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[CLOS] Le lait et le miel | PV Eliott
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MAI 2026

      La Serbe clapa un énième tiroir sans tomber sur ce qu’elle cherchait. Elle pivota sur elle-même pour s’assurer que l’objet de ses désirs ne se trouvait pas posé quelque part, juste sous ses yeux et, exprima un long soupire désespérer quand elle le trouva enfin. Le parfum entre ses doigts, le spray aspergea sa nuque, l’odeur de rose et de lilas se mit à envahir rapidement la pièce et étira les traits de son visage d’un air de satisfaction. Dans son dos, résonnait la voix chantonnant et mielleuse de miss météo. Elle annonçait la venue des beaux jours et les températures avec fierté, mais Mildred avait tendance à ne pas croire à ce qui était dit. Particulièrement quand mère nature avait le pouvoir de changer d’avis d’un simple claquement doigts. Mais si ses dires restaient avérés alors, elle n’aurait pas le regret de porter une jolie robe de printemps et des talons trop chics pour être ruiné par la pluie.
Le reflet de son époux dans le miroir accroché au mur, appuyé contre l’encadrement de la porte, fit naître un sourire sur la commissure de ses lèvres. Elle apprécia le regard qu’il laissa porter sur sa personne et, ce serait donné à bien d’autres occupations si sa journée n’était pas aussi chargée.

« Si je ne suis pas le veinard pour qui tu sens aussi bon, pour qui est-ce ?

Mildred pivota gracieusement pour lui faire face. Quelques enjambés pour réduire la distance, elle déposa un baisé sur le coin de sa joue puis s’éloigna. Le romantisme n’était pas le trait qui la caractérisait le plus, mais en sa compagnie son cœur s’adoucissait plus aisément.

- Je vais déjeuner avec monsieur Eirik.
- Bien. Répondit-il simplement. Tu me raconteras. »

Elle hocha la tête pour toute réponse et attrapa sa veste. Elle attendait avec impatience ce petit rendez-vous qu'ils s'étaient fixés et espérait, qu'il serait même des plus bénéfiques. Ses relations étaient différentes que celles de son mari, pourtant elle se donnait au mieux pour que le tout fonctionne et que tout le monde y trouve son compte.

« N'oublie pas que nous devons aller à la maison aujourd'hui, pour vérifier la peinture.
- Je passe te prendre après ton déjeuner dans ce cas. Je dois aller voir Stanislav et régler deux, trois choses, ça ne sera pas bien long, ça vous laisse largement le temps. »

Nouveau hochement de tête tandis qu'elle pris cette fois son sac. La chambre d'hôtel qu'ils occupaient depuis leur arrivée en janvier, avait tout le confort du monde. Elle était spacieuse, luxueuse et aurait eu de quoi en faire envier plus d'un. Mais ce n'était pas chez eux, cela n'avait rien à voir avec leur propre intimité qu'ils aspiraient. La maison qu'ils avaient achetée en quittant la Serbie nécessitait des travaux et, pointilleuse qu'elle était, Mildred n'était pas prête à y emménager tant que tout n'avait pas été fini. Qui plus est, il était risqué de laisser ses deux garnements courir inlassablement entre les pots de peintures traînant et les fils électriques en l'air. À cela le chaos régnait déjà bien assez ici.
La quarantenaire ouvrit la voie en direction de la sortie. Ses talons claquèrent le sol si fortement qu'ils résonnèrent facilement dans le couloir. Suivi de près par son époux, son chien tiré à quatre épingles fermait la marche. L'avantage du Rosewood, c'est qu'elle n'avait pas la mauvaise surprise de croiser un inconnu à cet étage, tant elle l'avait privatisé. Elle pouvait remercier Jordania d'avoir eu cette idée et, monsieur Eirik d'accepter

        Le paysage printanier défilait par la fenêtre de la voiture. Londres avait son petit charme, ses couleurs, mais surtout la pollution. La Serbie lui manquait pour la différence. Les rues avaient leur marque du temps de la guerre, mais il faisait bon d’y vivre tout de même. Le mal du pays n’avait pas encore frappé en ces quelques mois, néanmoins, il y avait un doute que celui-ci survienne réellement. Le trajet ne fut pas bien long, le temps de répondre à quelques mails, de lire quelques messages, que la voiture se garait déjà devant le restaurant. En observant les alentours et notamment la devanture des lieux, elle se sentit peu étonné que ce soit à l'image du propriétaire et un petit sourire se dessina sur la commissure de ses lèvres.
Son homme de main n'avait pas pour habitude de s'éloigner, alors il entra en sa compagnie. Tandis qu'il prenait une place non loin, on l’installa à la table qui lui fut réservé, précisant que l’hôte ne tarderait pas arrivé, ses doigts parcourant la carte des vins pour passer le temps.


____
*en Serbe
*en Russe
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15.05.21 21:50
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Eliott Eirik
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Le lait et le miel ft. Mildred Bellová


Il était l'heure. [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] poussait le battant de porte:
« Elle est ici. » Le grand roux se trouvait sur le seuil de la cuisine et se décalait de deux pas sur la gauche, pour laisser un commis circuler. Un trentenaire sec et nerveux, qui passait son temps à courir du laboratoire, à la cuisine, de la cuisine à la salle. Or la présence du Patron dans les locaux semblait lui avoir donné des ailes!

Un homme d’un certain âge acquiesçait à la remarque de l’Irlandais. Silencieux, tandis qu’il s’occupait de découper une tranche de bœuf au couteau. Le visage grave de concentration, il semblait ne pas se soucier du monde qui l’entourait.
Pourtant, il n’y avait loup plus attentif que celui-ci:
« Servez lui un Canon-fronsac 2019. » Ce millésime bordelais, n’avait pas manqué de titiller le palais du Roi d’Angleterre, lors de son dernier repas de chasse. M. Eirik ne pouvait que reconnaître à la Couronne un palais subtile et un bon goût. Il levait ses mains après avoir étalé un morceau parfaitement découpé. « Avec une “bouchée de Rhéa”. » Avant d’être le directeur du réseau le plus important du monde, Eliott était un érudit et un passionné. Il prenait à coeur d'alimenter son amour de la cuisine. La saison ouvrait avec un menu revisité. Il avait donc décidé que le restaurant entre dans un cycle mythologique. Les plats feraient référence aux mythes du monde entier. Notre homme allait pouvoir en faire profiter sa charmante invitée du jour.

Ils débuteraient donc avec la Vestale qui donnait naissance aux frères fondateurs de Rome. Romulus et son jumeau Rémus furent les fils de la vestale Rhéa-Silvia et du dieu Mars. Rhéa-Silvia était elle la fille de Numitor, roi de la légendaire ville latine d'Albe la Longu. Celui-ci, craignait que ses petits-neveux devenus jeunes adultes ne réclama le trône de leur grand-père. Il prit prétexte qu'ils étaient les fils d'une vestale, -qui avait fait vœu de chasteté- pour ordonner qu'on les jeta dans le Tibre. Mais une malfaçon eut lieu et les nouveau-nés furent simplement abandonnés dans un panier sur le fleuve. Les enfants survécurent miraculeusement -protégés par les dieux, dit la légende-, et furent découverts sous un figuier sauvage. Cette légende rappelait bien aux Hommes que la cruauté pouvait devenir nourricière d’un grand Destin. Ou bien encore que lorsque l’on souhaite éliminer son ennemi mieux vaut le faire soi-même.

Une fois les dernières finitions apportées, Eliott se lavait les mains jusqu’aux coudes. Il baissait ses manches de chemise sur ses bras gris de tatouages. La cravate retrouvait sa place naturelle. Il prenait le temps d’un mot avec Charles pour confirmer les détails du déjeuner qu’il avait en tête. Enfin, impeccable, droit, avec une fleur à la main il passait le seuil.

Il arrivait dans le dos de la Serbe pour lui confier son présent floral, une rose blanche, avec un :
« Bonjour Mrs Bellová. Mildred. » Le nez sensible fut tout de suite charmé par le parfum de la dame. « Rose et Lila. » Un sourire appréciateur se dessina sur son visage, alors qu’il faisait tranquillement le tour de la table, pour tirer la chaise vide. « Freya en portait un similaire. Il vous va très bien. » Freya Eirik était décédée de très bonne heure, abandonnant son mari éperdu de chagrin. Elle était le fantôme d’Odin. La Muse qui accompagnait chacun de ses choix. S’il en parlait à Mildred c’est parce qu’ils avaient déjà échangé, sur l’importance d’avoir un soutien solide à son côté, un compagnon loyal devant l’adversité.

Eliott avait bien entendu travaillé avec les Divac alors qu’il était jeune. Mais c’était avec la franche Natalya qu’il avait élaboré les bases de ses relations avec la mafia Serbe. Dans les années 90 au moment des guerres Yougoslaves, le Directeur avait réaffirmé son amitié pour la dame. Depuis que Mildred avait repris le flambeau, il espérait simplifier les choses avec le Kosovo par son intermédiaire.

La serviette d’un blanc éclantant atterissait sur la cuisse. Il avait un air tranquille:
« Qu’avez-vous pensé de cette petite fantaisie romaine ? » La bouchée était un petit feuilleté avec tomate, basilic, et quelques épices pour suggérer l’Italie sans la nommer. Simple et rafraîchissant amuse-bouche. Le connaisseur savait que sa compagne de pitance serait honnête. Il avait besoin d’honnêteté. « Je suis ravi que nous parvenions enfin à nous voir. » Lui était le plus sincère des hommes lorsqu’il était face à une femme. Eliott avait toujours eu profond respect et un profond amour pour le beau-sexe. « Comment se passe votre adaptation à Londres ? » Bien entendu la question englobait tant cette femme de tête que la petite meute qu’elle avait prise avec elle, mari et fils.

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Eliott Eirik
Eliott Eirik
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19.05.21 20:44
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MAI 2026

      Il y avait du choix. La carte était composée d'excellents cru, il y en avait pour tous les goûts et les couleurs. Néanmoins, on ne lui laissa pas le temps de décider qu'un verre suivi d'un d'entremet se déposèrent sous ses yeux. Elle apprécia d'autant plus le geste venant d'un fin connaisseur au bon goût. Ses doigts manucurés attrapèrent la coupe de vin et se délecta du nectar qui glissa délicatement entre son palais. Il n'y avait pas à dire, la qualité fut on peut plus au rendez-vous. La bouchée de Rheas avec une saveur particulière se mariait merveilleusement bien avec sa boisson. Elle pouvait se sentir privilégié d'une telle dégustation. Certaine qu'il fallait y mettre le prix pour pouvoir s'en vanter, elle n'avait pas cette contrainte. Mildred aima chaque bouchée, ses oreilles écoutant l'ambiance paisible qui parcourait la salle et ses yeux observant le monde se réjouir de son propre repas. Il n'y avait pas de tête connue à sa connaissance et pouvez savourer ce moment sans le moindre problème à l'horizon.

La Serbe sentie la présence chaleureuse de son hôte, la vue soudaine d'une fleur sous son nez étira son visage en un sourire ravi. Son charme se ressentait parmi toutes les actions qu'il menait avec autant de dévouement. À son goût, elle trouvait dommage que les hommes de sa trempe soient aussi rares.

«  Mrs Eirik avait de très bons goûts. Répondit-elle poliment »

La brune aurait aimé connaître la défunte femme. Elle était curieuse de savoir quelle fleur avez plus charmer un homme aussi élégant et charismatique, faisant fondre son cœur.

« Qu'avez-vous pensé de cette petite fantaisie romaine ?
- Excellente, dit-elle en déposant la fleur soigneusement sur le coin de la table. L'alliage d'épices était un pur délice.  »

La franchise de Mildred résonnait dans le timbre de sa voix. Elle avait aimé ce mélange et ne s'en cacha que très peu. Peut-être penserait-elle à demander la recette pour faire goûter à son époux. Son palais devrait se réjouir de ses arômes si bien accompagné.

« Comment se passe votre adaptation à Londres ? »

Ses doigts glissèrent pour attraper le verre, une gorgée du délice alcoolisée laissa son esprit vagabondait sur son implantation à Londres. Il n'était jamais facile de changer de pays, de s'adapter à une nouvelle culture, les règles de bienséance, néanmoins elle n'avait pas ce sentiment d'être laissé-pour-compte. Mildred avait voyagé plus d'une fois, elle avait quitté son petit nid douillet quand bien même les raisons fut autrefois diverse. Ce n'était pas l'inconnu qui l'effrayait, elle aimait sentir ce petit frisson qui accompagnait l'aventure.

« Bien, Londres est étonnamment fascinante. Entre le mode de vie et les histoires qui circulent sur le pays, on ne manque pas d'ennuis. Elle eut un petit rictus sur les lèvres. Je dois dire que je ne pensais même pas la ville aussi active. Et cela sur bien des points. Les enfants n'ont pas perdu de temps pour s'acclimater, nous n'avions pas à nous faire de souci pour ça. Ils ont été accueillis merveilleusement bien.  »

Ce petit détail qui avait le don de rassurer la mère qui était en elle. Sous le masque dure qui composait sans cesse son visage, il se fendait facilement pour laisser place a une mère inquiète pour ses enfants. Ce qui, bien que compréhensible, l'agaçait souvent. Elle les avait portés, choyés, aimés. Bien que sa vie pleine de danger fût une sensation forte des plus délectables, a majorité de ces choix se forgeait dans un avenir pour ces deux petits garnements.

«  Et puis si tout va bien, nous pourrons emménager dans notre maison d'ici le milieu de l'été. Les garçons ont hâte de décorer leur chambre. Et elle de retrouver un semblant d'intimité. Mais assez parlé de ma petite troupe. Vous avez le bonjour de Jordania.  »
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31.05.21 13:48
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Eliott Eirik
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Le lait et le miel ft. Mildred Bellová


Eliott avait accepté très jeune son impossibilité à l’objectivité. Quand il était question de la femme qui faisait battre son coeur. Le prisme de l’amour balayait la raison. Il s’en trouvait heureux. Car il y avait aucun autre sujet de déraison dans sa vie. Il se contentait donc d’un léger sourire avant de se dévouer à la présence de l'implacable Bellová.

Il arrivait, parfois, que tout concorde. Comme à cet instant. Le Directeur en était le premier heureux:
« Parfait. » Eliott aimait que ses plats soient les plus accomplis. Il y avait dans la cuisine, un don. Il avait toujours aimé offrir. Il ne pouvait le faire en tant que Directeur. Puisque sa première fonction était de préserver la neutralité. Mais pour ce qui était des plaisirs du palais il était libre. « Je vous en donnerai le secret. »

Le Royaume-Unis et Londres en particulier avaient, et ce depuis toujours, une étrange aura. Oui quelque-chose de l’étrangeté fantastique qui transpirait de son patrimoine littéraire. Les auteurs et autrices anglais avaient retranscrit tout ce mystère au cours des siècles. Le sentiment de la Serbe était ainsi souvent celui des visiteurs. La surprise de découvrir une île fourmillante, active et pleine de secrets à déterrer.

Ici ou ailleurs, le Norvégien aimait à se rendre serviable. Il y avait le métier bien entendu. Mais c’était d’abord sa nature:
« Si vous avez besoin de renseignement. Surtout n’hésitez pas Mildred. Vous savez comme j’apprécie de pouvoir vous être utile. » S’il restait impartial sur le plan du professionnel, Eliott l’était moins dans l’espace interpersonnel. Il portait une attention particulière aux femmes du Réseau. Sans doute, inconsciemment cherchait-il à réparer le mal perpétré à leur encontre par leur engeance. Il faisait encore plus attention à la jeunesse qui était somme toute l’avenir du monde. « Je suis rassuré de savoir que tout se passe bien pour les garçons. »

Un chaleureux sourire se peignit sur le visage ridé, mais charmeur, du doyen:
« Très bonne nouvelle.» Le Directeur souriait charmant et taquin. « Même si nous regretterons de ne plus vous avoir à l’Hôtel. » Les clients ne venaient jamais dans un Hôtel Particulier avec leurs enfants. Non que ce ne soit sécure. Ce n’était pas dans l’usage. Aussi la présence des jeunes Bellová amenait un petit quelque-chose au Rosewood.

Il allait de soi, que certaines traditions devaient perdurer. Car oui, tout à chacun avait besoin de repères:
« Vous lui rendrez bien sûre. J’organiserai un dîner le mois prochain. Vous y serez conviés tous les deux. » A la vérité, le Rosewood accueillait beaucoup plus de repas de ce type les années précédentes. L'attentat de King Université avait mis un frein brutal à la pratique. Eirik était persuadé que la table mafieuse avait été la cible de cette attaque et sans doute lui en particulier. Il était le dernier représentant d’une espèce rare dans ce monde. Il savait que la prochaine génération serait très différente de la sienne. Il n’était pas certain que cela serait bénéfique pour le Réseau. Voilà sans doute pourquoi il n’avait pas encore légué sa place. « Vous savez bien, l’un comme l’autre, que le Réseau est à votre disposition. Je sais combien l’équilibre est fragile. Je vous redit ma chère Mildred comme il m’est aussi important qu’à vous d’empêcher un énième bain de sang intestine. Si vous avez le moindre souci. » C’était sans doute surprenant de parler franco de ce sujet, avant d’avoir choisi un plat. Eliott aimait répéter les assurances qu’elles ne puissent être oubliées.

Le loup posait un regard bienveillant sur la belle Slave:
« Je me suis permis de cuisiner pour vous. Accepteriez-vous de goûter à ce plat ? » En son fort intérieur, il espérait bien avoir un “oui”.

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04.06.21 23:54
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      Mildred avait hâte de franchir officiellement les portes de sa demeurent et se sentir enfin chez soi. Elle appréciait l'hôtel, notamment pour l'intimité qu'il fut possible d'obtenir, néanmoins la différence était là. Elle avait racheté une maison somme toute banale, possédant de nombreux problèmes et y faire des travaux étaient plus que nécessaires. Au final, cela revenait à l'avoir presque construite soi-même. Si son mari ne l'avait pas retenu à temps, toutes les fondations se seraient écoulées pour repartir de zéro. Ils avaient dû faire face à bien des complications depuis le premier mois de l'année qui ne faisait que repousser la fin. Mais cette fois elle y croyait dur comme fer. Sinon, des têtes allaient tomber sur le chantier.

Jordania et elle était respectueux de leurs ainés. Il n'y avait jamais un mot plus haut que l'autre et si les conflits se devaient d'exister, il serait dans des termes des plus courtois pour le monde qu'ils occupent. La brune appréciait de pouvoir compter sur Eirik dans sa longue liste de connaissances et que celui-ci le lui rende si bien. Il était fort probable que son parcourt de ses derniers mois auraient été différent sans son appui. Il était précieux, tout comme les mots qu'il savait si bien employer et user auprès d'autrui. Chaque information qu'il put lui donner lui avait servi plus d'une fois. Quelque chose, qu'elle ne comptait pas arrêter d'aussitôt.

« J’organiserai un dîner le mois prochain. Vous y serez conviés tous les deux.
- Nous viendrons avec plaisir. J'apporterai une bouteille. Il y a un vin Serbe des plus délicieux qu’il faut absolument que vous goutiez. »

Mildred, qui avait sans cesse la tête ailleurs, qui courait à droite à gauche pour réparer les moindres petits pépins professionnellement parlant et personnellement, n’avait pas encore eu l’occasion d’assister à un tel repas en compagnie du doyen ainsi que des autres personnalités. Il fallait dire qu’en tant que derrière arrivée, son nom n’apparaissait pas encore dans le haut de la liste des personnes qu’ils valaient mieux avoir à ses côtés. Rien à voir avec Belgrade où la réputation n’était plus à faire. Ici, c’était comme recommencer depuis le début, faire ses preuves et montrer qui en avait la plus grosse dans le pantalon. Trop absurde à son goût, mais le travail restait principalement remplis d’hommes, pour son plus grand regret.

« Je me suis permis de cuisiner pour vous. Accepteriez-vous de goûter à ce plat ?
- Bien sûr. Répondit-elle en attrapant son verre, Jordania ne cesse de me parler de votre cuisine excellente, je tiens impérativement à gouter cela ! »

Elle porta le nectar contre ses lèvres, un petit sourire légèrement caché. La brune ne comptait pas repartir d'ici sans avoir pu mettre une fourchette dans sa bouche. Et après le petit encas qu'on venait de lui servir, la curiosité sur les prouesses du propriétaire l'intriguait. Un homme tel que lui était doté de bien trop de talents pour qu'ils soient tous vrais. Une gorgée avalée, le verre reposé, elle entreprit de laisser le fond de sa pensée s'exprimer, de laisser les petites barrières s'élever pour échanger avec plus de sincérité.

« Je ne vous remercierai jamais assez pour ce toit que vous nous offrez et cette aide si précieuse. Vous en fait déjà tellement que je ne sais s'il me serait possible d'utiliser votre réseau, ou même de quoi que ce soit d'autre. Mais je promets de garder cette idée dans un recoin si le besoin se présente. »

Mildred apprécia cette main tendue qu'il apportait. Tous les hommes respectables – pour ce qu'il y en avait vraiment – n'avait autant le cœur si généreux. Et il y avait de quoi dans un univers aussi dangereux. Pourtant et même si elle pouvait se permettre d'en user, il n'y avait pas la certitude qu'elle ferait le pas. À moins d'être réellement coincé au pied du mur.

« Il va de soi que mon mari et moi nous vous rendrons l'appareil. N'hésitez pas à nous demander quoique ce soit. »

Loin de l'idée d'être acquitté d'une dette, il était normal d'être redevable. Sa mère avait toujours tenu à ce qu'elle sache rendre un servir donné par la même valeur. Tout comme le fait que la vengeance devait être une arme bien aiguisée.

« Il y a beaucoup de choses qui se trament actuellement. Reprit-elle, curieuse de peaufiner rectifier les dernières lacunes qui subsistaient. Beaucoup de mouvement, entre les nouvelles médiatiques et la population , ses doigts glissaient sur le sur le haut du verre, un air légèrement pensif. Je tiens à ce que nous restions le plus discret possible. Je n'aimerai pas me retrouver embourbé dans des histoires alors que nous posons à peine pied. Mais, je suis assez curieuse de savoir ce qui se passe entre les murs londoniens. S'il y a des personnes à éviter ou au contraire, certaine qu'il voudrait mieux côtoyer. »

La jeune femme était venue à Londres avec certain objectif en tête, il fallait bien mettre le train en marche pour les voir prendre vie. Néanmoins, la ville avait des obstacles dont certains plus redoutable que d'autres.

« Je sais déjà que celui qu'on surnomme "l'éventreur" est une catégorie des plus redoutables. Je me demande si la police arrivera à mettre la main dessus avant que les cadavres ne s'entassent. »

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14.06.21 22:16
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Eliott Eirik
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Le lait et le miel ft. Mildred Bellová


Eliott était ravi d’apprendre que Jordania évoque sa cuisine pour le définir non pas uniquement son rôle de gestionnaire du Réseau. Cela faisait du bien à son petit égo, celui de l’artiste que l’habit de hors-la-loi avait caché. Il appréciait de se découvrir devant des personnes qui pouvaient comprendre toute la subtilité de l’art culinaire. Si la vie s’était faite plus douce, Eliott aurait transmis cette passion à ses enfants.

Charmant, il souriait à la dame :
« Chère Mrs Bellová. Je fais mon travail. Je tente de le faire au mieux. Je suis ravi que vous y trouviez votre compte. Vous n’avez pas à me remercier. » La reconnaissance du travail fait était importante dans l’esprit de ce vieil homme. Cependant, il ne s'attribuent jamais le labeur d’un autre. Il n’était pas le seul à tenir la barque. Ils étaient ainsi grâce à des centaines de personnes engagées dans leur mission. « Vous avoir à Londres est une chance. Je le pense. »

Il reconnaît bien là l’éducation de sa vieille amie dans les propos de sa fille. Mildred était une femme qui avait des valeurs implantées en elle. Il ne le remettrait pas en question. D’ailleurs, il avait regardé son parcours. Cette femme avait du potentiel.

D’un paisible sourire il la tranquilisa :
« Si un jour, une occasion se dessine, je viendrai vous trouver. En dehors de cela, je vous en prie, considérez tout ceci comme mon gage de respect. Vous savez, votre mère a fait beaucoup pour m’aider dans l’implantation du Réseau au Balkans. Ce n’est que justice que sa fille bénéficie des fruits de son implication. » Il y avait beaucoup de respect dans la voix du mafieux. Il n’avait pas d’effort à faire pour se montrer sincère.

Le désir de tranquillité était réccurent chez les mafiaux de l’âge de cette femme. La quarantaine amenait son lot de questionnement:
« Oh, je ne vous apprendrai rien. Il y a toujours des personnalités non grata. Quelques soient les efforts déployés pour minimiser les conflits intérieurs.» Tous les panthéons, des humains étaient pourtant témoins, des tentatives. Eliott croisa ses mains, posées sur la table. Il avait un regard gris ou subsistait la force du vieux guerrier. Celui que l’expérience de la guerre transformait en pacifiste. « Vous savez aussi que je ne peux favoriser aucun clan par rapport à un autre. Ce que je peux vous affirmer c’est que la mafia Albanaise et la mafia Irlandaises sont étroitement… surveillées. » Cela à cause de l'attentat qui était arrivé l’année passée. Le Réseau entier avait été informé des faits.

Une main levée à l’un des garçons de salle suffisait pour lancer la préparation du plat suivant. Tout était synchronique, exactement comme dans une pièce de théâtre ou un récital:
« Si nous sortons du cadre du Réseau. En effet, ce tueur est la plus grosse menace actuelle. » En tant qu’homme de l'ombre, Eirik avait assisté à beaucoup de dépravation de l’humanité. Il ne pouvait pas se montrer frileux devant ses congénères. Ce qui ne l’empêchait pas, une fois seul avec ses pensées, de redouter les fantômes des âmes innocentes. Ils abominent les êtres qui étaient capables de faire la mal pour le Mal. « Je l’ignore ma chère. Je l’ignore. Le Réseau s’est tenu en dehors de l’Affaire jusqu’à présent. Mais peut-être devra-t-il finalement aider ces pauvres bougres. Il faudra bien que le Monstre soit stoppé. » Ce qui était à moitié vrai. Le Nordique avait déjà commencé une enquête -très discrète- sur ce meurtrier. Il ne pouvait s’en confier à sa charmante compagne de repas.

Les traits fermés d’Eliott lui donnait un air terrible. Il ne pouvait cacher sa contrariété. Cependant, il ne voulait pas gâcher le déjeuner. Il rebondissait donc sur un sujet plus neutre:
« Qu’en est-il chez-vous ? Pourriez-vous me donner quelques nouvelles ? »

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02.07.21 19:05
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MAI 2026

      MLes monstres, comme s'ils n'étaient pas assez embêtants dans les contes pour enfants, il fallait aussi qu'ils existent auprès des adultes. Mildred connaissait les quelques histoires qui circulaient à-propos de cet homme qui se surnommait "l'éventreur", les actes qu'il avait commis et ses motivations pour le moins... farfelu à son goût. Son seul soulagement fut qu'il ne s'en prenait pas aux enfants, quand bien même il restait dangereux et pouvait changer du jour au lendemain de pulsion, elle avait moins de mal à considérer ses petits en dangers sur ces terres. Néanmoins, les catins, prostitués et toutes autres filles de joies assez courageuses pour ouvrir les cuisses, servaient un bien grand nombre de clan mafieux, les voir disparaître n'était jamais bon pour les affaires. Si la police d'Angleterre continuait à montrer son incompétence, ce serait aux autres monstres de s'en débarrasser. D'ici là, elle espérait les voir en action et s'en faire une idée bien plus... respectable.

La serbe apprécia la franchise qui s'évada de son voisin. Un homme charismatique qui parlait avec autant de respect sans avoir peur de montrer le fond de sa pensée, ce faisait malheureusement rare. La plupart préférait aboyer comme de vulgaire chien pour montrer leur supériorité et d'autres encore user de la violence pour feindre un respect inexistant. Tout le monde ne pouvait se vanter d'être doué autant des mots que de ses dix doigts. Si sa propre mère l'avait estimé de son vivant au plus haut point, ce n'était guère pour rien.

« Vous savez aussi que je ne peux favoriser aucun clan par rapport à un autre. Ce que je peux vous affirmer c'est que la mafia Albanaise et la mafia Irlandaises sont étroitement... surveillées.
- Je sais, je sais. Mais vous ne pouvez m'en vouloir de tenter. Néanmoins, je prends note de ce petit vent entendu. »

L'avantage de Londres, c'est qu'elle n'avait pas besoin de se salir les mains pour rendre les rues salles, la ville en elle-même s'en chargeait à merveille. Il suffisait de voir l'état qui planait au-dessus des êtres vivants pour en comprendre le mal. Les victimes se succédaient par bien des façons. Il était finalement préférable d'être arrivé sur ces terres cette année, bien après que l'attentat et autres ravages ce soit – partiellement - terminé.

Mildred porta son verre à ses lèvres, cachant soigneusement la petite déception qui traversa son esprit. Elle aimait savoir à qui elle avait à faire, où été les futures alliées ou au contraire, les ennemis dont il fallait couper la tête. Cependant, l'âge avait fini par accroitre sa patience et si les choses ne pouvaient être servi sur un plateau, elle savait chercher les récoltes de ses propres mains. D'un autre côté, elle comprenait suffisamment que son hôte tienne à garder une part neutre parmi tous les hommes qui devaient vouloir collaborer avec lui.

« Qu'en est-il chez-vous ? Pourriez-vous me donner quelques nouvelles ? »

La Serbe déposa gentiment son verre à moitié vide sur la table. En s'appuyant plus confortablement contre le dossier, elle laissa son regard porté un instant sur la salle, sur ces personnes toutes occupés à discuter, déguster ou s'en aller des lieux. Un œil sur son homme de main toujours sagement installé à son coin et qui avait à peine touchée à son verre tant il guettait les environs.

« Eh bien. Si je peux vous donner un conseil d'ami... Prenez garde au Politicien Zarova. Et peut-être même à son gendre. »

Ses yeux clairs se posèrent sur son homologue. Elle avait revêtu son expression des plus neutres, dénuer des émotions superflues qui encombraient le monde. Le conseil en restait pourtant des plus sincères et bien amicale à son égard.

« Vous avez entendu parler de cette histoire, la fille du politicien Ileana Zarova qui revient d'entre les morts. Cela a fait beaucoup de bruit en Serbie et pas forcément en bien. La mafia Serbe avait un accord avec le politicien scellé d'un mariage. Accord qui est devenue caduc à sa mort et il a fallu changer quelques lignes du contrat. Résuma-t-elle vaguement. Je ne dénigre pas tout ce qu'il a pu faire pour les Serbes. Et nous lui avons donné quelques coups de pouces bien appréciables. Mais il ne vit que pour le pouvoir. Vous me direz, nous aussi, mais... il est bien plus affreux que vous ne l'imaginez. »

Vivre pour la mafia, c'est vivre pour le pouvoir. Mais il y avait un certain degré selon elle, des limites à la possession de force qu'il ne fallait dépasser. À son goût, cet homme convoitait trop, espérait trop, jouer de trop avec feu. Il était bon comme ami, comme adversaire il s'agissait encore d'autre chose.

« Quant à son gendre, Lars Wilanowski... c'est un homme qui supporte que très peu le refus. Et qui ne connait pas tant la douceur dans ses actes. Il est actuellement mon bras droit, prometteur d'ailleurs. Avoua-t-elle le plus sincérement du monde. Cependant, je suis peut-être trop prudente, mais il y a dans l'air comme... une odeur de poisson pourris. Si vous voyez ce que je veux dire. »

L'odeur d'un changement, d'un revirement, ou simplement de quelque chose qui se trame en arrière et dont le fumé nauséabonde la force à prévoir des chemins divers. Mildred préférait se tromper et être simplement méfiante pour rien, mais il valait mieux prendre des précautions. D'un autre côté, si elle pouvait encore tolérer son bras droit pour des tâches merveilleusement bien accomplis, elle n'en était pas certaines pour le politicien. Elle avait juré de ne pas toucher un cheveu de sa fille tant que cela n'en était guère nécessaire, cette promesse ne concernait pas le géniteur.

« Ce sont des pions fortement appréciables, ils font le boulot qu'on leur demande. Mais les pions aspirent souvent à la grandeur. Et je ne risque pas de faire un long voyage d'aussitôt. »

Mildred avait énormément donné, tout comme sa mère avant elle et sa grand-mère bien encore. Pour elle, pour ce qu'elle avait bâtit et mis en œuvre dans un monde d'homme, il était hors de questions de se faire évincer. Si Eliott ne pouvait lui dire vers qui se tourner, qui garder auprès de soi, la brune en revanche pouvait se permettre d'inverser les rôles et rendre le choix plus facile.

« J'imagine que vous avez déjà dû travailler avec eux, ou peut-être même simplement rencontré. Mais... pour être tout à fait honnête, je me demande vers qui vous apporteriez un si délicieux plat si une guerre viendrait à éclater parmi... Elle pris le temps de réfléchir à un terme pour les qualifier, sans pour autant leur manquer de respect, après tout pour l'heure il s'agissait encore de membres de sa mafia, parmi vos voisins. »


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13.07.21 20:39
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Eliott Eirik
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Un érudit, comme celui, n’irait jamais aller reprocher à un autre un trait d’esprit. Encore moins à une femme. Elles qui étaient les plus grandes de tous. Eirik était assez convaincu par le fait que les sociétés auraient été plus sages, si seulement les femmes les avaient guidées. Il ne pouvait s’en confier ouvertement. Cependant la mère de Mildred aurait pu lui dire qu’il était un homme très féministe. C’était bien pour cette raison aussi, qu’il ne pouvait laisser les filles saigner sans rien faire. Il allait devoir reprendre contact avec ce jeune juge.

Zarova était dans les dossiers surveillés du Réseau, de même que son gendre Lars Wilanowski. Ils étaient surveillés de loin. Qu’en à la fille, Ileana Zarova; elle était aussi dans les papiers. Ce qui se passait sur la capitale ne pouvait échapper aux oreilles du Réseau. Puisqu’Odin était basé ici, il était directement informé. La bonne amie à cette table était d’une certaine aide, venant confirmer des soupçons.

Le passé des Zarova était, en effet, particulièrement sanglant. Cette famille avait pris le pouvoir. Comme toute bête abreuvée de sang, elle en voulait maintenant plus. Ce n’était pas la première lignée qu’Eliott voyait corrompue par le pouvoir. Le pouvoir n’était pas fait pour les esprits faibles. Ils devenaient fous. Ils faisaient le mal, sans considération, aucune. Cela n’était pas tolérable. Eirik ne s'en était jamais caché devant les Bellová.

Le vieil homme posait ses coudes sur la table, pour croiser ses mains. Il observait le visage placide de sa belle amie:
« Je comptais justement rencontrer ce bras-droit prometteur. Nous ne nous sommes pas vus depuis longtemps. » Il n’avait pas pensé le faire tout de suite. Cependant les paroles de la mafieuse donnaient une impulsion. Il ne fallait pas perdre de temps avec les gens malades. Ce jeune fou allait venir le voir au Rosewood rapidement. « Dites à M. Wilanowski que je veux le rencontrer. Nous lui ferons parvenir les détails. » C’était aussi son rôle d’être là pour les électrons libres. L’équilibre devait être préservé. Quoiqu’il en coûta. Une vérité que certains ne comprenaient pas encore, après cinquante ans de de pédagogie dans le Réseau.

Comme il ne lui en avait pas voulu de l’amadouer, il n’en voulait pas non plus à la dame de son ouverture. Mildred était là pour placer ses forces. Eirik respectait cela. D’autant que la neutralité ne voulait pas dire de l’inaction. Il ne pouvait porter un étendard précis. Mais, il avait le droit d’intervenir. La seule chose étant qu’il devait soutenir celles et ceux qui étaient là pour l’harmonie. En Serbie Zarova était un tyran. Or les tyrans n’étaient jamais au service de leur peuple. Qu’en bien même ils étaient éduqués. Leur idéologie les détournait du bien commun.

Avec un sourire des plus charmant, Eliott donna sa réponse à Dame Bellová :
« J’irai à celle ou celui qui saura le mieux préserver son peuple. » Il savait que Mildred comprendrait ce qu’il y avait à comprendre. Ils étaient du même côté. Il ne l’avait pas vue en premier par le hasard. Mais bien parce qu’il croyait en elle plus qu’en d’autres. « Qu’en est-il de la fille ? Viendrait-elle à nous ? » Fille d’un politique, épouse d’un homme de main. Cette jeune femme était au coeur de la mafia. Eirik était attentif au destin de ces jeunes femmes. Elles pouvaient, parfois, être utiles.

Une bouffée de chaleur envahissait la chair du sage. Il attrapait son mouchoir de poche pour aller éponger son front luisant. Mai n’était pas encore brûlant. Mais, Eliott était un homme âgé qui travaillait trop. Il aurait dû prendre congé de tout ceci depuis longtemps. Il adressait un sourire rassurant à sa convive. Ce n’était que la faiblesse naturelle du corps. La tête allait encore très bien. Ce qui n’empêchait pas un homme d’aspirer à couler de vieux jours heureux. De préférence en bonne compagnie.

Eliott n’était plus sûre d’y avoir droit un jour:
« Mmmm. Il me tarde de retrouver le calme de ma Norvége ma chère Mildred. » Il parlait comme le vieux soldat qui attendait sagement son heure. « Vous qui êtes observatrice. Qui voyez-vous pour demain ? »

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MAI 2026

      Sa mère lui avait appris à être prudente. Quel que soit les circonstances, les faits ou les objectifs à atteindre. Il valait mieux savoir où l'on mettait les pieds, dans quoi et aussi – mais surtout – savoir en ressortir. Natalya avait manqué d'une information cruciale et c'était bien ce qui lui avait coûté la vie. Une erreur ou une leçon que sa fille avait retenue et dont elle refusait d'en connaitre le même sort. Avant qu'une guerre quelconque n'éclate, que le sang se verse inutilement, Mildred préférait savoir où étaient ses alliés et vers qui les envoyer charger. Elle nota bien précieusement qu'une petite entrevu entre Wilanowski et Eirik n'étaient pas une idée négligeable, bien au contraire. Il serait le premier à savoir qu'il allait être attendu avec impatience.

Et puis, la réponse de son voisin marqua le ton.

« J'irai à celle ou celui qui saura le mieux préserver son peuple. »

Comme un soulagement, un verdict qui tombait à point nommé. Elle leva gentiment son verre à ses mots. Il n'en fallait pas plus pour la satisfaire. Cela suffisait à la savoir entre de bonnes mains et bien armé si quoi que ce soit devait arriver. Au mieux, elle espérait que ses précautions n'étaient que trop futiles, mais les hommes aimaient la fourberie. Et on lui avait enseigné de savoir être plus sournoise. On lui avait appris à se faufiler là où on ne l'attendait pas et frapper un grand coup. Le nectar flottant contre ses lèvres, elle déposa le verre gentiment, des méthodes qu'elles continuaient à appliquer et qui portaient merveilleusement bien ses fruits. Tout le monde ne pouvait se targuer de savoir en user à bonne escient.

« Qu’en est-il de la fille ? Viendrait-elle à nous ?
Je le doute. De ce que j’ai pu comprendre, elle les a fuis pour espérer une vie... comment dire... différente ? Ce n’est qu’un pion à contre-cœur au service d’Ivan. Elle voudrait profiter d’une liberté qui, jusqu’à présent, n’était pas à portée. Mais qui sait... peut-être que le Réseau pour lui offrir quelque chose de plus intéressants. »

La quadragénaire glissa cette information entre deux sourires. Ce n’était pas un murmure susurré à l’oreille, mais le conseil avisé et l’idée était bien là. Elle avait entendu les ragots, lu les dossiers qu’il fut possible de trouver bien enfouis sur cette famille. Il y avait un bon nombre de secrets et certainement un tas dont ils s’étaient arrangés pour taire à jamais. Néanmoins, cette fille n’était qu’un objet posé en plein milieu que tous usaient à sa guise. Personne ne semblait prendre réellement soin de ses propres envies, si encore elle avait la possibilité de les faire connaître. Son voisin de table saurait peut-être en faire quelque chose, moyennant des profits bons à tous. Il en était libre, la Marraine ne comptait l’approcher d'aussitôt.

D’ailleurs, elle remarqua les gestes de son ainé. La chaleur qui lui prenait. N'étant point médecin, il lui aurait été impossible d’y faire quoique ce soit. Mais l’âge marquait son temps. L'âge continuait à frapper et faire son œuvre, à cela personne n’y pouvait quoique ce soit. Elle se contenta d’opiner de la tête, quoique prête à héler le premier serveur passant pour lui venir en aide convenablement. Il avait encore de beau jour avant de s’inquiétait de ce qu’il y avait de l’autre côté de la vie.

« Il me tarde de retrouver le calme de ma Norvège ma chère Mildred.
Le plaisir des pays froids et des Dieu puissants. »

Les pays Nordiques et leur culture si envoutante. Un jour, elle prendrait le temps d’y mettre un pied. D'y jouer une touriste et d’apprécier leur monde si différent.

« Vous qui êtes observatrice. Qui voyez-vous pour demain ?
Il me faut me pencher sur Herbalife demain. Un travail de communication sur le lancement d’un nouveau produit. Encore une longue journée de débat éprouvante, tant je sais qu’ils ne trouveront pas la perle rare du premier coup. »

Mildred aimait son travail, cette entreprise familiale était bien toute sa vie au même titre que la mafia. S'y donner corps et âme n'était pas un fait à la légère. Au-delà de ce qu'il pouvait se passer derrière les murs gris du bâtiment, trouvait des remèdes qui venaient en aide à des vies restait gratifiants. C'était ce que son père lui avait enseigné et continuait à lui transmettre même après qu'il eut passé le flambeau. De son grand âge il en était devenu à son tour un homme sage. Malheureusement, la partie communication l'emmerdait au plus haut point. Passer des heures enfermées dans le bureau avec une bande d'incapable de donner une image convenable, lui donnait envie de les pousser par la fenêtre un par un. Et son paternel riait de se déboire à chaque fois. Ces rendez-vous obligatoires avaient le don de l'agacer. Et malencontreusement, impossible d'y échapper.

D'un revers de main elle balaya tout ça. Il y avait encore des heures à écouler avant qu'elle ne s'enivre de café pour maintenir la journée.

« En Serbie nous avons – ou du moins nous essayons – d'avoir de bons rapports avec les forces de l'ordres. Il serait bon pour nous, que nous trouvions une note sur laquelle se maintenir équitablement avec eux. Et puis, avec nos amis les Russes qui profitent de certaines créations médicinales exclusives, ce serait dommage qu'ils empêchent les productions. »

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29.07.21 20:42
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Eliott Eirik
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Ils parlaient avec des voix égales. Eliott Eirik n’avait qu’à moduler son timbre pour faire comprendre son ressenti. Comme il en était le cas quand les paroles de sa comparse suggérait l’existence de violences intraconjugales. Un fléau qui s'abattait encore trop souvent dans les familles mafieuses. Eliott y était particulièrement sensible.

« Etes-vous bien en train de me dire qu’Ivan Wilanowski abuse d’autorité sur son épouse ? » C’était un point qui avait été suggéré par les enquêteurs du Réseau. Ils ne l’avaient jamais étayé par des preuves. Jusqu’à présent le Directeur n’avait pas exigé d’approfondir les recherches. Néanmoins les murmures de Mildred éveillaient son attention. Peut-être allaient-ils rouvrir le dossier. Walsh prendrait contact avec le Serbe avant la fin de la semaine car il ne fallait pas perdre de temps avec des problématiques. Car ce n’était pas dans la politique du Norvégien de détourner le regard. Il tenait à la sécurité des femmes, autant qu’à celle des enfants.

Le visage du nordique s’adoucit un peu lorsqu’ils évoquent ses origines. Il avait déjà invité Mrs Bellová à aller passer quelques jours au cœur de la Norvège. Elle en aurait apprécié les forêts et les montagnes enneigées. S’il ne l’avait jamais sollicitée depuis, l’offre tenait. Pour peu qu’Eliott parvienne à quitter Londres un jour ou l’autre!

Il se levait pour venir remplir le verre à vin de la Serbe. Toujours attentif à ce qu’elle ne manque de rien. Eirik aurait troqué les heures de réunions contre les services du restaurant s’il l’avait pu. Ou bien encore à un après-midi sous la serre qui se trouvait sur le toit du Rosewood. Il comprenait très bien la lassitude de la mafieuse. Ils passaient un temps considérable dans des salles à discuter avec des personnalités plus ou moins complexes.

Lui soufflait-il comme un doux encouragement à la patience et à la tolérance. Il était sain que les gens ne soient pas d’accord entre eux et puissent l’exprimer sans crainte:
« Mieux vaut cela qu’une politique dictatoriale.» Ils n’avaient qu’à en prendre leur parti. L’Homme était un être de contradiction. Sa complexité le rendait à la fois dangereux et merveilleux. « Vous saurez les convaincre. »

Eliott s’hydratait d’eau fraîche. Ce qui lui fait du bien. Il souriait d’entendre un bilan somme toute positif:
« Ce sont de bonnes nouvelles! » Tout en découpant soigneusement l’aliment phare du plat, le Norvégien intégrait ces informations dans son esprit. Il était fin stratège parce qu’il s’atrégnait à prendre en compte les éléments minimes comme grands. « Anton Markov est un homme très sensible à la recherche médicale. » La Bratva était une entité céphalopode. Cela faisait un certain temps que la famille Bratva était à sa direction. Illia commençait à prendre de l’âge lui aussi. Puisque son fils aîné avait coupé les liens avec les siens. La succession revenait naturellement au fils cadet. C’était le plus pacifique et certainement le plus doux des héritiers de l’Ours. Eirik le savait marié depuis peu, bientôt père. Il espérait que cela en ferait un homme encore plus attentif à l’avenir de la Mafia. « Nous pourrions profiter de vos présences à Londres pour organiser un petit séminaire interne.» L’idée venait en parlant. Néanmoins, elle pouvait être intéressante à creuser. Les hôtels particuliers permettaient aussi ce genre d'événement. D’autant que si cela pouvait amener leurs comparses à investir dans la médecine c’était une bonne chose.

L’homme se redressait pour soulager son dos. Il plongeait ensuite ses yeux gris dans ceux de sa compagne de repas:
« Mildred, je compte sur vous, pour préserver la stabilité, dans les années à venir. » Petit à petit, Eliott confiait cette mission aux collègues dont il estimait qu’ils en seraient capables. L’explosion de l’année passée l’obligeait à préparer son départ de façon beaucoup plus sérieuse. Il était sûr que la Serbe saurait protéger l’harmonie, même la plus fragile. Il le fallait bien.


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MAI 2026

      Les avantages que connaissaient Mildred en Serbie n'avait pas encore vu le jour à Londres. Et pour cause, il lui fallait un nom, un respect et surtout des personnes prêtes à accepter sa façon de voir les choses. Elle s'était imposée dans un monde d'homme au-delà des frontières, en avait bavé plus que les autres. Recommencer une fois encore sur un terrain, un pays inconnu ne l'effrayait plus autant qu'autrefois. Mais Londres restait différente, une ville plus sournoise, un marché bien plus serré. Sortir ses tripes ne suffirait probablement pas. Un nouveau défi qu'elle avait presque hâte de relever.

La Serbe remercia le vieil homme pour son verre à nouveau remplit. Appréciant ces petits gestes, bien qu'anodin, pour sa personne. Elle ne se sentait pas plus privilégié qu'une autre femme à sa compagnie, cependant, cela restait des détails qui marquaient. Qui montrait l'importance qu'il était possible d'avoir aux yeux autrui.

Ses doigts attrapèrent les couverts pour gouter enfin le plat si gentiment préparé. Après la mise en bouche qu'on lui avait servie précédemment et dont le met en fut un délice, elle était persuadée qu'une simple feuille de salade devait être divin. Du moment que les mains expertes d'Eirik passèrent sur le plat. Et à la première bouchée, Mildred en fut conquise. Elle imaginait ses papilles dansaient joyeusement. Loin d'elle l'envie de lui faire de la lèche, mais s'il n'avait pas été un homme déjà pris par le réseau, sans aucun doute qu'elle l'aurait embauché comme cuisinier personnel. Ses petits plats réchauffaient le petit trou dans la poitrine.

« Anton Markov est un homme très sensible à la recherche médicale.
- Voilà un détail intéressant. »

La quadragénaire aimait les humains qui avaient un minimum de bon sens pour la recherche. Ses travaux et, notamment ceux de son père, eurent le don de venir en aide à un bon nombre de personnes en Serbie et ses alentours. L'état de santé qui les touchait furent pour la plupart critique. Mais l'avancé dans le domaine médical progressait suffisamment pour arriver à imaginait réduire, voire supprimer le pire dans l'avenir. Elles aimaient les humains qui s'intéressaient à cette avancé et au secours qu'il était possible de donner. Il s'agissait dans lequel tous vivaient.

« Nous pourrions profiter de vos présences à Londres pour organiser un petit séminaire interne.
- Ce serait avec plaisir. J'apprécie ces nouvelles rencontrent plaisantes et intuitives pour tous. »

Un petit sourire lui échappa entre deux bouchées salées. Il y avait là au passage un moyen subtile d'élargir son cercle de connaissance et potentiellement d'ami. Si elle ne se trompait pas sur le nom qu'elle venait d'entendre, son mari devait probablement le connaitre de par leurs origines respectives. Elle déposa ses couverts sur un coin, s'essuya légèrement la bouche, elle avait la grâce d'une femme de bonne famille, presque rien à redire.

« Mildred, je compte sur vous, pour préserver la stabilité, dans les années à venir. »
- J'espère être à la hauteur de vos attentes dans ce cas. »

Mildred sourira une fois encore et ses mots en fut des plus sincères. Eirik n'était pas le genre d'homme qu'on avait envie – ni qu'on devait – décevoir. Il incarnait trop bien des choses pour ce soit une idée plausible. Cependant, même avec son expérience, elle ne savait si, elle serait suffisamment digne des mots qu'il venait de lui accordait.

« Vous êtes bien entouré. Je ne doute aucunement que vous trouverez une âme en harmonie avec vos idéaux pour l'avenir du Réseau. »

Eliot devait connaître depuis toutes les années écoulées, du monde qui seraient suffisamment dignes pour perpétuer le Réseau. Parmi tous les hommes qui foulaient le pays anglais, qui l'avait côtoyé, elle imaginait bien une succession à la hauteur. Sa seule crainte serait les liens installés, pourrait-elle donner à nouveau une pleine confiance à un nouveau dirigeant ? Il y avait des liens qui fonctionnaient comme une sorte de feeling, qui ne se prévoyait pas. Celle qu'elle partageait en cet instant avec lui, ne pouvait être égalable.

« Vous avez là quelque chose de précieux Eliott. Sans vous, je doute qu'une telle cohabitation aurait pu être possible, ou même tenir aussi longtemps. »

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25.08.21 23:13
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Eliott Eirik
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Maintenant que l’Est était entre de bonnes mains, le Directeur pouvait mettre ce dossier en arrière plan dans son esprit. Il y avait des problématiques qui étaient plus ou moins complexes, qui demandaient plus ou moins de temps. La Bratva n’était et ne serait pas une mince affaire. La personne chaperon comptait peu dans ce genre de cas. C’était une histoire de peuple, une histoire de posture et les peuples slaves étaient impossibles à tempérer sur le long terme.

Eliott concédait un sourire à l’optimisme de sa jeune collaboratrice:
« Oui. Il le faudra bien. Nous ne sommes pas immortels. » Non ils ne l’étaient pas. La science n’avait pas encore réussi ce prodige. Mais, il n’y avait pas de hasard. La nature avait des limites claires. Les franchir était un risque à chaque fois. « Peut-être suis-je trop exigeant. » Le vieux loup avait reçu des candidatures d’or et déjà. Mais aucune ne l’avait entièrement satisfait. Il y avait toujours un détail qui bloquait. Il était comme les grands artistes incapable de chercher autre chose que la perfection. « Je crois que le mieux serait que je me fixe une date. Une sorte d’officialisation. » Une date butoire le forcerait peut-être à se décider enfin. A avancer.

Cela lui faisait tout de même du bien, d’entendre que son labeur portait des fruits:
« Je suis d’accord avec vous. C’est extrêmement précieux. C’est pour cela que je suis aussi difficile. » Il croisa les mains sur la table. Un geste qui encourageait à se poser et à prendre le temps d’approfondir. Il y avait une genèse officielle pour la création du Réseau. Une histoire qui permettait de donner un peu d’éclat. Aujourd’hui, la plupart des créateurs de ce réseau sont morts. Eirik appartenait à un ancien monde. « C’est mon épouse qui en a eu l’idée. » Les yeux gris d’Eliott se firent doux et mélancoliques. Sa femme lui manquait encore. Il ne s’était pas remarié. Il n’avait eu que des relations décousues avec des femmes discrètes. « Oui Freya a eu l’idée et je l’ai réalisé. C’était une femme de génie. Elle aurait eu beaucoup moins de peine à se décider. Je vous le dis! »

D’ailleurs, Madame Eirik aurait été la Directrice. Ainsi en avait-il été décidé depuis le début. Eliott s’imaginait, parfois, ce que cela aurait donné. Les choses auraient été très différentes. Peut-être même meilleures. Il en était intimement persuadé.
« Si je ne fais rien, le monde décidera à ma place. Peut-être que cela sera le mieux, enfin de compte. Un champion ou une championne qui se dévoile dans l’adversité. » Ils ne pouvaient pas savoir. Mais cela aurait été intéressant de pouvoir observer les réactions qu’il y aurait après la mort du Norvégien. Qui viendrait se réclamer du trône. Eliott avait des enfants illégitimes. Mais aucun d’eux ne pourrait se prévaloir du lien de sang. Il n’y avait pas de droit de naissance sur la fonction. Au contraire, le loup voulait du sang neuf. « J’aurai aimé voir comment l’organisation va évoluer. Vous veillerez, n’est-ce pas ma chère ? A ce qu’ils n’oublient pas tout ? L’être humain a une très mauvaise mémoire. » Cela faisait aussi partie de son charme. Ils devaient tous et toutes composer avec.

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MAI 2026

      Qu'importe qui prendrait la succession au final, Mildred ferait au mieux pour conserver des liens tout aussi précieux que ce qu'ils connaissaient actuellement. À l'entendre parler de tout cela, d'écouter la nostalgie dans sa voix et le combat sur une décision complexe, elle avait l'impression de faire face à son père. Il n'était pas d'un naturel indécis, sauf quand il s'agissait d'une réflexion d'une aussi grande envergure. Sa mère en revanche, aurait eu aucun mal à lui susurrer le bon choix à l'oreille. Voir même à prendre le choix à sa place pour lui éviter de longues heures de délibération intense. Nul doute que cette dernière se serait bien entendue avec la défunte femme d'Eirik. Au lieu d'échanger en parlant tricot, elle aurait déterminé qui avait suffisamment de cran pour reprendre les rênes d'un empire puissant.

La Serbe aurait bien aimé la connaitre. À l'écouter parler, elle semblait être une femme des plus brillantes. Le genre que Mildred trouvait inspirante et passionnante. Mais les aléas de la vie n'en faisaient souvent qu'à sa tête.
Mildred n'avait jusqu'à présent jamais imaginé qui prendrait sa succession. Premièrement, parce que ses enfants - à qui reviendrait légitiment le tout - été encore trop petit pour se voir offrir de telles responsabilités. Deuxièmement - et bien qu'elle les aimât éperdument - elle préférait voir une fille à la tête. Principalement pour suivre les préceptes de son arrière-grand-mère. Ensuite, pour rabattre le claper des hommes pensant que les femmes n'avaient guères leur place dans ce monde. En Serbie, ceux qui se plaignaient encore attendait avec impatience que le flambeau revienne à l'ainée de ses deux garçons. Ou que sa tête tombe et qu'ils soient en droit de revendiquer un nouveau chef. L'un ou l'autre, elle était prête à survivre plus de cent ans rien que pour voir leur plan se ruiner à néant.

Néanmoins, tout comme Eliott, la brune ne pouvait pas nier que tôt ou tard il lui faudrait réellement se pencher sur ce genre de questions.

« J'aurais aimé voir comment l'organisation va évoluer. Vous veillerez, n'est-ce pas ma chère ? À ce qu'ils n'oublient pas tout ? L'être humain a une très mauvaise mémoire.
- Ce sera un honneur de m'assurer que leurs mémoires ne défaillent pas. »

Mildred ne pensait pas avoir autant d'importance à ses yeux pour qu'il lui demande une telle chose. Il devait y avoir dans son entourage des choix bien plus propices. Des personnes qu'il connaissait depuis plus longtemps et, en qui la confiance devait probablement être aveugle. C'était tout à fait honorable, il fallait espérait être à la hauteur.

« Vous pouvez toujours essayer de les tester. S'il y en a quelques-uns qui se démarquent ne serait-ce qu'un petit peu, mettez-les en situations, voyez comment ils réagissent. Observer en silence, vous aurez rapidement la réponse et la possibilité de voir s'ils sont fiables ou non. Je ne dis pas que c'est la meilleure méthode de tous les temps, mais je dois admettre que cela m'a bien servi plus d'une fois. »

Quand il fallait trancher entre deux personnalités aussi douées et dévouer l'une que l'autre, le choix finissait par venir de lui-même de cette façon.

« Natalya dirait qu'il est plus sage de laisser une femme aux commandes. Elles n'ont peurs de rien. Elles encaissent. Elles écoutent. Elles sont patientes. Elles conseillent. Mais elles ne se vengent pas, elles rétablissent l'ordres des choses. Et je dois dire qu'avec le temps les mots se sont avérés juste. »

Mildred avait elle-même exploité ces dires. Ne serait-ce que pour rétablir l'injustice qui avait valu la mort de sa mère, puis tout au long de sa vie durant. Les hommes ne réfléchissaient pas de la même façon. Beaucoup préférait entrer dans le tas directement. La brune pris la dernière bouchée de son assiette. Elle ce serait presque léché les babines tellement ce fut succulent. Ses doigts attrapèrent la petite serviette blanche, tandis que les yeux suivirent le mouvement soudain de son homme main qui s'approcha de la table. Il se pencha pour murmurer à son oreille, précisant que Jordania n'était plus très loin pour la récupérer, puis face à Eliott il se pencha légèrement en avant pour le saluer avec respect.

« Monsieur Eirik.
- Je ne sais pas si vous avez déjà rencontré Drag. Il est l'une des personnes les plus indispensables à mes côtés. Si je devais remettre ma vie quelque à quelqu'un, ce serait bien à lui. »

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07.10.21 18:45
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La conversation se faisait tandis que les plats sur succédaient. M. Eirik ayant été donner les instructions pour que ce repas soit encore plus exceptionnel que les autres. Qu’il ne manque de rien à leur table, ainsi que lait et miel soit en abondance, comme lorsque Moïse retrouva la terre sainte. Jusqu’à présent rien ne manquait pour les palais délicats et les esprits aiguisés.

Mrs Bellová avait raison de parler de test, d’évaluation. Il n’y avait pas d’autre moyen pour détecter et s’assurer que tout allait bien se passer.
« Je devrais en effet passer par ce procédé. » Il aurait aimé que Freia soit encore de ce monde. Elle aurait su choisir le/la meilleure des candidat.es. Tout aurait été plus simple s’il avait eu les appuis que Mildred trouvait par exemple au sein de sa famille. Enfin, cela ne serait pas pour l’empêcher de bien faire son travail. Eliott avait une véritable capacité à se mettre en retrait pour la collectivité. « Selon vous quelles qualités devront être mises en avant ? »

Ils convoquaient des personnes en commun, des grands esprits. Odin avait eu la chance inouïe de voir beaucoup de monde au cours de ces années de travail. Mais, seul.e quelques personnes avaient durablement marqué sa mémoire. La mère de la Serbe lui avait plu tout de suite. Ils se retrouvaient sur des valeurs profondes.
« Cela ressemble à ses mots en effet. » Il était du même avis. Mais les femmes de cette trempe étaient aussi rares que la pluie dans le désert. « Une proposition à me faire pour cette relève ? » Il rangeait tranquillement les couverts. Le protocole était clair. Ils entreprenaient le rituel pour mettre une fin à l’entrevue. Une fin tout à fait paisible et constructive comme le Norvégien les appréciaient.

Un tiers vint sonner le glas du déjeuner:
« Bien le bonjour Drag. » Les yeux gris du nordique se posaient sur l’homme de confiance. Leur connaissance commune avait du bon sens. Si elle lui faisait confiance , il pouvait en être de même pour lui a priori. « Prenez soin de cette dame pour moi aussi. J’ai grand besoin de sa lumière.» Eliott repoussa la chaise pour se lever et aller assister son invitée. Même avec un ventre plein, il ne perdait pas sa galanterie. Il se planta ensuite face à la mafieuse pour lui faire un baisemain dans les formes. En relevant le menton, ses yeux se perdirent dans les siens. Ils étaient à la fois amicaux et rêveurs. Le rêve d’un monde guidé par les femmes. « Portez-vous bien. »

Eliott conservait sa place à côté de la table dressée pour eux. Lui allait rester dans le restaurant pour quelques temps encore. C’était une occasion de faire le point avec l’équipe du lieu. Ensuite, il rentrerait au Rosewood pour constituer une nouvelle liste de prétendantes à la sucession...
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Eliott Eirik
Eliott Eirik
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MAI 2026

       De toutes les personnes qui pouvaient protéger sa vie, Drag restait sans nul doute la personne en qui elle avait aveuglement confiance. De par le nombre d’année qu’ils partageaient ensemble et sa loyauté - qui même auprès de sa mère - été sans faille. Il les avait sauvés plus d’une fois, ce qui prouvait à quel point il excellait dans son domaine. Mais Drag était bien différence de ses autres hommes de mains, ce dernier ayant déjà réussi à lui tenir tête, pour son bien. Ils avaient déjà eu des différent mais en fin de compte, il agissait toujours dans son intérêt. L'homme était bien l’exception qui contournait la règle. Le seul qui ne goutait pas aux représailles pour avoir osé lui tenir tête. Il était fidèle au poste, à ça elle ne pouvait que l’en remerciait.

Le mercenaire se décala de quelques pas pour laisser sa patronne s’extirper de la table convenablement et récupérer ses affaires. Accompagné de la galanterie d’Eirik ce qui illumina son visage d’un charmant sourire. Les hommes tels que lui se perdaient tristement dans la nature. Peu d’entre eux, avec autant de politesse, foulait encore cette terre, ce qui était bien dommage. Elle pouvait au moins se sentir privilégier avec les bonnes manières de son mari. Néanmoins, il lui suffisait de voir le monde des affaires pour être déçu du comportement des hommes qui ne réfléchissait que par la testostérone. Et c’était à croire que cela se perdait de génération en génération.
Mildred répondit tout de même.

« Privilégier la patience et la résistance. Ce sont deux choses que nous pratiquons tous les jours et qui ne doit se perdre avec un successeur. Et vous avez tout comme moi ô combien il n’est pas facile de diriger autant de caractère. »

Car ils étaient tous différent, car ils avaient tous leurs propres visions de l’avenir du réseau et que ce n’était pas toujours en bien. Mais cela lui semblait assez primordiale comme point.

« J’ai peut-être un ou deux noms en tête, je vous les enverrai rapidement. Cela vous aidera – je l’espère - à faire votre choix. »

Mildred ne connaissait pas encore tous les membres du Réseaux, pourtant quelques-uns lui avaient fait bonne impression. Si bien entendu on excluait macho et autres espèces de cette trempe.

« Au plaisir de vous revoir bientôt mon ami »

La Serbe le salua en bonne et due forme. Comme ce qu’il se devait en présence d’un aîné, bien que le tout en fut plus amicale que d’ordinaire. Elle quitta ensuite le restaurant sous bonne garde. La voiture de son époux l'attendait déjà a quelques mètres. A peine assise ce dernier lui demanda en détail ce que le déjeuner avait donné et, en bonne femme ravie de cet échange élégant ne perdis pas une seconde pour lui raconter l’heure écoulé.
Et dans un recoin de son esprit, Mildred avait hâte de connaître le choix future sur la succession. Elle espérait y voir quelqu’un aussi pragmatique et charismatique que ce cher Eirik
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27.11.21 20:52
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