AccueilDernières imagesRechercherMembresS'enregistrerConnexion
Le Deal du moment : -39%
Pack Home Cinéma Magnat Monitor : Ampli DENON ...
Voir le deal
1190 €

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
Chairs Arrachées (Banshee)
Invité
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Chairs arrachéesBanshee et Colin

Scène 1 – Début 2024

La mort de son oncle lui a laissé le Black Lady, un vieil hôtel de passes et une production illégale d’alcool prohibé. Londres l’a accueilli dans le brouillard, le froid et la bruine. Colin ne s’est pas laissé rebuter. Refouler. Il a le courage des hommes qui ont peu de choix et beaucoup de regrets. Cette nuit pourtant, son cœur prend l’eau et ses nerfs se taillent en pièces. Il se sent seul, lassé, englouti par des nouveautés trop sombres et trop lourdes pour ses épaules seules.

Il pousse la porte d’un bar que Jacob, l’ami de son oncle décédé, lui a conseillé. Il entre, il se glisse dans la foule sombre, dans la chaleur de deux vieux poêles qui brûlent un charbon incandescent, dans la sueur évaporée des peaux exaltées et des alcools expirés entre deux soupirs et deux dragues faciles.

Il s’approche d’un homme qui lui plait. L’homme a une aura de loup, un regard de cutter.
Il pose ses avant-bras sur le comptoir et il demande sans hésiter.

- Bonjour, je peux vous offrir un verre ? Je m’appelle Colin.

Colin n’est ni patient ni louvoyant quand il drague. Il aime les rencontres, les peaux et le sexe. Il ne s’en cache pas.

Il apprécie la dureté des os et les angles des hommes. Le rêche des peaux qu’on ne soigne pas. Il est doux mais il n’aime pas forcément la douceur. Il se laisse couler dans le terreux des autres hommes et il devient rocheux face aux hommes plus suaves que lui.

- A moins que vous ne préfériez la seule compagnie de vos tatouages ?

Son sourire cache un rire de joueur conscient. Un échec de flirt ne le rebute pas. C’est un jeu social, un jeu aussi vieux que l’espèce animale, mais un jeu, toujours.

Sous sa peau, l’électricité de la tension. L’envie de pousser l’autre, de l’attirer. L’envie de toucher, d’être touché. Son regard glisse sur le visage, caresse les traits un peu durs, s’attarde sur le cou, longe les épaules, jauge la carrure, revient doucement dans les yeux de son vis-à-vis.

- Je vous promets d’être très peu sage si vous acceptez de boire avec moi.

Scène 2 – Le lendemain

Dans les caves immenses du Black Lady, le bruit de la distillation tranquille. Le cuivre des vieux instruments remis en état par un mécanicien ami de la famille. La voix serrée de Kane, l’autre ami de son oncle décédé.

- C’est bon, je rangerai. Tu peux y aller.

Ce soir, Kane n’a pas envie de retourner chez lui trop tôt.

- Bien. Courage pour l’anniversaire de ta mère. A demain !

Colin sort de la cave principale, monte les escaliers de pierre brute, arrive dans l’arrière-cuisine. Il ne porte qu’un t-shirt légèrement humide à cause de la chaleur perdue lors de la distillation. Une certaine langueur de fatigue. Il attrape une chemise blanche, qu’il boutonne au-dessus du t-shirt. Il marche jusqu’à la réception. C’est à son tour de tenir la réception toute la nuit. Il s’arrête net.

- Banshee ?

Derrière la réception, il y a Jacob. La cinquantaine, les muscles de soldat jadis entrainé, encore aguerris.

- Ah, vous vous connaissez ?
- Oui.

Colin s’avance vers l’amant de la veille. Il pose ses mains sur les bras de Banshee.

- Je ne m’attendais pas à te voir ce soir…

Il pose rapidement ses lèvres sur les lèvres.

- … ni à te revoir, en réalité. Mais cela me fait plaisir.

Jacob met son manteau.

- Je dois y aller. L’anniversaire de la mère de Kane…
- Je sais… Salue-la de ma part.
- Ouais ouais.

Jacob sort. Colin reporte son attention sur Banshee. Il ne sait comment lui dire, qu’il n’a pas le temps, cette nuit.

- Je dois tenir la réception cette nuit. Mais tu peux rester quelques minutes ?

Il n’a pas le cœur de lui dire de partir. Surtout en souvenir de la nuit précédente.

- Il faudra juste me partager avec la réception. Mais ça va, elle est faite de vieux bois, elle ne sera pas jalouse.

Scène 3 – Quelques semaines plus tard

Il a bu. Quelques verres. Cela est suffisant, pour lui qui a encore les viscères tendres et l’esprit romantique des adolescents toujours un peu amoureux. L’alcool le rend intranquille. Plus irascible mais aussi plus épris.

Ils viennent de faire l’amour. Il a dans ses chairs et dans ses nerfs, le souvenir de l’orgasme. Sous les draps, sa peau moite se refroidit doucement. La descente fut brutale, comme après tous les orgasmes. Il est dans cet état presque second, où il revient peu à peu à la surface de sa conscience alors que sa peau appelle encore le toucher.

C’est le début de la distance infime, après la fusion des corps. L’arrachement des peaux amantes.

Sa main droite glisse dans le dos de Banshee, l’attire à lui. Colin approche son visage, il ouvre légèrement la bouche, caresse les lèvres de son amant du bout de ses lèvres, passe sa langue sur ses lèvres pour prendre le gout de son amant, glisse sa langue pour dessiner le bord inférieur de la jolie bouche qui l’a tant embrassé cette nuit.

Et puis, il entend des mots. Il lui faut quelques secondes pour comprendre.

Il se redresse à moitié. Son bras gauche replié. Son poids sur le coude et l’avant-bras gauche.

- Tu pars plusieurs semaines… ?

Sa voix, coupante.
Son regard, ombre.

Tu pars trop souvent
Tu me quittes à chaque fois
Tu t’absentes, tu disparais, tu t’évanouis

- Encore… ?

Colin sort du lit.
La chambre n’est éclairée que par les lampadaires asphyxiés par la brume. Un clair-obscur d’hiver.
Son corps, dessiné par des ombres envahissantes.
Il enfile une longue robe de chambre en velours noir.
Ses gestes rapides.

Tu ne me laisses que le froid, Banshee

Il tourne le dos à Banshee. Il se dirige vers un petit bar, où il se verse un autre verre d’alcool, qu’il boit d’une traite.

Tu ne me laisses que l’alcool
Et le gout de tes baisers
Et l’amertume du vide

Sa voix gronde dans les basses. Doucement. Il a une âme d’artiste, un entrainement de comédien et de conteur. Il ne peut pas être si brutal. Même quand il désire la guerre.

Certains amants sont faits pour les combats de velours, et les cris de soie. Colin est de ceux-là.

- C’est beaucoup, ces absences, alors que nous nous connaissons si peu…

Sa respiration est plus lourde.
Ses doigts caressent le verre.
Il ne sent pas le gout de l’alcool dans sa bouche.
Que l’aigreur entre la langue et le palais.

Il se retourne. Dans la demi-obscurité, son visage à peine esquissé. La pointe de ses deux yeux sur Banshee.

Je n’aime pas être délaissé
Je n’aime pas être le second choix
Même si l’autre n’est que l’océan et ta liberté

Tu me fais un peu mal, quand tu pars, tu sais
Alors j’ai envie de te faire mal
De t’arracher

- Tu n’as pas peur que je rencontre beaucoup d’autres hommes ?

Il quitte le bar. Il s’approche lentement du lit.

A la mer
A ta liberté
A ton bateau ou que sais-je

- Des hommes qui m’embrasseraient mieux que toi ?

Il monte sur le lit, il marche à quatre pattes vers son amant. Ses gestes, moins rapides. Moins anguleux.

Il s’arrête quand son visage surplombe le visage de son amant.

Un lampadaire est en fin de vie. Sa lumière erratique. Le visage de Colin, éclairé soudainement, disparait dans le sombre.

- Qui me pénètreraient mieux que toi ?

Reste avec moi, Banshee






[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
Invité
avatar
Invité
25.02.21 4:40
Revenir en haut Aller en bas
Invité
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
BANSHEE
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
FACE IDENTITY : Vinnie Woolston
IDENTITE : Leroy McDougall
GROUPE : Fuck the Law
RANG : Second du Capitaine
AGE : 29 ans
ETAT CIVIL : Célibataire
PROFESSION : Marin / Hackeur Faussaire
ETAT DE SANTE : Quelques contusions
LIENS : Rackham : Son Boss
Apophis : Son Modèle
Dorian : Son Passe Temps



Scène 1 – Début 2024

Te voilà accoudé au bar underground que tu connais bien pour le fournir régulièrement en alcool. T'aimes bien l'endroit. Un peu rustre, un peu ancien. Y a pas de chiquet ni de m'as-tu vu à l'intérieur. Il fleure bon le pub familial. Ici, le patron fait gaffe à ce que les clients boivent pas plus que de raison, c'est essentiel pour garder la couverture de l'endroit. Une bagarre de clients ivres porterait fatalement l'attention sur cette petite pépite de tranquillité dans Londres. Et vous vous perdriez un bon client.

T'es un habitué alors plus personne ne se choque de ton pantalon de cuir, de ton t-shirt rouge, tes tatouages tribaux et de ton gilet en cuir sans manche. Tes lunettes de soleil accrochés à ton encolure de t-shirt, tu siffles tranquillement ta bière en tapant la discute avec le barman. Tu finis par poser ta bière vide en riant sur le comptoir. Tu allais te lever quand un mec se pose à côté de toi en se montrant des plus francs. Cela te fait sourire. Tu plonges ton regard dans le sien. Plutôt pas mal... Grand, autant que toi, brun, jeune... Fin de vingtaine peut être. Vraiment pas désagréable à regarder.

Il te plait bien avec sa frangise. " Banshee... Volontiers. Et je prendrais une bière... à emporter avec toi... " Toi non plus tu n'y vas pas par quatre chemins. Mais t'es qu'à moitié baratineur, t'emmènes personne au port... A part Dorian mais c'est autre chose... Ce sont les draps peu fleuris d'un motel plutôt bas de gamme qui accueilleront votre courte mais plaisante nuit...


Scène 2 – Le lendemain

Tu t'es sauvé comme d'habitude au petit matin. Pas forcément en traitre ni en catimini... Non ça tu savais pas trop faire, trop féru de chaleur et de contact. Mais tu laisses jamais vraiment de quoi te contacter parce que peu sont capables de supporter ton boulot... Marin c'est pas quelque chose de très stable. Mais t'aimes ça ... La mer, l'océan, la sensation de liberté que tu donnes les voyages... sans parler de l'adrénaline de vos petites magouilles pas bien méchantes.

D'ailleurs ce soir, t'es de service. Tu viens livrer la commande d'un client régulier et prendre la nouvelle commande. Un mec en cuir un peu caid fait moins tâche dans le décor qu'un capitaine pirate aux couleurs de perroquet. Mais tu savais pas que le remplaçant du vieux c'était... " Colin. Quelle surprise... Ouais on se connait avec Jacob depuis... Oula un sacré moment maintenant..." Faut dire que tu fais ce boulot depuis que Rackham t'a adopté. " Je suis passé pour le taff je savais pas que tu étais le client..."

Si lui ne s'attendait pas à te voir, toi tu ne t'attendais pas à le voir non plus... Et encore moins à ce qu'il t'embrasse devant Jacob. D'habitude les gens sont plus... Discret. Tu hoches la tête à l'intention de Jacob. " Salut Kane et sa mère pour moi. " T'as un sourire quand il te demande de rester quand Jacob a passé la porte... Sourire qui s'agrandit quand il te dit qu'il faudra le partager avec le vieux comptoir. Alors tu l'attires contre toi, le soulèves et le poses sur "la réception faite de vieux bois" pour se glisser entre ses cuisses et l'embrasser à pleine bouche. Une première pour toi qui ne va jamais dans le même lit deux soirs de suite... Mais bon ici c'est un lit différent non?


Scène 3 – Quelques semaines plus tard

Quelques semaines que tu le vois, quelques mois donc. Entrecoupés de séjours en mer. De séparations déchirantes et de retrouvailles enflammées. T'as jamais voulu que ça devienne un plan régulier mais c'est ce qu'il était devenu. Un régulier... Un point faible certainement aussi. Parce que l'attachement c'est ça. C'est se rendre faible. C'est comme ça que tu te sens en ce moment. Dans les draps de ton amant qui se love dans tes bras, glissant une langue mutine sur ta peau encore chaude des ébats qui viennent de se terminer.

T'aimes quand il fait ça... Mais tu dois lui dire qu'il faut que tu partes... " Je vais m'absenter quelques jours. On reprend la mer pour le taff." Tu préfères pas donner de durée parce que vous êtes jamais à l'abri d'une avarie en mer et surtout tu veux pas te faire harceler de sms que tu pourras pas lire en pleine mer. Tu sens bien la tension qui s'installe. Tu entends bien le tranchant de sa voix. Tu vois bien la noirceur de son regard malgré le peu d'éclairage de la lune dans la chambre... Tu réponds pas... Tu soupires quand il quitte le lit. Il le sait pourtant que tu as l'océan dans le sang. T'es un fils de l'eau pas un être chtonien, comme lui.

Tu vois bien qu'il est fâché. Qu'il n'aime pas ça. Mais c'est toi. C'est ta vie. C'est ta raison d'être. Et tu ne changeras pas pour lui. Même si... Tu t'attaches. Fatalement. Tu restes silencieux parce que tu ne sais pas quoi dire à part la vérité criante des débuts. Tu ne lui as jamais rien promis. Ni la fidélité, ni l'exclusivité... Même si tu t'es surpris à les lui donner naturellement. Même si tu t'es surpris à le chercher lui quand tu rentrais de tes missions... Cela aurait du te mettre la puce à l'oreille. L'attachement est dangereux.

Tu te redresses, les pieds au sol, le drap en travers, le suivant du regard. T'hésite à te lever pour te rhabiller ou pour attraper ton paquet de cigarettes qui traine au sol, là où ton falzar a échoué après avoir été malmené par Colin... Tu hausses un sourcil à ses paroles. Tu les fronces aux suivantes... Tu le laisses grimper sur le lit, tu t'allonges sous sa progression pour finir par être coincé sous lui... T'as un sourire carnassier à ses dernières paroles... " Personne ne le fera mieux que moi... " Tu ne te vantes pas. T'en es sûr... Tu as laissé ta marque sur lui et il ne t'oubliera pas de si tôt, comme toi d'ailleurs. Tu l'attrapes et inverses la situation. Tu viens plaquer ses mains sur le matelas. Tes dents viennent malmener la peau sensible et délicat de son cou. Tu te redresses et places tes mains sur ses hanches que tu soulèves pour venir poser ses fesses sur tes cuisses, le surélevant. Tu retournes embrasser et caresser son corps, remontant à ses oreilles pour y murmurer... " Entends tu le chant des sirènes? Moi je les entends... Sens tu leur envoûtement? J'en suis imprégné... " Tu le quitteras au lever du soleil... Tu le quitteras car Nuit après Nuit, Soir après Soir, tu vois ses espoirs se transformer en désespoir. Tu ne souhaites pas réellement le quitter sans un souvenir marquant de toi, sans que son corps, ses draps, ne se souviennent de toi... Cette nuit, tu feras en sorte qu'il ne t'oublie pas.



[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
Invité
avatar
Invité
20.03.21 16:46
Revenir en haut Aller en bas
Invité
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Chairs arrachéesBanshee et Colin

Scène trois

L’amant est au-dessus et Colin le laisse faire, regarde le plafond, quand les dents mordillent son cou, ferme les yeux, quand l’amant se redresse et soulève ses hanches.

- Tu triches, Banshee.

Il y a toujours un regret, après l’orgasme, une amertume dans la peau. Qui tire, qui frissonne dans les nerfs. Il place son pied droit sur l’épaule gauche de Banshee, il caresse de son pied gauche le bras qui lui caresse les hanches.

- Tu triches si fort…

Scène quatre – Après la mission

Les jours et les nuits sont passés. Il les a laissés voguer à la périphérie de ses souvenirs. Maussade. Kane et Jacob ont sûrement deviné la raison de sa grisaille. Colin a deviné qu’ils avaient deviné. A leur façon d’éviter de parler de Rackham et de son trafic. A leur façon d’éviter de parler de leurs amies, de leurs soirées. Il s’est senti mal quand il a deviné.

C’est à cause de toi
Tout ça

Un peu à cause de la mer
Et surtout à cause de toi

Aujourd’hui Banshee devrait revenir de son voyage illégal. Colin passe un doigt rêveur sur l’écran de son téléphone. Ce serait si simple, de lui laisser un message. Un sourire électronique. De le rappeler. De faire comme si. Il n’y avait pas eu de mots durs. De faire comme si… il n’y avait pas eu de reproches… De jour gris. D’absence.

J’ai envie de te bouder
J’ai envie de te piquer
J’ai envie…
Et rien pour m’en empêcher…

L’heure s’affiche en grand sur l’écran. Il suffirait d’un petit geste du doigt, pour envoyer ce foutu message à ce foutu amant.
Dans quelques minutes, le bateau accostera. Une fraction de temps. Ça va si vite. De ne pas envoyer de message. Ça va si vite. De faire comme s’il n’y pensait pas.
Dans quelques minutes, s’il ne fait rien, c’est comme s’il disait qu’il ne voulait plus le revoir. Ou qu’il avouait bouder.

Si je ne t’envoyais pas de message
Si je ne te laissais pas de parole
Contre ton absence
Que mon silence
Que ferais-tu ?

- Pfffff…

Il se lève, il prend son long manteau noir, il descend les marches, il sort. D’un pas rapide, il se dirige vers le port. Il ne connait pas le quai exact, mais il n’y a pas énormément de routes qui mènent aux quais des pirates.

Je ne t’enverrai pas de message

Rien

Tu n’auras rien
Mais tu me verras

Il s’adosse à un mur et il attend que Rackham et que les autres passent devant lui. Il attrapera bien son pirate au vol. C’est un oiseau de nuit, celui-là. Et on n’attrape pas ces oiseaux avec des mots.

Scène cinq – Quelques jours plus tard

Ils sont sous les draps. De nouveau. Après le sexe. Comme d’habitude.

Colin passe un bras autour de Banshee. Il se redresse un peu, il embrasse sa joue, il glisse vers les lèvres, il mordille le menton.
Du bout du pied, il caresse le pied le plus proche de son amant, il remonte le long de la jambe. Il colle son corps au sien.
L’envie de sentir les peaux se parler.

- C’est mon anniversaire aujourd’hui.

Dit-il en riant un peu.

Il se demande si son amant s’en souvient.

Avec toi, je n’aime pas les risques
Tu es trop évaporable pour que j’en prenne

Il préfère ne pas poser la question. Et dire, simplement.

- On ne ferme pas l’hôtel pour l’anniversaire d’un de nous trois…

Il se mord la lèvre inférieure tout en souriant. Il passe un doigt mutin sur le bout du nez, sur les lèvres.

Mais je veux te montrer
Te faire entrer

- Mais on fête dans les caves… près de la distillerie… Tu resteras ?

C’est un risque en soi
Pas pour l’argent
Pour mon cœur
Pour moi

Le sais-tu ?

- C’est moi qui cuisine… je cuisine bien, tu sais.

Scène six – Quelques jours avant la mission suivante

C’est toujours la même chose
Entre toi et moi
Entre nous
La mer

Colin est assis à une table. Sa robe de chambre en soie noire pour seul vêtement. Sa tête entre ses mains. Son regard sur un verre d’alcool.

- On dit que le vaisseau de la Sirène Rouge a été attaqué par d’autres pirates près de la Turquie…

Pirates contre pirates…
Pas de merci.
Des blessures, des corps, de la chair, du sang.

Sa voix sourde.
Son corps en creux.

- On n’a de nouvelle d’aucun d’entre eux…

Mais il n’y a pas que la mer
Il n’y a pas que la houle
Les autres, là
Ceux qui restent avec toi
Ceux qui se battent contre toi

Il se lève brutalement.
Il en a marre. Il en a assez.
Au fond de lui, une forme de rupture, en silhouette floue.

Et moi, loin de toi…

Il s’approche de Banshee qui se rhabille. Il pose la main sur son épaule.

- Regarde-moi.

Il retire sa main. Le long de ses doigts, la chaleur de la peau de son amant.
Il se tient debout.
Des vapeurs d’alcool, dans son esprit aux couleurs de l’automne.

J’ai envie de te frapper
Mon poing dans ton visage
Tu le mérites tellement, ce coup
Tu mérites tellement plus qu’un coup…

- C’est risqué, tous ces voyages…

Il y a de la colère dans la voix de Colin. Il y a des reproches.

Il pose ses poignets sur les épaules du pirate. Il laisse glisser ses bras, glisser son corps.
Ses gestes âpres. La colère en angles dans ses gestes.
Son regard noir. La colère en étoile sombre.

- Tu te rends compte si vous tombiez sur une marine marchande ou d’autres pirates ? Tu t’en fous de ce que tu laisses derrière toi ?

Il laisse son corps se faire magnétiser. Son visage toucher celui de Banshee. Son front contre son front.

Tu provoques la distance silencieuse
Tu inspires l’intimité charnelle
Tu fractures les âmes
Tu me déchires

- Tu ne m’aimes pas…






[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]


Invité
avatar
Invité
16.04.21 0:07
Revenir en haut Aller en bas
Invité
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
BANSHEE
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
FACE IDENTITY : Vinnie Woolston
IDENTITE : Leroy McDougall
GROUPE : Fuck the Law
RANG : Second du Capitaine
AGE : 29 ans
ETAT CIVIL : Célibataire
PROFESSION : Marin / Hackeur Faussaire
ETAT DE SANTE : Quelques contusions
LIENS : Rackham : Son Boss
Apophis : Son Modèle
Dorian : Son Passe Temps





Scène quatre – Après la mission

Tu es sur le pont, à crier tes ordres pour la navigation. C'est fou comme tu préfères naviguer à l'ancienne. Faut croire que Rackham t'inspire plus que tu ne le penses. Tu arrives cette nuit avec votre précieuse cargaison. De prime abord rien de bien excentrique, juste des fruits, de l'alimentaire, des épices... Que des choses qui ne se produisent pas sur le territoire anglais. Tout ce qu'il y a de plus en plus légal et soumis aux taxes. Mais vous arrivez toujours à faire passer autres choses. Mais chut. C'est secret.

Tu ne sais pas encore comment tu vas gérer ta situation avec Colin. Vous vous êtes séparés fâchés. Enfin lui s'était fâché. Toi tu t'étais contenté de rester toi même. Tu n'allais pas changé. Tu étais comme cela. Amoureux de la mer, elle coulait dans tes veines et berçait ton âme. Alors il pourrait se fâcher autant qu'il voulait tu ne changerais pas de vie.

Ton téléphone ne sonne pas quand tu arrives au port. Ce n'est pas comme si tu t'attendais à en recevoir. Tout le monde savait que tu étais en mer, enfin tous ceux qui comptaient pour toi. Ca te fait soupirer mais cela te faisait quand même quelque chose. Tu descends sur les docks une fois que tout est déchargé et tu remontes vers les habitations. C'est là que tu le vois, dans un coin sombre. T'as le smile en voyant. Tu te diriges vers lui et sans un mot tu l'enlaces pour l'embrasser.

Scène cinq – Quelques jours plus tard

Tu t'étires après l'amour, doucement, tu te replaces. Un bras sous la nuque de Colin, tu l'attires contre toi. T'es du genre tactile comme gars, pas le genre de la maison de te retourner et de lui montrer ton dos. Il te caresse la jambe et le pied alors que tu lui caresses le dos, doucement.

Tu l'écoutes parlé. " Je sais. J'ai retenu... Je voulais être rentré exprès pour cela. " Tu mordilles le doigt qui glisse sur tes lèvres. " J'ai hâte de goûter ta cuisine." Tu roules pour te mettre au dessus de lui pour l'embrasser à nouveau avant de te redresser. " Ne bouge pas et ferme les yeux! "

Tu te diriges vers ton sac de voyage pour en tirer un petit paquet dans lequel se trouve le cadeau que tu as acheté pour lui, [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] Tu t'installes sur le bord du lit et poses la boite dans ses mains. " Bon anniversaire."

Scène six – Quelques jours avant la mission suivante


Tu es assis sur le bord du lit. Tu le regardes, lui et ses idées noires, devant un verre d'alcool quelconque. Tu soupires. C'est reparti pour un tour. Tu sais que cela part d'une bonne intention de sa part. Tu sais qu'il s'inquiète qu'il t'arrive quelque chose. Mais ta vie est comme ça. Tu ES comme ça. La mer dans le sang, le caractère brûlant.

Tu le regardes venir vers toi alors que tu t'es levé pour te rhabiller, tu n'as pas envie d'une dispute de plus. Tout cela commence à te fatiguer. Tu n'en peux plus de te torturer les méninges pour qu'il arrête de se faire autant de soucis. Tu le regardes comme il te le demande alors que tu remets ta ceinture. Tu plonges ton regard dans le sien.

Tu l'écoutes mais tu ne veux pas entendre. Tu gardes ton front contre le sien. " Tu t'entends? Tu racontes des bêtises... Pourquoi serais-je là si je ne t'aimais pas? Colin... Mon travail est aussi dangereux que le tien. Tu n'es pas à l'abris d'un client mécontent ou d'un fou. La mer c'est mon élément Colin..." Tu es un fils de la mer pas de la terre.



[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
Invité
avatar
Invité
26.04.21 18:14
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
Contenu sponsorisé
Revenir en haut Aller en bas
Sauter vers: