Avec un sourire à l’adresse de ses gardes du corps qui encadraient l’entrée de la pièce, Highwater se glissa derrière la table privée du Ritz. L’après-midi touchait à sa fin et la tempête s’était calmée, mais le parapluie, déposé par Henry dans le coin de la pièce, en train de sécher au milieu d’une flaque disait combien le climat de la journée avait été tourmenté. Le chef du parti n'avait pourtant pas eu beaucoup de chemin à faire. Sa propre suite était à quelques mètres, dans l’enfilade des luxueux bungalow édifiés dans le parc de de l’hôtel. Ce secteur avait intégralement été réservé aux ministres du Cabinet, et était sous la surveillance constante des forces de police. Highwater aimait avoir ses éléments clés sous la main. Cela évitait de se retrouver avec de mauvaises surprises. Les campagnes électorales transformaient les journalistes en vampires assoiffés de sang, aux aguets de tous scandales, et Highwater détestait être pris au dépourvu.

Ces mesures étaient évidemment extrêmes, mais la plupart s’y étaient pliés, et l’unité policière qui surveillait les suites privées s’était montrée on-ne-peut-plus collaborative, avec la somme appropriée. Le ministre des Affaires étrangères et du Commonwealth de Sa Majesté devait être particulièrement surveillé, car il lui était arrivé d'emprunter des chemins périlleux, lorsqu’on l’avait retrouvé après une nuit éprouvante au poste de police de Glasgow, pour avoir passé la nuit avec une jeune écossaise qui avait l’air d’avoir vingt ans, se comportait comme si elle en avait trente, mais n’en avait en réalité que seize depuis quelques jours. L’incident avait été étouffé, mais Highwater ne permettrait pas que cela se reproduise. Pas durant la campagne du moins. Chacun a droit à ses activités dans sa vie privée, tant que l’on est un minimum discret.

«June!» s’exclama-t-il , accueillant la rousse d’un fin sourire. «Toujours aussi ravissante. Comment se porte mon impeccable directrice de campagne?» Il l’embrassa sur la joue et l’invita à s’asseoir. En tant normal, June était le genre de personne dont Highwater se serait méfié. Journaliste et influenceure, le tout emballé dans ce joli minois et ces flamboyants cheveux roux. Autrement dit, quelqu’un ayant le potentiel d’accaparer tous les projecteurs. Finalement, son professionnalisme et son efficacité se révélaient profondément utiles, et elle menait la campagne d’une main de maître. « La dernière conférence de presse s’est merveilleusement passée. Saches que j’ai fait la demande à l’agence d’augmenter le budget de campagne, alors n’hésite pas à leur envoyer toutes tes factures.» dit-il, après que le serveur leur ait donné le menu. D’ailleurs ce dîner en tête-à-tête serait payé avec l’argent de leurs généreux nouveaux sponsors. Le parti ne manquait pas d’argent. Il en fallait bien pour gagner. « Je te demande seulement de ne pas m’envoyer en Écosse et en Irlande du Nord trop longtemps… Ou de ne pas m’envoyer là-bas du tout d’ailleurs. Qu’à tu prévu pour les prochaines semaines? »

Tes talons retentissent sur le sol en marbre du restaurant, ton assistant se débarrassant du parapluie qui vous protégeait alors que tu enlèves d’un revers de main les quelques gouttes qui sont tombées sur ta veste. « On se retrouve à l’appartement comme toujours. Regardes les retombés de la dernière conférence et fais ce que tu sais faire le mieux chéri. » « Je te prépare un compte rendu. » « T’es un amour. » Tu lui envoies un baiser alors que tu t’avances vers le maitre d’hôtel. Tu n’as pas besoin de signaler que tu es attendue, il te fait signe du bras de le suivre, ouvrant le passage devant toi. Tu adores ce restaurant, cela fait de nombreuses années que tu y fais tes rendez vous, tu n’as pas de soucis d’argents aussi tu en as toujours profité. Pourquoi vivre comme un ascète quand on a la possibilité de profiter de la vie.

Ta veste ayant été abandonnée à l’entrée tu détonnes avec ton tailleur masculin d’un des plus grands couturiers londoniens et adresses de grands sourires charmeurs à ceux qui te suivent du regard par plaisir ou désapprobation qu’une femme ne soit pas dans une magnifique petite jupe qui leur vend tant de rêves et reflète tant de coutumes désuètes que tu as mis au placard depuis des années. Tu respectes une grande partie des règles qui régissent votre noblesse mais tu as toujours été une féministe convaincue même si cela ne plait pas à tous. Tu fais partie de cette génération qui élève votre caste vers la modernité tout en en gardant les plus importants préceptes. Cela ne t’a pas valu que des amis et tu aurais pu vouloir aider les travaillistes à continuer de faire évoluer votre pays mais soyons honnêtes, tu aimes tes privilèges et n’as pas du tout envie de les perdre. Tu n’es pas folle.

« Henry, mon cher ami. » Tu viens vers lui pour déposer un baiser sur sa joue, posant ta main sur son torse sous couvert de corriger un faux pli. « Je te remercie et je te retournes le compliment. » Tu rajoutes avec malice en t’installant. « Magnifiquement bien comme toujours ! Et toi ? » Tu fais signe au serveur de t’apporter ton apéritif habituel, aimant le savourer tranquillement en commençant la conversation. Tu souris au chef du parti, un homme qui pourrait être un redoutable adversaire, ce qui ne le rend qu’autant plus intéressant à tes yeux comme tu travailles avec lui sur cette campagne. « Cela tombe très bien, j’ai eu quelques dépenses en plus. » Un peu plus d’argent pour obtenir des passants qui ne sont pas si anodins que ça pour intervenir pendant la conférence et créer un happening intéressant pour vous. « Ne t’inquiètes pas j’ai prévu pour que tu n’aies pas à y aller, nous avons un ou deux portes paroles qui peuvent être sacrifiés pour cela. » Après tout, certains servent à cela. « Nous allons devoir parler de nos positions sur le sujet de la famille. Cela ne sera pas sans peine, nous avons diverses associations sur le dos depuis le début de la campagne mais nous avons aussi divers médecins et psychologues de notre côté, je vais m’organiser avec eux pour discuter et voir comment amener le sujet sans forcément passer par une interview qui risque de dégénérer. Je pense qu’à la place, la privatisation de l’hôpital sera un meilleur super de conférence car cela divise beaucoup le pays. Qu’en penses-tu ? »

« Je ne peux pas mieux me porter. Jusqu’à présent, tout se passe comme prévu, les Travaillistes et leurs tentatives désespérées de monter dans les sondages sont encore plus pathétiques que ce que je m’étais imaginé ». À vrai dire, il se serait presque senti désolé pour eux, si les voir lamentablement traîner de la patte ne le faisait pas jubiler intérieurement. Il n’aurait toutefois pas dit non à un véritable challenge, mais une fois de plus, le parti Conservateur garderait sa place au gouvernement, et c’était tout ce qui comptait. Rien n’était encore joué, évidemment, mais les augures étaient en leur faveur, et le parti pouvait bien se permettre quelques dépenses supplémentaires, ce que June était bien sûr la bienvenue à faire autant qu’elle le jugeait nécessaire. Ils avaient également de riches alliés sur qui compter, à condition qu’ils soient sans taches. Ça, il y reviendrait bientôt.

Pour le moment, Henry savourait le vin rouge que venait d’apporter le serveur. Un très bon vin, sans doute de provenance plus ou moins certaine. Le goût lui rappelait le vin français, ce qui était bien la seule chose que ces frogs savaient bien faire. Sans doute demanderait-il à dire deux mots au propriétaire de l’hôtel où était-il allé chercher ce petit vin, mais plus tard. Il acquiesça, approuvant l’initiative de June. « Il faut bien qu’ils servent à quelque chose, ces porte-paroles ». D’autant plus que les Écossais étaient souvent plus réceptifs lorsque c’était l’un de leurs semblables qui leur parlait, plutôt qu’un anglais.

En revanche, il serait beaucoup plus difficile pour un simple porte-parole de se défendre contre les associations. Le sujet du mariage homosexuel ainsi que l’accès à l’adoption était à prendre avec des pincettes. Celui de l’avortement également. Il écouta les propositions et les suggestions de June avec attention. « Tu as raison. Une interview serait risquée, même avec le Times. Si tu as des médecins ou des psy qui abondent dans notre sens, fait en sorte qu’ils soient convaincants, et que leurs compétences soient béton. Il y a des associations qui sont aussi de notre côté. Je tâcherai de les mettre en lumières ». Il pensait entre autres aux associations anglicanes de bonnes mœurs, ou aux groupes du Roi pour la jeunesse. Les enfants au visage d’ange pouvaient vendre n’importe quoi à n’importe qui. Même les harpies des associations n’oserait pas s’attaquer à eux. « Faisons ça. Après l’hôpital, je veux visiter l’une de ces usines de charbon, voir de quoi il en retourne ». Ces pauvres mineurs n’avaient vraiment personne de leur côté. Ni Lowground, ni leur propres patrons apparemment. Hé bien, c’était l’occasion de paraître profondément intéressé à régler leurs problèmes.

« Comme d’habitude, tu es d’une efficacité redoutable June. Bravo. », la félicita Henry en levant son verre avant de lui sourire. « Je crains devoir abuser encore de tes talents pour une autre affaire quelque peu délicate ». Après avoir pris une gorgée de vin, il déposa sa coupe, et d’un geste de la main, il fit signe à l’un de ses garde du corps d’approcher. Le garde du corps avait déjà été briefé; il ouvrit la mallette de cuir qu’il tenait pour tendre au chef Conservateur la bonne chemise cartonnée sans que ce dernier n’eut à ouvrir la bouche, et le garde du corps retourna à sa place aussi discrètement qu’il l’avait quitté, comme une ballerine effectuant sa routine bien coordonnée. Henry aimait les choses bien réglées, mais il aimait encore plus avoir le contrôle, et c’était exactement ce dont il s’agissait. « Comme tu le sais, mes ministres et députés les plus “problématiques” sont sous bonne garde ici, au Ritz. » Inutile d’entrer dans les détails et explications de ce qu’il sous-entendait par problématiques. Tout ce qui pouvait coûter cher en pots-de-vin à la police, ou dans le pire cas, provoquer un scandale. « En revanche… », continua-t-il en baissant les yeux sur l’intérieur de la chemise. « … je tiens à savoir si mes sponsors peuvent potentiellement être problématiques, que se soit de la provenance de leurs fonds, ou dans leur comportement, ou tempérament. Bien sûr, être endossé financièrement par des personnes problématiques serait plus que fâcheux. Ça envoie le mauvais message, en tout cas. Je ne tiens pas à ce que cela arrive. Ou du moins, je tiens à être au courant ». Connaître les petits et grands vices de ses alliés étaient parfois beaucoup plus pertinents que connaître ceux de ses adversaires, surtout quand il s’agissait de sponsors. Avec les bons moyens de pressions, les bonnes preuves, et quelques menaces, certains devenaient soudainement beaucoup plus généreux. « Que sais-tu au sujet de Benedict Evans, Caleb Blakemore et Edward Crawley, et de leur entourage? »

Tu souris à la réflexion sur les travaillistes. « Nous sommes sur les sujets qui nous permettent de les mettre en faute mais cela ne sera pas toujours le cas, il faut rester vigilent. » Tu as beau n’avoir aucun doute sur tes compétences tu sais que tu n’es pas toute seule à savoir manipuler les médias et ton monde aussi tu préfères rester attentive. Les revendications des conservateurs froissent une bonne partie de la population mais vous avez un large terrain de manœuvre comme le ministre en place a bien fait monter la grogne avec ses dernières mesures. Cela se voit au pourcentage de gens prêts à voter pour vous d’ailleurs. Il faut surfer sur la vague mais faire attention quand celle-ci va retomber. Ce que tu aimes les métaphores mais, My Lord, ça fait trop longtemps que tu n’es pas parti te faire bronzer sur une belle plage de caraïbes. A mettre dans ton agenda, faut que tu en parles à ton assistant.

Tu t’installes élégamment, tout de suite accaparée par la conversation. Toi qui aimes quand les choses vont vite, tu es dans ton élément en ce moment. « Je vais leur faire écrire des articles et faire des live mais sans permettre vraiment de débats ou alors ils seront mises en scène, cela sera bien plus intéressant et moins conflictuel. » Tu notes cela rapidement dans ton téléphone dont tu viens de déverrouiller l’écran et de lancer l’application où tu marques tout. « Oui c’est prévu, je suis en train de me renseigner pour savoir laquelle serait la mieux pour une conférence. » C’est une des faits divers qui fait le plus parler en ce moment : l’exploitation des mines à charbons et des ouvriers dans des conditions particulièrement difficile. C’est le moment ou jamais d’aller porter votre parole même si vous savez que leur exploitation permet de faire fonctionner tout en circuit clos, ce que vous désirez maintenir. Leur faire quelques promesses aidera certainement.

Tu bois une gorgée de vin avant de t’avancer légèrement comme cette nouvelle mission semble des plus secrètes. Tu en souris, terriblement curieuse et joueuse, tu adores mettre ton nez dans les affaires des autres, ce n’est pas pour rien que tu es aussi Arsène Lupin après tout. Tu sais qu’il garde ici ceux qui sont des fauteurs de trouble, tu lui laisses cette gestion là, bien mieux placé que toi pour s’en occuper. Les noms qu’il te donne font écho tout de suite dans ton esprit mais tu n’affiches rien, te contentant de faire mine de réfléchir. « Benedict Evans et Caleb Blakemore sont de deux familles respectables, l’une versée dans l’art et l’autre dans la justice. Ce sont des hommes qui n’ont aucune rumeur sur eux aux dernières nouvelles et je traine bien assez dans les diners mondains pour le savoir mais je vais poser quelques questions au cas où cela ait changé. » Un petit sourire nait pour le dernier. « Pour ce qui est du baron je pense qu’il y a plus à trouver, je vais me renseigner. Cet homme me donne toujours l’impression de vouloir plus que ce qu’il n’a et l’entente avec sa femme n’a pas l’air parfaite. » Les femmes parlent toujours beaucoup, tu serais curieuse de pouvoir discuter avec et tu connais une fouine qui en connait certainement plus. A voir si ça l’intéresse de t’en dire plus ou pas. « Désires tu qu’on enquête sur ceux de la partie adverse ? Que fait on avec le Sinn Féin ? »

L’oeil pétillant de curiosité de June le fit doucement sourire. Il fallait toujours avoir des collaborateurs de l’ombre, quand on est sous la lumière des projecteurs et June faisait parmi de ceux et celles qui prospéraient dans les intrigues et les secrets. Tant mieux. Highwater bu une gorgée de vin, attentif sur ce qu’elle eut à dire à propos du duc et du comte.

L’âge ne fait pas toujours la sagesse et la prudence, mais dans le cas de Lord Evans et Lord Blakemore, le proverbe s’appliquait. « Deux hommes respectables, il semblerait bien », résuma-t-il, en faisant tournoyer le vin dans sa coupe, comme chaque fois qu’il était satisfait de quelque chose. Pourquoi ne le serait-il pas, après tout? Même si la sensation d’avoir quelqu’un au bout de son hameçon était exaltante, la paix d’esprit valait cent fois mieux. En tout cas, pour le moment.

C’est alors que June sourit, et mentionna Lord Crawley. La course du vin sur les parois de la coupe cessa brusquement, pour devenir des vaguelettes frémissantes au fond du verre. Highwater lui-même demeura immobile, la mâchoire serrée, pendant que June exposait ses doutes sur le jeune trentenaire. L’ambition du baron crevait les yeux, ça, c’était évident. Il avait pu le constater en discutant avec lui lors des nombreuses soirées médiatiques organisées par le parti. Ses valeurs concordaient avec les siennes, et il semblait, lui aussi, apprécier l’attention des caméras, quoi qu’il manquait de charisme.

« Très bien. Observons-le de plus près. Lui, et sa femme », décida-t-il. « S’il y a quelque chose dans l’ombre, nous trouverons bien. » Les affaires de couche n’étaient habituellement pas de ses affaires, et il était presque de coutume que les Lords et Ladies aient des amants, mais quand l’un deux était pris un flagrant délit de coucherie dans les journaux, toute l’aristocratie feignait la stupeur et la surprise pour condamner les actions des coupables. Cela, rien que pour un couple hétérosexuel. S’il s’agissait de rapports plus... illicites, le choc et le dégoût serait toutefois bien réels. Hors de question que le parti ne soit associé de près ou de loin à cela.

« On doit d’abord veiller à ce que rien de compromettant ne s’ébruite de notre côté. L’organisation des Travaillistes est si chaotique et hétéroclite qu’un scandale éclatera sur l’un deux un jour ou l’autre. Le directeur des comm’ a contacté le Times, et ils sont sur leur talons. Plus de support de notre côté sur les réseaux sociaux serait aussi à considéré. Nos quelques influenceurs se fond noyer parmi les supporter et bénévoles Travaillistes. Quant au Sinn Féin… » Highwater leva les yeux au ciel, avant de lâcher, la voix remplie de venin : « Cette bande de farfadets ne perd rien pour attendre. Je ne peux pas croire que l’on ait rien trouvé qui les relie à l’IRA ». Et cette fois, même le Times n’a pas voulu s’y coller. Entre harceler un Travailliste et des gens potentiellement liés à un groupe terroriste, le choix du journal avait été vite fait. Henry leva les yeux vers l’un de ses gardes du corps, qui lui faisait signe de la main. Le chef conservateur poussa un soupir, avant de sourire à sa directrice « Ma chère June, une dernière chose avant que j’aille donner cet interview à la BBC. Comptez-vous demeurer dans le paysage politique après la campagne, ou retournerez-vous à vos affaires? Ou encore cela dépendra-t-il du résultat du vote? » demanda-t-il, sourire en coin.

Pas vu pas pris. Une des règles qui régit le monde et surtout la noblesse. Tu peux faire ce que tu veux dans ton intimité mais faut pas que cela soit su par les autres car la réputation est très importante. Ou alors il faut l’assumer jusqu’au bout des doigts d’être autrement, de représenter une autre façon de voir le monde et d’accepter le regard de tes pairs. « Je m’en occupe. » Tu vas faire surveiller Edward de plus près et essayer d’aller discuter avec Violet pour voir ce qui peut bien se cacher derrière ce couple qui n’a rien de bien unis clairement. Ou alors ils montrent déjà l’étendue de leur mésalliance mais t’es persuadée qu’il y a plus que cela.

Tu bois ton verre en posant les questions qui te viennent à l’esprit pour mieux avancer sur tes prochaines missions. Tu es d’accord, les travaillistes donnent déjà bien assez de boulot aux journalistes mais ils sont aussi très engagés. Tu continues de prendre quelques notes. Le camp adverse a beaucoup de personnes très actives sur les réseaux sociaux mais ça te parait normal, ils touchent une communauté bien plus moderne que la vôtre donc cela vous noie dans le flot de leurs flux. Tu étais une des rares influenceuses dans votre sphère alors forcément ça se voit bien maintenant que vous êtes en pleine campagne. Tu vas voir avec ton secrétaire si vous ne pouvez pas utiliser d’autres moyens comme des IA capables de le faire à la place de personnes réelles. A voir.

« Il est compliqué de démêler les liens chez les Irlandais et personne n’a envie de le faire. Désires tu que j’organise une entrevue avec eux ? Ils ne gagneront pas mais ils peuvent se ranger du côté de nos adversaires et nous causer des soucis. » Cela peut leur faire des places en plus dans le gouvernement et s’ils sont liés avec les travaillistes cela peut, sur le long terme, créer des soucis. Vu que vous êtes aussi extrémistes qu’eux, il y a peut être moyen de trouver un terrain d’entente. Avez-vous vraiment envie de les garder avec vous après tout ? « Je demeurerais dans le paysage dans tous les cas. Je reprendrais bien entendu en partie mon activité mais je reste disponible pour t’épauler comme aujourd’hui. » Ce serait dommage d’avoir fait tout ça pour ne rien obtenir ensuite tout de même. Qui peut penser que tu es une femme altruiste ? « Bon interview, je mets en place ce dont on a parlé et je t’appelle demain. » Ca va te faire une bonne soirée de travail déjà, tu vas repousser la visite de la galerie que tu voulais faire. Le tableau attendra bien.