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Le droit de garder le silence [ELISA]
Jean-Baptiste Lemoine
Le droit de garder le silence <<<

Ahh ce plaisir de se retrouver dans une salle d'interrogatoire, face à un suspect récalcitrant. Ça lui avait manqué tiens... comment ça cynique? Mais pas du tout! Il fallait un peu de challenge dans une enquête, sinon, ils n'auraient plus grand chose à faire. Enfin, JB n'avait pas eu en manque de se retrouver face à des mecs qui se prenant pour des caïds, pensaient pouvoir mal lui parler, sans conséquence. Mieux valait ne pas frapper les prévenus, puisqu'ils pouvaient sortir ensuite la gueule enfariné, de quoi faire enrager un peu plus les flics. Alors il rongeait son frein, le poing fermé dans sa poche, mais ne manquant pas de répartie. Le but était de le renvoyer sérieusement dans les cordes, de lui faire fermer sa gueule, mais de la bonne façon et ça... ce n'était clairement pas évident.

Pourtant, ils l'avaient pris la main dans le sac, le gaillard. Vol à la tire, connu des services. Lui parlait de harcèlement policier. Qu'il ne pouvait pas respirer, qu'ils l'emmerdaient, que c'était un délit de faciès... alors que le mec avec la même couleur de peau que lui... Lemoine levait les yeux au ciel en grognant.

- Va falloir vous trouvez une meilleure ligne de défense, monsieur Stewart, parce que c'n’est pas avec des bons mots lancés en l'air que vous allez vous en sortir cette fois.

Il faisait au moins l'effort de rester au vous, son interlocuteur ne pourrait pas ainsi dire qu'on lui manquait de respect. Même si de bien entendu, le patron de la Strike aurait volontiers fait sauter les dents de ce petit con, juste pour le plaisir de ne plus voir son petit sourire affiché au coin de sa tronche de con.

- Façon j'connais mes droits poulet! Et j'veux parler à mon avocat, j'ai rien à te dire. Crachait alors le prévenu.

Jean-Baptiste faisait une petite moue, en effet, c'était son droit premier, de se faire représenter. C'était aussi une sorte d'aveu de culpabilité, enfin c'était souvent vu comme ça pour une partie des forces de l'ordre. Maintenant, il fallait juste espérer que ce n'était pas Keenan qui débarquerait dans sa salle d'interrogatoire, parce qu'il pourrait bien perdre sa patience légendaire, la rousse ayant cette facilité à le faire sortir de ses gonds parfois.

- C'est bon, c'est bon, tu vas l'avoir ton coup de fil. Faisant glisser sur la table le téléphone avec lequel le mec pourrait appeler celui ou celle qui prenait sa défense dans ces cas-là. 5 minutes.

Parce que bon, ce n'était pas la première fois qu'il se retrouvait dans cette situation. Le dossier épais qu'avait le chef d'équipe, en était la preuve. Quand la porte s'ouvrit finalement sur l'avocate, JB eut un soupire... ce n'était pas Keenan, certes, mais celle qui entrait dans la pièce, était de la même sève... une emmerdeuse de première.

- Maître... pour la saluer.

*En français dans le texte
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07.05.21 23:26
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Retrouvailles et repésentation

— Très bien, attendez-moi.

Elisa prit la peine de raccrocher avant de lâcher un soupir. Inintéressant, c’était le mot qui lui venait en tête quand elle savait ce qu’elle allait devoir faire pendant une bonne partie de l’après-midi. Et peut-être même qu’elle allait finir plus tard à cause de ça. Mais après tout, ça faisait aussi partie de son travail, et elle avait connu ce client de l’époque où elle était commis d’office. Un casier long comme le bras, et tout ça seulement pour des petits délits. Pas de meurtres, pas de braquage de banque retentissant. Juste des vols à la tire et autres crimes de bas étage. Mais bon, elle avait toujours été payée en s’occupant de lui, et après tout, même les criminels de bas étage avaient le droit à un avocat. Il fallait reconnaitre que si une chose lui ferait plaisir, ce serait de mettre des bâtons dans les roues d’un inspecteur, lui faisant perdre de plus en plus foi en son métier. Dépiter les gens c’était toujours amusant.

Le commissariat n’était pas très loin, et le métro l’y amena vite. Elle était en tailleur et jupe crayon, une tenue plutôt habituelle lorsqu’elle travaillait, et qui envoyait directement le message aux policiers qu’elle était là pour les empêcher d’arrêter les malfrats lorsqu’elle entrait dans le commissariat. Elle arriva rapidement à la salle d’interrogatoire pour être accueillie par l’inspecteur-chef Lemoine, un français d’origine qui prenait son métier très à cœur. Elle lui servit son plus beau sourire enjôleur, sachant très bien qu’il n’était pas heureux de la voir.

— Maître…
— Bonjour Inspecteur. Ça faisait longtemps, auriez-vous donc réussi à rétablir la paix dans la ville ?

Ça passait pour des politesses mais c’était très loin de l’être. Elle savait très bien qu’il ne pourrait pas répondre mais que ça allait l’énerver. Et pourtant, d’un œil extérieur, Elisa paraissait adorable à lui dire bonjour ainsi. S’il sortait de ses gonds pendant l’interrogatoire, ça pourrait faciliter les choses pour Elisa et son client. Une fois que les échanges de politesse furent faits, elle commença à se tourner vers la salle d’interrogatoire.

— Vous me laissez quelques instants avec mon client ? Je vous appellerai.

Là encore un beau sourire, un ton adorable. Au mois ça aurait le mérite de lui changer de l’ambiance de la rue et des arrestations. Après avoir refermé la porte, elle s’installa à côté de son client et sortit de son sac un petit pain de mousse phonique trouée quelle prenait toujours lorsqu’elle venait en salle d’interrogatoire et en couvrit le micro. Les flics étaient censés le couper, mais elle préférait s’assurer qu’ils n’entendent rien.

— Bon, qu’est-ce que tu as encore fait ?
— Mais c’est pas ma faute maître ! J’ai chopé le sac d’une nana dans la rue et les flics étaient là ! Moi j’veux pas r’plonger.
— Ça va être compliqué s’ils t’ont pris en flagrant délit. C’est du gâteau pour eux, et le seul moyen pour toi d’éviter la taule ce serait de faire un arrangement.
— J’suis pas une balance moi, j’vais pas crever d’autres mecs.
— Je peux essayer quelque chose, mais tu me laisse parler, et si t’es dehors d’ici ce soir je veux 500 livres en plus de mes honoraires, et d’ici demain. Ça te va ?
— Si tu m’fais sortir carrément !
— Parfait.

Autant tenter d’en tirer quelque chose, là on était au bas-fond des affaires judiciaires. Un prévenu qui peine à aligner ses neurones, du tout cuit pour la police… Elisa allait tenter quelque chose d’inhabituel mais si elle n’y arrivait pas, il pourrait toujours faire la balance ou aller en taule. Elle n’aimait pas trop les clients qui manquaient de classe.

Elle enleva la mousse du micro et fit signe à la vitre teintée pour leur indiquer qu’ils pouvaient venir. Elle sortit machinalement un bloc note et un stylo en attendant que l’inspecteur Lemoine revienne dans la pièce et arrangea sa coiffure.


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13.05.21 21:59
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Jean-Baptiste Lemoine
Le droit de garder le silence
Une chose était certaine, Lemoine n'avait pas envie de rentrer dans le petit jeu de l'avocate, cette dernière, tout comme la rousse, avait tendance à vouloir faire sortir les flics de leurs gonds, tout ça pour le rajouter au dossier de défense de leurs clients. Petit jeu dans lequel le français toujours tant bien que mal de ne pas rentrer. Il avait donc un sourire hypocrite quand Winchester entra dans la salle d'interrogatoire. Il ne releva que peu ce qu'elle lui avait dit, ne lui laissant pas ce plaisir.

- Toujours un plaisir de vous croiser ici, maître. Bon, cela se sentait dans ses paroles, son ton, que c'était plutôt totalement tout l'inverse, mais le sarcasme était une langue qu'ils parlaient parfaitement bien tous les deux.

Il aurait bien soupiré très fort, s'il avait pu, alors que la dame demandait un moment en privé avec son client. Bien sûr qu'elle en demandait un, bien sûr qu'il était obligé de le lui laisser. Elle voulait monter sa défense, le petit sourire en coin du petit con ne manqua pas de lui faire claquer la langue quelques secondes. Il n'avait qu'une envie, lui mettre son poing dans le nez, pour lui faire ravaler ce petit air si sûr de lui. Façon, il serait curieux de voir comment elle réussirait à le sortir des emmerdes dans lesquelles il s'était mis, comme un grand.

- Bien entendu... on est à côté, s'il décide de vous volez votre stylo... moqueur, ouais un peu. Il avait du mal à s'en empêcher, malgré tous ses efforts.

Passant dans la pièce de l'autre côté de la vitre sans teint, JB rongeait son frein, les observant échanger, sans entendre ce qu'ils se disaient. Il grognait dans sa barbe, avant de pouvoir revenir finalement dans la pièce.

- Bon, il plaide coupable et on se quitte tous en bons amis? S'asseyant à la table face à eux, tout en entrecroisant ses doigts, pas de sourire, pas de gueule de dix kilomètres de long, juste neutre. Pour le moment en tous les cas.

*En français dans le texte
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17.05.21 22:26
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Tapis !

— Toujours un plaisir de vous croiser ici, maître.

Eh bien au moins, le déplaisir était partagé, et le sarcasme aussi apparemment. Il semblait exaspéré de la demande d’Elisa qui était pourtant la routine systématique de chaque affaire. En vérité pour l’instant elle n’avait pas encore sorti l’artillerie lourde et s’étonnait de devoir encore voir des flics qui s’exaspéraient que les choses suivent leur cours. Dans la grande pièce de théâtre qu’était l’appareil judiciaire, ça faisait partie du rôle des flics de s’insurger que les avocats puissent défendre des criminels, et de celui des avocats de mettre des bâtons dans les roues des flics. Elisa se demandait toujours à quel point son adversaire était dans son rôle, ou réellement impliqué.

— Bien entendu… on est à côté, s'il décide de vous voler votre stylo…

L’avocate ne pris pas la peine de répondre. C’était bien inutile. Elle préférait se concentrer sur son affaire.

Elle le regarda entrer avec le sourire en préparant son coup de poker.

— Bon, il plaide coupable et on se quitte tous en bons amis ?

Elisa le regarda s’asseoir en savourant ce qui allait suivre d’avance. Décontenancer les gens, c’était très amusant. Ce n’est qu’une fois qu’il fut assis et avant qu’il puisse relancer qu’elle dit le plus calmement du monde :

— Je doute que nous puissions tous être bons amis tant que vous continuerez à harceler mon client.

Elle laissa l’assaut en suspens quelques instants mais s’assura de continuer avant que son adversaire ne puisse rétorquer. Elle avait juste laissé le temps à cette phrase de s’imprimer dans son esprit.

— Je ne vous ferais pas l’affront de compter le nombre d’arrestations que mon client a subi, et pardonnez-moi si c’est une coïncidence mais toujours de la même équipe : la vôtre. Enfin je suppose que vous savez tout ça. Et vous savez forcément ce que je pense de l’acharnement policier, qui empêche mon client ici présent de se réinsérer correctement dans la société, si tant est que vous ne fabriquez pas des preuves à charge parfois… Je peux imaginer ce qu’un procureur en pensera, mais libre à vous de lui en parler.

Satisfaite de son monologue qui aurait eu de quoi rendre fou de rage n’importe quel flic, elle s’adossa confortablement dans son siège pourtant inconfortable de commissariat, avec un simple et doux sourire, celui de quelqu’un qui a le jeu gagnant, et qui sait qu’avec cette perspective en main, le procureur se contentera se vite signer des travaux d’intérêt généraux pour le rebut de la société qu’était son client, jusqu’à ce que finalement il dérape assez pour retourner derrière les barreaux, ce qu’il fera invariablement. Mais elle n’y prêtait pas attention. En plus du maigre pécule de commis d’office, elle aurait gagné 500 livres et ça en valait la peine. Si le coup prenait, et il risquait de prendre, elle aurait récupéré assez d’argent pour ne pas avoir l’impression d’avoir perdu son temps. En plus, si elle devait aller au bout avec cette histoire, elle en savait assez sur l’inspecteur Lemoine pour monter un bon dossier. Elle le voyait trop investi tout le temps pour qu’il prenne la peine de toujours traverser au passage piéton. Elle trouverait assez d’écarts pour faire pencher un jury en sa faveur. Il devait le savoir aussi.


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14.06.21 23:43
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Jean-Baptiste Lemoine
Le droit de garder le silence
Ils n'étaient pas obligés de s'apprécier. Ce n'était pas pour cela qu'ils faisaient chacun le travail qui permettait de mettre de la bouffe sur la table. De plus, JB avait vraiment en horreur les avocats de tout poil. Encore plus quand ils étaient contre lui, alors il laissait la jeune femme face à son client, qu'elle mette les choses au clair.

Le petit sourire qu'elle pouvait afficher alors qu'il revenait dans la pièce, n'était pas pour lui plaire, tout autant que celui du prévenu. Ces deux-là semblaient s'être trouvé et alors qu'il venait de poser sa question, la réponse fusa, sans attendre. Il haussa légèrement un sourcil. Pas surpris, de toutes les façons les avocats usaient de toutes les stratégies pour s'en sortir au mieux, lui en avait l'habitude, c'était juste parfois fatiguant. Mais pour le coup, que Winchester décide de prendre le parti de son client en parlant de harcèlement...

Elle entrait donc dans le jeu du criminel. Elle pouvait balancer toutes les vérités qu'elle pensait être vraies, cela ne le touchait guère. Ce n'était pas la première fois qu'on l'accusait de trafiquer des preuves. Honnêtement, il ne se salirait pas les mains pour un si petit calibre, mais bien sûr, le flic n'en disait rien. A quoi bon offrir de l'eau au moulin de son interlocutrice. Elle croyait vraiment que ses menaces avaient une quelconque portée sur un type comme Lemoine? Pour le coup, il était tellement dans son bon droit, qu'il avait envie d'en rire. Son regard passait du petit con à l'avocate, puis de l'avocate à son client. Ils semblaient satisfaits... l'inspecteur marqua un temps de silence. Pour la réflexion de tous, avant de reprendre la parole.

- C'est tout? Maître, je veux bien croire que ce genre de discours marche pour des bleus qui ne savent pas encore traiter ce genre d'affaire, mais face à moi... penchant légèrement la tête sur le côté. Votre client, ici présent, a été pris en flag, pas besoin de vous expliquer la problématique de sa situation et ce n'est pas en tentant de détourner l'attention sur des absurdités qu'il n'échappera pas à sa peine. Alors au lieu de faire les malins, vous feriez mieux de lui expliquer tout ce qu'il a, à gagner, s'il se couche maintenant et qu'on en finisse. Une plainte a été déposée, toutes les preuves sont contre lui, je ne vois même pas pourquoi on perd plus notre temps...

Jean-Baptiste était un vieux loup, il connaissait, lui aussi, les rouages de ces petits jeux. Il n'avait même pas tant besoin que ça de l'avocate pour mettre un terme au dossier, allez savoir pourquoi il était encore là, à discuter.

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02.08.21 19:47
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Remettons les pendules à l'heure

— C’est tout ? Maître, je veux bien croire que ce genre de discours marche pour des bleus qui ne savent pas encore traiter ce genre d’affaire, mais face à moi… penchant légèrement la tête sur le côté. Votre client, ici présent, a été pris en flag, pas besoin de vous expliquer la problématique de sa situation et ce n’est pas en tentant de détourner l’attention sur des absurdités qu’il n’échappera pas à sa peine. Alors au lieu de faire les malins, vous feriez mieux de lui expliquer tout ce qu’il a, à gagner, s’il se couche maintenant et qu’on en finisse. Une plainte a été déposée, toutes les preuves sont contre lui, je ne vois même pas pourquoi on perd plus notre temps…

Elisa ne se départit pas de son sourire, sachant pertinemment que ça aiderait à le déstabiliser d’autant plus. Elle ne mit cependant pas longtemps à répondre, mais parlait posément, en prenant son temps.

— Donc expliquez moi ce que vous avez dans le dossier qui change à ce point les choses. Si comme j’en ai bien l’impression vos seuls éléments sont que vous l’ayez vu soi-disant commettre un vol, histoire de boucler une de vos affaires en cours, il vous en faudra plus. Rassurez-moi inspecteur, vous n’aviez pas l’intention d’aller voir un procureur avec un dossier aussi bancal ? Surtout vu que vous ciblez un citoyen que vous avez en ligne de mire depuis bien trop longtemps. Vous voulez qu’on discute du nombre d’arrestations sans suite que vous avez pu orchestrer contre mon client ? Mais si c’est vraiment ce que vous voulez, allez donc voir un procureur. J’irais lui parler mais vraiment, je doute qu’une simple affaire de vol avec un dossier aussi incomplet passe, si tant est que ça ne vous retombe tout simplement pas dessus. Vous avez une carrière prometteuse inspecteur, vous voudriez vraiment la gâcher pour une affaire comme celle-là ?

Elle maintint son regard, droit dans ses yeux, histoire qu’il réfléchisse. Elle savait qu’elle avait raison et il le savait aussi. Le système judiciaire était mal fait, ça c’était plus que certain, et Elisa était éprouvée à l’art d’y trouver la moindre petite faille pour servir les criminels. L’inspecteur Lemoine était quelqu’un d’intelligent, elle lui laissait voir dans ce regard comme il serait facile pour elle de monter un dossier gagnant au tribunal, et à quel point il aurait alors échoué. Elle les connaissait les flics comme lui. Ils voulaient rétablir l’ordre et dans la rue, c’était simple, mais dès qu’ils faisaient leur devoir, la justice ne suivait pas. Et elle adorait leur remettre ce fait en tête.


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06.09.21 19:31
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Jean-Baptiste Lemoine
Le droit de garder le silence
Ce truc allait réellement tourner en rond... JB observait l'avocate face à lui. Elle ne voulait rien lâcher, elle ne se concentrait pas sur l'affaire. Il soupira un instant, tout en restant là, à la fixer, sans rien dire. Peut-être que son silence et son air blasé lui ferait comprendre qu'il voyait parfaitement dans son petit jeu. Certes, ce con de voleur, ce n'était pas la première fois qu'il lui courrait après. Mais pour ce coup-là, tout avait été fait dans les règles. Lui n'avait rien à se reprocher.

- Maître, vous allez vous ridiculiser devant un juge, pour cette racaille?

Clairement, notre flic n'avait aucun respect pour ce voleur de sac. Il se moquait de ces mecs qui se croyaient être des durs à cuire, alors qu'il était capable de les mater en quelques secondes. Oui, notre homme avait, lui aussi, cet esprit de gangster quand il voulait. C'était le fait d'avoir eu à faire à tous ces mecs depuis des années. La Strike n'était pas connue pour être tendre, clairement pas. Mais c'était aussi ainsi qu'ils avaient obtenu le respect qui leur était dû. On ne rigolait pas avec eux.

- Je ne m'acharne pas sur cet homme... mais nous avons des témoignages et la plainte de la victime. Posant le dossier devant elle. Encore une fois, au lieu de conforter votre client dans son déni et faire comme si de rien n'était, vous devriez lui conseiller de faire ce qu'il y a de mieux pour lui.

Se calant dans son siège, jetant un regard à la montre à son poignet.

- Nous y gagnerions tous du temps.

Personne n'allait faire une fleur à ce mec, Winchester pouvait se battre comme elle voulait, le flic n'allait pas lâcher son morceau, ce mec n'irait clairement pas à l'ombre pour très longtemps, voir même, il n'en ferait pas. Mais une condition et un casier, c'était toujours ça de gagner.

- Il prend ses 3 ans, se conduit bien et est dehors dans 6 mois... aller c'est un grand garçon, non?

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08.09.21 17:24
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