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[CLOS] Rumeurs et autres légendes ft. Vincent
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Rumeurs et autres légendes ft. Vincent

Il n’en avait parlé qu’à quelques-uns seulement, mais maintenant c’était officiel : les Highland Games, fierté de l’Écosse depuis toujours, auraient lieu une fois de plus cet été, non loin de son domaine, en Argyll. Si la feue la Reine Élizabeth assistait régulièrement aux jeux et tournois organisés pour l’évènement, son petit-fils, le Roi, s’y intéressait nettement moins. Ce n’était évidemment pas la seule raison de la détérioration de la relation entre l’Écosse et l’Angleterre au cours de ces 10 dernières années. Hypocrites, ses Anglais, de vouloir quitter l’Europe sans vouloir que l’Écosse ne les quittent.

L’indépendance était un rêve magnifique, mais un rêve tout de même. Tyrgan espérait un jour la voir de ses propres yeux, mais, en attendant, il fallait être réaliste. C’était bien pour cela qu’il s’était présenté comme candidat chez les Travaillistes. C’était soit eux, soit les Conservateurs, dont il n’avait jamais cherché à cacher son dédain de leur politique traditionaliste. Ainsi, à défaut de pouvoir faire partie d’une Écosse libre, Tyrgan oeuvrait à défendre ses intérêts, et cela commençait en garnissant son carnet d’adresses de grands PDG, de membres de la haute noblesse, de juges et éminents magistrats. Depuis son élection et son assignation au Bureau pour l’Écosse au sein du gouvernement, les nouvelles connaissances s’ajoutaient aux plus vieilles, et sa secrétaire avait le précieux carnet sous bonne garde. Elle s’était d’ailleurs chargée d’envoyer les invitations à la soirée de promotion des jeux organisée par le duc. Soirée qui se déroulait dans la salle de réception du Ritz. Le Old Royal Club House non loin de Glasgow avait été son premier choix, mais cette année, quelque chose attirait même les lords anglais les plus farouches, même les conservateurs les plus orthodoxes.

Au fond de la salle de réception trônait la photographie de ce qui serait le plus beau trophée pour les participants du tournoi de chasse organisé par les jeux. Comme fixant les curieux rassemblés autour de lui de ses grands yeux rouges, un énorme cerf albinos était le seul et principal sujet de la photographie, presque comme un roi, portant ses bois pâles comme une couronne argentée.

Avant de voir la photographie, Tyrgan n’avait accordé que peu de mérite à ce qu'avaient dit les garde-chasse, lorsqu’ils avaient rapporté la présence de cet animal légendaire dans la forêt d’Inveraray. La parole des garde-chasse écossais devait toujours être prise avec un grain de sel, au risque que le Loch Ness ne se retrouve avec un nouveau monstre. Tyrgan avait tout de même colporté la rumeur, sans réellement y croire, simplement pour créer un engouement chez les nobles et les hommes d’affaires, friands d’un nouveau trophée de chasse à installer dans leur résidence secondaire. Qui ne voulait pas d’une fourrure d’un blanc aussi immaculé que la neige devant son foyer? Cette fois, les garde-chasse avaient eu la présence d’esprit de saisir le cerf en plein action.

Juste avant sa soirée de promotion des jeux, Tyrgan ne pouvait rêver d’une meilleure publicité. D’ailleurs, il y avait foule ce soir. Même le chef du clan MacDonald avait daigné lui adresser la parole, non sans glisser une blague douteuse au sujet de l’éternelle rivalité entre leur clan. Tyrgan s’excusa peu de temps après, presque soulagé d’apercevoir MacAskill “Eh bien MacAskill, quel plaisir de vous revoir! Je suis ravi que vous soyez venu. Comment allez-vous, après toutes ces années? J’ai entendu dire que vous êtes un magnat du charbon, n’est-ce pas?” demanda-t-il, souriant, en se gardant bien de le questionner sur sa réorientation professionnelle.

Contrairement aux MacDonald, MacAskill n’avait pas été décimé par le fer, le sang et le massacre, mais par la politique. Toujours contrairement aux MacDonald, MacAskill semblait s’être relevé des épreuves imposées par le Brexit. Il y avait bien des rumeurs sur sa femme, sa fille, ses affaires et leur ruine, mais ça, ce n’était pas le genre d’histoire que ses garde-chasse pouvait photographier. “Est-ce cette fameuse rumeur sur le cerf blanc qui vous a attiré, vous aussi?


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05.06.21 2:20
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Quelle surprise de trouver une enveloppe dans une boîte aux lettres de nos jours ! Vincent aurait même pu passer à côté, s’il ne surveillait pas tout courrier que sa fille pourrait lui envoyer. Plus étonnant encore, ce n’était à l’évidence pas une facture. En lisant le courrier, Vincent était partagé entre la peine que ce ne soit une lettre de sa fille et la joie de retrouver Tyrgan Campbell.

Ce politicien avait un talent fou pour être toujours dans les bons coups. Une fois encore, il organiserait les Highland Games sur ses terres. C’était de bon augure et Vincent sera très heureux d’y assister. Bien entendu, Vincent avait immédiatement accepté l’invitation à Southwark, mais il comptait y confirmer sa présence aux Highlands d’été. Derrière les jeux, il ne pouvait manquer cette opportunité de créer des affaires, étoffer son carnet de nouveaux contacts.

C’est avec cette idée en tête qu’il arrive au Ritz. Au début de la soirée, tout le monde ne parle que de ce cerf aux bois argentés. Certains évoquent sans détour une arnaque, d’autres prétendent à des rumeurs infondées, d’autres se vantent déjà d’en avoir chassé, mais aucun ne semble connaître la vérité jusqu’à ce qu’on dévoile cette photo.

Il est vrai que le spécimen est impressionnant, mais la chasse n’est pas un loisir qu’affectionne Vincent. Au contraire ! Il ne voit pas de lettre de noblesse dans ce passe-temps, mais un rappel de la barbarie, de la sauvagerie et de la cruauté dont les Hommes peuvent être capables. Quel mérite y a-t-il pour un être humain de chasser un tel animal ? Non, à l’évidence un photographe a bien plus de talent, mais, diplomate, Vincent se garde bien de tout commentaire à ce sujet devant les Lords.

Néanmoins, durant la réception, Vincent remarque un changement d’attitude, tant de la part des Lords anglais que des Lords écossais. Le contact semble plus facile pour lui. Est-ce parce qu’il est passé de gérant de société de transport et de pêche à fournisseur d’une matière première indispensable à la survie économique du pays ? Il l’ignore, mais peu importe pour le moment.

Vincent n’a pas entendu la remarque du chef des MacDonald à Tyrgan, mais il sait combien la jalousie obscurcit l’esprit de ce chef qui perd chaque jour un peu plus de terrain face à Tyrgan.

— Eh bien MacAskill, quel plaisir de vous revoir! Je suis ravi que vous soyez venu. Comment allez-vous, après toutes ces années? J’ai entendu dire que vous êtes un magnat du charbon, n’est-ce pas?

— Un magnat du charbon ? C'est un peu trop d'honneur ! Disons que je fais mon possible pour empêcher l’Angleterre de sombrer dans l’obscurité.

Les oreilles d’un Lord anglais siffle, il tourne la tête vers les deux Écossais. Alors, Vincent ajoute à voix haute :

— Je parle de la lumière, de l’électricité.

Une façon bien écossaise de remettre “l’Angleterre brexiteuse” à sa place. Après tout, même si nous sommes à Londres, l’hôte de la soirée n’est-il pas écossais ?

— Est-ce cette fameuse rumeur sur le cerf blanc qui vous a attiré, vous aussi ?
— Cette nouvelle n’était pas parvenue à mes oreilles. C'est un spécimen exceptionnel, comme quoi les légendes ont un fond de vérité ! Je suis venu, car mes affaires m’éloignent bien trop de l’Écosse et j’avais hâte de pouvoir discuter avec vous autour d’un verre… de thé.

La prohibition saigne littéralement l’économie britannique. Les brasseries, les distilleries ont bien tenté d’avoir des dérogations pour poursuivre leur travail et réserver les ventes à l’export, mais sans succès. Quant aux pubs, ils ont tous fermé leurs portes. Officiellement. En coulisse, dans les caves, certains ont rouvert bien à l’abri des regards. Et, quelque part, la demande n’a jamais été aussi importante, notamment parmi la noblesse… anglaise. Il faut dire que les Écossais, les Gallois et les Irlandais ne manquent pas de ressources dans le domaine.

— Je suppose que vous avez été informé [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien], n’est-ce pas ? Comment en 2026, peut-on mourir à 48 ans d’une crise cardiaque ? C’est dramatique, mais en toute honnêteté, cela me fait revoir mes priorités. J’espère donc pouvoir m’entretenir plus longuement avec vous.
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07.06.21 19:36
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Rumeurs et autres légendes ft. Vincent

La parallèle métaphorique que fit MacAskill arracha un sourire à Tyrgan “En Effet, que serions nous à Londres sans vos lumières, mon chef MacAskill!”, lança-t-il à son tour, chaleureux sans être mielleux. Il n’était pas de ces politiciens cherchant à plaire à tout prix, néanmoins, Tyrgan arborait un grand respect pour l’homme d'affaires qu’était MacAskill, particulièrement en sachant, ou en supposant plutôt, qu’elles avaient pu être ses difficultés commerciales. Il s’en était brillamment sorti. Après tout, au Bureau de l’Écosse, Tyrgan était bien placé pour savoir que sa région peinait encore à se relever du Brexit, et encore plus de la Prohibition. “Autour d’un verre de thé, oui…”, acquieça Tyrgan, avec un sourir jaune. Le whisky ancestral de sa famille lui manquait tous les jours. Il y avait des gens comme MacAskill pour faire tourner l’économie de l’Écosse.

Oui, on m’a informé de son décès. Une triste affaire. Je n’ai pu être présent aux funérailles, mais j’ai envoyé mes sympathies à sa famille”. 48 ans, c’était en effet bien jeune pour passer l’arme à gauche, mais il connaissait très peu Lord Estate. Tyrgan pouvait comprendre que MacAskill, à peine plus jeune que le défunt, remettait certaines choses de sa vie en question, mais le jeune politicien se demandait ce qu’il entendait par là. “Eh bien, nous avons la soirée pour reprendre un peu du temps perdu. Si vous voulez bien me suivre…” Tyrgan fit signe à l’entrepreneur de le suivre. Il valait mieux discuter loin des oreilles sensibles des anglais. Les rumeurs circulent rapidement dans la capitale, et Tyrgan ne tenait pas à en être le sujet.

Il amena son invité dans le salon-parloir du Ritz, qui, lorsque personne ne jouait aux cartes, était un endroit calme où les clients de l’hôtel pouvaient discuter en toute confidentialité. “Il s’est passé beaucoup de chose, depuis la dernière fois que nous nous sommes vus… Si mon pauvre père savait que je faisais partie du gouvernement Travailliste, il se retournerait dans sa tombe”, dit-il en prenant place dans l’un des fauteuils capitonnés dispersés autour d’une table basse en bois. “Mais tout comme vous, j’ai dû revoir mes priorités. La Chambre des Lords me donnait l’impression d’être un poisson tournant en rond dans un bocal. Je crois pouvoir mieux servir l’Écosse avec le poste que j’occupe actuellement. J’espère que vous le comprenez?

De mémoire, MacAskill était un fervent indépendantiste. Après tout, l’Écosse possédait toutes les qualités pour devenir un pays parfaitement autonome. Il n’y avait qu’à voir toutes les ressources que sa terre possédait, et pas seulement en charbon. Vincent le savait mieux que quiconque. “Et vous, comment vont les affaires? Songez-vous à diversifier vos activités? À reprendre la pêche commerciale, peut-être?



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10.06.21 17:11
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Tyrgan Campbell ne manque pas de répartie non plus. Les Anglais en prennent pour leur grade et cela amuse quelque peu les Écossais. Vincent espère que, de la sorte, l’union écossaise prenne le dessus sur les dissensions entre les clans Campbell et MacDonald. Après tout, le décès de Lord Estate rappelle à tout un chacun que nous ne sommes que peu de choses sur Terre et qu’il faut savoir éviter nos querelles pour se concentrer à améliorer le sort de la Grande-Bretagne.

C’est en ce sens que Vincent souhaite orienté la discussion. La Grande-Bretagne est bousculée jusque dans ses fondements avec les velléités d’indépendance de l’Écosse et de l’Irlande du Nord. Tyrgan Campbell lui donne pleine satisfaction en lui accordant le reste de la soirée. C’est bien plus qu’il ne lui en faudrait pour exprimer ses intentions. D’autant plus de temps que nécessaire, puisqu’il va éclipser certaines pistes ! S’ils évoquent la prohibition, Vincent évitera sa stratégie d’importation de grands crus de Champagne et du Bordelais. En revanche, l’indépendance de l’Écosse, l’énergie de la Grande-Bretagne vont être au cœur de leurs échanges.

En suivant son ami, Vincent salue ses pairs. Ses pairs, cela lui semble étrange. De patron de moyennes entreprises, il est passé à magnat du charbon. Il vient de minimiser son influence, par fausse modestie, mais il sait bien qu’il vient de mettre la main mise sur une source de pouvoir, mais une source qui va bien vite se tarir.

À l’écart, dans les salons privés du Ritz, tous deux s’installent. Le décor rappelle l’apogée du Grand Empire Britannique et un brin de nostalgie doit envahir les Anciens.

Même si Tyrgan venait de lui promettre la soirée, il ne tourne pas autour du pot et met les pieds dans le plat en abordant son adhésion dans le parti des Travaillistes.

— Votre père connaissait bien les rouages de la politique. L’opposition bête et absurde ne donne jamais rien, être isolé, sans étiquette non plus. Votre père savait faire des compromis. Le vôtre vous a demandé une longue réflexion. Je suis convaincu comme le serait votre père que cette décision est la meilleure pour servir l’Écosse.

Vincent ne s’exprime pas pour flatter l’ego des Campbell, il pense sincèrement le moindre mot prononcé. Par réflexe, il regarde autour de lui. Bon sang, il lui manque un verre de whisky.

— Et comment vont les affaires? Songez-vous à diversifier vos activités? À reprendre la pêche commerciale, peut-être?”

Un instant, Vincent se demande si des informations ont filtré. Parler de pêche au moment où il cherchait un verre d’alcool est déroutant, puisqu’il compte importer l’alcool par d’anciens associés qui tentent de survivre de la pêche dans les conditions difficiles du No Deal. La prudence de Vincent ne tourne pas à la paranoïa, alors il n’en fait pas cas.

— Eh bien j’ai perdu une petite fortune avec le Brexit. Je ne vous cache pas que d’avoir dû choisir entre la France et la Grande-Bretagne a été des plus déchirants. Mon divorce a été un dernier coup, plus difficile encore. J’ai perdu de vue ma fille, mes entreprises françaises m’ont plongé dans une situation délicate avec le fisc français. Alors, j’ai pris des risques avec les mines de charbon. Mon pari est payant, aujourdhui. Je ne manque pas d’actifs, ici, en Grande-Bretagne, mais le passif en France est important. J’avoue que si l’Écosse rejoignait l’Union Européenne demain, je pourrais tout perdre.

Il inspire profondément, se penche en avant, et croise ses doigts entre eux.

— Mais il y a plus préoccupant pour l’Écosse que ma petite personne. Le charbon. Le charbon nous offre un répit de courte durée. La pollution devient difficilement supportable, notamment ici, à Londres. Les citadins vont se révolter, d’autant plus quand les chiffres de la Santé Publique vont être publiés. J’ai bon espoir que nos coûteux sondages révèlent de nouveaux fillons. La recherche avance bien dans ce secteur, mais je vais devoir diversifier les sources d’énergie. Le Roi ne semble pas convaincu par le nucléaire après les déboires de cet EPR français.

Vincent s’est redressé dans son fauteuil et frappe du poing sur le rebord :

— J’en prends le pari, cet EPR ne verra pas le jour. Je vais tenter de prendre à contre-pieds les écologistes, car ils ont raison : le charbon n’est pas la solution de l’avenir. Je vais donc tenter de lever des fonds pour investir dans les énergies renouvelables, mais aussi dans le stockage de l’électricité via l’hydrogène. Les Écossais comme les Anglais n’aimeraient pas être privés d’électricité chaque nuit sans vent. Qu’en pensez-vous ?
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14.06.21 19:12
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Rumeurs et autres légendes ft. Vincent

Tyrgan fut atterré par tous les revirements malheureux imposés à Vincent par le Brexit. Même si ce dernier s’en était brillamment relevé, sans doute aurait-il préféré qu’ils n’arrivent jamais. Perdre ses entreprises était une chose, perdre sa femme et sa fille en était une autre. Le duc ne les connaissait pas, ou seulement peu sa femme. Voir son train de vie menacé l’avait peut-être fait fuir, mais il ne pouvait que supposer. Peut-être y avait-il encore autre chose qu’il ignorait, et qu’il valait mieux ne pas savoir, plutôt que d’être indélicat. Pour le reste, Vincent parlait avec honnêteté et simplicité. Ses déboires ne lui étaient malheureusement pas uniques : le Brexit condamnait toujours beaucoup d’Écossais au chômage.

Le fait qui rendait la situation de MacAskill singulière se trouvait toutefois dans ses relations avec la France. Ou plutôt le fisc. Tyrgan ne put s’empêcher d’hausser les sourcils en saisissant que, contrairement à lui, Vincent avait tout intérêt à ce que l’Écosse demeure hors de l’Union. C’est fou comme l’argent peut changer les convictions profondes des gens, même les plus passionnés. Même s’il travaillait à défendre les intérêts de l’Écosse au sein du gouvernement britannique, Tyrgan n’en pensait pas moins que, ultimement, il était dans le meilleur intérêt de l’Écosse de se séparer du Royaume-Uni.

Comme le disait Vincent, si la principale d’électricité produite dans le pays était le charbon exploité en Écosse, il n’y manquait pas de ressources d’énergie renouvelables. Lorsque Vincent demanda au duc ce qu’il en pensait, celui-ci hocha la tête « Il existe certainement des moyens plus propres de produire de l’énergie que les mines de charbon, et je sais que le premier ministre est également de cet avis. Cependant, je ne vous cache pas que la situation à Westminster est compliquée… » Pour ne pas dire un bordel complet. En politique, rien n’était jamais simple, et les changements promis lors de la campagne se faisaient attendre malgré tout.

Tyrgan se redressa dans son siège, et leva les yeux au plafond, réfléchissant comment expliquer le problème sans toutefois en dévoiler complètement l’ampleur. Le secrétaire d’État de l’Énergie avait été particulièrement alarmant ces derniers temps au sujet de la transition à prévoir, si les mines de charbon devaient disparaître, et le sujet touchait intimement le Bureau de l’Écosse « Les Conservateurs, le Brexit et la Prohibition ont laissé le pays financièrement fragile, et même si nous avons des pistes de solutions pour régler la situation, redresser l’économie ce sera un travail de longue haleine », dit-il en reportant son regarde sur MacAskill. « Les infrastructures telles que les éoliennes et les turbines hydroélectriques sont dispendieuses, et pour le moment, insuffisantes pour garantir un nouvel emploi à tous les mineurs qui seraient mis à pied ».

Autrement dit, le gouvernement ne pouvait pas se permettre de mettre tous ces gens au chômage. Lorsque les coffres de l’État seraient renfloués, cela leur accorderait plus de marge pour convertir l’énergie du charbon en autre chose, mais ça ne serait vraisemblablement pas bientôt. « Cela me déçoit énormément, sauf que notre gouvernement en est un de compromis. Par contre, votre levée de fonds est une excellente idée, et je compte bien vous aider à la réaliser! »

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16.06.21 16:38
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Le visage de Vincent s’éclaira quand Tyrgan accepta de lui prêter main-forte dans sa levée de fonds, mais il devait être prudent. Tyrgan avait raison, les énergies renouvelables n’ont pas un taux d’emploi aussi élevé que les mines. Le travail ne nécessite pas les mêmes compétences non plus et les mineurs n’auront pas forcément les compétences requises pour retrouver de l’emploi dans ce secteur.

La situation actuelle était d’ailleurs paradoxale, on venait de revenir à l’ère Tatcher. Fermer les mines aiderait à lutter contre la pollution, mais conduirait à appauvrir encore plus les classes les plus pauvres. Quel cercle vicieux.

— Merci beaucoup !

Tyrgan avait la réputation d’être un politicien sincère, et d’ailleurs il n’avait jamais failli à ses promesses. Vincent restait d’ailleurs surpris de son entrée en matière. Pourquoi était-il si inquiet de ce qu’en penserait son père ? S’en inquiétait-il vraiment ou bien était-ce une formule de politesse pour entrer dans le sujet ? Vincent ne le savait pas vraiment.

Mais Vincent n’était pas assez égoïste pour se moquer des répercussions sur Tyrgan. Une telle levée de fonds ne se ferait pas sans heurts. D’ailleurs, il ne voulait pas que Tyrgan brûle trop de cartouches durant cette entreprise. Il devait prévenir son vieil ami.

— Soyez prudent tout de même, Tyrgan. Les énergies renouvelables ont un retour sur investissement plutôt long dans le temps. L’électricité verte coûte plus cher, les marges sont très faibles. Choisissez des investisseurs qui ne vous le reprocheront pas. J’ai déjà vu des banquiers, ils ne croient pas du tout dans le projet. J’ai pourtant l’habitude de monter des Business plans solides.

C’était une évidence et peut-être maladroit de le préciser à Tyrgan. Après tout, si cette industrie était si rentable, cela ferait longtemps qu’une éolienne trônerait au-dessus de Big-Ben.

— Ciblez peut-être des investisseurs dont vous savez la fibre écologiste plus importante que la fibre économiste…

Vincent soupira légèrement. Il aimerait aider le Royaume-Uni plus que cela. La politique frustre. On connait les solutions, on sait les mettre en œuvre, mais on est vite confronté aux difficultés de terrain. On ne peut pas mettre sur la paille ses pauvres gens.

— Concernant l’Indépendance, même si elle me mettait dans le pétrin, je tiens à vous aider. Qu’en pense le Parlement Européen ? Qu’en pensent les différentes chambres ? Et les Écossais ?

Les questions de Vincent pleuvaient.
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18.06.21 22:26
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Rumeurs et autres légendes ft. Vincent

MacAskill parlait assez justement de l'attitude des investisseurs au sujet des énergies renouvelables. Surtout les investisseurs britanniques. À croire que la mentalité de certains était toujours prisonnière de la révolution industrielle, où l’hégémonie du charbon ne pouvait être remplacée par autre chose, et devenait une fierté nationale, au même titre que la monarchie et le thé. « Oui… Combien de fois ai-je vu l’Opposition lever les yeux au ciel en entendant le mot éolienne, ou turbine hydroélectrique. Ils y croient autant que le Père Noël et autres légendes », dit-il, en esquissant un sourire jaune. Caleb Blakemore — Tyrgan en aurait mis sa main au feu — faisait sans doute partie de ce genre de personne. En même temps, l’honorable juge produisait sans doute autant de fumée qu’une usine de traitement de charbon rien qu’avec ses cigarettes! Lord Edward Crawley devait également être sceptique à ce sujet, mais ce pauvre petit baron préférerait sans doute vendre sa propre mère plutôt que d’émettre une opinion contraire à la ligne conservatrice. « Je n’ai pas de mal à croire que beaucoup d’investisseurs pensent comme eux. Il faut des passionnés pour propulser ce genre de projet… mais je ne m’avoue pas vaincu. »

Il y avait mille et une façons de convaincre. La technique de la carotte au bout du bâton par exemple. Peut-être en promettant certaines choses aux bonnes personnes, comme des subventions gouvernementales pour tout projet favorisant les énergies renouvelables, par exemple. Inversement, il y avait la technique du bâton… juste bâton. Les Travaillistes étaient de très grands amateurs de taxes. Taxer les émissions de carbone ferait sans doute réfléchir deux fois les personnes intéressées à investir dans les mines de charbon ou les plateformes pétrolières. Cependant, Tyrgan se doutait que MacAskill ne serait pas tout à fait enthousiaste à l’idée, et ne comptait pas tourner le dos au peu d’alliés qu’il avait, surtout s’ils étaient Écossais.

L’homme d’affaires revenu alors sur le sujet de l’indépendance écossaise. Il semblait en être particulièrement inquiet. Tyrgan plissa les yeux. Ses dettes auprès du fisc français devaient être particulièrement importantes pour qui se soucie autant du sort de l’Écosse. À moins qu’il n’y ait autre chose. Toutefois, le duc s’en serait étonné. MacAskill n’avait jamais été impliqué dans quelques affaires louches, du temps où il possédait ses pêcheries. Il n’y avait aucun scandale à son actif, mis à part peut-être son divorce houleux avec sa femme. Tyrgan lui répondit alors franchement : « Les Écossais ont préféré voter pour les Travaillistes ou les Conservateurs, aux dernières élections. Peut-être parce que le parti écossais n’avait pas de leader assez fort pour engranger assez de voix, comme l’a fait le Sinn Féin pour l’Irlande du Nord. Enfin, pour savoir ce qu’il se passe dans la tête des électeurs parfois… » lança-t-il en haussant les épaules. Même les analystes politiques chevronnés se trompaient sur l'issue d’une élection. Tout ce que Tyrgan savait, c’est que les gens votent souvent avec le coeur, et que l’âme humaine n’était pas à veille d’être comprise un jour.

« Même si les Écossais votaient pour l’indépendance, Westminster ne laisserait jamais partir l’Écosse », poursuivi-t-il, d’un ton las. « En tout cas, pas sans s’être assuré d’accords commerciaux à son avantage ». Autant l’Irlande du Nord était un ridicule moignon de terre inutile, autant l’Écosse constituait la moitié de l’île. Travailliste et Conservateur n’avaient aucun intérêt à laisser partir l’Écosse, presque la vache à lait du pays, aussi facilement. « D’ailleurs… je crois que c’est ce qu’ils compte faire pour mettre des bâtons dans les roues des Nord-Irlandais. S’embourber en négociation le plus longtemps possible ». Bien que Tyrgan ne prenne pas part aux conseils stratégiques du Cabinet, il devinait aux interactions à la Chambre depuis les premières discussions concernant l’indépendance de l’Irlande du Nord que le débat allait s’éterniser.

Tyrgan sourit alors à MacAskill « Vous n’avez donc aucune crainte à vous faire à ce sujet! Merci tout de même d'avoir proposé votre aide. Puis-je vous poser une question délicate, cher ami? » Ils n’étaient pas à un sujet délicat près, mais celui-là méritait peut-être un peu plus de doigté de sa part. « Au sujet de vos dettes envers le fisc français… Avez-vous le projet de rembourser vos dettes, éventuellement? Je demande ça uniquement parce que cela me désolerait de ne plus pouvoir mettre les pieds dans un pays dont je possède la nationalité, où l’un de mes parents a vu le jour. Avez-vous réellement mis la France de côté? »

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24.06.21 2:55
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Vincent et Tyrgan témoignaient de leur amour pour leur terre natale. Vincent pensait même avoir fait preuve de son intégrité sur le sujet. Choisir la nationalité écossaise signifiait abandonner à la nationalité française. Le Brexit et surtout le No-Deal ont imposé ce déchirement à nombre de binationaux. La plupart ont opté pour l’Europe. Ce choix écossais était pour lui la preuve de son amour, mais certaines rumeurs allaient bon train. On racontait que les entreprises françaises périclitaient et que le choix avait été facile. On le racontait d’autant plus facilement que ce “on” tentait de s’auto-convaincre que le Royaume-Uni survivrait au No-Deal. Vincent, lui, ne se berçait pas d’illusions. “On” n’était qu’au début d’un grand déclin.

— Je voudrais être clair. Les Anglais m’ont obligé à choisir entre la France et l’Écosse. Si cela ne tenait qu’à moi, je serais toujours un heureux binational. La plupart de mes entreprises en France étaient florissantes. Suite au divorce, j’ai gardé les entreprises écossaises malgré leurs difficultés. Ma femme a gardé les entreprises françaises les plus florissantes. Elle m’a laissé les entreprises françaises en difficulté et les entreprises écossaises. Elle était convaincue que le no-deal allait les couler. Elle n’a pas vraiment eu tort, mais elle m’a sous-estimé. J’ai rétabli les entreprises écossaises. Certains vous diront, toujours sans la moindre preuve, que c’est en sacrifiant celles qui me restaient en France. J’aurai pu faire le choix inverse.

Vincent passa sa main sur son visage. Évoquer le passé lui faisait mal. La trahison de son épouse le meurtrissait toujours, mais pas autant que sa propre naïveté. L’avait-elle aimé un jour ? Elle lui a avoué que non, jamais, qu’il n’avait été qu’un bon parti. Cela blesse l’orgueil d’un homme. Vincent ne parvenait pas à cacher son trouble.

— Je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour obtenir l’indépendance de l’Écosse, même si cela me met sur la paille. Je pense que le Royaume-Uni court à l’implosion. Je ne le vois pas se redresser. Certains vous diront que j’abandonne le navire anglais, mais je leur réponds qu’ils m’ont forcé à abandonner la France. Je compte régler mes dettes, Tyrgan. Et c’est parce que j’ai beaucoup d’estime pour vous que je vais vous dire ça : votre question me blesse. J’honore toujours mes dettes et l’argent ne me fera jamais abandonner une nation ou une autre. Je compte rembourser le fisc français. Je dois pour le moment payer des avocats pour ralentir les procédures, mais je compte bien le faire et, en termes d’argent, je connais mon affaire.

Le pouls de Vincent accélérait. Les dernières années l’ont profondément affecté. Vincent ne pouvait plus tenir en place. Il se leva et commença à marcher dans la pièce.

— J’en fais aussi une question personnelle. Mes objectifs sont les suivants :

Tout en s’approchant d’une peinture du Roi, Vincent énumérait sur ses doigts ses objectifs :

— Indépendance de l’Écosse, payer mes dettes, recouvrer ma binationalité, monter un consortium européen pour renforcer les liens entre l’Écosse et l’Europe, développer un puissant lobbying pour déstabiliser l’Angleterre, comme le Pays De Galles et les mettre tous deux au pied du mur qu’ils ont eux-même ériger. J’aimerai lancer une campagne de publicité “Avant / Après” sur les thèmes de la pollution de l’air, du coût des énergies, des coupures d’électricité, de la sécurité. Ensuite pendant que nos opposants réfléchiront à leur contre-offensive, je verrais bien une campagne “Pendant ce temps-là en Europe...”

Vincent avait les mains sur les hanches tout en regardant le portrait du Roi et de son épouse.

— Vous voyez, le travail ne va pas manquer dans les semaines qui viennent !
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07.07.21 23:20
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HRP : Coucou! Tu verras qu'avec la fin de ma réponse je clos un peu notre RP. Fais-moi signe si tu comptes répondre ou si on peut clore le sujet ^^

Rumeurs et autres légendes ft. Vincent

Parler de cette période de sa vie paraissait difficile pour MacAskill. Il en parlait nettement et clairement, mais avec un air torturé. Tyrgan n’avait pas songé une seconde que ses déboires avec le fisc français soient dus à autre chose que le Brexit, mais maintenant, en sachant que le divorce avec sa femme jouait une grande part dans les dettes que Vincent pouvait avoir, le duc regretta lui avoir poser la question. La femme avec qui Vincent avait passé une partie de sa vie, avec qui il avait eu un enfant, récoltait tous les fruits de son labeur avec ce divorce. Elle avait été sans pitié, il semblait, et le duc en eut froid dans le dos. Mettre délibérément quelqu’un en situation de dettes était sans coeur, mais cela devait faire encore plus mal lorsque cela venait d’une personne que l’on avait aimé.

La raison de cette apparente haine lui était inconnue et il ne tenait pas à la connaître. Vincent lui avait partagé beaucoup plus que ce qu’il ne méritait d’entendre. « Je suis désolé de vous avoir vexé, Vincent » s’excusa-t-il, embarrassé. « Je n’imaginais pas que cela avait un lien avec votre divorce, j’en suis désolé ». Que pouvait-il dire de plus? Entendre dire Vincent avoir des problèmes avec le fisc français l’avait alarmé, et maintenant qu’il était membre du gouvernement, il se devait de connaître les personnes qu’il fréquentait. Du moins, de s’assurer de leur honnêteté. Que dirait-on, si on le voyait avec quelqu’un qui était accusé d’évasion fiscale, par exemple?

Sans doute était-ce superficiel de sa part, mais il tenait à sa bonne réputation. Cela étant dit, maintenant que la lumière avait été faite sur ce qui l’inquiétait, Tyrgan ne voyait aucune raison pour ne pas joindre ses intérêts à ceux de Vincent. Ce dernier ne manquait pas d’ambition. Même, ses idées étaient plus extrêmes que les siennes. Comme lui, Tyrgan leva ses yeux ambre vers le portrait du Roi et de sa femme. Ironique que la face du Roi soit sur des pièces de monnaie et des billets étrangers, alors que le pays se refermait sur lui.

L’indépendance de l’Écosse était ce qu’il y avait de mieux pour les Écossais, Tyrgan en était convaincu, mais cela ne suffisait pas. « En voilà, d’excellents projets! Cela fait beaucoup pour un seul homme. Je vous prêterai main-forte quand je le pourrai, bien sûr, mais je ne pourrai pas le faire sur tout. Il faut d’abord convaincre les Écossais eux-mêmes de l’intérêt de l'indépendance, et nous savons tous les deux que notre peuple peut-être buté… » Beaucoup d’entre eux n’y croyaient plus, et Tyrgan en faisait partie. Même s’il le désirait, il était convaincu que cela ne se ferait pas de son vivant. Si Vincent arrivait à lui prouver le contraire, alors peut-être prendrait-il des actions plus drastiques.

Pour l’heure, agir pour les intérêts de l’Écosse et à la bonne entente entre l’Angleterre et l’Écosse demeuraient sa priorité, et il ne pouvait que le faire en gardant son poste au gouvernement. « Mais j’accapare énormément de votre temps, mon cher Vincent », lui dit-il en se levant de son siège. « Je suis certain que d’autres de nos compères seraient ravis de vous parler. Quant à moi, il faut bien que j’agisse en ma qualité d’hôte, avant que l’on ne m’accuse de favoritisme! » lança-t-il en souriant. Il tendit le bras pour échanger une poignée de main avec l’homme d’affaires. « Ce fut un plaisir de vous revoir Vincent. Tenez ». Tyrgan fouilla dans la poche intérieur de son veston pour en retirer sa carte d’affaires. « N’hésitez pas à m’appeler. Je glisserai un bon mot à mes collègues à votre sujet. Passez une excellente soirée! » lui dit-il, son éternel sourire chaleureux sur ses lèvres, alors qu’il s’éloignait vers un autre chef de clan, qui visiblement, attendait de lui parler avec impatience.


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15.07.21 18:23
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— Vexé ?

Vincent allait nier à l’évidence, mais il se ravisa. Quelques secondes s’écoulèrent. Un silence gênant envahit la pièce, c’était le temps nécessaire à Vincent pour réaliser combien Tyrgan avait raison.

— Oui et non. Vous, vous, ne m’avez pas vexé. Pas personnellement. Ma femme m’a humilié, mais les Anglais m’ont vexé en me forçant à choisir entre la France et le Royaume-Uni. Tout est lié en somme. Comme toujours.

Vincent parlait des Anglais, pas des Britanniques. Il choisit toujours ses mots avec attention. Ses reproches s’adressaient aux politiques anglais, peut-être aux députés gallois, également.

Vincent avait glissé les mains au fond de ses poches comme un garnement frustré, toujours en émoi devant ses toiles. Finalement, il avait peut-être choisi le Royaume-Uni à cause de la Monarchie. Il tentait de se rassurer. En vérité, il avait aussi choisi le Royaume-Uni, car il avait toujours été brillant pour gérer des entreprises en période de grande crise. C’était son va-tout. Et ô combien les Britanniques avaient su se jeter dans la crise à corps perdu !

— Merci pour votre aide, elle ne sera pas de trop. Je vais faire jouer mon réseau également.

Vincent avait d’ailleurs reçu des nouvelles de Rebecca Peterson et il avait évoqué le sujet pour prendre la température. Rebecca lui avait semblé franche lors de leur dernière entrevue, elle saura lui dire s’il se fourvoie ou si de tels projets n’étaient pas à l’ordre du jour.

Ils se saluèrent poliment et chacun d’entre eux quitta la pièce. Vincent jeta un dernier coup d’oeil à cette peinture et sortit enfin les mains de ses poches. Il n’y avait pas à dire, un verre d’alcool aurait été le bienvenue. En dehors de cet interdit, cette entrevue ouvrait des perspectives enrichissantes tant pour le Royaume que pour Vincent et Tyrgan.

— Espérons que la presse n’y voit pas là un complot manichéen, souffla-t-il pour lui-même.

L’article sur la mort du Lord avait rendu Vincent particulièrement amer envers la presse, il mélangeait un peu trop les paparazzi sans scrupules des journalistes de terrain.
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23.07.21 10:15
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