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An outstretched hand | Liam
Maxyne Jørgen
Liam
ton monde change
Janvier

      La Serbe referma délicatement la porte en sortant de la chambre de sa fille. Le léger cliquetis attesta que cette dernière était bien maintenue. Éden dormait, paisiblement, tranquillement, elle s'en était assuré, le rythme de sa respiration ne pouvait nier l'évidence. Hésitante, elle eut envie de glisser auprès d'elle, de la blottir contre son cœur, de la serrer en se prouvant qu'ainsi elle ne risquait plus rien, que ses bras seraient une protection suffisant contre tout dangers. Mais elle n'en fit rien. Elle était simplement restée là à la regarder dormir, à imprimer ce moment précieux comme s'il s'agissait du dernier. Ce qui n'était pas loin de la réalité.
Un soupire entre deux enjambés, Illeana se rendit dans sa chambre, elle fit claper ses tiroirs l'un après l'autre jusqu'à trouver l'objet de ses désirs. Elle vérifia le nombre de balles restant dans son petit révolver, mit le cran de sureté et le plaça à l'arrière de son jean proprement caché sous son chemisier. Probablement paranoïaque, peut-être exagéré, il valait prévenir que guérir. Ses pieds dévalèrent ensuite les escaliers. Elle se rendit dans la cuisine, préchauffant l'eau chaude, ses doigts tremblotants attrapèrent avec difficulté deux tasses ainsi que du thé. Cette nuit comme cette journée était néfaste. Un désastre. Si seulement il était possible de revenir en arrière et d'effacer toute l'histoire, elle aurait prié volontiers le ciel si la croyance été réelle et implorait la miséricorde d'épargner sa vie de ce spectacle sinistre. Le temps s'était peut-être lentement écoulé, les ravages, eux, eurent la délicatesse de rester. Tout au fond, elle senti durer cette pression, cette impuissance qui l'envahi détruisant tout espoir devint vain. Maxyne, Illeana, Joy, qu'importe, toute furent corrompue.

Sa fille et elle venait de passer une journée entière barricader, cloîtré, caché derrière des rideaux et des verrous que nulle ne purent franchir, même avec toute la volonté du monde. Les vautours, les chiens s'étaient donnés à cœur joie pour frapper contre sa porte, ses vitres, la curiosité plus que maladive, le besoin d'alimenter davantage un scoop. L'intimité ne sembla pas être un mot qu'ils connaissaient de toute manière. Il fallut se faire violence pour ne pas approcher des rebords de la lucarne, pour ne pas hausser la voix, pour retenir les mots de charogne qui lui démangeait le gosier. Ils ne tenaient qu'à la voire, l'entendre, proclamer une vérité qui ne serait guère sienne de toute évidence. Ils n'avaient que faire du reste, de l'encombrement laissés sur le bas-côté.

Il n'y avait pas de lune pour lui tenir compagnie, pas de rayon sympathique pour égailler son air maussade. Telle que miss météo l'eut prédit, les nuages venaient de refaire surface et elle soupçonnait que la neige viendrait accompagner la nuit glaciale. Elle espérait néanmoins, que dans sa précipitation, Liam n'aurait pas les roues glissantes.
La brune s'autorisa à faire glisser un rideau de la cuisine, observant la rue qui avait retrouvé son calme après la tempête. Les journalistes ayant abandonné leur quête que très tard dans la soirée, leur ténacité pouvait être une qualité sous certains angles. Elle attendit patiemment de voir la voiture de son ami se garer devant la porte. Guettant tout ce qui aurait pu lui parait suspect, à deux doigts de l'obsession, elle savait déjà que tout cela allait la rendre dingue si elle plongeait ainsi tête baissée. Une partie d'elle s'en voulait de demander un tel service en plein milieu de la nuit, mais ses choix vers qui se tourner se limitait de seconde en seconde.

Illeana repensa à son échange houleux avec Éden, à leur dispute verbale qui fut suffisamment forte pour effrayer le chat. Sa fille était aussi têtue, un joli trait de caractère dont elle serait bien passée, pour qu'elle comprenne qu'il était impératif qu'elle écoute ses dires, son choix, sans demander de raisons, ce fut la croix et la bannière. Elle n'était pas encore prête à lui dire toute la vérité, préférant amorcer la chose différemment, ou peut-être même jamais. Mais la petite était bien loin d'être stupide, cette dernière aller finir par chercher, fouiller jusqu'à obtenir les réponses tant refusées. Cette option n'était guère mieux que le reste.
La jeune femme, sorti de ses sombres pensés, n'eut finalement pas à attendre bien longtemps avant de reconnaitre le véhicule de son confrère. Un certain soulagement se dessina sur son visage tiré par le stress. Elle rejoignit à grande vitesse la porte d'entrée, l'ouvrit et une fois celui-ci à sa hauteur, impossible de résister au besoin de se plonger entre ses bras, se faisant violence pour retenir les larmes qui eurent subitement l'envie de s'échapper.

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Maxyne Jørgen
Maxyne Jørgen
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09.02.21 9:09
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Maxyne & Liam

“She didn't need to understand the meaning of life; it was enough to find someone who did, and then fall asleep in his arms and sleep as a child sleeps, knowing that someone stronger than you is protecting you from all evil and all danger”” – Paule Coelho, Brida
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Ton numéro fait parti de ceux qui peuvent sonner même si j’éteins mon téléphone. Au début je le laissais toujours allumer mais l’information est passé bien trop rapidement entre mes patients et j’ai besoin de dormir pour pouvoir travailler efficacement. De toute façon si cela est trop grave les urgences seront toujours mieux placées que moi pour les prendre en charge. C’est pour cela que je sursaute quand j’entends le sms arriver, tâtonnant pour trouver mes lunettes et récupérer mon téléphone. Un soupir se fait entendre comme ce bruit n’a pas réveillé que moi aussi je me penche pour embrasser doucement Luka avant de m’envelopper dans ma robe de chambre pour aller dans le salon. Le premier sms me fait comprendre tout de suite que je n’irais pas me coucher aussi je lance la bouilloire pour me faire un thé rapidement et vais me prendre une douche. Je ne sais pas ce qui se passe mais il faut que je me réveille vite pour te venir en aide.

Quelques minutes plus tard je souffle sur mon thé pour en boire quelques gorgées, prenant des affaires dans mon dressing avant de revenir vers ma chambre. Luka a ouvert un œil, je lui propose de rester s’il le désire, j’ai assez confiance en lui pour qu’il ferme la maison à ma place mais il préfère se lever aussi et rentrer au cirque, je ne l’en empêche pas. Je décline l’invitation à me conduire, je préfère être autonome comme je ne sais pas du tout ce qui se passe pour le moment mais que je sais que je rentrerais avec Eden puisque c’est ta demande. Quelques minutes encore après je suis en route pour chez toi, ayant sorti ma vieille Aston Martin du garage. L’avantage est qu’il n’y a personne sur la route. Mes patients m’ont dit qu’il nous annonçait de la neige mais pour le moment tout va bien, j’en profite.

Une fois garé devant chez moi, je n’ai pas trop le temps de frapper à la porte qu’elle s’ouvre aussi je m’engouffre vite dans l’entrée. « Bonsoir Maxyne. » Je ne te demande pas comment ça va je le lis sur ton visage et je te prends dans mes bras, déposant un baiser sur ton front. « Ca va aller, je suis là. » Je ne sais pas ce qui se passe mais je suis ainsi, je pense toujours que les choses iront mieux et c’est plus facile d’affronter les obstacles comme cela. Je te garde autant que tu le désires dans mes bras avant de te sourire doucement, ôtant mon gros manteau pour te suivre. « Expliques moi ce qu'il se passe. » Je n’ai aucun soucis à récupérer Eden, je le ferais avec plaisir et tu le sais très bien mais je veux savoir exactement ce qui se passe pour m’en occuper au mieux, pour savoir ce qui peut te mener à me confier ton enfant sachant l’amour que tu as pour elle.
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25.02.21 15:07
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Maxyne Jørgen
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Janvier

      Maxyne fut bien entre ses bras. L'espace d'un instant elle avait l'impression de pouvoir tout oublier. D'imaginer que ce n'était rien de plus qu'un cauchemar, qu'elle allait se réveiller et que de meilleures journées finirait par se révéler. Malheureusement, triste et dur est la réalité. Cette solution de facilité ne pouvait exister et encore moins lui être accordé. Elle avait envie de croire que l'arrivée de son ami allait tout changer, mais il lui était difficile de savoir s'il pouvait encore la considérer ainsi une fois le voile levé.

La brune s'écarta de ses bras, referma la porte à clé et l'accompagna dans la cuisine.

« C'est... merci d'être venue aussi vite. »

Elle ne savait pas par où il fallait commençait. Et en jaugeant son état de surprise en arrivant, la nouvelle ne sembla pas encore être arrivé jusqu'à ses oreilles, sinon il ne la regarderait probablement pas de cette manière, l'inquiétude aux aguets. Liam avait dû encore travailler comme un fou pour ne pas prendre le temps de s'attarder sur les nouvelles du journal.
Ce sujet si délicat, elle resta dans un silence. Attrapant la bouilloire chaude elle remplit instinctivement les tasses et y glissa une infusion. Elle aurait été d'humeur à prendre un verre à finir la bouteille et laissez l'alcool faire son œuvre pour tout oublier. Néanmoins, il lui fallait encore un semblant de lucidité. Elle ne savait comment mettre carte sur table. Quel mot était plus judicieux d'employer. Alors, une fois la tasse posée devant lui, elle ouvrit un tiroir qu'elle savait que sa fille n'ouvrit jamais, remplit de vieille de babioles et pris le journal si durement caché.

« Lit ça. »

Elle tendit le papier plier à la bonne page. Les mains tremblotantes, le visage terrifié. Elle se promit de répondre à toutes les questions qui lui étaient possible de se poser. Appuyé contre le rebord du comptoir, Maxyne attendit sagement que les lignes inscrites sur le journal s'imprègnent. Que la réalisation de la situation soit acquise. Son palpitant cogna si fort dans sa cage qu'il lui donna la sensation de vouloir percer son corps pour s'enfuir en vitesse. Elle aperçut son double dans un reflet, étonné que la pâleur soudaine de son visage ne l'ait pas encore achevé.

La jeune femme avait peur de tout, elle qui donnait l'assurance aux yeux des autres, se terrer comme une souris. Elle avait peur des voitures qui avançaient dans la rue, des passants qui jettaient des regards vers sa maison, des murmures qui s'échangeaient, mais particulièrement des bruits. Ceux qui donnaient l'impression qu'ils allait entrer d'une seconde à l'autre. Elle n'était même pas certaine d'avoir assez de crans, une fois le revolver pointé, pour tirer.
Maxyne, un nœud au creux de la gorge, balbutia difficilement des excuses une fois que la lecture fut terminée.

« Je... Je suis désolée Liam... Je... J'ai menti. Mais... Je... Je n'ai pas d'excuse à vrai dire. »

Elle ne cherchait pas un pardon, elle méritait probablement toutes les foudres qui pouvaient s'abattre sur sa personne.

« Je n'ai pas menti sur mes qualifications, sur ce que je sais en médecine. Je n'ai jamais mis en dangers un patient. Je suis bel et bien infirmière. Elle voulait mettre ça au clair rapidement, jamais elle ne se serait amusée à mettre en dangers la vie d'autrui, celle-ci était bien trop précieuse. Et encore moins l’envie qu’il pense avoir laissé ses patients entre les mains d’une folle à lier Mais... pour le reste... ma vie... C'est un ouragan. »


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Maxyne Jørgen
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06.03.21 19:20
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Maxyne & Liam

“She didn't need to understand the meaning of life; it was enough to find someone who did, and then fall asleep in his arms and sleep as a child sleeps, knowing that someone stronger than you is protecting you from all evil and all danger”” – Paule Coelho, Brida
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Je te garde dans mes bras sans me poser de questions. La journée a été longue en effet, je n’ai pas pris le temps de me tenir au courant des informations. Je prends du temps tous les matins pour envoyer un mail à mes enfants et prendre de leurs nouvelles mais si les consultations commencent tôt j’enchaine très rapidement et aujourd’hui j’ai vraiment eu beaucoup de patients. Je ne me doute donc pas un instant de ce qui peut te conduire à ce besoin si urgent de me voir. « Je t’en prie, c’est normal » Je t’ai promis de toujours être là si tu en avais besoin donc c’est tout simplement normal pour moi. Je te suis en ôtant mon manteau, ne faisant pas trop de bruits comme je me doute qu’Eden dort à cette heure. Ton état de nervosité m’inquiète mais je ne le montre pas, restant calme en espérant que cela t’apaise un peu.

Je récupère le journal que tu me tends pour lire les quelques lignes que tu as mis en évidence. Je le lis une première fois, surpris, avant de le relire une seconde fois pour être sur d’avoir bien saisi ce que tu n’arrives pas à me dire mais qui est écrit noir sur blanc sur les pages du Times. Je pose le journal en t’observant, mon visage est contrarié mais pas à cause de toi, c’est surtout parce que je réalise les ennuis dans lesquels tu es même si je n’ai pas encore toutes les informations. Je viens te prendre dans mes bras pour que tu t’apaises. « Calmes toi Maxyne, on se connait bien tous les deux et ce n’est pas parce que j’apprends que ton prénom n’est pas le même que cela change quoique ce soit pour moi. Je ne connais pas les raisons qui ont fait que tu as eu besoin de changer de prénom mais, qu’elles soient bonnes ou mauvaises, il faut que tu m’expliques tout d’accord ? Je suis venu pour t’aider, je le ferais, j’ai confiance en toi et je sais que tu ferais tout pour Eden. C’est ce qui est le plus important pour moi. »

Je dépose un baiser paternel sur ton front avant de te sourire doucement. Je m’installe en faisant monter et descendre l’infusion dans ma tasse en réfléchissant. « Que veux-tu que je fasse exactement ? » Je peux faire beaucoup de choses à vrai dire si je réorganise correctement mon agenda mais je veux savoir exactement à quoi tu penses pour Eden. Si tu as eu le temps d’y penser car tu as l’air tellement perdu que je pense avoir été l’appel de détresse pour justement s’organiser. Je viens prendre ta main avec douceur dans la mienne pour te faire sentir que je suis bel et bien là et que je ne vais pas disparaitre. Je t’épaulerais autant que je le peux.
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22.03.21 22:06
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Maxyne Jørgen
Liam
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Janvier

      Une tempête vient s'abattre sur cette vie, elle fait des ravages sensationnels sans omettre d'emporter quoi que ce soit au passage. Et Maxyne avait la malchance d'être à son centre. Cette envie de fuir démangeait les entrailles, simplement parce que la peur était plus forte que le reste. Elle avait affreusement peur que Liam lui tourne le dos, qu'il l'envoie paitre sans même prendre la peine de lui accordait un regard. Quand bien même elle savait que cela ne pouvait être dans sa nature, il était impossible de retirer cette boule naissante dans le creux de son ventre. Elle la dévorait de l'intérieur sans le moindre ménagement. Et toutes ses peurs qu'il fut autrefois facile d'enterrer, remontait doucement à la surface.
Son regard observait avec difficulté l'expression de surprises passant sur le visage de son confrère. À quoi est-ce qu'il pensait ? Qu'est-ce qu'il voyait maintenant ? Qu'est-ce qui changeait réellement ? Tout un tas de questions laissé sans réponse, qui appuyait sur le mal qui l'encombrait. C'était peut-être une mauvaise idée en fin de compte. Sa deuxième option aurait peut-être plus de chance d'aboutir ; mettre sa fille dans un avion et l'envoyer dans une pension à l'autre bout de l'océan. Quant à elle, elle assumerait seule les répercussions de son mensonge. Une idée qui n'était pas si mauvaise, mais qui allait briser bien des choses. Contre toute attente, Maxyne retint sons souffle quand il se déplaça pour venir auprès d'elle. Ses bras qui l'entourèrent, rassurant, apaisa doucement l'anxiété. Elle se laissa plonger à nouveau entre eux, trois larmes qui lui échappèrent et un murmure de remerciement à peine audible. Noyé sous le nœud qui, lui, s'imposait encore.

L’infirmière s’installa timidement autour de la table. Cette impression de ne plus être la bienvenue, même dans sa propre demeure, tuait petit à petit son espoir. Elle essuya rapidement du revers de la main ses yeux larmoyant. Une mendiante aurait eu plus de cran. Il fallait reprendre depuis le début, donnait plus d’explication sur quelque chose qu’il était préférable d’oublier. Un soupir, deux, avant de laisser les mots prendre place.

« Je suis la fille d’un Politien Serbe. J’ai… J’ai fui parce que cette vie n’était pas la mienne. On me l’a imposé. Jusqu’au mariage. Ce ne sont pas des hommes de cœurs. Ils ont un passif qui… qui n’a absolument rien de plaisant. Et je n’ai jamais voulu en prendre part. Être morte était une solution, mais Éden n’entrait pas dans l’équation à ce moment-là. Elle se mordit la lèvre, honteuse des mots qui allaient suivre et pourtant si vrai, elle n’était qu’une erreur qui n’aurait pas dû voir le jour. »

Maxyne n'était pas cruelle, mais simplement véridique. À son départ du pays, elle n'avait encore aucune conscience de sa grosse et, cette dernière avait fini par lui frapper aux yeux que bien trop tard une fois en Angleterre. Elle aurait dû, comme ce qui était prévu, la laisser partir auprès d'une famille qui en aurait pris soin. Qui lui aurait donné tout l'amour et la stabilité dont il fallait. Loin des mensonges qu'elle avait créés. Et cette idée lui plaisait amplement. Après tout, il s'agissait d'un enfant qu'elle ne voulait pas, venant d'un homme pour qui l'amour n'existait pas. Pourtant, il avait fallu qu'elle la regarde, qu'elle la prenne dans ses bras pour savoir à quel point l'idée de l'abandonner la tuait. Suffisant pour qu'elle se rétracte avant que l'irréparable ne soit possible. Une bêtise qu'elle s'était dit regrettable avec le temps. Ce temps avait mis treize ans pour arriver. Et maintenant qu'il fallait l'éloigner, son cœur se déchirait.

« J'ai menti jusqu'à son existence simplement parce que je n'avais aucune idée de ce qui allait arriver ensuite. Et maintenant... elle passa mollement une main sur son visage, désemparé. Mon dieu, je ne sais pas ce que sera la réaction de son père et honnêtement... Je ne veux pas le savoir. Elle ne connait pas son existence et c'est tant mieux. Vraiment. Je ne veux pas qu'il l'approche. De quelque façon que ce soit. Mais je ne peux pas la laisser à la une simple voisine parce que... parce qu'on ne parle pas de la garder un week-end. »

Il n'y avait pas grand monde à qui il était possible de laisser une fille dont l'existence pour une majorité était inconnue. D'expliquer les raisons sans paraître tordu. Sa liste de choix se rétractait à vue de nez.

« Je veux simplement qu'elle soit loin des ennuis qui pourraient me tomber dessus. Que ce soit pour une semaine, un mois ou... un temps dont je ne connais pas la fin. »

Un temps long, trop long. Une horrible sensation lui broyait les cotes. Se dire qu'elle ne serait plus aussi proche, la remplie d'une incommensurable tristesse. Et pourtant, elle y avait déjà réfléchi. Elle avait pris toute la journée pour peser le pour et le contre. Pour ce faire cette idée presque absurde.

« Elle n'en sait rien pour le moment, parce que je n'ai pas encore eu le courage de lui dire. Ses doigts se serrèrent sur la main rassurante de Liam, la voix chevrotante. Je suis désolée de te balancer ça comme ça mais... Je veux être sûr que quoi qu'il arrive elle sera en sécurité. Tu es la personne en qui j'ai le plus confiance. S'il te plaît... s'il te plaît... prends-la avec toi. »


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Maxyne Jørgen
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26.03.21 2:23
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[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]J’écoute les informations que tu me donnes sur ta vie. Je ne demande pas que tu rentres dans les détails c’est ton existence, ta vie que tu veux oublier, j’espère juste en apprendre assez pour savoir comment agir vis-à-vis d’Eden comme c’est ton principal sujet d’inquiétude, ce que je comprends étant moi-même père. Cette phrase « une erreur qui n’aurait jamais du voir le jour » je l’ai trop souvent entendu dans ma longue carrière de médecin, aussi bien ici que sur le front quand je prenais en charge les femmes des villages aux mains de l’armée ou des rebelles. Je la connais et je sais ce qu’elle entraine : un rejet total de l’enfant ou bien, comme toi, une volonté de le rejeter mais l’incapacité de le faire car c’est juste la chaire de sa chaire. Je ne juge pas, je suis pour l’IVG, je suis pour que les femmes puissent décider de ce qu’elles veulent faire de leur vie et de leur corps aussi je trouve juste cela douloureux à entendre car cela montre bien ô combien tu as du subir tout ça.

Je serre ta main dans la mienne en te souriant tendrement. « Je vais la prendre Maxyne ne t’inquiètes pas, je vais m’occuper d’Eden. » Tu peux te reposer sur moi sur cela, je vais la prendre en charge. Cela fait de très nombreuses années que je n’ai pas eu à m’occuper d’enfants mais Eden est grande, nous trouverons une façon de vivre tous les deux. Ce n’est pas comme si nous avions le choix. Moi qui suis un homme avec des petites habitudes, cela va clairement être un challenge mais pour qu’elle soit à l’abri je veux bien tout changer à ma petite vie. « Mais il faut que tu lui parles, je ne peux pas partir avec elle sans qu’elle sache pourquoi. Elle a 13 ans, c’est une enfant tout en étant une adolescente désormais, elle peut comprendre et surtout si elle est dans le flou elle ne pourra pas saisir l’importance de venir avec moi et de faire attention. » Je sais qu’elle est encore jeune mais elle ne l’est plus assez pour lui mentir devant une telle situation.

« Tes voisins savent qu’elle existe. Si ta famille arrive et fouille un peu ils trouveront son identité et où elle va a l’école. Il vaut peut être mieux que je la garde au cabinet avec moi et qu’elle fasse l’école à la maison pour quelques temps le temps qu’on en sache plus. Qu’en penses-tu ? » J’essaie de penser à tout ce qui peut être important vu l’ampleur de la situation. « S’ils cherchent trop je peux me rendre dans ma maison de campagne, peu de gens en connaissent l’existence. » Ce sera certainement le mieux à faire en dernier recours même s’il y a aussi le Rosewood qui peut me venir en aide sans soucis, Eliott répondra à ma demande vu le nombre de soins que j’ai apporté là bas. C’est une solution. « Y a-t-il un moyen pour qu’on puisse rester en contact discrètement ? » Je réfléchis de mon côté aux personnes qui pourraient m’aider et surtout veiller sur le cabinet. Il est certainement temps de me confronter à cette ombre qui me suis partout et qui semble veiller sur moi.
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12.04.21 14:50
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Maxyne Jørgen
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      C'est douloureux comme situation, mais comment-est-ce qu'elle aurait pu l'imaginer autrement ? C'est une succession de faute et de mauvais choix et en voilà le résultat actuel. Maxyne avait de quoi s'en mordre cruellement les doigts. Et les solutions n'étaient pas du genre à venir à la pelle. Tout ce qui lui importait était bien sa fille, le reste n'était que des détails prêtes à les prendre à revers. Savoir qu'Éden serait en sécurité entre les mains de Liam, rassura partiellement son petit cœur endolori. D'un autre côté, elle ne pouvait pas nier à quel point il avait raison et, elle détestait ça. Sa mère aurait voulu la laisser dans l'ignorance, parce qu'il était plus simple de ne pas savoir que d'en connaître trop. Mais, l'apprendre d'une bouche différente que sa génitrice... il n'y avait probablement rien de pire.

« Je sais... je sais ... Mais... j'ai tellement peur. Je ne sais pas quoi dire. Je ne peux pas tout lui dire.... Je... je ne sais même pas par quoi je devrais commencer. Je... Quelle merde... »

La brune passa ses mains sur son visage lassement. Elle essuya brièvement les petites larmes qui voulurent encore s'échapper et soupira bruyamment. Quelle merde, c'était peu de le dire. Une succession de poisson qui s'abattait gravement sur cette vie pourtant paisible.

« Mes voisins n'arrivent pas à tenir leur langue. Ils seront les premiers à vendre la mèche. Je ne veux pas courir ce risque , lâcha-t-elle finalement en secouant durement la tête. J'ai des économies, je peux payer une institutrice privée pour qu'elle vienne lui donner des cours. Ou, je ne sais pas un étudiant , elle laissa sortir un soupire désespéré. Je ne veux pas t'imposer de lui faire son éducation. Tu en fais déjà tellement. »

Maxyne en demandait beaucoup, même trop, il ne lui était pas question de l’obliger à faire les cours personnellement à sa fille. Entre sa vie personnelle et son boulot, la petite risquait de chambouler bien des habitudes et ajouter du travail supplémentaire, il n’y avait pas de quoi lui mettre une charge en plus. C’était bien trop lui demander. Et la brune se refusait à l’idée qu’il se plie en quatre simplement pour lui venir en aide.

« J’ai un deuxième téléphone privé dont je me sers pour certaines activés… pose pas de questions, s’empressa-t-elle de préciser, loin d’être encore de prête de parler de « ça ». Je n’ai que cinq personnes dans le répertoire, je peux mettre ton numéro perso et celui d’Éden. Maintenant qu’elle l’a eu son portable, je ne peux pas lui en priver… tout comme je ne peux pas la couper du monde entièrement. »

Et Dieu sait à quel point cette envie la démangeait pourtant. Si elle le pouvait, elle aurait mis sa fille dans une chambre, dans une tour la plus haute, coupé de toute interaction avec le monde jusqu’à nouvelle ordre. Cependant, elle n’avait pas le rôle de la méchante mère. Quand bien même elle en doutait affreusement. Le couvant était toujours une option plausible, mais sa foi au seigneur n’était pas suffisante pour prendre le risque de la convertir. Et Éden – bien que son nom soit proche du paradis – n’était pas une pieuse pour deux sous. Elle risquait simplement de voir de la colère et de la déception dans le regard de la petite.

« Maman ? »

Maxyne leva les yeux sur sa prunelle posté dans l'ouverture de la cuisine, son verre vide dans la main. Elle déglutit mal à l'aise de la voir là, le compte à rebours intérieur se déclenchant subitement. Sa mère s'était imaginée la réveiller dans son lit pour lui annoncer un changement important dans leur vie, elle ne s'attendait pas à ce que celle-ci pointe le bout de son nez d'elle-même. La demoiselle frotta ses yeux fatigués, elle s'avança paisiblement jusqu'à l'invité pour le saluer convenablement. Sa mère sentie son palpitant accélérer dangereusement. Hurler qu'il était plus que l'heure pour elle de dormir et ne pas traîner dans les affaires des grands la titillait, mais ce n'était que prendre une excuse pour gagner un temps qu'elle n'avait pas. Elle chassa cette idée saugrenue au loin, bien que, pas trop loin non plus. Éden posa son regard sur sa mère et plissa légèrement ses mirettes. Les yeux rougis de Maxyne trahissaient amplement l'ambiance loin d'être paisible.

« Y'a un problème ? Tu ne viens jamais à la maison aussi tard. »


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Maxyne Jørgen
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[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Je réfléchis à tes questions en continuant de serrer ta main dans la mienne pour essayer de t’apaiser. « Je ne suis pas un expert dans ce domaine mais peut être peux-tu déjà lui expliquer la base de cette histoire. Lui dire que tu as fui avec elle ta famille pour vous mettre à l’abri car ils sont dangereux, que tu pensais que tout était derrière vous et qu’aujourd’hui tu as encore des choses à régler et que pour sa sécurité elle doit rester avec moi. Sans entrer dans les détails je pense qu’elle est capable de comprendre. » Bien entendu il n’est pas utile de parler de ce que tu viens de me dire : qu’elle n’était pas désirée, qu’elle est le fruit d’un amour forcé. Elle n’a pas besoin de savoir cela, elle pourrait confondre ton besoin de protection avec une mise à l’écart mais je pense qu’il faut quand même tout lui expliquer.

« J’ai des étudiants en patient, ils pourront me renseigner discrètement et j’ai largement de quoi payer cela, nous en parlerons quand l’orage sera passé. » Je sais que c’est important pour toi d’aider à cette prise en charge et je ne refuserais pas que tu veuilles me rembourser si tu le désires mais pour le moment nous sommes dans le flou complet donc autant que je paie ce qui sera à payer et nous verrons plus tard pour les détails. « D’accord, donnes le moi. » Je sors mon vieux téléphone pour pouvoir noter les numéros et ainsi te contacter si besoin. « Non non il faut lui laisser le moyen de rester en contact avec ses ami.e.s. Elle peut dire qu’elle est malade et qu’elle est chez un ami. Même s’ils vont chercher autour de l’école cela ne devrait pas remonter jusqu’à moi. » Je m’organiserais en fonction au pire des cas.

Je me retourne quand Eden arrive et lui offre le même doux sourire que je lui fais toujours, lui faisant signe de s’approcher pour pouvoir déposer un baiser sur son front. « Non c’est exact mais je viens toujours quand on a besoin de moi tu sais bien. » Je te regarde Maxyne car il est temps de mettre les choses à plat. « Et si tu allais remplir ce verre ? Ensuite nous allons nous poser et discuter. » Je me redresse car nous serons mieux dans le salon. Je te murmure : « Tu préfères que je sois là ou pas ? » Car je peux aussi comprendre que tu veuilles être en tête à tête avec ta fille. Tout ce que je peux faire c’est être présent et apaiser les colères, mettre d’autres mots sur certaines phrases et rassurer. J’espère réellement que cela aidera.
(c) DΛNDELION
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06.05.21 14:02
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Maxyne Jørgen
Liam
ton monde change
Janvier

      Le problème, c'est que sa fille était intelligente et atrocement curieuse. Les petits détails, notamment quand ils étaient en rapport avec sa mère, ne lui échappait que rarement. Pour son plus grand malheur, Maxyne, savait déjà qu'il ne lui était plus possible de mentir comme autrefois. Qu'elle ne pouvait plus la bercer par la même illusion et faux sentiment de sécurité. C'était un combat déjà perdu d'avance. Mais avouer, elle n'était pas certaine n'en être capable. Et puis avouer quoi facilement ? Il s'agissait principalement d'affaire de grandes personnes dont elle n'avait pas encore à se soucier. Du moins, sa mère tentait vainement de s'en convaincre. Éden et son regard perçant, bien qu'endormi, la rendit mal à l'aise. Elle avait l'impression de s'enfoncer dans un gouffre sans fin. Se demandant pourquoi tout ne pouvait pas se dérouler de la façon dont elle l'avait planifié.

« Tu préfères que je sois là ou pas ?
- J S’il te plait... »

Maxyne le savait d'avance que seule il lui serait impossible d'y arriver. Qu'elle finirait par se défiler en pleine explication en sortant cet argument qu'aucun enfant de cet âge ne pouvait contourner ; je suis ta mère, je décide. La facilité dans un dilemme.

Éden et son verre bien remplis s'en alla calmement en direction du salon. Sa mère emboîtant le pas réfléchissait aux mots qu'ils vaudraient mieux employer pour faire digérer cette douloureuse pilule. Elle enleva les détails sordides et autre fait qu'elle n'avait pas encore besoin de savoir du haut de ses treize ans. La petite pris place sur le canapé, sa mère à ses côtés qui inspira grandement, une fois, deux, trois, pour trouver le courage de se jeter à l'eau. Elle chercha un instant le regarde de son ami, s'assurant qu'il serait là si elle viendrait à couler. Puis, elle laissa les mots simples s'échapper.

« J Ma puce, il va y avoir quelques petits changements dans nos vies. Je ne peux pas te dire combien de temps ça va durer, parce que je n'en ai aucune idée. Mais... tu vas aller avec Liam.
- Pourquoi, j'ai fait quelque chose de mal ?!
- J Non, non, pas du tout, s'empressa-t-elle de rectifier maladroitement en lui prenant les mains sentant la détresse qui s'emparait d'elle. J Loin de là. C'est moi. Je... notre famille est... compliqué... dangereuse. Tu comprends ça ? »

Elle hocha silencieusement la tête. Maxyne voyait les traits de sa fille se retenir avec force pour ne pas se tordre dans la tristesse. Et sa mère dû en faire de même pour ne pas l'inquiéter davantage.

« J Pour notre sécurité, j'ai fui. Parce que je ne voulais pas de cette vie. Je ne voulais pas que tu grandisses dans ce monde-là. Mais, il se trouve que certaine chose sont arrivés dernièrement... que je dois régler. Et je ne peux pas prendre le risque de laisser au milieu de tout ça. Alors, je veux que tu partes, tu seras à l'abri auprès de Liam.
- Mais... Non ! Je ne veux pas partir ! Je veux rester avec toi !
- J Je sais, mais on n'a pas le choix. C'est pour ta sécurité. Ça va être difficile au début, il faudra prendre certaine précaution, mais je te promets de tout faire pour que ça s'arrange, pour qu'on...
- Non, non ! »

Éden se renferma subitement sur elle-même. La situation aurait été trop parfaite qu'elle comprenne et accepte du premier coup. Quand bien même elle l'aurait voulu, pour éviter ce moment horriblement déplaisant. Elle retira brusquement sa main d'entre celle de sa mère et glissa sur le canapé pour s'éloigner.

« C'est pas juste ! JE veux pas partir ! Pourquoi tu m'abandonnes ?! »

Le coup de massue dans sa poitrine. Maxyne resta hébété devant ses paroles. Jamais elle ne s'était attendue à entendre cela un jour et encore moins à ressentir une telle douleur. Le poids de trois petits mots frappa avec une telle violence qu'elle ne senti même pas la larme couler le long de sa joue. Pourtant, n'était-ce pas un fond de vérité ? N'était-elle pas en train de l'abandonner dans une idée vaine de vouloir la protéger ?

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Maxyne Jørgen
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