La voiture se gare, le corps s'extirpe en douceur du véhicule, les talons claque au sol. La portière se cogne et se referme, un soupire s'échappe. Penché légèrement en avant, le visage se reflète dans le rétroviseur et réajuste les derniers petits détails ; les cernes soigneusement masqués, le sourire est au fond morose, enfouis sous la faible couche de rouge à lèvres. Le tout assurant de dissimuler un air atrocement faux. Embellis au mieux, apprêté de plus beaux vêtement pour rendre l'image plus vraie. Mais la vérité est bien là. Tu la connais, tu l'ignores ce sentiment naissant. Le soleil s'est déjà couché, les étoiles pointent le bout de leur nez, laissant place à une agréable soirée. Tu es là pour échapper à la réalité. Pour prendre le temps de respirer et de laisser les rires aux éclats s'évader.
« C'est bon ? »
Un soupire. Un hochement de tête. Un petit sourire qui finit par s'afficher, tu suis l'élan. Tu réajustes cette veste en cuir que t'a piqué à ton copain, le pas pressant de rejoindre la chaleur intérieure. Le visage souriant d'un ami qui ne peut dissimuler sa hâte et qui la partage si aisément que tu en viens à sourire à ton tour. Les voitures garées dans le coin donnent déjà le premier ton à l'ambiance. Et pour une fois tu ne râles pas pour le retard qui a été pris. Pour cette ponctualité non respectée. Il n'y a pas d'heure pour les fêtes étudiantes, tout le monde va et vient, tout le monde se tape l'incruste parce que tout le monde connait quelqu'un, qui lui-même connait quelqu'un, qui étrangement est proche de l'organisateur de la soirée. C'est l'évènement typique d'un gosse de riche, qui veut fêter les premières chaleurs du printemps, les premières jupes trop moulante et une nouvelle voiture trop chère reçue gratuitement. C'est un total débilité, mais il faut dire qu'on ne t'a pas trop laissé le choix sur le fait de refuser. Daryl est venu t'extirper de ton lit et Laura t'a harcelé par message. À partir de là, il était difficile de continuer à te morfondre en silence.
Ce n'est pas revenu à leurs oreilles cette escapade à l'hôpital, c'est resté un petit secret entre les quelques personnes concernées. T'as feint un état malade, plié en quatre au-dessus de la cuvette et c'était suffisant, jusqu'à présent pour qu'on te laisse tranquille. Mais vient un moment où on est censé guérir, on est censé avoir vaincu le microbe qui nous pourchasse et pourrit de l'intérieur. Le problème, c'est que dans ton cas le virus, c'est toi. La mort t'a déjà donné, ça ne t'a pas tant réussi. L'ambiance est galvanisante une fois franchi le seuil. Il y en a pour tous les goûts, peut-être un peu trop sulfureux pour toi. Tu sors de ta zone de confort. Et pourtant, loin de toi l'envie de faire tâche ce soir. Il y a ce petit brouhaha qui cognent, la musique qui cartonne, certains qui se déhanche. Des éclats de rires et des conversations qui vont bon train. Ça fait longtemps, trop longtemps que tu n'as pas participé à tout ça.
« Je pense que Laura doit être dans le coin. Enfin, sauf si elle a déjà commencé à partir à la chasse. - On parle de Laura. Evidemment qu'elle est déjà en chasse ! »
Daryl te sourit avec un cet air complice. Ce n'est un secret pour personne qu'elle attrape tout ce qui peut convenir. T'as peur de te perdre dans cette immense baraque, parmi ce monde fou qui s'agglutine, vous vous faufilez tant bien que mal entre les chairs déjà tièdes, frayant un chemin jusqu'à l'arrière de la demeure. Dans le jardin qui s'étend, cette piscine bleue scintillante, la musique s'entend encore, mais au moins tu peux respirer plus librement. Tu peux bouger aisément.
« Tu crois qu'il y aura de l'alcool dans le coin ? - Vu les cadavres que j'ai vu sous ton lit, une pause ne te ferait pas de mal. - La ferme. »
Il lève les yeux au ciel, mais ne se délasse pas de son sourire. Il n'a pas jugé les bouteilles étendues un peu partout dans l'appartement, mais son regard fut suffisamment clair pour en déduire sa réponse. Tu l'avais envoyé boulet sans même qu'il ne prononce un mot. Simplement parce que tu ne voulais pas entendre une réflexion que tous s'amusaient à répéter inlassablement.
Profession : En quête d'emploi et ayant abandonné ses études d'arts, Siobhan ne se consacre plus qu'à la photographie par pur plaisir, cherchant à immortaliser les moments précieux de la vie.
Etat Civil : Célibataire, une page qui se tourne, ou autre qui s'ouvre peut-être
08.04.21 0:31
Louisa Lorca
C’était la première fois depuis longtemps que Louisa se rendait à une soirée. Lorsqu’elle avait cette invitation, elle avait hésité avant de voir le nombre de personne qui s’y rendait. La blonde avait pas mal échangé et avait fini par arriver à la conclusion que c’était une excellente idée de s’y rendre. Elle avait envie de s’éclater. Et puis, elle avait aussi ras-le-bol que cela soit la peur qui domine ses choix. Elle voulait vivre pleinement.
Louisa s’était habilla d’un pantalon noir moulant, d’un t-shirt échancré, de chaussures à talon et d’une veste en cuir. Elle avait gardé un couteau dans sa poche, au cas où. Son téléphone en main, elle attendait dans cette immense fête. La jeune femme avait donné rendez-vous à quelques-unes de ses connaissances, mais pour le moment il n’y avait personne en vue. Louisa avait attrapé un gobelet présent. C’était un mélange avec du jus de fruit, mais il y avait clairement de l’alcool. Ils n’étaient qu’encore qu’au début de la soirée… Mais si les flics voulaient faire une descente, ils auraient un gros lot. Louisa avait vu les échanges discrets. Elle était loin d’être aveugle. Elle se doutait bien qu’il y avait pire si l’on cherchait bien. Son paquet de cigarette en poche, elle s’arrêterait à la nicotine dans ce domaine.
Son verre à la main, Louisa se mit en mouvement. Alors qu’elle allait envoyer un autre sms, elle vit une connaissance. La rousse de l’autre jour, elle avait l’air sympas… et puis mignonne aussi. La jeune femme ne l’avait pas oublié. Louisa s’approcha du duo et interpella cette connaissance « Hey, salut belle rousse ! ». La blonde montra son gobelet « Il y a de quoi boire un peu plus loin… Bon c’est pas parfait, mais ça fait le taff. » Elle demanda « Bien remise de la Saint-Patrick ? »
Louisa Lorca
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Profession : travaille officiellement comme livreuse, officieusement elle enquête sur de mystérieux individus
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18.04.21 0:30
Siobhan Oswell
Louisa
chill, chill night
Mars
C'est à se demander si ça valait la peine de venir, tu connais à peine la majorité des visages perdus ici et, l'envie de se mêler complètement à eux ne te plaît pas plus que ça. Au moins l'ambiance est au rendez-vous. Daryl te fait une blague de mauvais goûts sur les invités qui vous entourent, tu soupires plus par politesse, mais le rire est loin d'être vrai. Et tu l'entends soudainement cette voix qui t'interpelle non loin, tu observes rapidement autour de toi pour finalement voir une jolie blonde arrivée. Tu mets quelques secondes à te souvenir de son visage, puis à l'entendre parler davantage, c'est sa voix qui donne un déclic à ton cerveau.
« Oh, tu es la chanteuse ! Ravie de te revoir ! »
Tu n'avais pas vraiment eu le temps de discuter avec elle, ni même eu la délicatesse de lui dire au revoir convenablement tant la fête battait son plein. Mais qu'est-ce que tu avais aimé sa chanson. Tu as un vrai sourire de joie qui s'affiche sur le visage, un moment qui n'avait pas été montré depuis des lustres.
« Tu t'es fais alpaguer de force aussi ? Moi c'est lui qui l'a traîné ici, que tu dis en désignant ton voisin, je te présente Daryl. - Oh t'inquiète on se connaît déjà. C'est cool que tu sois là ! Je vais nous chercher à boire. »
Le monde est petit penses-tu, mais ce n'est pas plus mal, cela évite les longues et interminables présentations sans fin.
« Tu peux m'appeler Sio au fait, que tu lâches finalement. Bravo pour le petit concert que tu nous as donné à la Saint-Patrick, la chanson était vraiment belle. Je ne savais pas que Sean avec des amis avec autant de talent. »
C'est un compliment sincère que tu lui donnes, tu aurais aimé avoir la même voix pour chanter plus convenablement sous la douche. Ce que tu pouvais faire fuir les chats de gouttières, c'était effrayant. Il n'empêche, qu'elle avait eu du cran et que même avec sa voix, il aurait été peu probable que tu oses monter sur scène. À cela tu ne pouvais lui donner que tout ton respect.
« Décidément j'ai l'impression qu'on a beaucoup de monde en commun. Je ne pensais pas que Daryl te connaissait déjà. Vous avez été en cours ensemble ? »
Tu es une curieuse, mais tu as la curiosité gentille. Tu ne cherches pas à jouer les jalouses, ni les possessives. Tu as simplement envie d'en apprendre davantage. Au fond tu trouves ça plutôt amusant de voir à quel point ton cercle d'amis peut être rempli de personnes inattendues
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16.05.21 17:04
Louisa Lorca
Louisa eut un sourire. La chanteuse. Ouais, c’était cool de se faire appeler comme ça. Elle n’avait pourtant pas beaucoup chanté ces derniers temps. Déjà, ce n’était plus son gagne-pain et ensuite… le fait d’avoir était séquestré avait tué une partie de son énergie créative. A moins que cela soit le fait de ne plus être contraint de le faire par nécessité. Louisa avait un toit, un petit boulot, une situation stable. Sa vie n’avait jamais été aussi calme et cela lui faisait vraiment du bien.
La Rousse avait vraiment l’air sincère et c’était agréable. Louisa était amusée. « On m’a pas forcée à venir, juste vivement conseillé. » Mais c’était bien aussi d’avoir des proches pour se faire sortir de son trou. Louisa avait longuement laissé le monde la nuit de côté. C’était bien aussi de pouvoir le retrouver.
Sio, c’était donc ça son prénom. C’était joli et simple, pas courant non plus. « C’est Louisa pour moi. Je ne sais plus si je l’ai dit à un moment donné. » Entre la scène et la discussion, la blonde n’était plus certaine. « Merci, ça fait plaisir à entendre. ». Louisa avait besoin de retrouver confiance dans ce qu’elle pouvait chanter ou jouer. Puis le compliment avait vraiment l’air d’être sincère. « Sean est doué pour trouver les gens… en vrai, si tu prends son répertoire, je suis certaine qu’il y a plein de personne supers ! » C’était vraiment quelqu’un de courageux et de sympas. Le genre de personne qui attirait les gens bien vers lui.
Louisa répondit spontanément « Ha non pas du tout, ça fait longtemps que j’ai quitté l’école ». Presque deux ans maintenant. Ce qui représentait une période énorme pour la jeune femme. Louisa n’avait pas trop envie d’expliquer tout ce qui lui était arrivé. Elle n’avait pas envie qu’on lui pose de question sur son passé ou qu’on la regarde de travers à cause de ses parents. Elle préférait être Louisa, la fille de la rue, la chanteuse ou plus récemment la stagiaire de la supérette. « En fait, je crois que je l’ai croisé dans une soirée, il y a un moment… Avant je faisais pas mal de concerts, maintenant, c’est plus rare. » Louisa haussa les épaules « Puis de fil en aiguille, on a fini par se connaître. » Puis c’était aussi un mec pour lequel Louisa éprouvait une certaine confiance. Ce qui finalement, n’était pas si commun. Mais Daryl était un chic type.
« Et toi ? Tu le connais d’où ? » C’était toujours le genre d’information intéressant à connaître.
Louisa Lorca
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23.05.21 23:49
Siobhan Oswell
Louisa
chill, chill night
Mars
Daryl s'était bien gardé de préciser qu'il connaissait une chanteuse, du moins la fameuse chanteuse de la Saint-Patrick. Probablement pour ne pas faire de vagues ou trop humble pour ne pas s'en vanter. Elle avait l'air sympa, enfin c'est l'impression qu'elle donnait, est-ce que cela était réellement le cas tu étais loin d'en être certaine. Mais l'envie de le savoir fut suffisant pour l'écouter parler.
Au moins venir ici aura donné un peu de bon. Même s'il est très peu probable que tu te mêles aux autres, les petites compagnies croisés sont certainement plus appréciables que le reste des invités. Le fait qu'elle ait quitté l'école ne te dérange pas, après tout chacun est libre de faire ce qu'il veut, ce n'est pas à toi d'en juger. Cependant, tu te demandes quand même si votre âge est similaire ou différent. La majorité ici n'a pas la même tranche, tu soupçonnes - notamment chez les garçons- des êtres bien plus vieux, tout ça pour tricoter avec des plus jeunes. Pathétique
« Et toi ? Tu le connais d'où ? - On va à la même université. J'étais complètement paumé en arrivant. J'ai réussi à me perdre avec le plan pour aller à la cafète. Il a eu la gentillesse de m'aider et depuis il ne me quitte plus. Je crois qu'il n'aime pas mon sens de l'orientation. »
Tu rigoles, mais il doit sûrement y avoir du vrai dans le fond.
« Regardez qui j'ai trouvé en chemin ! »
L'exclamation de Daryl interrompt la moquerie pour laisser place à son retour, les mains prises de verre est accompagné d'une Laura mise sur son trente et un. Enfin, son décolleté particulièrement bien mis en valeur. Elle sourit, fais un signe de main, les embrassades ce n'est pas son point fort.
« Enfin des têtes connus. J'ai eu mon lot de gros lourdingue. - Je l'ai extirpé des griffes de Billy, il était en train de lui faire son numéro de Playboy à deux balles. Il se vantait encore d'avoir la plus grosse caisse de tout le bahut. - Moi je dis, il a quelque chose à compenser. »
Tu ris discrètement, c'est probable. Tu n'as jamais eu droit au numéro de drague de Billy et bizarrement peu pressé de le connaître. Daryl tend le verre, d'après lui c'est soit du punch soit du sirop de fraise. À toi de découvrir.
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