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[CLOS] Brèves de comptoir! @Les rouquines
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Brèves de comptoir!
Sean & Oswell’s sisters
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_ … vous avez entendu ? Ça a encore pété la semaine dernière. Y on fait intervenir les forces spé. Moi je vous le dit 2026 les gars... Je ne dis rien. Je laisse parler. Je caresse ma barbe songeur. Il n’a pas tort. C’est vrai que c’est chaud au pays depuis quelques semaines. Enfin si on y regarde bien, ça fait un moment que ça chauffe. C’est normal. Depuis le Brexit c’est la merde dans tous les pays de leur putain de “Royaume”. Les gens ne trouvent plus de boulot. Tout est cher. Y a pas de lueur qui apparaît au bout du tunnel. Alors, forcément, ouais, ça chauffe.

_ J’en reprend une. Les gars ? Ronan et Pharell suivent mon mouvement. Jour de repos demain. ENFIN. Après j’enchaîne les gardes jusqu’au 27. Donc mon vieux je vais en profiter de ma “soirée de noël” en avance. Pas le choix. Parce qu’entre les démissions et les arrêts maladies, il y a plus grand monde pour assurer le service. Ici aussi ça devient merdique. Ça inquiète pas plus que ça le dirlo qu’on se tape des 72 heures en pleine trêve hivernale.

Je vais au comptoir pour commander nos trois chopes. Je m’accoude et j’attends tranquillement. Je laisse mon regard voguer sur la petite salle du pub. Y a un match de foot qui passe sur l’écran plat. Je n’ai pas eu le temps de suivre le championnat cette année. J’accroche moins depuis que je suis revenu sur Londres. Ce n’est pas la même ambiance ici que là-bas quand il y a un match. J’observe le couple qui est posé à une table dans le coin. Je reconnais le gars. C’est un mec qui vient ici de temps en temps. Un petit trafiquant de merdes. Des saloperies qui pourrissent le cerveaux des petits jeunes. Mais bon, je ne vais pas faire le boulot des flics. Je gère déjà assez avec la misère dans le boulot. Je regarde la demoiselle. Une jeune et jolie rouquine. Je sais que c’est une des sœurs Oswell. Je l’ai déjà croisé. Mais je ne la connais pas. Elle me fait un peu penser à Amber. Elle a l’air d’être une fille tranquille. Je me demande ce qu’elle fait avec une crapule comme Avalon.

Nos yeux se croisent une seconde. Je lui souris avant de me tourner vers le barman.

_ SEAN ! RAMÈNE-TOI! J’attrape les chopes sans prêter attention à Ronan. Il est déjà saoul. Il va commencer à faire des paris à la con. Il fait toujours ça. Comme si jouer le faisait vibrer. Un délire comme un autre, en fait, chacun fait ce qu’il peut pour trouver un peu d’excitation dans sa vie. Je fais gaffe à ne pas tomber dans le piège. J’aurais une tendance à l’addiction. Le truc des maniaques obsessionnels. Fin c’est ce qu'a dit la psy qui m’a suivi pendant la convalescence. Je fais moitié confiance aux blouses blanches. On a un passif eux et moi de toute façon. ON FAIT UN PARIS ? Je commence à connaître ce mec aussi bien que mon frère. C’est ouf. Peut-être, le signal, que je dois mettre un peu de distance entre eux et moi. Mais, en même temps, je n’ai pas envie de me couper de la communauté. Ya bien qu’eux pour piger le principe d’autonomie et d’indépendance.

Un truc qui ne ferait pas de mal aux petits britanniques. Ouais l'île aurait bien besoin de se sortir de l’enlisement. Remarque, la dernière manif a été chaude elle aussi. Peut-être bien que le vent de révolte va finir par souffler. Je souris parce que bon ce n’est pas encore interdit de rêver. Je pose mon cul sur la chaise.

_ Vas-y c’est quoi ton paris ? Je cale mes omoplates contre le dos de la chaise. La douleur dure depuis deux trois semaines. Faudrait que je passe voir Liam. Mais bon, on verra ça en janvier.

_ Grève des routiers la semaine prochaine. Bah ouais, les transporteurs sont clairement entrain de douiller à mort. Les réglementations se sont durcies depuis l’attentat de l’Uni. Les routes bloquées, sur un cailloux pareil, ça donnerait clairement de quoi négocier. Je le dis depuis trois ans.

Eden Memories

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09.12.20 20:18
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La rouquine était en retard, comme à son habitude. Si elle savait se faire ponctuelle au travail ou dans ses courses pour l’Armée, elle était bien incapable d’en faire de même dans sa vie privée. Arriver au moment convenu était une notion abstraite dans son monde, et bien qu’elle se limitait en temps normal à un quart d’heure ou une demi-heure de retard, elle établissait ce soir son record de la saison avec quarante-deux minutes. Llewyn n’avait qu’elle à blâmer : la fatigue, la fainéantise et le chiot l’avaient enchaînée au canapé.

La table qu’elle devait rejoindre récupérait ses consommations au moment où elle entra dans le bar. L’établissement n’était pas facilement accessible ; il ne suffisait pas de connaître l’adresse pour y entrer, encore fallait-il savoir exactement par où passer, quel chemin de traverse emprunter, quelle porte pousser. Au bout de la quête se trouvait un pub bondé. Y régnaient une ambiance surexcitée par le match diffusé sur les différents écrans au mur et une forte odeur de malt et de houblon.

Les yeux clairs de l’Irlandaise balayèrent le reste de la salle à la recherche d’un visage familier ou un autre. Elle n’eut que le déplaisir de reconnaître la gueule d’Avalon, qu’elle rêvait de refaire façon portrait cubiste, et le visage constellé de taches de rousseur de sa sœur. Llewyn lui accorda un simple sourire pour salut, leur dernière conversation résonnant encore avec fracas dans son esprit. Elles s’étaient à peine adressé la parole depuis.

Ronan, dont le teint était habituellement si pâle, avait déjà viré carmin lorsqu'elle les rejoignit. Ses joues, son nez, l’éclat de ses yeux et la largeur de son sourire trahissaient qu’il n’en était pas à sa deuxième consommation.

« Grève des routiers la semaine prochaine, scanda-t-il fièrement. »

Llewyn crut comprendre le sujet de discussion et s’installa en soupirant après avoir rapidement salué les trois hommes. Les contrôles s'étaient intensifiés aux frontières, les barrages routiers se faisaient de plus en plus fréquents à l'intérieur des terres. Le moral des collègues qui dévoraient l’asphalte à longueur de journée pâtissait, les courses pour l’IRA étaient plus difficiles et causaient un stress permanent dans leurs rangs.

La transporteuse, habituellement impliquée dans les protestations qui secouaient l’Île, ne pouvait se permettre une grève, cette fois.

« Tout sauf ça, par pitié. J’ai des livraisons à faire en Europe de l’est, et je reviens en Angleterre avec une excavatrice pour les mines d’Hightorn. Si je pouvais circuler facilement, ça arrangerait grandement mon salaire. »

Elle se tortilla pour retirer son manteau et attrapa la bière fraîchement tirée sous le nez de Sean. Llewyn s’empressa d’y tremper les lèvres avant qu’il ne râle, un sourire angélique lui barrant le visage.

« Tu paries sur quoi alors ?
- Grève des mineurs dès janvier, tenta-t-elle en reportant son attention vers le joueur. Si nos hôpitaux sont en train de couler avec tous les patients qui souffrent du smog, j’ose pas imaginer l’état de santé des gars qui vont récupérer le charbon. »
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12.12.20 16:31
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Siobhan Oswell
Llewyn, Sean
et d'un coup tout change
Décembre

      « Et lui ?
- Euh... marié, quatre enfants, mais vient de prononcer son divorce alors il noie son chagrin en draguant la barmaid.
- Il faut forcément qu'il soit en rupture pour dragueur une fille ?
- C'est... il ressemble moins à un enfoiré comme ça.
- Oui. Bien sûr. »

Un petit rire qui s'échappe de ses lèvres tandis que tu lèves les yeux au ciel. Tu préfères imaginer ça personnellement, lui accoudé au comptoir à tenir passionnément la main de la barmaid, c'est qu'il n'a pas tant de remord à avoir, c'est qu'il ne fait rien de mal, qu'il ne blesse personne, il a le droit dans ce cas-là. Avalon lui, voit les choses probablement différemment.
Ambiance aux rendez-vous. Ce soir, il y en a pour tous les goûts. Vous êtes sorti pour prendre l'air et imaginer les vies d'inconnus vous fait rire, c'est plus facile pour oublier les emmerdes du quotidien. Notamment en ce moment, c'est un peu tendu dernièrement entre vous, t'as cette impression bizarre qu'il t'échappe entre les mains sans vraiment comprendre pourquoi. Tu ne veux pas croire que c'est votre passif qui est en cause, ni les derniers événements qui viennent tout chambouler. Non. Sinon, tu le saurais n'est-ce pas ? Tu le sentirais au plus profond de tes entrailles. Alors, tu prends sur toi pour ne pas y penser. Il est de bonne humeur et tu ne voudrais pas que ça change pour une broutille. Tu es là pour échapper à la réalité. Pour prendre le temps de respirer et de laisser les rires aux éclats s'évader.

« Je tiens quand même à signaler que tous les hommes ne sont pas des goujats hein. Je suis un homme avec beaucoup de cœur.
- Seulement avec moi j'espère. »

Avalon t'offre un clin d'œil, alors que tu caresses doucement sa joue. Son grand cœur, il y aurait de quoi redire dessus de temps à autres, mais principalement avec toi il est peut-être le plus doux. C'est tout ce qui compte, tout ce qui t'importe.

Ton regard balaye un peu la salle croise momentanément les yeux sombres d'une connaissance. Tu lui rends son sourire à Milligan. Un signe de tête pour se saluer silencieusement. C'est le genre d'endroit où les têtes plus connues pour toi se croisent. Curiosité à le suivre du regard, alpagué par une bande de pote qui l'accompagne, il faudra que tu penses à lui dire bonjour de façon plus concrète. Le son soudainement rauque à tes côtés fait détourner ton attention, ton copain laisse échappe un juron, le nez rivé brusquement sur le téléphone. Tu pourrais te plaindre que ce n'est pas le moment, que ça pourrait bien attendre quelques heures, mais tu y renonces. Tu attends que le petit orage passe sagement.
Attiré par la porte qui s'ouvre, puis la chevelure flambante qui n'est pas tant commun dans cette ville. Impossible de lui rendre son petit sourire. Wyn, tu n'as toujours pas décidé si tu en voulais plus à celle ou toi. Elle n'a pas été tendre et il faut dire que tu le lui a bien rendu.

« J'ai un coup de téléphone à passer. Le boulot. Je n'en ai pas pour longtemps promis. »

Il ne te laisse pas le temps de rétorquer. Un baiser volé et voilà qu'il disparait aussi vite qu'un éclair. « Bah ok... » que tu murmures à peine. Tout ce que t'espère c'est que cela n'aura pas d'impact sur votre petite soirée.

Il y a ce petit brouhaha qui résonne, la musique qui cartonne en fond sonore, certains qui se déhanchent sur les chaises gentiment. Des éclats de rires et des conversations qui vont bon train, t'abandonne rapidement l'attente, le courage à deux mains. Tu t'en vas rejoindre le groupe de ta frangine. Simplement par politesse. Ensuite, pour éviter que les gros lourds n'en profitent pour t'aborder. Zigzaguant entre les quelques tables qui vous séparent, tirant un peu sur ta jupe pour qu'elle paraisse plus convenable, à bonne distance tu finis par poser ta main sur le bras de Sean pour attirer l'attention.

« Hey ! Je passe faire un petit coucou. Lances-tu gaiment, évitant soigneusement de croiser le regard de ta sœur, avant d'être attiré par le haut porté par Milligan. Mmh, j'ai toujours su que sous tes muscles tu n'étais qu'une poule ! »

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Siobhan Oswell
Siobhan Oswell
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20.12.20 22:44
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Brèves de comptoir!
Sean & Oswell’s sisters
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_ Salut Wyn. Marmonne notre ours Pharrel en décochant l’un de ses sourires de grand protecteur. Il attrape la hanse de sa nouvelle chope avec une rapidité surprenante pour sa carrure. C’est un introverti. Mais du coup, quand il parle ça donne envie de l’écouter. Je l’aime bien. On tourne nos trois paires d’yeux sur la belle LLewyn. Telle son habitude, elle entre dans la conversation, comme si elle était là depuis le départ. J’écoute ce qu’elle a dire. Son point de vue est souvent intéressant. En trois phrases elle expose toute la complexité de cette période particulière. Je suis plutôt du même avis qu’elle. Pour l’instant, un mouvement ne prendra pas. Ce seront encore les mêmes qui vont trinquer. Ceux qui n’ont pas de fric.

Je tend la main pour boire à la santé de tous nos camarades en train de trimer:

_ Mais... Ma chope est aux lèvres de la rouquine. Je m’apprête à lui faire une remarque sur le sens de la propriété. Mais elle me fait un de ces sourires qui désarment l’homme le plus ronchon. Je me marre.

_ Tu paries sur quoi alors ? Ronan ne veut pas que l’on perde de vue le pari. Le nouvel argument porté à la table rend notre rage plus silencieuse. Tous les trois, on sait ce que c’est que d’être un mineur. On connaît le monde d’en-bas. Le Brexit a aussi eu pour conséquence de limiter les importations. Le retour aux mines, le retour au charbon, aux accidents de travail, aux morts. Tout ça pour qu’une petite caste se chauffe le derrière.

Je baisse les yeux sur mes mains. Oswell me remet les pieds dans le boulot. Intentionnellement ou non. Je me revois dans le service de soin intensif. La section détresse respiratoire est saturée de patients depuis le dernier pique de Smog. Il y a plus de place.

_ Ouais. … Je vote pour les mineurs aussi. A l’écran plat un bandeau d’information défile en bas. Ils parlent encore de la super-cagnotte récupérée pendant un gala de Bienfaisance le mois dernier. Ils ont que ça à la bouche. Une action d’un baron trou du cul dont je n’ai pas retenu le nom. Putain de coup de pub des aristo au petit col monté. Je peux de moins en moins les sentir. Ils disent que c’est pour les hôpitaux. Bah on attend encore d’en voir la couleur de leurs livres de sainmaritains de mes deux. Je détache mes yeux de l’écran. La colère me fait bouillir le ventre. Mais on devrait tous être dans la Rue. Je ne parle pas que de Londres là. Je parle de leur “Royaume”. Je parle de l’Ecosse aussi. Je parle de nous. Toutes celles et ceux qui sont sous le joug des grands puissants. Pas si puissants si on arrivait à s’organiser pour brûler leur fortune…. Bah voilà, je repars dans mon délire.

_ Tu sais que les gens ont d’autres soucis à gérer. La philosophie pateuse de nounous de calme pas le feu de mon ventre. Je vais pour tendre la main et prendre ma chope. Mais c’est vrai Wyn l’a prise. Je grogne doucement. En fait, je crois que je veux juste que ça se bouge dans les chaumières. Que quelque-chose arrive. Bordel.

_ Ah! La Frangine ! La pression sur mon bras attire mon attention. Je vois que Sio s’est rapprochée. Je lui rend un petit salut de la tête. Je détends mon visage pour ne pas faire trop ours.

Je met une seconde à saisir ce qu’elle me lance. Je baisse les yeux sur mon T-shirt icono. On voit en effet un jeu de mot pour l’évolution des dinosaures. La science a prouvé que la branche des ovidés est la plus probable et que ouais les poules sont les héritières des grands prédateurs. Elle fait de ces trucs la nature ! Je souris à Siobhan. Le jeu de mot n’est pas sensationnel. Mais je pige bien la démarche. J’entend Ronan qui se gausse comme un crétin de l’autre côté de la table.

_ Une vraie Poulette ! Hohohaha! Hein Captain! Je secoue la tête et j’accompagne son rire. On se marre parce que tous les deux on pense au service pour l’IRA et de moi qui a failli me faire péter la gueule par un tir d’attaque. C’était chaud.

_ Siobhan veux tu venir avec nous ? Ah! Pharrell notre pacificateur. Les histoires des frangines lui passent au-dessus. Mais, c’est lui qui a raison. Autant qu’on soit soudé entre nous. C’est tout ce qu’on a en ce moment. J’adresse donc un sourire à la cadette pour l’encourager à se prendre une chaise. Je donne un petit coup d’épaule complice à Wyn, pour lui demander, de faire un petit effort. C’est à moi de sortir le sourire d’Ange pour faire passer le truc. J’observe notre tablée et le feu reste mais il est plus calme. Allez ! C'est mon repas de Noël, oui ou non ? On va se faire un peu plaisir!

_ Okay ! Qui a faim ?! Planche ? … Trois ? La charcute ça passe toujours tout seul. Je regarde l’état de Ronan. Il va falloir remplir sa panse pour que ça redescende un peu. Si on est chopé ivre sur la voie public c'est une nuit au trou. Et des frites. Sio ? Un truc à boire ? Je t’invite aussi. Je lance ça en taquinant indirectement sa sister. En vrai, ça fait plaisir de les voir en même temps les filles.

Eden Memories

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22.12.20 9:56
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Le gouvernement écouterait les routiers s’ils menaçaient de bloquer les routes et l’intégralité des livraisons du pays durant plusieurs jours, mais leur voix n’avait réellement que peu d’importance face à celle des mineurs. Si l’industrie sur laquelle le gouvernement avait misé pour son indépendance énergétique s’interrompait brutalement, ce qu’il restait du Royaume Uni se figerait de concert. À l’approche des fêtes de fin d’année, le Premier Ministre et ses Chambres n’avaient aucun intérêt à subir une grève de plein fouet. Ils la méritaient pourtant.

Llewyn lança une œillade innocente à Sean qui lorgnait sa bière. Le trentenaire semblait plus convaincu par le futur qu’elle voyait se profiler à l’horizon que celui prédit par Ronan, et pour cause : il était plus au fait que jamais de l’état des patients dans les hôpitaux londoniens. La rousse pouvait dire à ses traits légèrement tirés et à ses cernes que la situation ne s’arrangeait pas. Dieu qu’elle aurait détesté travailler comme ambulancière. S’il était deux branches professionnelles à éviter, c’était bien celles du milieu hospitalier et de la flicaille.

« Ouais. … Je vote pour les mineurs aussi. Mais on devrait tous être dans la Rue. »

Les mines graves se hochèrent à la table, entendues. La révolte était une tare génétique chez les Irlandais - et une seconde nature pour les membres de l’Armée -, le cocktail molotov et la bombe artisanale un patrimoine. S’ils avaient obtenu leur indépendance quelques années plus tôt, les expatriés exilés sur le territoire anglais ne connaissaient pour autant pas la paix. Leur donner matière à se plaindre, c’était s’exposer à une vague de violence de leur part ; mieux valait s’assurer de ne pas les voir défiler dans les rues au côté de locaux particulièrement éreintés de l’absence de considération de leur gouvernement.
Pour autant, la colère sourde qui grondait naturellement dans les veines de la rouquine ne trouvait pas matière à éclater ces derniers temps. La réalité écrasait ses ardeurs en lui rappelant sans cesse qu’elle avait trop de responsabilités pour se permettre une grève, une manifestation, un simple coup de gueule. Elle se rassurait comme elle le pouvait en se disant que ses prochains contrats se feraient de l'autre côté de la Manche, où l’herbe était bien plus verte.

Pharell devait partager ses pensées puisqu’il rappela à juste titre que l’heure n’était pas au soulèvement. Le seul qui eut lieu se joua dans la cage thoracique de Llewyn : son cœur lui remonta dans l’œsophage quand elle vit sa sœur approcher.

« Mmh, j'ai toujours su que sous tes muscles tu n'étais qu'une poule, lança Siobhan pour briser la glace. »

Les éclats de rire moqueur fusèrent du côté des hommes, la blague ne prit pas de celui de la coursière. Sa bouche lui semblait pâteuse, elle dut avaler une longue lampée de bière pour s’éviter la sensation. Ses yeux rivés sur le profil de sa cadette qui s’obstinait à ne pas croiser son regard, elle pria pour que son passage ne s’éternise pas. Mieux valait ne pas laisser Avalon seul trop longtemps, de toute manière.

De tous les cerveaux assis à cette table, seul Sean sembla comprendre qu’un vent glacial soufflait entre les filles Oswell. Pharell, lui, n’y fut guère sensible. Il invita la nouvelle arrivante à les rejoindre, manquant faire éclater le palpitant de Llewyn dans sa cage d’os. Elle se décala à contrecœur pour laisser la place à sa sœur de s’installer.

« Okay ! Qui a faim ?! Planche ? … Trois ? Et des frites. Sio ? Un truc à boire ? Je t’invite aussi.
- Planchettes, c’est une idée. Mixtes, on est d’accord, se hasarda-t-elle en interrogeant les expatriés du regard. Onion rings pour moi s’ils en ont encore ! »

Elle tenta de se dérider du mieux qu’elle le put dans une nouvelle gorgée de blonde. Llewyn avait toujours été une mauvaise actrice - et par conséquent une mauvaise menteuse. Incapable de masquer ses émotions en temps normal, elle fit pourtant un effort pour ne pas laisser transparaître ses pensées à cet instant précis.

« Ça fait longtemps qu’on t’a pas vue, Siobhan, lança Ronan. Comment se passent les cours ? Enfin, depuis l’explosion quoi. Il regarda autour de lui pour s’assurer que personne ne le considérait d’un œil suspicieux. Putain, ça le fait pas de dire ce mot quand on a notre accent, hein ?
- On est pas sur écoute non plus …
- Que tu crois ! Mais sérieusement, t’es en quelle année maintenant ? »
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22.12.20 18:23
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Siobhan Oswell
Llewyn, Sean
et d'un coup tout change
Décembre

      
Au moins, certains on rit, d'autres comme ta sœur a, probablement, émit un jugement muet à ta belle boutade. Tu n'en as que faire, ce n'est pas spécialement pour elle que tu t'es déplacé, mais bien pour les autres que tu avais envies de saluer. Avant qu'ils viennent eux-mêmes jusqu'à toi. Qu'ils interviennent à un moment où il ne le fallait pas. Ou te mette la honte que tu aurais préféré éviter. Sans en être totalement certaines, il est possible que tu imagines plus facilement Ronan et Phill balancer des anecdotes à ton sujet qui serait bien loin de te mettre en valeur. Autant, contourner cela au mieux possible.
Il y a comme un petit réchauffement intérieur à les voir. Comme s'il effaçait les quelques doutes qui pouvaient qui infestait ton esprit quelques minutes plutôt. Leur joie de vivres l'instant présent fait un bien fou, même avec l'humeure désagréable de ta frangine que te ressent. Elle te parcourt l'échine et plante ses griffes acérés dans ta chair. Pourtant, tu prends sur toi. Tu ne veux pas les contaminer de vos querelles de familles. Après tout, ils n'en font pas partie. Ce goût amère risque de rester longtemps sur la langue. Avec l'approche des fêtes de fin d'années, tu redoutes plus que tout la soirée de noël. À un tel point que tu aurais tendance à vouloir te porter malade pour ne pas y participer. Pour le bien des assiettes qui risqueraient de voler, des cries qui s'échangeraient et des larmes qui ont tendances à couler trop rapidement par chez vous. Quelle merde.

Et soudainement, tu te fais prendre de cours. On t'invite. Tombé comme un cheveu sur la soupe. C'est fortement plaisant, mais tu te dois de refuser. Et non parce que tu as bien vu l'envie totalement faux de Llewyn te laisser un peu de place à ses côtés. Ce ne serait pas une bonne idée d'être aussi proche actuellement. Vous en conviendrez toutes les deux. À la place, tu restes sagement debout au côté de Sean. Campé à l'idée de retourner à ta table quand il aura terminé son si important coup de téléphone.

« Oh, non, non. Vous embêtez pas pour moi. Je ne fais que passer.
- Mais non, reste. Tu ne vas pas t'éclipser aussi facilement.
- Non, non, c'est juste que je... j'ai... »

Très peu de possibilité de dire non, semble-t-il. Tu soupires avec un petit sourire en coin. Cependant, tu ne bouges pas plus que ça. Tu ne commandes pas non plus. Il n'est pas question que tu le forces à partager des frittes avec des inconnus à ses yeux. Ce ne serait qu'un bon moyen de renforcer le dégout que porte ta frangine a son sujet. Quand bien même tu ne comprends toujours pas son avis. Mais les goûts et les couleurs... quelque chose qu'il vaut mieux ne pas trop argumenter chez les Oswell.
Puis, tu reviens sur le fil de la conversation. Les cours, l'attentat, tout ça à la fois a donné une année franchement étrangement. Il te parait presque inconcevable d'y avoir survécut aussi facilement.

« ... T'es en quelle année maintenant ?
- J'entame ma dernière année. Grande étape avant la remise de diplôme. Enfin, si d'ici là tout se passe bien et qu'aucun... "incident" ne survient.
- Tu vas tout déchirer, t'inquiète pas ! »

Un truc comme ça, ouais, tu l'espères. Malgré plusieurs aléas qui se sont poursuit pendant plus de trois-cent jours. Plus qu'une année à tirer et voilà que tu seras enfin et officiellement débarrasser de l'école. Plus le temps passe et plus ça t'agace. Rester sagement assis derrière un pupitre à observer un prof baragouiner encore et toujours les mêmes choses que tu connais déjà... Il y en a assez de la théorie, qu'on te donne ton petit bout de papier qui finira dans un tiroir et qu'on te laisse passer à la pratique. Au moins ton nouveau boulot auprès du Duc te permet d'avoir plus contact dans ta branche qu'en servant des cafés.

« Et les amours alors ? T'es de toute beauté dis donc. Quelque chose à se mettre sous la dent ce soir ou ?
- Tu lui fais quand même pas du rentre dedans ?!
- Quoi ? Mais non ! Je prends des nouvelles comme toute personne normalement constitué.
- C'est ça ouais...
- Les amours se portent bien, oui. Que tu mens avec une facilité déconcertante amusé.
- C'est le gars qu'était avec toi ? Il a l'air sympa, tu nous le présenteras, qu'on donne notre aval.
- Alors, je ne voudrais pas t'offenser, mais je me passe de ton aval. Et puis, je ne préfère pas. Tu risques de lui faire peur, grand dadais que tu es. »

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Siobhan Oswell
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26.12.20 14:36
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Sean & Oswell’s sisters
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_ Tiens Sio, prends ma chaise. Je pose une main dans le creux de son dos pour impulser le mouvement. Sinon, je sais qu’elle ne va pas oser se placer autour de la table. Alors que la majorité a parlé. On est tous contents à l’idée qu’elle s’attarde un peu en notre compagnie. Pour l’apaiser, je lui fais un petit clin d’oeil complice. Ça va le faire!

Je sens la désapprobation silencieuse de la sœur aînée. Une fois sur mes pieds, je pose une main rassurante sur son épaule. Qu’elle sache qu’il y a un de nous qui a capté. Que oui les histoires de famille ce n’est jamais simple. A cette table, elles ne courent pas trop de risque. Qu’elles s’engueulent ou pas, on sera là pour adoucir l’atmosphère.

_ Sérieux Ronan. Je lâche dans un soupir pincé. Le mec est beurré comme un Petit Lu. Je n’aime pas quand il part dans un délire complotiste de ce style. Il met de la mauvaise graine dans les esprits.

_ Fais pas ta mijorée Sean. On sait tous ce qui se passe. Ils nous ont dans le colimateurs. Je vois Phar qui valide la suspicion d’un hochement de tête. Pas un pour rattraper l’autre quand c’est comme ça. Je préfère ne pas rebondir. Ca donnerait juste de l’eau à son moulin de paranoïa. Clairement, il n’a pas besoin de ça pour entretenir son fantasme de survivaliste irlandais.

Bon! Heureusement que nos deux belles compagnies orientent la conversation sur un thème plus joyeux. Je salue la cadette des Oswell d’un sourire encourageant avant de leur fausser compagnie, le temps d’aller faire la commande du groupe. Je fais le chemin inverse. Je me marre tout seul en repensant à la technique de Wyn. Maligne. Toutes les deux sont des malignes. Je ne leur souhaite qu’une seule chose: avoir une belle vie. Malheureusement, sans être spécialement pessimiste, j’y crois moyen en ce moment.

Je me pose au même endroit que tout à l’heure et j’attend mon tour.

_ La petite a pas tord. T’as une tête à faire peur ! La blague a au moins le mérite de contourner la question gênante sur les amours de notre universitaire. Moi-même, j’ai dû reprendre les études, il n' y a pas si longtemps. Puisque je ne pouvais plus servir en tant que soldat. N’est-ce pas! Je vois le bordel que c’est de s’accrocher à des études. Quand elle aura son diplôme, il y aura de quoi faire une bonne grosse fiesta. Je vais proposé l’idée au gars. Quand elles ne seront plus là. Ça peut être sympa.

J'entends la porte du pub qui s’ouvre. Par réflexe militaire, je continue à regarder, les entrées et sorties. Je vois bien que c’est un blond. Je reconnais Avalon. Je le suis des yeux. Je le vois qui regarde en direction de leur table. Il capte qu’elle est inoccupée. Il la regarde avec une gueule contrariée. Mh. Je ne le connais pas. Mais ça ne donne pas envie. Je ne veux pas qu’il s’en prenne à elle pour avoir été spontannée.

_ AVALON ! VIENS GARS! JE VIENS DE PASSER COMMANDE. Avec ma voix facile de se faire capter. Tant mieux c’est le but. Et puis comme ça je fais une pierre de coups. J’attire le sanguin vers moi et je préviens sa dulcinée. En espérant qu’il se radine.

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28.12.20 0:26
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Il ne restait que quelques mois à Siobhan avant sa remise de diplôme. Aucune projection, aucun plan sur la comète silencieusement tiré par Llewyn lorsqu’elle songeait à l’avenir ne figurait le moindre échec dans le parcours de la plus jeune. Elle la savait trop intelligente pour tout foutre en l'air à un pas seulement de la ligne d'arrivée et, plus simplement, avait confiance en ses capacités.

« Tu vas tout déchirer, t'inquiète pas ! »

La rousse esquissa un sourire encourageant ; Siobhan était l’ultime espoir de la famille. Tadgh et elle n’avaient jamais valu grand-chose, Rhys n’aurait certainement pas fait mieux qu’eux, et puisqu’on avait sacrifié Ailbhe en vain, la petite dernière était l’unique chance de voir le nom des Oswell associé à quelque chose de bien. Elle était fière d’elle. Bien plus qu’elle ne saurait jamais l’exprimer.

« Et les amours alors ? T'es de toute beauté dis donc. Quelque chose à se mettre sous la dent ce soir ou ? »

Llewyn leva les yeux du fond de sa pinte pour les tourner avec méfiance vers Pharell. Ses sourcils eurent une inflexion mauvaise et protectrice, son regard se remplit doucement de poignards qu’elle s’apprêtait à lui lancer quand Ronan lui coupa l’herbe sous le pied. Elle reposa son verre, se laissa tomber contre le dossier de sa chaise, se racla la gorge et rappela dans leur langue d’origine que la benjamine était off-limits. Et cependant, la transporteuse aurait préféré voir sa sœur avec l’un des grands idiots qui lui faisaient face qu’avec Avalon. Un catholique aurait même fait l’affaire ! c’était dire la haine viscérale qu’elle dirigeait vers l’ordure que Siobhan présentait comme son petit-ami. Elle aurait voulu enfermer son bébé en haut d’une tour pour la protéger éternellement du monde extérieur et de tous les cons qui lui briseraient le cœur, mais elle n’avait pas même réussi à garder dressés les murs qu’elle avait pris tant de temps à ériger autour de sa fratrie.

« Les amours se portent bien, oui. »

La réponse lui donna une nausée qu’elle s’empressa de ravaler dans une gorgée de houblon.

« C'est le gars qu'était avec toi ? Il a l'air sympa … »

Un haut-le-cœur de plus. L’expatriée, l’espace d’un instant, se demanda si ses interlocuteurs s’étaient concertés pour lui défoncer le palpitant à grands coups de masse.

« … tu nous le présenteras, qu'on donne notre aval.
- Alors, je ne voudrais pas t'offenser, mais je me passe de ton aval. Et puis, je ne préfère pas. Tu risques de lui faire peur, grand dadais que tu es.
- Ca m’intéresserait d’avoir son avis, claqua-t-elle en shelta à Siobhan pour que les autres ne la comprennent pas. Pour voir si je suis la seule à remarquer que ton mec est une sous-merde, ou si c’est un sentiment général. »

Le venin était sorti avec tant de facilité que Llewyn n’en eut même pas la langue brûlée. Il n’y avait que la vérité pour blesser, et elle n’affectait généralement pas la personne qui la lançait.

« AVALON ! VIENS GARS! JE VIENS DE PASSER COMMANDE. »

Le monde de la jeune femme trembla brusquement. Elle sentit le parquet éreinté de l’établissement s’ouvrir sous les pieds de sa chaise, le vide la happer à la hâte. Dans un élan de panique, Llewyn braqua ses prunelles décontenancées vers Sean, le maudissant mentalement, exigeant par télépathie qu’il ravale son invitation, mais déjà les traits insupportables d’Avalon se profilaient à l’horizon. Elle le suivit de ses orbes glacés alors qu’il approchait, concentrant tous les orages qui grondaient en permanence en elle dans un regard noir, criant de dégoût et d’interdiction. Un pas de plus dans leur direction, et elle lui enverrait son verre vide dans les dents pour effacer la grimace suffisante qui déformait constamment sa sale gueule.
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29.12.20 2:53
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Siobhan Oswell
Llewyn, Sean
et d'un coup tout change
Décembre

      Plus tôt fuir ce bar que devoir présent ton amoureux à ses énergumènes là. D'un autre cöté t'en sais rien, il est probable qu'il l'aime bien. Ou qu'au contraire qu'il le fasse fuir comme la peste. À moins que ce ne soit lui qui les effraie avec son air abrupt. Tu ne voudrais pas qu'il se fit à cette première impression. À ce sentiment qu'il dégage parce qu'il n'a pas forcément le sourire facile. Enfin tu n'en sais rien et tu ne tiens pas plus que ça à savoir.

« Ça m'intéresserait d'avoir son avis, que tu entends brusquement. Pour voir si je suis la seule à remarquer que ton mec est une sous-merde, ou si c'est un sentiment général.

Les yeux braqués sur ta frangine, tu sais pertinemment que ce n'est pas un pic lancé à la légère, que ce n'est pas fait pour étirer un sourire sur ton visage. Ça te fait mal venant d'elle, ça te fait encore plus mal balancer aussi bas.

- Va te faire Llewyn. Que tu lui réponds dans la même langue, avec autant de poison dans la voix. »

Si seulement tu en avais la possibilité, tu l'aurais giflé.
Excédé, agacé, de devoir supporter son petit jeu. Brisée d'être sans cesse en conflit avec elle, alors que vous avez connu des jours heureux. Tu avais envie de lui balancer quatre de ses vérités et tant pis si cela lançait une esclandre en plein milieu du bar. Tu voulais arrêter de souffrir simplement parce que sa tête ne lui revenait pas. Simplement parce qu'elle ne pouvait pas te laisser profiter de tes propres choix. Mais tu n'en fis rien. Muette après cela et le regard plein de dégoûts.

Seule la voix de Sean prononçant le nom d'Avalon fut suffisant pour que tu cesses de la foudroyer du regard.

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AVALON ROWE
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      « Ok on fait comme ça. Je t'amène l'argent demain. »

Avalon raccrocha le téléphone. Son visage s'étira faiblement en un petit sourire, assez satisfait de cet échange qui devenait concluant. Il rédigea encore quelques messages, ses doigts eurent du mal à continuer à tenir le coup alors que l'air extérieur refroidissait davantage son corps. Il ignora les quelques buvards bruyants qui lui tenait compagnie. Tout comme les deux jeunes filles probablement non loin de son âge, qui lançait des regards avenants à son encontre. Il se sentait bien trop fier de lui pour que quoi ce soit ne vienne gâcher ce moment. Si tout se déroulait comme prévu, il allait obtenir le cadeau parfait à offrir à sa dulcinée. Il en avait presque hâte de voir ses traits s'illuminer en retirant le papier. Presque un besoin qu'il fallait remplir que de marquer le coup pour ce premier noël à passer officiellement ensemble. Avec ses derniers temps assez incertains, il était préférable de finir l'année sur une note plus positive.
Désormais, il ne lui restait plus qu'à compter les jours jusqu'à pouvoir lui offrir son présent entre les mains. Avalon ne savait pas encore si elle allait passer les fêtes en compagnie de sa famille, ou si au contraire, il allait la retrouver par se morfondre sur son canapé en solitaire. Il avait bien compris que les tensions semblaient être maintenus au beau fixe depuis son départ de la maison, mais ne s'était aucunement prononcé pour prendre part d'une quelconque façon. Il avait simplement tendu son épaule pour qu'elle puisse y pleurer. Les histoires de familles n'étaient pas son point fort. Sa frangine ne semblait guère l'apprécier, il préférait au mieux l'éviter avant de sortir quelque chose qui n'en saurait que plus détestable pour eux.

Le combiné à nouveau rangé dans la poche, il traversa rapidement les mètres qui le séparait de la porte, un vent chaud sorti brusquement et l'envahit. L'odeur d'alcool et de nourriture lui paraissait plus fort qu'à sa première entrer. Il en eut même la sensation que le monde s'était doublé en une dizaine de minutes. Avalon n'eu le temps de faire que quelques pas avant d'apercevoir sa table complètement vide. Plus dur devint son expression qui balaya les alentours à la recherche de Siobhan. Absence aux toilettes, ou est-ce qu'un crétin l'emmerdait ? Son nom résonna brusquement à ses oreilles, il en fit volte-face et découvrit, soulagé, sa belle en direction de l'appel. Un peu moins, accompagné d'homme de caverne inconnu au bataillon et dont les visages ne lui plaisaient que très peu. Puis, voir la deuxième chevelure flamboyante, un regard assassin entouré de trait similaire à son encontre, rassura quelque peu son déplacement soudain.
Avalon soupira longuement, mais fit l'effort de se déplacer entre les troupeaux humains pour atteindre leur table. Il se faufila à l'arrière de Siobhan, pausant délicatement ses mains sur ses épaules, il lui rendit vaguement son sourire sous-couvert d'excuse.

« Désolée, je me suis fait attraper par des amis de la famille. Murmura-t-elle, s'étirant un peu pour déposer un baiser sur sa joue. Je te présente Sean, Ronan et Pharell. Vous trois, voici Avalon.
- Messieurs.
- Et tu te souviens de ma sœur. . »

Siobhan ajouta cette phrase sans lui accordait un regard. Elle leva un bref pouce dans sa direction pour désigner sa place. Il n'y avait pas plus claire comme signe et, Avalon lui lança un simplement hochement de tête des plus respectueux pour saluer. Il n'avait pas envie de jeter de l'huile sur le feu et le regard suppliant de sa rouquine, implorait silencieusement l'effort maximale pour une entente des plus cordiales. S'il n'y avait que ça pour lui faire plaisir, il voulait bien prendre le rôle du gendre parfait pour lui ravaler son clapet a son ainée.

« On a forcé Sio à rester. On voulait te rencontrer. Nous avons de la bouffe qui arrive et boisson. Je ne connais rien de mieux que ça pour faire connaissance.
- Il parait que j'ai besoin de leur aval pour être avec toi, rectifia Sio moqueuse.
- Tout à fait jeune fille. Et on ne couche pas avant le mariage.
- Oui, alors, le mariage, commença-t-il, c'est peut-être un peu tôt. Bien que je ne sois pas fermé à l'idée hein... le projet n'est pas pour toute suite. »



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Siobhan Oswell
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Profession : En quête d'emploi et ayant abandonné ses études d'arts, Siobhan ne se consacre plus qu'à la photographie par pur plaisir, cherchant à immortaliser les moments précieux de la vie.
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04.01.21 20:56
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Je capte bien les yeux désemparés de Wyn. Ce qui m’indique que la situation est un peu plus tendue que ce que je pense. Merde. Mais, je ne peux pas le deviner, moi. Personne ne me dit rien. Et voilà ! Je lui mime des lèvres un “désolé poulette”. Le seul truc que je peux faire maintenant est que l’action est faite. De toute façon, rien à craindre.

Le mec n’a pas intérêt à faire un seul pète de travers. Je suis là.

Je prends le plateau chargé de nos victuailles alors que du coin de l'œil je vois que le type va à la table. Je le suis des yeux. Tout à l’air calme. Bon. On va croire en l’esprit de Noël hien les gars! Je passe sur le côté pour avoir un meilleur accès à la table. Je me retrouve à côté de Phar.

_ Ouais. T’en fais pas. On se connaît. J’indique à Siobhan pour la rassurer. On ne se connait pas comme des potes. Mais on se connaît. Je viens souvent faire des soins, des premiers secours. Avalon est parfois là. Je me demande si Sio est au courant. Je lorgne son aînée. Mais pas sûre qu’elle en sache plus. Puis je ne vais pas mettre de l’huile sur le feu. Salut gars. Ça va ? Ca fait un moment. Le plateau prend trop de place. Je décharge tranquillement le contenu. Je sers chacun son tour. Ça c’est vrai! Comme ça qu’ils faisaient les Vikings. Avant d’aller joyeusement se foutre sur la gueule. Mais ça on ne va pas le dire.

Je fais le tour pour déposer son plat devant Wyn. Le service à la personne comme un bon prince que je suis. J’en profite pour poser un bécaud sur le haut de son crâne. Ma main libérée se pose sur le haut de son dos.

_ Ma dame! Je lui fais un clin d'œil. J’espère ainsi la décontracter un minimum. Elle doit bien se douter que personne ici ne va laisser la connerie s’installer. Même beurré commun couin Ronan peut mettre une bonne torgnole.

_ Au contraire! Moi je dis qu’il faut le faire avant. Que chacune des parties sachent à quoi s’attendre. Puisqu’après on signe pour la vie. J’ai failli faire le grand saut moi. @"Lydia McRory” Ce que j’ai pu être dingue de cette femme. Je voulais tout. Le mariage, les enfants, le chien la maison blanche. Le vrai rêve américain version irlandais. Mais ça ne se passe pas comme on veut dans la vie. Ca c’est le cas de le dire. La belle n’est plus dans la mienne. Elle va bien. Je le sais. C’est l’essentiel. J’essaye de ne pas penser à elle… ma Rousse. Parce que ça me donne un putain de bourdon. Surtout quand j’ai un peu bu. Je retiens un souffle.

On se focalise sur le présent.

_ Pas de mariage, ok. Quoi de beau sinon ? Ça va la vie ? Les affaires ? Je sais bien que ce sont des questions toutes faites. On doit bien commencer par quelque-chose pour briser la glace. Je prends ma nouvelle chope. Je la monte vers le centre de la tablée. De trois on est maintenant six. Joli. A la liberté les gars !! Y a que ça qui compte. Pas vrai!

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05.01.21 22:35
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Il ne dut pas sentir les poignards qu’elle lui lançait en pensées, ni remarquer que l’air se chargeait de tension à mesure qu’il approchait. Avalon se contenta d’ignorer la haine qu’elle lui vouait plus que jamais, réduisant dangereusement la distance qui le séparait de la tablée. Il s’immobilisa à quelques centimètres de Siobhan qui entama les présentations. Elle se contenta d’un simple signe du doigt pour désigner son aînée, le nouvel arrivant d’un bref signe de tête. Poli. Courtois. Affreusement hypocrite. Llewyn serra tant les dents pour canaliser les envies de meurtre qui lui remontaient l’œsophage en lui donnant la nausée qu’elle s’étonna de ne pas sentir ses molaires se fissurer les unes contre les autres.

« On a forcé Sio à rester. On voulait te rencontrer. Nous avons de la bouffe qui arrive et boisson. Je ne connais rien de mieux que ça pour faire connaissance.
Il parait que j'ai besoin de leur aval pour être avec toi. »

La rousse esquissa une grimace aux vagues accents de sourire manqué. Elle pria pour que Sean revienne vite, qu’il soit le soutien dont elle avait affreusement besoin, à cet instant particulier. À défaut, elle choisirait de se noyer dans le malt et le houblon. Si Dieu le voulait, elle mourrait d'une cirrhose foudroyante avant même sa pinte vidée.
Comme pour exaucer ses prières, le trentenaire repointa le bout de son nez, un plateau entre les mains. En véritable serveur, il déposa la commande de chacun, se glissa derrière Llewyn, déposa un baiser dans ses cheveux et reprit place. La volonté criante qu'il mettait à apaiser sa voisine lui mit un peu de baume au cœur.

« Tout à fait jeune fille. Et on ne couche pas avant le mariage.
- Au contraire! Moi je dis qu’il faut le faire avant. Que chacune des parties sachent à quoi s’attendre. Puisqu’après on signe pour la vie. »

Une longue lampée de blonde permit à l’unique femme divorcée à table de ravaler l’amertume qui lui traînait au fond de la gorge. Elle ne voulait pas attendre ses compagnons pour poursuivre les hostilités, et n’avait pas la force de poursuivre la conversation la bouche sèche.

« Oui, alors, le mariage, c'est peut-être un peu tôt. »

Pour une fois, Avalon et elle s’accordaient sur un point. Il aurait pu remonter dans son estime s’il s’était contenté de cette réponse. L’homme poursuivit cependant :

« Bien que je ne sois pas fermé à l'idée hein... le projet n'est pas pour toute suite. »

La transporteuse manqua s’étouffer discrètement sur sa nouvelle bière. Elle lança un regard inquisiteur à Siobhan, tentant de percer à travers ses yeux bruns s’ils avaient jamais discuté d’engagement, son cher et tendre et elle.

« Pas de mariage, ok. Quoi de beau sinon ? Ça va la vie ? Les affaires ? Sean ramassa sa bière et scanda : à la liberté les gars ! »

Llewyn leva sa pinte pour trinquer. Les verres s’entrechoquèrent dans un bruit sec et cristallin. Elle ingurgita plusieurs gorgées pour se rendre un peu de contenance et s’éclaircit la gorge.

« Entre nous, partant du principe qu’un mariage sur deux finit en divorce, il vaut mieux éviter de s’engager. La cérémonie coûte cher, la séparation aussi. Et ça vous pompe de l’énergien je vous jure ! À la liberté, et au célibat ! »
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03.02.21 22:54
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Siobhan Oswell



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      Le mariage, drôle de concept. Aimer une seule et unique personne jusqu'à la fin de sa vie, ça il pouvait comprendre. Mais sceller et afficher le tout par une alliance ? Il préférait même éviter de passer devant un curer, trop loin d'être pure pour entrer dans l'église sans brûler. Néanmoins, l'amour avait le don de faire faire de sacrer connerie. Est-ce qu'il tenait suffisamment à elle pour franchir cette étape ? Sio n'avait jamais évoqué un quelconque désir dessus et leur relation n'était pas non plus à un terme suffisamment avancer pour se projeter dans un tel avenir, avec une ribambelle d'enfant, un chien et deux chats. Au mieux, s'ils en venaient à dépasser les trois ans sans s'entretuer comme la plupart des couples, le pacs serait un compromis plus ou moins abordable. Et même là, une voix intérieure grince sauvagement des dents.

« Quoi de beau sinon ? Ça va la vie ? Les affaires ?
- Elles vont bien merci. »

Avalon ne s'attarda pas sur le sujet. De préférence aucune envie ne le démangeait pour étaler ses affaires aux yeux de tous. Et quand bien même, il n'aima pas la curiosité à ce sujet. Un simple sourire courtois en échange, tandis qu'il attrapa le verre qu'on lui avait si gentiment amené.

« Entre nous, partant du principe qu'un mariage sur deux finit en divorce, il vaut mieux éviter de s'engager. La cérémonie coûte cher, la séparation aussi. Et ça vous pompe de l'énergien je vous jure ! À la liberté, et au célibat !
- Oui, c'est vrai qu'à ce niveau-là tu es une experte dans le domaine. Les relations durables, saine et qui fonctionne... c'est une chose que tu connais si bien. SANTE. »

Il leva son verre en compagnie des autres, sans émettre un mot sur ce qui paraissait une attaque personnelle ? Pour ce qu'il en savait réellement sur l'histoire de sa frangine, cela n'allait guère plus loin que les mots de sa dulcinée qu'elle eut la gentillesse de lâcher un jour ; elle a eu un mec bien pendant un temps, elle allait avoir un enfant, mais elle a tout foutu en l'air. Avalon n'imaginait pas cette dernière avec un enfant. Non pas qu'elle s'en serait mal sorti, mais elle ne lui donnait pas l'impression d'en désirait un.

« Et que pensez-vous des relations libres ?
- Des rela-quoi ? Siobhan tourna la tête dans sa direction, un sourcil levé et interrogatif, peu enjoué de cette idée.
- J'en discutais avec un pote et , reprit-il avant qu'elle ne se fasse de fausses idées, de son point de vue, il n'y a probablement rien de mieux. Ce serait comme une union parfaite sans en être une. Personnellement l'idée de partager ma femme m'est inconcevable, mais je suis assez curieux de connaitre les avis des autres. »



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22.02.21 19:24
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Je capte l'échange visuel entre les sœurs. Je ne suis pas assez proche de Siobhan pour avoir une idée sur ce qui se passe. En soi, ça ne me regarde pas d’ailleurs. Ce qui compte c’est qu’on soit à même de passer un bon moment. Un bon moment avant d’aller trimer. “Au charbon” comme disait grand-père. J’ai hâte.

Je reconnais que je ne m’attend pas à ce qu’on se mette à parler mariage. Mais enfin devant un jeune couple irlandais ce n’est pas si insensé. Ils sont beaux et… amoureux ? C’est dans la suite logique des choses. J’ai une grimace au pragmatisme de Wyn. Certes les statistiques… Mais bon résumé le mariage au fric ça me semble, je ne sais pas, je trouve que c’est triste. Je renvois un sourire pincé à l’aînée. Là fuse la réponse de sa cadette. J’en suis déconfit. Là. Je reste con. Puis je lâche un rire jaune.

_ Sio ! C’est pas cool! Punaise. Vous êtes vaches entre vous. Je leur dit en passant de l’une à l’autre de mes yeux rieurs. Même Ethan et moi ne nous lançons pas des piques pareilles. Je trouve ça dommage de s’attaquer entre membres de la famille. Je veux dire ce n’est pas comme si on manquait d’ennemis pour nous fusiller. Autant se serrer les coudes entre nous.

_ Hum. Je regarde du côté des potes. Ils n’en sont plus trop au stade où ils peuvent étudier des concepts sociétaux. Notre grand gaillard va bientôt piquer un somme sur l’épaule d’Avalon. L'autre préfère ricaner sous cape avant de plonger le nez dans sa chope.

_ “Union libre” ? Mouais. Pour moi c’est antinomique. L’union c’est le principe de t’engager avec ton partenaire, dans cette union. Si tu te dégage de cet accord, de la fidélité envers l’autre, en quoi est-ce que c’est une “union” ? Je pose la question sans jugement. On est sur une étude des définitions. Les mots et leur usage. Je ne suis pas un grand intellectuel. Mais j’aime pas qu’on fasse des circonvolutions. J’aime que les choses soient claires. Limpides. J’y crois pas à ce truc “d’union libre”. Autant dire : “plan cul”. C’est moins romantique, mais c’est plus adapté.

Je les fixes les uns après les autres. Je lorgne Avalon. J’hausse les épaules. Dommage que son pote ne soit pas à la table ce soir. J’aurais bien voulu l’entendre défendre son point de vue. Et puis je veux quand même ajouter un truc. Sur le sujet d’avant. Même s’il y a le fric, les divorces, bah je trouve ça cool, beau même, qu’à un moment T on aime assez une personne pour avoir envie de s’établir avec elle dans un fantasme. Peu importe le temps que ça dure. Je ne trouve pas ça déconnant. Je sens ma poitrine qui se gonfle. De ce gros soupir de ne pas avoir eu la chance de réaliser ce truc. Moi je l’aurais fait. Le costume, la calèche, la pièce montée… tout le délire. La transporter sur le seuil de la maison. La lune de miel. Tous les mauvais côtés aussi. L’avantage c’est que j’ai eu une mère qui m’a appris à gérer mes chaussettes sales; L’armée pour apprendre la cuisine. On ne se serait pas disputés sur ça avec Lydia.

_ Boarf. Je tire mes épaules en arrière. Je me passe une main sur le visage. J’y crois pas. Toute relation se base sur un lien. Alors les individus ne s’engagent pas avec la même intensité. Mais du moment où tu interagit avec quelqu’un d’autre tu es engagé dans un échange. Je ne vois pas ce qui fait tant flipper de marquer le coup. Quand on aime en tous cas. Bon l’amour c’est encore un autre débat.

_ L’amour… hein. Avalon! C’est quoi d’amour ?! Que je demande pour provoquer la petite assemblée.

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24.02.21 16:22
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