AccueilDernières imagesRechercherMembresS'enregistrerConnexion
-55%
Le deal à ne pas rater :
Coffret d’outils – STANLEY – STMT0-74101 – 38 pièces – ...
21.99 € 49.04 €
Voir le deal

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
Contes Japonais (Moïra, PNJ de Daniel)
Invité
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
JACOB ADLER
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
FACE IDENTITY : Cillian Murphy
IDENTITE : Jacob Adler
GROUPE : Fuck the law
RANG : /
AGE : 40 ans
ETAT CIVIL : Veuf
PROFESSION : Officiellement, consultant en chimie. Officieusement, production illégale d'alcool.
ETAT DE SANTE : Bon
LIENS : Ami de Colin


C’est une vieille ferme en carré, en pierre et en soupirs du passé. Ses terres vertes et vallonnées furent mangées par la ville il y a longtemps. C’est un antre de chaleur, un château sans hauteur, une silhouette massive et maternelle dans la neige de l’hiver.

Devant les invités, les grilles en fer forgé, largement ouvertes.
Quel souverain débonnaire, quel majordome sans dorure attend les hommes et les femmes qui y cherchent refuge ?

Jacob entre d’un pas leste, souple et doux. Il porte sur lui, le sérieux des êtres qui ont trop vu, trop vécu et malgré cela, dans son regard rendu minéral par les malheurs, il y a encore le suave des âmes qui espèrent, qui rêvent, qui croient que l’univers peut devenir meilleur.
Il pratique, à sa façon et pour son propre cœur, la taqîya de l’espoir. Il est de ces soldats en armure de silence et de plomb, qui nient l’espérance, afin de ne plus subir le désespoir.

Mais Jacob n’a pas de dieu, à l’exception de l’Homme et de ses Fils, et ce soir, il vient pour rencontrer les esprits d’hommes venus d’un autre continent, d’une autre île. Il fut invité par la discrète Kaneko, une dame née au Japon, qui possède une chevelure de jais, souple et soyeuse, comme les soies sacrées des empereurs légendaires.

Kaneko attend Jacob devant l’entrée principale. Elle porte un long kimono blanc immaculé et une obi miroitante gris pâle, brodée d’un lotus blanc aimable.

- Bonsoir Jacob, je suis heureuse de te revoir…
- Bonsoir Kaneko.

Ils se prennent dans les bras. Ce n’est pas une coutume juive, ni musulmane, ni japonaise, c’est une coutume que les deux amis ont bâtie au fil des ans, à force de se parler, de se soutenir, à travers les embûches, les contraintes, les désespoirs que leur a infligés un pays qui s’est refermé sur lui-même, sur ses hommes, sur ses femmes, sur ses enfants, en leur refusant la respiration des sensibilités d’autrui.

Les corps se séparent.

D’un coup d’œil circulaire, Jacob reconnait quelques visages. Des personnes qu’il a déjà rencontrées lors de précédentes « manifestations culturelles et folkloriques » comme celles-ci. La foule est diverse, il n’y a pas d’âge ni de genre pour apprécier le pays des autres.

C’est une foule composite, un alliage de gènes distincts, d’extrême occident et d’extrême orient. Quelques peaux plus sombres indiquent la présence d’âmes aux ancêtres venus du Sud et que Kaneko accueille avec la même bienveillance.
C’est un peuple, au sein du peuple britannique, qui refuse les prisons des étiquettes, les guerres de races, les heurts des langues.

Sur Londres tombe une neige parfaite, un voile de coton glacé et immaculé, qui semble, le temps de sa chute, laver l’orgueilleuse cité de tous ses péchés. Nation au sein de sa propre Nation, Londres peut parfois donner l’illusion qu’elle a encore un souffle d’enfant et une essence candide.

Kaneko invite, de sa voix sucrée et chantante, à entrer dans le corps principal de l’ancienne ferme, afin que les premiers arrivés ne prennent pas froid.

Jacob laisse passer les dames, il a conservé ce réflexe incongru. Il porte un costume trois-pièces en coton et en laine texturé, qui lui donne un air de dandy ou de comte, on ne sait, qui aurait trop froid pour porter les étoffes tissées dans la bienséance d’une Europe sérieuse et impériale.

Il suit la foule ensuite et tout le petit monde de Kaneko s’éparpille dans la chaleur d’une ferme au grand âtre rougeoyant. Dans l’entrée, un architecte malicieux et petit elfe a fait retirer les pierres et seules les poutres sont apparentes. L’espace est grand, comme une cathédrale de bois protégée par les pierres de la terre, et le sol est recouvert de grandes dalles en minéral brut.

A droite et à gauche de l’immense cheminée, on devine le début de couloirs. Contre les murs, de longues tables de bois taillé à la hache sommaire, supportent des boissons chaudes, des thés, des jus de fruits exotiques et des sodas dont les japonais ont le secret… melon – lait, coco – oolong, aloé – ananas… Pendant quelques minutes, Jacob observe ces étiquettes, très blanches et très modernes, qui rappellent à toutes et à tous que cette scène se passe dans le vingt-et-unième siècle.

D’une main lente, il prend un verre de boisson à la prune salée… Qu’il sirote, du bout des lèvres d’abord, qu’il boit ensuite, ravi par l’étrangeté de ce goût carboné, sucré, salé, fruité… Cela crépite contre la langue, cela dérange les souvenirs, cela se loge dans la mémoire, comme une petite molécule de soleil qui se serait échappée des cieux pour venir réconforter les peuples qui auraient trop vu la nuit.

La voix de Kaneko.

- Mesdames, messieurs…

La foule se rassemble autour d’elle.

A ses côtés, dans un fauteuil victorien, est assise une dame d’un âge certain. Elle a les cheveux gris tirés dans un chignon bas et menu, une tenue en deux pièces, plus terne que celle de l’hôtesse, gris et bruns, et un sourire de gentillesse qui donnerait envie aux enfants les plus turbulents à venir se reposer sur ses genoux perdus dans les pans amples de son pantalon.

Jacob a accepté sa vie, il y a longtemps, contre vents et marées, son existence d’homme de l’ombre, de père sans fille, de mari sans épouse, et de cœur croyant en autrui, toujours, pourtant. Il n’est ni un ange ni un démon… rares sont ceux qui sont si extrêmes ici-bas, mais s’il devait choisir un jour entre les roses qui poussent aux pieds des anges ou les fusils qui hurlent pour les démons, il choisirait la délicatesse des rosiers amoureux des statues célestes.

Il obéit aux injonctions de Kaneko, de saluer dame Kitsune, pseudonyme coquin qui veut préserver l’anonymat de la vieille dame.

En relevant la tête, il aperçoit un visage familier. Il s’en approche, silencieusement, en évitant de toucher, de frôler les autres… il n’aime pas créer des ondes de choc, des perturbations même douces, des remous même ronds.

- Bonsoir Moïra…

La femme est jeune et sa silhouette est fine, aérienne, quasi elfique. Ses cheveux roux réchauffent son teint pâle et ses immenses yeux lui donnent un air d’enfance qui n’a pas peur de s’afficher en figure de proue.

Ils se sont déjà rencontrés, une fois, deux fois, lors de soirées conteuses, de nuits rêveuses, et entre deux spectacles, entre deux vestiges de passés venus d’ailleurs, ils se sont déjà adressé, un peu, la parole, la politesse, la patience des rencontres qui ne permettent pas vraiment de se connaitre mais qui laissent le vernis des possibilités entre eux.

- Je vois que vous vous intéressez autant à la culture japonaise qu’à la culture celte…

Et puis, si Kaneko invite Kitsune à conter tout de suite, Jacob écoutera attentivement.
Si du temps leur est laissé pour observer les statuettes de bois qu’il devine là-bas, il continuera à parler avec Moïra.

- Cela me fait plaisir, de revoir des visages connus.


[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
Invité
avatar
Invité
03.04.21 22:23
Revenir en haut Aller en bas
Invité
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
Moïra Lumsden
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
FACE IDENTITY : Emma Stone
IDENTITE : Moïra Lumsden
GROUPE : London People
RANG : ici
AGE : 29 ans
ETAT CIVIL : Noble
PROFESSION : ici
ETAT DE SANTE : RAS
LIENS : ici


Que les grands esprits celtiques lui pardonne, Moïra Lumsden s'intéressait à d'autres cultures qu'à la sienne. Même si elle croyait ferment aux entités que les anciens celtes ont vénéré il y a des millénaires et dont le culte avait survécu jusqu'à nos jours, elle ne pouvait s'empêcher de se passionner pour les autres cultures. La jeune dame écossaise passa ses doigts sur la vieille pierre où se tenait l'évènement auquel elle venait participé ce soir. Semblable à une étrangère qui ne savait pas vraiment ce qu'elle faisait-là et se contentait de flâner, elle marcha aux côtés du mur. La main suivant la ligne formée par les vieilles pierres alignées et solidement liées entre elle afin que la ferme ne s'effondre pas. Elle se stoppa pendant quelques secondes et posa sa deuxième main à plat sur le mur. Puis, elle ferma les yeux.

-Je l'entends.

Heureusement pour la santé mentale des éventuelles personnes l'ayant entendue, elle ne précisa pas ce qu'elle entendait. Avec un sourire, elle retira sa main et continua à déambuler au dehors. Jusqu'à ce que Kaneko leur fasse signe d'entrer. Moïra salua la Japonaise en lui souhaitant d'être bénie pour cette soirée qu'elle espérait être merveilleuse. Restant aux côtés de la jeune femme, elle lâcha un commentaire sur la foule hétéroclite qui se déversait dans la vieille demeure. Jusqu'à ce qu'une figure connue et croisée quelques fois auparavant ne se présente à elle.

-Bonsoir Jacob. J'ignorais moi aussi que vous vous interressiez à la culture japonaise.


Des blancs, des noirs, des asiatiques... Des riches et des pauvres. Des ouvriers ou des ingénieurs. Divers corps de métiers et diverses communautés s'étaient réunis ce soir.

-C'est assez amusant de tous les voir réunis dans ce pays qui a pourtant choisi de se fermer au reste du monde. Il y a même une kitsune qui est venue tout droit du Japon pour nous raconter de belles histoires. Enfin, j'espère qu'elle en choisie des gaies oui. Certaines sont réellement dignes d'un film d'horreur.

Moïra souriait, signe qu'elle plaisantait bien entendu. Elle savait bien que Dame Kitsune n'était qu'une simple humaine qui était venue en Albion afin d'y répandre les parfums qu'une culture si éloignée d'eux qu'elle en devenait exotique. Moïra plongea son regard dans celui de Colin, comme si elle cherchait à y lire quelque chose. Une information ou un détail qui pourrait la renseigner sur lui. Dame Kaneko et Dame Kitsune restaient muettes pour le moment, ils avaient un peu de temps pour discuter. Pour faire plus ample connaissance, si cela leur était permis. Elle fait un discret signe de la main vers les statuettes qui se trouvait à quelques pas d'eux.

-Voulez-vous que nous allions les voir d'un peu plus près ?


[url="..."]Fiche PNJ[/url]
Invité
avatar
Invité
10.04.21 13:56
Revenir en haut Aller en bas
Sauter vers: