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Vous ici? Quelle agréable surprise! || (Violet Crawley)
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Vous ici? Quelle agréable surprise!
ft. Violet Crawley

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[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Le galeriste ne s’était pas imaginé que le voyage pour soutenir Peter, pendant qu’il réglait les affaires de sa défunte mère, aurait été aussi éprouvant émotionnellement pour lui. Il s’était attendu à ne pas revenir avec des petits bonds joyeux dans les jambes, vu le pourquoi du séjour, mais il ne s’était pas attendu à...ça. Comment décrire ce qu’il ressent? C’est comme si on lui avait mis le centre des émotions à nu et qu’on l’avait forcé à fonctionner en sur-régime en permanence pendant ces quelques jours. Le fait que depuis leur retour Peter se montre plus affectueux (à sa manière), plus disponible qu’avant leur départ n’a rien aidé. Oh, il ne s’en plaint pas, jamais quand il peut profiter un peu plus de son amant, mais ça ne l’a pas aidé à calmer le tourbillon d’émotions qui a élu domicile dans ses entrailles, lui faisant à la fois ressentir en démultiplié et ressentir de loin, comme si son esprit était pris dans le plus doux des cotons. Une sensation réellement étrangère que Christian n’apprécie qu’à moitié, lui qui s’était toujours pensé plutôt en symbiose avec ses émotions, suffisamment pour les reconnaître et savoir quand il devrait mieux les retenir que de les laisser sortir et inversement. Heureusement qu’il avait prévu deux jours entre leur date de retour et sa reprise à la galerie, sinon il aurait probablement été particulièrement soupe au lait les premiers temps. Là, le temps en plus lui a permis de prendre le temps de calmer tout ça, à grands coups de méditation, d’exercices de respiration et aussi, de longs bains chauds où il ne pense à rien d’autre que l’eau chaude sur sa peau.

Ce qui fait qu'aujourd'hui, jour de reprise, il est frais et dispo, même s’il sent encore quelques vis desserrées dans la gestion de ses émotions, mais rien de trop dérangeant. De toute façon, tant qu’il ne sera pas certain que Peter va vraiment bien, il y aura toujours ce fond d’inquiétude qui refusera de le laisser en paix, par conséquent tirant un peu trop sur cette corde si sensible.

Il arrive ce matin-là, un thé dans son mug de voyage dans une main, les clés dans l’autre. Il ouvre tout ce qui doit être ouvert, allume tout ce qui doit être allumé, puis s’installe à son bureau qui se trouve un peu en retrait de la salle d’exposition principale, parcourant les emails qu’il a simplement triés durant son absence. Ça doit bien être la première fois depuis l’ouverture de la galerie qu’il a fermé l’endroit pour quelques jours. D’autant plus avec si peu de temps entre l’annonce et la fermeture effective. Il avait pris soin de mettre un petit message sur toutes les plateformes nécessaires, en plus du message d’absence pour les mails entrant, mais il ne pouvait pas être certain que tous les intéressés l'aient vu, enfin, tant pis au pire. Il a une réputation (et le dos, au cas où on voudrait lui y casser du sucre) suffisamment solide pour ne pas souffrir de ces quelques jours de fermeture intempestive.

Les premières heures sont passées à répondre à tous les mails en attente et pour être honnête, il ne s’est jamais rendu compte de la masse de mails qu’il recevait par jour jusque-là, car il les traitait dans l’heure, mais là...Il fut cependant sorti de ses mails quand la porte de la galerie s’ouvrit sur une silhouette et un visage qu’il connaît, lui tirant un grand sourire.

“Violet, ma chère Violet! Quel plaisir de te voir!” Christian va à sa rencontre, réellement enthousiasmé par cette visite impromptue de l’aristocrate, et lui fait la bise “Que me vaut le plaisir de ta visite?”

Il l’invite à le suivre jusqu’à son bureau, à côté duquel un canapé au style ancien trône, détonnant avec l’atmosphère épurée, nécessaire, du reste de la galerie, mais c’est aussi ce qui fait le charme de l’endroit...

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10.03.21 18:45
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Violet Hanovre Hadid


ART

Ft Christian Abberline


Chère Iris, toi qui l’autre jour, me demandait des nouvelles de Peter et de son ami Christian. Je vais enfin pouvoir t’en donner de récentes. J’avais appris le retour de Peter, grâce à l’une de ses lettres aussi, pouvais-je m’attendre à ce qu’il en serait de même pour Christian. Je décidais ainsi de tenter ma chance le mercredi matin. Je venais sur Londres pour rencontrer l’Ambassadeur allemand. Celui avec qui nous avions beaucoup discuté lors du réveillon de la nouvelle année. Je pouvais donc en profiter pour faire une petite visite à la Galerie. Je n’avais pas écrit à Christian à titre individuel et je le regrettais. Car si je l’avais connu grâce à notre bon avocat, je les dissociais clairement l’un et l’autre dans mon affection.

Cette tentative amicale était secondée par ma recherche d’un cadeau pour Parrain. Il entrait dans une nouvelle dizaine cette année. Une belle et grande dizaine que je voulais honorer d’un cadeau spécial. Plusieurs fois Christian m’avait aidé dans ces entreprises. Il avait un vrai don pour trouver une perle rare. L’idée que je n’avais eu et qui pourtant touchait au bout avec une étrange perfection. Peut-être était-ce aussi parce qu’il sait très bien faire son affaire! Je suivais sa galerie depuis quelques temps. J’entendais régulièrement son nom lors des mondanités culturelles. Il se fit une belle réputation sur Londres. Je lui souhaitais de conquérir l’Europe toute entière et pour ça j’étais prête à l’exposer dans tous les manoirs et châteaux du royaume.

J’avais fait un tour dans cette splendide chocolaterie artisanale avant de prendre la direction de sa galerie. J’aimais avoir une petite douceur à offrir chaque fois que je le voyais, car cet homme était d’une grande délicatesse avec moi.

Je faisais donc basculer la poignée et pénétrais ce sanctuaire de l’art. Je cherchais le propriétaire des yeux en essayant de ne pas me laisser distraire par les œuvres exposées en avant salle. J’entendais sa voix un peu avant de croiser son regard. -“ Bonjour Christian ! ” Son sourire était toujours aussi sincère. Je me sentais sourire moi aussi, ravie de le revoir. Je me rendais compte, en le voyant, qu'il m’avait un peu manqué. Au départ, ses manières familières m’avaient décontenancée. Mais cela était vite passé. “ Oui! N’est-ce pas! J’étais en Ville. J’ai tenté le tout pour le tout. ” Je déposais mes bises légères sur ses joues. Je reculais juste assez pour l’observer. Je remarquais que ses traits étaient un peu tirés. Il avait accompagné son ami dans une épreuve. Voir quelqu’un que l’on apprécie dans le deuil n’était pas facile.

-“ Au plusieures choses à vrai dire. ” Je le suivais spontanément vers le coin “salon” que je commençais à connaître maintenant. Avant d'ôter mon chapeau, je lui tendais la boîte de douceurs, m’en délestant par la même occasion. “C’est pour toi. Ils n’avaient plus ceux à l’orange. J’ai inauguré.” Lui disais-je avec une petite pointe de malice dans la voix. Je retirais tranquillement accessoir et manteau. Je le posais délicatement sur le dos du sofa. Là où il serait bien en sécurité, je n’aimais pas abîmer les choses.

Je faisais comme si nous étions dans son salon personnel. Je m’étais toujours sentie à mon aise dans cet endroit. Je crois que le fait d’être entourée de beau et d’art me m’étais en confiance. Je regardais d’ailleurs vers la grande salle avant d’aller m'asseoir. Je n’étais pas en présence d’un aristocrate, néanmoins je conservais la posture de rigueur. Les jambes de biais, le dos droit, la nuque tirée. -“ D’abord, je voulais prendre de tes nouvelles.” Car, tel que je te le dis, Christian était maintenant plus qu’une connaissance à mes yeux. Nous n’étions pas encore des amis. Mais, je savais que cela était possible. Il était ouvert d’esprit et que je sois une Princesse devenue une Baronne ne le dérangeait pas. C’était très agréable. -“ Comment cela s’est passé pour toi ? Tu n’es pas obligé d’entrer dans les détails bien sûr.” Précisais-je pour qu’il se sente, tout à fait libre, de refuser ma main tendue. C’était là, la vraie liberté, d’être entre personnes égales.

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Violet Hanovre Hadid
Violet Hanovre Hadid
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12.03.21 20:47
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Vous ici? Quelle agréable surprise!
ft. Violet Crawley

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[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] “Et tu as bien fait! La chance sourit aux audacieux après tout.”

La menant vers le petit coin salon, Christian l’écoutait, et laissa un son d’intérêt et de curiosité retentir dans l’espace de la galerie. Plusieurs raisons à sa venue voulait toujours dire plus de temps à discuter avec elle, ce qui ne le rendait pas triste pour un sou. Il l’avait même dit à Peter, il n’y a pas si longtemps, qu’il devrait organiser plus de visites chez Violet, ou elle chez eux, peu importe, mais la voir plus souvent. Il aime sa conversation, son optimisme, cette once de candeur qu’il voit briller dans ses yeux. Pourvu qu’elle la garde longtemps, qu’elle continue à voir le monde avec ces yeux si gentils, si brillants...Il a des doutes que cela durera encore longtemps. Peut-être son petit côté cynique qui ressort, mais il connaît les ravages que les hautes fonctions sociales peuvent engendrer sur les gens. Quand bien même ça ne se voit pas toujours de l’extérieur, habitué à porter un masque en toutes circonstances. Ca lui rappelle un peu sa propre situation, en un sens, et il ne souhaite pas cela à sa chère Violet.

Elle lui tend une boîte de chocolat et le sourire du galeriste se fait plus grand, ses yeux brillants.

“Merci, c’est adorable, tu n’aurais pas dû!” pure formule de politesse et elle le sait, puis il reprend “Cela appelle à du thé.”

Sur ces quelques mots, il la laisse se mettre à l’aise tandis qu’il fait chauffer de l’eau avec la bouilloire qu’il garde près de son bureau, toujours, et sort la boîte avec l’assortiment de sachets de thés, la posant sur la petite table, moderne elle en revanche, aussi blanche que le reste des murs de cet endroit, avant de sortir deux tasses.

“Choisis celui qui te fait plaisir.”

Finalement, ils sont installés tous les deux, chacun une tasse de thé infusant doucement, la boîte de chocolats ouverts, et Christian sait que ce soir, il en proposera à Peter, espérant lui tirer un petit sourire, avec cette attention d’une amie. Vient enfin l’une des raisons de sa venue. Eh bien, si elle veut de ses nouvelles, il peut lui en donner, mais il faudra qu’il lui demande ce que Peter a bien pu lui raconter dans ses lettres déjà, qu’il ne lui raconte pas des choses qu’elle sache déjà. Il sort son sachet de thé et le dépose dans la coupelle prévue à cet effet, se rasseyant normalement, tasse de thé en main.

La précision de sa demande vient, et si elle n’est pas aussi claire qu’elle aurait pu l’être, Christian comprend pourtant parfaitement de quoi elle veut parler. Quelque chose dans son ton, dans ses yeux, le lui ont avoué. Il a un petit sourire doux, sincèrement touché de son attention.

“Oh, ça…”

Il pose le regard sur son thé, considérant ce qu’il peut lui répondre. Ce n’est pas forcément simple d’en parler, non pas par douleur résiduelle, mais parce que tout semblait si...étrange et en même temps incroyablement clair. Après seulement un instant, il reprend.

“Pour être honnête, ça m’a rappelé lorsque j’ai perdu ma propre mère.” il lève une main avant même qu’elle n’envisage de lui présenter les moindres condoléances “C’était il y a presque trente ans, le temps a fait son œuvre depuis.” Même si jamais il n’a oublié sa mère “Mais disons que...c’était demandant, émotionnellement parlant. J’ai bien peur de ne pas avoir été d’une grande aide d’ailleurs. J’avais plus souvent l’impression de jouer le rôle d’une plante verte qu’autre chose!” un bref rire lui échappe, puis il hausse les épaules “Mais je dirais que ça s'est aussi bien passé que ce genre de choses peut se passer.” Et après une courte hésitation, il rajoute “Je m'inquiète pour Peter, cependant. Je ne suis déjà pas certain de savoir comment l’aider en temps normal, mais alors là…”

C’est probablement cela qui le terrifie le plus dans cette situation, et depuis un certain temps s’il était honnête, ne pas savoir s’il peut aider, ou si sa présence n’est rien de plus que cela: une présence. Il s’éclaircit la gorge cependant, la volonté de changer de sujet le prenant à la gorge.

“Et toi, qu’est-ce que tu as de beau à me raconter? Comment avancent les travaux?”

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13.03.21 17:34
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Violet Hanovre Hadid


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Ft Christian Abbeline


L’audace nous était fortement déconseillée. Car pour une noble, qui plus est une femme mariée, l’audace avait un caractère dangereux. J’étais naturellement la plus audacieuse des sœurs Hanovre, n’est-ce pas ma petite chérie ? Te souviens-tu quand Père faisait sortir les nourrices de la salle de jeux ? Comme je redoutais son air sévère. Que dirait-il s’il apprenait que j’avais déjà bafoué l’honneur de la famille… de façon répétée! J’espérais encore, par une fantaisie de cœur, qu’il ne dirait rien et en profiterait pour enclencher une réforme sur nos règles. Mais c’était un conte que je me racontais pour ne pas fondre en larmes lorsque je pensais à sa déception et sa colère. Peut-être même qu’il me répudie avant Mère…

Il n’y avait qu’Aidan et Swan qui savaient que j’étais une épouse adultère. Je voulais en parler à Peter. Vraiment, j’en avais très envie. Il était comme un second oncle pour moi. Mais, le pauvre traversait une épreuve si dure. Je me refusais à en ajouter sur ses épaules. Peut-être que Christian pouvait-être une oreille attentive ? Je voulais croire que je pouvais lui faire confiance autant qu’à notre bon ami commun.

-“ Un bon thé, en bonne compagnie. ” Lui disais-je dans un sourire complice. Je venais me pencher au-dessus de la boîte d'assortiments. Mes doigts volaient au-dessus des compartiments. Lorsqu’il y avait beaucoup de choix je pouvais être indécise pendant longtemps. Je me forçais à aller plus vite et prenait un thé blanc léger et doux. C’était l’épouse de l’Ambassadeur Japonais qui m’avait appris à aimer cette sorte de thé l’été passé.
Je m’adaptais lentement à la décontraction de notre artiste préféré. Je comprenais maintenant l’une des leçons de mère qui disait si souvent que l’important était de correspondre aux attentes. En fait, elle voulait dire que nous devions être des caméléons. Des femmes qui reflétait ce que l’esprit de l’autre attendait. Je libérais mes épaules de leur raideur avant de m’enfoncer dans le fond de l’assise. La chaleur de la tasse entre mes doigts était un doux réconfort.

-“ Oh. ” J’ignorais que Christian n’avait plus sa mère. J’ignorais qu’il était orphelin. Je comprenais donc la pénibilité de cette expérience. Cela me touchait pour lui. Je n’imaginais pas que Mère ou Père puissent mourir un jour. Mais, ils n’étaient pas immortels eux non plus. Je souriais affectueusement sans pour autant lui démontrer plus loin ma compassion puisqu’il n’en voulait pas. Cependant, je ne pouvais le laisser se discréditer sans réagir. -“ Je suis certaine que ta présence et ton amitié pour lui ont fait énormément. ” Lui disais-je avec ferveur. Je m’apaisais ensuite. Je disais amitié puisque ni Peter, ni lui, ne m’avaient donné de raison de penser que leur affection dépassait le cadre de la camaraderie… -“ Ce n’est pas facile de ne pas avoir de pouvoir d’action. ” Lui confirme-je tendrement. J’étais trop souvent dans cette situation pour ne pas compatir. -“ Mais même une plante verte peut améliorer le cadre de la souffrance. Tu as fait une différence.

Je plongeais mes yeux dans les siens un instant. Le temps de réfléchir pour lui donner une idée, un conseil, afin d’aider celui qui nous tenait à cœur tous les deux. -“ Peut-être en le distrayant ? ” Le deuil était si complexe. Il était vécu dans la plus pure intimité. On ne pouvait y accoler une formule magique. -“ Pourquoi ne pas … faire ce week-end sur la côte dont nous avions parlé ? Tous les quatre, Peter, Lowri, toi et moi ? ” Ce pouvait-être une bonne idée. Nous pourrions partager un moment ensemble. Peut-être qu’en dehors de la capitale… Tous les trois oseraient-ils enfin être sincères avec moi ? En tous cas, j’étais certaine que le bord de mer ferait du bien à Peter.

Nous ne nous étions pas vus depuis la fin de l’année. Il avait certainement suivie la campagne électorale. Elle était tout juste terminée. J’essayais donc de me tenir loin de tous les médias maintenant. Mais c’était très compliqué. Edward tenait à utiliser notre image. Il voulait asseoir sa réputation maintenant qu’il était nommé à la Chambre. J’étais lasse d’être … une plante verte! -“ Ils avancent bien! D’ailleurs, nous venons de finir l'aménagement de la salle de musique. Je voudrais ton avis. J’ai pensé à une tapisserie murale qui représenterait les Muses. Trouves-tu que ce soit trop… classique ? ” Lui demandais-je d’abord. Je n’étais pas sûre de savoir tenir ma langue devant lui. Je ne savais pas encore comment lui parler de Prem. -“ Je ne suis pas la plus imaginative, je sais. L’Art contemporain me dépasse encore… ” J’étais toujours gênée de reconnaître mes failles devant un passionné comme Christian. Mais, heureusement, il ne m’en avait pas encore tenu rigueur. J’appréciais qu’il pare à mes carences sur ce sujet par sa conversation.

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Vous ici? Quelle agréable surprise!
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[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Il ne peut qu’être reconnaissant pour ses paroles qui se veulent réconfortantes, bien que la notion d’amitié lui laisse toujours un arrière-goût amer dans la bouche, déjà avant, encore plus aujourd’hui. Il n’a jamais voulu se cacher, pas réellement. Il l’a trouvé drôle, le défi de ne pas se faire surprendre par les professeurs à l’époque où ils étaient étudiants. Il a compris quand il a préféré ne rien dire à ses parents, lui non plus n’est jamais officiellement sorti du placard avec ses grands-parents. Il avait aussi compris qu’il préférait ne pas en parler à son travail...au début. Puis les années ont passées, et aucun signe de changement de ce côté-là, culminant en sa demande en mariage refusée qui a probablement planté le premier clou dans le cercueil de leur relation. Pourtant, il s’accroche, parce qu’il s’est enchaîné tout seul comme un...Il aurait presque envie de dire idiot, mais ce n’est même pas ça. Ce n’est pas comme s’il n’aurait pas pu le voir venir, tout ça. Même l’arrangement, il aurait dû deviner qu’il en viendrait à cela, pour conserver cette image d’être immaculé, cette couverture qui lui fait autant mal qu’elle blesse Peter, peu importe à quel point il se voile la face, Christian le connaît, il sait voir les signes, il ne sait plus comment les gérer. Alors oui, aux yeux du monde, il n’est que son ami. Son ami et colocataire.

“Je l’espère en tout cas.” répondit-il avec un sourire reconnaissant à Violet.

Il la connaissait encore mal, et vraiment, c’était une tragédie en soi, car les quelques échanges qu’ils ont eu lui prouve une femme intelligente et cultivée, charmante, vraiment. Quelque chose lui dit même qu’elle doit avoir plus de profondeur que ce qu’elle montre au monde, enfermé sous toute cette étiquette qu’on lui a inculquée depuis qu’elle est enfant (et que son grand-père a bien tenté de lui faire rentrer dans le crâne, au moins un peu, sans grand succès il faut l’avouer).

Pourtant, quand elle propose un week-end sur la côte à quatre, avec Lowri, Peter et elle, il se fige une seconde en prenant sa gorgée de thé. Seule son habitude à ne pas réagir à des choses qui lui auraient pourtant tirer une réaction dans le fond lui permet de ne pas purement et simplement avoir l’air presque indigné à cette idée. Ce n’est pas sa faute, elle ne peut pas savoir, l’attentionnée Violet, qu’un tel séjour serait encore plus anxiogène pour les trois autres présents qu’il ne serait bénéfique. Cependant, l’idée du séjour loin de Londres le séduit, lui, ne serait-ce que pour voir Peter dans son élément près de cet océan qu’il retrouve si souvent dans ses yeux. Il finit par reposer sa tasse sur la table, la mine pensive.

“Ce n’est pas une mauvaise idée, je sais que la mer fera du bien à Peter. Je ne suis pas certain pour le fait qu’on y aille aussi par contre…” bien que ça lui arrache le coeur d’énoncer cela, mais il se doit d’être logique et rationnel dans leurs mensonges et bon dieu ce que ça peut le fatiguer toute cette histoire “Non pas que je n’ai pas envie d’aller à la mer ou que ta compagnie soit désagréable, bien au contraire, mais pour être honnête, je ne sais pas si je pourrais survivre un week-end entier avec un couple comme eux, et puis avec toi à mes côtés...Ca pourrait faire jaser”

Finit-il avec un sourire qui laisse voir clairement qu’il la taquine. Ce n’est pas comme si le gratin de Londres n’avait pas déjà plus ou moins connaissance de sa sexualité, après tout il ne s’en cachait pas, il cachait uniquement son partenaire de longue date. En tout cas, la première raison n’est pas totalement fausse; il a déjà du mal à jouer son rôle en soirée quand ils se retrouvent tous les trois dans un événement mondain, alors un week-end? Avec la vision de Peter, toujours si beau quand il est dans son élément, sans pouvoir le toucher? Une véritable torture pour Christian. Puis il a une pensée pour Tyrgan, qu’il a rencontré un peu par hasard, l’autre rouage de cette mécanique qui n’attend qu’un grain de sable pour s’enrayer et tomber en morceaux. Le partenaire de Lowri. Un autre lésé de cet arrangement...Mais revenons donc à Violet.

“Mais j’en parlerais avec Peter, si lui n’y voit pas d’inconvénient...Tout est possible.” Il sourit.

Il allait falloir qu’ils en parlent sérieusement avec Peter, car avec cette histoire de fiançailles, les choses deviennent en réalité plus compliquées qu’elles ne l’étaient jusqu’à présent et ça rend le galeriste fou, à petit feu. Ainsi le changement de sujet fut le bienvenu et il écoute attentivement ce que lui racontait la jeune femme à ses côtés, avant de lui faire un signe de main signifiant clairement “au diable!”

“Je ne suis pas décorateur d’intérieur, mais personnellement, je pense qu’une décoration d’intérieur n’a pas à être imaginative. Tant mieux pour ceux qui le font, mais si ce n’est pas ton truc, et bien soit. Une décoration intérieure doit te ressembler avant toute chose. Si l’art contemporain n’est pas ta tasse de thé, eh bien tant pis. Et peut-être que ce n’est pas d’une originalité à toute épreuve, mais je trouve cela plutôt approprié pour l’endroit.” il hausse les épaules puis se penche un peu vers elle comme pour une confidence “Si tu veux tout savoir, je traite dans l’art contemporain car c’est ce que les gens recherchent aujourd’hui, mais j’ai personnellement préféré les romantiques et plus généralement le 19ème siècle. J’ai toujours eu un petit faible pour Alphonse Mucha…” il se rassoit correctement, jusqu’à ce qu’une lumière semble s’allumer dans son cerveau “D’ailleurs...Ca me donne une idée, ne bouge pas!”

Il va au bureau qui se trouve à moins de deux mètres du canapé, s’installant à l’ordinateur qui s’y trouvait pour faire une rapide recherche avant de revenir la voir.

“Mucha a fait beaucoup d’affiches publicitaires dans sa vie, mais il a aussi fait des séries d’illustrations sur différents thèmes, l’une d’elle porte sur les arts. Tiens, regarde." Il tourne l’ordinateur vers elle et lui montre une série de quatre illustrations “Tu as la [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien], la [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien], la [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] et la [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]. Je sais bien que c’est la salle de musique uniquement, mais ça peut être une idée? Il n’a malheureusement pas fait les muses grecques. Ce n’est qu’une idée qui m’est venue, tu n’es obligée à rien, et je me ferais de toute façon un plaisir de t’aider à trouver pile ce que tu veux si tu le souhaites. Mais saches que l’idée des muses, c’est une bonne idée.”

Christian a bien conscience que quand il est passionné, il peut se montrer un peu impressionnant, et il n’a aucune envie que Violet croit que son idée n’était pas bonne. Comme il le lui a dit, c’est ce qu’elle pense lui ressembler, plus que ce qu’elle pense devoir montrer. Il est heureux de l’aider, mais suivra toujours ses indications quand elle lui demandera de l’aide. Finalement, il reprend.

“Et le Baron? Toujours aussi...charmant?” son ton ne laisse pas beaucoup de soupçon quant à son appréciation du mari de Violet. Il lui a d’ailleurs fallu faire appel à une sacrée dose de contrôle de lui-même pour ne pas grimacer en terminant sa question. Il n’a rencontré le mari de Violet qu’une paire de fois, et honnêtement, il n’en n’est pas fan, du tout…”Je sais bien qu’il est ton mari etc...Mais je n’y peux rien, excuses-moi”

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18.03.21 14:00
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Violet Hanovre Hadid


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Ft Christian Abbeline


Je me demandais si ma proposition était malvenue. Je n’avais pas encore expérimenté le deuil. Je veux dire pas de la façon aussi frappante et déchirante que l’expérimentait maintenant Peter. J’étais peut-être présomptueuse de chercher à intervenir dans le processus. Il est vrai que j’avais parlé plus avec mon cœur que avec ma tête. La peine que je voyais chez Christian m’affectait. Mais, j’en oubliais que je n’étais vraisemblablement pas intime avec eux. Pas suffisamment en tous cas. Sinon pourquoi m’auraient-ils caché la vérité ?

Je suspendais mon geste. La main en l’air à mis chemin entre ta coupelle et ma bouche. Jaser ? Je n’y n’en avait même pas eue l’ombre d’un soupçon. Je ne dépréciais pas Christian. Il était charmant, cultivé et beau. D’ailleurs, pendant mes fiançailles avec Edward, je reconnais avoir éprouvé un frisson interdit à sa pensée. Nous parlions beaucoup de l’art japonais. J’étais passionnée et lui aussi. Mais, quelque-chose dans sa façon d’être m’avait naturellement gardé sur le chemin platonique. -“ Oh. Oui... ” Je cachais ma petite gêne. J’avais honte de faire acte d’innocence devant lui alors que j’entretenais une liaison depuis quelques mois. J’aurais adoré les présenter tous les deux. Prem aurait même pu faire un bel article que la galerie ? Mais je ne prendrais pas le risque de divulguer notre secret. Les Crawley étaient des esprits fourbes. -“ Tu as raison. Ne donnons pas matière à lui compliquer la vie. ” Nous étions tous obligés de mentir. Cela me désolait. Mais une autre émotion se faisait lentement un siège dans mon être. Une émotion plus sombre et pernicieuse que je ne voulais pas encore définir.

-“Oh, non Christian, à la réflexion, tu as raison. Ce n’était pas une si bonne idée. Je suis sûre que je peux trouver quelque-chose de plus simple. Quelque-chose qui ne cause pas de préjudice. Merci pour … ton avis éclairé. ” Le remerciais-je doucement. Je ne voulais pas qu’il se sente mal à l’aise. Je cachais ma déception dans mon monde intérieur et me concentra donc sur un autre sujet.

Christian se métamorphosait instantanément ! J’en étais la plus heureuse. Je préférais le voir enjoué que soucieux, ou méditatif. Il me donnait l’impression d’être un homme qui aimait la vie. Beaucoup plus spontané que ne l’était son cher colocataire. Il me donnait enfin un autre avis que l’Intendant. Enfin quelque-chose qui était moins protocolaire. Je savais que j’avais eu raison de venir le trouver. Lui savait de quoi il parlai. Il ne se contentait pas de me faire un historique de l’art anglais… -“ Musha.” Répéte-je tout bas en fouillant mes souvenirs. Le nom m’évoquait bien quelque-chose. J’avais certainement déjà vu le travail de cet artiste quelque part. -“ Celui qui connaissait Sarah Bernhardt ? ” Ils étaient contemporains cela je m’en souvenais bien. Je trouvais cette comédienne magnifique.

Je m’approchais pour mieux voir ce qui était affiché sur l’écran d’ordinateur. Je n’aimais pas tellement utiliser ces machines. On me tenait éloignée des outils numériques, depuis mon enfance. Ils prétextent que cela avait un effet néfaste sur le cerveau. Peu importe que ce soit pour ça ou pour éviter un scandale sur la toile. Je n’y trouvais pas d’attrait de toute façon. Je regardais l'Allégorie de la Musique de Mucha. -“ Elles ont quelque chose de sensuel… N’est-ce pas ? ” Je passais aux deux autres. Je m’imaginais prenant une des pauses ce qui me faisait sourire. Car jamais on ne me laissait mettre ma féminité en avant. J’étais avant tout autre chose une Princesse. “ J’aime ces teintes pastelles. Ces pièces manquent de couleurs. ” Je me redressais à mon tour. “Sais-tu s’il est possible d’en avoir grand exemplaire ? ” Pour une fois, je pouvais bien me passer de l’aval de M. Rabat-joie. C’était chez moi, après tout… -“ Oh. Oui...

Je perdais mon sourire pendant une seconde. Le mot “Baron” avait tendance à avoir cet effet. Mais heureusement grâce à mon excellente formation je savais me tenir. Je savais maintenir l’image du conte de fée contemporain. Exactement ce que tout le monde attendait de la Baron de Crawley. Je secouais doucement la tête en prenant une mine faussement fâchée. -“ La Campagne électorale a joué sur ses nerfs. C’est vrai. ” Tout le monde s’en était rendu compte. Il n’avait pas pu cacher toutes ses colères. Je plaignais le personnel car il avait vraiment été difficile à gérer. “Il est contrarié que nous ayons perdu. ” Ce qui n’était pas un secret non plus. Les Conservateurs en avaient gros sur le cœur. J’étais beaucoup moins peinée qu’eux, étrangement… Je ressentais des affinités avec certains points de l’autre camp. “ Mais, il vient d’avoir sa nomination à la Chambre. Il prend le siège du Duc Campbell. ” Merci Tyrgan pour avoir donné plus de pouvoir à un homme avide de pouvoir. Je devais soutenir Edward dans son ascension. Mais les idées qu’il portait avaient plutôt tendance à me brusquer. Il était assez réactionnaire. “ Je tente de le temporiser. Car à l’écouter nous devrions revenir au temps d’Elisabeth I. ” J’exagérais peut-être un peu. Mais pas tant que cela dans le fond.

C’était à mon tour de vouloir passer à un autre sujet. Je n’étais pas venue le voir pour papoter de l’état lamentable de ce mariage. Ou du fait que j’étais censé donner un héritier à ce nom. Mais que j’étais amoureuse d’un autre homme. -“Mon Parrain va avoir soixante-dix ans. Je veux lui faire un beau cadeau. ” Lui disais-je avec un sourire au coin des lèvres. Il était plus agréable de penser à ce vieux protecteur. Il était si doux avec moi. Le Comte Zenon de Lascelle avait une vie discrète. On ne le voyait presque pas à la cour du roi. Il vivait entre l’Angleterre et les Indes. C’était un homme calme et honnête. Quelqu’un qui ne m’inspirais que des bonnes choses. “J’ai pensé à une statue ? ” Ce qui était très, très, vague. Mais je ne voulais pas le décevoir et cela me retenais beaucoup à faire un choix.

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[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]“J’en parlerai à Peter.” dit-il d’un ton calme, doux, mais définitif, le regard qui se voulait rassurant.

Il est hors de question que l’idée de Violet soit écartée d’une façon aussi certaine uniquement avec l’avis de Christian. Certes, il avait bien mieux conscience qu’elle de ce qu’elle des mécanismes internes et des contraintes de toute cette affaire, mais ça ne veut pas dire que l’idée est à jeter aux orties pour autant. Bien loin de là. Il voulait sincèrement avoir l’avis de son amant sur la question, et s’il le souhaitait, ils trouveraient un moyen pour que ça arrive. Il avait ses raisons égoïstes de ne pas vouloir un séjour sous cette configuration là, mais il n’était pas assez cruel pour refuser quelque chose à Peter s’il le désirait. Donc il lui en parlera, et adviendra que pourra.

Le sujet change, cependant, vers la décoration de sa salle de musique et Christian est dans son élément soudain, celui de l’art, et la métamorphose est générale. Comme si tout son corps vivait d’art et d’eau fraîche (ça l’arrangerait bien pour être honnête). Il se fait le passionné que certains de ses clients réguliers connaissent, et il propose une idée à Violet en moins de temps qu’il n’en faut pour dire “ouf”. Il a un grand sourire quand elle semble se rappeler de qui il parle.

“Tout a fait! Il a d’ailleurs réalisé plusieurs affiches de spectacles pour elle, elle l’inspirait beaucoup.” Il l’écoute attentivement pendant qu’elle regarde les images vers sur l’écran et quand elle a terminé, il va reposer l’ordinateur sur le bureau “Je vais me renseigner. Est-ce que tu as une date butoire et un budget? Que je réduise les recherches? Je te transmettrai un dossier avec des devis comme ça.”

Puis il a fallu que l’artiste passe au sujet du mari de la jeune femme et à peine a-t-il fini qu’il comprend qu’il a fait un impair. Il n’est pas difficile de lire sur son visage que le sujet ne l’enchante pas et Christian se sent idiot d’un coup. Pour une fois, n’aurait-il pas pu garder ses lèvres closes, plutôt que de dire ce qui lui passe par la tête? Il se met une baffe mentale pour le coup mais l’écoute sans l’interrompre, s’étonnant de l’information sur Tyrgan. Il n’aurait pas cru, lui qui cherche tant à défendre son pays natal, son Ecosse adorée, laisser son siège à un anglais? Il faudrait qu’il lui pose la question tiens, à l’occasion. Finalement, il rit, doucement.

“Promets-moi de me prévenir suffisamment tôt si on vient à cela, que je puisse vite fuir le pays. Les hommes comme moi n’ont pas leur place sous le règne de cette bonne vieille Reine Vierge.”

Il prend cela à la rigolade, mais il se tient au courant, car avec la façon dont le pays tourne, il craint pour des droits qu’il pensait définitivement acquis.

Le sujet change à nouveau pour aller sur la recherche d’un cadeau pour son parrain, un homme que Christian n’a jamais rencontré personnellement, mais dont Violet lui avait déjà parlé, une fois ou deux. Il réfléchit un moment.

“Rappelles moi ses centres d’intérêts? J’ai un trou de mémoire…”

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J’étais touchée que Christian prenne des égards pour moi. C’était un homme bienveillant, doux. Il faisait attention à autrui. Je me faisais la réflexion que Prem partageait ces qualités humaines avec lui. Que je ne trouvais jamais chez Edward. C’était peut-être la base de notre mésentente à tous deux. Aucun de nous ne trouvait ce dont il avait besoin avec l’autre. Au moins, mon cher Peter avant une personne affectueuse à ses côtés. J’en étais bien heureuse pour lui. Surtout alors qu’il souffrait de ne plus avoir de mère.

Il y avait des personnes qui marquaient la vie d’un individu. Les parents étaient ceux qui nous forge. Puis, venaient les rencontres, hasardeuses ou non. J’étais intriguée, depuis jeune, par ces rencontres. Les histoires de ces rencontres. Des rencontres parfois digne de romans, comme celle de Sarah et d’Alphonse par exemple. Je rêvais qu’ils m’arrive la même chose. Je cherchais lors de chaque gala, chaque bal de printemps, chaque cérémonie, une rencontre.

Sans doute, était-ce ce que j’avais trouvé en laissant un journaliste entrer dans mon monde. Je n’avais cette fois rien prémédité. Pourtant Prem était en train de bousculer tout mon univers. Mes perspectives. Mes désirs les plus profonds. Il était, une sorte de Muse, lui aussi, bien malgré lui. Mais, j’entamais une révolution intérieure, dont il était le déclencheur.

-“Elle était si belle... ” J’aurais adoré la voir jouer sur scène. Je souriais avec complicité à Christian. J’étais certaine qu’il comprenait mon amour pour cette comédienne de renom. Nous étions à peine en mars. Je faisais pour l'instant, comme si rien ne changerait. Comme si je ne m'apprêtais pas à sauter dans le vide. Pour le moment, je voulais maintenir la structure de ma vie, avec toutes les apparences, quitte à tricher un peu. “Début du mois prochain ? ” Je n’avais encore rien budgétisé. Le pécule des Crawley était imposant. Je ne comptais pas à la dépense pour ce genre de projet. D’autant que pour cela, le Baron ne faisait pas trop sa fine bouche. J’en profitais donc. “Nous aviserons pour le prix. Je suis prête à investir. ” Puisqu’on m’avait vendue, je n’avais pas de scrupule à user de mon “prix”.

-“Je me demande lesquels en ont une, à vrai dire! ” Plaisantais-je avec lui, tant pour détendre l’atmosphère, que pour lui signaler avec délicatesse ma sympathie. J’étais mal à l’aise pour parler des mœurs, que ce soit celles des autres, ou les miennes. Je l’étais d’autant plus avec celles qui quittaient la norme. Mais, jamais, je n’aurais eu idée à accuser qui que ce soit de sa différence. “Je te préviendrais oui.” J’échangeais un petit sourire. J’allais même jusqu’à lui souffler. “ Peut-être même que je fuyerais avec toi.” Je rêvais déjà de m’enfuir en réalité...

Nous en venimes au troisième motif de ma visite dans la galerie. Je prenais le temps de boire un peu de mon thé. Cela me permettait de ménager des pauses et d’organiser correctement ma pensée. Je n’aimais pas être hésitante lorsque je prenais la parole. Le sujet ici n’était pas bien compliqué. Zenon de Lascelle faisait partie de ma vie depuis toujours.

-“Eh bien, l’Inde bien sûr, où il passe la moitié de l’année. Ensuite, le théâtre, c’est un grand amateur. Il y aussi les chevaux, il en a quelques uns.” Rien qui ne sorte de l’ordinaire pour un noble anglais. C’étaient des classiques. La différence se trouvait dans les détails de fond. Le comte n’avait pas fait un mariage arrangé, comme la plupart, que dire, la majorité d’entre nous. Il s’était marié d’amour. Ce qui le mettait sur le rang des exceptions. D’ailleurs, cela se ressentait dans sa façon d’appréhender la Couronne. “ La comtesse. ” Ajoutais-je d’une voix amusée.

Amélia n’aurait certes pas apprécié que je fasse d’elle un centre d’intérêt. Pourtant, comme Sarah avait charmé Alphonse, Camille son Maître Auguste Rodin, ou encore Lou pour Appolinaire, Amélia était celle de Zenon. C’était du moins ma croyance profonde depuis l’enfance. Je ne voyais pas d’autre raison de renoncer tant à la coure qu’une passion effrénée pour une Américaine sans titre! -“Penses-tu que nous avons matière à trouver avec tout ceci ?” C’est que je ne voulais pas non plus me mettre à soliloquer.

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[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Un simple son pour acquiescement quant à la beauté de feu Sarah Bernhardt, car s’il aurait probablement été capable d’en parler un petit moment (il s’y était intéressé quand il a vu ce nom revenir régulièrement aux côté de celui de Mucha), ce n’était pas le moment ici. Ils en reparleraient, un jour, plus tard, quand ils ne seront pas sur le lieu de travail de Christian, qu’ils ne seront pas là pour parler affaires plus que de leurs vie respectives, et que les choses auront repris un semblant de normalité pour l’artiste. Les informations dont il a besoin viennent et il se saisit d’un carnet et d’un stylo pour noter tout cela, de peur que sa mémoire ne finisse par lui faire défaut au milieu de tout ce qu’il a à traiter déjà. Il doute de réellement pouvoir oublier les demandes de Violet, parce que justement c’est Violet, mais personne n’est à l’abri d’un oubli malencontreux une fois dans sa vie après tout. Il a un sourire amusé au dénigrement quant au prix.

“Le genre de choses qui résonne si bien à mes oreilles!”

Il taquine, car il n’a jamais été du genre à courir après l’argent, d’une part parce qu’il a tout de même hérité d’une belle somme de ses parents à sa majorité, mais aussi parce que, bien que fantasque par moment, il n’est pas un idiot et a su faire profiter ses capitaux. On ne peut pas le dire “riche”, mais il est plus aisé que la moyenne des gens dans sa situation à Londres. Reposant son calepin, il lance un regard mêlant étonnement et amusement à la princesse face à lui et souffle à son tour, telle une commère racontant ses dernières trouvailles.

“Clairement, ce pays ne nous comprendrait pas le cas échéant!”

Il n’a pourtant pas conscience du tumulte interne qui échoue ses vagues dans la psychée de Violet, tout comme elle n’a pas conscience de ce qui le lie réellement à Peter, qui va bien plus loin que même une profonde amitié avec lui. Cependant, ça ne l’empêche pas de se dire que oui, ils restent des incompris, parfois, dans ce pays. Que ce soit son âme d’artiste qui ne rentre pas dans l’image que l’on se fait d’un artiste, ou bien les passions de Violet qui dépassent ce que l’on attend d’une parfaite petite princesse. Des outsiders sans même le vouloir, probablement sans s’en rendre compte même.

Finalement on en retourne au parrain de la dame, et Christian se note la liste dans un coin de son esprit, essayant de faire le lien avec des objets qu’il a en exposition, ou alors à des artistes qui pourraient avoir des talents qui correspondent à ce que recherche Violet.

“Oh, oui, ne t’en fais pas, nous trouverons avec tout ça. Je n’en doute pas une seul seconde, mais il me faut quelques instants, c’est que je commence à en connaître un petit paquet des artistes” finit-il dans un clin d’oeil complice. Au bout de quelques minutes de réflexion silencieuse, il claque des doigts. “Je crois que je connais l’artiste parfaite! Suis-moi” Se levant, il l’amène dans un coin de la galerie, lui parlant de l’artiste en même temps “Sophie Devereaux. Une jeune femme née en Angleterre mais d’origine indienne. Elle fait plus généralement de la peinture, mais elle est aussi talentueuse pour la sculpture. Elle a le chic pour allié les croyances venues d’Inde sans faire du typique que l’on retrouve là-bas. La joie de la double culture!”

Il aimerait dire qu’il en sait quelque chose, mais ça serait un semi mensonge, car s’il est effectivement né d’une mère qui n’est pas britannique de près ou de loin, il n’a jamais vraiment suivi la culture française. Arrivant là où sont regroupées les oeuvre de l’artiste en question, on peut en effet voir des paysages qui mêlent habilement les couleurs chaudes de l’Inde avec les visuels plus britanniques. Quelques sculptures, par-ci par-là, qui dénotent de cet attachement à sa double culture.

“Si ce que tu vois ici te semblent intéressant pour ce cher Comte, je peux te donner ses coordonnées, que tu puisses en parler directement avec elle. C’est une femme charmante, tu verras, un amour vraiment.”

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04.04.21 14:52
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Nous étions souvent amenés à parler de Christian, se souvenant de Peter juste après. Ils étaient indissociables. Pourtant, je ne m’étais jamais imaginé que ce n’était pas que dans l’image. Ça ne changeait rien à mes yeux. Je me disais que les hommes comme eux, entendu comme des hommes aisés et éduqués, pouvaient très bien se tirer d’un embarras médiatique. Là où, je ne pouvais moi faire un seul faux pas. Une seule erreur de parcours. Même si c’était de façon indirecte, je représentais la cour royale, le Roi. Cela était une source de fierté. Mais cette fierté avait été malmenée par mes dernières expériences “mondaines”. Je me rendais compte que notre classe n’avait pas suffisamment avancé sur certains sujets de société. Voilà pourquoi, je savais qu’un exode volontaire pouvait être une réponse.

-“Ils en feraient un feuilleton d’été!” J’en riais, ici, assise avec lui. Malheureusement, cela n’avait rien de risible. C’était plutôt triste. Quand je voyais que Rose, Aidan, comme Swan se retrouvaient dans l’obligation de sortir de la noblesse pour vivre leur vie. Quand je sentais que ma propre loyauté était en péril. Je me demandais comment les aristocrates de la génération précédente faisaient pour ne rien voir de nos tourments.

Un tourment que les De Lascelle n’avaient pas connu. En décidant de renoncer à la vie de la cour, ils profitaient d’une certaine paix. Je m’en rendais compte chaque fois que je leur rendais visite. J’étais de plus en plus impatiente d’aller me réfugier dans leur petit monde. J’espérais que mon doux journaliste pourrait venir s’y réfugier avec moi. Je me demandais ce que cela pouvait être de connaître “un petit parquet” d’artistes. J’en connaissais. Mais c’était surtout les alliés du Roi. Ils se ressemblaient tous. Ils disaient les mêmes choses. -“ Tu ne dois pas t’ennuyer. Avec toutes ces personnalités. ” Je prenais le bas de mon adorable guide. Je me posais sur sa cadence pour ne point le faire attendre. Tout en écoutant sa présentation de l’artiste biculture, je me demandais si je pouvais associer un visage à ce nom. Mais non, “Sophie Devereaux” ne m’évoquait rien. Je manquais cruellement de culture !!

-“ Elle a l’air tout à fait parfaite ! Christian! ” Cette femme réunissait presque tout ce que je venais de lui exposer. L’étendue de son savoir était impressionnante. J’étais bien heureuse de l’avoir trouvé ce matin. Grâce à cela je pouvais gagner un temps formidable. -“ L’as-tu déjà rencontrée ? ” Demandais-je en me figeant à sa droite. Je posais mon regard sur la première œuvre.

Je regardais les quelques tableaux et sculptures exposées. J’aimais beaucoup les coloris. J’y retrouvais quelque-chose des photographies que Parrain m’avait montré. Il habitait dans un village. Les ciels étaient splendides. Les terres étaient fantastiques. C’était un autre monde comme le disait si bien mon gentil Peter. -“ Si tu penses qu’une commande peut l'intéresser, oui, je vais prendre ses coordonnées. Je pense que c’est une excellente piste. ” Incroyable tout de même, il n’avait pas fallu longtemps pour que mes recherches trouvent réponses! -“ Tu es vraiment le meilleur. ” Lui disais-je en lui offrant un sourire reconnaissant.

-“ Eh bien, nous avons déjà bien avancé. Formidable. Christian, c’est un vrai soulagement. ” Je n’exagérais pas. J’avais beaucoup de choses à l’esprit ces temps-ci. J’étais fatiguée. Je n’avais pas la même envie de faire les choses. J’étais toute à mes rêves de rébellion. Sans savoir ci ceux-là allaient un jour se réaliser. Cet inconnu était de plus en plus pénible. Je ne pouvais m’en confier à presque personne. Ce qui était encore plus pénible. Je regardais le profil aimable de mon ami. Je me demandais, s’il saurait garder un tel secret. Mais, je me rétractais, rien qu’à la pensée que mon tendre amant se retrouve dans les ennuis. Misère. Cette situation devenait difficile. -“ Mh. Maintenant, peut-être peux-tu me parler de ton dernier coup de cœur ? ” J'avais très envie de profiter, encore de sa pédagogie, son savoir et sa passion. Cela me faisait du bien. En espérant qu'il n'avait pas d'obligations dans cette matinée fortuite.

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[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Un franc rire quitte sa gorge. Non, c’est vrai, avec toutes les personnalités qu’il rencontre, il n’a pas le temps de s’ennuyer. Christian n’a pas toujours des atomes crochus avec tous les artistes qu’il rencontre, il faut bien le dire, mais jusque-là, tous ont été professionnels, quand bien même peu agréables dans le fond. Ce qui est un soulagement pour le galeriste qui n’a aucune envie de devoir en plus courir après des artistes qui n’ont aucune notion de professionnalisme. Il a bien conscience que le tempérament d’artiste induit, inévitablement, un désordre plus ou moins important dans sa vie (en étant lui-même un, il sait de quoi il parle…), ce qui ne veut pas dire qu’il ne faut pas savoir prioriser les choses parfois. Ce que les gens peuvent être fatiguant par moment...Il arrive des instants où il frôle la compréhension de ce que Peter doit ressentir en permanence, cette fatigue jusqu’au fond des os pour le reste de l’humanité.

“C’est certainement loin de ce que j'appellerai l’ennui, en effet!”

La menant enfin vers les œuvres de l’artiste qu’il venait de lui présenter, me sentant partager son enthousiasme. Christian aime voir les gens autour de lui satisfaits, contents, à défaut de pouvoir dire heureux. Il ne sait pas s’il existe encore quelqu’un à Londres qui soit réellement heureux. C’est à la fois un but et une notion si difficile à saisir...Dans tous les sens du terme. Personne n’a deux définitions similaires du bonheur, et tous peinent à le garder une fois qu’ils pensent l’avoir trouver. Mieux vaut qu’il revienne à un train de pensées plus agréable, comme la charmante Violet qu’il vient d’aider en faisant uniquement son travail.

“Oh oui, plus d’une fois. Je te préviens, elle peut être un peu...intense parfois. Mais elle est vraiment gentille. Il ne faut pas hésiter à la remettre gentiment sur les rails. Elle est de ces gens dont les pensées et les idées fusent à une telle vitesse et dans toutes les directions, elle peut être difficile à suivre parfois. A côté d’elle, je possède un calme olympien.” finit-il avec un rire dans la voix “Quel artiste n’est jamais intéressé par une commande? Non plus sérieusement, elle est très ouverte aux commandes, c’est comme ça qu’elle a commencé à se faire connaître d’ailleurs.” un sourire fier illumine son visage à son compliment “Merci, tu es trop bonne avec moi, ceci n’est que mon travail après tout. Et ma passion, ne nous voilons pas la face.”

Maintenant que ce point est réglé, Christian se détourne de la pièce pour revenir vers l’espace d’assise, où les chocolats les attendent toujours. Dans tout autre contexte que sa galerie, la question de Violet aurait pu avoir un tout autre sens, le genre qui l’aurait mis mal à l’aise sans qu’il ne puisse le montrer, car le malaise ne vient pas du manque d’amant. Quand bien même ce serait le cas, il n’a jamais été un à avoir honte de son image d’éternel célibataire qui papillonne de lit en lit quand l’envie lui prend. Le malaise vient du fait qu’il doive sans cesse mentir à ce propos, alors qu’il l’a trouvé, cette moitié dont beaucoup de gens rêvent sans jamais le trouver, parfois. D’autant plus que s’il peut comprendre l’envie de Peter de garder leur relation loin des yeux du grand public, il ne comprend pas pourquoi ils ne peuvent pas en parler à des personnes de confiance dans leur cercle d’ami, alors que l’avocat a partagé ce secret avec une inconnue totale juste pour s’arranger (aussi compréhensive et gentille puisse-t-être Lowri, maintenant qu’il la connaît un peu mieux). L’artiste est bien au courant que Violet et Peter sont proches, qu’elle est comme une filleule pour lui, au moins.

Pourtant ici, sa question n’a rien à voir avec l’état de son palpitant, mais bien de son travail, de ces artistes qu’il représente, qu’il essaie de faire connaître, découvrir, parce qu’ils ont du talent, parce qu’ils méritent de vivre de leur art, et qu’il a les moyens de les aider, au moins un peu. Pendant un instant, il ne sait de qui lui parler, il a tant d’artistes qui lui viennent en tête quand on lui demande ce genre de question. C’est l’équivalent de lui demander quel est son film préféré, il est incapable d’en choisir un. Pourtant, il y en a un qui revient à son esprit, son nom éternellement associé, bien malgré lui, au moment où il a appris à connaître la jeune femme qui, aux yeux du monde, a pris sa place, qu’il a pu faire le point et remettre sa douleur et sa colère sur la bonne personne.

“Jason Parker. Il n’est plus exposé à l’heure actuelle, mais il a vraiment un grand talent. Il fait dans le street art, des fresques magnifiques. Il a eu du mal à passer sur des médiums transportables pour l’exposition, je dois bien le dire” annonça-t-il avec un sourire amusé. “Il n’a que vingt-cinq ans, mais un tel talent. Après c’est comme tout artiste, on aime ou non, mais sa façon de voir l’art...Si rafraîchissante! Il manque encore de confiance en lui cependant, je n’ai pas de doute que ça viendra cependant. Et puis il a assez la tête sur les épaules pour ne pas finir avec un égo qui ne passe plus les portes. C’est rassurant dans ce milieu!” Il se rassoit dans le canapé, invitant Violet à faire de même “Et toi? J’ai entendu par Peter que tu avais commencé à t’intéresser à la cuisine? Racontes-moi tout!”

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18.04.21 17:25
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j’écoutais mon bon conseiller me faire la publicité de son artiste. Il le faisait fort bien. Il était vif et heureux. Je me retrouvais en lui. J’avais la même passion dans la voix quand je me m’étais à parler de ce que j’aimais. Il y avait entre autres choses les chevaux. Oui, j’adorais le monde équestre. Quand bien même je n’étais qu’une femme. Il y avait aussi la peinture bien entendu. Les toilettes… Je pouvais me passionner pour beaucoup des éléments composites de mon univers. Je crois bien que c’était une chance.

-“Merci pour tes conseils. Je vais les utiliser dés que je serais devant cette femme qui m’a l’air tout à fait fascinante. ” Christian m’avait convaincue en peu de mots. J’avais pleine confiance en lui. Contrairement à mère, je ne voyais pas tout l’intérêt de pinailler sur tout. Parfois, il fallait simplement apprécier la facilité des événements. Cela ne pouvait pas nous faire de mal. -“ Tu m’as convaincue! J’irai lui parler. ” Lui dis-je tant pour le remercier que pour le rassurer. Je savais qu’il était important de reconnaître un travail bien fait. Moi même j’attendais parfois des compliments qui ne venaient pas. Edward était si avare en cela. Enfin, ce n’était pas si grave. -“C’est une vraie chance de pouvoir allier les deux. ” C’était la chance que tout le monde voulait. Prem avait lui aussi réussi à réunir les deux. Je pouvais aussi sentir cela vibrer en lui. Même au travers de ses lettres sa passion était lisible. J’en étais sincèrement heureuse pour l’un comme pour l’autre.

J’aimais pouvoir écouter Christian parler d’un jeune prodige du Street-Art. Je ne savais pas beaucoup ce style artistique. Mais j’avais envie d’apprendre. Les arts classiques étaient splendides. Mais, ils ne faisaient pas tout. De ceci j’étais très consciente. -“ M'emmèneras-tu voir les œuvres de ce M. Parker ? ” J’aurais pu aller voir ces murs peints toute seule. Bien entendu. Mais cela n’aurait pas été aussi riche qu’avec lui. Je savais qu’il pourrait me parler du processus artistique et de toutes ces choses si intéressantes. J’avais simplement envie de partager plus de choses avec cet homme adorable. -“ Cela me ferait du bien de voir autre chose que nos Tuner et nos Monnet. ” Lui disais-je avec une bonne autodérision. M. Hadid me faisait souvent voir à quel point ma culture était… classique. Je ne voulais pas que mes connaissances se résument à cela.

Sur son invitation, je prenais ma place. Je lui souriais avec amitié. -“ Moi ? ” Je m’étais essayée à la peinture vers la vingtaine. Mais ça n’avait pas fonctionné. J’étais meilleure au piano qu’au pinceau. Ce qui n’était pas peu dire étant donné mon niveau. Christian ne voulait pas parler de cela. A sa question je comprenais que Peter avait partagé le contenu de nos lettres avec son bon ami. C’était un choix très intime. Je ne m’y attendais pas. -“Oh… Cela… oui. ” Je faisais tout pour ne pas rougir. Je ne devais pas montrer de gêne. Cela aurait suscité des questions. Hors, je ne pouvais en donner les réponses sans… trahir un énorme secret. Nous étions pieds et poings liés. Chacun d’une façon différente. Mais je n’avais pas envie de mentir à un homme comme Christian.

-“ Oui c’est vrai. On m’a mise au défi de commencer. Je l’ai relevé. Il se trouve que j’aime beaucoup! Qui l’aurait cru. Mais vraiment, j’aime voir la transformation des aliments et ce que l’on peut faire de bon avec un peu de temps et de technique. J’ai commencé avec des plats indiens. C’était mon initiation. ” Je souriais. Parce que le simple fait de penser à la merveilleuse soirée avec Prem… A nos rires, nos regards et puis ensuite ce premier baiser. Je me sentais envahie d’une flamme réconfortante. -“Mais je continue avec des plats anglais. Des choses très basiques. J’y vais petit à petit. Car tu as deviné comme je peux être perfectionniste quand j’ai décidé quelque-chose. ” Je devais me concentrer sur les plats plutôt que sur les yeux noirs du journaliste. La douceur de ses lèvres sur ma gorge. Il me manquait. Il me manquait tant. -“Ma tarte aux pommes fait la satisfaction générale. J’en ferais une pour toi et Peter quand nous pourrons nous voir. ” Je l’avais promis à Peter dans ma réponse. Je pouvais donc le certifier devant notre ami commun. Cela me ferait d’autres goûteurs que les bons gens de nos cuisines. Ils étaient d’une trop grande bienveillance envers moi. -“ Oh. J’ai aussi fait un peu mieux connaissance avec Lowri.” Lui racontais-je tranquillement. Je ne pouvais pas aller jusqu’à lui raconter nos journées à la boutique. C’était un autre de mes secrets. L’Opal Moon était un endroit charmant et anonyme. C’était bien grâce à cela que j’avais pu “jouer à la vendeuse”. Cela restait une belle expérience pour moi. Je savais, qu’en m’en donnant le temps, je pouvais apprendre à faire un métier. C’était d’un très grand réconfort pour moi. -“ Je sens bien que nos mondes sont très… différents! Mais, elle a la gentillesse de ne pas me le reprocher.” Là où mon cher journaliste ne se privait pas de critiquer mes origines, mon milieu, nos règles de vie. Depuis que je le connaissais, tout paraissait si compliqué.

Il y avait un point, sur lequel Prem et Lowri, avaient convenus. Un point sur lequel tu me taquinais souvent chère sœur. D’ailleurs Peter en parlait aussi dans l’une de ses lettres. Tous vous disiez la même chose. J'en étais de plus en plus confuse. Je ne pensais pas que cela puisse être un défaut. Mais peut-être me trompais-je ? -“ Christian ? En toute honnêteté ? Crois-tu que je suis trop sage ? Que je suis trop sérieuse ?” Je le fixais pour avoir son point de vue. Je savais qu’il serait sincère. J'étais en pleine... découverte de moi-même. J'avais besoin de leurs regards.

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21.04.21 11:48
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