Tac. Tac. Tac.

Le clou est fiché dans le béton sur toute sa longueur. Zac le prend entre son index et son pouce pour vérifier que le travail est fait correctement. Ça tient bien. C’est du solide.
L’homme prend du recul pour s’assurer que le cadre est droit. Il remarque une inclinaison à gauche. Un petit penché qu’il rectifie avec délicatesse. Voilà qui est parfait. Le marteau revient dans la caisse à outil. Sanders attrape le chiffon pour essuyer ses mains. Il tire ensuite une chaise pour y poser ses fesses.

Devant le cadre photo, tel un pénitent devant l’autel qu’il vénère. Il regarde le portrait de famille pris devant la maison de ses parents. Les coloris indiennes sont uniques au monde. Une beauté rare et qu’il a plaisir à admirer. Il regarde l’allure de son père, élégant même à soixante-dix ans passées. Les cheveux gris de sa mère continuent de le choquer. Megara et Dav, Matthews, Rosie et lui qui sourit de faire ce cliché.
Cela lui a fait du bien d’y aller. Voir les parents alors qu’il est en bonne état. Retrouver les amis de l’enfance. Présenter ses enfants aux anciens. Une belle et bonne idée que de retourner à ses racines.

Il rire de Rosaee parvient de la chambre des jumeaux. Ce petit son cristallin et merveilleux fait sourire son père. Zac n’aurait pas cru éprouver autant de joie uniquement par la gazouillie de sa fille. Mais, il se retrouve à faire des grimaces rien que pour en avoir.
Il prend une bonne inspiration, avant de se relever, et de ranger la chaise.

Il passe ensuite par la cuisine pour aller chercher les biberons de 14h30 qui sont dans le frigo. Il en profite pour piquer une tranche de jambon pour lui. Les fringales ne se sont pas encore ralenties. Le médecin dit que c’est normal.
Alors, Junior s’adapte. Il mange et fait du sport, et tient. Tout ce qui compte c’est qu’il tient. Et il tient. Il n’a pas retouché à la drogue une seule fois depuis son retour de cure. Pas une. Même quand Siobhan lui a fait cette frayeur. Elle lui a fait le baptême du feu le plus brûlant. Ils sont toujours debout. Ils avancent.

Zac va retrouver les trois dans la chambre pour le biberon. Aujourd’hui il prend Dav dans ses bras pour lui donner son encas. Ils font attention à ce que chacun des bébés aille dans les deux paires de bras. Qu’il n’y ait pas de lien plus régulier avec l’un ou l’autre.
Junior a du mal à contenir sa fascination pour sa fille. Il sourit à Megara alors qu’il s’installe. Il pose un baiser sur le front de son petit garçon, caresse son crâne.

-“ Ça va te manquer ? ” Demande-t-il à sa femme.
Megara reprend le travail dans quelques jours. La période de congé se termine. Le rythme de vie va changer. Sanders ne trouve pas ça si mal. Il aime l’idée que Meg retrouve une activité autre. Il sent que ça va lui faire du bien. C’est une femme d’actions depuis toujours. “ Iza a refusé qu’on la rémunère. … Tu veux bien retenter de ton côté ? ” Il relève le biberon que son fils ne soit pas goulu.

Junior ne lui a pas caché. Il se sent plus tranquille de savoir qu’elle ne reprend pas du service directement sur le terrain. Là où il y a du danger et des menaces. Là, elle peut se prendre une balle à cause d’un tordu. Megara, dans la formation, dans l’enseignement, la pédagogie, ça sonne juste. Ça sonne bien.
En plus d’être dans un corps de métier qui permet de vieillir en meilleure santé. Pour elle, pour les enfants, c’est tout ce qu’il faut. Qu'elle puisse voir ses cheveux blanchir, avoir la ménopause, et tous ces trucs que le temps imposé sur l’espèce humaine.

-“ C’est vrai ça. ” Que c’est été un sacrifice conscient ou pas, ça en a été un. Zac l’a capté maintenant. Il ne comprenait pas avant. Qu’elle ne s’éclatait plus dans l’action. Que ce n'était plus son truc. “ Plus qu’à espérer que ça, ça te plaise. ” Ce qu’ils vont découvrir, quand elle aura fait quelques mois. Il y a souvent un écart entre ce qu’on apprend et ce que l’on fait. Mais l’avantage, c’est qu’ils sont plus vieux. La prise de recul est quand même plus facile. Ils savent pourquoi ils font tout ça.

Dev sent la micro tension dans le poignet de son père. Il lâche la tétine du biberon. Il repousse l’objet de la main. Zac lui, se rend compte grâce à son petit que la question des finances le contrarie.
Doucement, il bascule le nourrisson, pour les détendre l’un comme l’autre.

-“ 28 mars. Reprise le 1er avril. ” Si tout se déroule bien pendant l’entretien. Cela va de soi. Sanders est déjà en train de préparer cet entretien. Il le fait en silence sous sa douche. Ou quand il se réveille pendant la nuit. Quand il fait de la mécanique. Clayton ne lui fait pas peur. Pas peur du tout. “ J’aurais repris avant le mariage. C’est le principal. ” L’objectif qui a été fixé à la sortie de la Cure. Comme si le mariage d’Iza et de Rylee donnait un point de mire à atteindre.

Zac voit bien qui est Dorian. Puisque c’est l’oncle du meilleur pote de Matt. Il a même fait la démarche d’aller écouter ce qu’il mix. Ce n’est pas spécialement son style de musique. Mais, il voit qu’il y a du boulot. -“MacRory. ” Lui répond-t-il alors qu’il visualise la rousse dans sa blouse. “ Carrément ? Bah. C’est courageux. ” Il n’y a pas d’autre mot pour décrire cette action d’émancipation. Y a peu de monde qui se lance à quitter la fonction publique. Surtout depuis le Brexit, en fait. Sanders a été abordé par des chasseurs de tête du privé. Plusieurs fois. “ Okay. Bah moi, je te fais confiance à toi. Si tu dis qu’ils sont Ok. Je suis Ok.” Il n’a plus envie de la contredire. Il ne veut pas de contrariété. Encore moins des disputes. “ Et puis en juin on aura la crèche. ”

-“ Je sais que tu n’es pas trop chaude, pour l'histoire de la voiture. ” C’est le père de Zac qui en a parlé. Il en a parlé trois fois pendant leur séjour. Probablement poussé par sa femme. Pour qu’ils puissent au moins faire la proposition. Offrir une plus grande voiture, neuve, sécurisée, pour transporter tous les Sanders. “Mais, je vais m’arranger avec lui. Je me charge du remboursement. Je pense que ce serait bien qu’on l’ait maintenant. ” Il fait alors une pause pour que Dev puisse souffler. Il cherche le regard de sa femme, voir s’il peut avoir un “oui”.

-“Pour le programme de cours d’été. Qu’est-ce qu’on fait ? ” C’est l’école qui en a parlé pour Matthews. Comme il est doué. Qu’ll a l’air de s’éclater à apprendre. Zac n’est jamais emballé pour lui mettre des travaux supplémentaires sur le dos. Mais, il a fait la promesse de se montrer plus… ouvert.

-“ J’y peux rien ! T’as pris la part cérébrale du tandem. ” Rétorque Junior sur le ton de l’humour. Il ne fait pas grand cas de sa syntaxe tant à l’écrit qu’à l’oral. Une infamie selon sa mère qui connaît ses véritables capacités. Une provocation de petit con dit la jumelle sans douceur. Parce qu’elle a toujours eu plus de mal que lui. Le monde est par définition injuste.

Cependant, depuis qu’il aide son fils pour organiser son temps de travail, plus que pour l’aider dans les devoirs, Zac fait attention. Il fait plus attention. Il a retrouvé des capacités de réflexions qui lui ont échappé pendant longtemps. Il cherche à être plus exigeant envers lui-même. -“ Justement, que tu parles d’horaire puce. Je vais en discuter avec JB. Je vais voir avec lui. Je peux avoir une journée dans la semaine. Au moins une matinée. Comme ça je serais avec eux. ” Une réflexion qu’il se fait chaque jour depuis la naissance des deux derniers. A présent que le timing se rapproche, il faut bien mettre l’idée sur la table. Il ne l’a pas fait pour son fils aîné. Mais il peut éviter les mêmes erreurs.

-“Merci Bébé. ” Ce n’est pas parce qu’il parle plus, que Zac est naturellement extraverti, concernant ses sentiments. Un effort qu’il fait sur lui-même. Une bataille intérieure contre ses résistances. Alors, ça ne se voit pas énormément mais en dedans son cœur vibre. Il ne sait lui même si c’est le compliment, ou bien le fait qu’il vienne de sa femme qui lui fait cet effet. Junior le repentis donne enfin tout le poids qu’il faut aux mots de sa compagne. Cela fonctionne pour le bon comme pour le mauvais. -“ Mais faut encore que je fasse mes preuves avec elles. Elles deux. Je le sais. ”

-“ Rylee pote avec un Boeuf Carotte ? T’es sûre ? ” L’idée paraît absurde. La Strike est carrément dans le collimateur de la police des polices. Il semble inconscient de se lier d'amitié avec ce service. Zac hausse des épaules. Il prévient ainsi, de façon tacite, qu’il ne cherche pas la provocation. Non, il n’est pas dans cet état d’esprit. Il est calme. Il a pris ses distances avec le boulot. Surtout depuis qu’ils ont eu les jumeaux. -“ Bah au moins comme ça, elle pourra nous dire si ça chauffe. Bon même si depuis les Albanais on a pas fait de gros coup en vrai. Et puis celui-là qu’on vienne me le reprocher... ”

-“Okay. Je préviens ma mère. ” Il se penche pour poser un baiser sur l’épaule de sa belle des jours et des nuits. Ils sont pareils. Ils n’aiment pas qu’on se mêle de leur vie. Ils se sont fait tout seuls. Mais il y a des gestes qu’il vaut mieux accepter. -“ Ils arrivent dans quelques jours. Je pense que je vais aller les chercher à l’aéroport. Ce sera plus confortable pour eux. ” Les parents, que ce soit ceux de Megara ou bien ceux de Zac, vieillissent. Le temps a des effets sur eux. Il abîme tout sur son passage. Autant qu’il prend soin des jeunes le flic sait qu’il a intérêt à prendre soin de leurs grands-parents. Qu’ils en aient le plus longtemps possible. -“ Ils m’ont déjà dit qu’ils aimeraient nous voir. Je peux faire un petit barbuc et je gère tout. Si ça te dit. Seulement si tu as envie. Autrement on les verra au mariage. ” Elle est la reine et son mari est son sujet. C’est une façon pour lui de faire attention à la fatigue, à la saturation. Puisqu’il sait maintenant à quel point son attitude a influencé l’état de santé de cette femme qu’il avait juré de préservé.

-“Va pour les options. Je suis Ok. Et puis tata Rylee lui donnera bien encore deux trois cours de méca’. ” Oui, Sanders a eu quelques échos sur les séances de moto au hangar des filles. Il comprend que ce soit une activité qui soit plus facile pour aller vers un enfant. Surtout pour une nana comme Byrd. -“ On ira faire des balades en vélo. Comme ça moi aussi je me remettrais un peu plus au sport. Même si on ne part pas, on pourra se faire des belles journées. ” A vingt ans ou à trente ans, l’argent n’a pas été un objectif dans ce foyer. Toujours que le moyen pour avoir une vie confortable. Ils ne sont pas en recherche d’avoir toujours plus comme Zac le voit chez certains. Ils n’ont pas le dernier écran plat ou la cuisine toute équipée. Mais, ils ont quatre murs solides et des habits pour leurs enfants. -“ … Enfin si tu as envie de partir quelque part on peut chercher. Je peux demander une avance à JB. ” Avant qu’il ne se mette à consommer sérieusement de la drogue Junior a été un plus que forcené. Il y a une jaule d’heures supplémentaires qu’il n’a jamais réclamé. Une partie a été cramée par le temps de la cure. Mais il y a bien une soupape à dépenser. -“ Je veux que tu ai tout ce dont je t’ai fait manqué Meg. J’ suis sérieux. Si tu veux qu’on parte je m’arrange. ”

Junior doit bien reconnaître qu’il connaît mal les mecs de ce service. Une sorte de méfiance naturelle le garde à distance de l’équipe. Les boeufs carottes se sont ceux qui veillent au grain. Ceux qui sont là pour les mettre au pas. Ce qui veut dire aussi ceux qui sont là pour les faire chier.
Mais Zac entend bien. Qu’il y a une exception dans le troupeau. Le MacRory mérite peut-être le bénéfice du doute. Surtout si l’info de Meg se révèle exacte.

-“ Tu peux dire Conneries. C’était des conneries. ” Lui fait-il remarquer. Avec la tête au clair, difficile de se montrer conciliant envers soi-même. Sanders regrette de l’avoir malmenée elle. Il regrette d’avoir fait chier Rylee. Pour tout ce qu’il a pu faire au taff, il considère que c’est le mode opératoire de la Strike. Leur façon de pallier.

-“ T’as raison. Passons d’abord par l’Ecosse. Quand est-ce que ce serait le mieux ? Août ? ” Avec le nouveau poste en charge, il se dit que Megara n’aura pas le choix. Ils vont lui imposer les congés. Ou alors c’est comme dans une école pour enfants ? Est-ce qu’elle aura les deux mois pour elle ? Ce serait le mieux pour les enfants.

-“ Toute la smala ? Oay. Si tu veux. ” Zac se montre prudent. Bien qu’il aime avoir du monde à la maison, dans l’idée. Une part de lui est sur la réserve depuis la cure. Leur cercle familial a vécu de près sa descente aux enfers. Ils ont été directement touchés par les effets de celles-ci. Il garde, au fond de lui, la sensation qu’il ne trouvera plus grâce aux yeux de leurs proches. Qu’il ne sera question que d’un tribunal déguisé. Quoiqu’il assume ses fautes, Junior ne se sent pas d’accuser des reproches de groupe. -“ Je te laisse voir avec Iza ? Ça passera mieux venant de toi. ” Il se frotte doucement la barbe. Il sait très bien ce que c’est que d’être loin d’un jumeau. -“ Tu veux aller le voir ? Je peux garder les enfants. Je m’arrangerai avec JB. Si ça te fait du bien, vas-y bébé. ” Ils ont signé un nouvel accord tous les deux. Le pacte est clair dans la tête du flic. Même s’il sait qu’il manque de spontanéité, il tente.

-“ Va pour ça. Je suis sûre qu’Izaline a déjà repéré tous les endroits potables pour la mer. Je vais lui demander. ” Propose-t-il. Megara est l’organisatrice de tout depuis que Matt est né. Même s’il ne saisit pas tout sur le concept de “charge mental” il comprend l’idée générale. Les hommes ne font pas assez dans le foyer. Vrai que l'équipe d’intervention est chronophage. Junior a rempli des missions succinctes dans la vie de tous les jours. -“ On va s’organiser pour que tu souffles. ” Zac pose un baiser sur le front du nourrisson qui est dans les bras de sa mère. -“ Même tes sorties avec tes copines tout ça. Maintenant que les jumeaux sont au biberon, je peux gérer sans toi.” Doucement, Zac caresse les cheveux de Meg. Il repousse doucement derrière l’oreille. Il se penche pour poser un baiser sur son front. Il y pose son nez. La petite gigote dans ses bras à lui. Ce qui lui tire un sourire amusé. Il approche sa main pour qu’elle puisse jouer avec le bracelet qui est à son poignet.

Un baiser sur la joue de sa mère. -“ On les baptisera en septembre ? La même église que pour Matt ? ” Un des grands paradoxe de Zac est qu’il n’est jamais réussi à se soustraire à la crainte de Lucifer. S’il n’a plus foi en Dieu. Il redoute son adversaire le plus coriace. Il est hors de question que sa progéniture finisse sous le joug du Mal. Ils sont merveilles.
Quand ils observent les jumeaux Sanders se dit qu’ils sont certainement sa Rédemption.

Le calme de la matinée leur était profitable. -“ Si tu es Ok, je préférerai le petit comité d’abord.” Avoue donc Junior avec son air de loup bourru. Naturel fêtard, depuis le lycée, il avait plaisir à la vie grégaire d’un groupe. Cependant, Zac se savait encore en période fragile. Encore possible de dériver, vite et mal dans l’excès. Il n’avait pas envie d'ouvrir la porte de la tentation. De tomber dans une beuverie de meute, parce qu’il n’arriverait pas à se restreindre en compagnie de ses proches. -“ On y va par étape ? Je crois que c’est mieux pour moi. Pour nous. ” C’était égoïste, de réclamer cela. Mais c’était la seule façon qu’il avait pour rester sur la bonne ligne. Il s’en excusait d’un sourire auprès de sa femme, fidèle et rebelle.

-“ On va le voir en priorité oui. ” Zac n’avait plus en tête la dernière fois qu’il avait parlé avec son beau-frère. L’année avait été tellement speed. Il était le mieux placé pour connaître le manque de Meg pour les siens. -“ … On va voir les tiens en priorité cet été. Que tu puisses te ressourcer. ”

Ils planifient la vie, les étapes de cette vie. Il ne l’avait plus fait pendant un moment. Il s’en était détaché pendant des mois. A présent, Zac retrouvait enfin le plaisir de se projeter. D’aller imaginer des moments à venir. Surtout de les préparer au mieux. -“ D’accord, je vais passer voir le Père Andrew demain. Il pourra déjà me donner les créneaux qui sont disponibles à cette période. ” L’argent était une question de fonds dans cette famille. Plus encore avec Dev et Rosalee dans la balance. Junior voulait qu’il se débrouille. Il n’avait pas eu de promotion en deux ans. Il avait même eu une perte de salaire sèche. Moins les petites magouilles de la Srike… Le manque à gagné était là. -“ Pour le fric, j’y ai réfléchi oui. Il nous en faut. C’est de ma faute si on n’en a plus. Je sais que JB n’est pas chaud pour reprendre les extras dans le privé. ” Lemoine était moins dans l’esprit combine en ce moment. Junior ne le contredisait pas. Il respectait le choix du chef de meute. -“ Je vais revendre ce qu’il y a dans le garage. Ca payera tout ça. ” Zac était moins penché sur sa bécane que Byrne. Mais, il aimait autant chercher les pièces. Il avait son petit réseau pour ça. Le stock attendait dans un coin de leur garage depuis des lustres. Il était grand temps d’être sage.

-“ Oui. Moins de pression qu’un service à table. On ne va pas s’en rajouter en plus. ” Il disait “on” en conscience maintenant. Zac avait l’intention de s’impliquer comme avant. Meg avait fait sa part. Déjà, elle les avait porté. Il n’était pas une dent sucrée. Il en avait consommé des tonnes pour amoindrir les descentes après la cocaïne. Il s’était gavé au début de la cure pour compenser le manque. Mais au fond, il aimait les choses simples, un bon steak. -“ J’sais pas. Un truc frais. Salade de fruits ? ”

-“ Qu’est-ce que t’en penses ? On s’installe dans le salon ? Je mets une petite musique tranquille et je te prépare un café ? ” Ils allaient faire simple de toute façon. Pour une fois, qu’il y avait zéro obligation au compteur de la journée. Lentement, Zac souleva sa fille dans ses bras. Il la tenait bien contre son torse. Qu’ils émigrent dans l’autre pièce. Les volets étaient encore fermés pour préserver de la chaleur extérieure. Le salon était dans une pénombre tranquille. -“ Dis ? Tu me tond aujourd’hui ? Je sors le matos ? ” C’était beaucoup plus sympa que d’aller chez un inconnu. Megara le lui faisait depuis qu’ils étaient ados. C’était elle qui savait comment le rendre beau-gosse.