Alexandre était en train de taper la fin du rapport sur son pc, essayant vainement de se concentrer alors que Bud était en train de faire le mariol. Comme d’habitude, le Russe fit semblent de râler, profitant lui aussi de ce moment de détente. Leurs journées n’étaient pas de tout repos, surtout au niveau émotionnel. Alexandre avait besoin de se détendre un peu pour faire baisser la tension. Les tragédies humaines se répétaient continuellement dans le temps. Il y avait de quoi finir blaser à voir tant de choses négatives. Mais le duo fonctionnait plutôt bien. Bud restait un éternel optimiste. Et quant à Al’, sa famille lui apportait ce dont il avait besoin. Il était mariée avec une femme formidable et aimait ses enfants plus que tout. Il y avait des jours plus difficiles que d’autres, mais le Russe était heureux de la vie qu’il s’était construite. Al’ avait digéré ce qui s’était produit avec ses parents et sa fratrie, s’il ne pouvait pas améliorer les choses, il faisait avec.
Lorsqu’Alexandre avait reçu le sms de Rylee, il avait eu le besoin de le lire deux fois, trois fois même. Le Russe avait répondu instantanément. Il avait immédiatement quitté le travail, laissant Bud gérer pour la soirée. Alexandre n’avait plus qu’une idée en tête, retrouver sa fille et s’assurer qu’elle aille bien. Extrêmement inquiet, le Russe avait tout de même conduit normalement pour arriver à la salle de boxe. Pendant le trajet, il eut le temps de faire 1 000 scenarios, de s’imaginer toutes les situations possibles. Pour le moment, Alexandre n’avait pas encore prévenu sa compagne. Il ne voulait pas l’inquiéter inutilement. Dès qu’il aurait plus d’informations, il la préviendra immédiatement.
Le Russe arriva enfin à destination et entra dans la salle de sport. Son regard repéra immédiatement Rylee. «
Salut, merci de m’avoir prévenu. ». Alexandre enchaina rapidement «
Où est Alison ? Est-ce qu’elle va bien ? ». Le Russe savait très bien qu’il avait enchainé les questions trop vite mais Alison était sa fille, son bébé, et il était terrifié qu’il puisse lui arriver la moindre chose. Il avait peur jusqu’au fond de ses tripes. Alexandre avait beau avoir 40 ans et être inspecteur à la brigade criminel, lorsque cela concernait ses enfants, il ne pouvait pas s’empêcher de se ronger le sang.
Al’ avait de nombreuses questions en tête, mais pour le moment tout ce qui comptait, c’était de s’assurer que son bébé aille bien.