Du sable... du sable à perte de vue. Du sable partout. Dans les armes, les habits, le slip. Il y avait de quoi péter des câbles parfois. La mission durait déjà depuis quelques mois. Ils étaient dans un campement, en attente d'un feu vert. La vie si excitante d'un tireur d'élite. Tous les jours, JB se rendait avec son binôme sur les dunes, couchés dans le sable, se fondant dans le décors, le canon pointé sur leur cible, ils attendait le go qui ne venait jamais, puis rentraient un peu dépité au camps, pour attendre à nouveau.
Pourtant, le français s'en accommodait. Ça lui convenait, aussi, d'être dans cet état de stase. La chaleur de ce coin l'emmerdait comme tous les autres, mais il faisait avec. Sûr que sa montagne et sa fraîcheur lui manquait pas mal dans ces moments, mais ce temps lui rappelait l'été passé avec Laure, c'était un souvenir agréable sur lequel s'accrocher, quand son esprit n'avait rien d'autre à faire.
Ils avaient été rejoint par un groupe d'américain et d'anglais, comme s'il fallait joindre les forces pour cette mission. Ça ne plaisait pas à tout le monde. Tout le monde se tirait la bourre quand ce n'était pas nécessaire et chacun se sentait obligé de montrer qui était le meilleur de son unité. Genre de jeu stupide auquel notre ami ne prenait jamais part. Il pouvait parfois être quelque peu taciturne, ou avoir la tête ailleurs. Ce qui n'était pas plus mal, il évitait ainsi les prises de tête. Faisant profil bas et restant dans son coin. D'ailleurs, il était tranquillement posé sur un des hamacs accrochés aux arbres du coin, lisant un bouquin, profitant de l'ombre et du peu d'air qui passait par là. Un groupe jouait au foot malgré la chaleur et d'autres encore, s'occupaient l'esprit comme ils pouvaient.
Au moins, pour le moment, on l'avait oublié et c'était pas plus mal.
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“No man is rich enough to buy back his past.” ― Oscar Wilde
Perm' Mission militaire, la vingtaine Désert. Trop de sable...
T’es posé avec les mecs de ton équipe en train de jouer aux cartes. Y’a pas grand-chose à faire de toute façon quand c’est perm’. Vous êtes au milieu de nullepart donc à part un putain de sable de merde qui pénètre partout -ouais vraiment partout- c’est pas l’éclate. Vous en êtes à la… Non t’as pas envie de compter en fait ça te fait déjà chier donc vous avez fait bien trop de parties quand un de tes potes arrive en se marrant comme une baleine en vous montrant les clés de voitures qu’il tient dans la main. « Putain, t’as récupéré ça comment toi ? » Il vous montre une meuf derrière vous qui lui fait un petit signe de la main et tu lèves les yeux au ciel. « Je t’avais dit que je l’aurais avant toi Dude ! » « Enfoiré ! Bien joué ! » Highfive. Il est tout content et toi tu te marres, c’est pas comme si t’avais vraiment cherché à l’avoir mais t’es loin d’assumer certaines parties de ta vie donc tu préfères donner le change.
« Bon allez, on se casse, y’a bien un bled dans le coin pour se marrer ! » Tout le monde se lève pour se barrer et tu remarques le Frenchy qui est dans son coin comme souvent. Tu l’apprécies ce mec, il fait pas chier, il est un des rares à pas jouer à qui a la plus grosse, ça te change. Bon tu le trouves un peu coincé par contre donc tu décides d'aller le secouer de sa léthargie. Tu fais signe aux mecs de t’attendre et te fais charrier parce que t’as aussi des boloss dans ton équipe, tout le monde en a mais tu trouves ça cool de nouer des liens avec les autres. Après tout vous êtes dans la même merde.
Tu viens pousser un peu le hamac de Jb en t’appuyant contre l’arbre en face de lui. « Hey le Frenchy, on va se faire une virée histoire de s’changer un peu les idées. Tu viens où t’as décidé de fusionner avec ton hamac ? » « Putain mais il sait pas trop mal parler l’irlandais, on apprend ça chez les rouquins ? » Demande un mec d’une autre équipe aussi tu te retournes. « Non j’l’ai appris avec ta mère. Elle te passe le bonjour. » Le mec se lève tout de suite pour venir a ta rencontre mais ces potes l’arrêtent pour qu’il ne fasse pas de conneries. Tu l’observes, pas vraiment inquiet qu’il en viennent aux mains, ce sera pas la première fois que t’es impliqué dans une baston de toute façon. Tu reportes ton attention sur JB. « Go ? »
(c) DΛNDELION
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24.08.20 18:54
Jean-Baptiste Lemoine
Booze snooze JB arrivait pas mal à faire abstraction du bordel que pouvait faire les mecs autour de lui. Il avait l'habitude d'avoir grandi dans une grande fratrie. Le calme, ce n’était pas ce qu'il trouvait facilement, alors il avait appris à faire avec. Et quand il n'avait pu sortir de la maison pour quelques raisons que ce soit et bien... il arrivait à faire abstraction. Ce qui permettait, aujourd'hui, d'être dans son coin tranquille, même si finalement, c'était fort peu le cas. Il sortait vraiment de sa lecture, quand il sentait qu'on s'approchait un peu trop de son espace vital.
Levant les yeux, il croisait ceux de l'Irlandais. Ce type, il l'appréciait encore assez, grande gueule, un peu clownesque sur les bords, mais un mec qui devenait on ne peut plus professionnel quand il le fallait. Ce qui était une bonne chose. Ils n'étaient pas tous ainsi. Alors ils avaient pu discuter un peu, même s'il sentait bien que son côté plus tranquille, lui donnait envie de le bousculer. JB était un habitué, il ne se laissait pas faire si facilement. Le bouquin était posé sur son ventre, alors que Rhys se prenait de bec avec un autre type... comme souvent. Au moins faisait-il honneur à la réputation des gens de son pays. Du sang chaud, prêt à se foutre sur la gueule pour un oui ou pour un non. Honnêtement, ça le faisait un peu sourire. Au moins. Il haussa légèrement un sourcil.
- Une virée où?
Regardant autour de lui, le désert était leur paysage depuis quelques semaines déjà. Certes, il y avait quelques villages, voir une ville à quelques kilomètres, mais avaient-ils vraiment le droit de se tirer du campement comme ça? Il ne souhaitait pas non plus se manger un blâme pour une connerie que d'autres voulaient faire.
- Et en plus, une virée ok, mais comment?
Il n'avait pas encore remarqué que certains s'approchaient d'une civile. Autant dire que les règles... beaucoup de monde s'en moquait. Mais c'était bien là toute la problématique d'un soldat qui finissait par profondément s'emmerder.
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Perm' Mission militaire, la vingtaine Désert. Trop de sable...
Tu t’es mis en effet sur la gueule avec quelques mecs depuis que vous êtes ici. Faut dire que t’es du genre grande gueule qui répond facilement par des baffes et en plus vous vous faites chier comme des rats morts. Comme le frenchy y’a pas grand-chose à faire et ton équipe ne va pas encore sur le terrain en plus... Vous faites juste les rondes alors faut occuper le temps et pour beaucoup ça veut dire faire chier les autres. T’as du mal avec ça puis t’es protecteur avec ton équipe même si t’en es pas le boss. C’est ta famille, t’aimes pas trop qu’on les emmerde.
‘Fin bref là t’as juste envie de parler tranquillement avec JB sans qu’on vienne te faire des remarques à la con mais heureusement pour l’autre mec il se fait calmer par ses potes. Franchement t’as pas envie de rater ta sortie à cause d’un mauvais coup donc autant que les esprits s’apaisent. « Bah tant qu’on est là, en état, à l’heure où tu vas aller encore planquer pendant des heures à te brûler le cul dans le sable et moi faire mes tours de garde on peut bouger. » Vous vous faites chier depuis des semaines, ils vont pas vous parquer non plus. Bon faut juste éviter de revenir totalement bourrés ou la gueule défoncée quoi parce qu’ils comptent sur vous à votre prise de poste mais sinon… Et franchement… Y’a rien qui bouge de toute façon.
Tu fais signe au français de regarder derrière toi vers la gauche pour qu’il voit la voiture et ton pote qui est en train de jouer en faisant sauter les clés dans sa main. « J’ai un mec de mon équipe qui a dégoté une voiture donc t’as juste à poser tes fesses dedans et on va a la ville boire un verre et s’amuser un peu. Partant ? » Tu lui fais signe de te suivre s’il a envie. Sinon bah… Il peut rester là hein, tu vas pas le coller sur ton épaule et le jeter dans la voiture non plus. Quoique t’en serais capable mais c'est pas le but. En tout cas s’il te suit tu lui présentes rapidement les gars de ton équipe car il connait pas forcément tout le monde et direction la ville. « C’bon ? T’as tout ce qu’il te faut ? » Du fric et des papiers quoi. Tu prends les clés dans la main de ton pote. « Non je conduis. Toi t’es dangereux. » T’as envie d'arriver en un seul morceau.
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07.09.20 22:23
Jean-Baptiste Lemoine
Booze snooze L'irlandais ne répondait à sa question de savoir où ils allaient bien pouvoir sortir. Certes, il marquait un point, tant qu'ils rentraient en état et à l'heure, ils pouvaient bien aller n'importe où. Mais c'était ce qui pouvait inquiéter légèrement le français. Le retour à l'heure.... les collègues n'étaient pas toujours reconnus pour être pointilleux à ce niveau, ce qui pouvait parfaitement être un problème. Il restait silencieux, tout en l'écoutant, semblant peser le pour et le contre, parce qu'il se demandait quoi faire. Il savait qu'il lui fallait parfois dire oui, simplement pour montrer qu'il savait être social, alors qu'il préférait nettement être tranquille. Planquer à se brûler le cul au soleil comme le disait si bien son interlocuteur, pouvait manger une grande partie de son énergie, alors ses temps libres permettaient de se reposer. Si c'était pour se bourrer la gueule... c'était loin d'être un repos utile.
- Mmmm....
Son regard suivait ce que lui pointait le militaire. Ok, il y avait donc une voiture pour bouger, il haussa à nouveau un sourcil et fini par se lever en jetant son bouquin dans son hamac. C'était son coin, personne, normalement, ne venait y foutre le bordel. Et au pire, le bouquin avait déjà été lu, donc bon...
- Ok, ok, je viens.
Pas à contrecœur, non, il était quand même un peu curieux et peut-être que cela ne lui ferait pas de mal de découvrir ces collègues d'une autre façon que militairement parlant. Il avait tout ce qu'il fallait dans la poche intérieur de sa chemise et s'installait avec un petit sourire à l'arrière, contre l'une des portières. Vu qu'ils se serraient comme des sardines pour que le véhicule se mette enfin en marche.
- A l'aventure donc?
Ce qui ne manqua pas de faire rire les comparses à ses côtés. Ouais, il pouvait passer un peu pour un naïf, trop sage. Mais qu'importe, au moins amusait-il la galerie.
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Perm' Mission militaire, la vingtaine Désert. Trop de sable...
C’te motivation. Tu vas pas le supplier non plus hein mais bon vu comment vous vous faites chier toute la journée vous pouvez bien vous autoriser de bouger histoire de vous amuser un peu. Si le Frenchy est plutôt calme et tranquille dans son coin tu as eu une belle bande de furieux comme équipe. C’est devenu ta famille depuis le temps, certainement bien plus que ta propre famille de sang que tu as laissé loin derrière toi depuis qu’ils t’ont obligé à signer pour t’engager au lieu de te laisser finir tes études. Ça te formerait avaient-ils dit. C’est sur… Tu avais été formé, tu avais été brisé aussi parce que tu n’étais pas du tout fait pour ce putain de taf mais tu avais recollé les morceaux et tu étais devenu quelqu’un d’autre. T’en avais chié mais tu avais trouvé aussi une nouvelle famille sur laquelle compter. Y’avait pas que du malin mais y’avait de la confiance et ça c’était bien une nouveauté pour toi.
Alors ils sont cons mais une sortie ça fera du bien et t’es du genre à aller vers les autres parce qu’à un moment on a fait la même chose pour toi et ça a l’air d’un mec de confiance aussi le frenchy. D’ailleurs il abandonne enfin son bouquin pour te suivre, c’cool. Bon il est pas de ouf motivé mais ça tu t’en fous, il finira bien par se décoincer et tu pars vers la voiture, récupérant les clés, vérifiant que tout le monde à ce qu’il faut avant de démarrer et de partir pour traverser encore ce foutu désert dont vous bouffez le sable depuis des jours. « Ouais ! On va bien s’amuser ! » Cela fait rire en effet les mecs autour de vous sa réflexion alors qu’il y en a un qui se réveille pour dire qu’il a oublié son portefeuille. Bah oui bien sur ! Il prend un tacle de la part d’un autre car c’est clairement une habitude pour se faire payer ses consos et ils bougent tellement que tu finis par gueuler car ça fait tanguer la voiture. « Vous faites chier putain ! Tapez-vous dessus quand on sera arrivé ! »
La route n’est pas super longue mais elle n’est pas hyper praticable alors ça prend un bout de temps, parsemé par des blagues à la con des potes, des questions diverses au frenchy parce qu’ils sont curieux avant que vous arriviez enfin dans une simili ville. Y’a une épicerie, un tatoueur, un coiffeur et… bah après ce sont des bars surtout. « Une coupe ? » Tu demandes en te marrant avant de garer la voiture comme les mecs du coin soit comme une merde et de sortir. Ils ont l’habitude de voir débarquer du militaire aussi ça s’agite, vous êtes une source de revenus et vous poussez la porte du premier bar pour prendre une table et commander direct une bouteille et de quoi bouffer histoire d’être pas raide tout de suite. « Alors le frenchy, t’es là depuis combien de temps toi ? » Tu demandes en te servant un verre.
(c) DΛNDELION
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05.10.20 10:14
Jean-Baptiste Lemoine
Booze snooze Jean-Baptiste n'avait rien contre les gros bras que pouvaient avoir l'armée. Tant que ces derniers ne venaient pas trop l'emmerder. Il était peut-être un peu plus... sensible qu'une grande partie de ces mecs, voilà pourquoi il restait le plus souvent à l'écart, pourquoi aussi, il avait décidé d'être un sniper, pour être le plus souvent seul. Mais cela ne le rendait pas non plus asocial pour autant. Il était juste plus difficile d'approche. On le trouvait bizarre, il faisait avec. Voilà pourquoi, aussi, il acceptait parfois de sortir avec les autres, pour montrer qu'il n'était pas si étrange que cela, que c'était juste sa façon d'être. Discret.
Il laissait ce petit monde chahuter dans la voiture, répondant avec un sourire calme aux différentes questions qu'on pouvait lui poser. Ça lui faisait même bosser son anglais comme ça. Ce qui n’était pas plus mal. Mais bon en tant que bilingue, il s'en sortait plutôt bien. L'ambiance était électrique, c'était le moins que l'on pouvait dire. Les mecs étaient excités comme des puces à pouvoir simplement quitter un tant soit peu leurs postes et profiter de ce que la vie avait à offrir. En voyant la ville, on pouvait se dire que ce n'était franchement pas énorme, mais c'était déjà ça. Surtout que le besoin de voir autre chose était le plus impératif. Le français lançait un petit sourire en coin à l'irlandais alors qu'il lui demandait s'il voulait se faire une nouvelle coupe.
- Quoi, ils sont déjà trop long?
Il déconnait bien sûr. Vu ce qu'il était, la coupe réglementaire était suivie à la lettre. Bien coupés, courts, le barbier du bataillon s'occupait de les garder à la bonne longueur. Il n'aurait donc pas besoin de passer chez le coiffeur. De toutes les façons, c'était bel et bien le bar qui intéressait la petite troupe qui s'y rendait d'un pas décidé. Lemoine s'installait à table, appréciant la fraîcheur de l'endroit, la clim' marchait à coin, il y faisait frais et ils pourraient boire et manger tout leur saoul. Un avant-goût du Paradis.
- Ça fait bien 6 mois qu'on traine dans le coin... autant dire qu’on n’a pas fini de compter les grains de sable. Oui, il savait avoir de l'humour et les autres à la table semblaient y être réceptifs. Après tout, ils étaient dans la même galère pour le coup et fallait bien avouer que c'était d'un chiant sans nom, tout ce sable. Il attrapait des chips posées à la va-vite sur la table. Vous en avez pour combien de temps ici, encore?
Lui savait qu'il pouvait être coincé ici encore quelques temps, comme être appelé dans la minute pour partir ailleurs. Le temps de packtage serait court et leur départ ferait comme s'ils n'avaient jamais stationnés entre ces dunes... le plaisir de bosser dans une équipe spéciale, n'est-ce pas?
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“No man is rich enough to buy back his past.” ― Oscar Wilde
Perm' Mission militaire, la vingtaine Désert. Trop de sable...
Tu te marres et entres dans le bar. Ouais c’est l’endroit où vous désirez aller, y’a besoin d’alcool et de fraîcheur pour souffler. Tes mecs sont surexcités mais faut dire que c’est un peu l’activité du mois et vous vous faites bien chier en ce moment comme vous ne surveillez pas grand-chose ou faites des tours de garde en attendant de pouvoir enfin bouger et qu’une action se décide parmi les supérieurs. Ca va être comme d’hab vous allez rien foutre jusqu’à ce qu’une action dite « ennemie » se fasse et vous allez être dans la réaction. On va vous dire que vous les gentils et qu’il faut y aller et voila. Et c’est ce que tu feras parce que tu t’es engagé et que tu respectes les ordres. C’est ce qu’on t’a appris à faire après tout pendant toutes ces années d’armée donc tu ne cherches pas à comprendre, tu attends juste l’action.
« Foutu putain de sable. J’en ai marre d’en retrouver dans mon calbute » Vous en êtes tous en même point c’est juste horrible ces foutus grains de sable que vous trouvez partout et qui grattent. Tu détestes ça putain et les mecs sont d’accord. Tu sers tout le monde une bonne fois et ce premier verre descend rapidement pour une bonne partie de l’équipe. Ils en ont besoin et toi aussi. Tu ressers tout le monde une seconde fois du coup alors qu’on vous pose une assiette de trucs du coin bien fris à bouffer sur la table. T’attrapes un truc au hasard t’es pas du genre à te faire chier, tu te méfies juste de la flotte, c’est un peu la base de ce qu’on vous apprend quand vous allez dans un autre pays.
Tu bois une gorgée du second verre. « Alors là… J’en sais rien ! Jusqu’à ce qu’on ait besoin de nous ici ou ailleurs, tu connais. Soit ça va finir par bouger et on va avancer. Soit ça va stagner et on va finir par avoir besoin de nous sur un autre front. » Parce que vous venez renforcer l’équipe pour une possible action mais ce n’est pas dit que ça bouge vraiment et vous pouvez être déployés ailleurs si finalement l’action se fait là-bas. Donc vous gardez toujours vos paquetages de prêts comme tout le monde et vous verrez bien. « T’es d’où en France alors ? » Parce que bon vu son surnom tu ne vas pas lui demander s’il est français hein ou alors le premier mec qui l’a appelé comme ça avait franchement trop bu. « Tu parles bien anglais en tout cas, avec un accent mais pas pire que moi quoi. » Avec ta façon de parler on ne peut pas rater que t’es irlandais si on connait un peu l’anglais. Tu fais signe aux mecs de bouffer alors que ça part à discuter de la maison, de la famille et tout ça entre eux.
