d'été alors tu glisses tes mains dans son dos, le caressant doucement du plat de tes mains pour lui transmettre un peu de ta chaleur qui grimpe en flèche à chaque fois qu'il t'asticote. Elles atterrissent sur ses fesses quand il commence à dessiner tes muscles du bout de ses doigts. Il a des doigts si doux, tout le contraire des tiens qui sont rugueux, un peu dur, brûlés par endroit, mais pas dénués de sensibilité. Tu l'embrasses avec douceur. T'as envie d'être hyper doux en ce moment avec lui. C'est comme des retrouvailles... Ou plutôt non. Une découverte. Tu connais le Angus du quotidien, le Angus prévenant et attentif, même le Angus romantique jusque dans une certaine limite. Mais là tu découvrais le Angus amoureux et vraiment romantique. Tu avais commencé d'ailleurs à te laisser prendre au piège du romantisme et, bon sang, ce que cela t'avait fait mal de ne plus le sentir chez lui pendant une courte période.

Plus jamais tu ne voulais revivre ce moment de doute et de solitude. Tu avais été l'ombre de toi même au point que tes collègues t'avaient demandé si tu n'étais pas malade ou si ça allait avec Angus tant ton téléphone était resté calme. Mais depuis la France... C'était fusionnel. Encore plus qu'avant. Tes collègues n'allaient sûrement pas en revenir. Toi non plus d'ailleurs. Et tu en es bien heureux. Tu t'allonges pour l'attirer contre toi, glissant tes mains entièrement sur ses fesses, les glissant dans les poches arrière de son pantalon en souriant. " Je te préviens... Tu vas pas le porter souvent ce pantalon cette semaine... " Ce n'était pas une menace, c'était une promesse. Tu ne comptais pas le laisser déambuler avec grand chose sur le dos. Pas maintenant que vous êtes entièrement seuls avec la nature pour seul témoin de vos ébats. Tu glisses tes mains sur ce qui retient son pantalon pour le lui enlever avec des gestes doux et le basculer sur le lit. Tu descends tes lèvres de son cou à son ventre en embrassant sa peau chaude et douce. Tu glisses tes mains sur le pantalon, embarquant tout au passage avec toi, suivant la progression avec tes lèvres, lui embrassant l'intérieur des cuisses avant de refaire le chemin en sens inverse de la même façon en remontant sur ses lèvres. " Je ne vais plus jamais te laisser partir loin de moi... " Tu lui souris avant de l'embrasser à en perdre haleine.

C’est terrible de réaliser qu’on s’aime après autant d’années à penser qu’on n’est pas fait l’un pour l’autre. Tu as l’impression que tu pourrais passer tes journées contre sa peau, comme si cela pouvait te permettre de rattraper le temps perdu mais est-ce vraiment possible ? Déjà en France vous avez fait beaucoup moins de sortie de prévu à partir du moment où vous vous êtes dévoilés que vous aviez besoin l’un de l’autre plus que comme juste des amis et ça ne s’est pas arrangé depuis. Chaque moment où Dawn dormait était un moment pour vous retrouver et cette semaine vous pouvez le faire autant que vous le désirez. C’est bien pour cela que tu es déjà dans ses bras, caressant doucement sa peau, redescendant du plaisir que vous venez de vous donner, embrassant une de ses pointes avec douceur.

T’en ris, tu sais que tu vas être incapable de détacher ton regard de son corps quand il va être au bar mais bon tu essaieras d’être un minimum pro quand même. « J’essaierais de ne pas trop me trémousser alors. » Tu viens l’embrasser de nouveau passionnément. « Tu as tous les droits tu sais bien… Nathan va tellement se moquer de nous. » De vous voir vous tourner autour toute la journée quand Sully n’est pas à la caserne. Tu l’entends déjà ricaner et vous envoyer des petites remarques comme il sait si bien le faire mais bon vous pouvez vous venger maintenant qu’il a sa jolie Rosie toujours à ses côtés. Tu ne l’avais jamais vu si amouraché d’ailleurs, tu trouves ça super.

Son regard te faire sourire et tu le laisses t’embrasser soudainement passionnément de nouveau. « Sully… On ne va jamais sortir à ce rythme là…. » Son regard en dit long sur ce qu’il pense de tout ça et t’en souris avant de l’entrainer sur toi. « Moi aussi je t’aime tellement. » Vous restez un long moment entre les draps à profiter d’être enfin en tête à tête avant de prendre une bonne douche et partir vous balader en foret. Il fait frais et bon tu te dis que ça vous rappellera les moments en Allemagne où vous vous baladiez pendant des heures avant que Dawn soit avec vous. Désormais vous allez pouvoir découvrir tout ça ensemble, tu as hâte de l’entrainer avec vous dans ses randos que vous affectionnez tous les deux. En attendant vous profitez d’une semaine de câlins et de nature, le bonheur pour toi.

//FIN//