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[CLOS] Coup de feu - PV Eliott
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Le coup de feu venait de se terminer. La cuisine se faisait plus calme. Il était désormais nécessaire de la nettoyer, de faire la vaisselle. Il n'y avait plus de client dans la salle, enfin, il restait une personne. Eliott Elric était le tôlier, le propriétaire du restaurant ainsi que de nombreux autres établissement. Charles savait très bien à qui il avait à faire. Si cet individu n'était pas dangereux physiquement, il était un des maitres du mondes. L'ancien tueur savait très bien où était sa place désormais, faire la cuisine à l’abri des regards, c'était ce qui lui allait mieux. La cuisine, c'était apporté du bonheur aux gens. Cela lui demandait de la rigueur, mais surtout une certaine sensibilité. C'était ce dont il avait besoin. Charles était bien plus épanouis qu'auparavant.

L'homme n'avait pas eut besoin de faire sa place en cuisine. Si personne ne connaissait son passé, il était clair qu'il ne fallait pas l'emmerder. Ses collègues de travail l'avaient remarqués. Charles faisait tout de même attention à prendre le temps d'apprendre et à écouter ce que les autres professionnels pouvaient lui dire. Il existait une certaine harmonie dans cet espace exigu, chacun savait ce qu'ils avaient à faire. Le métier était exigeant. Il demandait de sacrifier nombres d'heures, mais c'était ce qu'avait besoin Charles. De s'abrutir au travail avec des taches répétitives et d'autres lui étaient exigeantes. Le fait de progresser, d'avancer vers quelque chose de positif lui apportait beaucoup de bien.

Le chef de cuisine retira se lava les mains, puis retira son tablier. Il était encore nécessaire de passer un coup de propre par endroit, ce qui prendrait une trentaine de minutes tout au plus. Mais Charles était celui qui devait quitter la cuisine en dernier, c'était lui le responsable. Il ne voulait pas non plus demander à un salariés de continuer de bosser alors qu'il allait discuter. L'équipe se dispersa. Charles attrapa un plateau, le chargea avec du sucre et autre sucrerie, puis fit deux cafés. Il se dirigea vers la salle. Il salua Odin. "Bonjour Monsieur Elric." L'homme prenait parfois le temps de venir manger et de se poser ici. Le cuisinier en était à chaque fois satisfait.

Avant de s’asseoir, il posa le plateau sur la table, puis ferma à la clef la porte du restaurant. Charles Williams s'avança jusqu'à la table puis termina pas s'asseoir. Le rituel était immuable. Le cuisinier demanda "Avez-vous bien mangé ?". C'était une question important pour l'ancien tueur.
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08.02.21 22:36
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Eliott Eirik
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Coup de feu. ft. Charles Williams


Par coutume, Eliott réservait chaque premier mercredi du mois pour déjeuner au Wolf. Un rendez-vous tacite entre lui et ses employés. Car le Norvégien n’avait pas totalement abandonné la restauration. Il n’avait pu s’y résoudre. C’était cette activité, plus que celle du Réseau, qui l’avait aidé à avancer dans son deuil. C’était aussi cette activité qui lui avait permis d’exprimer un semblant de passion dans sa vie d’individu. Le travail dans les hôtels particuliers exigeait de lui une neutralité absolue, du contrôle, beaucoup de stratégie, de retenue. Là où dans la cuisine il pouvait exprimer joie, inventivité et même parfois excentricité.

Aussi, tout comme il adorait aller dans les marchés, il aimait se rendre dans ce restaurant. Lors qu’il était arrivé ici trois ans plus tôt, il avait observé le travail et amené des propositions pour améliorer la gestion. Il était ravi de constater que ses conseils avaient été écoutés. Il savait que Williams ferait un excellent chef cuisinier. Ce qui ne s’était pas détrompé depuis qu’il était au commande. L'équipe l’avait intégré. C'était un élément solide. Eliott avait une bonne vision de cet homme et une certaine confiance en lui.

Parce qu’il appréciait les qualités de cet homme, il appréciait aussi lorsqu’il partageaient le café de milieu d’après-midi à la suite du service. Pendant que l’homme s’apprêtait, le nordique faisait sa lecture du New Herald, non sans lâcher quelques rires au cours de ses découvertes. Il lisait souvent le Times au matin et son rival en après-midi.

L’homme leva le nez du journal pour sourire à son protégé:
« Bonjour Charles. » Erik pliait le papier, le posait sur la table, le temps que les choses se mettent en place. Il avait au visage un sourire aimable, presque amical, qui se répercutait jusque dans ses yeux gris un peu délavés. Il transpirait la tranquillité de l’ancien combattant que peu de choses arrivait encore à déstabiliser.

Ils avaient exactement la même ouverture, chaque mercredi, tels de vieux amis:
« Oui. Très bien. Excellent, cette idée de mettre de l’amande dans le velouté de betterave. » Eirik donnait son indépendance au chef de l’équipe dans la confection des menus. Il les lisait avant publication essentiellement par curiosité personnelle. Il lui arrivait de faire une suggestion de temps en temps. Principalement quand il faisait une découverte gustative grâce à une rencontre. Mais il aimait plutôt découvrir les fantaisies de Williams.

Odin pouvait ensuite poser la troisième question. Celle qui permettait d’aborder les affaires sans se hâter.:
« Avons-nous eu du beau monde cette semaine mon cher Charles ? » Le “beau monde” tel qu’il était défini au “Royaume Uni était composite, les particules, les financiers et les mafieux en faisaient partie. Chacun pour des raisons qui leur étaient propres. Tous intéressaient le vieux sage.

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Eliott Eirik
Eliott Eirik
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10.02.21 23:45
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Charles était assis, le dos droit, calme et poli. Son regard sévère observait Odin avec respect. L'homme qui se tenait à sa table commençait à être âgé, il pouvait être vu comme un vieux monsieur lambda, mais la réalité était tout autre. Charles faisait face à un des hommes les plus puissant du monde. L'assassin lui devait beaucoup. Il avait une chance exceptionnelle de trouvait un tel protecteur.

Le visage dure et dans la majorité du temps impassible, l'ancien assassin eu un léger sourire devant le compliment d'Eliott. Charles était extrêmement satisfait d'un tel commentaire. C'était pour ce genre de chose qu'il était devenu cuisinier... Cela changeait de son ancienne vie. Auparavant, on lui demandait si sa cible avait souffert.

Calme, Charles marqua un temps pour réfléchir à sa réponse et à la formulation. Il commença "Il y a eu deux groupes qui ont attirés mon attention.". Le cuisinier s'exprimait calmement avec de la sincérité. Il exprimait une vérité brute. "Lundi midi, un groupe de trois personnes sont venus ici. Des hommes d'affaires Serbes. Leurs activités principales sont officiellement l'immobilier.". Tout était dans le officiellement. Charles avait l’avantage d'être polyglotte, mais aussi d'être vu comme une personne sans importance. Les cuisiniers ne comptaient dans la hiérarchie sociale. L'ancien assassin expliqua "Ils savent que le restaurant vous appartient, ils sont venu pour cette raison.". Il n'y avait pas eu de problème, mais c'était aussi parce que l'ancien assassin était venu dans la salle lors du temps de repas. Il avait effectué un recadrage. "Ils n'ont pas osé être trop turbulent.". Ils avaient commencé à avoir quelques commentaires désagréables, le déplacement de Charles jusqu'à eux les avait effrayé.

L'homme continua "Mardi soir, deux jeunes femmes connus sont venus diner. Ce sont des influenceuses connus sur Instagram.". A ce niveau, Charles n'avait pas les compétences pour suivre. Il était trop vieux, trop éloigné des réseaux sociaux et de leur influence. Il avait du mal à les utiliser et il ne comprenait pas bien leur monde. Il affirma "Tout c'est bien passé.". Elles avaient été satisfaites, tout comme la grande majorité des clients du restaurant. "Elles ont affirmés vouloir faire de la publicité pour le restaurant."

Charles termina "C'est tout." Le reste des clients était lambda. L'homme prit son café. Le cabot ne parlait que lorsque c'était nécessaire. Il laissait aussi à Odin le choix de mener l'entretien, il ne donnerait son avis que si le vielle homme le voulait.
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25.02.21 23:25
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Eliott Eirik
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Coup de feu. ft. Charles Williams


La Serbie et ses cousines des Balkans était une belle nation. Les Européens situés au nord regardaient leur voisins avec une sorte de dédain. Ils faisaient une hiérarchisation dans laquelle le communisme était vu comme une débilité politique. Staline avait marqué son passage. Ce n’était pas forcément de façon positive. La mémoire collective s’effaçait beaucoup plus lentement que ce que croyaient les politiciens. Une fois que la méfiance est née, elle était bien difficile à faire disparaître.

En ce qui concernait Eirik, la Serbie lui évoquait d’abord, Narodno Pozorište. Il avait emmené son épouse dans ce théâtre magnifique. Ils avaient passé une délicieuse soirée. C’était un beau et doux souvenir pour la mémoire de ce veuf éploré. Il notait donc d’en parler avec Walsh. Il se préparait peut-être quelque-chose. Comme aucun doute n’était permis, ils allaient vérifier.

Cependant, Williams pouvaient accélérer leur petite investigation:
« Est-ce qu’un Petrović s’est présenté ? » Voilà qui pourrait être intéressant. Zoran Petrović était le fils de l’un des plus solides mafieux de la péninsule du nord. A présent, il devait être de l’âge du jeune Markov. Ils incarnent cette nouvelle génération qui était promise à poursuivre le travail. Charles et Eliott étaient là pour les voir émerger. Il était peut-être temps de réunir les héritiers au Rosewood.

Le sourcil du vieux loup fit alors un accent circonflexe. Il était totalement absent de la toile. Il n’avait aucun compte. Il n’existait pas dessus. Il avait recruté des jeunes gens pour gérer ce genre de choses:
« Ont-elles laissé leur "pseudonyme" ? » Eliott ne se cachait pas de son peu d’attrait pour ces outils numériques. Ils les trouvaient trop rapides et un peu trop artificiels. Il était là encore d’un autre temps. Il laissait donc ces choses-là aux jeunes. Les personnes comme Lydia ou même Mrs Sanders étaient plus au fait de ces nouveautés. Il ne fallait pas qu’ils soient fermés à une autre forme de promotion bien entendu.

Tout était donc calme en ce moment. Enfin une période de répit:
« Bien bien, mon cher Charles. » Le sourire d’Eliott était franc. Il était heureux de savoir qu’ils débutaient 2026 sans trop de soucis du côté de la restauration. Ce n’était pas un luxe. Avec une petite lueur de gourmandise, le vieil homme attrapait une gourmandise. Ce n’était pas très sage. Mais le mercredi c’était tolérable de faire une petite entorse.

L’actualité était focalisée sur un thème bien spécifique. Ils ne pouvaient en faire l’économie:
« Parle-t-on beaucoup de la campagne électorale ? Qu’en dites-vous ? Quel est l’état d’esprit général ? Nos amis les Conservateurs ont-ils une chance ? » Norvégien, Odin ne voterait pas le 28. Ce n’était pas la question. Cependant les choix politiques avaient une influence indéniable sur les affaires du Réseau. Les conversations de café étaient bien souvent plus édifiantes que les Sondages. Il fallait toujours prendre le pouls à la source. Charles était invisible et il avait toujours un oeil sur tout. Il pourrait éclairer son patron.

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28.02.21 15:54
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A la première question d’Odin, Charles répondit simplement « Oui. ». Derrière cette réponse lacunaire, l’homme savait exactement qui était cet individu. L’ancien assassin avait gardé un œil discret sur cet univers. Il connaissait les têtes qu’il pourrait un jour faire tomber… Même si ce n’était plus d’actualité. Charles n’était pas comme Eliott, il était un pion, une arme, un cabot qu’il utiliser. L’homme devait pourtant sa survie a une certaine intelligence, celle de la discrétion et d’éviter d’en savoir trop. Si la connaissance était le pouvoir, l’ignorance pouvait être une protection.

Sur la question des influenceuses, Charles donna les deux pseudos sans hésiter. Ce monde lui était autre. L’ancien assassin sentait bien qu’il n’était plus de la partie. Il était vieux et s’était construit dans un monde qui n’existait plus. Il n’était plus adapté pour cet univers, il ne serait plus aussi bon qu’il le faudrait. Charles savait que cette retraite lui était aussi salutaire pour sa survie. Un assassin ne survit qu’en étant le meilleur. Le cuisinier voulait encore vivre pour essayer, ne serait-ce que faire semblant d’être heureux. Il ne le méritait, ne le pouvait probablement pas non plus. Mais Charles ne s’était pas résigné à se laisser mourir, il survivrait jusqu’au bout.

Le sourire d’Odin était chaleureux. Froid et austère, Charles répondit pourtant par une esquisse de sourire derrière sa tasse de café. Le tolier était satisfait, c’était une bonne chose. Le cabot était sensible à l’humeur d’Eliott.

Charles eut un moment de silence, temps qu’il utilisait pour réfléchir, il expliqua « Les personnes les moins aisées se concentrent sur le parti travailliste, tendit que les plus riches sont plutôt conservateurs… Il n’y a pas de parti qui se démarque. ». Il était difficile d’anticiper le résultat d’élection, mais Charles essayait de comprendre l’air du temps. « Il est possible qu’il n’y ait pas de majorité claire. Le pays est trop divisé. ». Il y avait trop de sujet clivant. Il y avait des débats houleux sur les questions d’ouverture du pays, d’immigration, mais aussi sur les questions LGBT+. Sur ce dernier point, Charles était quelqu’un de finalement assez ouvert. Il avait vu tellement de tordu, de personnes contraignant leur partenaire par la violence, le pouvoir ou la drogue, qu’il n’avait pas qu’un seul critère. Si les deux personnes étaient consentantes pour avoir une relation sexuelle, alors c’était déjà beaucoup.
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05.03.21 18:32
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Eliott Eirik
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Coup de feu. ft. Charles Williams


Il faudrait donc que M. Eirik s’entretienne avec le criminel serbe rapidement. Il faisait toujours en sorte de s’occuper de ce genre d'affaires dans des délais courts. Les hors la loi pouvaient agir vite et mal. De nombreux exemples avaient démontré à Eliott toute l’importance d’une intervention rapide et franche. Londres était sur des charbons ardents depuis l’explosion de l’université. Il en était de même pour la partie du Réseau Britannique. Le vieil homme glissait ce nouveau dossier dans une case de son esprit. Il le traiterait une fois de retour au Rosewood.

Ils pouvaient donc aborder le sujet de la politique. Bien entendu le Réseau était apolitique et ce depuis sa création. Mais, ils devaient toujours se tenir au fait des changements. La synthèse de Williams allait dans le même sens que les observations du Norvégien. Cela n’était pas forcément une mauvaise nouvelle en soi. Ils ne pouvaient pas se réjouir non plus. Les hommes et femmes politiques, quand ils étaient sous tension étaient davantage promptes à la faute. Comme tout à chacun, ils devenaient être irascibles et compliqués à contrôler.

Eliott scrutait le visage de son acolyte avant d’hocher solennellement du chef:
« Je suis de votre avis Charles. Nous allons, il me semble, au devant d’une cohabitation forcée. » De l’avis d’Odin les Travaillistes gagneraient de peu. Il ne voyait pas d’autre scénario possible dans le climat actuel. Une analyse qu’il n’avait confiée à personne. Il préférait le garder pour lui. « Mh. Si tel était le cas, mon ami, je vous demande de garder un œil sur les aristocrates qui viendront faire entretien avec nos camarades du Réseau.» Une fois acculés, les nobles finiraient par aller chercher l’aide que la juridiction ne pouvait pas leur donner. Il n’était pas si rare de voir des sangs bleus s'acoquiner avec les mains rouges. Ils avaient certains intérêts en commun. « Faites moi un relevé, entendu ? »

La question de la mafia Irlandaise allait également se poser. Les liens entre la mafia, l’IRA et les politiques étaient discrets mais présents. Ils devaient donc savoir si une coalition n’allait pas accentuer des conflits internes. Voir la redistribution des cartes et la répartition des rôles. Une tache qu’il ne pouvaient pas donner à son cuistot.

Le nordique savait aussi que plusieurs esprits machiavéliques étaient focalisés sur l’Angleterre depuis un mois. Il devait faire avec les visites des uns et des autres:
« J’aurais besoin de vous au Rosewood dans deux semaines. Je reçois une de mes vieilles amies. Je voudrais que le dîner soit spécial à cette occasion. Vous viendrez le préparer. » Il n’y avait pas de demandes, avec Odin. Quand bien même il appréciait fortement son protégé, il demeurait le patron et lui l’employer. Ainsi allait le monde.

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07.03.21 21:44
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"Oui Monsieur Eiric.". Charles comprenait bien la posture du Norvégien. Les aristocrates allaient se sentir en difficultés. Ils allaient venir chercher de l'aide, quitte à sacrifier leur sacrosaint moral sur l'autel du pouvoir. L'ancien cuisinier comprenait bien cette démarche. Il allait avoir l'oeil, savoir se faire invisible pour entendre et trouver les informations nécessaires pour son patron. Le cabot savait avoir du flair pour ce genre d'affaire, l'expérience sans doute.

L'homme savait que les tensions risquaient d'augmenter. Que si le Norvégien faisait face, il risquait d'avoir de nouvelles oppositions se faire. Pour Charles, il était évident que Monsieur Eiric allait pouvoir garder le contrôle de la situation. Mais l'ancien assassin ne négligeait pas son entrainement. Si l'ancien assassin avait officiellement poser les armes, il conservait le même niveau qu'auparavant. Charles restait un survivant et un tueur, il pourrait mettre ses compétences en profit si besoin. Ce n'était pas ce qu'il avait envie de faire, mais cette possibilité existait. Monsieur Eiric était le seul homme sur terre à pouvoir lui faire une telle demande. C'était un juste retour des choses. Pour le reste, le Norvégien pouvait être certain d'être en sécurité au restaurant. Charles s'assurait personnellement de la sécurité des lieux. En sa présence, le vielle homme ne prenait aucun risque.

L'ordre n'était pas négocié, pour Charles il était évident qu'il allait suivre les consignes de son patron. L'homme ne prenait pas de liberté. Il faisait ce qu'on lui disait de faire, point. Le cuisinier n'avait pas de vie privée. Ce travail lui faisait office de thérapie. Dans sa cuisine, alors qu'il devait se concentrer pour préparer les repas, lors de ses moments de réflexions pour des nouvelles recettes, Charles se sentait bien. Pour l'ancien assassin, c'était la meilleur chose qui pouvait lui arriver. Un travail serein pour produire quelque chose de positif. L'homme passait énormément de temps en cuisine. Il n'avait ni compagne, ni enfant. C'était aussi ça, être un paria de la société.

Pour appliquer correctement la consigne, l'homme demanda "Avez-vous prévu un menu particulier ?". L'invité pouvait avoir des restrictions alimentaires, religieux, politique ou autre. Charles n'avait pas d'avis sur la question, il voulait juste avoir les informations nécessaires pour faire au mieux. Il s'interrogeait aussi sur le pourquoi de ce repas. La raison permettrait d'adapter le menu si besoin.
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09.03.21 21:21
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Eliott Eirik
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Coup de feu. ft. Charles Williams


Dans l’esprit de M. Eirik ce mercenaire repenti était de la même nature que M. Walsh. Ils étaient des hommes de bon sens qui recherchaient avant tout la sérénité personnelle. Ils n’avaient aucun intérêt à aller à l’encontre du chef ou encore à le trahir, puisque cela provoquerait forcément du chaos. Eliott disposait ainsi d’un confort de l’esprit. Ce confort restait cependant très relatif. Il n’y avait pas un jour, une nuit, sans qu’il n’ait à gérer une déviance, un début de mutinerie, une tentative de putsch. C’était arrivé si souvent maintenant, qu’il n’éprouvait même plus le frisson de sa propre mort. Ce qui l’empêchait de dormir la nuit concernait le Réseau et non sa propre vie.

Un solennel hochement de tête acta donc le nouvel accord entre hommes de confiance:
«Bien. Passez par Hector. »

Si la requête suivante du vieux Nordique pouvait paraître plus intime, elle n’en gardait pas moins un caractère hautement stratégique. Eliott était vieux et fatigué. Il n’était pas fait pour une énième guerre intestine. Il devait donc s’assurer l’affection et le soutien de ses plus anciens collaborateurs. C’était l’une d’entre elles qui viendrait à l’Hôtel Particulier bientôt. Une femme qui disposait d’un rare talent pour l’intrigue.

Se souvenant de l’une des conversation avec la Crétoise, Odin souria:
« Du poisson. Oui. Voilà. Faisons un joli menu de la “mer”. » Ils se trouvaient sur une île. La Manche, l’Atlantique, les courts d’eau offraient son quotidien de poissons et crustacés. Les bateaux de pêche débarquaient quotidiennement des chargements de chair fraîche. Le restaurant avait bien des spécialités à base des richesses iodées. Eliott n’était pas peu fier de sa recette de bouillabaisse. Ce met provençal qui était constitué de poisson cuit, si populaire à Marseille. «De belles huitres, et un lieu, oui, un poisson blanc et gouteux. » L’idée semblait ravir le vieil homme. Il voulait bien faire. Il tenait aux dames avec une sorte de dandysme désuet.

Le dos basculait pour se reposer contre le dossier de la banquette. Les yeux du cuisinier s’attardaient sur le bon Charles. Il cherchait dans cette mine renfrognée une inspiration pour finaliser ce menu. Le dessert était important. C’était la dernière saveur qui occupait le palais. Ils ne devaient pas faire d’erreur.
« Partons ensuite sur une île-flottante. Qu’en dites-vous ?! » La crème anglais était bien une spécialité de la région. Mais Williams se sentait-il à son aise avec toutes ces idées culinaires ? Ils n’avaient plus cuisiné ensemble depuis un bout de temps.

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15.03.21 23:30
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Charles écoutait attentivement. Intérieurement, il réfléchissait aux détails techniques, à ce qui pouvait poser un problème. Il était agréable de travailler avec le vieil homme car celui-ci savait ce qu’il demandait et était attentif aux demandes du cuisiniers. Eliott Eiric était un bon cuisinier, probablement meilleur que ne l’était Charles. Mais Odin était aussi un des hommes les plus puissant du monde. Il dirigeait le Réseau. Il n’avait que peu de temps pour ce genre d’activité manuel.

Après avoir eut un temps de réflexion, l’ancien assassin répondit sincèrement « C’est un menu raffiné et équilibré. » De quoi rendre une discussion plus agréable. Charles avait une certaine admiration pour cette intelligence sociale. Le cuisinier avait désormais du mal pour ce genre d’activité, il préférait se taire et observer. Il était un homme de l’ombre. Mais si le cabot était un homme extrêmement respectueux de la hiérarchie, il n’hésitait pas à dire ce qu’il pensait dès lors que l’on le sollicitait. Charles était l’archétype de la personne sur laquelle on pouvait compter. Il était fiable.

Alors que l’entretien était en train de se terminer, Williams termina son café. Calme, l’homme n’avait rien à dire alors il resta dans le silence. Intérieurement, il savourait cette vie qu’il avait désormais. Charles Williams n’était pas l’homme le plus heureux, mais il était satisfait de cette vie qu’il avait enfin pu choisir. Il ferait en sorte que la situation reste tel quel.
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10.04.21 19:45
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