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Pour éviter les mauvaises rencontres - PV Lyov
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Alexandre était adossé dans le couloir de l'université. Malgré tout ce qui avait pu s'y produire, l'endroit était de nouveau vivant. Les étudiants avaient retrouvé leur banc, les amphis étaient de nouveau remplis. Le Russe n'était pas allé à l'université, mais avait filé directement à l'école de police. Il avait tout de même était amené à venir en ces lieux, lorsqu'il avait fait du théâtre... Peu le savait, mais Alexandre avait eu un petite carrière de comédien et d'acteur avant d'embrasser définitivement la carrière de flic. Ses enfants aimaient lui rappeler de temps en temps... pour le charier et de se jouer de lui. Mais si Alexandre n'était pas quelqu'un de méchant, il avait appris à être impressionnant. Le physique comptait beaucoup, de grande taille, les épaules carrés et un petit peu musclé, Alexandre avait de la carrure. Le flic avait aussi appris à avoir le visage fermé, à faire peur. C'était quelque chose d'essentiel dans le métier.

Dans la communauté Russe de Londres, Alexandre était connu comme le loup blanc. Il était le flic venant d'une famille de mafieux. Ce qui avait créé des ennemis... et des alliés. Certains le voyait comme la démonstration qu'il était toujours possible de s'en sortir. Mais Alexandre savait qu'il était actuellement en train de payer ses choix. Son père était mort sans même qu'il le sache... et ça mère était en train de s'éteindre sans qu'il puisse lui rendre visite. Alexandre en souffrait. Sans compter qu'il se rendait compte qu'il ne pourrait cacher éternellement la vérité à ses propres enfants. Alison, Drew et Finn ne parlaient pas russe et ne connaissaient rien du passé de leur père. Al' savait qu'il allait devoir finir par leur dire... mais il repoussait sans cesse ce moment. Il avait peur des conséquences.

Au lieu d'être avec les siens, Alexandre avait fait le choix de répondre à une requête. Il fallait faire peur à un gamin, lui faire comprendre ce que c'était la vie de criminel. Lyov Kharitonov était le genre de gamin fouille merde qui fantasmait sur la criminalité. Ce jeune adulte, à 25 ans ce n'était plus un adolescent, avait envie de faire des transgressions par rapport à la loi. Il avait envie de connaître ce monde, mais Alexandre savait surtout qu'il risquait de s'y perdre. L'univers criminel n'avait rien de sexy ou de drôle. C'était violent, impitoyable et malheureux. L'enquêteur les fréquentait depuis longtemps, que cela soit les mafieux ou autre, Alexandre s'était bien rendu compte à quel points c'était la misère et le malheur qui peuplaient leur vie.

L'heure de cours sembla enfin se terminer. Les élèves commençaient à partir dans le couloir, à rentrer chez eux. Alexandre repéra immédiatement le gamin. Le flic s'avança vers lui, cassant le flux d'étudiant. Le Russe se présenta devant l'étudiant, rentrant directement dans son espace personnel. Alexandre sorti sa carte d'inspecteur "Alexandre Berezowski, inspecteur à la brigade criminel.". Le flic avait posé son regard bleu sur celui du gamin. Il n'allait pas le laisser filer. "Nous avons des choses à nous dire.". Le Russe espérait bien secouer ce gamin.
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06.03.21 20:52
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Lyov sortait de l’amphi, plusieurs heures de cours sur le droit civil l’avait épuisé. Il faut dire qu’il dormait peu avec ses activités nocturnes. La plupart des étudiants en droit en chiaient déjà, entre les cours, les stages en cabinet ou au tribunal, les faux procès qu’ils faisaient pour s’entrainer, c’était déjà épuisant en soi. Mais Lyov s’était ajouté une difficulté en plus : il avait entamé une carrière de cambrioleur. A la base c’était né d’une idée de se faire un peu de fric avec un pote, Tom, qui était un cador du hacking. L’un hackait le système de sécurité de famille bourgeoises que Lyov repérait puis volait. Il les repérait aisément dans les galeries d’art ou aux ventes aux enchères qu’il fréquentait de part ses parents et un goût immodéré pour l’art en général. Mais assez vite leurs activités souvent maladroites mais malgré tout bénéficiant du génie maladroit des deux jeunes étudiants avaient attiré l’œil d’une autre voleuse qui depuis avait prit sous son aile les deux amis, d’un jeune homme vivant de squat en squat qui avait toutes sortes de bons plans dont il faisait bénéficier les deux compères et enfin, de l’intérêt du directeur de l’hôtel Rosewood. Résultat, Lyov n’avait même plus vraiment besoin de repérer, désormais, il enchainait les opérations, et travaillait dur sur une application avec son ami qu’il pensait pouvoir revendre à la pègre. L’étudiant était donc souvent fatigué en cours, s’endormant, et s’il n’avait pas une maître de stage aussi dure sans doute aurait-il déjà raté ses examens. Viendrait tôt ou tard le choix fatidique : continuer sa carrière d’avocat ou de voleur, il pourrait difficilement continuer à jongler avec les deux. En attendant, il sortait des cours avec d’immenses cernes tout en songeant avec excitation à ses activités nocturnes l’attendant quand il manqua de rentrer en plein fouet dans un type qui manifestement s’était mis sur son chemin.

Froncement de sourcil de la part du jeune homme qui relève la tête, l’air bougon. Son visage néanmoins pâli aussitôt dès qu’il voit la carte de flic sous son nez. Lyov avait encore la tête dans le cul cinq secondes auparavant, quand il avait failli lui rentrer dedans, et l’avait encore eu quand il avait relevé un air hébété devant l’homme au visage fermé et autoritaire. A présent, c’était la panique qui s’emparait de lui. La police venait rarement vous chercher à la sortie des cours. Et Lyov avait toutes les raisons de flipper sa mère. Il avait une application illégale en béta test dans son téléphone, et en outre, la manie d’enfreindre les lois très régulièrement. Ce n’était donc pas les quelques grammes de beuh éparpillés au fond de son sac qui lui faisait peur mais bien ses activités nocturnes qui avaient sans doute était découverte. « Euh… oui monsieur… enfin… je sais pas… si vous voulez… » Il avait en quelques fractions de secondes perdu tous ses moyens, déjà qu’il n’en avait pas beaucoup. Faut dire que Lyov était un timide, ça se voyait pas immédiatement mais on s’en rendait compte rapidement toutefois. Le regard fuyant, les ongles rongés, les trous dans sa manche à force d’y creuser à coup d’ongle ou de crocs. « J’ai… est-ce que… » Il secoua la tête, ses boucles brunes suivirent le mouvement puis il releva un œil inquiet, parce qu’il existait une infime possibilité que quelque chose de vraiment moche se soit produit. « Il s’est passé quelque chose ? » Son père travaillait dans un usine… c’était peu probable qu’un accident ait lieu, encore plus qu’on envoie la police le prévenir, mais Lyov paniquait et quand on panique, les pires idées vous traversent la cervelle.
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21.03.21 18:01
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Le regard froid et sévère, Alexandre ne pouvait que voir la peur, l'angoisse et l’incertitude dans le comportement de ce jeune homme. Le Russe était père de famille, il savait que si un de ses enfants se retrouvaient dans cette situation, il aurait voulu que quelqu'un le remette dans le droit chemin. Al' espérait juste qu'il n'était pas trop tard que ce jeune homme aurait la possibilité de se tirer de ce guêpier sans être obligé d'attraper un fil d’araignée.

Berezowski répondit simplement "Oui.". Sans attendre une réponse de la part du gamin, il affirma "Tu vas venir avec moi." Alexandre attrapa Lyov par l'épaule, la prise était ferme mais il ne voulait pas lui faire mal. Si Al' pouvait aimer jouer le méchant flic, c'était quelqu'un de profondément bon. Le Russe ne voulait pas non plus faire baisser la pression. Il fallait que cet étudiant ait la trouille de sa vie. Al' n'était qu'inspecteur, il n'allait ni le voler, le frapper ou le violer. Chose qu'une personne de la pègre pourrait faire sans problème. Si dans les histoires, les romans, les films et séries, les criminels était rendus glamour, la réalité était toute autre. Des femmes et des hommes qui vivaient dans l'attente de la mort, il y en avait. Lors de travail d'enquête, le Russe rencontrait parfois des personnes brisées. Ce n'était pas une belle formule, non c'était des individus qui avaient eut les os cassés, éclatés, détruits. Il y avait aussi des individus si anéantis psychiquement que le Russe n'arrivait pas à comprendre comment ils pouvaient encore survivre. De nature optimiste, voir un peu naïve, Alexandre aimait croire qu'il était toujours possible d'avoir une fin heureuse. Mais dans ces cas-là, la meilleur des choses était peut-être d'arrêter de vivre pour ne plus souffrir. Al' n'était alors qu'un témoin, mais il se sentait déjà abimé par tout ce qu'il avait vu... il ne pouvait pas imaginer ce que pouvait vivre ces victimes. Le Russe se protégeait pour garder la force d'avancer.

Alors qu'il marchait d'un pas vif dans le couloir de l'université, Al' se rendait bien compte que ce jeune homme n'avait pas les épaules pour une vie de criminelle. Il se ferait utiliser puis jeter lorsque ce serait nécessaire. Les gens n'étaient pas gentils, mais d'une cruautés sans borne. Avec la loi du plus fort, Lyov serait une proie parfaite. Calme et froid, le Russe expliqua "Je sais ce que tu fais.". Ce n'était pas tout à fait le cas. Alexandre avait eu des informations, mais la réalité était qu'il n'avait qu'une vague idée des activités de ce gosse. Le Russe aurait pu augmenter la pression, mais il sentait bien que le petit était au bord de la rupture.

A l'extérieur, Al' le traina jusqu'au véhicule de service. La voiture était banalisée. Le Russe avait bien préparé les choses, Lyow allait avoir droit à un programme de sensibilisation accéléré. Le fait est qu'il connaissait une partie de la législation allait simplifier les choses. L'inspecteur le fit monter dans la voiture, puis claqua la portière. Alors qu'il était lui-même entré dans la voiture, Alexandre fit démarrer le moteur. Il demanda brutalement "Tu as quelque chose à dire ?".
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22.03.21 20:10
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Oui. Pas de précisions accompagnant cette approbation. « C’est… c’est mes parents ? » L’homme ne répondit pas à la question, se contentant de l’avertir qu’il allait venir avec lui avant de l’attraper par l’épaule, le geste aurait été peut-être un peu plus brutal s’il l’avait pris par le col, mais l’idée était là. « D’accord. » fit-il d’une toute petite voix avant de le suivre tout en gémissant. C’est que les doigts du policer s’enfonçaient dans son épaule et pas qu’un peu. Mais il avait bien trop peur pour oser se plaindre. Il savait bien qu’il avait une foule de choses à se reprocher et il tremblait à l’idée que le policer ne l’arrête. Ce n’était même pas pour lui-même qu’il tremblait ainsi, mais pour ce que ça ferait à ses parents quand ils l’apprendraient. Eux qui s’étaient saigner les veines pour lui payer des études, qui s’étaient battus pour lui offrir une éducation correcte, le tenir éloigné du destin qui attendait les membres de la famille. Eux qui avaient fui la Russie et la Bratva. Il savait que la déception serait grande et n’était même pas certain de pouvoir soutenir leur regard. Il avait le cœur lourd rien qu’à l’idée de briser leurs espoirs qu’ils avaient placés en lui.

Le chemin à travers les couloirs de l’université fut interminable, Lyov ne versa cependant pas une larme malgré le silence étouffant, l’atmosphère pesante, la frayeur se nichant en son cœur, et la honte qu’il ressentait, accompagnée d’un légitime sentiment de culpabilité. Il regrettait tellement à cet instant ses choix de vie l’ayant amené ici. Pas pour lui-même. Pour ses parents. Il s’en voulait tellement qu’il ne tremblait même plus quand l’homme de loi lâcha qu’il savait ce qu’il faisait. Bien sûr qu’il savait. C’était évident à présent. Comment avait-il pu croire que personne ne se rendrait compte de rien ? Il avait été un parfait imbécile. Il n’arriva plus à se retenir, et un sanglot lui échappa, très bref, succinct, mais impossible avec l’écho du couloir que le policier ne l’ait pas perçu ni entendu. Mais l’homme ne s’arrêta pour autant, peut-être qu’il avait préféré feindre n’avoir rien entendu ou bien voulait-il le voir éclater à gros sanglot ? Supplier pour qu’on lui épargne la prison ? Voulait-il des informations ? Lyov se voyait déjà malmené à coup de bottin, mais il savait qu’il ne lâcherait rien. Cela lui vaudrait la mort ou pire encore, mais ce n’était même pas ce qui le souciait. Il ne voulait pas risquer de nuire aux personnes qui l’avaient aidés, Arsène, maitre Keenan. Il déglutit péniblement quand la portière claqua derrière lui.

Dans l’habitacle il devenait plus difficile d’ignorer le regard du policier posé lourdement sur sa frêle silhouette. Le moteur démarra quand la question creva le silence. « Je… je suis désolé. Je.. » Les larmes se mirent à couler, intarissable. Il aurait voulu être fort, pouvoir tenir, comme un vaillant soldat, comme un véritable homme, mais il n’en était pas capable, il n’était qu’un gamin qui se rêvait criminel. « Je ne le ferais plus. » Mensonge. Même pas habile, même pas déguisé, mais jeté là comme un gamin promettant à ses parents l’ayant pris la main dans le sac qu’on ne l’y reprendra plus.

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02.05.21 21:50
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A la question du gamin, Alexandre ne donna aucune réponse. Laisser ce gamin dans l’ignorance, c’était aussi lui assurer un stress supplémentaire. Al’ n’était pas venu ici pour être gentil. Il était loin d’être cruel, mais il fallait que Liow comprenne ce qu’il était en train de faire. Il n’était pas trop tard pour qu’il s’en sorte, mais il fallait frapper vite et fort. La violence était parfois la seule solution.

Même si le corps de l’étudiant tremblait, même s’il y avait des excuses bidons, Alexandre sentait bien que ce n’était pas suffisant. Le Russe savait que l’on ne pouvait pas sauver les gens malgré eux, mais il était possible de leur montrer la vérité. Si ce gamin persistait dans l’illégalité, au moins aurait-il conscience ce qui l’attendait. L’inspecteur démarra la voiture. Alexandre conduisait normalement, un œil toujours présent sur son passager. Al’ savait très bien où s’arrêtait le légal. Il fallait qu’il fasse attention, surtout que c’était le poulain de Keenan.

Machinalement, le Russe regarda l’heure. Il n’aurait pas le temps de faire toute la visite prévue à la base. Il fallait qu’il aille chercher ses enfants ensuite. Calme, mais conservant son allure menaçante, Al’ demanda « Est-ce que tu sais où on va ? ». Encore une fois, l’inspecteur n’allait pas lui donner de réponse. Mais le Russe voulait stimuler l’imagination du gamin. Il n’y avait pas plus grande arme que celle-ci.

Après plusieurs minutes de routes, dans le silence pesant de l’habitacle, Alexandre prit de nouveau la parole. « Aujourd’hui, je ne suis pas là pour t’arrêter. ». L’inspecteur enchaina en russe « Pour cette fois, je vais juste te montrer ce que c’est la réalité. Dans quoi tu es en train de t’engager. » Al’ donna ainsi une autre évidence « Tu n’as pas encore atteint le point de non-retour… Mais tu vas bientôt devoir choisir. » Alexandre avait choisi. S’il avait ainsi eu la vie qu’il souhaitait ainsi que la femme qu’il aimait, le Russe avait aussi perdu tout son noyau familial. Si l’inspecteur était encore un citoyen russe, il ne pouvait plus mettre un pied dans son pays natal. Cela serait synonyme de mort pour lui.

A l’extérieur, les bâtiments de l’hôpital étaient en train d’apparaître. Sans hésitation, Alexandre gara la voiture sur le parking de la morgue. Une fois les clefs enlevées du contact, il sorti du véhicule et invita le gamin à le suivre. Al’ était connu des lieux. Il n’y avait que de monde pour le moment. L’inspecteur avait prévenu l’équipe et l’ensemble du personnel présent était dans le coup.

Il ne fallu que quelques mots avec l’agent d’accueil, et le duo purent avancer dans le service. Alexandre savait très bien où allait. L’odeur de l’hôpital était particulière, mais celle des morts l’étaient encore plus. Le Russe se souvenait très bien lorsqu’il était venu la première fois, mais maintenant c’était vraiment devenu banal. Dans la salle d’attente, Alexandre se posa dos au mur et regarda le gamin. Le médecin légiste entra et salua l’inspecteur, il eut un regard curieux pour l’étudiant mais ne commenta pas plus. Al’ demanda « Quel est ton client du jour ? ». Le professionnel répondit calmement, intérieurement amusé de la situation. « Théodore Tate, 22 ans, il s’est fait tabasser… et est dans un sale état mais il est encore difficile de définir ce qui a réellement causé la mort. » Les fichiers dentaires étaient ce qui permettaient de reconnaître les corps aux visages déformés. Le Russe jeta un regard au gamin. Selon son état, il l’amènerait voir le corps. Mais si Alexandre voulait le choquer, il ne voulait pas non plus le traumatiser totalement. L’inspecteur savait très bien qu’il y avait de quoi en cauchemarder.
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16.05.21 16:21
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Lyov se tenait sur le siège passager recroqueviller et tremblant. Il ignorait qui était cet homme, un inspecteur ? Un simple flic l’aurait arrêté. Mais il était à présent dans sa voiture dévorant l’asphalte et ne savait où ils allaient ni ce qu’il comptait lui faire. L’homme avait été énigmatique jusqu’à présent et Lyov se doutait que ça n’allait pas s’arranger. Il lui vint à l’idée que cet homme pouvait aussi être un flic ripoux. Tim l’avait déjà prévenu sur le sujet. Les flics qui bossent pour les mafieux et qui vont disparaitre les gens gênant, qui vous menacent, vous collent en taule parce que vous dérangez quelqu’un, ou pire, ceux qui font justice eux-mêmes. Il tremblait en songeant à tous les cas de figure possibles. Le pire étant de finir en prison. Il se fichait de mourir, enfin, avoir mal ça le dérangeait quand même vachement, et si, quand même, ça l’emmerdait, rien que par la douleur que ça infligerait à ses parents, mais la prison ? Ça lui paraissait pire encore. Quelqu’un comme lui n’y survivrait pas et vivrait l’enfer jusqu’à ce qu’un mec costaux ne l’éclate. Il essayait de ne pas se laisser aller aux larmes de frayeur, de ne pas tomber si bas, plus encore, de ne pas se piser dessus de frayeur.

L’homme finit par parler, lui demander s’il savait où ils allaient. Lyov sursauta en entendant sa voix. Il secoua la tête en reniflant, de gauche à droite, et l’homme repris la parole en disant qu’il n’était pas là pour s’arrêter. Quand Lyov soupira de soulagement il réalisa qu’il ne respirait plus depuis quelques secondes, et l’air s’engouffrant dans ses poumons lui parut froid. Il frissonna, réalisant que cela ne voulait pas dire que l’homme n’était pas un ripoux. Il enchaina, cette fois-ci en russe, cela étonna Lyov qui tourna la tête vers lui, de grands yeux ronds posés sur lui. Il le regarda, l’écouta et une fois qu’il eut finit, qu’il lui eut dit qu’il allait lui montrer dans quoi il s’engageait, il hocha la tête, tremblotant.

La voiture s’arrêta enfin, quelques minutes plus tard et l’homme le tira hors de la voiture sans ménagement. Lyov était trop effrayé pour bouger par lui-même. Il suivit le mouvement, n’arrivant pas à se mouvoir par lui-même encore moins d’essayer de s’enfuir. Il n’aimait pas l’endroit où ils étaient, l’homme et son attitude, il ne le sentait pas du tout. Il n’était pas assez fin observateur, psychologue ou simplement expérimenté dans la vie pour réaliser que le police essayait de lui donner une bonne leçon et de l’effrayer au passage. Ils arrivèrent devant un médecin, il avait des tâches de sang sur sa blouse et ça avait pas l’air de le déranger. Ils étaient où ? A l’hôpital ? Vraiment ? Il regarda l’homme, paniqué, mais aucun hurlement ne jailli de ses lèvres. Le médecin évoqua un jeune homme, tabassé, mort s’il comprenait bien. Lyov secoua la tête. [color=skyblue] « J’y suis pour rien… » fit-il ne comprenant toujours pas ce que l’homme lui voulait, pourquoi il était là, la frayeur l’empêchait de réfléchir, même si, une partie de lui commençait doucement à comprendre.
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09.06.21 21:12
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Alexandre savait qu’il ne fallait pas aller plus loin. Ce gamin allait finir totalement traumatisé à ce rythme. Résultat auquel le flic ne voulait pas arriver. Al’ n’était pas un mauvais bougre. Leur collègue s’éloigna et les laissa alors seul. Le Russe s’avança dans le couloir et s’assura que le gamin suivait. Il répondit « Je sais. ». Liov n’était un pas des chiens enragés. Il n’était pas celui qui allait frapper, tabasser. Le couloir était désert. Ils étaient coincés entre deux portes métalliques. Même si c’était une zone de passage, l’enquêteur savait très bien qu’ils ne seraient pas dérangé pour le moment.

Le Russe expliqua « Théodore Tate n’était pas un jeune si différent de toi. ». Alexandre fixait le petit dans les yeux. Il continua « Il a pensé pouvoir se faire de l’agent facilement… puis il a été la broyé. ». L’inspecteur savait de quoi il parlait. C’était lui qui enquêtait sur ce genre de meurtre sordide et pourtant terriblement banal. « Nous sommes dans une morgue. » Chose évidente mais que le gamin n’avait peut-être pas perçu. Il était trop secoué pour ça. L’odeur était pourtant bien spécifique et inoubliable. C’était le genre d’odeur qui collait à la peau, s’imprégnait dans les vêtements et ne quittait plus vraiment leur visiteur.

Alexandre laisse un petit temps au gamin pour comprendre. « Des petits comme toi, j’en vois souvent… tout comme la collègue que tu viens de voir. ». Le flic termina par dire brutalement « L’espérance de vie des gamins comme toi n’est pas énorme. A 25 ans, la très grande majorité sont morts, en prison ou alors sous drogue. » Al’ posa brutalement sa main sur le mur « Voilà l’avenir que tu es en train de te choisir. » Tout proche de lui, Alexandre le força à le regarder dans les yeux. Liov avait besoin d’un bon coup de pied au cul. S’il fallait y aller de manière plus forte, le Russe le ferait. Il préférait jouer le méchant plutôt que de retrouver Liov étalé dans une marre de sang.

Al’ se recula finalement, puis après un temps demanda « Tu préfère visite la morgue ou la prison ? » De quoi avoir un bel aperçu de son avenir.
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03.07.21 18:25
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Paniqué, le gamin finit par comprendre que ce n’était pas pour l’inculper qu’il était là. Le ‘je sais’ mis du temps à percuter. Lyov frémit. Il voulait qu’il témoigne alors ? « Je le connais pas non plus, je l’ai jamais vu… » Il ne mentait pas, ce gosse allongé sur ta table de la morgue qui lui ressemblait étrangement n’avait jamais croisé sa route. Mais à l’observer, cet autre qui aurait pu être lui, il songea à ce tueur à gage qui avait bien failli le tuer, à cette explosion à l’université, la mort l’avait déjà lorgner à plusieurs reprise, enlacer en son sein, menacer de le prendre mais pour une obscure raison, la Baba Yaga avait décidé que ce n’était pas son heure. Il déglutit lorsque le policier commença à lui parler, lui dire que ce gamin nommé Théo quelque chose n’était pas différent de lui. Oh non, ça il l’avait bien remarqué, même tranche d’âge, mêmes cheveux rebels, même gueule d’ange qui dans le cas de Théo avait été amochée. La mort et ses effets ou bien son meurtrier s’était-il acharné ? Il ne voulait pas savoir.

Lyov coula un regard inquiet, il parlait de ce Théo ou de lui ? Lyov était trop effrayé pour comprendre immédiatement, ça mit du temps à remonter jusqu’au cerveau mais quand ça fit tilt il recula, d’un pas puis d’un autre. Le flic ne voulait pas l’arrêter, ne voulait pas l’interroger, mais il savait, ce qu’il faisait pour gagner du fric la nuit venue. Facile il n’aurait pas dit ça, voler était tout sauf facile, il fallait être vigilant, prudent, il fallait être malin, plus malin que le type ayant pensé à la sécurité des lieux qu’on attaquait. Il déglutit péniblement à nouveau quand il évoqua les jeunes finissant mort ou en prison avant leurs 25ans. Une partie de lui voulait répliquer qu’il était malin lui, qu’il ne finirait par comme les autres, qu’il avait des amis, des relations même. Mais il se souvint du tueur à gage, et un frisson glacé le surpris, le secoua. Quand le policier lui demanda ce qu’il voulait visiter il secoua vivement la tête.

Mais il ne put dire un mot. La boule dans la gorge l’en empêcha en premier lieu, la trouille ensuite, et là, quand son regard avait survolé les lieux, vus les corps recoupés, les organes attendant d’être examinés, les rapports s’entassant, les blouses tâchées, les instruments lavé à côté de l’évier, il sentit son repas remonter une flèche et il courut en direction du couloir, mais ne sachant pas où était les toilettes, il revint et vida son estomac dans la poubelle à côté de la porte. En s’essuyant les lèvres, relevant la tête, il bredouilla un « Désolé. » Son regard évita soigneusement celui du policier, cherchant un échappatoire. « On… on peut y aller ? Je… je suis pas comme… je suis pas comme lui… » ajouta-t-il, tremblant de peur, n’osant pas dire franchement ce qu’il pensait, de toute façon, ça aurait été irrespectueux.
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27.07.21 21:39
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Le gamin traversa le couloir avant de se mettre à vomir. Au moins, il avait balancé ses tripes dans la poubelle… Autrement, les collègues de la morgue aurait beaucoup râlé, même s’ils avaient l’habitude. Il fallait un certain temps pour s’habituer à l’odeur de la mort. Al’ n’avait pas bougé, les bras croisés, il avait le dos posé contre le mur. Le Russe savait que ce qu’il faisait pouvait clairement être défini comme de l’intimidation. Mais il ne suffisait pas de dire les choses, il fallait montrer la vérité en face avant que cela soit trop tard. Al’ se demandait bien si c’était utile. Il n’en était pas certain. Beaucoup de mafieux se considéraient comme supérieur aux autres : ça n’arrivait qu’aux autres. Mais Al’ les voyait. Ils avaient beau être les héros de leur propre histoire, ça n’empêchait pas que ça se termine en drame.

Alors que le petit tremblait de peur, sa phrase révéla exactement le pire. Le gamin était beaucoup encré dans le déni pour réagir. Al’ était mécontent. Le Russe savait qu’il ne pouvait guère aller plus loin. Alexandre répondit tout de même « Oui, toi tu es vivant. » Pas comme le type qui s’était fait ouvert la carcasse pour l’autopsie. Alexandre laissa quelques instant le jeune adulte poireauté. Al’ aurait dû réussir à être plus dure, mais il ne voyait pas ce qu’il pouvait faire de plus. Traumatiser ce gamin n’était pas la meilleure chose à faire.

Sans un mot, Alexandre se mit en route pour quitter la morgue. Il s’assura que le petit suivait. Silencieux, l’inspecteur laissa le gamin mariner dans sa propre angoisse. Intérieurement, le Russe essayait aussi de retrouver l’adresse du gamin. Alors qu’il montait dans le véhicule, Al’ retrouva la dite adresse et se mit en route vers celle-ci. Alexandre n’avait rien d’un homme cruel. Dans la voiture, il expliqua simplement « Maintenant, tu ne pourras pas dire que tu connais pas les risques Lyov Kharitonov. ». Il braqua son regard sur le gamin « Tu es responsable de tes actes et il va falloir assumer. » Au prix de sa vie, de santé, de sa liberté, de tout ce qu’il était. Al’ savait qu’il ne fallait pas s’attacher. Un jour, il risquait probablement de le retrouver mot dans une ruelle. « Tu es libre de te faire ton propre malheur. » D’enchainer les mauvais choix. Il était libre d’être malheureux.
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17.09.21 23:11
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