FACE IDENTITY : Kenneth Brannagh IDENTITE : Lord Oliver Hanovre GROUPE : Aristocrate RANG : Lord. Prince AGE : 61 ans ETAT CIVIL : Marié. 2 filles PROFESSION : Rentier, propriétaire terrien, mécène ETAT DESANTE : Il fait de l’hypertension LIENS : Violet Hanovre Caleb Blackmore Zenon de Lascelle Prem Hadid
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Les portes de l’atelier étaient grandes ouvertes sur le couloir. Oliver Hanovre se trouvait dans la pièce. Il était penché au-dessus de l'établi. Là où la vieille montre à gousset de son grand-père était écartelée. Elle avait été complètement démontée. Le mécanisme était grippé et son propriétaire cherchait à la réparer encore une fois. Entre autres diplômes que le prince avait passés au cours de sa vie, il y avait celui d’horloger. Notre noble était absolument fasciné par la micromécanique. Il était capable de passer de longues journées à travailler sur une seule pièce. Quand il était sur un ouvrage il ne voyait plus le temps passer. Si Alexia ne venait pas elle-même le chercher, il pouvait même oublier le repas.
En dehors de ses filles, il y avait aussi quelques rares amis, qui avaient le droit d’entrer dans son repère. Zenon de Lascelle était l’un de ceux-là. Les deux hommes avaient grandi côte à côte. Leurs parents avaient été des amis. Naturellement, les fils avaient fini par le devenir aussi. Ils s’étaient encouragés sur le terrain de squash. Ils ont fêté leurs diplômes. Oliver avait suivi les traces de son père et de son grand-père avant lui. Il était entré en formation pour devenir un diplomate. Il était arrivé que le jeune comte soit le capitaine du navire qui le débarquait pour la négociation. Oliver avait toujours apprécié le bon sens de son ami.
Il l’avait donc soutenu à l’époque des grandes décisions. Alexia et lui étaient jeunes fiancés. Oliver le voyait ici au calme, où ils parlaient de cette jeune femme qui lui faisait tant d’effet. Oliver avait connu ce bouleversement enchanteur lui-même. Il était tombé fou amoureux de la fille du majordome. Il aurait volontiers renoncé à tous ses gages pour s’enfuir vivre à la campagne avec elle. Il aurait voulu la regarder vieillir en lui massant les pieds en coin du feu. Mais, il n’en avait rien été. Sa mère avait tout découvert. Le bon M. Pennyworth a été remercié. -“ Zenon, mon vieil ami.” Le jeune amoureux avait pensé mourir. Contrairement à de Lascelle il avait fini par obéir. Contrairement à sa fille, il avait été lâche. -“ Est-ce une impression où auriez-vous le mal du pays c’est temps derniers ? ” La paire de lunettes de vue retournait dans la poche avant de sa chemise noire.
Oliver venait, tranquille, ses mains se posant en coupe sur les joues du Commandant. Il lui offrait la bise fraternelle de bienvenue. Celle des frères de cour et d’armes. Puis, il se reculait pour le contempler pieds en cap de toute sa hauteur. -“Toujours aussi fringant.” C’était une vieille taquinerie entre eux. Longtemps les deux compères avaient attiré l’attention des jeunes filles à marier. Alexia avait d’ailleurs d’abord voulu Zenon. -“ Comment va Lady Amélia ? ” Le Prince connaissait mal la comtesse. Elle avait très rarement répondu à leurs invitations. Ce qu’il trouvait dommage, car cette femme avait l’air intriguante.
-“ Venez voir cette merveille.” Il l’attirait devant l’une des armoires de collection. Derrière les vitres se trouvaient des objets rares. La majorité étaient des armes à feu du XIX siècle. Lord Hanovre était un féru de l’Histoire du Royaume. Il était passionné et d’ailleurs il avait collaboré sur quelques ouvrages sur le sujet. Il prenait lentement le fusil à poudre et venait l’exposer sur un chevalet. -“ Voyez le verrou… Hum.” Un fusil Lee-Enfield Mark III, que les soldats surnommaient SMLE Mk III. Il disposait d'un verrou rotatif. Le magasin avait alors capacité permettant à un tireur entraîné de 20 à 30 tirs ciblés à la minute. Leur ennemi avait pourtant été mieux équipé. -“ Et les initiales ici. Voyez. D. P. K.” Probablement le propriétaire de l’arme en question.
Il allait ensuite vers la table suivante pour servir la boisson chaude à leurs deux gosiers. Oliver passait de l’autre côté pour sortir une fiole de whisky et en verser une larme dans son café. -“ Qu’en dites-vous l’ami ? ” Cette gourmandise lui revenait depuis quelques temps. Une façon bien commode d'assoupir ses angoisses de vieil homme. Il conservait pourtant encore son sourire. C'était bien lui qui avait appris à Violet de ne jamais quitté son aimable armure.
Zenon avait profité de l'invitation de son ami, pour sortir l'Aston Martin DB5, qui prenait parfois un peu trop la poussière dans son garage. Amélia ne venait pas avec lui, elle avait ses propres occupations. Cela pouvait paraître étonnant, mais oui, ce couple avait la capacité de vivre loin l'un de l'autre, de faire sans l'autre, quand ils étaient sur le même territoire. Même en étant séparés souvent, ils étaient encore capables de faire des choses seuls. C'était même un avantage, les retrouvailles, après quelques heures ou des jours, des semaines, voire des mois, étaient des plus agréables. De toutes les façons, pour ce qu'il avait à faire, il valait mieux qu'il soit seul. Le comte avait fait donc fait entendre à sa filleule qu'il parlerait au Prince à son père, ce qu'il s'était promis de faire à son prochain voyage en Angleterre.
Oliver était un homme intelligent, plutôt sensible, normalement moins fermé que d'autre, avait eu une réaction et des mots qui l'avaient vraiment surpris. Alors il fallait peut-être rappeler des souvenirs, lui dire des vérités, pour que ses décisions soient révisées, ou tout du moins, qu'il ne soit pas aussi borné, qu'il ne l'était dans cette histoire. C'était plutôt décevant aux yeux de De Lascelle, mais il croyait encore suffisamment en l'intelligence de son ami, alors... cela méritait qu'il fasse quelque chose, pour Oliver d'abord, pour Violet surtout.
Les pneus crissaient sur le gravier devant la demeure, le moteur s'arrêtait finalement, Zenon sortait avec un petit sourire, ravi de sa ballade, remettant alors sa veste correctement, tout en saluant le majordome qui venait le chercher. Il le connaissait de longue date, mais le suivait bien volontiers, son sourire restait légèrement en coin, en voyant où on le menait. Son ami avait cette habitude de profiter de ses moments de libres pour se plonger dans son hobby. Un peu comme lui, sauf que le comte avait plutôt les mains dans le cambouis de certaines vieilles motos, contrairement à Oliver, qui était dans les montres.
- Pourquoi ne suis-je pas étonné de vous trouver là, Oliver? Remerciant à nouveau le majordome, avant d'aller saluer le maître de la maison comme il se devait. Avec un petit air amusé. Ce n'est qu'une impression, mon cher.
Car si le commandant se retrouvait plus souvent qu'il ne le souhaitait sur les terres de ses ancêtres, c'était surtout dû a ses petits-enfants, qu'il pouvait voir plus facilement depuis que Zac avait réellement décidé de changer. La façon dont les deux hommes se saluaient, démontrait bien la force de leur relation et à quel point ils pouvaient être proches. Il tapotait doucement les bras du Prince.
- L'air de Bellary m'a toujours réussi, vous devriez venir vous y frotter. Les amis de Zenon venaient peu, traverser la moitié d'un continent semblait toujours en dissuader plus d'un. C'était leur perte, pas la sienne. Il fallait dire que notre homme dans sa vie, n'avait été que peu disponible et quand il l'était, il consacrait la quasi-totalité de son temps aux siens. Les choses changeaient, lentement, peut-être qu'aujourd'hui, il était plus apte à accueillir les gens sur son domaine. Elle va bien et vous salue. Même si Amélia pouvait avoir son avis tranché sur la question de l'entourage de Zenon, elle ne manquait pourtant pas d'un peu de bonne éducation. Même si au jour d'aujourd'hui, Oliver avait sans aucun doute perdu quelques points auprès de sa personne. Et Lady Alexia? J'ai cru comprendre qu'elle était de sortie? Les domestiques pouvaient être bavards, quand ils étaient en présence d'un vieil habitué de la maison.
De Lascelle suivait l'invitation, il observait l'arme avec une vraie curiosité. Marin de base, certes, il pouvait pourtant reconnaître quand une arme à feu, d'un certain prestige se trouvait sous ses yeux. Il connaissait aussi suffisamment le propriétaire de cette dernière, pour savoir que si elle était dans sa collection, c'était bien qu'elle en valait la peine. Il se penchait légèrement pour observer les détails qu'il lui pointait.
- Magnifique. Votre dernière acquisition?
Se redressant lentement, faisant encore et toujours attention à son vieux dos. Pour aller prendre le thé. Il hochait légèrement de la tête, acceptant la larme de whisky dans sa propre tasse. Jamais avare de ce genre de petit plaisir, bien que lui n'en ait pas besoin pour éloigner la morosité qui pouvait le prendre. Finalement, est-ce que nos deux hommes ne se retrouvaient pas sur un point, concernant leurs enfants, bien que les choses fussent un poil différentes?
- Merci Oliver. Toujours avec son sourire, alors qu'il attendait que son hôte ne prenne le parti de s'assoir, pour suivre le mouvement, dans des gestes tranquilles. Voilà bien longtemps que nous n'avons pas pris le temps de nous retrouver autour d'un thé, seuls. Levant une main. Ne dites rien, je sais que je ne suis plus dans le comté voisin. Taquin. Comment allez-vous? La question n'était pas anodine, ils ne s'étaient pas parlé depuis les événements avec Violet. Pas de doute que son interlocuteur comprendrait le sous-texte de cette question. Il n'était pas là pour juger, mais il était intéressant de savoir où se situait, aujourd'hui, cet homme qui avait décidé de rejeter sa fille aînée, alors qu'il lui avait voué un amour paternel inconditionnel...
FACE IDENTITY : Kenneth Brannagh IDENTITE : Lord Oliver Hanovre GROUPE : Aristocrate RANG : Lord. Prince AGE : 61 ans ETAT CIVIL : Marié. 2 filles PROFESSION : Rentier, propriétaire terrien, mécène ETAT DESANTE : Il fait de l’hypertension LIENS : Violet Hanovre Caleb Blackmore Zenon de Lascelle Prem Hadid
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Le rouquin souria en reconnaissant la voix de son vieux comparse. Cela lui faisait réellement plaisir de voir Zenon de Lascelle. Il se disait à chaque fois que c’était trop peu, trop rare. -“ Parce que vos connaissez mes lubies Zenon! Bienvenue! ” Ses yeux passaient sur leur fidèle intendant. -“ Merci Robert. Fermez voulez-vous, que nous soyons au calme. ” Il y avait des personnes avec qui le Prince voulait avoir des moments privilégiés. Pour cela, il fallait qu’il bataille. Il y avait toujours une raison de devenir le déranger ici. En particulier quand son épouse n’était pas sous le toit. -“ Eh bien, songez-y. Londres n’aurait pas trop d’un pacifiste en plus. ” Le comte était connu pour être un homme de paix. Personne n’avait osé salir son nom sur ce point. Or entre l’arrivée des Travaillistes au gouvernement et les Anarchistes en action… Londres était une poudrière.
-“ Il est vrai, il est vrai… ” Bien entendu, voir le monde de Zenon le rendait curieux. Cependant, Alexia ne supportait pas les grosses chaleurs. Il savait qu’elle serait contre qu’il aille si loin sans elle et sous le toit d’une parvenue. Cela l’avait toujours freiné. Lui qui n’avait pas le cran de se rebeller. -“ Il faudrait que je trouve le temps. ” D’autant qu’Iris lui avait appris que Violet avait fait le déplacement, avec enfant et amant. Il aurait voulu poser des questions. Mais, il attendrait le bon moment.
-“ Toujours dans le commerce ? ” Oliver voulait se montrer intéréssé. C’était sa façon à lui de soutenir son ami dans ses choix de vie. Il savait que l’épouse se débrouillait en Inde. Ils auraient probablement mieux fait de s’installer là-bas. -“ Oh, elle va bien oui ” Enfin la rupture avec Violet l’avait fortement touchée. Elle s’était endurcie. Naturellement, leur couple en était affecté. Leur vie en était affectée. Ils avaient même craint pour l’avenir d’Iris. Heureusement les Blakemore semblaient rester sur leur accord. -“ Elle se trouve à un gala de danse classique. Elle était désolée de vous manquer. Elle aussi vous salue. ” La Princesse avait toujours eu un faible pour le Commandant.
-“ Oui. Je l’ai faite importer de France. Ils l’ont retrouvé.” Depuis le temps, Oliver avait créé des liens avec la sphère historique. Sa collection était connue dans le milieu. Il lui était plus facile d’avoir accès au chantier. C’était une chance et il en profitait. -“ Nous sommes en train de rechercher son propriétaire. ” L’aspect enquête l’avait séduit. Il adorait fouiner et dénouer les mystères du passé.
Une fois chacun avec une tasse, le Prince allait retrouver son fauteuil favori. Il l’aimait parce que la housse avait été réparée et agrémentée par Violet. Elle avait fait un fin ouvrage. Aujourd’hui, il doutait qu’elle pratique encore la broderie dans sa nouvelle vie… -“ Soit ! Je n’en dirais rien mon cher. ” Il riait de bon cœur. L’humour ne manquait pas à l’appel. Cela faisait plaisir de voir que le temps ne gâtait pas tout.
Zenon de Lascelle, en plus d’être un ami, était le parrain de Violet. Un choix réfléchi. Oliver savait que les deux s’écrivaient. Cela le rassurait d’ailleurs, en particulier depuis les événements de l’été. -“ Eh bien vous connaissez la situation Zenon. ” De plus, le travail avec Maître Winchester n’avait pas suffit. La cour avait rendu son verdict. L’attaque pour diffamation n’était pas retenue. Ils avaient perdus la face devant toute la communauté. Ce qui ne faisait qu'aggraver les choses, après l’abdication et le divorce de leur fille. Ils étaient la risée de tous. -“ Nous n’avons pas vu Violet depuis septembre. Je suis certain que c’est cet homme. Hadid. Il l’a montée contre nous. Vous connaissez notre fille Zenon. C’est la femme la plus attentionnée qu’on puisse espéré. Voilà qu’elle ne prend même plus de nouvelles de sa propre mère. ” Oliver lâchait un soupir attristé. -“ Elle n’est pas venue au Verdict. ” Pourtant, cela aurait au moins permis qu’ils se croisent. -“ Alexia a été mise sous traitement. Elle ne dormait plus la pauvre. ” Les femmes de cette famille fonctionnaient sur les nerfs.
-“ A présent, elle ne répond même plus à sa propre sœur. Vous rendez-vous compte ? Je ne sais comment il tient son emprise sur elle… Mais je ne le laisserais pas faire sans me battre. Je ne comprends pas comment elle a pu si vite se retourner contre les siens. ” Ce qui cette fois valait un reproche. Violet était assez fine pour faire la part des choses. Pourquoi faire payer à Iris aussi ? Ce n’était pas juste. -“ Nous ne connaissons même pas le prénom de sa fille. Notre petite-fille… Seigneur. S’il on m’avait dit, un jour… ” Il avait bien essayé de passer par les journalistes pour en apprendre plus. Mais, le jeune couple se protégeait. Oliver se laissa aller contre le dossier du fauteuil. Il passa sa main sur son front pour le masser doucement. -“ Vous l’avez vu. Comment va-t-elle ? Est-elle heureuse au moins ? ” Zenon était un ami loyal. Ils pouvaient lui faire confiance. Il dirait la vérité.
C'était tout autant un plaisir pour Zenon de voir son ami. Malgré tout, leurs souvenirs communs étaient tenaces et forts. Ils s'étaient toujours soutenus tous les deux. Ils avaient fait les 400 coups, un peu comme avec Blakemore, un trio de choc. Il avait alors un petit mouvement de la tête amusé.
- Sans aucun doute, oui. Après tout, ils se connaissaient bien tous les deux. Mmm... je ne tiens pas à venir plus que nécessaire sur ces terres, Oliver. Vous savez bien que la politique ou les politiques de salon, ne m'intéresse pas. Je préfère ne pas attirer l'attention.
Il pouvait donner son avis, mais n'estimait pas que son avis vaille comptant et qu'il vaille comme mot d'ordre pour les autres. Si certains étaient prêts à l'écouter, tant mieux, les autres... il avait suffisamment à faire lors de ses missions. Pas besoin d'en faire plus encore, lorsqu'il était en civil, chez lui. Certes, la ville n'allait pas très bien, mais il ce n'était pas lui qui allait faire changer les choses, en tous les cas, pas de la façon dont pensait son interlocuteur.
Zenon lui tapotait doucement l'épaule, tranquille. Il savait qu'Oliver se trouvait des excuses. Depuis longtemps, puisque ce dernier avait souvent un moyen de contourner ses invitations. L'anglais ne s'en offusquait plus depuis longtemps. Il avait arrêté d'insister, mais parfois, il remettait le sujet sur la table.
- A nos âges, Oliver, je pense que nous pouvons trouver du temps. Il suffit de le vouloir, un peu. Avec un simple sourire, tranquille, bien que la pique pouvait être légèrement perçue. Lui aussi, savait manier cet humour un peu caustique, qui pouvait être perçu comme typiquement anglais.
- Oui, toujours, même si l'envie de passer le flambeau commence à se faire sentir. Après tout, l'âge avançant, le couple commençait à vouloir pouvoir vivre pour eux. Finalement être ensemble, après tout ce temps. Les cheveux blancs de sa compagne ne venait pas que de l'âge, les inquiétudes n'aideraient pas à vivre vieux. Tous les deux lâchaient donc, petit à petit, le boulot et les responsabilités de ces derniers, pour arriver à une retraite plutôt bien méritée. Vous la remercierai de ma part. C'est une bonne excuse pour revenir. Toujours taquin.
L'habit du collectionneur convenait plutôt bien à ce Prince. Il l'avait toujours été. Les goûts avaient évolués avec le temps, mais finalement, la base était toujours présente. Le côté détective était sans doute une des parties que son ami appréciait le plus. Un moyen comme un autre de s'évader un peu du carcan de sa condition. Sans prendre trop de risques. Oui, de Lascelle savait aussi que ce dernier n'aimait guère prendre trop de risques. Il fallait limiter les dégâts, coûte que coûte... autant dire que l'affaire qui secouait la famille Hanovre n'aidait pas à cette paix intérieure.
Ce qu'ils ne manquèrent finalement pas d'aborder, après une petite pointe d'humour. Zenon, bien installé dans son fauteuil, écoutait silencieusement son acolyte. Il essayait de comprendre son cheminement de penser. Pourquoi en était-il venu à une telle extrémité? Il sentait cette colère contre le jeune Prem, mais ce dernier n'avait pas mis de filtre d'amour dans le verre de Violet, pour qu'elle en tombe amoureuse... comme si cela lui avait fait plaisir de la détourner de ce monde qu'elle aimait tant. Il se frottait légèrement le menton, tout en l'observant. Mettre toute la faute sur le dos du journaliste était un peu facile... il estimait qu'Oliver et Alexia avaient aussi leurs torts. Il était navré d'apprendre, pourtant, que la santé des deux membres du couple en pâtissait. Il n'était pas étranger aux problèmes que pouvaient créer les conflits familiaux. La sienne propre avait aussi eu son lot de tempête... personne n'était parfait, il ne souhaitait pas faire la morale à son ami, pourtant... pourtant il espérait le ramener un tant soit peu à la raison.
La venue de Violet à Bellary n'avait pas été un secret. Car les De Lascelle ne faisaient pas les choses dans le dos des gens. Ils n'avaient rien à cacher et étaient dans leur bon droit. La curiosité de Hanovre étai bien naturelle et quelque part rassurante, car malgré tout ce qu'il venait de dire, il voulait avoir des nouvelles de sa fille... comme quoi, il y avait sans doute quelque chose à sauver, finalement.
- Je dirai qu'elle va aussi bien que la situation le lui permet. Observant le maître des lieux. Elle le serait sans doute beaucoup plus, si elle n'était pas devenue une paria aux yeux des siens. Le fixant alors un instant en silence, pourquoi l'avait-il soutenu lui dans ses choix, si c'était pour renier sa fille ensuite? Il ne comprenait pas. Oliver... prenant une inspiration, tout en croisant ses jambes. Je n'ai pas à me mêler de vos histoires, vous avez sans doute dû beaucoup y réfléchir mais... pourquoi avoir été aussi tranchant? Qu'est-ce que cela vous apporte au jour d'aujourd'hui? N'êtes-vous pas malheureux de ne plus avoir de contact avec votre fille? Car croyez-moi, elle l'est, malheureuse de s'être ainsi faites éjectée avec autant de violence de votre maison.
Le marin n'était pas vraiment connu pour être un homme qui tournait autour du pot très longtemps. Il y avait des choses à dire sur cette affaire. Il était là, aussi, pour plaider la cause de sa filleule. Si ce n'était pas pour qu'elle retrouve tous ses titres, au moins qu'elle puisse avoir une relation plus apaisée avec les siens.
- Le jeune Hadid n'est pas responsable de tout ce qu'il se passe... si elle ne veut plus vous répondre, c'est sans doute à cause de ce que vous avez fait... pourquoi d'ailleurs? Ne sommes-nous pas au 21ème siècle? N'est-ce pas mieux de voir nos enfants épanouis et heureux dans leur vie, que de les bloquer dans des carcans d'un autre temps?
Zenon avait appris, aussi à ses dépens, à quel point il valait mieux leur laisser une certaine liberté.
- Nous ne gagnons rien à rester fâcher avec nos enfants, Oliver.
A part des regrets, qu'y avait-il a gagner? Le comte l'avait vu avec ses propres parents, avec ceux d'Amélia. Les remords arrivaient parfois trop tard. Quand il n'y avait plus rien à créer, juste à pardonner, avant que la Mort ne vienne... il fallait bien le dire, Zenon ne souhaitait pas cela pour lui, il ne voulait pas que Joy et Zac ne s'intéressent qu'à son sort une fois qu'il aurait réellement un pied dans la tombe, il essayait tant bien que mal de réparer ce qui avait cassé quelque part et la chose n'était pas aisée. Pour l'homme assis en face de lui, la route risquait, elle aussi, d'être longue, mais les choses pouvaient encore évoluées et être sauvées. Peut-être.
FACE IDENTITY : Kenneth Brannagh IDENTITE : Lord Oliver Hanovre GROUPE : Aristocrate RANG : Lord. Prince AGE : 61 ans ETAT CIVIL : Marié. 2 filles PROFESSION : Rentier, propriétaire terrien, mécène ETAT DESANTE : Il fait de l’hypertension LIENS : Violet Hanovre Caleb Blackmore Zenon de Lascelle Prem Hadid
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-“ Eh bien pourtant je le redis, la Chambre manque d’homme tel que vous.” Hanovre voyait les jeunes politiciens arriver, avec leur appétence pour le pouvoir. Ils portaient moins les valeurs de la monarchie que leurs parents. Phénomène observable depuis un moment maintenant. Comme à son habitude, Zenon se montrait placide et distant avec ces problématiques. Ce n’était pas très étonnant. Il avait fait sa vie loin de son île natale. Il était loin des effets du Brexit.
Ce qui ne voulait pas dire qu'ils devaient rester séparés ad vitam. -“ … vous avez raison. ” Oliver n’allait pas tortiller devant le bon sens élémentaire. Il plongeait sa main dans sa poche pour prendre l’agenda papier. Il alla ensuite chercher ses lunettes loupes sur l'établi. -“Fixons une date ?” Mars allait passer trop vite. Mais, ils pouvaient organiser un passage avant l’été. Oliver pouvait y trouver l’occasion de reprendre des forces. Il espérait réussir à convaincre son épouse de l’accompagner.
Une partie de lui était plutôt admiratif devant les de Lascelle. Ils étaient encore sur le pont, vaillants et courageux. Lui n’avait pas fait la moitié de tout ce que Zenon avait fait par le service militaire, tant qu’à gérer une entreprise. C’était une idée qui ne lui serait pas venue. Il y avait beaucoup trop de temps à donner ! -“ C’est tout à fait normal. Surtout à nos âges. Mon ami vous avez raison! Prenez donc cette retraite que vous avez bien mérité. Personne ne peut dire le contraire. ” De toutes les façons, même si les gens disaient, pouvaient-ils encore faire du mal ? Le venin avait déjà tellement été diffusé. -“ Vous devez avoir envie de profiter de votre Dame, aussi.” Mais cette Amélia avait l’air d’être bien dynamique.
Bien entendu, Alexia aurait tous les messages, ainsi que le récit de l’après-midi. Ils parlent beaucoup tous les deux. Cela leur faisait du bien. Ils pouvaient échanger des points de vue. En ce moment, c’était surtout pour se réconforter.
Cela tombait bien que Zenon ait pu voir leur fille en chair et en os. Il pourrait lui dire ce que celle-ci taisait. Même si l’introduction a de quoi mettre Oliver mal à l’aise. L’accusation indirecte allait dans le sens de certaines prises de positions publiques. L’abdication de la Princesse faisait discussion. Les gens n’étaient pas d’accord. -“ Oui Zenon ?”
Les événements s’étaient succédé à une vitesse hallucinante. Tout était arrivé sur la durée d’une quinzaine de jours. Edward avait été très clair. Le divorce Crawley - Hanovre sonnerait la ruine de leur grande famille. La situation n’était plus la même que dans les années quatre-vingt dix. Le Brexit avait mis du plomb dans l’aile. -“ Pourquoi ? Zenon … n’êtes vous pas le mieux placé pour savoir comment sont traités les aristocrates qui épousent des roturiers ? Violet a été contre toutes les règles de l’Eglise et de la couronne. ” Ils avaient eu un coup de fil d’ailleurs. L’adultère était une faute grave. -“ … avoir un enfant, alors qu’elle portait encore le nom du Baron ? ” Oliver n’en avait pas cru ses yeux en découvrant les photographies dans les journaux. Comment sa fille en était arrivée là ? Il n’arrivait pas à comprendre.
De Lascelle devait reconnaître que c’était là le genre de scandale dont on ne pouvait pas se détourner. -“ Ce que j’ai fait ? J’ai essayé de la ramener au bon sens et à la raison. Zenon… ” Le mois d’août avait été infernal. Si Violet n’avait pas quitté le manoir aussi vite, les choses auraient été très différentes. Ils auraient réussi à lui ouvrir les yeux sur la situation et surtout sur les conséquences. Il aurait été possible de préserver son avenir. -“ Vous dites cela. Mais Violet était heureuse et épanouie. Bien avant de croiser ce journaliste. ” C’était à la suite du Gala que tout avait commencé à dégénérer. -“ Cet homme lui a retourné l’esprit. ” Oliver n’osait penser à ce qu’ils avaient fait au nez et à la barbe de tous. Ce pendant des mois, sans que personne ne se doute de rien. Quel vice!
-“ Bien entendu. Je suis d’accord avec vous mon cher. ” Ils avaient appris la naissance de la petite par la radio. Ils essayaient d’entrer en contact depuis l’or. Trois mois qu’ils faisaient des tentatives de réconciliation. -“ Malheureusement, pour l’heure… Elle nous ignore. Nous ne pouvons pas faire plus. ” Ils devaient aussi assurer le futur d’Iris. Cette affaire avait eu des effets sur l’économie. Le patrimoine des Hanovre devait survivre à ce scandale. Leur nom devait être lavé. Mais, Violet ne facilitait pas les choses. La vendetta qu’elle faisait contre Crawley les déssert tous.
Zenon ne répondit que d'un petit sourire à la remarque sur le besoin d'homme tel que lui à la Chambre. Il n'avait jamais eu sa place là-bas et ne la souhaitait clairement pas. Olivier avait toujours essayé de l'attirer dans ces positions, peut-être pour avoir l'impression d'être moins seul là-dedans, mais ce n'était pas ce que notre comte appréciait. Il trouvait simplement amusant les différentes tentatives de son ami. Le pauvre, s'y casserait toujours les dents. De Lascelle n'était pas un politicien, c'était un homme de terrain, qui préférait les actes aux paroles. Il laissait ceci à ceux qui savaient mieux parler que lui. Il ne rebondissait donc pas plus sur ce sujet, car il ne changerait pas d'avis à ce niveau.
Par contre, il était plutôt content de voir que son interlocuteur se laissait finalement assez rapidement convaincre de le rejoindre une fois sur sol Indien. Son sourire s'agrandissait alors, mais pour quelque chose de tout à fait sympathique, heureux de le voir mettre en pratique ce qu'il disait. Il hocha alors de la tête et sortit son téléphone, pour passer sur le calendrier. Il n'était pas un fervent pratiquant de la technologie, mais il ne pouvait nier l'évolution et la facilité dans les échanges que cela procurait. Amélia verrait ainsi rapidement, sur leur agenda partagé, que le couple Hanovre risquait de passer à Bellary. Elle pouvait toujours trouver une excuse pour disparaître le temps de leur venue. Il ne lui en tiendrait aucunement rigueur.
- Faisons cela, oui. Il faisait défiler le calendrier sur son écran. En avril? Vous éviterez encore les moussons ainsi et il ne fera pas encore trop chaud. De quoi profiter pleinement du pays et de ce qu'il a à nous offrir. Au minimum une petite semaine, pour réellement profiter du voyage. Qu'en dites-vous?
De Lascelle voulait que les gens qu'il invitait, soient bien chez lui. Il était important de prendre en compte tout ce qui pouvait déranger les gens qui leur rendait visite. Les moussons, l'humidité et la chaleur du pays, pouvait en rebuter plus d'un. Mais il y avait des périodes si agréables. C'était là qu'il fallait en profiter.
- Oh nous n'en sommes pas loin. Se frottant le menton. Mmm oui... j'aimerai bien. Si elle accepte un jour de se poser, réellement. Amusé par le caractère de sa compagne, même 30 ans plus tard. Enfin, je laisse le temps faire son œuvre.
Malheureusement pour Oliver, Zenon n'allait clairement pas le caresser dans le sens du poil. Il n'était pas là pour cela. Et puis, c'était bien aussi à ça que servait les amis, à vous dire quand vous faisiez des conneries, n'est-ce pas? Le comte d'Avon était de ceux-ci. Il n'avait pas peur de dire les choses, même celles qui pouvaient fâcher, surtout avec les gens qu'il appréciait. Et pour le bien de Violet et de cette famille, il fallait mettre les pieds dans le plat. Pas de doute que la jeune femme était prête à faire un effort, mais elle ne devait pas être la seule à le faire. Si de l'autre côté, ils restaient obstinément fermé, rien n'avancerait.
Un fin soupire passa ses lèvres aux premières paroles d'Oliver, les lois de l'Eglise et de la Couronne... sérieusement, dans les affaires privées, ces deux choses n'avaient clairement rien à y faire. Certes, il savait parfaitement comment était traité les couples un peu différents dans ce monde, mais c'était généralement le "roturier" qui en prenait le plus pour son grade, justement.
- C'est parce que nous avons encore un esprit d'arriéré sur beaucoup de point... le mariage est une affaire privée et les gens devraient avoir la possibilité d'épouser ceux qu'ils souhaitent... pourtant, son interlocuteur marquait un point, l'adultère n'était pas vraiment la meilleure des options, même le comte n'était pas pour, parce que lui ne ferait jamais une chose pareille et il estimait que c'était manqué de respect à son partenaire de se permettre d'aller voir ailleurs, plutôt que de régler ses problèmes, quitte à quitter la personne, justement. Il savait aussi que dans ce monde-ci, cette décision était tout aussi compliquée... et pour ce qui était de Violet... cette dernière subissait la violence d'un mari qui n'avait aucun respect pour elle... Auriez-vous de toutes les façons, accepté qu'elle quitte le Baron? Le fixant droit dans les yeux. Elle n'a peut-être pas fait tout dans les règles de votre art, néanmoins, elle a pris ses responsabilités et accepté les conséquences... lourdes et sans doute totalement disproportionnées. J'en connais des hommes qui se sont permis pareilles choses et qui pourtant, n'ont pas subi un centième de ce que cette jeune femme a traversé.
Il marquait un temps, pour prendre une gorgée de son thé, laissant son ami faire sa défense comme il le pouvait. Mais sans doute qu'il ne trouverait jamais totalement l'oreille attentive de Zenon pour l'occasion, l'homme estimant que la punition était trop rude, pour ce qu'il s'était passé. Sa mâchoire se crispa légèrement quand il parla de sa filleule en des termes qui démontraient qu'il n'avait bel et bien aucune idée de ce qu'il se tramait dans le foyer des Crawley.
- Ne dites pas de bêtises Oliver! Soufflant un instant, pour ne pas non plus s'énerver. Vous croyez vraiment ce que vous êtes en train de dire? Violet... heureuse et épanouie? Avec un homme tel qu'Edward Crawley? Qui la battait sans aucun doute et Dieu sait quoi encore? Comment penser une seule seconde que c'est une vie que l'on souhaite? Etes-vous si aveuglé par votre crainte que l'on salisse votre nom, que vous ne pouvez voir les horreurs que votre fille a subies? En silence? Pour éviter de vous faire honte?! Notre homme ne supportait pas que l'on traite mal les autres, encore plus les femmes et les enfants, encore plus quand ils étaient de son entourage. Violet s'était confiée, elle ne lui avait pas tout dit, mais il avait aussi appris à lire entre les lignes. Prem Hadid est un homme bon, qui respecte et choie votre fille, Oliver. Il n'est pas parfait, mais il est à mille lieues de l'ordure qu'est votre ancien gendre..... Zenon n'haussait pas la voix, il restait calme, parlant sur le ton de la conversation, pourtant l'on pouvait sentir que quelque chose bouillait en lui. Parce qu'il y avait là, une injustice qui le contrariait fortement.
- Si vous êtes d'accord avec moi, faites quelque chose... faites un pas dans sa direction, mais un vrai. Des excuses peut-être, pour renouer le dialogue, c'est à vous d'aller de l'avant. Elle n'a pas à encore, devoir venir ramper pour que vous l'acceptiez à nouveau. Je pense que sa réputation a suffisamment été traînée dans la boue comme ça... Marquant un temps en fixant son ami. Vous m'aviez défendu à notre époque... l'avez-vous oublié?
C'était cette dissonance que Zenon avait bien du mal à comprendre, pourquoi lui et non pas elle? Est-ce que les liens du sang faisaient que tout était différent?
FACE IDENTITY : Kenneth Brannagh IDENTITE : Lord Oliver Hanovre GROUPE : Aristocrate RANG : Lord. Prince AGE : 61 ans ETAT CIVIL : Marié. 2 filles PROFESSION : Rentier, propriétaire terrien, mécène ETAT DESANTE : Il fait de l’hypertension LIENS : Violet Hanovre Caleb Blackmore Zenon de Lascelle Prem Hadid
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Après avoir étudié leurs disponibilités respectives, les deux hommes pouvaient bloquer dix jours à la mi-avril. Cela donnait le temps au Prince d’organiser ses affaires et de ménager son épouse avec l’idée. C’était donc parfait. Quant à savoir, quand exactement ils se reposeraient, Oliver ne se le permettrait qu’une fois que sa cadette serait mariée en bonne et dû forme et l’avenir de leur titre assuré. Ils avaient commencé à faire les démarches pour que celui-ci puisse passer à Iris. Un jour, elle serait la princesse d’Hanovre. Puisque sa sœur n’avait laissé de choix à personne.
-“ Tant que ni vous ni elle ne vous épuisez avant…” Cela n’arrivait pas uniquement dans le monde ouvrier. Des personnes dévouées qui s'effondrent avant d’avoir savourer le bonheur du repos mérité.
Zenon était là pour plaider pour sa filleule. Oliver aurait pu s’y préparer. Il accusait donc l’accusation sur son mode de pensée. Ils n'étaient pas d’accord sur tout. Cela ne voulait pas dire qu’ils ne pouvaient pas s’entendre ou s’aimer. De Lascelle avait sa vision de la royauté. Une vision qui était unique en son genre et qui lui avait valu des ennuis. -“ Dans un monde idéal, sans doute. Mais nous n’y sommes pas Zenon. ” Hanovre fixait son vieil ami droit dans les yeux lui aussi. -“ Bien entendu que non. Ils étaient mariés. ” Le divorce ne se fait pas dans leur caste. Personne ne se sépare. C’est ainsi que le patrimoine est conservé et avec lui les traditions.
-“ Mh. ” Pourtant, le baron lui comptait le déroulement du jugement pour le divorce. Ce maître Douglas qui la défendait ne faisait pas de compromis. Il n’y avait pas de conciliation, c'était une bataille juridique. -“ Il aurait été plus aisé pour elle, pour tout le monde qu’il n’y ait pas de divorce. ” Oui, une vie cachée aurait été plus facile à mettre en place. -“ Les conséquences concernent également sa famille Zenon. ” Caleb était un ami de longue date. Fort heureusement il n’avait pas pris ombrage de l’affaire. Iris deviendrait comtesse de Leicester. Concernant Crawley les choses étaient plus compliquées. -“ Les Crawley aussi sont humiliés. ”
La véhémence de De Lascelle était intacte. Il était vif. Oliver sentait ses oreilles chauffer. Il se grattait la gorge. -“ Ce sont des accusations graves. ” Hanovre ne voulait pas croire à tout cela. Il préférait rester sur la version donnée par maître Winchester. Après tout, Violet était une âme douce et sensible. Il était probable qu’elle ait extrapolé. -“ Tout ceci est exagéré et loin de la réalité. ” Il voulait que ce discours soit temporisé. -“ Vous savez bien que le mariage n’est jamais parfait. De là à croire tout ce qui est dit dans la presse. ” Il cherchait le regard de son ami. -“ Vous êtes bien placé pour savoir combien ces journalistes adorent déformer les faits… ” Avon avait été dans la même situation. Avait-il oublié tout ce que l’on avait raconté sur lui et sur son épouse ? -“ S’il y avait eu quoique ce soit Violet nous en aurait parlé ! Voyons!” Voilà qui lui permettait d’être sûr que ce n’était qu’un tissu de mensonges. Hadid était derrière tout cela.
-“ Vraiment à vous entendre Edward est le mal incarné, l’ami.” Ce n’était pas du tout ce qu’ils voyaient. Cela faisait des années qu’ils parlaient avec le baron. Le mariage était prévu depuis belle lurette. Violet était impatiente de se fiancer et de se marier. Ils étaient en train de tenter d’avoir leur premier enfant. -“ Il me semble que c’est un peu plus compliqué que cela. Violet a voulu plus de libertés. Sauf… qu’il y a des règles. ” Si personne n’obéissait aux règles, ils perdraient. Le chaos menait à la perte. Leurs rivaux étaient nombreux. Cette affaire avait affaibli pas mal de choses.
Oliver se redressait dans son siège. -“ Je l'ai fait le pas. Je suis allé la chercher en Ecosse. Je l’ai ramenée chez nous. ” Il croisa les bras. -“ Nous nous étions arrangés pour qu’elle puisse accoucher en paix et confier l’enfant à une bonne famille. Il lui suffisait d’accepter. ” Mais, ils avaient orchestré sa fuite. Violet ne leur avait pas donné le choix. -“ Des excuses pour avoir voulu préserver son avenir ? Son nom ? Son héritage ? ” Qu’avaient-ils fait de mal ? Ils avaient tenté de faire entendre raison à leur fille.
Ils ne devaient pas entrer dans les considérations du passé. Ils étaient jeunes. La vie n’était pas aussi compliquée. Il n’y avait pas eu les crises financières, les lois, le Brexit! Zenon faisait appel à un autre monde. Un monde qui n’était plus. -“ Combien de ces mariages métisses durent plus de deux ans Zenon ?” Hanovre soupirait malheureux. -“ Je connais ma fille. Zenon… Elle n’est pas faite pour cette vie. ” C’était très romantique de s'enfuir avec un petit journaliste indépendant. Cependant, combien de temps avant qu’elle ne se rende compte de tout ce que cela impliquait réellement ? -“ Elle ne voudra jamais entendre la vérité. Mais qu’adviendra-t-il quand leurs différences vont s’imposer ? ” Alexia n’était pas la femme parfaite. Ils ne s’aimaient pas follement. Mais ils se tenaient les coudes. Ils avançaient ensemble. Edward aurait fait pareil.
-“ Violet n’est pas vous. Hadid n’est pas Amélia. ” Là était la différence. Oliver en était le premier désolé…
Zenon était heureux quelque part, que son ami acceptait finalement de venir. Certes, ce serait pendant une période un peu plus longue que prévue, mais c'était pour bien profiter du voyage. Amélia comprendrait, c'était une femme qui acceptait quand même de laisser parfois son monde venir à eux. Après tout, il n'y avait pas que l'entourage de son épouse qui avait le droit de venir à Bellary. Les compromis, encore et toujours. Quant au reste... il était d'accord avec Oliver, oui, ce serait bien de profiter de la retraite, de se reposer, de vivre enfin à deux pleinement. Il comprenait l'inquiétude, il gardait son petit sourire tranquille.
- Il est vrai que ce serait mieux, oui.
Mourir à la soixantaine, ce serait bien idiot et dommage, en effet. Le couple faisait de son mieux pour éviter un surmenage, mais parfois... enfin, plus l'âge avançait, moins ils étaient capables d'en faire autant que dans leur jeunesse. Zenon avait arrêté de se battre contre le temps qui passait. Il acceptait que son corps ne voulait plus être aussi alerte que dans ses jeunes années. La remarque de son interlocuteur aurait pu le faire soupirer, il s'empêcha de le faire.
- Mmmm... bien sûr que le monde n'est pas idéal, pourtant, il y a des choses, à ce siècle, qui devrait couler de source... il haussa légèrement un sourcil alors à la réponse du Prince, bien entendu qu'il allait lui répondre ça, pas étonné pour un sous d'une telle réponse. Et alors? Le divorce existe...
Il ne comprenait pas d'être aussi obtus, de se forcer à rester avec des gens que l'on n'appréciait pas. C'était de même pour Caleb, ce dernier était dans une situation similaire. Quoique Malory et lui, avaient trouvés le moyen de s'apporter chacun, ce dont ils avaient besoin. Ils avaient sans aucun doute trouvé un équilibre, qui leur convenait. Qui leur permettait de se supporter et de jouer la carte du couple. C'était impensable à ses yeux... jamais il n'aurait pu être faux avec Amélia... et elle non plus avec lui d'ailleurs. Ils se seraient quittés, si cela était arrivé.
- Bien entendu que la vie serait plus facile, si tout le monde mettait son poing dans la poche et ne disait rien, en acceptant les pires situations... ironique, bien sûr. Les conséquences... Personne n'en aurait rien eu à faire de toute cette histoire, si ce n'était pas devenu un nouveau drame. Faisant un mouvement de la main. Pfff... ils s'en remettront, comme vous. Dans un mois, tout le monde aura oublié cette histoire.
La suite aurait pu faire sortir le comte de ses gonds. Simplement de voir cet homme, qui préférait remettre en question la parole de sa fille, plutôt que la protéger, comme il devrait le faire en tant que père, pouvait le faire voir rouge. Et violemment. Il ne supportait pas de voir chez des gens qui étaient censés être des proches, l'impossibilité de croire des faits. Comme s'il était si simple de mentir et de porter de telles accusations. Un coude posé sur l'accoudoir du fauteuil, il venait se frotter légèrement les lèvres, agacé.
- Est-ce que vous vous entendez parler, Oliver? Son poing se serrant légèrement. Vous croyez vraiment que je lis les torchons? Que j'ai le temps pour perdre mon temps et mon argent à m'intéresser à ce que dit la presse people? Par contre, ne pensez-vous pas que VOTRE fille, ne me parle pas? Que je n'ai pas d'information qui vienne de la plus sûre des sources? Haussant un sourcil. Vu comment vous réagissez, JAMAIS elle ne vous en aurez parlé. Puisque vous ne croyez pas sa parole, que vous la remettez en cause. La honte de ne pas être à la hauteur de vos attentes, ne pouvait que l'empêcher de vous dire quoi que ce soit... je suis déçu de vous entendre dire tout ça. Soufflant. Pas le mal incarné non, mais une belle ordure assurément. Secouant la tête. Elle ne voulait sans doute pas plus de liberté, mais pouvoir vivre sans crainte, sans honte aussi. Les règles? Quelles règles? Celles qui disent de rester avec un ou une conjoint.e avec qui rien ne va et prendre des amants et des maîtresses à tour de bras? Oh mais quelle belle image cela donne. Non vraiment, je vous envie! Cynique pour le coup, mais décidément, tout ceci pouvait rendre fou parfois. Et dire qu'il avait dû être aussi impassible avec ses enfants.... faites ce que je dis, pas ce que je fais, hein Zenon?
- Je comprends qu'elle n'ait pas voulu perdre son enfant... renié un être aussi précieux. Vous étiez prêt à faire cela à votre sang? C'était aberrant quelque part... même lui n'aurait jamais fait une pareille chose. Peut-être parce qu'il avait vécu, en moins violent, ce que vivait sa filleule. Bien sûr, vous n'avez pensé qu'à vous, pas à elle. En faisant tout ça, vous avez pensé à un patrimoine, pas à la personne derrière. Nous sommes plus que nos titres.
Encore une fois, il était difficile de se battre contre ces idées tenaces. Même Violet ne savait pas comment s'en sortir sans cela. Il le comprenait, le comte n'était pas idiot, il venait de la même éducation qu'eux, mais il fallait être plus que cela. Trouver sa voie, comprendre ce que l'on était vraiment. Lui aussi s'était fait malmené pour tout ça, il avait su faire avec.
- Beaucoup ont tenu. Et ce n'est pas tant le manque de compréhension dans le couple que la pression autour qui fait tout exploser. Parce qu'il y a toujours un parti peu amène à accepter l'autre... soupirant un instant, déçu, voir même un peu triste de toute cette histoire. Elle est malheureusement maintenant bien obligée de s'y faire, puisque les portes se sont fermées... fixant un instant son ami. Croyez-vous vraiment qu'elle ne se le demande pas tous les jours? Qu'elle n'est pas déjà au fait de ne pas être apte à cette nouvelle vie? Qu'elle n'est pas morte de peur à cette idée? Mmm? Levant un instant les mains. Je ne vais pas juger vos décisions, Oliver, mais j'aimerai juste que vous tentiez d'ouvrir un peu les yeux, d'arrêter de porter des œillères. Vous avez été à cette place, vous aussi.
Il ne voulait pas qu'ils reviennent au passé, pourtant, le passé permettait d'éviter les erreurs du présent. Ou en tous les cas, pouvait permettre une réflexion. On ne balayait pas d'un revers de main, tout ce qu'il s'était passé dans une vie, au prétexte qu'ils avaient vieilli. Justement, l'expérience devait aider à éviter de faire ce genre de chose...
- Non en effet, ils ne sont pas nous. Ils vivent leur propre histoire, mais ils méritent d'être soutenus. Et je me battrai pour eux, ainsi que pour votre petite-fille, Oliver.
S'il cherchait tant à savoir son prénom, c'était bien qu'il était plus touché qu'il ne voulait vraiment le montrer, que ses paroles disaient. Il ne pouvait pas être au moins un peu concerné par la chaire de sa chaire. Cette envie de connaître cette petite fleur. Peut-être qu'il fallait tabler là-dessus. Zenon était redevenu plus calme au fur et à mesure qu'il avait parlé, sachant pertinemment qu'être en colère, n'aiderait en rien à mettre de la valeur à son propos. Il fallait qu'il soit calme, diplomate, rationnel. Pour que le message passe. Violet le souhaitait, il le savait.
De plus, Zenon savait ce que cela faisait d'être coupé de ses petits-enfants, il préférait que son ami ne le vive pas.
FACE IDENTITY : Kenneth Brannagh IDENTITE : Lord Oliver Hanovre GROUPE : Aristocrate RANG : Lord. Prince AGE : 61 ans ETAT CIVIL : Marié. 2 filles PROFESSION : Rentier, propriétaire terrien, mécène ETAT DESANTE : Il fait de l’hypertension LIENS : Violet Hanovre Caleb Blackmore Zenon de Lascelle Prem Hadid
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Oliver et son vieil ami ne pouvaient être d’accord sur tout. Ils abordaient des sujets qui donnaient matière à débat. -“ Ah. Le divorce. Eh bien, le divorce semble faire bien plus de mal qu’il ne fait de bien. ” Hanovre était un Conservateur. Il croyait en la force des traditions. D’ailleurs la société lui donnait souvent raison. Comme pour ce divorce. Depuis qu’il s’était démocratisé les familles anglaises avaient explosé. Cela ne rendait pas les gens plus heureux!
-“ Mon ami. J’ai toujours admiré votre flegme. Mais je pense qu’à ce niveau il frôle la désinvolture. ” Les de Lascelle était à mille lieux de la capitale. Ils s’étaient exilés de leur plein gré. Mais cela avait un effet pervers sur leur perception du royaume. Ce n’était pas la première fois qu’Oliver s’en faisait la rèflexion. -“ Je vous le dis vous sous estimez la mémoire des Anglais! ” Bien entendu que ceux qui travaillaient actuellement avec la famille Hanovre avaient commenté. Oliver avait dû intervenir plusieurs fois pour convaincre les investisseurs de ne pas abandonner le navire. C’était une réalité qui pouvait être regrettable, certe. Mais, elle existait.
Pour ce qui était du comportement de Violet avec eux, c’était un autre point. Le père aurait aimé recevoir des lettres lui aussi! La Baronne de Crawley n’écrivait pas. Rien. Lorsqu’ils se voyaient elle était fidèle à elle-même. Iris non plus n’avait rien dit sur sa sœur. Comment étaient-ils censés savoir qu’il se passait quelque-chose ? -“ Nous avons tous eu peur de décevoir nos parents. ” Pour lui, c'était dans la nature même de l’éducation. -“ Nous avons fait ce que nous avons pu. ” Hanovre observait Zenon. -“ Pourquoi ne pas m’avoir informé du contenu de votre correspondance avec elle ? ” Si les choses étaient aussi graves qu’il semblait le dire, c’était la chose à faire n’est-ce pas ? Pour l’heure, Oliver n’avait pas la liberté de s’en prendre à Crawley. Leurs accords commerciaux étaient signés. Le baron avait un avantage sur eux.
L’ironie tranchante d’Avon était très désagréable. Oliver sentait son humeur s’assombrir de minute en minute. Il aurait aimé qu’ils gardent une conversation posée. Maintenant, il se faisait juger comme le dernier des hommes. -“ C’est moi qui vous envie. ” Les sourcils froncés, le rouquin observait son juge. -“ Vous avez le beau rôle. ” Oliver baissait la nuque, ramenait ses mains serrées contre son ventre. Il prenait une bonne inspiration du ventre pour faire descendre la pression interne. Il ne voulait pas s’énerver. Il n’avait pas envie de se disputer avec lui. -“ Ces règles sont ce qu’elles sont. ” Ils étaient tous conscients. -“ Ce sont elles qui permettent que nous soyons encore là. ” La monarchie constitutionnelle était questionnée. L’existence de l’aristocratie était de plus en plus critiquée. -“ Tout le monde ne peut pas se permettre de faire comme vous mon ami. ”
Oliver sentait la pression reprendre la hausse. De Lascelle ne lui facilitait pas les choses. Ils avaient une vision très différente de la situation. -“ J’ai fait ce qui était nécessaire pour leur assurer un avenir. ” Comme tout chef de famille devait être prêt à le faire. -“ Vous ne mesurez pas les enjeux Zenon.” C’était tout le problème pour que cet échange ne tourne pas à un débat stérile. Or lui, il devait déjà supporter la pression d’Alexia. Il devait faire avec la pression des partenaires. Vivre avec ses remords qui l’empêchait de dormir. Il n’allait pas en plus affronter le Commandant.
Pendant une fraction de seconde, le grand roux songeait à son amour perdu. Avec le temps, les sentiments s’étaient apaisés. C’était un peu de mélancolie. Un regret qu’il avait enfermé dans un coin de son cœur. -“... Exactement, j’ai été à sa place. ” Les tiraillements de l’âme et du cœur, il les avait connus. Il avait été sur le point de commettre la trahison ultime. -“ J’ai choisi ma famille. ” Violet n’avait pas fait ainsi. Sa propre fille… C’était tellement douloureux. Oliver se sentait doublement blessé. Savoir que son propre sang avait décidé de les abandonner.
Oliver avait bien fait de demander au marin d’être le parrain de la petite. Il pouvait être sûr qu’elle serait en sécurité. C’était une angoisse en moins. -“ Mh. ” Le Prince détournait son regard vers une des étagères. Il avait retrouvé un jeu pour enfants dans leurs malles. Violet jouait beaucoup avec. Il s’était toujours dit qu’il l’offrirait à la prochaine génération. -“ Faites oui. Veillez sur elles. ” Il se laissait retomber contre le fauteuil triste et fatigué. Il avait la sensation, d’avoir plus vieilli sur ces six derniers mois, qu’en dix ans. -“ Je vous en suis reconnaissant l’ami. ” Il attrapa sa tasse pour achever sa boisson d’une traite. Cette fois, il reprenait de son café avec un peu plus de scotch. Une petite toux vint lui secouer les épaules.
Un silence prenait sa place. Si bien qu’ils pouvaient entendre le chant des oiseaux qui venait du jardin. Tout avait l’air si paisible autour. Hanovre reposait ses mains croisées sur son gilet. Il faisait de son mieux pour chasser le chagrin et l’amertume. Mais, pour y arriver, il devait arrêter de penser à sa Princesse. -“ Allez-vous voir Caleb ? ” Il y avait une autre fille à aider. Iris était aussi dans ses préoccupations de père.
En effet, les deux hommes n'étaient pas d'accord sur tout. Parce qu'ils n'avaient pas évolué de la même façon. Zenon s'était rapidement détaché de tout ça. Il s'était retrouvé avec une femme qui ne lui avait jamais laissé l'occasion d'être aussi fermé d'esprit. Il avait dû reconstruire une partie de sa pensée. Mais ça n'avait pas été un problème. Depuis, il était plus libre, affranchis d'une partie de cette problématique, même s'il avait vécu, lui aussi, pas mal de problèmes avec ses enfants. La preuve aujourd'hui, était qu'il n'avait plus d'héritier à proprement parlé. En tous les cas, pour ses titres... il avait fait avec.
- Je n'en suis pas certains. Peut-être qu'aujourd'hui vous ne voyez que le négatif de la chose. Mais finalement, Violet avait l'air de bien meilleure humeur, une plus belle mine aussi, malgré son épuisement compréhensible. Quand on est mal avec quelqu'un, on est mieux loin de cette personne.
Et de cela, il n'en démordrait pas. Après tout, que ce soit Oliver face à lui, voir même Caleb, pour ses proches amis, n'étaient-ils pas des preuves de ce qu'il avançait? Ces deux hommes qui s'étaient pliés à des devoirs aristocratiques, étaient-ils si heureux que cela en couple? Il savait bien que non. Il connaissait les écarts des Blakemore, il connaissait l'amour passé et honteux d'Oliver. Lui, s'il y avait bien une chose qu'il referait pareil, c'était d'accepter son amour pour Amélia et tout ce que cela impliquait derrière. Aucun regret, jamais.
- Désinvolture ou flegme, je suis persuadé qu'à part votre cercle proche, tout le monde aura son attention rivé sur un autre drame éphémère. Les Anglais, comme tous les autres, ont la mémoire courte. Un drame ne dure que le temps de son pique, ensuite, les non-concernés l'oublient aussi rapidement, car ce n'est plus intéressant. Parle-t-on, encore, aujourd'hui de ce qu'il s'est passé l'année passée dans cette ville? Entendez-vous encore quelque chose? Non, tout le monde est déjà passé à autre chose, les soulèvements du moment, la grogne, les anarchistes, mais le reste... faisant un petit geste de la main. C'est loin. Faisant une pause. Certes, notre monde est peut-être ébranlé par tout cela, mais vraiment, sans vouloir vous vexer mon ami, cette histoire sera mise de côté, comme le reste.
Même la sienne d'histoire, qui avait pu faire parler les mauvaises langues pendant quelques temps, avait fini par lasser. Tout s'était tari et si on se permettait parfois de lui faire des remarques, c'était quand on décidait de l'emmerder, mais pour le reste. Il n'y avait plus rien. Hanovre aurait droit à cet oubli, comme le reste.
- Mmm... pourtant, l'affranchissement est un pas vers l'accomplissement de soi. Marquant un temps. M'auriez-vous cru? De toutes les façons, elle ne le voulait pas. Elle avait trop peur de jeter l'opprobre sur la famille. Sur vous... ce que je trouve aberrant quand on sait qu'elle n'y est pour rien. Enfin...
ll eut une légère moue, personnellement, il savait que s'il apprenait que sa fille, voir même son fils en fait, était mal traité dans son couple, il pourrait se montrer un peu plus agressif. Car finalement, il ne souhaitait que le bonheur de ses jumeaux. Il avait du mal à comprendre comment Oliver, dont il connaissait l'amour pour sa fille, arrive ainsi à se détacher pour priorisé le titre. Il essayait de se mettre à sa place, aurait-il fait pareil?
Le beau rôle... c'était vite dit. Est-ce qu'il croyait sincèrement que cela lui plaisait? Il n'aimait pas le conflit, devoir créer cette tension entre eux. Tout en sachant que lui aussi, avait ses torts. Non pas avec sa filleule, mais avec ses propres enfants. Ce qu'Oliver n'avait pas l'air de comprendre, c'était bien le fait qu'il essayait de lui éviter de faire les mêmes erreurs.
- Vous pourriez vous passer de ces règles, tout comme je l'ai fait. Je ne suis pas une exception à la règle. Je sais que ce n'est pas simple, que cela peut même faire peur mais... enfin Oliver, les enjeux... ce qui est le plus important, c'est votre relation avec votre fille. Vos remords et vos regrets, vous les emporterez avec vous dans la tombe, le remord de ne plus avoir de lien avec Violet ne vous dérange-t-il pas?
Lui qui n'avait plus eu de contact si longtemps avec Zac, surtout, il le regrettait profondément. Toutes ces années perdues, pour des bêtises... il ne voulait pas que son ami vive la même chose. Il voyait aussi comment cela avait affecté Amélia, que ce soit avec sa propre famille ou les jumeaux. Comment ses propres parents avaient été sur leur fin de vie avec lui, bref... rien n'a envié aux Hanovre pour le coup.
- ... elle a choisi sa fille... votre petite-fille... qui est aussi sa famille. La vôtre par extension. Marquant un temps, désolé d'avoir fait monter la pression chez ce dernier. Vous ne voulez pas vous retrouvez loin de ça Oliver.. je vous jure que vous regretterez de ne pas faire partie de la vie de Dalhia.
Voilà, comme ça il apprendrait le prénom de la petite, peut-être que cela ferait un déclic chez ce dernier. Un début de découverte. Il pouvait ne pas prendre exemple sur Zenon et éviter de ne pas voir ses petits-enfants pendant des années, à cause d'une fâcherie avec le père de ces derniers. Il savait pourtant que les relations chez les de Lascelle étaient houleuses.
- Je préférai que vous le fassiez, c'est votre rôle après tout. Il n'était que le parrain...
Le comte buvait lentement sa boisson, il était préoccupé par tout ça. Ces conversations n'avaient rien d'agréables. Ni pour l'un, ni pour l'autre. Il enlevait une poussière sur le bout de la manche de sa chemise, tout en hochant de la tête.
- Comme toujours quand je suis sur Londres. Je ne tiens pas à créer un incident politique, en ne faisait pas l'effort de vous voir tous. Tentant de redevenir un peu plus léger et taquin. Bien que pas loin de la vérité, il savait combien ses amis pouvaient se vexer rapidement, s'il ne se montrait pas. Vous devriez nous rejoindre au club.
FACE IDENTITY : Kenneth Brannagh IDENTITE : Lord Oliver Hanovre GROUPE : Aristocrate RANG : Lord. Prince AGE : 61 ans ETAT CIVIL : Marié. 2 filles PROFESSION : Rentier, propriétaire terrien, mécène ETAT DESANTE : Il fait de l’hypertension LIENS : Violet Hanovre Caleb Blackmore Zenon de Lascelle Prem Hadid
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Peut-être le comte d’Avon avait-il, en partie, raison. En attendant, le père n’avait pas vu son enfant depuis plus de six mois. Comment pouvait-il acquiescer ou pas sur son état général ? -“ Je ne saurais le dire. Je n’ai pas vu ma fille depuis des mois! ” Le seul qu’il avait le déplaisir de croiser c’était cet indien réfractaire, ce journaleux. Chaque fois, il repartait dès session juridique avec la gorge irritée et la bile aux lèvres. Ce petit fils de rien avait tout de même arraché sa Fleur à ses racines. Pourtant, Oliver comprenait bien qu’il était le mauvais de l’affaire. Le romantisme avait le bon dos face à la réalité.
Plusieurs éléments allaient directement en contradiction avec le positivisme qu’il entendait. Il fallait bien dire que les Hanovre faisaient tout pour dissimuler leurs difficultés financières. Les crises successives les avaient amenés à vendre d’immenses patrimoines familiaux. C’était la famille Crawley qui était venue endiguer la perte généralisée. C’était le pécule du Baron qui les avait sauvé. Maintenant, bien entendu, l’armurier se retirait. -“ De toute façon, les effets sont déjà là. ” Si seulement, il avait mieux expliqué leur situation à Violet. Elle aurait pesé sa décision. Elle n’aurait probablement pas séparé les biens. Il ne restait plus qu’à espérer que l’union entre Iris et Arthur se déroule bien…
-“ Peur de jeter l'opprobre! On peut dire que cette peur s’est envolée finalement. ” Violet avait été à l’encontre de tous les principes de leur éducation: trahison, adultère, bâtardise, abdication… -“ Je ne pense pas que notre mode de vie soit si terrible que cela. Nous avons accès à beaucoup plus de choses que la plupart des gens. ” C’était en cela que le choix de cette jeune femme était lui “aberrant”. Elle avait renoncé à tellement de choses, tellement d'opportunités. Depuis combien de temps connaissait-elle cet immigré ? -“ Elle aurait été une excellente Princesse d’Hanovre ! ” Ils l’avaient élevé en ce sens. Il n’y avait qu’à voir le succès de son premier gala public! Cette action avait irradié toute la famille. Ils en avaient tiré un bénéfice immédiat. Oliver avait été salué. C’était une telle désespérance.
Cette situation était à désespérer oui. Il n’y avait pas un jour sans que le Prince y songe. Lui et Alexia ne parlaient plus de leur fille aînée. Ils étaient en tension tout le temps. Cela ressurgissait aussi sur la cadette. -“ Bien entendu que cela me rend malheureux. ” Violet était sa préférée. Il l’avait toujours trouvé parfaite. Douce et déterminée. Modeste et convaincue. Elle était sa fille. Déjà au moment de son mariage, leur relation avait changé. Il en avait souffert. Mais, aujourd’hui, tout était perdu. -“ Malheureusement, les choses sont allées si loin. Je ne peux pas pardonner le comportement de son compagnon sans me dévoyer.” Oliver n’avait pas le choix. Il devait aller jusqu’au bout de la procédure, sans quoi son sérieux serait entièrement détruit. -“ Sans compter qu’il y a sa sœur. ”
Le prénom de la petite était donc “Dalhia”... une fleur. C’était un très joli prénom. Dalhia Hanovre. Oliver se sentait pris d’une bouffée de chagrin. Il avait si souvent imaginé le jour où il verrait la prochaine génération. On lui interdisait ce bonheur. Cela l’avait parfois fait pleurer d’ailleurs. -“ … ” Sa gorge se gonflait d’émotion. Il pouvait sentir la surcharge. Oliver n’était pas un homme qui pleurait devant les autres. Ce n’était pas son genre. Il était fiable, solide et serein. Mais, la période était si dure. Il était si fatigué de toute la pression dans la maison. Très vite, il se mit en mouvement pour cacher son émoi. Il déchargeait en respirant par le ventre sans le montrer. Le temps de reprendre tout le contrôle sur ses nerfs. Au fond, les deux vieux soldats voulaient la même chose.
Il y avait des sensibilités parmi le groupe des anciens. De Lascelle n’avait pas tort. Mais, le mieux était de rester sur le ton léger. -“ Politique ? Comme vous y allez Zenon! ” Le Prince n’allait plus aux mondanité depuis l’automne. Il évitait les caméras, la presse, les sorties publiques. Tout pouvait être utilisé contre lui pendant ce jugement. Il ne voulait pas donner du grain à moudre à son adversaire. C’était compliqué. -“ Mh. Quand y êtes-vous ? ” Car cela pourrait faire du bien d’avoir un moment entre vieilles connaissances. -“ Un moment de calme pourrait être bénéfique oui. C'est une idée. Il ferait attention.
Zenon pouvait comprendre la colère, pourtant, il ne pouvait comprendre le reniement. Le besoin de repousser totalement ceux qui n'allaient pas dans le sens attendu. Ce n'était pas ce qu'il fallait faire avec les enfants. Bien qu'il se soit personnellement fâché fortement avec son fils, il ne l'avait jamais rejeté... il était son héritier, quoi qu'il en soi. Enfin, il avait cette chance de ne plus être dans ce monde, il le savait.
- Faites-moi confiance, alors. Je l'ai vue.
Il réfléchissait aux possibilités que ces deux se parlent à nouveau un jour. Est-ce que cela était possible? Il se le demandait. Autant Violet pouvait être douée de raison et être capable, et en avoir l'envie aussi, de voir son père, pour discuter. Autant, pour Oliver, tout était plus compliqué. Il était bien trop prit par ses devoirs et son titre, pour passer l'éponge aussi facilement. Ses dires en étaient bien la preuve.
- Peut-être que certaines choses l'ont finalement poussées à prendre cette décision. Le mieux serait de pouvoir discuter, dans le plus grand des calmes. Pour comprendre et entendre ce que vous avez à dire, l'un et l'autre.
Finalement, même si de Lascelle pouvait être quelque peu en colère de ce qu'il s'était passé. Il était celui qui voulait la paix, le diplomate. Parce que c'était ainsi que le monde tournait mieux. Surtout qu'il voulait vraiment que son ami puisse être moins prit de regrets à force de voir le temps qui passait, loin de sa fille.
- Non, il ne l'est pas. Il a ses défauts et ses qualités, comme tous les autres mondes. Mais parfois, il met des barrières qui n'ont plus lieu d'être... hochant de la tête. Nous sommes bien d'accord là-dessus, Oliver.
Violet avait toujours fait de son mieux pour être ce que l'on attendait d'elle et avait pris à cœur ce titre de princesse. Avec une légère moue aux paroles de l'homme. Comme il le pensait plus en avant, il y avait des choses qu'Oliver ne pouvait pardonner, ce qui posait problème. Ces vieilles coutumes et ces vieilles familles... il grogna légèrement.
- Je sais oui... ce qui est bien dommage. Heureusement que Caleb est plus intelligent que la plupart, même si beaucoup peuvent cracher sur son dos, le mariage d'Iris n'aura pas d'accroc. Je lui fais confiance.
Zenon voyait bien que tout cela pesait sur le cœur de son ami. Les émotions étaient fortes, il pouvait les cacher s'il le souhaitait, mais face à lui, le Prince pouvait parfaitement être celui qu'il était. Ce n'était pas lui qui jugeait.
- Oliver... je vois que cela vous pèse. Vous pouvez être honnête avec moi, je suis aussi là pour vous soutenir. Je suis votre ami. Et je vous comprends, vraiment... vous n'avez pas à cacher ce que vous ressentez avec moi.
Au moins, les hommes étaient capables de parler d'autre chose, d'user d'encore légèrement d'humour, il eut un petit sourire en coin.
- Dites que j'ai tort peut-être? Avec un sourire en coin. J'y serai le mercredi, nous ferons un poker. Cela changera un peu des échecs. Taquin encore. Ils seront contents de vous voir et ne vous inquiétez pas pour votre image, personne ne saura que vous êtes venus.
Au club, les secrets étaient bien gardés et heureusement, pour certains.
FACE IDENTITY : Kenneth Brannagh IDENTITE : Lord Oliver Hanovre GROUPE : Aristocrate RANG : Lord. Prince AGE : 61 ans ETAT CIVIL : Marié. 2 filles PROFESSION : Rentier, propriétaire terrien, mécène ETAT DESANTE : Il fait de l’hypertension LIENS : Violet Hanovre Caleb Blackmore Zenon de Lascelle Prem Hadid
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-“Je vous l’ai dit Zenon. Violet refuse tout contact avec moi ou sa mère depuis qu’elle s’est enfuie de la maison. Autant dire que cela ne permettait pas ce dialogue apaisé prôné par le parrain de la jeune femme. Le Prince Hanovre avait essayé. Il avait écrit. Mais sa fille restait silencieuse. Maintenant, il n’allait pas se retrouver devant une porte close. Cette situation était bien assez pénible comme cela. Il n’allait pas appuyer sur la blessure. De toutes les façons, tant que cet indien manipulerait Violet, rien ne serait possible.
Tout n’était pas en son pouvoir cette fois. Il fallait que son ami se fasse une raison. Ils étaient au pied du mur. -“ Si vous tenez vraiment à ce que ma fille me parle, il faut d’abord l’écarter de ce journaliste. Ce qui n’était pas prêt d’arriver. Oliver avait envoyé un des employés voir ce que faisait sa fille là-bas. Elle ne sortait pas souvent de la maison qu’ils venaient d’acheter. D’ailleurs, elle ne faisait plus d’apparition en ville. En somme, elle était prisonnière.
Il ne s'agissait pas d’être trop optimiste concernant la cadette. Il serait rassuré quand sa fille serait devenue comtesse. Quand il serait écrit noir sur blanc que les familles étaient liées. Mieux encore, quand Iris aurait eu un fils en bonne santé. D’ici là, ils devaient faire face. Ils devaient se faire à l’idée que Violet…
-“ Que croyez-vous ? La voix encombrée par un chagrin. Il n’y avait pas de peine plus grande que celle de perdre un enfant. Oliver avait en mémoire sa peur le jour de l’accouchement d’Alexia. Puis, la joie immense qui l’avait envahie en découvrant sa fille. Il ne pouvait se réjouir d’avoir perdu son enfant. Sa favorite. -“ J’ai perdu ma fille. Bien sûr que je suis malheureux. Je ne suis pas le seul. Nous le sommes tous les trois. Car les actions de la baronne avait aussi blessé sa mère et sa sœur. Violet n’avait aucune idée du mal qu’elle avait fait.
Oliver notait donc le rendez-vous du mercredi. Il ferait en sorte d’être présent. Il venait alors faire une accolade à De Lascelle. Les yeux toujours un peu brillants. Les poumons noyés par de l’eau salée. Heureusement, ils étaient faits pour être des piliers. Les forces tranquilles dans la tempête. -“Merci d’être venu mon ami. Il tapait dans le haut du dos du comte. Fraternel comme il l’était rarement en dehors de son cercle. Il prenait ensuite son visage en coupe, en souriant, encore en plein dans l’émotion. -“ Mmm. Nous nous revoyons bientôt. Le Prince se reculait avant de tirer sur son pull et de retrouver sa contenance.
-“ Profitez bien de votre séjour Zenon. Robert refit alors son apparition au seuil de l’atelier. Il était au service des Hanovre depuis toujours. Il en avait développé un sixième sens. -“ Salutations à votre dame. Je ne doute pas que l’on retrouvera sa plume ce mois-ci ! Il se souvenait du jour où la comtesse d’Avon lui avait avoué écrire sous un nom de plume dans l’une des meilleures revues théâtrales de Londres. Tout le monde avait ses petits secrets ici-bas. Eux, sans doute plus que les autres.
Les choses étaient compliquées, pourtant il comprenait parfaitement que Violet veuille se protéger, ainsi que protéger Prem et leur fille. Ils étaient sa priorité, c'était ainsi. Il se frottait juste légèrement la barbe, tout en l'écoutant. Il n'avait pas de solution miracle, mais il parlerait encore avec la jeune femme, pour voir comment père et fille, pouvaient peut-être discuter. Il était prêt à être présent, pour faire le médiateur.
Il poussa un léger soupire, alors que son ami parlait du nouveau compagnon de sa fille en des termes peu sympathique. Prem n'empêchait pas Violet de parler à ses parents, il ne la poussait pas non plus à faire l'effort. Mais ce n'était pas sur lui qu'il fallait tourner sa colère. C'était facile.
- Ce n'est pas lui qui empêche Violet de vous parler, ou qui lui souffle à l'oreille de ne pas le faire. C'est une grande fille, elle prend ses décisions par elle-même. C'est la situation et vos actes qui font cela, pas ce jeune homme.
Et le comte le protégerait jusqu'au bout. Hadid n'avait pas à subir toutes les foudres de cette famille. Tout comme Violet d'ailleurs. Il estimait que le baron de Crawley était plus en cause et en faute, que le journaliste. Enfin... ce n'était pas maintenant qu'il réussirait à faire entendre raison à Oliver. Il se devait de lui montrer qu'il était là pour lui, s'il en avait besoin.
De Lascelle était vraiment navré pour son ami. Il n'aimait pas voir un père aussi accablé. Parce qu'il pouvait, en plus, totalement se mettre à sa place. Il lui posait doucement une main sur l'épaule, après tout, il pouvait aussi être une épaule sur laquelle pleurer. Ce n'était pas parce qu'il n'était pas d'accord avec tout ce qu'il disait, tout ce qu'il faisait, qu'il ne pouvait pas être compréhensif, attentif, en empathie avec cet homme, qui était un ami de longue date, un témoin de mariage. Bref, quelqu'un avec qui il avait passé et vécu beaucoup de choses importantes dans leurs vies respectives.
- C'est bien normal que je sois là pour vous, Oliver. Avec un léger sourire. Rendant l'accolade, bien sûr. Il n'y avait pas de ressentiment entre eux. Nous vous attendrons alors. Avec un vrai sourire, heureux de le voir prendre le risque, car cela lui ferait du bien. Il avait les mains posées sur les bras du Prince. Hochant de la tête. Venez manger à la maison, pendant que nous y sommes. Avec un petit air amusé. Je lui dirai, cela l'amusera.
Ils se quittaient donc ainsi, rien n'avait été réglé, mais au moins, le comte d'Avon avait pu entendre tous les partis de cette histoire. Il aurait une conversation avec Violet, non pas pour la convaincre de faire quelque chose qu'elle ne voulait pas, mais juste tenter de comprendre comment il pourrait ouvrir un dialogue entre eux. Ils étaient tous les deux malheureux, après tout, père et fille partageaient un amour puissant l'un pour l'autre, il ne fallait pas que ce lien soit totalement détruit, pour des histoires qui auraient tellement pu ne pas prendre autant d'ampleur.
Oui, c'était plus facile de vouloir aider les autres à régler leurs problèmes, que les siens propres.
