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[CLOS] Sauver des vies ft. Austen
Prem Hadid
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Prem Hadid
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FACE IDENTITY : Dev Patel
IDENTITE : Prem Ibn-Aziz Al-Hadid
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Sauver des vies
Je souhaite compiler mes souvenirs de ce voyage, ou exil, en Angleterre dans les moindres détails. J’ai débarqué à Londres il y a quelques jours, où je risque moins de me faire remarquer. Même si les chrétiens sont en guerre contre nous, les « Sarrasins », comme ils nous appellent, aucun conflit ne semble être plus important que le commerce. Le marchand qui a accepté de me mener jusqu’ici me dit que les nobles anglais raffolent des soies et des tapis orientaux. Ils raffolent aussi des esclaves.

Je traversais les fortifications de la ville, faites de pierre, mais ici, les bâtisseurs ne semblent connaître aucun autre matériau. Je n’aurai jamais pensé que les tuileries et mosaïques de l’Alhambra pouvaient me manquer, mais c’est le cas. Ici, tout est gris, et froid. Même la lumière du soleil me semble pâle, tout comme les habitants de cette île, tout comme l’était ma mère. Je n’aurais pas dû m’aventurer aussi loin du quartier commercial, surtout à une heure aussi tardive, car mes compagnons de voyage m’avaient mis en garde sur les réactions que pouvaient engendrer notre apparence. Seulement, je voulais me dégourdir les jambes, et la nuit se faisait gardienne de mon identité. Je portais une cape me recouvrant des pieds à la tête, ainsi que des gants, et guidait mon cheval, qui lui aussi, avait bien besoin de trotter.

Le silence de la nuit fut alors brisé par un cri. Je tendis l’oreille, et approcha d’un bâtiment semblable à une grange. Des voix paniquées parvinrent jusqu’à moi, dans une langue qui m’était inconnue, mais parmi elles, je reconnu l’arabe, et compris que quelqu’un était en danger. Je regarda la porte, hésitant, craignant d’attirer l’attention, ou de contrarier le propriétaire, mais cogna finalement, en entendant un autre cri de douleur. Je compris que je venais de tomber sur deux esclaves possiblement en fuite, car en ouvrant la porte, une femme me menaça d’une fourche. Lorsque je dis être médecin dans notre langue commune, elle baissa la garde, et me laissa entrer.

Sans doute est-ce un comble pour moi, qui a grandi dans un harem, d’être ignorant sur l’accouchement. Ce n’est pas les occasions pour apprendre qui avaient manqué, mais cela avait toujours été une affaire de femmes, les hommes étant strictement interdits d’entrer dans la salle des naissances. J’avais reçu de très bonnes études, mais à quoi bon être médecin si je ne pouvais même pas sauver la vie de cette mère, ou de son enfant? La deuxième femme était allongée sur le dos, et entre ses jambes, il y avait énormément de sang, et je n’avais pas la moindre idée de ce qu’il fallait faire. La première femme m’expliqua qu’elles étaient en route pour la maison d’une sage femme, un peu à l’extérieur de la ville, mais n’avaient pu s’y rendre à temps. Cette sage-femme était peut-être la seule chance pour cette femme de s’en sortir.

Je filais vers la demeure de la sage-femme, que l’esclave m’avait décrite, à dos de cheval. L’urgence de la situation me faisait perdre ma prudence, et je cognais à sa porte sans hésiter, le coeur battant à tout rompre. Je reculais de quelques pas, et retirais ma capuche pour qu’elle puisse voir mon visage. Je m'inquiétais de sa réaction lorsqu’elle ouvrit sa porte, mais elle aurait fini par le savoir. « Madame »… comme il était de coutume chez moi, je joignais les mains pour la saluer. Je baissais également les yeux. Même si je n’avais pas découvert la couleur de ma peau de mon propre chef, mon accent aurait sans doute vendu la mèche que je me trouvais bien loin de mon pays. « Pardonnez-moi de vous réveiller à cette heure de la nuit, mais j’ai besoin de votre aide ».

Je n’avais pas de honte à avouer mon ignorance, surtout lorsque la vie de quelqu’un était en jeu, même si plusieurs de mes professeurs m’ont reproché de douter de mes capacités. Qu’auraient-il pensé maintenant, à me voir là, demander de l’aide à une femme? « J’ai trouvé une femme dont l’accouchement risque de lui faire perdre la vie. Je crois que c’est une esclave. Je pense que l’enfant se présente mal, ou… je ne sais pas. Je ne sais pas du tout ». Je plissais les lèvres, tourmenté. Il n’y avait rien d’autre à dire. J’espérais seulement que la sage femme accepterait de me suivre. « Je vous prie de me croire, madame, je ne vous veux aucun mal. Je peux vous y conduire maintenant ».


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Prem Hadid
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20.06.21 18:20
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SAUVER DES VIES
PREM HADID AND ANN THOMAS

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Il était tard et la petite chaumière des Thomas était plongée dans le noir. Seules les braises de l'âtre diffusaient un semblant de lumière dans la pièce. Trois âmes y dormaient. Elles avaient un souffle régulier et paisible. Une quiétude qui se trouvait perturbée par des hennissements de cheval. Ann ouvrit les yeux au premier cri. Sa main saisit immédiatement le couteau qui était caché dans son matelas de paille. Son regard, fouillait la pièce, pour trouver les silhouettes de ses fils. Les garçons dormaient à point fermé. Lentement la femme souleva le drap, enfila ses bottes posées au pied du lit. Soudain un coup à la porte. Les soldats du Roi n'auraient pas pris la peine de frapper. Une partie de l’anxiété se dissipa tout de suite. Ann alla débloquer le loquet de la porte en bois.

La jeune mère laissa la porte entrouverte de quelques centimètres seulement. Elle leva la lampe à huile à hauteur de visage, pour connaître l’identité du visiteur. C’était un inconnu. Il ne venait pas du village. A la carence de sa peau sans doute ne venait-il pas d’Angleterre non plus. Ann avait entendu cet accent en ville, principalement dans le quartier marchand. Une fois la surprise passée, restait la raison de la visite. L’esprit de Thomas s’éveilla dés qu’elle entendit parler d’une femme en danger. Contrairement à ses collègues, Ann ne faisait pas de différence. Elle soignait toutes les femmes, même les esclaves. Même si cela était interdit. “ Laissez-moi prendre ma trousse. ” Ann écarta la porte.

C’était une femme de taille moyenne, de corpulence moyenne, la peau claire de son pays, des cheveux longs qui étaient retenus en nattes. Une chemise de nuit de coton qui lui couvrait tout le corps. Elle alla récupérer sa sacoche de soin, dans laquelle elle fourra une pile de vieux draps. La sage-femme ouvrit un coffret dans lequel elle piocha des fioles. Elle attrapa certains instruments suspendus au mur. Il y eut alors de l’agitation sur sa droite. Une frimousse endormie s'asseyait dans le lit partagé. “ Billy, je vais travailler. Une femme a besoin d’aide. ” Le garçonnet avait l’habitude des urgences. Il tourna la tête vers l’entrée et ne vit qu’une silhouette d’homme en contre-lune. “ … Bonne chance maman. ” Il se recoucha aussitôt et se rendormit. Ann alluma la bougie de cire mauve. Le code pour prévenir les garçons qu’elle était en mission et allait revenir. Enfin, elle enfila un grand manteau et un chapeau. “Allons-y.” La porte se referma en douceur.

Une fois la sacoche confiée au cavalier, Ann grimpa sur le destrier à la façon des hommes. Elle reprit sa sacoche pour la caler entre eux. Chaque minute comptait. Ils firent le trajet en silence. Ann connaissait ce village. Il y avait une petite garnison de soldat qui venait s’y reposer. Une fois au sol elle commanda à l’inconnu. “ Trouvez nous de l’eau. ” Ann n’attendit pas et courut vers la grange. Elle fait de son manteau un oreiller pour l’esclave. Dans un arabe rudimentaire, elle posa les premières questions aux esclaves. L’Hindou avait raison, la situation se présentait mal.

Quand je vous le direz. Vous posez vos deux mains sur son ventre et vous poussez vers le bas. ” Ann adressa un sourire rassurant à la jeune mère. Elles n’étaient plus seules. Le bébé se présentait en siège. La femme avait des hanches fines. Il y a eu un début d'hémorragie. Ils devaient aller vite.“A trois. Un. Deux. ” Le bébé avait encore du mal à descendre. Ann attrapa une fiole et la tendit à l’Inconnu. “ Faites lui boire. Vite. ” Pendant qu’elle palpait le ventre pour tenter de placer le bébé dans une autre position. Le fortifiant fait un petit effet sur la mère. Ils purent soutenir quelques poussées. Le bébé sorti peu à peu. Mais ce fut trop long. Malheureusement, il avait le teint bleu. Une sage-femme préférait toujours la vie d’une mère à celle d’un nourisson. Ann s’exerça donc à sauver cette jeune femme. Il y avait trop de sang. Mais la fille était encore jeune. Elle pouvait s’en sortir.

Lorsqu’enfin elle expulsa un bébé sans vie, Ann l’enroula dans un drap et le confia à l’Hindou. Ses yeux verts étaient limpides. L’autre esclave avait compris. “Lavez-le.” Il restait encore à sauver la fille. Ann y mit toute son énergie.


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02.07.21 11:25
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Sauver des vies
Lorsque je lui expliquais la raison de ma visite chez elle à cette heure aussi tardive, je vis dans le regard de la sage-femme qu’elle comprit immédiatement l’urgence de la situation. Je fus soulagé qu’elle veuille m’aider, malgré mon apparence, et surtout malgré le statut d’esclave de la jeune femme dont la vie était en péril. « Merci ». Je retournais à mon cheval, attendant qu’elle rassemble ses affaires. Il est vrai que je me questionnais sur le contenu de la trousse qu’elle emporta avec elle, lorsqu’elle me rejoignit finalement, mais mes curiosités iraient à plus tard.

Au galop, nous nous rendîmes à la petite grange où la jeune femme continuait de souffrir atrocement. La sage-femme m’indiqua de trouver de l’eau, que je puissais d’un puits avant de me rendre au chevet de la parturiente. Je dois souligner ici qu’en entrant dans la grange, j’entendis la sage-femme parler arabe, ce qui me choqua et m’étonna tout à la fois, et je la dévisagea malgré moi. Que la première paysanne anglaise à qui je m’adressai s’avérait pouvoir ne serait-ce que baragouiner quelques mots d’arabe était surréel. Comment cela était possible?

La sage-femme me demanda de poser mes mains sur le ventre de la jeune femme, dans le but de l’aider à expulser le bébé. Toutefois, la future-mère manquait de force. L’Anglaise me tendit alors une fiole que je fis boire à la patiente. Je compris qu’il s’agissait d’un fortifiant lorsque la jeune femme se remis à pousser d’elle-même, sous la supervision de la sage-femme.

J’aurais voulu pouvoir écrire que cette nuit-là, l’enfant se retrouvait sain et sauf dans les bras de sa mère, mais en apercevant son teint grisâtre, j’ai compris qu’il était déjà trop tard. Je savais que la vie était fragile, mais je le compris encore mieux ce soir-là. La seule chose qui me rassurait fut que, de part sa mère, il ne soit pas chrétien. Ma mère racontait qu’en son pays, les âmes des bébés non baptisés étaient refusées du paradis, ce qui me semble encore plus cruel maintenant. Je coupais le lien qui reliait le bébé à la mère avec des ciseaux, lavait l’enfant, et le tendit à la seconde esclave, agenouillée près de la jeune femme. Je devais retourner aux côtés de l’Anglaise.

En ce qui concerne les saignements excessifs, j’étais déjà plus érudit. « Il faut soulever le bas de son corps ». Je quittais la grange pour prendre la selle de mon cheval, puis la plaçait sous le bas du dos de la jeune femme. En l’absence d’alcool purifié, il était trop dangereux de tenter d’extraire le placenta. Pour le reste, j’observais la sage-femme faire son travail, et les gestes qu’elle fit étaient logiques, ses connaissances de l’anatomie féminines dépassant clairement les miennes. Je peux dire que j’en appris beaucoup ce soir-là.

Lorsque l’état de la jeune esclave paru s’améliorer, je quittais une dernière fois la grange pour quérir le capitaine du navire marchande qui m’avait mené jusqu’ici, et il accepta de prendre les deux esclaves avec lui, et de les ramener au pays, lorsqu’il partirait d’ici quelques jours. Tant pis si ces esclaves appartenaient à quelqu’un. Je ramenai l’un des hommes du capitaine à la grange. Je n’oublierai jamais la désolation et la chagrin qui se lisait sur le visage de la jeune femme, ni ses yeux remplis de larmes alors qu’elle tenait son bébé, alors qu’elle et son amie montaient à bord du chariot attelé au cheval du matelot.

Je n’avais pas réalisé tout le temps qui s’était écoulé, mais en regardant le ciel, et les étoiles qui s’effaçaient peu à peu, je savais que l’aube viendrait bientôt. Je remis ma selle sur le dos de mon cheval, et m’adressais à la sage-femme. « Sans vous, elle n’aurait pas survécu », affirmais-je humblement. « Je comprends pourquoi elle vous faisait confiance ». Je lui souris. Même si j’avais eu les connaissances nécessaires, sans doute une femme se sentait davantage en confiance avec une autre femme, pour ce genre de cas.

Cependant, j’étais curieux d’en savoir plus, ne serait-ce que si je devais encore me retrouver dans une situation comme celle-ci. « Pouvons-nous marcher, pendant que je vous raccompagne chez vous? J’ai certaines questions à vous poser. Je suis médecin, même si j’en étais un bien piètre ce soir », expliquai-je en menant mon cheval par la bride. « Mon nom est Prem ». Je ne dit que mon Ism. Après tout, je n'étais plus fils de sultan. « Puis-je vous demander pourquoi l’enfant n’a pas vécu? ». Là était l’une de mes nombreuses questions, mais sans doute celle qui me rendait le plus confus. L’enfant n’était ni difforme, ni maigre ou sous-développé. Sa position dans le ventre de sa mère avait-elle été fatale pour lui?



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Prem Hadid
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08.07.21 4:12
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SAUVER DES VIES
PREM HADID AND ANN THOMAS

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La tristesse de l’esclave ainsi que de l’inconnu était très perceptible. C’était une réaction absolument naturelle. Malheureusement, elle n’aidait pas la jeune mère qui se laissait plus aller au chagrin. Ann avait dû apprendre à contenir ses émotions dans ce genre de cas. A ne rien montrer aux femmes. Mais il n’était pas facile de faire ce genre de remarque à un inconnu. La sage-femme fit de son meiux, come chaque fois. Elle était une femme humble et honnête. Aussi suiva t elle les demande du médecin sans protester. Ils allaient de concert ce qui fonctionnait.

La mère est sauve. Cependant, rien n’était joué pour la suite. L’horreur du drame ne retirait rien à la réalité de la situation. Les filles étaient en fuite. Cela pouvait leur coûter la vie, à elles comme à eux. Ann se concentrait à redonner un semblant de force à la jeune femme. Elle guettait le retour de l’Hindou sans être certaine de pouvoir lui faire confiance. Mais, il revient et avec de l’aide. Anne confia un sachet rempli d’herbes à la plus vaillante des deux avec des instructions pour leur usage. “Surtout qu’elle se repose. ” Cela c’était pour le marchand. Ann savait la façon dont ce genre de service se faisait rembourser par les filles. Mais dans l’état de la petite cela pouvait faire de gros dégâts.

Respectueuse, Ann retournait donc dans la grange pour effacer les traces de leur passage. Le sang pouvait attirer les renards ou autres bêtes et s’en prendre au bétail. Personne n’avait besoin de ça. Les famines étaient déjà bien assez nombreuses, presque autant que les pillages. “ Si elle survit à son voyage ce sera un miracle. ” Ann rangeait lentement ses instruments pour cacher le tremblement de ses mains. Maintenant les émotions la rattrapait. “ C’est elles qui font le plus gros du travail. ” Pour avoir accouché de deux fils, la paysanne savait de quoi elle parlait. “Je ne fais que les assister. ” Ann se remettait sur ses pieds et frappait le bas de sa chemise pour tenter un vague époustage. Le sang de l’esclave avait de toute façon ruiné le tissu. “ Vous vous êtes bien débrouillé.

… D’accord. ” Cet homme était venu une fois chez elle. Elle ne pouvait pas préserver la localisation. S’il avait de mauvaises intentions il pouvait revenir de toute façon. Ann posait ses affaires sur le dos du cheval et marcha de l’autre côté. “Ce n’était pas une situation facile.” Même une personne expérimentée n’aurait pas pu sauver ce bébé. “Moi c’est Ann.” Ils n’avaient pas à en dire plus. Un chant de hulotte les escortait sur le chemin du retour. La lune était presque pleine dans un ciel qui perdait ses étoiles. La jeune femme devinait les silhouettes des maisons maintenant. C’était un moment de paix après l’horreur. “Il n’a pas réussi à respirer. Il s’est asphixié.” La couleur bleuté était le signe le plus évident. “Il était trop petit, trop fragile. Malheureusement, il y avait peu de chances qu’il survive. ” La vie ne faisait pas de cadeau. Prés d’une naissance sur trois se terminait par un décès. Voilà pourquoi il était important d’aider. “ Vous êtes médecin où ? ” Il était très rare de rencontrer un homme noir ici et encore plus un médecin. Il s’était probablement égaré dans ce coin du royaume... Tant mieux, car cela brisait le cours ordinaire des jours.


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10.07.21 23:57
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Je ne su la contredire sur ce qui attendait la jeune esclave. Elle avait perdu beaucoup de sang, et avait besoin avant tout de repos, mais je faisais confiance au capitaine pour que ce soit le cas. Il ne m’avait pas posé de questions lorsqu’il m’avait accepté sur son bateau, et il ne m’avait pas vendu aux autorités. Peut-être se doutait-il de qui j’étais, mais je ne l’ai pas questionné à ce sujet. Le navire marchand levait les voiles le lendemain, et lorsqu’il sera de retour à Londres, je promets ici d’aller voir le capitaine, et de lui demander de me partager le sort des deux esclaves. Pour l’instant, je ne pouvait qu’espérer qu’elles s’en sortent.

« Vous avez fait un peu plus que l’assister. Vous lui avez redonné des forces, avec ce fortifiant. Puis-je savoir ce qu’il contenait? » J’avais apporté une panoplie de plantes séchées, de sérums, de baumes et de cataplasmes que je conservais chez mon hôte, un tisserand Syrien converti au catholicisme, qui accompagnait les chevaliers en croisades de son jeune temps. À Qurtuba, l’accès aux plantes asiatiques était facile, mais les plantes européennes l’étaient beaucoup moins. Je ne connaissais que peu de la flore de cette île. Quant à la faune, je supposais que les anglais possédaient la même chose que nous.

La sage-femme, Ann, accepta que je la raccompagne chez elle, et que nous parlions. Elle suggéra que le bébé avait été incapable de respirer. Sa réponse m’apporta plus de questions encore. La femme avait-elle accouchée trop tôt? À partir de quel moment un bébé pouvait-il respirer par lui-même? « Les accouchements sont-ils toujours aussi difficiles? » lui demandais-je, alors que nous approchions du village, encore éclairé par la froide lumière de la lune.

À son tour, elle me posa une question. Sans doute devais-je avoir l’air un peu perdu. Loin de chez moi. « J’étais médecin de guerre, à Al-Andalus. C’est au sud de … Faransa. Le royaume des Francs, je crois ». Je ne m’étais pas appliqué à la géographie du monde, étant petit. Je connaissais bien les côtes africaines de la méditerranée, puis à l’intérieur des terres, jusqu’à Kaboul. Plus à l’est, et plus au nord, je ne savais rien, ou peu de choses. Pour ce qui se trouve à l’ouest, seul Allah pouvait savoir… « Quand l’armée s’arrêtait pour camper près d’un village, je m’y rendais et aidais comme je pouvais ».

Durant les campagnes militaires, j’avais pu mettre en pratique ce que j’avais appris auprès de mes maîtres. Éventuellement, j’aurais adoré me rendre en Terre Sainte et prêter main-forte aux soldats contre les Croisés. Ça n’avait plus beaucoup de sens aujourd’hui. Je regardais à nouveau la sage-femme. « Vous avez parlé arabe tout à l’heure, n’est-ce pas? » Sans lui demander directement, je crois qu’elle comprit où je voulais en venir. « Vous avez été en pèlerinage? »




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11.07.21 17:36
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PREM HADID AND ANN THOMAS

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La veuve Thomas, telle était le nom attribué à cette femme qu’on préférait relier à un soldat décédé plutôt qu’à son rôle d’accoucheuse. Elle devait exercer dans la plus grande des discrétions. Quoi que les femmes lui étaient reconnaissantes de son ouvrage, elle pouvait tout aussi bien la haïr lorsque quelque-chose n’allait pas. Il en était de même pour les hommes de dieu. Le prêtre du village voisin lui avait recommandé tant de foi de reprendre époux pour revenir dans les grâces du Seigneur Dieu. Ils n’aimaient pas ce savoir dont ils ne savaient rien. Ann hésitait donc à parler. “ Du charbon de Mary et du griffonia, principalement. ” Il y avait eu un hiver très rude et avant un été très sec. La terre avait donné peu de flore. Ils manquaient de tout. Il avait fallu qu’elle revoit les décoctions. Certaines étaient beaucoup moins efficaces. “ Je vous montrerai ce que j’ai. Si vous me montrez les vôtres.” N’était-ce pas un troc correcte entre gens de la médecine ?

Ils le sont relativement souvent. ” Ann cherchait d’ailleurs à comprendre pourquoi depuis qu’elle exerçait. Elle tentait d’établir des points communs entre les accouchements faciles et les compliqués. “ Cela dépend de beaucoup de choses. La morphologie de la femme, son âge, son nombre d’enfants. Certaines sont fragiles naturellement. ” Ann se tue avant de partager un sentiment qui aurait pu lui valoir d’être traitée de la “pire des démocrates”. “ Ces femmes passent leur vie à travailler. Celle-ci était épuisée et angoissée. Cela complique toujours les choses. Une femme devrai pouvoir accoucher dans le calme et la sérénité. Quelque soit… son statut.

Le visage du disparu vint hanter la jeune femme. Elle faisait de son mieux pour ne pas vivre avec les fantômes. Mais, il lui manquait. “ C’est courageux. ” Ann avait senti sa poitrine se tordre. Elle haïssait la guerre de toutes ses forces. Elle qui lui avait arraché son compagnon et pire le père de ses enfants. Tous ces officiers qui se vantaient de leurs victoires lui donnait la nausée. Elle n’avait pas de respect pour les tueurs mais beaucoup plus pour ceux qui voulaient aider. “ Mon époux était un soldat.

Un sourire sans joie se peignait alors sur ses traits. “ Je n’ai jamais quitté l’Angleterre. ” Une femme comme elle, avec deux garçons, qu’aurait-elle fait en terre de musulmans ? Ils ne l’auraient pas accueillis. Eu-t-elle soigné les femmes arabes pendant des années. “ J’ai appris, pour soigner les prisonniers. ” Un homme était un homme quelque soit son drapeau, son dieu, où son métier. Ann voulait aider, voilà tout. Un peu comme lui.

Ils étaient à deux pas de la chaumière maintenant. Le rouge bordait l’horizon en liseret. On devinait que cette demeure était pauvre et qu’il n’y avait rien autour si ce n’est quelques poules, un vieux cheval et un potager. Mais, ils n’avaient pas besoin de plus tous les trois. “ J’ai deux fils. ” Will se trouvait non loin de la porte. Il allait bondir sur sa mère mais la vue de l’homme le figea net. Pendant quelques secondes sont imagination lui donna les traits de son père. Mais le mirage ne dura pas et le petit recula avec prudence. Ann pénétrait la pièce et allait ouvrir les volets pour économiser la cire. “ Chéri. Fais chauffer de l’eau. Voici Prem. Il est médecin. Il va manger avec nous. Dis à ton frère d’aller chercher les œufs. ” Will était un jeune garçon. Il avait les cheveux plus clairs que ceux de sa mère. On sentait qu’il était un bon garçon. Il scrutait l’Indien avec curiosité mais sans aucune agressivité. “ Vous parlez l’anglais ?

Ann s’occupait de raviver les braises dans le poêle. Pendant ce temps, l'autre garçon se réveillait péniblement. Ils avaient peu de choses. Mais tout était propre et soigné. On pouvait sentir qu’ils avaient eu une vie meilleure un jour. “ Un thé ? ” La jeune femme s’activait pour préparer une pitance, sans exotisme, mais offerte sans hésiter.


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19.07.21 12:30
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Je ne connaissais pas les plantes dont elle me parla. Le commerce avec les pays chrétiens étaient possibles, mais limités, et peu espèces endémiques de ces régions arrivaient jusqu’à Qurtuba. Je réalisais alors ma chance de pouvoir découvrir la flore de cet endroit, et de pouvoir l’étudier. Quoi de mieux pour apprendre que d’avoir une personne qui, justement, s’y connaissait en remèdes locaux. Si mes recettes pouvaient également lui être utiles, j’étais heureux de lui partager. Je lui souriais, ravi. « Avec plaisir ».

J’écoutais Ann avec attention lorsqu’elle énuméra les causes probablement des accouchements difficiles, et les variables étaient beaucoup plus nombreuses que je l’imaginais. Je lui fut également reconnaissant qu’elle ne me réponde pas par ce soi-disant récit d’Adam et Ève. Condamner les femmes à souffrir des accouchements à cause du péché originel était une représentation cruelle de leur Dieu. Pourquoi les chrétiens adoraient un dieu aussi terrible? J’abordais dans son sens en ce qui concernait tout le reste. « C’est évident. N’importe quelle souffrance mérite le repos et le calme ». C’étaient les meilleurs moyens de guérir. L’accouchement restait tout de même dangereux, même avec tous les soins possibles. Les femmes du harem pouvaient compter sur la sage-femme royale pour leurs accouchements. Une experte, paraissait-il. Même là, certaines ne s’en sortaient pas vivantes.

J’haussais les épaules. Courageux ne me semblait pas le mot le plus approprié « J’ai beaucoup appris » répondis-je seulement, en me rappelant les corps charcutés des soldats sur le champ de bataille. J’avais dessiné tout ce que j’avais pu voir, et cela avait été très instructif. En me rendant compte du silence d’Ann, je posais les yeux sur elle, et vit la tristesse envahir son visage. Elle avait perdu son mari. Un soldat. « Je suis désolé » dis-je à voix basse. Perdre quelqu’un qu’on aime est une douleur infâme, surtout pour la guerre, peu importe celle qu’il menait. Cela ne semblait cependant pas l’avoir aigrie. Même, c’était tout le contraire. Je ne connaissais aucun de mes maîtres qui se serait abaissé à apprendre la langue des prisonniers afin de mieux les soigner. Moi-même, je n’y avais jamais songé. Est-ce que cela fait de moi un égoïste? Lorsque l’on ramenaient des prisonniers, après les campagnes de guerre, seuls les hommes les plus forts et les femmes les plus belles avaient droit à des soins, les autres prisonniers étant plus ou moins traités comme du bétail. Les enfants y compris.

J’avais vu des jeunes garçons, pas plus vieux que celui qui se tenait dans l’ouverture de la porte, se faire mettre des chaînes aux pieds. C’est une vision qui me hante dont je ne pourrais jamais me défaire. Je regrette de ne rien avoir fait, et au moment où j’aperçu le fils d’Ann, la honte me tordit le coeur.

La maisonnée respirait la modestie. Je regardais Ann « Merci » dis-je avec hésitation. On m’avait appris que refuser une invitation était malpoli, mais cette famille semblait vivre de bien peu pour recevoir un invité. Je regardais alors le jeune garçon qui m’épiait plus ou moins discrètement, mais avec une certaine candeur. Sans doute n’avait-il jamais vu quelqu’un avec mon grain de peau. La question qu’il posait était légitime, et après un instant de silence où je réfléchis à la meilleure façon d’expliquer tout cela à un enfant, je lui répondis : « Oui. Ma mère était anglaise, et elle m’a appris à parler. Elle était… courtisane, pour le Sultan. Je lui ai promis qu’après sa mort, je visiterai l’Angleterre ».

Certains enfants se choquent moins facilement que d’autres, mais je préférais ne pas prendre le risque d’expliquer ce qu’était le harem, la polygamie et ce qu’on faisait avec les prisonnières de guerre à ce jeune garçon. J’acceptais le thé qu’Ann me proposa, curieux de goûter le thé anglais. « Me permettez-vous de faire la prière chez vous? » lui demandais-je en retirant mon bagage de sur mes épaules. Si quelqu’un me voyait prier Allah en pleine campagne, je ne donnerais plus chère de ma peau. Je m’agenouillais alors vers le lever du soleil, et murmurais le sobh, le front posé au sol. Je priais pour mon salut, pour cette femme qui venait d’accoucher, pour son enfant, pour son amie qui l’accompagnait, pour Ann et ses enfants. Lorsque je me relevais, je fouillais dans mon sac pour en tirer l’objet le plus précieux que je possédais, après le pendentif que m’avait donné ma mère.

« Si vous souhaitez voir ma pharmacie, il faudra que vous veniez en ville. Je n’ai rien sur moi en ce moment. J’ai ceci cependant ». Mon père m’avait fait cadeau de ce livre lorsque je commençais mes études de médecine, et j’y tiens autant qu’à ma propre vie. Il y avait exactement mille pages. Au fil du temps et par le fait que j’emportais ce livre partout où je vais, la reliure s’est fragilisée, mais la couverture, faite de cuir teint en bleu et brodé de fils blancs et orange formant les traditionnelles mosaïques musulmanes, était toujours en aussi resplendissante. Il n’y avait rien de plus inestimable à mes yeux que ce livre, et je le tendais précieusement à Ann, en espérant que cela pourrait lui être utile, ou pertinent, car à l’intérieur, j’y avais inscrit tout ce que je savais, mais surtout, y avait dessiné tout ce que j’avais appris, et vu, durant mes études et mon travail de médecin de guerre.

J’avais écris dans ma langue, mais les croquis des diverses parties du corps que j’avais dessinées se passaient d’explication. Je voulais être le plus précis et exact possible dans mes schémas, même si certains trouvaient cela de mauvais goût. Les cadavres des condamnés à mort, les seuls à être autorisé de dissection, avaient été très utiles durant mes études. J’avais même pu dessiner le al'aweiat aldamawia, le mukhkh, un squelette entier, et bien d’autres choses. « Savez-vous s'il y existe des ouvrages de ce genre en Angleterre ? ». J'étais - et j'espère le demeurer à jamais - curieux de connaître ce qui se fait ailleurs.



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Prem Hadid
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PREM HADID AND ANN THOMAS

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En entendant cet homme abondé en son sens, Ann ne put dissimuler une pointe d’étonnement. C’était une prise de position qu’elle avait rarement vue, même de la part des médecins, dans les auspices. Il y avait selon eux, des souffrances nécessaires au salut. Une idée qui paraissait absurde, aux yeux de la sage-femme. “Ne le soyez pas... ” Ce n’était pas cet homme le responsable, ni elle, ni même les commandants, mais bien le Pape et ses désirs de conquête. La ville Sainte n’était pas la terre de Dieu mais la terre d’hommes cupides et avides de pouvoir. On avait forcé l’époux d’Ann à prendre les armes pour un combat truqué. Maintenant ses fils étaient orphelins. Quel dieu permettait cela ?

Ann écoutait les garçons d’une oreille tout en préparant le thé. Elle apprenait ainsi sur ce médecin indien qui avait évolué auprès des puissants de son pays. “ Ca veut dire que tu n’as plus de maman ? Moi je n’ai plus de papa ! Il est mort là-bas à la ville de Dieu. ” Oliver revenait à ce moment avec les œufs. Il s’était figé sur le seuil et scrutait son frère avec une colère silencieuse. Sans un mot, il déposait quatre écuelles avec oeuf, pain et pomme. “C’est celle de Père que tu as.” Sa mère vient le faire terre d’une caresse dans les cheveux, avant de montrer le coin des lits à Prem pour qu’il puisse prier. Intrigué, le plus petit venait s’accroupir pas loin pour l’observer faire. Un grand sourire barra finalement son visage en reconnaissant la prière de son copain de jeu Hachim.

Les garçons attendaient que l’homme soit attablé lui aussi avant de manger leur petit déjeuner. Oliver mutique scrutait l’inconnu avec froideur. Il montra un peu d’intérêt en voyant le livre mis sous les yeux de sa mère. On sentait qu’il avait envie de venir plus près pour le regarder. “Je passerai vous voir.” Mais la contemplation des schémas la distrayait. Elle était en train de tourner les pages avec fascination. Il y avait à l’intérieur des concepts qu’elle n’avait jamais vue encore. A la nouvelle question la sage-femme s’obligea à faire une pause dans sa découverte. “Oui. Il y en a… A la bibliothèque des sages. ” Ann fit signe à Oli de venir près d’elle pour regarder. “Mais vous ne pourrez pas y entrer. Les femmes et les étrangers y sont interdits. ” Ann avait souvent envisagé de se travestir uniquement pour avoir une chance d’aller consulter les fonds de cet endroit. Ceci dit c’était trop dangereux.

Maman montre lui le Livre de Grand Ma Rose! ” Oliver lançait un regard noir au cadet qui cette fois se recroquevilla sur le banc. Mais leur mère eut un geste apaisant. “Tout va bien. Sors le livre chéri.” L’aîné alla s'agenouiller devant une malle au fond de la pièce. Il revint avec un gros livre de cuir dont la confection remontait à deux générations. Les feuilles étaient conservées à l'aide d'une huiles. C'était un document unique au monde. Les aïeules d’Ann le complétaient avant elle. Il contenait toutes leurs découvertes sur la médecine et surtout les femmes, l’accouchement, les enfants. “ Il est en cours...” Ann n’avait plus de sœur, pas de nièce, et pas de fille. Elle se demandait où irait cet héritage après sa mort. Prise d’une petite émotion, elle se levait pour aller chercher quelqu’un de ses alambiqués pour les déposer sur la table. D’une voix basse et calme elle commençait à en faire le descriptif, composants et usages. Son désir de partager et diffuser son savoir était palpable.

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Prem Hadid
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Sauver des vies

Qu’Allah me pardonne d’avoir empoisonné mon père, car son meurtre a pu écourté mon deuil, même si sa mort était encore récente. Je souriais tristement à Will « Je n’ai plus de mère, non. Elle est au Royaume de Dieu, comme votre père ». Sans ma mère, je n’aurais été digne de l’amour de personne. Les rencontres avec mon père étaient aussi brèves que froides. Il s’assurait seulement que j’étais digne de son nom. Peut-être m’aurait-il donné des terres, avec le temps. Je ne le saurai jamais, mais je ne regrette pas mon geste. Ma mère me manquait, et je ne doutais pas que le père du jeune Will lui manquait. Je m’avérais peu surpris d’apprendre qu’il était mort en Croisade, à Jérusalem. Je n’y étais jamais allé moi-même, mais impossible de rater les histoires des massacres de chrétiens pendant les festins, au palais de mon père.

Je m’installais à table pour manger les oeufs. Tandis que je laissais Ann examiner mon livre, je goûtais pour la première fois au fruit à chair blanche dans mon écuelle. « C’est tout près du port, au-dessus d’une échoppe de tissus ». Je n’avais pas pu ramener la totalité de mon inventaire, mais j’avais payé le capitaine du navire marchande pour qu’il me ramène certains produits importants. Je plissais les lèvres de déception en apprenant que les bibliothèques étaient interdites aux étrangers. Ces seigneurs et ces moines, en gardant leurs connaissances pour eux seuls, condamnaient tous les anglais à l’imbécilité. Cependant, je ne pouvais pas me risquer à entrer dans l’une de ses bibliothèques, en sachant que je pourrais me retrouver aux fers si on me découvrait.

La dynamique entre les deux garçons d’Ann me rappelait celle que j’avais pu avoir avec les fils héritiers du Sultan. Puisqu’ils étaient nés de ses femmes légitimes, et non de ses concubines, ils nous prenaient - enfants de concubines - dans le meilleur cas pour des moins que rien, et dans le pire cas, pour des souffre-douleurs. Je tressaillis en même temps que Will lorsque son frère le regarda avec des yeux noirs. La mère des garçons tempéra son aîné, qui alla chercher le livre dont le cadet avait parlé. Je lançais à Ann un regard stupéfait en en comprenant le contenu. Pour un livre aussi vieux, les pages étaient magnifiquement conservées. « Quel dommage que je ne sache pas lire l’anglais », avouais-je, bien dépité. Je connaissais très bien le grec, et un peu le latin, mais rien à l’anglais, je ne savais que le parler.

Cependant, j’écoutais Ann avec grande attention. Je repris mon livre et y notais ce qu’elle disait et décrivait. Ses connaissances étaient surtout orientées sur les particularités anatomiques de la femme, la grossesse, l’accouchement, et même sur les enfants, car même si les enfants survivaient à leur naissance, ils restaient fragiles. Beaucoup mouraient avant leur 12 ans. C’était beau de voir quelqu’un aussi passionnée par ce qu’elle faisait.

À la fin de son exposé, je posais mon bâton de plomb et refermait mon livre. « Ann », demandais-je d’un ton sérieux en la regardant, l’air grave, en sachant qu’elle pouvait refuser ma demande. « J’aimerais pouvoir vous assister lorsque vous devrez aider une autre femme à accoucher, ou être présent lors de vos visites. Je voudrais comprendre. Peut-être qu’avec notre expérience commune, nous apprendrons à sauver plus de vies. Qu’en dites-vous? ».



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Prem Hadid
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Il y avait des choses que Mrs Thomas n’avait pas encore expliqué à ses enfants. Même si Oliver approchait l’âge d’homme, sa mère voulait préserver un semblant d’innocence dans leur cœur. Alors, même si elle comprenait ce que l’Indien disait en filigrane, elle ne dit rien. Ils avaient intêret à ne pas trop cohabiter avec les esprits des morts. “ Je pourrai venir ? ” “ Non. ” Ann rudoya son aîné du regard. Elle n’aimait pas la brutalité et il le savait très bien. Ils auraient une conversation sur son comportement. De toute façon, elle n’aimait pas que les garçons viennent à la Ville. Il y avait beaucoup trop de piège. “On verra. ” Ce point étant réglé, Ann se concentrait à trouver une solution au suivant. Ils ne pouvaient pas entrer dans le bâtiment. Mais, quelqu’un pouvait le faire pour eux. C’était comme ça qu’elle avait pu voir certains ouvrages. Ceci dit, cela devait être organisé. Ce qu’elle ferait que quand elle connaîtrait mieux cet homme.

Je suis en train d’apprendre ! C’est difficile !” Ils n’avaient pas d’argent, pas de titre, pas même droit à la pension de guerre du soldat. Mais la sage-femme se faisait un point d’honneur que ses enfants soient des hommes libres. Elle leur apprenait tout ce qu’elle savait. “ C’est parce que tu fais pas d’efforts. ” Cette fois-ci Ann se leva pour aller devant le plus âgé. “ … Vas-tu cesser tes méchancetés. Oliver Thomas j’attends mieux de toi. ” Elle pointa un index autoritaire vers la porte de la maisonnette. “ Va donc t’occuper des lapins. Je ne veux pas te voir tant que tu sera dans cette humeur. ” La jeune femme se tourna vers le plus jeune. Le même air sévère sur le visage. “ Toi, vas porter les ballotins à Sveda. Oust. ” Les frères échangaient alors un regard mais se gardent d’ouvrir la bouche. Chacun se mettant à sa mission. Au moins les adultes se retrouvaient au calme pour discuter.

Il était logique que Prem ait envie d’exercer. Dans le cas inverse la sage-femme aurait tenté sa chance elle aussi. Elle songeait aux femmes qu’elle suivait. “ Je suis d’accord avec vous ce serait intéressant et enrichissant. ” Malheureusement, elle ne pouvait pas l'emmener avec elle partout. Il y avait des maisons où un indien ne serait pas le bienvenue. Mais les paysannes pouvaient se montrer plus ou moins ouvertes. Elle arrangerait les choses. En y pensant peut-être qu’il y avait une exception. C’était à tenter. “ La baronne accouchera d’ici la quinzaine. ” La baronne Crawley était une jeune noble qui habitait à quelques lieues. C’était elle qui avait demandé à ce qu’Ann la suive pendant la grossesse. La pauvre avait déjà eu trois fausses couches. Elle désespérait de ne pas donner de fils au Baron. “ Je lui dirai que vous êtes un guérisseur. ” Elle leur servie de nouveau du thé. Puis, commença l’exposé de la santé de leur future mère.

Avez-vous des questions ? J’oublie peut-être des éléments. ” C’était important pour elle d’être la plus pédagogue possible.

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Ann venait se placer devant son fils rebelle pour le réprimer. J’étais désolé - et un peu mal à l’aise - d’assister à une querelle familiale, mais la sage-femme n’eut pas besoin de se répéter lorsqu’elle envoya ses fils à l’extérieur pour y faire leurs tâches. Malgré tout, même si son aîné usait de brusquerie envers son petit frère, il me semblait bien élevé. J’espérais alors qu’Oliver et Will puissent grandir ensemble, s’apprécier réellement, se soutenir et s’aimer en tant que frères. Je n’ai pu avoir la même chose avec aucun de mes frères, et je le regrette. Aujourd’hui, il était trop tard pour espérer trouver un amour fraternel chez mes frères. J’ai tué notre père, et ils ne me le pardonneront jamais. J’étais arrivé en Angleterre depuis peu, mais ils ne m’ont pas encore retrouvé, et j’ai bon espoir qu’ils ne me chercheront pas jusqu’ici.

Ann accepta que je devienne son élève, en quelque sorte. Je lui souris, agréablement surpris. Je le fut encore davantage lorsqu’elle m’invita à prendre part à l’accouchement d’une dame noble. Me faire passer pour un simple guérisseur ne me dérangeait aucunement. Si cela pouvait rassurer la dame, je me prêterais volontiers au jeu. Ann me fit un compte-rendu de l’état de santé de la baronne, et je comprenais l’importance de cet accouchement. Ils voulaient tous un fils. Sans fils, on ne transmet pas son nom. Je me demandais alors s’il existait réellement un moyen de favoriser la conception d’un fils ou d’une fille. Je n’en connaissais aucun. Seulement des superstitions sans fondement.

« J’ai mille et une questions », lui avouais-je, sourire en coin « mais il me faudrait encore toute une journée pour vous les poser, et vous avez été amplement généreuse de votre temps, Ann ». Je lui avais déjà accaparée une partie de la nuit, je ne pouvais la priver également de sa journée. « Merci, pour tout », dis-je, souriant, en me levant alors. « Peu de gens auraient fait autant pour un inconnu ». Elle m’avait suivi, écouté, et donné à manger. Et c’était beaucoup plus que ce à quoi je pouvais prétendre. Avant de partir, je lui dis : « Je vous suis redevable. Au revoir Ann, et bientôt ».

Dehors, je saluais le jeune Will d’un geste de la main, et montai sur mon cheval. J’avais beaucoup à faire, si je voulais que, la prochaine fois, la future-mère puisse tenir un bébé en santé dans ses bras, et qu’elle puisse vivre pour le voir grandir.




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