[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Le dossier Smith était complexe, l’absence de corps n’arrangerait rien. C’était un homme qui avait signalé la disparition de sa femme. Les premiers jours de recherches n’avait rien donné, les semaines passèrent et les chances de retrouver Lena Smith s’amenuisaient. On n’avait rien. L’affaire allait être compliquée du moins, c’était ce que j’avais cru. Les histoires de couple peuvent facilement tourner au drame. J’en savais quelque chose avec ce métier. Si les premiers mois de l’affaire Smith s’avéraient long nous avions enfin pu compléter le puzzle. L’alibi du mari semblait bon. Selon ces dires il se tenait chez lui avec sa fille au moment de la disparition de sa femme. La petite fille pouvait le prouver. Un des voisins avait entendu la porte du garage des Smith s’ouvrir tard dans la nuit, une version corroborée par le trait de la CCTV de la M2. L'ANPR ne trompait guére. L'etude de cette i'nformation avait éte utile, brisant ainsi l'alibi de Mathew. Il y avait là de quoi le placer prioritaire dans la liste de nos suspects. Une preuve accablante sans aucun doute ! Il le savait et s’était tourné vers une avocate. Manque de pot pour lui je savais parfaitement où le cueillir.
Installée au volant de ma voiture, le regard vif j’analysais chaque détail les équipes semblaient en position. J’observais l’heure sur le tableau de bord. Je bougeais nerveusement mes doigts. On appréhende toujours lors des moments pareils, même avec l’expérience. La situation pouvait être cocasse puisque c’était devant le cabinet de son avocat que j’appréhenderai Smith. C’était lui ! il n’y avait pas de doute à avoir. La lourde porte de l’édifice s’ouvrait alors sur Smith. Nous le tenions enfin ! Après tout ce temps. L’homme était vêtu d’une veste costume grise. Grise comme était devenue la vie pour cette famille dont il avait enlevé la fille. Il descendit la quelque marche menante a la rue. J’étais là, dans l’Opel garée juste en face. Il ne m’avait pas vu. Rapidement une jeune fille apparue a sa suite. Il s’agissait de sa fille. Bordel ! Je devais réellement faire ça devant elle ? Arrêter son père juste sous ses yeux ? Mon instinct maternel m’intimait l’ordre d’annuler l’opération de préserver cette gamine d’un choc psychologique mais mon devoir me disait quand lui quitter le véhicule et de faire mon travail.
"Allez ! on serre !" Avais-je lancé a la radio en ouvrant brusquement la portière. Rapidement des hommes prirent position autour de l’inconnu. Ce dernier s’arrêta net, sa fille le regardait, pétrifiée. Il faut dire que les deux collègues qui les menaçaient de leur arme n’arrangeait rien. J'accourais vers la scène, traversant la route a grande foulée. Une fois à portée de l’individu mon visage s'attristait alors à la vue de la gamine, mais j’avais une tâche à accomplir. Je m'emparais des menottes, maintenant les poignets de son père dans le dos. "Matthew Smith...il est 14h38... Vous êtes placé en garde a vue pour le meurtre de votre femme..." Sans rien rajouter, je bousculais légèrement l'homme, une voiture l’attendait. Ce qui était sûr c'est qu'il ne sera pas auprès de sa fille. Un bref regard vers la gamine et je vis l'incompréhension dans ses yeux. Un regard larmoyant. Elle avait un sacré coup a accusé.
"Me dites pas que c’est pas vrai ! Non !" La jeune fille réalisait la véritable raison de la mort de sa mère. Je fermais les yeux. Quelle horreur d’apprendre ça de la sorte ! Le père adressa un regard a sa fille tandis que j'ouvrais déjà la portière du véhicule. "Papa !!!! Papa !!!!" Tremblante, chargée d'émotions... Je n’avais plus d’autre choix que de finir ce que j’avais commencé. Je ne savais plus où me mettre en cet instant précis. La fillette tenta de nous rejoindre mais une femme en uniforme la retenait. "Papaaaaa !!!!"
La misère humaine était le lot de mon métier. Il fallait s'y adapter. Ce qui était sûr c'est que je devrais surement parler a Jane de cette gamine. Smith était pris en charge par des hommes en uniformes, je restais là, blême. Ma main tenant mon front. Je n’osais pas regarder la petite. Bordel…. Les pleurs de la petite me rendaient mal a l’aise. La policière en uniforme faisait son possible mais rien n’y faisait. J'inspirais longuement essayant d'oublier ce visage si jeune en proie au doute et surtout à l'incompréhension. Jamais je n'avais autant douté à ce point.
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19.04.21 2:37
Jessica Keenan
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*... Il y a eu une jurisprudence en 2021. C’était … Blakemore au jugement. Mh.* Lord Leicester n’est pas la robe la plus facile à approcher. Dommage. Mais il y a souvent un chemin de traverse pour avoir quand même une ou deux infos.
Le fauteuil achève une énième rotation. Le mouvement l’aide souvent à cogiter. Le mobilier est à la cadence de ses pensées. Il ralentit. Jessica Keenan a une vue pleine, sur le via-vis urbain, au travers de l’immense baie vitrée. Elle scrute cette vue immuable et dont elle connaît chaque détail. A l’autre bout de la ligne téléphonique son interlocuteur aussi s’est tue. Ils travaillent sur un dossier compliqué. Le droit anglais n’est pas exactement le même que le droit Américain. Ce qui est regrettable pour cette affaire.
*Je vais voir ce que je peux trouver. Toi Tu...* [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] déboule sur le palier. Elle ne fait jamais ça. A moins d’avoir une bonne raison. Son employeuse lance un regard dans sa direction.
_ ASSISTANTE « La police est là.» Jess fait alors une rotation de 60° pour regarder son assistante dans les yeux. C’est parce qu’elle a la mine d’une souris angoissée que l’avocate tique. Quelque-chose cloche. « Pour Matthew Smith. Ils...» L’éclair de lucidité noirci le regard de la Tigresse. Elle se doutait qu’ils finiraient par tenter une prise. Au pied du cabinet, c'est culotté. L'homme est venu demander de l'aide. Le dossier est dur.
_ « Pourquoi n’as-tu pas dit ça en premier!» Exit la nonchalance car il y a urgence. Hors de question que ces crétins s’en sortent. Surtout que ce dossier là aussi n’est pas simple à défendre. La ville ne doit pas avoir d’éléments supplémentaires pour leur compliquer la vie. L’avocate attrape sa tablette pour avoir le dossier numérique sous la main. *James. Je te rappelle.*» L’airpod se retrouve sur le bureau. Jessica pianote sur l’écran tactile en quittant la pièce.
_ « Dit au gardien de sortir. Ça nous fera un témoin oculaire. Dépêche-toi. » La blondinette décampe comme si Lilith lui court après. Elle est plus réactive qu’à ses débuts. Le métier qui rentre. Le timing peut être vital dans ce genre de situations. Il faut avoir des nerfs solides et une réactivité quasi militaire. Keenan est sur le pied de guerre. Les portes de l'ascenseur se referment déjà sur sa silhouette. Comme chaque jour de la semaine, elle est habillée avec luxe et élégance. Elle aime être séduisante et ses fournisseurs le lui rendent bien. Le tailleur noir. Le chemisier blanc et échancré. Les jambes de pin-up et les talons aiguilles. Elle est aussi canon qu’une mannequin et elle le sait.
Ils sont en train de mettre Smith en voiture lorsque la rousse sort de l’immeuble. Ses yeux félins embrassent la scène. Elle voit la fille de Matthew. Voilà qui pourra servir leur affaire. Elle attrape le coude de son assistante et lui souffle de s’occuper de l’enfant et de surtout bien faire sentir à quel point c’est ennuyeux d’avoir fait l'interpellation devant une mineur et qui plus est la fille de l'accusé. Boleyn presse donc le pas et va auprès de la fillette et de la policière. Juliet Smith reconnaît la jeune femme et avance naturellement vers elle.
Jessica approche. Elle remarque la présence de l’agent de police qu’elle a déjà croisé sur quelques affaires déjà. L’agent Dykes. Évidemment, entre elle et Lemoine, ils font une paire détestable pour lui pourrir son travail. Toujours là quand il ne faut pas.
_ « Jessica Keenan. Avocate de M. Smith. Je peux savoir ce qui se passe Dykes ? » Voix ferme, regard volontaire, la rousse n’est pas le moins du monde intimidée par l'armada. Il n’y a pas grand chose qui fait peur à cette femme. La belle détourne le regard de son adversaire professionnelle pour fusiller les deux autres policiers du regard. « Une minute vous.» Ils vont faire toute la procédure dans les formes. Ou bien elle va leur mener un train d’enfer. Enfin, même si tout se passe bien Keenan le fera. C’est son plus grand plaisir de les faire perdre.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Un regard vers le ciel et j compris aisément qu’il s’était assombri. L’Orage couvait. Avoir attrapé Smith juste devant le cabinet de son avocat était osé mais je en pouvais pas laisser passer cette chance. Ce genre d’enfant de salaud s’en sortait toujours. Si je en tentais rien, tôt ou tard il saurait que l’étau se resserrait sur lui et tel voir quitter le pays était une issue simplement impensable. J’avais de très gros doute sur l’innocence de cet homme, même s’il n’était pas responsable du meurtre de sa femme. Très vite un petit dispositif policer s’était mis en place devant le cabinet de l’avocat. Ma voiture était garée sur le trottoir d’en face, une voiture de patrouille me succédait, les hommes en descendirent portières de la voiture de patrouille restées ouverte il était aisé d’entendre la conversation de notre ligne sécurisée. On pouvait entendre la voix du central “Violence domestique …31 Regent Street“ Encore un couple qui s’entredéchirait. Personnellement ma condition de célibataire me sied parfaitement, j’étais loin de tous ces aléas auquel le monde se confrontait. Le Bip de la CV retenti de nouveau “OKay 10-70..c’est pour nous !“
La vue de la petite Smith avait fait un choc. Normalement ce genre de chose ne me déstabilisait pas mais là… C’était radicalement différent. Peut-être était-ce la raison du même âge que l’une de mes filles qui décuplait ce sentiment. Ou surement le fait que je lui ai annoncé que son père était un meurtrier de la pire des façons ? La main caressant l’arriéré de mon crâne, dos à la scène le regard fuyant j’étais pensive. De toute manière depuis la disparition de sa mère , Grace Smith avait été déscolarisée. Dans tous les cas, au moment de l’arrestation de son père je risquais d’être confronté à elle. Ma main tata rapidement le fond de ma poche, le mandat d’arrêt était là. Tout était en ordre. Procédurière je n’avais pas d’inquiétude à avoir de ce côté là. Et puis même si cet homme était innocent, il en savait bien plus que ce qu’il voulait nous faire croire. Mon regard se posa sur cet homme en uniforme qui prenait sa ligne de tir, il faisait son travail certes mais ce qu’il faisait-la était répréhensible. Quel crétin ! En présence d’une gamine ! Il n’avait pas honte ! Je le pris à parti . “Je peux savoir à quoi vous jouez !?“ Avais-je dis en abaissant le pistolet. “Ya des civils ici ! Des enfants bordel de merde !“ Il rangea son arme, Smith pouvaitêtre considéré comme un suspect certes…Mais cela ne constituait en rien une raison pour de tels agissement. Je laissais alors le policier , m’éloignant ainsi de lui
Les cris de la petite Smith devenaient insupportables. Des bruits de pas se firent alors entendre , de dos je ne pouvais bien discerner de qui il s’agissait mais je reconnus la voix aussitôt. Eh merde ! Il en manquait plus que Keenan, que la maladie emporte cette garce ! Je tâchais de montrer mon visage de plus cordiale , douée pour dissimuler mon ressenti je venais vers elle tendant ainsi la main pour la saluer. Notre métier attitré nous voulait rivale , mais nous étions pas des bêtes ! "Mademoiselle Keenan ! Comment allez-vous ?"
Naturellement tout ceci était qu’un stratagème pour gagner du temps pour savoir quelle stratégie j’allais adopter face à ce dragon. La main dans ma poche je jouais avec le précieux bout de papier "Eh bien de nouveaux éléments sont apparus sur ce dossier…Ca a été du vrai caviar pour le juge ! Il a de suite entériné le mandat sans même qu’on lui demande… Votre dossier est incomplet à présent maitre Keenan."
Je l’observe, mon regard se fait inquisiteur la manière dont elle s’adressa aux policiers me donnait envie de gerber comment pouvait-elle faire ça ? Notre dossier était bien ficelé. Il n’y avait pas de doutes là-dessus. "On a même un mandat de perquisition pour le domicile et celui concernant son hangar a bateau prés de Tower Bridge devrait arriver demain." Je venais de marquer un point , les éléments étaient concrets et bien trop important pour ne pas avoir Matthew Smith en garde à vue dès ce soir. Mon regard quitta l’avocate pour se poser alors sur mes comparses. "Allez ! Emmenez-le !"
Mon regard inquisiteur se posa de nouveau sur l'avocate de ce connard. Comment faisait- elle pour trouver son pied à défendre les plus gros salauds ? Si les protéger l'intéressait , moi c'était les faire tomber qui me mettait de bonne humeur. "Comme vous l'autorise la loi vous pourriez être présente lors des perquisitions des propriétés de votre client...Mais là je suppose que je ne vous apprends rien..."
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14.06.21 2:35
Jessica Keenan
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La seule différence entre ces deux femmes, c’est que l’une ne s’assume pas et n’assume pas ses méthodes. L’Américaine n’a aucun problème avec sa méthode et ses outils. Cela fait partie de l’exercice du droit. Cela lui donne aussi un avantage sur une mère de famille à cheval sur ses principes.
_ « A votre avis ? Comment je vais ? » Répond l’avocate d’une voix d’où perce un mélange d’ironie et de critique. Gardant toujours un œil sur les agents de police, elle se saisit du document. Son regard aiguillé s’attarde alors sur les lignes clefs. Ils sont à l'affût d’une erreur. Que ce soit une date, un nom, une faute de frappe, le moindre faux pas qui peut la faire gagner elle. Dykes fait partie des perfectionnistes, comme elle, c’est rarement sur ce terrain qu’elle arrive à prendre de l’avance.
_ « Si j’étais vous Dykes, je resterais humble. Nous n’en sommes qu’aux débuts. » Il faut tout de même que Jessica vérifie ce qu’elle entend. Elle a ses propres indics au Palais. Un coup de fil et elle en saura plus. Car, une fois sur deux, c’est du pipot, pour endormir la concurrence. Ils le font aussi, quand ils n’ont pas d’autre choix.
Jessica plie la feuille en deux et la glisse dans son porte-document. Lorsqu’elle entend parler de la perquisition, elle active son téléphone et envoie un message codé à l’un de ses atouts en place. Cela l'arrangerait grandement que la fouille du bateau soit retardée. Ils n’ont pas encore pu vérifier tous les éléments de ce côté. La Rousse sait qu’ils ne vont pas pouvoir couper à un petit tour à Yard pour le moment. Elle fait volte-face pour attraper le regard de son client.
_ « M. Smith, je vous déconseille de parler tant que je ne suis pas de nou » Elle suit la prise en main de son client par les policiers. Elle sait que les bleus sont plus rudes avec des suspects de cette catégorie. Cela peut lui servir. Un vice, un geste violent, tout peut être utilisé pendant un jugement. Si jugement, il y a. Jess écrit l’heure sur le coin supérieur du dossier éponyme.
_ « Je serai là de A à Z, chérie. » Rétorque-t-elle tout miel, elle aussi. So Alys se sent l’envie de jouer l’hypocrite de service, devant son petit public, elle ne va pas l’en priver. Jessica connaît l’avis de sa rivale sur sa façon de travailler. Rien de bien original. Ils sont enfermés dans une morale abscon. Surtout depuis qu’ils ont laissé toutes les mafias de l’Europe s’installer dans leur précieux royaume. _ « Étape après étape. » Histoire qu’elle sente bien qu’il n’y a pas le droit au moindre faux pas. Une pression supplémentaire sur ses épaules. Jess va aussi faire en sorte que ce soit les bons journalistes qui couvrent les événements. Ceux qui lui doivent un petit service.
Provocatrice, la rouquine se décale d’un mètre pour faire semblant de laisser la voie libre à l’agent. Elle en profite pour aller croiser le regard de son assistante dans la foule. Chloé est toujours entrain de prendre soin de la gamine. Jess lui donne l’ordre muet de la faire monter. Le cabinet “Keenan&Co dispose de tout le confort nécessaire pour que l’adolescente se sente en sécurité. Pour le moment, il est très important qu’elle reste dans l’empathie avec son paternel. Cela leur sert pour adoucir l’opinion publique.
_ « Accuser un veuf ! Priver sa vie de soutien. Vous n’avez vraiment pas de cœur. » Analyse la défense, alors que les voisins du cabinet se sont mis aux fenêtres pour suivre la scène. Que ce soit de ce côté ou de l’autre de l’Atlantique, ils sont tout aussi vilement curieux, les idiots. Keenan sait que la chaîne de télévision locale va arriver dans la rue. Le mieux c’est qu’il pleuve pile à ce moment, la séquence n’en sera que plus pathétique. Le grand public adore ça.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]La confrontation entre nos deux personnalités semblait inévitable. Toutes les deux étaient méthodiques et passionnées par notre travail. La seule différence c’est que si je m’apprenais à Smith c’est que j’avais une excellente raison. Les dernières preuves étaient formelles. Le dossier était parfait. Tout portait à croire que c’était le mari le coupable. Pas d’arme de crime cela dit… Voila qui compliquait. l’affaire. Tant pis pour la fille Smith. Moi aussi j’ai des enfants, je comprenais la douleur qu’elle pouvait ressentir, mais sa mère avait été tuée. Et je comptais bien réparer cette injustice.
“Vous avez l’air d’aller bien… Comme a votre habitude !“ La bataille juridique qui s’annonçait allait être un combat de longue haleine. Ce n’était pas le dossier le plus complexe que j’avais eu traité mais le simple fait que cette garce de Keenan allait être l’avocate et la clef de voute de la Défense rendait les choses bien plus tendues. Méticuleuse et organisée , elle était comme moi lorsqu’il s’agissait de prouver la culpabilité d’un homme. Deux tornades qui allaient rentrer en collision.
“Si les nouveaux éléments ont convaincu le juge de signer ces mandats c’est qu’ils sont convaincus du potentiel de notre piste ! Vous me connaissez Keenan… J’ai un bon flaire !“ Combattre le feu par le feu c’était bel et bien ma stratégie face à Keenan. Cette femme se montrait arrogante, j’allais faire de même. Rira bien qui rira la dernière. Cette fois-ci Keenan allait devoir trouver une stratégie valable pour démentir les camera de la circulation ! Smith avait aperçu au volant de sa berline. Je souhaitais tout le courage du monde à notre avocate.
Les autorités rurales se rendaient déjà sur les lieux du petit cabanon de Smith. Située la périphérie de la ville dans un environnement encore boisé. C’était du moins les dernières infos que j’avais reçues par Clayton. Le major Chase, un camarade du Yard avait à sa charge la perquisition du domicile de notre homme. Quant à moi j’étais allouée à celle du bateau. “Je devrais me rendre sur les quais pour fouiller l’embarcation voulez-vous nous y accompagner ?“
Une proposition juste, en même temps elle était en droit d’y assister, comme ça elle ne pouvait pas se plaindre de ne pas être au courant de l’étendue du dossier. Je jetais un regard à nos hommes. Professionnel du métier ils l’embarquèrent sans un mot. L’attention de l’avocate se porta sur la jeune Smith.
“Ca ne sera pas facile pour elle…mais si l’affaire conclu sur la culpabilité de son père…cela lui en serait encore plus dure.“ Mon regard plongea dans celui de l’avocate, la scrutant avec attention , essayant de l’analyser. Oui je n’appréciais guère cette femme , mais je pouvais quand même reconnaitre qu’elle dégage une certaine aura charismatique, sa force de caractère et son professionnalisme était intéressant à voir. C’était notre métier qui nous plaçaient comme rivales mais ma sœur faisait le même métier qu’elle, je connaissais bon nombre de leur combine. Certains de mes camarades se laissaient marcher dessus en interrogatoire lorsque Keenan accompagnait ses clients, ça n’a jamais été le cas avec moi. “Que ressentez-vous ? je veux dire Quand vous parvenez à vos fin ?“
J’observais la gamine accompagner la salariée de l’avocate et regagner le cabinet. Très bonne stratégie même si ej devais tôt ou tard parler à la fillette. Pour l’heure je n’en tirerai rien. Ses traits déformés par le doute, la tristesse et l’incompréhension. L’attaque de Keenan est assez rude ? Me traiter de sans cour. La garce !!!!. J’accusais le coup prête à réponde aussi cinglement que ce qu’elle venait de me dire.
“J’accuse non pas sans être sûr de mon coup. Vous devriez me connaitre depuis le temps Keenan. Sachez que mes allégations sont bien souvent vérifiables…Si je me suis effectivement trompé ce sera tant mieux pour sa fille …Mais si ce n’est pas le cas….“
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18.09.21 20:14
Jessica Keenan
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L’avocate quitta le giron de la policière pour donner de nouvelles instructions à son assistante adorée. UNe chance que Chloé soit une jeune femme assez réactive pour faire face quand la situation se complique. Keenan ne peut pas couvrir les deux perquisitions en simultanné. Elle va donc escorter l’équipe qui se rend sur les quais. Pendant ce temps, elles peuvent envoyer l’un de leurs hommes du côté du cabanon. Cela fait longtemps que la rouquine a recruté des petites mains. C’est même indispensable quand on décide de travailler avec les hors la loi du pays. Un coup de téléphone et le tour sera joué.
_ « Bien sûr. » D’ailleurs cela aurait été avec ou sans l’accord du bataillon de bleus. Jess sait pertinemment quels sont ses pouvoirs d’action. Elle s’en sert jusqu’à la dernière miette.
Après avoir vérifiée que la demoiselle n’est pas à portée d’oreille, la rouquine réagit. _ « Raison de plus pour ne pas aller trop vite en besogne. » Ce n’est pas pour la sécurité mentale de la jeune fille que Jessica intervient. Mais bien pour son intérêt propre. Il lui faut un maximum de temps pour pouvoir affiner sa nouvelle stratégie. Elle n’a aucun doute sur le fait que son client est un coupable. Mais la gamine grandira avec ça et puis elle survivra. Cela a bien été le cas de la rouquine alors pourquoi pas elle ? _ « Une grande satisfaction. » Cela allait de soi. C’est le plaisir de remporter la victoire qui est le meilleur. C’est pour cela qu’elle a fait ce métier plutôt qu’un autre. _ « Qu’est ce que vous ressentez quand vous n’y arrive pas Dykes ? » Lui retourne-t-elle la problématique avec ironie.
Un rire mesquin répond ensuite à l’indignation de la policière. Bien entendu les dossier de l’anglaise son solide. C’est bien pour cela que Jessica ruse pour lui faire perdre ses moyens. On peut bien plus facilement convaincre quelqu’un qu’il va perdre plutôt qu’il va gagner. Toutes les études le prouve. L’esprit humain est un perdant en puissance. _ « L’avenir nous le dira. » Réponse tout à fait neutre car pour le moment la partie est indécise.
Jessica ouvre elle-même la portière passager de la voiture d’Alys. Elle retire son manteau, le pose sur le dossier du fauteuil et s’installe, princesse chic dans son royaume. La corvée de la conduite revient à son adversaire. Pendant que le petit cortège démarre l’avocate utilise son téléphone pour prévenir un “bon” journaliste de venir jeter un coup d'œil vers le cabanon. Elle a pour cela tout un tas de pseudonymes. Le faire juste à côté de la policière ne fait que rajouter un peu plus de piquant dans le jeu.
Pendant qu’elles patinent dans la circulation, Keenan étudie l’intérieur du véhicule. Elle entre dans une partie du monde de son ennemi. Il y a sûrement quelques petits détails à trouver. Curieuse, elle ouvre la boîte à gants, fouille à l’intérieur, poursuit avec les rangements dans les portières. _ « Ca fait un moment que je n’ai pas croisé votre soeur.» Lance-t-elle tout à son aise. L’entracte permet d’aborder d’autres sujets. Une diversion qui aide à ce que la concentration baisse en régime. Parce que tout est bon à prendre pour gagner. _ « On dit qu’elle couche avec un gars de la compta'. » L’informe-t-elle pour semer le trouble. La langue claque sur le palais pour marquer le coup.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]J’adorais mon travail, même s’il était bien plus souvent macabre. Le mois dernier nous avions retrouvés un cadavre. Celle que nous pensions être Lena Smith n’était autre qu’une autre victime. La confusion était vite faite après cinq mois de décomposition. La recherche du corps de Miss Smith venait d’indubitablement ouvrir un nouveau dossier. Parfois je détestais mon métier aussi ! Cette odeur de charogne putréfiée qui se colle partout, qui vérole vos vêtements pour de nombreux jour. Cette odeur si caractéristique de décomposition, à al fois toxique et repoussante, celle qui fait que je n’osais guère approcher mes filles par moment, qui ne part pas dès la première douche venue. J’espérais vraiment que Lady Smith soit en vie mais après six mois, l’espoir était mince. J’observais la rouquine s’éloigner pour toucher deux mots à son assistante pour ensuite revenir vers moi
Smith avait tué sa femme, j’en étais sûre ou du moins il allait devoir expliquer la raison pour laquelle il avait pris la route tard la nuit. Cette découverte avait littéralement démenti son précédent alibi. Le doute s’était installé. Il était hors de question que son avocate le laisse me filer entre le doigt. Elle connaissait son travail et j’allais devoir me la coltiner tous le long de la procédure. Smith était riche, il avait donc tout le loisir de se payer les meilleurs avocats de la ville. Mon regard se porta sur el hommes qui embarquaient le suspect. Ils étaient trop lents à mon gout. Intérieurement j’vais envie d’hurler pour qu’ils soient plus rapides, la décrire chose dont j’vais envie aujourd’hui c’était de tomber nez à nez avec la presse. “Trop vite en besogne ? Vous pensez que ce ne sont que des allégations sans fondement…Je crois que vous seriez surprise Miss Keenan“ Je ne me trompe que rarement“ Un peu de vantardise, jouer sur al même corde que mon adversaire. C’était un combat de longue haleine que j menais avec elle depuis maintenant quelques.
Elle fit monter la petite fille. Ce n’était clairement pas par bonté d’âme qu’elle fit cela, elle allait l’utiliser pour vous jouer la procédure en sa faveur. Une problématique de plus pour l’accusation. Je regardais la jeune Smith partir en entendant l’avocate m’expliquer à quel point elle était joyeuse lorsqu’elle gagnait. Cela pouvait se comprendre. Un petit sourire se lisait sur mes lèvres puis je portais de nouveau mon attention sur elle. “Je le savais…Vous jubilez quand c’est comme ça …ça saute aux yeux ! Je dois admettre que c’est pareil pour moi…Quand le juge tranche en faveur de la partie civile…Quand mon travail porte réellement ses fruits…“ Elle me retourna la question, comme pour prendre l’initiative. Pas de doute c’était bien une guéguerre qu’elle semblait vouloir jouer. Mais je suis franche avec els gens alors j’allais em montrer honnête “De la déception… et de l’incompréhension…Mais je sais très bien que l’individu recommencera tôt ou tard et que j’aurais de nouveau l’occasion de le mettre derrière els barreau…Et vous ressentez-vous quand rein en marche comme vous le prévoyiez ?“
Une bataille psychologique se menait depuis bien longtemps entre nous. Si elle était du même coté que moi et légèrement moins snob sur les bords il y avait de forte chance pour que nous nous entendrions bien. Toutes les deux à fond dans notre travail, nous avions bien plus de points communs que nous le pensions. Jessica pris la peine d’ouvrir la portière passagère. Tant mieux , je n’aimais guère voir un étranger conduire mon propre véhicule.
“Croyez bien que cette histoire ma chagrine…surtout pour la petite“ Je m’installais alors confortablement , claquant la portière, sûre de moi. Jessica confirmait ce que je pensais d’elle c’était une femme pleine de manière. Une fois confortablement installée j’engageais la voiture sur la route. Proche de l’avocate je pouvais sentir son parfum…Là encore un signe marquant de haute distinction.
Mon Insignia était la voiture de tête du cortège, suivie de la voiture de patrouille dans lequel se trouvait Smith et une autre derrière pour finir un motard fermait la marche. Mon regard allait de la route au téléphone de ma passagère…une simple curiosité. Londres était une grande ville, très vite le cortége fut bloqué dans la circulation. Nous étions point pressés et je n’avais pas coeur de pousser tout le monde à l’aide du balai lumineux et de la sirène. Jessica pris des nouvelles de ma sœur , comme pour changer de sujet. Encore une de ces techniques sans aucun doute. Ma sœur devait arrêt de travailler pour donner suite à son accident. Elle devrait reprendre bientôt si tout allait bien.
“Malheureusement je crains que vous ne la rêverais pas avant deux semaines…Nous avions fait quelques petits travauxde rénovation chez elles… Cette idiote n’a pas assuré les appuis de l’échelle et à chuter… Conséquence…Une entorse au bras gauche et un petit bleu au niveau du menton“
La garce qui e tenait à mes côtés semblait analyser mon véhicule. Propre et quasiment neuf, il renvoyait une bonne image de sa conductrice. Le tableau de bord était propre, les vitres n’avaient une trace de poussière ou de calcaire. La rouquine ouvrir la boite à gant. Ce qu’elle trouva n’était rien d’autre qu’un Glock 17de service ainsi que mon calepin et quelques CD pour quand je sortais avec mes propres filles.
Les rangements des portières était presque vide si ce n’est des papiers sans intérêts, un ticket de caisse du magasin de bricolage, une carte de route et un gel hydroalcoolique ainsi que le jouet de ma plus jeune fille. Jessica toucha un point sensible, cette histoire de ce gars qui semblait être attiré par la jeune sœur. Malgré les maints refus , il s’accrochait encore à l’idée. Mes mains se crispèrent en entendant Jess parler de cette histoire.
“Oh...Vous parlez de Jacob ? Ma sœur n’est clairement pas intéressée par lui et lui a fait clairement savoir… Mais c’est un pot de colle… Des hommes comme lui…Il y’en a des tas !“
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01.10.21 21:19
Jessica Keenan
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Elles ont beau être chacune, d’un côté de la ligne, leurs personnalités se retrouvent. Sans doute faut-il un certain état d’esprit pour vouloir rendre justice. Ou plutôt jouer avec les lois humaines. C’est davantage ainsi que maître Keenan perçoit les choses. Personne n’est à l’abri d’une erreur humaine. L’important n’est pas d’avoir la vérité, mais de bien jouer ses cartes. Si seulement les teigneuses comme Dykes le comprenaient. Les parties seraient encore plus intéressantes.
_ « Pas de seconde chance avec vous. Hein Dykes! » Tacle l’avocate par moquerie. Pourtant la société n’est-elle pas censée aider l’individu, lui permettre de racheter sa faute, et d’être réintégré ? C’est bien le deal de base. _ « Rien ? » Répète la belle dans un rire sarcastique. _ « De l’agacement en grande partie. Comme n’importe qui qui a bossé sur un dossier. » Chloé peut témoigner que sa patronne déteste l’échec. C’est ce qui peut la faire sortir de ses gonds. Ce qui fait craqueler son masque et dévoile son âme de feu. Fort heureusement, elle sait attendre pour le faire sans témoin désagréable.
Ceux qui ont souffert sont les pires bourreaux pour les malheureux. Jess est totalement incapable de compatir réellement face au traumatisme d’une adolescente. Elle applique la maxime qui dit que : Si j’ai réussi. Elle réussira aussi. _ « Les enfants ont une grande capacité d’adaptation. » Ils s’adaptent pour survivre. Ils se reconstruisent plus vite que les adultes. Smith avancera et cette expérience va en faire une femme forte. C’est ainsi que fonctionne le monde depuis la nuit des temps.
_ « Mh. » Jessica lève les yeux de l’écran pour scruter Alys. Un regard court et limpide quant à une absence totale d’empathie. _ « C’est pour ça qu’il existe des professionnels du bâtiment. » La responsabilité va toujours à la personne qui cherche à faire quelque-chose dont il n’est pas capable. Le plus simple et le plus sûr aurait été de faire appel à des ouvriers spécialisés. La rousse ne prétend jamais se mettre à faire quelque-chose si elle ne maîtrise pas les étapes à cent pour cent. C’est une façon de concevoir le monde et sa propre vie sur cette terre.
En fin de compte, Keenan repose son téléphone silencieux. L’oreille tendue pour écouter la conductrice, tandis qu’elle alterne le croisement de cuisses. Jess cherche une position d’attente la plus confortable possible. _ « Jacob quoi ?» Demande-t-elle en donnant l’impression de faire la conversation. Néanmoins, ce sujet intéresse un peu plus l’américaine. Les hommes qui harcèlent les femmes sont ses cibles de choix. Maintenant qu’elle est à la cour londonienne depuis un moment, Jess a son réseau. Un homme, qui fait le connard, finit toujours par avoir des ennuis, entre ces murs.
_ « Dis lui bonjour de ma part. » Lance la belle avant de surveiller le trafic qui bouchonne. C’est un corps impatient. Elle n’aime pas attendre sans raison que quelque-chose arrive. Pourquoi Dykes ne fait pas accélérer le mouvement ? _ « Tu as une fille de l’âge de Smith. C’est ça ? » Puisqu’elles sont ici autant creuser pour trouver toutes les failles.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Deux professions distinctes et qui pourtant cohabitaient sans cesse. De tous les avocats lesquels j’avais du composé Jessica était vraiment la pire. Elle ne lâche rien. D’un côté c’était admirable de voir une telle dévotion dans sa profession, mais je ne pouvais m’empêcher de la voir comme une rivale. En particulier depuis que Mathis Bolmen fut innocenté de toutes les charges retenues contre lui. Malgré l’épaisseur du dossier qui était passé entre les mains des magistrats… Il fallait l’admettre Keenan était douée ! Surtout quand on sait à quels points l’inspectrice Samoson et moi-même avions potassé le dossier.
Quel dommage que Kennan ne ressemblait pas à cette avocate fraichement arrivée de Bedford qui par moment faisait exprès de perdre un procès pour nous simplifier la vie. Keenan c’était tout autre, à la recherche du moindre détail pour enclencher un vice de procédure. Me questionnant si j’étais prête à concevoir l’idée d’une seconde chance, je portais mon attention sur elle. “Eh bien , tout dépend de la gravité du cas je dirais… Certaines ordures comme cet enfoiré d’Eventreur… Pensez-vous réellement qu’une seconde chance devrait lui être accorder ?“ Une enflure pareille ne mériterait pas la réinsertion une fois sa peine purgée. Je pense que je rendrais un fier service à la société si un jour je l’avais dans ma ligne de mire.
Le sarcasme de la rouquine était de trop à mon gout, mais je ne m’en offusquai guère et un bref sourire se lisait sur mes lèvres. Ainsi la rouquine ne supportait guère l’échec ? Ce qui était logique et vraisemblable après tout. Sur ce point-là je ne pouvais que la comprendre. “Je ressens la même chose vous avez raison…Je dois l’admettre je n’ai pas vu d’avocat aussi doué que vous… Comme quoi votre secret vous réussit bien“ Un compliment certes, mais je savais reconnaitre du travail d’artiste quand j’en voyais…et Keenan était une virtuose dans son art.
Quand nous fume installé dans la voiture je ne pus m’empêcher de penser à la fille de Smith. Jessica ne semblait pas inquiète…mais tout de même ! Ou alors c’était qu’elle s’en cognait royalement, il y avait surement de ça aussi. “Les enfants se reconstruisent vite… Certes ! Mais au détriment de quoi ? D’un lieu sain où ils peuvent grandir, partager leurs craintes et doutes…“ Issue d’une famille nombreuse et proche de ma mère je n’ai pas eu ce soucis-là… mes filles non plus du moins c’était ce que j’espérais mais au vu de mes absences bien souvent trop répétées, j’en venais à craindre le pire par moment.
A l’arrêt à cause de la légendaire circulation londonienne je portais de nouveau mon attention sur ma passagère analysant chacun de ses mimiques d’un coup d’œil furtif. La radio s’activa, un appel du central “Rassemblement suspect… Rie Brick Lane“ Je mis la CV en hors ligne. J’avais bien plu important à régler, les patrouilles étaient là pour ça. Le manque d’empathie pour l’accident de June était notable mais je ne pouvais pas lui en vouloir. Keenan ignorait ce que ce mot voulait dire après tout ! “C’est ce que je lui ai aussi dit !!! Mais Non June…Va voir Stephen...c’est son métier…Pffff !!! Quand madame à une idée derrière la tête !“ Elle devrait reprendre le travail bientôt. Le nombre de dossier en retard ! Je en pouvais que la plaindre, cette situation, je la connaissais que trop bien.
ça , en plus de l’autre salopard qui se montrait lourd. Rien d’étonnant à ce qu’elle est prolongé l’arrêt d’une semaine. J’allais certainement avoir une conversation avec ce crétin. June était certes grande personne mais c’était ma petite sœur tout de même “Mais oui ce Jacob là ? Jacob…Jacob“ Cherchant désespérément le nom de famille de ce drôle d’oiseau je finis par surenchérir “Celui qui est arrivé il y a quatre mois …Tout droit venu de Douvres“. Portant de nouveau mon attention sur la rouquine je répondis “Ce sera fait !“ En tout cas un homme qui incommodait ma sœur ça c’était clair. Le cortège policier avançait au gré de la circulation. Tant mieux tout ceci nous ferait gagner plus de temps pour discuter un peu et apprendre à mieux connaitre son ennemie. Keenan m’interrogea alors sur ma fille, la plus petite.
“Oh…j’ai même deux filles…La plus petite, Hayley a l’âge Smith effectivement…C’est une vraie pile. Lana quant à elle, semble bien plus tempérée…On dirait qu’elle tient vraiment de moi…Pas étonnant qu’elle pense déjà à ce qu’elle aimerai faire…La Police l’attire vraiment…Mais ce n’est pas ce que je souhaite pour elle…“
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02.11.21 23:58
Jessica Keenan
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Ce n’est pas parce qu’on n’est pas pour le bien que l’on est pour le mal. On peut simplement être pour le chaos. C’est le cas de cette femme. _ « Ha! Non! » Éclate la belle rousse d’une voix vive. Il y a des individus irrécupérables. Keenan le sait car elle en a subi quelques uns et défends pas mal. Voilà pourquoi en Amérique la Peine de Mort existe. C’est la façon la plus simple de régler les cas de ce style. « Lui je lui ferai moi-même l’injection. » Quoi que Jessica n’est pas une meurtrière. Elle n’a tué personne dans sa vie. Elle est un outil indirect pour la mort de certain.es. Ce qui n’est pas tout à fait la même chose. « Mais on doit faire avec les règles du jeu. » Autrement, il existe un Réseau souterrain qui passe son temps à gérer les individus gênants. Il serait très facile de mettre ce salopard en ligne de mire. Encore faut-il que le monstre soit retrouvé. Cela fait des mois que Eirik tente de l’identifier.
En fait, il y a des collègues qui sont bons. Ils sont juste timorés. Jessica a un adversaire de taille au palais. Mais Peter est encore entravé par sa morale… Un jour peut-être que cela évoluera enfin. _ « C’est vrai que je suis douée. » Affirme donc l’avocate. Trop de femmes n'acceptent pas les compliments. Elles s’excusent d’être talentueuses. Elles entretiennent la domination masculine. Au contraire Jess s’évertue à écraser tous ceux qui osent prétendre être meilleurs. « Tu t’en sors pas mal. » La sororité est un peu similaire en fait. Elles sont bonnes, motivées, mais pas assez offensives pour gagner. Dans un monde de requins, on ne peut pas être un poisson-chat. Ça ne marche pas. La preuve, Alys est partie pour perdre sur ce dossier.
Clairement, les filles ont une vision opposée sur beaucoup de points. Si bien que l’Américaine ricane doucement. Diable cette mentalité de bonne chrétienne c’est un monde. Jessica a grandi avec le principe de la survie. Ça ne lui a pas mal réussi. _ « Et ? Tu veux adopter toutes les gamines violentées par la vie ? Bon courage! » Keenan veut plutôt que les filles grandissent en sachant qu’elles sont fortes, en sachant qu’elles peuvent être qui elles veulent. Ce qui lui fit penser à Lorca. De quoi gronder intérieurement, car cette ado est un calvaire. Il faut qu’elle s’occupe du sujet à un moment. Avant qu’on vienne lui taper sur les doigts. … Les ados!
L’histoire de la sœur avocate est tristement banale. Il y en a tous les jours. A force, cela finit par devenir invisible aux yeux des autres. Jessica demeure alerte parce qu’elle connaît ce genre de problème. Il se peut, qu’elle ait été à la place de sa collègue, fût un temps. Il y a des années de cela. Enfin, ça, la rousse n’en parle pas le moins du monde. Elle n’a pas traversé l’océan pour être une “victime”. Elle est libre. _ « Bien. » Il faudrait le noter quelque part, avant que cette conversation disparaisse de la mémoire. Une petite note à Chloé devrait suffire pour ça. _ « Sinon, faut qu’elle passe par la direction. » Avec les prédateurs, il faut trouver un prédateur encore plus fort que lui. La loi de la jungle s’applique à tous les niveaux de la société humaine. C’est ainsi. Plus vite on intègre cela et mieux on peut se protéger. Mais, ce n’est jamais en suivant les règles aveuglément.
D’habitude, les parents sont contents que leurs enfants suivent leurs traces. Jessica est sûre qu’ils espèrent tous plus ou moins ça. Sa mère qui n’a eu de cesse de la pousser vers le mannequinat. Son père qui la veut mariée à une grosse fortune de l’énergie. C’est absolument toujours la même histoire. _ « Pourquoi ? » Questionne donc l’avocate. Il y a pire comme projet de vie que d’être une flic. D’autant que ce sera facile d’entrer dans la maison avec une mère déjà badgée.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]La putrescine , la cadavérine. Des substances nocives faisant parties de mon quotidien. La recrudescence de meurtre ces dernières années ne nous faisait guère chômer. L’affaire Smith était un dossier en apparence simple mais l’alibi de notre principal suspecte qu’était le mari nous rendait la tâche difficile. Les nouveaux éléments apportaient de nouvelles stratégies pour le dossier, l ‘heure était venu pour le deuxième round. “Je me trompe peut-être pour Smith je ne prétends pas avoir raison à chaque fois…Sinon vous finirez au chômage…. Mais les nouveaux éléments sont des plus accablants“. Si j’avais juste , l’alibi qui protégeait Smith depuis le début sera purement déclaré nul et non avenu. La réponse de Keenan me fit rire, elle avait raison, Jack devait être mit hors course. Eh dire que la peine de mort chez nous a été abolie…. . Jack était responsable de bien trop de meurtre. “C’est encore trop doux pour ce genre d’ordure vous savez.“
Cette raclure méritait pire, mais si je partis dans cet optique. Aucun jugement, seulement trouver les responsables et les mener en justice, les magistrats se chargeront du reste. Si seulement il n’était pas tous corrompu du moins. Il y en a certains qui sortaient du lot, Léandre, Caleb, de vrai professionnel avec qui on a envie de travailler. “ On coincera ce salaud…J’en suis sûre !“. La portière de la voiture d police claque , Matthew Smith était officiellement aux arrêts.
La piste de cette disparition s’achevait réellement sur un meurtre , les chances de retrouver la femme de Smith en vie sont presque nulle. C’est alors que l’avocate me répondit sur un ton des plus énervants. Elle savait qu’elle était douée, elle aimait les montrer. Ses chevilles vont bien au moins ? Cette réponse était d’une suffisance à en tomber malade. Par ses dires on aurait dit qu’elle tentait de m’encourager..., surprise je ne sus pas trop quoi lui répondre. “Hum…Merci...“ Un peu de sympathie avant que la bataille juridique ne se lance réellement. “Non…Je ne vais pas me recycle non plus en association pour jeunes enfants en détresses“Il y a avait trop de jeunes au passé brisé dans nos rues, là encore tout ceci devrait cesser tôt ou tard mais c’était un combat de longue haleine , je ne pouvais que le mener à ma petite échelle.
Le petit convoi policier évoluer dans les ruées bondées de la capitale. La simple mention de ce Jonas me rendait malade, ma main se crispait sur le volant. Comment pouvait-on être aussi invasif ? June lui avait fait part de maint refus. Jess’ préconisait de passer par la direction ? Non cela trainerait trop en longueur. “Non. Je vais d’abord aller voir moi-même ce cher Jonas puis j’irais porter le mot aux autres…je préfère me charger de ça !“ June ressortait d’une rupture , si j’ai pu surmonter la mienne , June était pus sentimentale, franchir le cap avait été plus dur pour elle et je en voulais guère lui imposer les affres qu’un requin tournant autour d’elle pouvait lui donner. Eh si la situation venait à dégénérer , je ferais jouer mes relations…Une mesure d’éloignement signé par le juge Tyler serait le plus noble des recours.
Le cortège gagna le port une fois la circulation dégagée. Jessica avait raison pourquoi ne vouais-je pas que ma fille exerce le même métier, la peur de la perdre sans doute ? Notre métier n’est pas facile. “C’est la dangerosité de la tâche qui m’incombe qui me fait espérer qu’elle ne choisisse pas la même voix je pense…A vrai dire je ne sais pas…Je ne veux pas …“ Garant el véhicule sur les quais, le cortège investit rapidement les lieux, débarquant ainsi une douzaine d’agents. Je fis signe à un homme de quémander les clés du hangar à bateau à Mathews. Quittant le véhicule je m’enquérais auprès de l’avocate “Prête ?“ Le numéro 45 n’était pas si loin, à peine arrivons nous devant la petite porte de bois que l’agent me fit signe que Smith n’avait pas les clés sur lui. Procédurière je tendis le mandat de perquisition à l’avocate. “Votre enquête…A vous l’honneur Dykes“ un agent me sourit tandis que je me mis en position. Un coup, puis u second et un troisième , la petite porte de bois vétuste finit par s’ouvrir en un fracas.
"Bien messieurs …Tout ce qui éveille votre intérêt peut être utile , tout ce que vous pensez être lié à la disparition du meurtre de Madame Smith devra être récolté“
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30.01.22 2:03
Jessica Keenan
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L’espoir fait vivre la profession de Dykes. Pas de doute là-dessus. Tandis que l’avocate ne se base pas sur des émotions, encore moins sur des peut-être. C’est une perte d’énergie tout à fait stupide. _ « J’en suis pas si sûre. » Personne n’a réussi à arrêter la première version de l’Eventreur. Plus de 100 ans après, son identité n’est pas certaine. Même si la technique est plus importante en 2026, il y a des affaires qui sont classées sans suite. Le peuple anglais adore l’idée que cette histoire se répète bien qu’il soit trop puribon pour le reconnaître.
Jessica eu un rire bien sarcastique. Car, en effet, un individu ne peut rien contre les défaillances généralisées. _ « Ce n’est pas si mal comparé à chez nous, va. » Pas de doute non plus sur le fait que les deux systèmes n’ont rien à voir. Les orphelins anglais sont tout de même mieux protégés.
_ « C’est toi qui vois. Il paraît que tu es une garante de la loi. Pas une justicière. » La police est un monde d’hommes. Des hommes qui ont intérêt à se protéger entre eux. Il n’y a pas d’autre choix que de les mettre face à leur faille en public. Il faut que ce soit visible et que personne n’ait un moyen de détourner le regard. Le mouvement Me Too a démontré à qu'autrement, ce type de comportement est admis par le plus grand nombre. Jessica a déjà assez à faire avec les pervers qui essaient de prendre le dessus sur elle, parce qu’elle ne se laisse pas faire. Enfin elle se tiendrait au courant, l’air de rien.
Jessica ne fit pas plus de commentaire concernant l’avenir de la fille d’Ays. De toute façon les enfants ne font pas ce que l’on attend d’eux. C’est une sorte de loi naturelle. Donc rien ne sert de porter des attentes. Elle verrait bien le moment venu comment les choses se passeraient. La parenthèse fut donc close. L’affaire Smith revient sur le devant de la scène.
La feuille est scrupuleusement lue. Jess peut encore trouver une erreur ou une coquille qui ajourne la fouille. Mais le document est viable. Elle regarde sa montre pour noter l’heure exacte et lancer un chronomètre. Ils vont avoir le temps au derrière. Keenan se recula afin que l’équipe puisse entrer et faire le job. Ensuite, elle s’installa dans l’angle de l’entrée pour observer la procédure.
Bien entendu la rousse assista à toute la séance. Elle ne manqua pas une miette. Son regard passant sur chaque sachet qui sortait de la zone pour être mis en caisse. Ses doigts pianotent à chaque fois pour faire un inventaire de ce qui est embarqué. Vers la fin, elle eut un appel de son assistante. Jessica s’écarta de la zone pour prendre l’appel. Les filles eurent une courte conversation. A son retour le regard de la femme était brillant. Une compagnie de taxi affréta un véhicule dans lequel elle grimpa quelques minutes plus tard. L’affaire n’allait pas s’arrêter là.
