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[CLOS] Que faire ? PV Tobias
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Lorsque Steve avait de nouveau ouvert les yeux, il était face à un plafond blanc. Immédiatement, l’odeur spécifique de l’hôpital lui vient en plein visage. Le rouquin ne connaissait pas cet univers. Les odeurs de désinfectant, ces odeurs chimiques lui étaient tout à fait inconnu. Steve chercha à se relever et vit à ce moment précis qu’il avait quelque chose dans le bras. Il eut un moment d’incompréhension, de peur totale, que lui avaient-ils fait ? Que c’était-il donc passé ? Ses souvenirs étaient flous. C’était incompréhensible. Aussitôt, son mental se fixa de nouveau sur ce qui était le plus important pour lui : Valentine. Il ne savait pas où était sa fiancée, même si elle encore vivante. Il voulait croire que oui, mais plus le temps passait, plus cette certitude s’érodait.
D’un geste brusque, Steve arracha la perfusion. Il ne put s’empêcher d’avoir un cri de douleur. Il avait mal, mais ce n’était rien par rapport à l’état de son mental. Le rouquin était perdu. Sans prendre en compte son état physique, Steve commença à se lever. Il y avait de l’air dans sa tête. La porte de la chambre d’hôpital s’ouvrit. C’était une femme qui parlait. Ses mots n’avaient pas de sens, du moins Steve ne comprenait plus rien. D’un pas qui se voulu ferme, Steve s’avança de nouveau, mais son corps le lâcha. Le rouquin pouvait faire ce qu’il voulait, mais il n’en pouvait plus. Il était arrivé au bout de lui-même.

***

« Monsieur Fitzgerald, je suis venue vous donner le dossier de votre nouveau patient. ». L’infirmière était calme, souriante, bien coiffée et les yeux clairs. Elle expliqua « Je suis venu vous parler de Steve… Ce dernier a un parcourt particulier qui demande une explication. Evidemment, il y a tout dans le dossier, mais je préfère vous faire un top oral. ». Les informations passaient mieux de cette façon, c’était évident. « Steve a été hospitalisé après un malaise sur la voie public. Très affaibli, il a été transporté en urgence mais a toujours manifesté son refus de soin. ». C’était impressionnant. Il était clair que ce jeune homme était terrifié par le milieu hospitalier. « Ses réactions ont été vives, voir violente envers le personnel. Il est désormais sous calmant, mais restez tout de même attentif. ». Parfois, on pouvait être surpris.

« Steve a 20 ans. Il est connu par les services de police. Je vous laisse voir avec eux où en est l’enquête, mais il a été entendu pour son témoignage lors d’un suicide. ». L’infirmière soupira, pourquoi les cas devenaient-ils de plus en plus compliqué ? De plus en plus violent ? Elle continua don explication « Steve fait aussi parti d’un groupe religieux qui s’appelle les « Enfants d’Eokeus. ». Certain les définissent comme secte… et il y a de quoi. Le refus de soin vient de là. C’est contre leur croyance. » Elle tempera avant de rependre « Vous le verrez rapidement par vous-même, mais Steve a bras tordu, signe d’un os cassé qui n’a pas été soigné. ». Elle soupira. « Il y a aussi d’autres marques de maltraitance… mais je vous laisse lire le dossier. Je n’ai pas l’envie de vous les énumérer. ». Une brulure, une marque fer rouge même. L’infirmière avait du mal à dire ça à voix haute. Ils étaient vraiment dans un cas extrême. « Steve a aussi des problèmes d’addiction… il y a eu une crise à gérer. »

« Depuis son hospitalisation, Steve n’a pas peu de contact avec l’extérieur. Pour le moment, seul sa tante, Rose Connington a fait part de son inquiétude pour lui. ». L’infirmière termina par dire « Nous avons réfléchis à la laisser partir… Mais c’est un danger pour lui-même. ». Et pour les autres. La violence était quelque chose qui faisait parti de lui. A moins que cela soit l’environnement qui le poussait dans ses derniers retranchements ?
L’infirmière conclu « Je vous laisse voir pour faire un bilan avec lui, sur ce que nous pourrons faire. ». Le cas était épineux et était à la limite de la sphère de la psychiatrie. Il faudrait trouver une solution, la situation ne pourrait pas rester tel quel.
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28.03.21 15:37
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LOOK INTO THE BLINDING LIGHT
TO EASE YOUR MIND
WOKE UP, IT FELT LIKE A FEVER
━ Mars 2026

      Il y a dans son regard tant de questions et sur son visage trop d'incompréhension. Les mots vacillèrent entre ses lèvres rouges de l'infirmière, la peur dans le ton de sa voix et l'inquiétude qui travaille le peu de confiance qui tente de s'imposer. Les démons du jour dépassent ce qu'elle semble être habitué et, cette difficulté à s'exprimer se mémorise dans un coin du psychologue. Tobias silencieux accompagna la jeune femme. Il retenait tous les petits détails qu'elle eut la bonté de lui faire part. Il cherchait la meilleure approche, mais étrangement tout paraissait épineux.
Cette histoire qui ne l'avait pas entendu ? Cette secte, qui n'avait pas prononcé son nom au moins une fois ? Tout ceci, même pour le plus ignorant des Londoniens, avez fait du bruit. Il avait pris le temps d'étudier les premières informations qu'on eut la gentillesse de lui laisser. Indéchiffrable visage qui fit face au dépositaire de ce dossier, il avait caché avec aisance l'impatience et la curiosité malsaine qui le dévorait. La hâte presque maladive qui voulait comprendre cette âme perturbée.

L'anglais qui, n'eut guère dit un mot depuis son arrivée, s'enfonça dans les couloirs froids de l'hôpital. Un arrière-goût rouillé dans le fond de la gorge, une impression d'être écrasé par la mort et la réalité. Une brûlure sourde dans les entrailles, il se sentait chez lui. À sa place entre les humains torturés qui criaient dans un silence mutin leurs torpeurs. Qui faisait écho avec les siennes. Il aurait dû finir dans cette même cage glaciale, loin du monde, mais il faisait partie de ces rares chanceux qu'on ne voyait même pas. L'infirmière s'arrêta enfin. Elle désigna la porte de sa chambre, un faible sourire sur les lèvres, à deux doigts de perdre son courage. Elle réajusta machinalement ses habits, elle prit le temps d'expliquer qu'un garde faisait le tour du couloir toutes les cinq minutes, qu'il n'avait qu'à hurler pour qu'on vienne à son secours. Le regard imperceptible de Tobias la dérouta légèrement. Il n'avait aucunement peur d'être pris en grippe. Les coups donnés par ses patients, il en avait pris plus d'une fois, ce n'était pas tant ce détail qu'il effrayait.

Deux coups furent donner à la porte avant que celle-ci se déverrouille. Le soleil transperçait la fenêtre haute et protégée de la pièce. Elle illuminait un recoin, un halo de lumière presque agréable à regarder. Ses yeux bleus se posèrent rapidement sur le jeune homme calme qu'on lui avait assigné. Un instant où il se demanda combien de doses on lui avait donné pour qu'il atteigne cet état. L'infirmière coupa court, elle prit ses jambes à son cou comme si la peste la poursuivez. Et Tobias brisa le silence.

« Bonjour Mr. Connington Je suis Tobias Fitz. L'infirmière vous a prévenue de ma venue aujourd'hui. »

Il s'avança jusqu'à la chaise et s'installa. Steve lui paraissait plus vieux que sur la photo qu'on lui fournit pour mettre un nom sur son visage. Probablement le manque de sommeil jouait-il sur ce point.

« Je suis là pour discuter et au mieux vous aider autant que possible. Il marqua une pause, croisa les jambes. J'aimerais savoir, est-ce que le personnel vous traître bien. Ou au contraire, s'il y a quelque chose... Qu'il vaudrait mieux avertir. Vous pouvez m'en faire part sans crainte. »

P W E T

 


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03.04.21 21:32
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Steve était assis. Le dos droit, les jambes en angle droit, sa position respirait la rigidité qui lui bouffaient les muscles. Il aurait voulu hurler. Il ne pouvait pas. Il aurait voulu se sauter par cette fenêtre et essayer de s’échapper. Il ne pouvait pas. Il aurait voulu se défendre. Il ne pouvait pas non plus. Son corps était une prison. Le jeune homme paraissait calme, mais il ne l’était pas. Ses mains étaient crispées, les ligaments tendus, Steve voulait fuir, mais des liens invisibles le retenaient.

L’univers du jeune homme s’était encore plus restreint. En étant à Eokeus, Steve avait au moins quelques libertés. Ici, il n’avait plus rien, il n’était plus rien. Certains lui avaient dire de fuir sa communauté, pour être un homme libre… Mais c’était donc ça, la vie d’homme libre ? Steve bouillonnait. La colère était là, mais surtout la terreur qui le maintenait en alerte. Il avait peur de cet univers qu’il ne connaissait pas, qu’il ne comprenait pas non plus. Tout était absurde. Tout était contre lui. Ils parlaient d’esprit libre, mais ils avaient volé ses choix. Steve avait toujours clairement signifié qu’il ne voulait pas de soin. Mais ils avaient choisi pour lui. Pourrait-il à un jour rejoindre de nouveau Eokeus ? Avait-il encore sa place dans cette communauté ? Le rouquin ne le savait plus. Son esprit était diminués, tout espoir dévoré par une douleur sans nom. Steve était seul, démuni, et terriblement triste.

Steve n’était pas quelqu’un de méchant, encore moins de cruel. Il combattait pour ce qui était juste. S’il s’était montré violent, c’était pour se protéger. Le rouquin ne voulait pas être là. Il avait peur. Il avait mal. Il savait aussi qu’il ne pourrait porter secours à Valentine… Même si elle était peut-être morte à l’heure actuelle. Steve avait le cœur fracassé de la perte de cet enfant. Quelque chose s’était cassé en lui. Mais il ne pouvait pas renoncer à se battre, pas maintenant, pas comme ça. Il ne voulait pas rester coincer ici pour toujours. Il voulait savoir ce qui était arrivé à Valentine… et s’il n’y avait plus d’espoir, vivre selon ses principes, selon ceux d’Eokeus. Le jeune homme se faisait persécuter ici. Steve vivait absolument tout comme une agression. Il était normal qu’il réagisse mal.

Le jeune homme était assis face à la fenêtre, observant ce monde qui n’était pas le sien. Eokeus, Valentine mais aussi les animaux qu’il s’occupait lui manquait. C’était le printemps. Il se laissa aller à penser à tout ce qu’il fallait faire. Il se demandait si Atlas allait bien. Ce chien était une brave bête, un animal que le rouquin avait voulu garder envers et contre tout. Steve ignora tout de d’abord ce nouvel individu. Le fait que cela soit un homme simplifiait les choses. Le rouquin savait très bien qui était Tobiaz Fitz. Le personnel hospitalier l’avait prévenu une dizaine de fois, comme s’il était totalement idiot. Mais si son corps était en incapacité de se mouvoir comme il le voulait, Steve restait encore conscient. Il y avait beaucoup de choses qu’il ne connaissait pas, mais il savait réfléchir.

Le rouquin n’avait rien à dire, plutôt, il savait ce qu’il disait ne servait à rien. Dans cet univers, il ne pesait rien. Ses choix n’étaient pas respecté. Il était terrifié, mais personne ne semblait légitimé sa peur. Steve avait les marchoirs serrées, au point qu’il avait la sensation que ses dents allaient se briser. Le jeune homme ne daigna pas lancer un regard à cet homme. Steve répondit d’une voix neutre « Laissez-moi partir. ». Il aurait voulu l’hurler, mais il n’en avait pas la possibilité. Le bras et le poignet gauche tordu, c’était pourtant son monde intérieur qui était très abimé. Steve n’avait rien à dire de plus à cet homme, tout comme à tous les individus présents ici. Ce n’était que des geôliers.
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04.04.21 13:06
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━ Mars 2026

      Steve Connington. À peine âgé d'une vingtaine d'année, peu de familles et entraîné dans une secte. Le résumé de son portait dans les grandes lignes n'étaient pas beaux à voir. Mais la vérité était bien là. Connu par les services de polices, qu'avait dit l'infirmière, ce qui marqua réellement le psychologue aller en direction de son affiliation pour un groupe religieux. Tobias respectait les croyances de chacun. L'humain était libre de croire ou non en une puissance divine jouant un rôle important dans ce monde, punissant les êtres qui le méritaient et laissant les âmes pures entrer dans son jardin d'Éden. Une drôle de fois, mais il ne la jugeait pas. Il était difficile pour lui de la comprendre, de s'en remettre à un être inconnu et inexistant. Pourtant, il avait essayé, plus d'une fois, pour faire plaisir à ses mères, mais même déjà enfant il ne comprenait pas. Peut-être que ce jeune homme-là, saurait lui expliquer en temps voulu ce que cette fois avait tant d'importance.

Pour l'heure, Tobias n'eut aucune réponse. Il lui était difficile de savoir si le personnel le traiter convenablement où s'ils abusaient de leur pouvoir. Certains avaient cette tendance à aimer soulager les nerfs sur les êtres incapables de riposter, sans vraiment penser aux conséquences qu'ils laissaient derrière. Sans imaginer qu'il lui fallait rattraper ensuite la merde qu'ils avaient mise. Mais lui, lui était silencieux. Trop silencieux pour savoir s'il s'agissait des médicaments ou le refus pur et dur de communiquer.

« Laissez-moi partir.
- Ce n’est malheureusement pas possible. Pour le moment. »

Le carillon de sa voix ne fut pas joyeux, ni attristé. Il y sentait une pointe d'impatience sans vraiment en être certains. Ce jeune homme se présentait telle une énigme qu'il avait envie de décortiquer pour remettre les pièces en places et l'interpréter convenablement. Tobias, s'il en avait eu la possibilité, s'il en était même certain, l'aurait laissé partir en clamant haut et fort qu'il n'était plus un danger. Qu'il ne risquait rien pour lui et pour autrui. Malheureusement, il s'avérait être un cas plus épineux, plus compliqué pour accorder une telle faveur en seulement quelques minutes échangées.

« Votre tante, Rose, s'inquiète pour vous. Elle a peur de ce qu'il pourrait vous arriver. »

L'anglais, ne cherchait pas à tendre une perche pour le pousser ensuite dans un vide perpétuel. Loin de lui ces méthodes tordues de quelques amateurs, il voulait donner la réalité des faits. Il voulait que le garçon comprenne qu'il s'entraînait dans une spirale infernale et qu'à moins du contraire, il y avait des âmes qui se préoccupaient de son bien-être. Il y avait bien une raison à tout ceci, Tobias comptait bien la trouver.

Il laissa ses doigts reposer sur ses jambes, ses yeux fixèrent le jeune homme paisiblement. Il étudiait sa posture, ses traits, ses habits, la couleur de ses cheveux, son bras en piteuse état. Tous les moindres détails étaient bons à prendre. Il chercha à imaginait comment il était enfant. Si son visage s'illuminait souvent d'un sourire où cette expression ne connut aucunement les tiraillements de son faciès. Avait-il déjà pleuré, aimé, crié ? Connaissait-il la douleur mentale ? Est-ce qu'il ressentait les remords ? Tant de questions qui s'accumulaient à toute vitesse. Tant de questions qu'il lui serait impossible de répondre en seulement une heure. En seulement cinquante-trois minutes. Son décompte mental s'était mis en route à la seconde où il avait franchi le seuil de sa chambre.

« Vous étiez mal en point quand on vous a retrouvé. Vous auriez pu y rester. Pourquoi refusez-vous les soins ? C'est pourtant une bonne chose, c'est une aide. Ce n'est pas pour vous affaiblir. »

P W E T

 


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12.04.21 20:11
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Alors que le psy avait terminé de parler, il eut un silence. Pesant, puissant, insupportable. Steve avait était toujours raide, le dos droit, le regard fixé sur un horizon qu’il ne pouvait pas voir. Le rouquin aurait pu rester dans le silence, se laisser mourir dans cette absence, de fondre dans le néant. Mais Steve était toujours vivant. Et si la douleur était immense et destructrice, son cœur continuait de batte et sa colère ne faisait qu’enfler. Le jeune bouillonnait de rage. La colère était l’armature de ce qu’il restait de sa pensé. Steve se sentait abandonné par tous, pas ce qu’il croyait être les siens. La brèche existait, même si le jeune homme avait dépassé depuis longtemps un point de non-retour. Eokeus avait déjà volé sa vie et son avenir. Même s’il changeait radicalement dès maintenant, il était trop tard.

Steve serra le poing. Ses phalanges étaient devenus blanches. Il demanda, perdant lentement son calme apparent « Et pourquoi m’obligez-vous à rester là ? ». Le jeune homme tourna lentement son visage, d’un geste trop raide pour être naturel. Son sang était souillé par ces médicaments. Steve avait des chaines invisibles dans son corps. Il les haïssait. Cet homme, tous ces soi-disant soignant, ce journaliste aussi… Sans plus aucune barrière moral, Steve aurait voulu leur faire du mal. Il demanda « Vous pensez avoir raison. Tous. Mais interrogez-vous… » Eokeus était la seule voix possible, celles des justes et des méritants. « Et si vous aviez tords ? ».

Le premier contact visuel établie, Steve prit le temps de regarder cet homme. Il n’était pas comme les autres personnes qui étaient venus, dans sa démarche, dans sa manière de s’habiller. Il était différent, bien que lui aussi membre de ce groupe de persécuteurs. Le rouquin asséna « Je veux partir. ». Puis il ajouta « Il le faut. » Parce que Valentine était peut-être encore en vie quelque part. Steve se raccrochait désespérément à cette idée. Il avait peur de la retrouver… mais il ne savait pas comment il pourrait vivre si elle était bien morte. Cette idée lui serra la poitrine.

La colère ravivait brutalement par une douleur terrible, Steve se plaça de nouveau droit et répondit d’une voix vibrante de colère « Mais vous êtes comme les autres. Comme tous ces gens qui se congratulent d’être ‘’médecin’’ ou ‘’infirmier’’ : un menteur. » Ils le persécutaient tous. C’était de leur faute à tous. Que des êtres qui se drapaient dans la bienséance pour être bien plus cruels. C’étaient eux qui le droguaient pour qu’il soit obéissant. Steve se sentait emprisonné dans sa propre chair. Il aurait préféré de véritables pour pouvoir au moins hurler sa rage, sa colère et son désespoir. Personne ne comprenait à quel point il souffrait, à quel point la culpabilité lui rongé le sang, les os, le sommeil jusqu’à son esprit. Valentine avait perdu leur enfant alors qu’il était absent. Il avait été absent pour elle. Il n’avait pas réussi à la retrouver… Tout comme il n’avait pas pu connaître ou protéger cet enfant qui était le sien. Les mâchoires serrées, la bille dans la gorge, Steve se déplia lentement.

D’une suite de mouvements mal coordonné, Steve s’était levé pour se placer debout, face à cet homme qui voulait parler. « Vous. Tout le monde. Tous. J’ai bien compris que vous étiez là pour me garder en cage… et me faire avaler ces médicaments. » Steve eut un mouvement saccadé de rage. « Je sais que vous êtes là pour rajouter des lignes sur mon dossier, pour rajouter de matière à vos études malsaines. » Les yeux fixés sur ceux du psy, le rouquin ne le lâchait plus. Il le haïssait. « Mais des mots ne justifient en rien ce que vous faîtes… les gens me disent que j’ai de la chance d’être ici, que ma communauté est barbare. » Ils étaient ignorant en plus d’être méprisant. Ce n’était que des idiots. Steve ne savait même pas si ces individus pouvaient être sauvés. Eokeus était un dieu qui pouvait offrir la miséricorde, mais de de tels individus pouvaient-ils la mériter ? Probablement pas. Il y avait certains crimes qui ne pouvait être exsudés. « Mais ici, ce n’est qu’une prison. » Il se répéta « Vous me gardez prisonnier pour vos expériences morales. » Steve en était persuadé. Ils le persécutaient exprès. Ses croyances leur pesaient problèmes. Le jeune homme savait pourtant qu’il était dans le juste. C’était eux le problème, pas lui.

D’un geste étonnement rapide, Steve attrapa sa propre chaise. Il serra les doigts, fixa correctement sa prise, mais l’objet était immobile. Par précaution tous les meubles étaient verrouillés au sol. Ce qui évita que la chaise ne décolle et s’écrase du côté du psy. Incapable de réellement influencer son environnement, Steve eut un moment de détresse extrême, conscient de sa propre faiblesse. Sa psyché s’écrasait sur elle-même. Il les haïssait. Tous. Tous !

Le jeune homme resta figer sur lui-même. Il refusait la situation. Il ne pouvait pas accepter… Et pourtant. Steve ferma son poing et le ramena jusqu’à sa propre bouche pour le mordre. Il était incapable de crier, d’extérioriser tout ce mal-être. Le rouquin allait mal, vraiment mal. Le jeune homme avait une rage folle contre cette institution, pourtant, elle lui permettait de tout de même assurer ses besoin vitaux… Choses qu’il avait totalement laissé de côté avant son internement. Steve avait tellement mal qu’il était en difficulté pour assurer sa propre vie. C’était trop dure. Le rouquin était pourtant d’une résistance énorme, mais loin de sa communauté avec des douleurs si fortes… il atteignait ses limites. Tout ce que voulait Steve, c’était de pouvoir rentrer. Eokeus était son seul foyer, le seul endroit où il pouvait trouver la paix. Une vie l’attendait la-bas, bien plus que ne pourrait lui offrir Londres et ses alentours. Le jeune homme savait ce qui était le mieux pour lui… et il fallait qu’il parte. Le plus vite possible. Cet endroit finirait par le rendre
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13.04.21 23:13
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