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[CLOS] Open please | ft. Sean
Siobhan Oswell
Sean
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Avril 3

      Wyn est partie. Tad aussi. La maison n'abrite rien de plus que des murs froids et vide, entouré de quelques souvenirs. Elle reste dans le noir la plupart du temps puis, quand le soleil transperce la lucarne, elle s'égaille de quelques couleurs révélant la poussière déjà agglutiné sur des vieux meubles abimés. La maison, cette maison, qui fut tienne en arrivant à Londres n'est rien plus qu'un tas de mur gardant en mémoire les joies et les peines qui se sont installés.
C'est étrange, c'est quelque chose que tu ne pensais pas voir arriver. C'est quelque chose que tu n'aurais même pas imaginé. Il était jusqu'à présent inconcevable qu'après avoir traversé un torrent, votre monde, votre nid familial s'effondre. Mais, il était déjà en train de couler ; à la mort de Rhys l'encre s'est détachée, à l'arrestation d'Ailbhe une voile s'est brisée, au départ de Belfast le mat à sombrer, à vos disputes déchirantes les planches ont pourri et à ta mort cela n'a fait que précipiter la montée d'eau sur le bateau. Tu étais persuadée que même après tout ça, votre cocon familial était encore assez soudé pour remonter à la surface et attraper une bouée. Une belle erreur.

Wyn est partie. Elle t'a prise dans les bras une dernière fois à l'aéroport. Le temps de se dire au revoir, le temps d'effacer quelques instants les ressentiments qui planent entre vous depuis cette fin d'année. Seul le temps au final, aura la possibilité de dire si vous arriverez à vous pardonner pour toutes les vacheries envoyées. L'animosité est probablement un trait qui s'enracine chez les Oswell, mais tu as déjà perdu un frère sans avoir pu lui dire au revoir, bien que la colère t'animât encore, il n'était pas question de faire l'erreur deux fois.
Tu t'attendais à ce qu'elle t'oblige à rentrer au pays avec elle, à ce qu'elle dévalise les placards de ton petit chez toi et traînent ta carcasse fragile jusqu'au terminal. Mais elle s'en est abstenue, certainement par violence, probablement par choix. Tu as vu dans ses yeux la peur de t'abandonner. La douleur de te voir tomber sans être là pour te rattraper. L'angoisse d'un coup de téléphone qui annonce trois mots fatals. Et, le découragement. Le dégout d'un échec cuisant. Trop tard d'essayer de sauver quelque chose qui était dores et déjà perdu.

Wyn est partie. Tad aussi. Et Ailbhe ne pointera jamais le bout de son nez. Les quatre murs grisâtres et les barreaux à sa fenêtre seront à tout jamais la dernière chose qui lui sera permis d'observer. Un coup de massue frappant en plein visage alors que tes aînés avaient déjà quitté le pays. Des mots qu'il eut du mal à prononcer aux combinés. Il avait cette voix épuisée, éreinté de se battre, l'amertume sur le bout de la langue qui glaçait ton cœur. Tu as pleuré, hurlé, juré, prié que ne ce soit qu'un mensonge, rien de plus qu'un cauchemar éveillé qui allait prendre fin à la sonnerie stridente. Mais il n'y avait pas de sonnerie, simplement le bruit assourdissant d'une machine à café trop chère pour son goût exécrable. Il n'y avait que toi dans ce trois pièces, la respiration douloureuse d'un frère à l'autre bout du fil et une solitude sidéral.
Ailbhe ne pointera jamais le bout de son nez, il a refusé que tu viennes. T'interdisant de prendre le premier avion, de prendre quelques jours pour venir le voir, pour admirer son visage derrière une vitre de sécurité. Pour refaire les traits que tu oublies de jour en jour. Un « non » catégorique, froid, sec que tu ne lui avais jamais entendu. Simplement parce que ce serait trop dur selon lui de résister. De garder les pieds sur terre. D'abandonner cette idée de briser la sécurité, d'exploser les chaînent qui le retiennent, pour te prendre entre les bras, serrant cette chair frêle contre son cœur. Il était ce petit espoir auquel tu te raccrochais secrètement. Ce cadeau que tu espérais, comptant les jours jusqu'à ce que le juge cède cette libération accordée. Mais elle s'est envolée. Disparu avec le peu de conviction présent.

Tes doigts ont parcouru le téléphone, ils ont appuyé sur son nom, ils ont tapoté avec vitesse ces quelques lignes qui demandaient simplement la présence d'un ami. Qui implorai avant de te laisser sombrer. Puis, le souvenir à frapper, ce n'était plus pareil désormais. T'as jeté cette idée avec la même violence que votre dernier échange. Il pouvait bien aller se faire voir chez les grecs. Les doigts ont glissé sur Avalon, mais il devait bosser tard ces derniers jours, il avait la mauvaise humeur facile, irritable au plus haut point. Alors, t'as fouillé les placards, sortant toutes les bouteilles que t'avais en stock. Tes lèvres ce sont directement posé sur le goulot de chacune et le nectar brulant s'est doucement glissé entre les veines.
Wyn est partie. Tad aussi. Ailbhe n'est plus qu'un être à l'autre bout du combiné. Et Zac t'a abandonné.

**



« Eh t’es lààà ? … J’sais qu’t’es làà… Steuplé ouvr’moi… »

Le front posé contre la porte, la main qui tape doucement contre celle-ci, t'as aucune idée de comment t'es arrivé jusque-là. Comment t'as pu entrer et comme tu tes souvenue que cette porte était la sienne. À moins que non, ce soit celle de derrière. Ou celle de droite. Ou la gauche ! Toute ces portes ce ressemble et les chiffres forment tous des sept, alors, par logique, il devait forcément être dans le coin.

« 'chier, 'fait froid. Seaaaaanouuu ! »

Y'a un frisson qui te parcourent l'épiderme et qui te lance dans un fou rire. Ta petite bouteille isotherme rose dans l'autre main cogne contre la porte et s'entend dans tout le couloir. Tu mimes le silence en regardant cette dernière avec de gros yeux, avant de la porter à tes lèvres. Le mélange est... t'en sais fichtrement rien, il est bon c'est tout ce que ton cerveau a retenue. Et tu te décroches finalement, t'abandonne cette porte, tu tangues, tangues, tangues jusqu'à la plante installée paisiblement dans un coin et que tu viens prendre entre tes aillerons de poulets qui te serrent de bras.

« J'suis aussi forte qu'une fougère. Ouais ! Sio la spider-fougère ! »

Tu la tiens fermement contre ton corps, animé par une irrésistible envie de danser.

« Spider-fougère, spider-fougère, elle peut s'taper la fermière. Est-ce qu'elle peut pondre un thon ? Bien sûr qu'non, c'est une fougère. Prends gardeeeee, spider-fougère lààààà !! »


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Siobhan Oswell
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Profession : En quête d'emploi et ayant abandonné ses études d'arts, Siobhan ne se consacre plus qu'à la photographie par pur plaisir, cherchant à immortaliser les moments précieux de la vie.
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08.04.21 2:49
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Sean Milligan & @”Sio Oswell”
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Je suis dans le désert. Il fait une chaleur à mourir. L’air vibre. Les mecs retiennent leur souffle. On attend la fenêtre de tir. On doit avoir le gars.Le spinner s’est caché au dernier étage, à l’ouest. On sait qu’il y en a trois autres, qui sont en stand-bye en bas. Je sens la tension qui s’installe dans le groupe. Il faut qu’on y aille. Ça fait deux semaines qu’on attend une telle opportunité.

BAM. BAM. BAM.

LE VOISIN: MILLIGAN ! MILLIGAN! Qu’est ce que Bonner fait dans mon rêve ? BAM. BAM. BAM. Qu’est-ce qui se passe ? MILLIGAN ! OCCUPE TOI DE TA POIVROTE ! Quoi ? Non mais on a jamais eu de poivrote dans l’équipe… De quoi il me parle ? Mon cerveau s’allume doucement. Je ne suis plus dans le désert. Il ne fait pas chaud. Il fait même frisquet.

Ah. Bah oui. Je suis dans l’appart. La couette est au sol. BAM. Bam. BAAAAM. Grrrr.

_ OUAIS. TEDDY ! J’ARRIVE ! J’en tousse. Punaise. Non mais quelle heure est-il ? Punaise. Je me suis couché il y a deux heures. Il me fait chier. Bon, okay Sean on se concentre. Le caleçon. Le t-shirt. Vache. Un frotté du visage. Les savates qui sont là.

La lumière du couloir me pète les yeux. Wahou. La silhouette ronchon du petit moustachu. Je vois bien qu’il est rougeot de colère.

_ … Salut Teddy. Qu’est-ce...

LE VOISIN: Ta copine !! Elle a frappé à ma porte pendant dix minutes !! Ma copine ? Mais… Aidan sait très bien où est mon appart. Je ne comprends rien. Je le vois qui pointe un truc dans le couloir. J’avance donc sur le seuil.

Oh. Okay. D’accord. Je vois.

_ Je m’en occupe. … Désolé Teddy.

LE VOISIN: Ouais. Tu ferais bien. On ne veut pas de ce genre de choses ICI. Il repart à son appartement. La porte qui claque brutalement ce qui me vrille les nerfs. Décidément, c’est exactement le genre de choses que j’aime… Bon. Je vais y aller tout de suite. J’attrape ma clef et je traverse le couloir. Espérons que personne ne se radine maintenant. J’aurais le droit à une remarque sur l’atteinte à la pudeur.

_ Sio ? Elle est ivre morte la pauvre. Bon. Je vais m’adoucir. J’arrive lentement dans son dos. Autant qu’elle ne soit pas brusquée. On ne sait pas comment réagisse les gens quand ils ont bu. Je pose une main sur son épaule pour attirer son attention. Une fois qu’on a un contact visuel, je lui souris. Hey. Viens. Je suis là. Je la tiens par l’épaule pour faire le trajet. Je pousse la porte d’entrée. J’appuie sur l’interrupteur. Ouais, quand je dors, tout est dans le noir ici. On va se poser au salon. Ok ? Je lui fais le chemin jusqu’à mon canapé en bordel. Je la cale avec des coussins de chaque côté. Je me grouille d’aller fermer la porte.

Je me passe une main dans les cheveux pour y mettre de l’ordre. Où est mon pantalon de jogging ? Ah. Voilà. Je l’enfile rapidos prestos avant d’aller allumer la cuisine. J’attrape la cruche pour la remplir d’eau fraîche. Un verre. Je vais voir après si elle a faim. Mais déjà il faut réhydrater. J’arrive devant elle. Je lui souris, inquiète, mais tout de même, elle a réussi à retrouver mon appart. C’est le signe qu’elle maîtrise encore un peu ce qu’elle fait. Je lui tend un grand verre d’eau.

_ Prends ça. Je l’encourage d’un sourire fraternel. Maintenant, elle est là. Je m’occupe du reste. J’ai eu une petite conversation avec Sanders. On s’est rencardé. Je sais qu’il a pris des mégas distances. Je lui pose le plaid de maman sur les épaules. Mes genoux craquent lorsque je me redresse. Outch. Faut vraiment que j’aille faire un tour en salle de sport pour travailler sur ça. Je vais tirer les rideaux pour qu’une lumière moi agressive entre. J'allume le luminaire à droite du canapé. J’éteins la grande lumière.

Bon. Voilà. Je viens me poser à côté de la demoiselle. Je la laisse aller à son rythme. Surtout, me dire elle ce dont elle a besoin. Je ne peux pas savoir à sa place.

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09.04.21 14:01
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Siobhan Oswell
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Avril 3

      C'est la chanson des Simpson qui sonne dans le couloir, mais les paroles sont loin d'être exact. Cette plante t'inspire pour une raison obscure, elle t'amuse même, tu passes pour une folle et tu es tellement bourrée que tu ne t'en aperçois même pas. Il y a ce pauvre monsieur qui passe à côté de toi sans que tu ne le voies, qui peste sans que tu ne l'entendes, il râle à ton sujet, mais qu'importe ? Tu es tellement bien dans ta bulle. Il n'y a rien d'autre qui compte. Si possible tu aimerais tellement ne pas la quitter. Y rester pour l'éternité. Être en paix.
Tu danses, danses avec cette plante, tu entends ton nom au loin, mais il te paraît tellement fin que tu ne réponds pas. Tu danses, danses, jusqu'à sentir les mains se poser sur ton épaule, jusqu'à concéder à faire face à la personne que tu cherches depuis des lustres. Certainement tout ce qu'il te reste de bien en ce moment. T'as un sourire gigantesque qui s'affiche, son nom qui s'échappe des lèvres, tu échanges volontiers ladite fougère contre sa personne. Il n'y a même pas d'opposition qui s'installe, tu le suis tranquillement, joyeusement, fredonnant à tue-tête cette même chanson dont les paroles inventées rime si bien.

Tu vois cet appartement sombre qui s'éclairci sous les yeux, le chemin qui se fait jusqu'au canapé. Et ton poids qui s'écrase brutalement contre ce dernier. C'est un peu comme si tout le monde entier venait de se lâcher sur tes épaules. T'as les muscles raidis, mais tu te sens bien. Tu te sens bien parce que tu ne penses à rien, t'y arrive tellement pas que ça fait du bien. Tu planes, l'esprit vagabonde à sa convenance. T'en a même oublié pourquoi l'alcool infuse à vive allure dans tes veines.
Entre les doigts se glissent un verre, y'a un temps de réaction infiniment long avant que tu ne sentes la froideur de celui-ci, que tu comprennes que c'est pour toi et que tu le remercies. Enfin... que tu souris bêtement sans vraiment émettre de mot adéquate. Tu le portes à tes lèvres, prend une gorgée, puis deux, trois, sans même t'en rendre compte tu finis l'eau d'une traite. Ton corps en réclamait plus que tu ne le pensais. Tu te penches de son côté, t'as les yeux qui le fixent intensément et qui se perdent dans sa couleur.

« J'suis une spider-fougère Sean ! Mais c'est un secret. »

C'est un secret, il ne faut pas que ça se sache, mais lui il ne dira rien, tu le sais. On ne sait jamais si les méchants viendraient pour te chercher. T'as une main qui part dans ses cheveux et les ébouriffes légèrement, plus que ce qu'il ne l'était déjà à cause de son réveil.

« Ahahaha, t'as les cheveux en pétard ! »

Tu rigoles à cette bêtise. Tu restes ainsi à plonger tes mirettes dans les siens.

« Waah. T'as de beaux yeux t'sais. »

Tu ne sais pas ce que tu regardes vraiment, mais t'aime bien.

« On dirait du caramel mou. »

Et tu rigoles une fois encore. Tu déposes le verre vide de force entre tes mains, tu pousses les coussins qui t'entourent, ça te gêne dans les mouvements. Et avec un peu de force tu te remets sur pied.

« Bon ! »

Tu vacilles, mais tu tiens, t'arrive même à te déplacer jusqu'à la cuisine. Tu fouilles dans les placards sans demander la permission.

« Seanouuu, t'as des trucs forts caché dan'l'coin ? »


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21.04.21 23:45
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Sean Milligan & @”Sio Oswell”
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LE VOISIN: Pas possible ça. Jeunes… aujourd’hui. A partir du moment où un plus de cinquante ans fait des associations de mots clefs pourris, je commence à me mettre le son en sourdine. Les vieux et leurs regards de vieux me fatiguent. On dirait qu’ils ont tout vu, tout fait, tout subis. Impossible de rivaliser avec ça. Et puis, je ne suis pas dans le mood.

_ Merci Teddy. Il faut entretenir les relations de bon voisinage. C’est plus simple pour la vie au quotidien. Je veux la paix. Il râle quand même en refermant sa porte. Sûrement que je vais en entendre parler. Pas bien grave. Ce qui m’inquiète là c’est la mistinguette. Elle a l’air dans un sale état. Je sais que Llyewin est rentrée au pays depuis quelque temps. Je ne sais pas pourquoi et puis je n’ai pas cherché à savoir.

_ Je vois que tu as soif. J’attrape une cruche dans le placard de droite. Je laisse l’eau remplir tout en gardant un œil sur mon invitée surprise. Je dois avoir des aspirines. Je vais aller lui en chercher. Sinon son prochain réveil va être méga douloureux.

_ Ah ouais ? Siobahnn n’est pas dans un état pour écouter de la vérité. Si elle s’est mise dans un tel état c’est sans doute qu’elle veut fuir la réalité. Je comprends parfaitement ce besoin. Je l’ai eu pendant un sacré bout de temps. Je l’ai encore de temps en temps. Pas de jugement. Chacun fait ce qu’il peut. Bah moi je suis un Power Rangers. Gamin j’étais un grand fan de ce feuilleton. J’aime bien les monstres. Les gadgets de l’équipe me faisaient triper. J’ai voulu être un Power-Rangers jusque tard. T’as aussi mon secret. Je me demande si elle devrait pas avoir un gant froid sur la tête.

Je suis certainement un bon gros épouvantail là. Je la laisse faire si ça l’amuse. Mon neveu aime faire ça aussi. Mais surtout les filles ont un truc avec mes cheveux. Rien à voir avec la coupe de l’armée. Comme pour la barbe. Le style bucheron c’est moins chiant à entretenir une fois que c’est là. Bref.

_ Je suis pas le seul ! Je ne vais pas me mettre à frixionner ses cheveux. Pas sûre qu’elle soit réceptive à la plaisanterie. Je lui adresse un clin d'œil moqueur pour rester dans son mood délirant. Je peux m’adapter. “Caramel mou”. On ne me l’avait jamais fait celle-ci. Why not. Je demanderai à Aidan ce qu’il en pense, tiens. Comme pas mal de filles du pays, elle en a avec des reflets verts. Ils sont bien bien dilatés de la mort pour l’instant. Elle a eu la main lourde c’est sûre.

_ Houla; Tout doux la Spider Fougère. Va pas te fracasser la feuille, tu veux ? Je surveille sa démarche. Je suis sur le qui-vive pour la récupérer si elle bascule. Sio ? Je vais te faire une assiette. Pose tes fesses. Je viens l’éloigner des placards en douceur. Je la tiens par les bras pour la guider comme une petite vieille qu’on aide à se déplacer. C’est de circonstance. Je lui tire une chaise où je la pose. Laisses toi servir. J’attrape des couverts et une serviette. Qu’est-ce que je peux lui faire ? Un truc qui fait du bien au corps et à l’âme.

Le grille-pain. _ T’aimes le fromage ? Les croque-monsieur que je faisais quand on avait eu une journée pourrie avec Ethan. Je pose la cruche et nos verres qu’elle puisse boire. Un bol avec des olives vertes pour qu’elle picore pendant que je me met en mouvement. L'odeur du fromage qui grille me rappelle des souvenirs anciens. Soirée bien arrosée ? Je pose devant elle le Ketchup et la moutarde. Je vais laisser tomber la laitue. Dommage que je n’ai plus de cornichons. Bon c’est de l’impro. On va rester sur le gras réconfortant. Je glisse l’assiette sous son nez. Y en a un deuxième en route. Manges ? T’as besoin que je le coupe ? Pas de honte à demander un coup de main.

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02.05.21 15:26
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Siobhan Oswell
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Avril 3

      Vas-y fais comme chez toi, avec un tel coup dans le nez il faut dire que tu as totalement oublié les gestes de politesse ; comme le fait que fouiller dans un placard c'est mal. Mais tu cherches quand même, dans un espoir assez vain que le Power Rangers est un stock de bouteilles dans le coin. Étonnamment ce détail n'est pas entré dans l'oreille d'une sourde. À savoir combien de temps tu t'en souviendras. Mais cette chasse est bien vite abandonnée alors que tu sens une main qui te guide et place sur une chaise. Ton corps s'affale dessus sans le moindre effort. Un vieux cadavre ambulant aurait bien plus de réaction. Tu hoches la tête sans vraiment répondre. Manger ? Impossible de certifier ton degré de faim, mais il est clair que tu ne craches pas dessus. Et puis du pain avec du fromage il est difficile de dire non à ça.

Les coudes posés sur la table, paume ouverte, la tête s'appuie entre le creux et tu fredonnes un air joyeux. Piquant une olive au passage. Ce qu'il y a de bien avec l'alcool c'est que le temps passe étrangement plus vite. Tu as cette impression d'avoir cligné des yeux qu'une fois que l'odeur du toast grillé vient chatouiller les narines.
Sage comme une image à attendre qu'il soit déposé sous ton nez. Le goût semble si alléchant et la vue du fromage dégoulinant attise ton estomac. Pas besoin de pincette, ni qu'il soit découpé en petit morceau, tu l'attrapes à pleine bouche et croque dedans comme si ta vie en dépendait. Mais tu grimaces bien rapidement alors que la langue se brûle.

«  Shauud  »

Ça s’échappe plusieurs fois de ta bouche en riant, jusqu'à ce que tu puisses enfin apprécier la première bouchée.

«  Marchi !  »

Que tu dis avant de prendre une deuxième fournée, puis une troisième. Laissant le reste reposer dans l'assiette le temps d'avaler tout ça. À trop te presser tu vas finir par t’étouffer. Ton corps lâche un peu la pression et s'affale davantage contre la chaise, la tête balance dans le vide, tu l'observes quelques instants.

«  Tu te fais du soucis pour moi ? Un rictus sur le bord des lèvres. ‘faut pas, j’vais bien ! 

Tellement bien que tu as pris une cuite monumentale, c'est évident. Il est sympa Sean, tu l'aimes bien, plus encore pour avoir ouvert la porte à une heure aussi tardive, pour ne pas avoir joué les ignorants en te laissant sur le palier. C'est un ami, un bon ami, ça te rappelle des souvenirs familiaux dans un temps où tout paraissait plus simple et plus heureux. Une époque révolue qui te manque cruellement. Chassant ces petits pépins de ton esprit, tu as encore un peu la tête qui tourne de tous ces effluves dans le corps.

Ton visage s'illumine bêtement d'un sourire béat. Une main posée sur la cuisse pour le remercier silencieusement. Qu'est-ce que tu ferais sans ton super power rangers ? Au moins lui est là. Dans les bons comme les mauvais moments. Ceux-là tu préférais les chasser et oublier à jamais. Si seulement. Et tes yeux pétillent, brillent de malice. Tu te penches un peu plus en avant pour observer à nouveau les siens.

«  C’bien ce que je disais, on dirait du caramel mou. J’adore le caramel. Surtout fondu. Avec du chocolat, sur une crêpe. Oh ! J’adore les crêpes ! C’est tellement bon. Toi aussi t’aime les crêpes ? Ouais tout le monde aime les crêpes ! Qui n’aime pas les crêpes.  »

Un monologue à tout-va, à toute vitesse, à toi toute seule, c'est que tu penserais à peine à respirer entre chaque phrase. Un moulin à paroles qui ne s'arrête jamais. Quand enfin tes lèvres cessent de s'ouvrir, c'est pour afficher un petit sourire moqueur en coin. Ton index s'en va doucement au milieu de son visage et, se pose sur le bout de son nez. Un petit «  boop  » rieur s'échappant.

Le visage trop près du sien, trop amusé par ta propre bêtise, cela te prend de court, tu as les lèvres qui s'écrasent contre les siennes.

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31.05.21 13:46
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Sean Milligan & @”Sio Oswell”
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_ Je t’en prie! Mange! Je sens qu’elle a besoin de réconfort. La nourriture n'y a rien de tel. La base. Je me demande si j’ai encore… Je vais vérifier ça. Ah! Nickel ! Une brique de candy-up. Les gestes fins sont hors-service. Je vais retirer l’opercule. Voilà pour madame! Tiens! Au moins qu’elle mange ça va lui remplir l'estomac ce sera pas mal. Faudrait que je puisse savoir la quantité ingurgitée au cas où. Je verrais bien après le petit repas dans quel état elle se trouve.

Je la regarde manger. Surtout parce que je ne veux pas qu’elle ait une fausse-voie. Ça peut aller vite ces trucs-là. On a souvent bu des coups ensemble. Pas au point que je la vois dans cet état. Je ne dit rien à son côté tactile. A quoi bon, elle ne capte pas tout ce qui se passe la miss.

_ J’adore les crêpes oui. Mais, ce n’est pas une heure pour que fasse une pâte. Même si je l’aime beaucoup ! J’ai mes limites. On va se prévoir un brunch. Au soleil. Genre un dimanche. Ça te dirait ? J’en ai soutenu des potos avec le blues. Je sais que c’est super important de voir au-delà. Avoir un petit projet cool. Un truc sympa qui va donner envie de se lever le lendemain. Sio ne va pas forcément me raconter ses misères. Mais, je peux au moins lui promettre des crêpes au caramel.

Je ne sais pas, mais à la voir faire, je la vois bien s’occuper de jeunes. Des mômes en centre aéré. Pas dans cet état bien sûr! Dans mon souvenir, elle ne fait pas des études dans ce domaine. Pas du tout. C’est dans la com’. Me semble…. _ On me l’a cassé. Chaque fois Lydia me l’avait replacée. Mais, il est un rien desaxé depuis. Enfin, faut avoir l’oeil dessus, ou en l'occurrence, le doigt.

Je sens que son centre de gravité est perturbé. Je pose mes mains sur ses bras pour l’aider à se redresser. Et là… Je recule. Okay. Non, pas de malaise. Ça peut arriver. D'ailleurs, j'ai eu aussi des gestes maladroits. Donc aucun jugement de ma part. Je peux être flatté aussi. Je sais très bien qu’elle est ivre, mal dans sa peau et qu’elle cherche de la douceur dans ce monde de brut. _ Hey. Sio… Je sais aussi que quand on est ivre notre âme est à fleur de peau. Tout est sensible et tout à de l’importance. Donc, je garde pour moi la présence d’Aidan dans ma vie. Je ne veux pas de larme, d’aigreur. Je ne veux pas qu’elle se sente rejetée de façon trop brutale. ça ne fait jamais de bien. Tu as bu ma belle. Je lui souris, tranquille, mais quand même triste. Je ne pensais pas qu’elle pouvait se sentir délaissée ainsi. Ce serait son mec ? Avalon ? Viens par là. Je n'attends pas et je la tire fermement pour une embrassade fraternelle digne de ce nom. Le bon gros calin qui réconforte. Je frotte doucement son dos. Là, je suis là, je reste. … Tu sais… ici t’as pas à faire la forte. ... Si tu as besoin de vider ton sac, tu peux. Je recule pour poser un baiser sur son front. Puis je reprend mon embrassade fortifiante. Tu sais quoi ? Je peux te filer mon lit pour ce soir. … Tu veux dormir ici ? J’ai dormi sur ce canapé pendant des lustres. Donc rien de gênant. Je ne veux pas qu’elle reparte à son apparte.

Eden Memories



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06.06.21 19:01
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Avril 3

      Tu es très certainement trop ivre pour te rendre compte à quel cette action est des plus stupides. Tu ne réalises pas que c’est un coup à rendre votre relation problématique. Ou simplement t’attirer des ennuis de la gent féminine qui lui tourne autour. La seule consolation c’est qu’avec un peu chance ça ne sortira jamais d’ici et tu ne t’en souviendras jamais à ton réveil. Pourtant, ça n’empêche pas le petit pincement au cœur qui te pique alors qu’il te repousse de façon des plus polies qui soit. Quand bien même cela est des plus normales, ça te blesse un instant. C’est à peine si tu réagis quand il te prend dans les bras.

La petite bonne humeur qui t’envahissait jusqu’à présent disparaît doucement. Elle se remplace petit à petit par la culpabilité et y monte en toi un sentiment désagréable. Une erreur que tu ne peux même pas effacer.

« Tu sais quoi ? Je peux te filer mon lit pour ce soir. … Tu veux dormir ici ?
Quoi … ? Non …. Non, non. Je …. JE suis désolée. »

Désolée pour quoi ? D’être venue, d’être resté, de l’avoir éveillé en pleine nuit, de te comporter ainsi, de l’embrasser alors que c’est une chose qu’on ne fait pas entre ami. Et il y a encore toute une liste d’excuse qui te vient et que tu pourrais lui dresser. Doucement, tu t’éloignes, tu te dégages assez pour ne pas commettre la même bourde. Tu t’éloignes tellement que tu quittes ton siège a la va vite.

« J’suis désolée j’sais pas ce qui m’a pris. J’fais rien d’bien. »

Encore et toujours une succession de choix qui n’apportent que des ennuis. À croire que tu ne sais vraiment rien faire de bien. Et ça te pourris la vie, ça pourris celle des autres. C’est une plaie décidément plus qu’encombrante. Mais ces simples mots sont comme un déclencheur qui laisse un libre champ à des émotions pour craquer.

« Tout va d’travers.... Pourquoi y’a rien qui va. Pourquoi tout le monde s’en va ?! Pourquoi y’a personne qui reste ! »

C’est vrai pourquoi ? Pourquoi ne peuvent-ils simplement pas rester auprès de toi comme ce qu’il faisait autrefois ? Ce temps où justement tu cherchais à les fuir parce qu’ils étaient trop présents. Parce que tu n’avais pas cette liberté que tu aspirais tant. Le désespoir qui te prend est presque douloureux. Tu réalises que tu as bu pour oublier des évènements si récents que même sous la couche d’alcool tu t’en souviens comme s’il s’était déroulé tous en même temps quelques heures plus tôt.

« Wyn est parti, Tad aussi. Ailbhe sortira j’mais et r’fuse que j’aille le voir. Moi. Sa p’tite sœur ! Comme s’il ne pensait pas que j’en aurai b’soin ! Personne ne pense à c’que je veux, c’que j’ai envie ! Et Zac... Zac m’détester et il a raison. J’suis qu’une égoïste.. Et Avlavon... Avalon... »

Tu as le réflexe de croiser les bras autour de toi en t’appuyant contre le rebord d’un meuble, comme une barrière de protection. Tu le sais que ce n’est pas saint et pourtant tu y tiens. Tu détestes simplement quand il t’en veut pour une raison quelconque.

« J’aurais dû y rester à l’hôpital. »

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Siobhan Oswell
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08.07.21 11:09
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Je n’ai le temps de rien qu’elle s’échappe. Le malaise qu’il y a sur son visage me fait de la peine. J’ai été à sa place… Je sais ce que cela fait. On se voit souvent avec la bande. Siobhan est la petite sœur du groupe. Celle qui est maquée avec son Avalon. Du coup, je ne l’ai pas envisagé une seconde. Bon, après, je ne suis plus très observateur de ce côté-là. Les mecs me charient tout le temps. Le nombre de chances que j’ai loupé…

_ C’est pas grave Sio. Je le pense ! On a tous des moments où on se laisse aller. En vrai, je suis flatté d’être un des gars à qui elle accorde de la confiance. Je suis touché de savoir qu’on partage un lien. Peut-être plus solide que ce que je pensais jusque là.

_ Je ne savais pas pour Alibhe… Merde. La liste est longue en effet. Je ne savais pas que toute la fratrie Oswell venait de se disloquer. J’ai eu l’info sur Wyn par les potes. Ils l’ont évoqué comme un truc acté. Mais Sanders…. Ca… J’ai bien vu qu’il y a un truc pas net entre eux. La façon dont Zac a réagi déjà. La façon de baliser… Il vient d’avoir des jumeaux. Les gens font des choix. Je sais que ça ne fait pas du bien à attendre. Je ne vais pas lui faire du baratin. On ne peut pas empêcher ça... Je la fixe, là toute recroquevillée sur elle-même.

J’approche, je pose une main dans son dos, je l’attire lentement au canapé. Mais là sa phrase fait l’effet d’un poing dans l’estomac. Punaise. Elle en est à regretter d’être en vie ? Réellement ? Ce n’est pas qu’une petite déprime là. Je n’ai pas de formation pour gérer cela. Je n’ai pas les clefs. Moi je suis celui qui arrive… après que le mal a été fait. _ Je ne peux pas te laisser dire un truc pareil. Je me plante devant elle. Tes frères ont fait leurs choix… Comme ta sœur. Tu vas les revoir. Ils n’ont pas disparu. J’ai envie de la prendre dans mes bras pour la réconforter. Mais, ça n’a pas marché. Elle a repoussé le geste. C’est une mauvaise période… je suis d’accord... On ne va pas revenir sur ça. Elle a assez bien décrit que tout part en vrille dans sa life.

Je ne vais pas lui faire un discours fleur bleue qui ne ne va pas prendre. _ Je connais bien cette sensation. Je recule, pour m’appuyer contre le plan de travail. Puisqu’elle veut rester là. Quand je suis rentré du front… Je m’accroche à son regard vitreux. On se connaît depuis un moment. Je leur ai parlé de mon exode au pays. C’est ça qui nous a lié. Je ne leur parle pas de l’Armée, de ma vie de militaire. De ce qui s’est passé. Ce qui se passe au front reste au front. Des amis tués. Ma compagne … blessée, traumatisée, comme tout le bataillon. Moi… totalement en vrac. Je n’ai pas besoin de lui noircir le tableau. Sept ans plus tôt c’est ce qui s’est passé. Ce sont les faits crus. J’étais seul au monde. Comme toi ce soir Sio. Je ne cherche pas lui anéantir le moral. Pas du tout. Mais plutôt à lui donner une perspective. Une perspective plus lointaine que cette nuit de déprime. {color=#cc6600] Je me disais que j’aurai dû y rester pendant la mission. Rester là-bas. Que ça aurait rendu tout plus facile.[/color] Donc, je vois bien ce qu’elle a en tête la roussette. Il faut du temps pour croire qu’on vaut quelque-chose dans ces cas là. Il faut des personnes patientes prés de soi. Il faut… de l’amour.

Je passe la distance entre nous et je reviens la tenir pour une bonne embrasse. Une présence physique et ferme qui je l’espère l’aidera à revenir un peu sur terre, avec nous. {color=#cc6600] _ Mais c’était faux. Comme c’est faux pour toi. [/color] Je lui frotte le dos, comme pour la réchauffer après une bonne pluie. Je veux la ranimer un peu. {color=#cc6600] Alors, je sais, que là tu ne vois pas le bout du tunnel. Mais y en a un Sio. Y en a un.[/color] Nous on sera là pour la guider.

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13.07.21 17:22
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Siobhan Oswell
Sean
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Avril 3

      C'est finalement plus simple de se dire ça. D'admettre et de reconnaitre que sa place dans le monde n'est pas si importante que ça, en fin de compte. Que ne plus en faire partie ne serait pas une grande perte, voir même une bénédiction pour certain. Une cruauté qui te traverse l'esprit, mais qui au fond est déjà présente depuis si longtemps. Qu'est-ce qui te reste réellement ? Des attaches par dépit. Puis il y a Sean. Tu as envie de croire qu'il est différent des autres, qu'il n'aura pas le même comportement que les autres. Jusqu'à ce qu'un croisement arrive et que tout change encore.

Alors qu'il se plante devant toi, que tu fixes ses prunelles et écoutes ses paroles sensées, tu as du mal à imaginer que ce n'est pas quelque chose de mériter. Oui, ils avaient fait leur choix, mais à quel prix ? Des trois, c'est bien la décision d'Ailbhe qui brise brutalement le cœur. Que tes ainées veuillent rentrer aux pays pour des raisons diverses et variés, c'est un choix désagréable, mais qu'il est encore possible d'accepter. Mais lui... Des années qu'ils étaient derrière les barreaux, qu'il pourrissait en enfer. Le souvenir de son visage s'effaçait petit à petit et lui n'en avait guère conscience tant il aspirait à te laisser au plus loin. La période n'était pas mauvaise, elle était simplement horrible.

Fixant tristement les mains, tu imagines à peine ce qu'il pouvait se passer du côté de l'armée. Tu es là à te plaindre de ta vie, à la trouver ignoble alors qu'il y a toujours pire ailleurs. T'as eu de la chance d'échapper à cette voie. De ne pas connaitre les mêmes horreurs, les mêmes blessures qu'il avait vécues. T'as eu une chance immense de ne pas être une fille forcée à être envoyé au front. Tout ça pour rendre cette chance tel un échec. Pourtant, ça n'empêche pas le vide en toi, celui qui te submerge et donne cette impression de couler petit à petit sans jamais toucher le fond.

Les bras chauds de Sean viennent finalement t'enlacer. Cette fois, tu ne le repousses pas. Les muscles prennent un peu de temps à se décontracter et se laisser finalement aller. Tu t'y réfugies, t'y blottie doucement.

« Je ne sais même pas si je mérite de voir le bout. »

Tu le murmures, peu certaine de pouvoir réellement connaître la sortie à cette spirale. Celle qu'il semble te promettre dans ses dires. Est-ce qu'elle paraît simplement réelle ?

« C'est vrai. En quoi est-ce que j'aurais plus l'mérite qu'd'autre à l'obtenir, hein ? »

C'est difficile à comprendre pour toi. Il faut dire que l'alcool ingurgité n'aide guère pour ce type de conversation. Mais même sobre, tu aurais probablement le même style pensé.

« Ou simplement l'envie d'm'en sortir. J'sais même pas c'que je veux, Sean. Comment j'suis censé sortir d'là ? À coup d'baguette m'gique ? Si elles existaient c'bien la dernière chose que j'frai. »

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29.07.21 20:41
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Zac Sanders
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Elle me fait penser aux gars. Si elle savait. _ Pas “plus qu’un autre” Sio. Tu le mérites parce que tu es un être humain. Je ne vais pas partir sur les réflexions métaphysiques, d’autant que je ne ne connais pas les noms. Je n’ai pas lu. Mais même sans grande citation d’auteur, je pense que ça on peut le comprendre. Même si notre sang est jaune de bière, sucré de vin. Même si on a le cerveau qui est bloqué en mode sécurité. Comme là, pour elle.

_ Tu sais pas si tu veux vivre ? Les coups de blues c’est plutôt commun. Tout le monde passe par des phrases plus ou moins tristes. Même les personnes qui sourient tout le temps ont leur moment de déprime. C’est la norme. Mais, par contre les pensées suicidaires, l’envie de se jeter en l’air, non. On intervient (trop) souvent pour récupérer des gens qui se sont mis à mort. Le pire c’est ceux qui se sont loupés. Tu veux pas voir ce que la vie va donner après tes études ? Les voyages ? Les rencontres ?

Je me recule un peu, qu’on puisse se regarder dans les yeux. _ Y a pas qu’un Zac Sanders sur cette Terre, ma belle. Ce n’est pas Avalon qui lui manque. Je pense que tout le monde l’a capté ça. Alors, ouais, bien sûre que ce n’est pas ce que tu veux entendre miss. Bien sûr. Y a des tonnes de gens bien qui attendent de pouvoir te rencontrer. Je passe ma main sur ses cheveux. Ca fait longtemps que je n’ai pas consolé une femme, une femme avec les cheveux longs. Les filles partent bien avant qu’on atteigne ce degré d’intimité.

Les Oswell, on se connaît depuis un bout de temps. J’ai plus cotoyé Wyn au début. Mais Siobahnn je l’ai toujours apprécié. _ J’en sais quelque-chose. Je lui frotte le dos lentement. Je me demande si elle avait remarqué. Y a deux ans, avant que je découvre le Ruskof… avant que je connaisse l’existence de ce mec. J’ai bien failli l’inviter, après autorisation de sa sœur. Alala. Je te promets Sio. La vie c’est cool. Je lui claque un baiser sur la joue avant de me lever. Je repousse ma chaise très loin. Je tends les bras vers elle. _ Allez ! Viens ! Je t'emmènes au lit ! Je l’attrape de sur sa chaise, portée comme une princesse. C’est un poids plume en comparaison des patients. Fastoche ! Je la rassure en allant lentement. On passe du salon, au couloir. Je donne un coup de pied dans la porte de ma chambre. Heureusement qu’elle n’est pas trop en bordel !

_ C’est pas le grand luxe. Mais ici c’est calme. Je la repose sur mon matelas futon. Les draps ont quelques semaines, mais j’y dors pas des masses. Vue son état, je préfère qu’elle soit dans un vrai lit. Je vire mes habits de boulot du bout du lit sur la chaise. Tu peux dormir autant que tu veux. Y a qu'à claquer la porte en partant. Ca m’a joué de mauvais tours quand je suis arrivé ici. Mais c’est pratique quand les potes passent. Pas de prise de tête. J’ai une fulgurance. Je tire un T-shirt et un de mes caleçons de la commode. Tiens, si tu veux. Je vais te sortir une serviette. Si tu veux te prendre une douche demain matin. Tu fais comme chez toi. J’ouvre le placard du fond pour piquer mon duvet. Un oreiller en rab. Je pense qu’il va rien manquer pour une bonne sieste. Je lui lance un sourire. A tout à l’heure. Si t’as un souci, tu me réveilles. Je sors et referme doucement la porte derrière moi.

C’est parti pour une sieste express!

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26.08.21 18:37
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Avril 3

      C'est probablement une histoire de Karma, ou une connerie. Ou simplement que la vie à décider d'être une emmerdeuse avec toi. Ou encore autre chose. De toute façon, t'es pas vraiment en état pour te poser ce genre de question, ou même simplement réfléchir convenablement. Tout ce que tu es sûr, c'est que pour le moment t'enchaîne une succession de bourde et ça ne t'étonne même pas plus que ça. T'es juste épuisée, épuisé de tout.

« Tu veux pas voir ce que la vie va donner après tes études ? Les voyages ? Les rencontres ?
- J'sais pas trop. »

Un petit peu. Mais sans plus. Sans être vraiment certaine que ce soit une bonne chose, ou la bonne chose à faire. Avec le résultat jusqu'à présent, difficile d'imaginer que cela puisse être meilleure. Même si tu l'aimerais bien. Ne serait-ce que voyager. Visiter d'autres pays, d'autres contré, que la tristesse de Belfast et les déchirements de Londres. Qu'est-ce qu'il se passe réellement au-delà de ces frontières ? Est-ce que tout est aussi sale ? Tu soupires tristement.

« Y a pas qu'un Zac Sanders sur cette Terre, ma belle.
- Si tu le dis »

Sean devait certainement avoir raison. Mais de tous les hommes que tu as pu connaitre dans ta vie – et qui avouons-le n'est pas un nombre très grand – du premier au dernier, Zac était le plus de sain. Des gens "biens" qui n'ont pas les arrières pensés tordu, ça ne court pas tant rue. Enfin, s'il y a Sean. Mais c'est différent. Il est différent. Ce n'est pas le genre de personne à s'intéresse à une fille totalement pommée. Drogué de surcroit. Cette simplement pensée te donne la nausée. Qu'est-ce que ce sera le jour où il verra les feuilles de poudres blanches qui traînent derrière toi. Cela ne sera plus jamais pareil. À ses yeux, tu dois juste être... la petite sœur d’une bonne amie. La pote.
Tu secoues la tête pour effacer ça. Surprise subitement par l'initiative de ton voisin. T'as pas vraiment le temps de riposter, ni même de rétorquer que tu finis dans les bras. Un peu gêné, sans pour autant dire un mot. T'es pas bien lourde, à vrai dire t'as tellement la peau sur les os que tu dois être aussi léger qu'un bébé chat. La traversée faite sans encombre, t'atterri dans les draps. Dans les draps d'un homme qui ne risque pas d'abuser de la situation, ou même de ton état. Galant jusqu'au bout.

Tu l'écoutes, tu le regardes faire gentiment. Le plafond tourne un peu. La vision est un légèrement flou. T'as du mal à assimiler toutes les informations qu'il sort. Qu'est-ce qu'il faut faire avec la porte ? La claquer ? Un truc genre. T'aura sans aucun doute oublié d'ici demain. Barbotant entre gueule de bois et restant d'alcool difficile. Tu ne réfléchis pas trop, tu hoches la tête, jetant le téléphone dans la poche dans un coin du lit, retirant par réflexe le jean qui te serres en le balançant au sol. Puis le soutien-gorge qui t'étouffe depuis des heures. T'as un haut assez long pour que ce ne soit pas trop indécent. Mais tu t'en moques au fond. Ce n'est pas vraiment l'heure de penser à ce genre de petits détails.

Tu glisses sous les draps alors qu'il disparait. Néanmoins, tu te redresses brusquement.

« Attend ! »

Une légère hésitation.

« T'veux bien rester... s'te plait... au moins jusqu'à ce que j'm'en dorme. »

T'as pas vraiment envie de dormir toute seule. Tu ne veux pas non plus le forcer. Ce serait presque compréhensible qu'il refuse. Mais avoir quelqu'un auprès de toi, ça empêche en général les cauchemars de faire leur apparition. T'attend une réponse, positive ou non. Et te blottie dans le lit.

*


C'est un mal de crâne d'un autre monde qui vient te réveiller. Les souvenirs trop embrumés pour réellement être certaine que telle ou telle chose se soit passée. Comme danser avec une fougère... c'est pratiquement improbable. C'est à tâtons que t'attrape le téléphone. Y'a des tonnes de notifications en attente, mais aucun courage pour les lire. Il n'y a que l'heure qui t'intéresse. Neuf heures quinze ? Quand est-ce que tu as fini par rejoindre le lit ? Ça ne te parait pas aussi loin.

C'est avec une bouche pâteuse et desséchée que tu abandonnes les draps. Trainant les pieds. Tu te cognes contre une commode en râlant. Pas vraiment le souvenir d'en avoir placé une ici. Tu pousses la porte en plissant durement les yeux.

Un coup d'œil sans vraiment que cela en soit un. Y'a du mouvement, du bruit. Tu prends le temps de réellement comprendre. Pour finalement lâcher d'une voix épuisée et cassé :

« Qu'est-ce que... Sean ? Pourquoi t'es chez moi ? »

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27.08.21 0:23
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Zac Sanders
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Je m’arrête pour attendre comme elle le demande. Ah. Rester là pour la regarder s’endormir. Je pose les affaires pas loin de la porte. J’attrape le jumbo-bag pour le tirer près du lit. Je lui donne une forme potable avant de me poser dessus comme un gros balourd. Je la guette de temps en temps, tout en pensant à la conversation qu’on a eu. Sacrée Sio, elle est vraiment perdue. Va falloir qu’on lui donne un bon coup de boost.

Je m’éclipse quand sa respiration est régulière. Alala… Moi et les rousses bien trempées. Pas à dire, j’ai un gros faible. Bon allez, now faut pioncer Miligan. Sinon demain ça va être chaud patate.

J’ai connu ce genre de matin. Ou on est totalement déraciné. No jugement. _ Salut Miss Fougère! Je lui adresse un sourire. J’essaye de ne pas parler trop fort. On est chez moi là. T’es passée hier soir. Je sais bien que son esprit est embrouillé donc autant ne pas s’attarder sur ça. Elle fera les connexions à son tempo. Y a pas de souci.

Je lui désigne la table. J’ai laissé les affaires du petit déjeuner en place pour elle. Elle va avoir faim. Pas de doute. _ Je dois filer moi. Les malades n’attendent pas. Je sors la brique de lait et celle de jus pour les mettre en évidence sur la table à manger. J’avais écris un mot. Ça lui laisse le temps de se réveiller à son rythme. Pas de violence. _ Je t’ai tout sorti. Si tu veux te doucher ou quoi. Un autre sourire pour que l’info passe bien. Je ne me fais pas de souci. Je sais qu’elle va trouver ses marques.

Du coup, j’ai perdu le fil de ma préparation, moi. Dis donc c’est vrai que ça fait longtemps que y a pas une fille qui est restée dormir chez moi. Je commence à me faire ours, faut croire. J'approche doucement et je pose un baiser sonore sur son front. _ Prends le temps. Le voisin est prévenu. Ici c’est une résidence tranquille et calme. Elle n’aura pas de souci. C’est pour ça que je peux partir sans me faire de mouron. _ Des questions avant que j’y aille jolie plante ? Je la taquine. Mais c’est parce que je l’aime bien. Je pense que ça elle le sait.

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Avril 3

      Est-ce que tu l'as appelé durant la nuit et il est venu te tenir compagnie ? Est-ce qu'il t'a ramassé au bord de la route ivre morte ? Ce serait un comble et d'une honte incommensurable. Mais le fait qu'il t'appelle soudainement "Miss fougère", fait remonter tes craintes sur les actions de cette courte, très courte nuit.

« Comme ça chez toi..? »

Parce que ce qu'il dit n'a aucun sens. Comment est-ce que tu serais venue chez lui ? Et pourquoi ? Forçant sur les yeux pour regarder les alentours, force est de constater que cela n'a absolument rien à voir avec ta décoration. Le tout est bien trop masculin et tu n'y vois aucune de tes affaires. Tu as envie de demander comment est-ce que tu as fait la route jusque là, mais l'envie de savoir réellement n'est pas au rendez-vous. Le cerveau n'est pas assez fonctionnel pour retracer tout ça. Ce qui te rassure en revanche, c'est que tu as terminé pour une fois dans un bon endroit. Et non avec un inconnu.

Tout ce que tu retiens actuellement, c'est qu'il y a mangé sur la table qui attend sagement et que tu feras un coma sous la douche en vidant son eau chaude. Pour le reste ce ne sont que des détails qui n'ont pas besoin d'être réfléchi dans l'heure.
C'est perturbant de ne pas se souvenir de la veille, de ne pas pouvoir remettre les choses en ordre. Heureusement qu'il était là, il faudra que tu penses à le remercier convenablement, quand la terre cessera de tourner accessoirement.

Tu souris légèrement quand il dépose un baisé sur ton front. Pas vraiment pressé de rentrer chez toi, il est fort probable que tu restes la journée. C'est probablement plus saint. Si tu es partie de chez toi dans un état lamentable, l'appartement doit être un sacré bazar et l'envie de le nettoyer n'est pas encore arrivé. Il y a cependant une question qui te traverse sauvagement l'esprit et qui te brule les lèvres.

« Oui... dis-moi... est-ce qu'on... Est-ce qu'on a ... Enfin ... »

Est-ce qu'une limite avait été franchi durant la nuit ? Principalement parce que tu réalises enfin qu'il te manque des vêtements sur le dos. Ensuite, parce que tu auras facilement tendance à devenir plus dévergondé avec un coup dans le nez que d'ordinaire. Tu n'imagines pas Sean être un profiteur, mais un homme restant un homme, si tu l'avais titillé jusqu'à ce qu'il cède, ce serait bien ta faute après tout...

« Je peux faire des trucs assez moches avec des verres dans le nez alors... Hum... Est-ce qu'on a fait quelque chose toi et moi... ? Dis-le moi maintenant et je prendrai un billet pour le pôle nord pour me terrer dans un igloo. »

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18.09.21 13:35
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_ Tu es arrivée en pleine nuit, en chantant et un peu triste. Je sens bien qu’elle a perdu la mémoire de ce qui s’est déroulé. C’est un truc qui est désagréable. Je déteste me retrouver avec un trou noir. Ça peut faire bader. J’aime autant lui épargner cette sensation. Dur dur le réveil, hein. Prends ton temps. Si tu as des questions, je suis là. Je met peut-être les pieds dans le plat. D’expérience, c’est quand même mieux de dire les choses de façon catch quand on est dans une situation pareille.

Je suis content de voir qu’elle me rend un sourire. C’est que ça va doucement mieux. La question suivante me freine d’un coup. Houlala. Qu’est-ce qui se passe dans sa jolie tête ? Je secoue négativement la tête tout de suite. _ Non ! Je l’observe et bon bah autant être honnête avec elle. Tu n’étais pas dans un état pour savoir ce que tu voulais vraiment. A elle d’entendre, je n’ai pas envie de lui donner les détails de son état d’ivresse. Ca ne fera pas du bien à son égo.

_ On a mangé des croque-monsieur ? Je la regarde avec humour. J’espère qu’elle finira par se souvenir. Je sens qu’elle se pose beaucoup trop de questions. Alors, je viens près d’elle. Je dégage ses cheveux de son visage. Tu m’as un peu parlé. De la vie et de ton flic principalement. Raison de plus pour que l’on ne tente pas quelque-chose. C’est clair que le cœur est occupé en ce moment. Tu as été marrante et triste. On a eu un petit baiser. Rien qui mérite que tu disparaisses. Je lui claque un baiser sur la joue pour lui montrer par A + B que tout va bien. On est Okay tous les deux.

Je lui offre un clin d'œil complice. Elle peut s’apaiser et se détendre de ce côté-là. Etant donné la façon dont elle a été tactile on a peut être un autre sujet à poser entre nous. Je sais qu’elle me plaît. Mais je ne suis pas certain que ce soit réciproque. Toujours est-il. Je connais ce besoin d’avoir un peu de tendresse. Ce besoin d’avoir juste quelqu’un avec qui se reposer. Potentiellement avoir un peu de bon temps de temps en temps. _ Prends du temps pour toi Sio. Je lui caresse lentement le bras. Puis je recule ma main. Je ne veux pas qu’elle interprète mal mes gestes. Et si un jour, de façon consciente, tu veux un calin, tu n’aurais qu’à me le dire. Je lui souris et je secoue doucement la tête. On est OK! Je dois vraiment y aller now. Je lui demande de m’envoyer un SMS quand elle sera partie. Que je sache comment m’organiser.

_ Et donnes moi des nouvelles de temps en temps! Pas question qu’elle me gost après hier soir. Je veux savoir comment son moral va évoluer. Je lui fais donc un dernier salut et je file en service!

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      Autant le savoir toute suite, histoire d'organiser les prochains vols et d'avoir le temps de rentrer à la maison pour préparer une valise bien chaude. Excessif ? Toi ? Si peu. Tu te sentirais mal si tu avais fait ou dit quelque chose de déplacer. Quand bien même l'alcool en serait la principale cause, cela n'exclue pas un fond de vérité. C'est juste une possibilité de ne pas s'en souvenir aussi facilement. Mais le fait qu'il dise le contraire, ta rassure rapidement. Au moins un problème en moins et une économie sur le billet.

« On a mangé des croque-monsieur ?
- Ah, c'est pour ça que je sens le fromage... »

Cet arrière goût qui traine dans la bouche et qui semblait indescriptible jusqu'à présent. Voilà qu'il prenait sens soudainement. Un frisson t'envahir vaguement, voilà que tu avais parlé de Sanders, la poisse alors, qu'il faut tout faire pour l'oublier. Ça te semble bien difficile en ce moment, c'est sûrement une question de temps comme disent les gens, mais tu n'y crois pas vraiment. Ou du moins, le bout du tunnel te parait bien loin.

« Tu as été marrante et triste. On a eu un petit baiser. Rien qui mérite que tu disparaisses.
- Oh... euh... désolée... »

Tu as le pourpre qui te monte sur les joues. Une envie de fuir finalement pour éviter une situation gênante. Une partie de toi légèrement déçu d'avoir oublié ce moment de la soirée. Même si cette idée ne t'était pas venue à l'esprit jusqu'à présent, ce n'est pas désagréable pour l'imagination. Appréciant ce calme et cette douceur qu'il garde sur le sujet.

Il faut que tu te détendes, que tu te vides la tête. Que tu penses à autres choses sans pour autant ruminer du noir. Un défi pour ta pomme a vrai dire.

« Et si un jour, de façon consciente, tu veux un câlin, tu n'aurais qu'à me le dire »

Et tu as le rouge qui s'enflamme une nouvelle fois. Hochant la tête sans trop savoir où regarder. Voilà quelque chose de nouveau. Est-ce qu'il faut que tu envisages de voir Sean de façon différente ? Il est probablement encore trop tôt et ton cerveau encore bien endormi pour réellement penser à cette question.
Tu le laisses s'éclipser et partir à sa journée de travail. Il faudra que tu penses à le remercier comme il se doit pour t'avoir supporté et ouvert la porte. Plus encore pour te laisser traîner dans son appartement durant son absence. Mais d'abord, un coma sous la douche, ensuite tu aviseras tous les détails importants ou non qui tourne en boucle dans ta caboche.

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Darkness is your candle.
Wasted Time ☽ You and I together in our lives. Sacred ties would never fray. Then why can I let myself tell lies. And watch you die every day


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Siobhan Oswell
Siobhan Oswell
LONDON PEOPLE
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Profession : En quête d'emploi et ayant abandonné ses études d'arts, Siobhan ne se consacre plus qu'à la photographie par pur plaisir, cherchant à immortaliser les moments précieux de la vie.
Etat Civil : Célibataire, une page qui se tourne, ou autre qui s'ouvre peut-être
19.09.21 18:18
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