Lundi, journée de relâche au cirque. Tu en profites comme à chaque fois pour prendre du repos et laisser tes muscles récupérer pour la journée. Faire attention à ton corps est une obligation avec ton travail, tu ne pourrais plus faire partie du spectacle si ton corps ne suivait plus. Tu sais bien que tu trouverais une autre occupation pour aider au cirque, il y a toujours quelques choses à faire ou un poste de disponible. Mais tu aimes trop le chapiteau et l’ambiance du spectacle pour songer a quitté la piste. Alors tu fais attention, tu t’entraînes tous les jours et tu t’échauffes consciencieusement avant chaque spectacle.

Levé plus tard qu’à l’accoutumée, un vrai bonheur, tu es parti manger avec ta mère ce midi, une habitude, un rituel peut on dire que vous avez pris depuis des années, une manière de vous retrouver une fois par semaine, en plus des coucous de la semaine car vivre en communauté signifie voir les tiens tous les jours et tu aimes ca. Les minots du campement t’ont sauté dessus en te voyant passer et tu as joué avec eux pendant plusieurs heures avant d’aller lire sous les arbres prés de la caravane. Tu profites des derniers rayons de soleil de l’hiver pour en profiter, bientôt, tu devrais te mettre au chaud dans la caravane, mais la avec un gros pull, une écharpe et des mitaines, tu peux encore profiter de la nature. Tu fais attention, car depuis plusieurs jours, tu tousses le matin au réveil, des bonnes quintes de toux que tu as du mal à arrêter. Tu n'es pas habitué à vivre en ville et le smog n'est vraiment pas bon pour tes poumons. Grand-mère Feuillage, t'as donné des décoctions et des cataplasmes qui t’aide, mais ne te soigne pas complétement malheureusement. Si cela ne se calme pas dans les jours qui viennent, tu iras voir le Doc Liam pour qu’il te soigne. Songeur, tu te dis que tu pourrais bien lui réclamer un massage. Rien qu'à cette idée, tu te sens mieux et ton sourire s'agrandit sur ton visage.

Finir ta journée au Four Birds est une super idée. Retrouvé Angus et discuter quelques minutes avec ton ami d’enfance est toujours un vrai plaisir. Son bar est un lieu de convivialité comme tu les aimes. Il y a toujours du monde et de la bonne humeur. Entre les collègues pompiers de Sully, le compagnon d’Angus et les habitués qui ont l’air de s’être installé ici, la bonne humeur est omniprésente.

Tu discutes depuis a peu prés une demi-heure avec un des clients qui vient de découvrir que tu étais jongleur et pense que sorti des massues et des balles on ne peut pas jongler avec autre chose. « Attends-je vais te montrer. » Arrivée au bar, tu interpelles Angus avec un énorme sourire aux lèvres « Je te prend quelques verres, promis si je casse, je paye » Les cinq verres en main, tu les soupèses et cherches à ressentir leur centre de gravité. Tu commences par jongler avec trois verres et lorsque les as bien en main tu reprends les 2 derniers pour les rajouter à ta jongle. Concentrée sur les verres tu n’as pas vu que certains des clients se sont rapprochés de toi pour t’observer.

Concentré sur les cinq verres que tu as entre les mains, le monde autour de toi s’est comme arrêté. Tu as toujours été doué pour le jonglage depuis ta tendre jeunesse, c’est pour cela que tu l’as pris comme spécialité. Tu ne sais pas pourquoi, mais tu n’as pas à réfléchir. L’information entre tes mains et ton cerveau passe sans que tu aies à y penser, un peu comme un réflexe. Oh, il t’arrive de te planter, d’être déconcentré, il suffit juste qu’un beau mec ou une belle fille qui passe pas loin, mais tu fais en sorte d’être concentré quand tu es sur la piste pour que cela n’arrive pas, le spectacle doit être beau pour ceux qui sont venu vous voir. Tu aurais adoré être aussi doué que ta mère au trapèze et vivre la haut sous le chapiteau, mais même si tu te débrouillais bien, tu n’avais jamais réussi à avoir un niveau suffisant pour éblouir les gens. Tu te contentais d’aller te percher sous le chapiteau, lorsque tu avais besoin de réfléchir ou de te changer les idées.



Au bout de quelques minutes, tu commences à reposer un à un les verres sur la table prés de toi et fait un clin d’œil au gars qui t’avait défié. « Je t’apprendrais si ça te tentes. » Puis ton attention est attirée par un beau mec qui t’interpelle. Il n’y a pas à dire, tu adores fréquenter le bar d’Angus et de Sully, non seulement l’ambiance y est sympa, mais les gens sont assez ouverts pour parler facilement a des personnes qu’ils ne connaissent pas. « Enchanté, Mishall, moi c’est Luka. Un verre ? Avec joie. Un smoothie si cela ne te dérange pas » Tu rends les verres à Angus en attendant son retour assis tranquillement devant ta plancha végétarienne. Tu l’invites à s’asseoir à côté de toi et récupères le verre qu’il te tend « Merci. » Tu trempes tes lèvres dans ton verre avant de reprendre et de répondre à sa question. « Combien, je ne sais pas, ça dépend avec quoi je jongle. Les verres ce n’est pas évident donc je n’essaierais pas à plus de cinq, mais avec des balles ou des massues, je peux en prendre plus. Mais c’est normal, c’est mon métier, je suis un des artistes du Butterfly. Si tu veux, je pourrai te montrer. Je suis sûr que tu peux y arriver. » Tu lui présentes ta planche pour qu’il se serve s'il en a envie et tu interpelles Magda pour en commander une deuxième. « Sers-toi, c’est une planche végétarienne, je ne mange pas de viande » Tu précise pour que les gens ne soient pas surpris « Et toi ? C’est quoi ta spécialité ? Je ne viens que par période, mais je suis sûr de t’avoir déjà vu ici» Un beau mec comme lui, tu ne pouvais pas l’oublier. Tu ne le dis pas tout haut, car tu as rapidement compris que ta franchise et ton naturel ne plaisait pas à tout le monde, alors maintenant, tu attends un peu de connaître les gens avant de parler avec franchise.

C’était vraiment un endroit convivial qui permettait de faire des rencontres avec des gens variés et intéressant. Au four birds on pouvait retrouver des clients de tous styles. Les patrons étaient super ouverts d’esprit et l’ambiance conviviale. Les patrons n’hésitaient pas à sortir manu militari les gens qui venaient pour mettre une mauvaise ambiance. Et niveau rencontre sympathique, cette soirée était à la hauteur de mes espérances.
Mishall était un mec franc comme tu les aimais et tu n’étais pas insensible à son charme. « Oh, tu sais, c’est minimaliste comme costume, un legging et voilà. Je n’aime pas être gêné par des vêtements quand je jongle ou que je suis sur mon monocycle. » Et les spectateurs aimaient bien voir les muscles des artistes pendant le spectacle, alors nos costumes de scène étaient créés en conséquence. « Viens nous voir. Ca sera un plaisir de partager ce moment avec toi. Si ca te tente, je te ferai visiter le cirque et j’en profiterais pour te montrer que tu peux être doué avec tes mains. Jongler, c’est facile. » C’est juste un coup a prendre et tu te feras un plaisir de lui montrer.


« Je pourrais te faire goûter des choses sympas si tu aimes la cuisine maison et tu n’es pas contre la découverte. » Tu reprends une tapas sur la planche, tu n’as pas très faim, c’est de la gourmandise, mais tu t’entraîneras un peu plus longtemps demain.
Tu rigoles à sa description de son costume de boulot « Laisses moi deviner ? Tu es clown sauveur d’animaux en détresse ou juste exhibitionniste ? Note que je n’ai rien contre les hommes tors nu, je veux bien te découvrir dans ton costume de scène moi aussi. » Et tu n’aurais rien contre lui enlever non plus et en l’entendant te parler, tu te dis qu’il a peut-être les mêmes envies que toi.

« Il ne faut pas croire tout ce qui se raconte. Quoi que pour moi, je suis né au sein de la communauté, la vie que je vis me parait tout à fait normal. On a un style de vie diffèrent qui peut choquer certains, mais on n’est pas des extraterrestres. Si ca te tente, on peut toujours en discuter au calme. Et toi Pompier, quel beau métier, c’est pour qu’il me semblait t’avoir déjà vu ici. Et qu’est-ce qu’un artiste de cirque doit faire pour espérer être secouru par un pompier sexy ? Se transformer en chat ? » Tu ne quittes pas son regard en posant la question. Tu as toujours été direct avec les mecs ou les filles qui te plaisent, tu ne vas pas changer maintenant. Au pire il t’envoie chier, au mieux tu a des chances de passer un bon moment.

Tu ne cachais pas ta manière de vivre ou d’aimer, tu étais un papillon qui n'avait pas encore trouver la fleur sur laquelle te poser. Tu ne savais même pas si tu avais envie de le faire. Tu aimais toutes les personnes avec qui tu passais une nuit ou plus quelques fois. Ce n'était pas un amour fusionnel ou d'attachement comme peuvent l’avoir des compagnons entre eux, plus une attirance que tu ne pouvais expliquer. Alors quand tu avais de la chance de tomber face à un homme ou une femme qui t’attirait physiquement et intellectuellement, tu ne cachais pas ton attirance, ce que tu faisais avec Mishall en ce moment. Tu es détendu et rigoles à ses sous-entendus qui ne trompent personne. Vous semblez avoir la même envie et ce serait dommage de passer à côté d'une nuit de plaisir partagé.

« Je te réserve une visite personnelle du cirque, alors avec repas inclus. Je n’ai jamais empoisonné personne. Enfin, jusqu’ici, bien sûr. » Tu sourit et prends en main une tapas avant de continuer « Ce serait dommage de te rendre malade. J’aime donner du plaisir gustatif et uniquement du plaisir» Tu écoutes avec attention lorsqu’il évoque son métier. Tu aimes découvrir comment vivre les autres et les entendre parler avec passion de ce qu’ils font, ce qui semble être le cas pour lui. Pompier est un métier noble selon tes critères, tu trouve beau que des personnes vivent pour en aider d’autres.

« Je suis flatté et heureux de l’apprendre et je ne cacherais pas que tu me plais aussi» Tu le laisses s’approcher de toi lorsqu’il t'embrasse et place à ton tour ta main dans son cou pour approfondir son baiser. « Si en plus je peux avoir le droit a un défilé en cuir, je serais bien idiot de ne pas en profiter.» Tu jettes un œil autour de toi en souriant sans le lâcher. Tu ne veux pas d’afficher en public. Tu n’as pas de honte à l'embrasser, mais le Four Birds est un endroit familial et tu ne veux pas nuire à la réputation du bar, ni à celle de ton ami Angus. « Que dirais-tu de trouver un endroit plus intime pour discuter et prendre le temps de se découvrir. Avec ou sans cuir bien sûr. » La subtilité n’a jamais été ton fort, tu aimes quand les gens savent ce qu’ils veulent et l’affiche. Tu te vois bien finir la nuit a ses côtés et tu ne le cache pas. « Je te ferais le petit-déjeuner. Si tu veux de moi aussi longtemps bien sûr»