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The smell of rain ϟ Lucy Stanhope
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La porte d’entrée est refermée par le valet qui était venu accueillir Hadrian dès son arrivée. Le jeune homme a un simple signe de la tête pour lui. Les domestiques de la noble demeure des Stanhope étaient payés pour être à peine visibles. Tout juste là quand ils étaient appelés et disparaissant dès qu’ils avaient eu leurs ordres, lesquels dont ils n’avaient généralement pas besoin pour bien accomplir leur travail. Hadrian avait appris de sa mère que les bons employés de maison loyaux étaient rares et méritaient leur salaire. Il fallait en prendre un minimum soin et les respecter pour qu’ils ne soient pas remplacés par de mauvais employés. Hadrian suivait ce conseil de sa mère, comme la plupart de ceux qu’elle lui donnait. Pas tous… La plupart.

Le jeune homme secoue doucement son chapeau, en faisant tomber des perles d’eau. Il pleuvait dehors. D’ici, on entendait encore la pluie marteler les carreaux. Le valet prend son manteau pour qu’Hadrian puisse se débarrasser de ses bottes. Après les avoir soigneusement placées sur le côté, le jeune homme enfile des souliers qui restaient là pour ce cas précis, puis quitte l’entrée pour pénétrer dans l’imposante demeure londonienne. Il se dirige sans se presser jusqu’à un de leurs salons, celui dans lequel il se retirait généralement quand il avait envie de lire, mais pas de pousser jusqu’à la bibliothèque de l’étage. Il se dirige jusqu’au minibar, bien plus dégarni qu’à une époque… Nul doute que ça ne devait pas autant déplaire à sa mère qu’à certains autres…

Pour l’heure, c’est du peu de bourbon qu’il leur restait pour ce mois dont Hadrian se sert, en versant une petite quantité sur de la glace. Il y avait d’autres alcools au sous-sol, là où on n’allait que si on était Stanhope. Pour l’heure, Hadrian avait besoin d’un petit remontant. Il prend une gorgée, un brin empressé, fermant les yeux pour profiter de la petite brûlure de l’alcool le long de sa gorge. Les réunions de la Chambre des Lords étaient pénibles à chaque fois. Quand il ouvre les yeux, c’est pour les poser sur sa mère, qui était entrée sans qu’il ne l’ait entendue. Hadrian baisse son verre, son regard bleu posé sur elle.

« Bonsoir. », salut-il simplement. En public, elle était « Mère ». En privé… il ne savait plus trop. Parfois, ce qui aurait dû être simple devenait compliqué. Mais Hadrian s’approche de la femme distinguée qu’était toujours sa mère, déposant un baiser sur sa joue avant de s’éloigner à nouveau. « La pluie tombe de plus en plus drue. Il semblerait que le bulletin météo nous ait encore induit en erreur, pour faire changement. »

Ce disant, Hadrian s’était arrêté devant une fenêtre, observant les rues de Londres assombries par l’eau abondante. Le paysage avait quelque chose de charmant pour son regard d’artiste et il brûlait d’aller esquisser quelque chose, soudainement, sans trop savoir de quoi il s’agissait pour le moment.

« Tu as passé une bonne journée ? », demande-t-il à sa mère, son regard ne quittant toutefois pas le paysage. Il aurait aimé être à la campagne. Il s’y sentait toujours mieux. Et y avait-il meilleur endroit pour peindre ? « La mienne a été agitée. Les réunions sont de plus en plus tendues et les dissidences inévitables. La pluie avant le beau temps, peut-être… »

Il aurait aimé que ce soit le cas. Mais la Chambre des Lords était de plus en plus partagée par les vieux conservateurs et les jeunes progressistes. Et pour sa part, il avait l’impression de n’être ni l’un, ni l’autre.

« Je pensais peindre, ce soir. Il est encore tôt. J'aurai peut-être le temps de le faire après avoir compilé quelques papiers importants. »

Le soleil ne s'était pas encore couché. S’il le disait, ce n’était pas parce qu’il pensait que l’information ait pu intéresser sa mère, mais parce qu’ils se connaissaient tous deux trop bien. Il avait l’impression qu’elle était venue lui dire quelque chose et il craignait que ce soit l’organisation d’un rendez-vous avec un couple de vieux aristocrates qui avaient une belle jeune fille encore célibataire à offrir. Peut-être était-il seulement pessimiste, allez savoir…
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25.10.20 4:40
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