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Garde à vue ~ Emily Jones
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Une journée qui commence

Elisa arrivait au tribunal, c’était une journée simple mais pas très chargée. Ça ne faisait pas très longtemps qu’elle exerçait et elle cherchait des affaires. En vérité, des affaires, elle en avait déjà par le réseau des hôtels particuliers, mais ça ne suffisait pas pour deux raisons : D’abord, il fallait qu’elle reste discrète et ne prenne pas que des affaires du réseau, autrement ça paraitrait suspect, et ensuite, elle n’avait pas encore assez d’affaires pour s’y consacrer à plein temps, et devait donc s’occuper et payer les factures. Même si les affaires en tant que commis d’office n’étaient pas les mieux payées, c’était toujours ça. Et c’était dans cette optique qu’elle venait en prendre, une fois de plus. Elle arriva au guichet et reconnu l’une des secrétaires. Elle était toujours sympa avec les secrétaires, en espérant qu’on lui donnerait de meilleures affaires, mais ne savait pas si ça marchait vraiment.

— Bonjour Sally, quelque chose pour moi aujourd’hui ?
— Maitre Winchester, toujours si prompte à dégainer ?

Elisa Lui servit son plus beau sourire et Sally commença à regarder ses dossiers. C’était la pro des blagues du secrétariat du tribunal. C’était drôle pour deux raisons, le nom et l’horaire très matinale de l’arrivée d’Elisa. Elle lui fit passer un café qu’elle avait récupéré, et attendit qu’elle relève les yeux pour lui tendre un dossier.

— Ce n’est peut-être pas le plus intéressant, mais ça me semble être la moins morbide que j’ai.
— Merci Sally, comment vont les enfants ?

La secrétaire prit le café avec un clin d’œil et entreprit de lui parler de sa vie de famille. Après quelques marques d’intérêt fausses et un bon courage, elle partit lire le fameux dossier. Pas très fameux. Racolage. Elle espérait trouver la femme accusée coopérative. Il n’y avait rien de pire qu’une prostituée qui ne voulait rien dire à son avocat. Et pourtant, l’avocat était là pour protéger son client. C’était le boulot, et aucun avocat ne souhaitait mal faire son boulot à moins de vouloir absolument en changer.

Emily Jones, 18 ans. Tout juste majeure et elle avait été embarquée sur un trottoir par la brigade des mœurs. Flagrant délit de prostitution. Un cas malheureusement assez classique… En soit, les flics n’avaient rien de particulier, ils ne pouvaient pas beaucoup l’inquiéter. Ce qu’ils voulaient c’était le réseau, et donc qu’elle parle pour les aider à le démanteler. Mais si elle refusait ils n’avaient pas beaucoup de moyens de pression.

Elisa fila vers le commissariat, où sa nouvelle cliente avait malheureusement passé la nuit. C’était aussi ça de passer au guichet à la première heure, on prenait les affaires de la nuit. Les flics adoraient ceux qui n’avaient pas d’avocat dans ce cas, ça leur permettait de leur faire passer une nuit en cellule et donc de les rendre plus enclins à collaborer dès le lendemain. Heureusement, Elisa était là. Là pour les empêcher de causer des problèmes à Emily. L’avocate n’aimait pas la prostitution, surtout parce que la plupart des femmes qui la pratiquaient ne le faisaient pas par choix, mais contraintes et forcées. Et vouloir qu’elles dénoncent le réseau qu’elles haïssaient pourtant n’était pas toujours une bonne idée. Ça leur créait souvent beaucoup de problèmes. C’était complexe.

Entrer dans le commissariat et demander l’entrevue avec sa cliente ne fut pas très long. Toujours les mêmes formulaires à signer, les mêmes bonjour guère plus que courtois vu la défiance systémique entre les policiers et les avocats. On la mit rapidement dans une salle d’interrogatoire et lui dit que sa cliente allait arriver. Elle avait pris deux cafés à emporter en venant, en prenant un pour Emily. Elle étala devant elle le dossier d’Emily, un bloc-notes et un stylo en plus des cafés. Les policiers ne furent pas longs à amener la jeune femme dans la même salle qu’Elisa. Ils l’assirent à côté d’elle et lui enlevèrent les menottes. Une fois la porte refermée, Elisa déplaça un des cafés vers sa cliente en lui servant son plus beau sourire.

— Enchantée Emily, si tu permets que je t’appelle Emily. Je suis Elisa Winchester, ton avocate. Je suis ici pour t’assister dans l’interrogatoire. Je t’ai amené un café.

Elisa attendait qu’Emily réagisse pour la suite. Il fallait qu’une relation s’établisse avant de savoir comment elle allait présenter les choses. C’était ça, l’aspect le plus important de son métier : l’humain.


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29.05.21 21:41
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Une journée qui commence
Emily travaillait ce soir-là. Ou plutôt la veille. Car malgré son énième nuit au poste de police, elle avait pu dormir. Un peu certes, mais elle avait réussi. Pour la jeune femme, c'était presque une soirée de repos. Pas de clients, un lit -aussi appeler banc dans ces lieux- une surveillance non malsaine... quoi de mieux pour une prostituée qui fait le trottoir et qui n'a jamais de repos, toujours à dormir d'un œil, prête à se lever d'un bond en cas d'approche indésirable ? Emy avait donc bel et bien passé la nuit en cellule. Sans surprise, pour racolage. Mais, même si elle l'avouait pas, elle cherchait certains soirs à se faire arrêter. Bon, à la libération c'était bien moins attrayant mais durant ces heures enfermées, la catin se sentait bien.

Cette nuit là, elle l'avait effectivement chercher, l'arrestation. Attendant une voiture banalisée qu'elle avait apprit à repérer, elle s'était volontairement approchée pour faire du bringue aux forces de l'ordre. Elle était épuisée Emily. Autant physiquement que moralement. Elle voulait dormir. Elle voulait se reposer. Alors, une nuit derrière les barreaux était un bon prétexte afin d'avoir un peu de répit. Elle savait qu'à sa sortie, son mac allait lui tomber dessus mais au moins, elle aurait pu dormir un peu. Avant de se faire à nouveau tabasser. Mais elle savait désormais encaisser les coups. Depuis le temps... elle n'avait connu que ça Emily. Les coups étaient son quotidien. Et ce, depuis bien des années.

Au petit matin, assez tôt, non pas sans râler, la prostituée se fit réveillée. Le réveil n'était clairement pas appréciable. Des noms d'oiseaux volaient à travers les barreaux qui résonnaient suite à la matraque du flic qui venait d'arriver en faisant glisser le bâton métallique sur le portail de fer. Elle grogne un moment Emy mais fini par se lever.

— On se lève ! T'as d'autres chance, t'as une avocate qui veux bien s'occuper de ton cas. J'aurais préféré m'occuper de ton p'tit cul avant. Tant pis pour moi.

Emily se retient mais c'est tentant tout de même de répliquer... Tais-toi Emy ! pense-t-elle. C'est qu'un flic de merde. Il est vrai que ceux de la veille, ils étaient plus cool, plus compréhensif. Mais ils ne sont pas tous comme ça. Malheureusement pour la jeune femme.
Les clefs tournent dans la grosse serrure avant que la porte ne s'ouvre sur ce type. Il pourrait facilement faire parti de mes clients celui-là avec sa tête de pervers. Mais elle reste silencieuse Emily. Elle se laisse faire. Elle tend avec habitude les poignets vers son interlocuteur tout en croisant son regard. C'est un regard qui fige la brunette sur place. Il est vraiment malsain. Elle serre la mâchoire et espère que les quelques mètres qui la sépare de son avocate ne soient pas trop long. La prostituée avance devant le gardien de la paix, sentant ses yeux se balader sur son fessier. Elle n'est pas rassurer, Emy. Elle sait qu'elle n'a aucun pouvoir ici. C'est flics pourris ont tous les droits. Et sont les pires. Elle craint pour sa sécurité dans cette ambiance tamisé par le manque de néon dans les couloirs. Elle se tait. Elle serait croyante, elle prierait même pour ce court chemin qui lui paraît une éternité. Elle regrette l'équipe de nuit d'un coup...

Arrivée devant la salle d'interrogatoire, elle soupire discrètement. Se sentant rassurée. Elle n'a qu'une hâte, être avec l'avocate commise d'office. Loin de ce sadique flippant. Elle est loin d'être inquiète pour sa situation. Mademoiselle Jones sait qu'elle ne risque rien. Sa seule vraie préoccupation actuelle est de vite s'éloigner de cette bleusaille vicieuse.
La porte s'ouvre enfin. Elle se détend instinctivement en voyant la jeune femme assise dos à l'entrée. Ses cheveux bruns coiffés en chignon était la seule vision qu'elle avait de l'avocate, mais plus pour longtemps. D'un pas pressé, Emily venue s'asseoir face à elle. Les menottes encore aux poignets, elle les fit claquer sur la table métallique qui séparait désormais les deux femmes. Le silence fit vite brisé quand les présentations commencèrent.

La jeune femme était encore un peu perplexe par son accompagnateur, elle n'était pas totalement détendue, elle restait sans voix. Fuyant même le regard de sa potentielle sauveuse. Quelques secondes passèrent. Le silence revenu pendant ce temps avant qu'Emy réponde discrètement.

—Oui. Tu peux.
Elle grimace. Tout ça l'a perturber il faut croire. Elle tente de se rattraper.


—Vous. Pardon m'dame.
Et oui, c'est peut-être une fille de la rue Emily, mais elle sait bien se tenir. Être polie. A sa façon mais elle a eu un minimum d'éducation malgré tout.
Elle lève les yeux sur le café qui se tient devant elle et l'attrape d'un geste rapide afin de l'amener à ses lèvres. Quelques grandes gorgées, une grimace accompagné d'un grognement sourd ressemblant à un Arrgh, puis repose le verre en carton avant de regarder l'avocate. Puis autour d'elles. Espérant que ce soit le flic qui l'ai pincer la veille qui s'occupe de l'interrogatoire.
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14.06.21 18:28
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A ton service

Un moment de silence. Ce n’était certainement pas le premier qu’Elisa aurait à affronter, et ce ne serait certainement pas le dernier. Après tout, il était bien complexe d’être avocat. Il s’agissait de défendre les gens, mais parfois ces gens vous voyaient comme un rouage de la justice qui les oppressait déjà et ne voulaient pas forcément parler. Or c’était l’essentiel dans ce travail, que de bien obtenir une relation de confiance avec le client.

— Oui. Tu peux.

Elle fait une grimace avant d’enchaîner immédiatement :

— Vous. Pardon m'dame.

Elisa lui sourit grandement. Le contact venait de s’établir et sa cliente se précipita sur le café offert en poussant un grognement après en avoir avalé quelques gorgées.

— Pas de soucis, tu peux me tutoyer, après tout je fais de même.

Elle lui laissa un instant pour digérer son café et cette information avant une plus grande entrée en matière.

— Bon, je suis là pour te défendre, mais pour ça je dois savoir ce que tu sais et qui risque de te causer du tort. C’est en sachant ce vers quoi l’enquêteur ne doit pas aller que je saurais le mieux l’empêcher d’y aller. Pour l’instant, la seule chose que je sais c’est que tu es accusée de racolage et que les enquêteurs voudraient que tu coopères contre le réseau dont tu fais partie. Je sais également que ce n’est pas simple et peut-être pas ce que tu souhaites pour éviter les représailles. Ce genre de décision t’appartient bien sûr, je ne suis là pour te conseiller.

Elle avait posé tous les faits, Il n’y avait plus qu’à voir ce qu’Emily souhaitait. C’était elle qui avait les cartes en mains, Elisa n’étant là que pour la seconder et la conseiller. Pour interagir avec la justice le plus facilement possible. C’était sa cliente qui avait maintenant toutes les cartes en main.


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28.06.21 21:36
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Une journée qui commence
Emily, assise sur cette chaise froide et peu accueillante, observe l'avocate mais n'oublie pas de surveiller du coin de l'œil la porte par laquelle elle était entrée quelques instant plus tôt. Craintive de qui pourrait les rejoindre, elle saisit le café emmener par la dénommée Elisa Winchester avant d'en prendre quelques gorgée. Bordel ! Mais c'est vraiment infect le café ! Pense la détenue nocturne. Mais elle ne dit rien concernant cette boisson gentiment apporté sans l'avoir demandé.
Les présentations sont faites, les excuses également, Madame l'avocate se lance dans un monologue bien connue de la jeune Jones. Elle ne peut s'empêcher de lever les yeux au ciel. C'est plus fort qu'elle que voulez-vous ? Bien évidemment qu'elle n'allait pas donner son réseau ! Et puis quoi encore ? Emy n'est qu'une débutante dans le métier, pour rien au monde elle ferait en sorte de tout perdre. Bon, il est vrai que ce n'est clairement pas un boulot de rêve, que son mac n'est pas le meilleur patron du monde mais elle ne balancerai personne. Comme l'avait bien spécifié Elisa, dans ce genre d'affaires, les représailles sont de paires. Puis, Emy n'a pas confiance aux flics ni à la justice et donc, aux avocats. Elle sait pertinemment qu'elle va casquer Emy si elle l'ouvre. Alors elle décide de se protéger.

—Vous avez vu juste Madame l'avocate. J'ai raccoler la nuit dernière. Mais j'avais besoin de passer quelques heures au chaud. C'est la seule façon que j'ai trouver. Vous savez, il caille la nuit dans les rues.

Effectivement, ce n'est pas la meilleure façon de se protéger contre la justice de parler ainsi, mais la plus grande crainte de la surnommée Lilou c'est ce mec qui tient les rennes. Le reste, elle ne le crains pas. Seulement les coups et les passes violentes. Celles qui font plier la jeune femme. C'est ça sa peur. Les flics, les représentants de la loi, quelques qu'elles soient, n'est qu'une rigolade pour la demoiselle. L'insolence est la seule défense de la jeune prostituée. Cependant, elle se laisse tenter par les informations.

— Mais, qu'est-ce tu me conseille ?

Emily se confond dans le tutoiement et le vouvoiement. En tout cas, c'est l'effet qu'elle peut donner. Mais ce passage au ' tu ' fait partie de sa manipulation. Plus ou moins volontaire mais, glaner des infos est son but. Passer le temps également. C'est une bonne méthode pour avoir un minimum de conversation autre que de donner des tarifs et demander les fantasmes tous plus sales les uns que les autres. Parce que oui, vous vous doutez bien que les fantasmes basiques sont réservés aux femmes des pervers. Les plus crades sont gardés pour les femmes de la nuit.

— Qu'est-ce que tu peux faire pour moi ? Ou même les flics...?

Emy se tortille sur sa chaise. Elle commence à ressentir le froid de la pièce. Après tout, elle n'est pas habillée pour rester dans un frigo la Lilou.
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06.07.21 20:25
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Deal ?

Emily ne semblait pas particulièrement ravie du discours d’Elisa, et leva les yeux au ciel. Ce n’était probablement pas la première fois qu’elle entendait ce discours. Et ce ne serait pas la dernière non plus visiblement. Mais au moins, elles parlent.

— Vous avez vu juste Madame l'avocate. J'ai racolé la nuit dernière. Mais j'avais besoin de passer quelques heures au chaud. C'est la seule façon que j'ai trouvé. Vous savez, il caille la nuit dans les rues.

C’était pire que ce qu’Elisa pensait. Après tout, elle ne connaissait ni ne comprenait pas cette vie. De toute façon, l’important ici et maintenant c’était de la défendre du mieux possible, le reste n’était pas primordial.

— Mais, qu'est-ce tu me conseille ?
— Eh bien, ça dépend de ce que toi, tu souhaites dire.

Elisa sait toujours garder sa contenance, et répondre du tac au tac pour faire parler. Après tout elle est là plus pour écouter que pour parler, dans cette phase en tout cas.

— Qu'est-ce que tu peux faire pour moi ? Ou même les flics... ?

Elle n’avait peut-être pas fini de parler finalement, mais en tout cas elle parlait ce qui était bon signe.

— Moi, je peux essayer de t’éviter d’aller en prison, ou de limiter le temps que tu y resteras. Quant aux flics, Ils voudront soit que tu y ailles, soit que tu leur serves d’appât pour un plus gros poisson. Moi je suis là pour leur mettre des bâtons dans les roues si c’est ce que tu souhaites, ou les aider en m’assurant que tu y perdes le moins possible. C’est à toi que revient la décision.

C’était toujours un peu lassant comme discours, mais de toute façon l’avocate voyait bien que sa cliente n’était pas spécialement disposée à coopérer. Donc autant gagner un peu de temps, elle avait d’autres dossiers à gérer.

— Cependant, mon intuition me dit que tu n’as pas vraiment envie d’aider la police. Je te propose donc de mener un interrogatoire où tu en diras le moins possible, et moi je m’arrange pour que tu sortes libre dans la journée, si ça te convient ?

Un deal gagnant-gagnant, tout le monde était content, et personne ne perdait son temps. Après tout, quand on a de grosses honoraires, il est assez vite précieux. Et Elisa n’aime pas quand les choses ne semblent pas avancer.


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23.08.21 23:07
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