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Une bien mauvaise soirée - PV Edmon
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Alexandre n’était pas de bonne humeur. Son regard fatigué se posa finalement sur le dossier qu’il était en train de terminer de remplir. Toute cette paperasse était épuisante à la longue. Le flic était là pour faire du concret, non pour taper des rapports qui finiraient par être broyé par la machine administrative et ne servir à rien… Enfin presque à rien. Les avocats se faisaient un plaisir de chercher tous les vices de procédures possibles afin d’annuler les attaques faîtes à leur client. Ces papiers n’étaient donc à pas négliger. Al’ se leva finalement de sa chaise. Son dos était fatigué. Les vertèbres dans le bas de son dos lui faisaient mal. Peut-être qu’il commençait à se faire vieux. Le Russe venait d’avoir quarante ans. Il n’avait plus vingt ans, mais est-ce qu’il devait vraiment se considérer comme vieux ?

Alors que le Russe allait enfin quitter la pièce, il entendit son téléphone fixe sonner. Pendant un bref instant, il eut envie de faire comme s’il n’avait rien entendu et de fuir son lieu de travail. Il était déjà tard. Al’ ne voulait pas trop tarder par rapport à sa vie de famille. Pourtant, sa conscience professionnelle ne le quittait pas. Finalement, il souffla avant d’attraper le téléphone. Il reconnu sans mal la voix d’une collègue. Il était évident qu’il allait encore rester là quelques heures de plus. Heures qui ne seraient pas payées d’ailleurs. Bien que son salaire ne pouvait pas être considéré comme mauvais, c’était tout de même sa compagne qui ramenait le plus d’argent à la maison. Le métier d’avocat gagnait mieux.

Alexandre posa sa veste puis descendit de quelques étages. Il arriva dans la zone de garde à vue. Edmon était dans le coin… De quoi s’était-il fourré ? Le flic l’aimait bien ce gamin, mais il était aussi nécessaire de faire respecter la loi. Conscient que la présence d’une tête connue pouvait simplifier, le Russe comprenait l’intérêt qu’il soit mêlé à tout ça. Pas encore briefé, Al’ entre dans la pièce. Il prenait sur lui pour faire taire sa mauvaise humeur. Alexandre salua le jeune homme « Bonsoir Edmon. » Il posa son regard sur lui et essaya de l’analyser pour en apprendre plus. Dans quel état se trouvait-il ? Aussi bien mentalement, que physiquement. Le Russe demanda « Comme tu te sens ? » Mal probablement, se trouver en garde-à-vue n’était jamais agréable.
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15.06.21 22:29
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Encore une fois au mauvais endroit au mauvais moment. C’était de plus en plus fréquent ces derniers temps, la faute à la vente de son logiciel qui l’emmenait dans des coins de la capitale peu connu pour leur sécurité. Une bagarre idiote de gang, il avait essayé de s’enfuir discrètement avant que la police n’arrive, n’ayant que moyennement envie de passer sa nuit au poste. Echec et mat, il bouscula quelqu’un dans sa tentative, se prit un coup en plein visage : clairement la personne n’avait pas cherché à comprendre. Voilà qu’il se retrouvait à présent attrapé par le col, un point dirigé à nouveau droit sur son visage. Une cacophonie ambiante régnait autour de lui, si bien qu’il abandonna rapidement l’idée de comprendre ce qu’il se passait et se laissa faire, attendant que cela passe.

William l’aurait probablement grondé d’avoir été si passif et de finir au poste de police, enfermé avec les autres en garde à vue. Une larme coula sur son visage avant qu’il l’essuie violement, grimaçant sous le geste qui réveilla une douleur dans son épaule. Les dégâts étaient probablement plus important que ce qu’il avait estimé. Dans un long soupir il s’adossa au mur, remerciant son client d’avoir quitté les lieux avant l’arrivé de la police avec la clé USB. Le paiement avait été fait par internet cette fois-ci, sous la justification d’un petit contrat. Il n’avait pas posé de question sur les procédures et comment l’argent blanchit avait fait son chemin sans être tracé.

Alors qu’il se perdait dans ses pensées pour oublier le bruit ambiant, l’inconfort du mur et le froid du sol, il reconnu immédiatement la voix qui l’interpella. Edmon se tourna vers lui, un sourire désolé sur le visage.

« - Bonsoir enquêteur Berezowski. Je dirais bien ravi de vous voir, mais j’en suis pas sûr, enfin dans ces circonstances. » Edmon se leva pour se rapprocher des barreaux afin de ne pas avoir à lever la voix par dessus celles des autres détenus qui jasaient entre eux ou cherchaient à joindre quelqu’un pour pouvoir sortir plus vite. «  Un peu mal partout. J’ai mal à l’épaule gauche, aux côtes aussi et aïe, j’ai la lèvre fendue et probablement un bon œil au beurre-noir. » Analysa-t-il en se touchant le visage. Quand il eu finit il haussa des épaules, regrettant aussitôt le geste. « En soit rien de plus que d’habitude, une bonne série de bleues. »
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16.06.21 0:28
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Alexandre jeta un long regard sur son protégé. Ce gamin venait d’être roué de coups. La description qu’il en faisait le fit grimacer d’autant plus. Le Russe espérait que tout était réellement superficiel, mais il n’en n’était pas certain. Le voir dans cet état le mettait mal à l’aise, non pas que le flic n’était pas habitué à voir des personnes blessées, mais c’était parce qu’il avait ce petit pincement dans l’estomac qu’il ne pouvait pas faire disparaître. Sa femme disait souvent qu’il était un père poule et qu’il avait tendance à l’être beaucoup trop… il se demandait si cela ne finissait pas par se faire ressentir dans son boulot. Al’ ne commenta pas, mais Edmon était vraiment mal en point. Et c’était vraiment une très mauvaise habitude qu’avait prit le jeune homme.

Le Russe expliqua « Tu vas venir moi pour la déposition ». Al’ ne donne pas plus d’explication pour éviter tout problème avec les autres détenus. Il se recula et fit signe au maitre des lieux qu’il pouvait venir ouvrir. Une fois Edmon dehors, Al’ l’accompagna à le suivre. Il le fit monter les escaliers afin de se rendre jusqu’à son bureau. Alexandre regarda l’heure et ne pu s’empêcher de laisser échapper un léger soupir. Il n’avait pas envie de trop tarde, mais c’était une contrainte de son boulot. Il expliqua « Tu as de la chance, encore un peu plus et je serai parti. ». De quoi être interrogé et rester bien plus longtemps au trou.

Alexandre ouvrit la porte de son bureau et laisser son interlocuteur s’asseoir. « S’il n’y a pas de problème lors de ta déposition, je te déposerai à l’hôpital. » Ce gamin avait besoin de soin, au moins de quoi se faire recoudre la lèvre. Le Russe demanda « Dans quoi tu t’es encore fourré ? ». Le Russe était certain qu’Edmon n’était pas quelqu’un de dangereux. Le flic allait aussi devoir attendre le retour de ses collègues, mais pour le moment il avait une attitude bienveillante avec ce gamin. « Tu dois bien avoir une explication pour être dans cet état. » Puis le Russe espérait aussi avoir un début d’explication par rapport à ces mauvaises habitudes. « Je te vois beaucoup trop souvent par ici en ce moment. » Il demanda « Est-ce que tu as ennuis ? Un conflit avec quelqu’un ? ». Peut-être qu’Edmon avait rencontré la mauvaise personne au mauvais endroit au mauvais moment. Ce n’était pas impossible.
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20.06.21 23:07
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Edmon ne discuta pas quand Alexandre le fit sortir de la garde à vue pour aller dans son bureau. Grâce à lui, il aurait peut-être la chance de retrouver son lit ce soir pour dormir, si il jouait le jeu, il s'en doutait. Et là était le problème : la carte de l'innocence pure et du malheureux hasard ne marcherait probablement pas cette fois. Il l'avait déjà pas mal utilisé… Il avançait péniblement derrière l'enquêteur, sentant ses blessures se réveiller par le mouvement. Alors qu'il entrait dans le bureau il grimaça à l'annonce de sa futur destination, grimace qui lui en arracha une deuxième de douleur. Il devait vraiment être dans un état pire que ce qu'il avait imaginé, mais il n'avait pas envie d'aller à l'hôpital. Là-bas il y avait William, endormi, qui l'aurait sermonné si il l'avait vu dans cet état, tout comme Alexandre commença à le faire. Là dessus ils se ressemblaient, à vouloir le protéger de lui-même.

« - Si je vous dis un malencontreux hasard du mauvais moment au mauvais endroit ça ne passera pas cette fois ? » tenta-t-il malgré tout. Avant même d'avoir la réponse il poussa un long soupir. Si Edmon voulait s'en sortir et rester dans les bonnes grâce de l'homme il allait devoir faire un effort ; seulement il ne pouvait décemment pas lui avouer ce qu'il faisait là-bas au risque de se retrouver au trou, ce qui au final, serait handicapant. «En faite c'est pas totalement faux pour le malheureux hasard. J'étais là-bas pour certaines raisons et une bagarre de gang a éclaté. J'ai voulu m'enfuir avant que ça dérape, mais j'ai percuté quelqu'un qui a décidé que j'étais probablement un membre adverse et j'ai arrêté de suivre ce qu'il se passait jusqu'à ce que je me retrouve dans la cellule. »

Une demi-vérité est mieux qu'un mensonge n'est-ce pas ? Soudain il se demandait quelle heure il était, sa mère devait probablement s'inquiéter, au vu des paroles de l'enquêteur, le repas devait se trouver devant la table. Il allait devoir trouver une nouvelle demi-vérité à lui fournir… Son estomac se mis à grogner, songeant au bon petit plat de sa mère.

« - Avant de continuer, est-ce que je peux appeler chez moi ? Vous connaissez ma mère maintenant… Vous savez que si je ne l'appel pas rapidement elle va s'inquiéter et je nous épargnerai bien à tous le scénario de la mère poule qui débarque au commissariat car son fils n'est pas rentré pour l'heure du diner. »
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21.06.21 13:29
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Alexandre n’eut pas besoin de répondre pour que son interlocuteur de mette à soupirer. Le russe se demandait à quel point ce gamin s’était fourré dans les pires problèmes. Al’ espérait vraiment pouvoir l’aider, mais pour ça, il était nécessaire qu’Edmon s’ouvre un peu et lui fasse part de ses problèmes. Ce que en quoi Alexandre ne croyait pas vraiment. Si l’inspecteur avait de la compassion pour ce gamin, il lui voyait aussi débrouillard et capable de se débrouiller malgré le pire. Le genre de petit qui arrivait toujours à trouver sa voix. Le flic finirait par mettre son nez dedans, mais il préférait encore lui laisser le bénéfice du doute. D’autant plus qu’il avait encore de nombreuses affaires bien plus urgentes à régler. Le genre d’affaire qui ne laisser pas de place à l’échec… Bien qu’il n’y ait pas beaucoup de réussite pour le moment. Al’ n’avait que moyennement apprécié les articles du New Herald. En tant de crise, être flic n’était clairement pas la bonne place.

L’ordinateur allumé, Al’ s’était assis devant et été prêt à écrire. Mais avant de mettre en forme la déposition, il voulait tout d’abord avoir l’explication complète. Patient, l’inspecteur expliqua « Tu ne m’as toujours pas donné d’explication complète. ». Il le regarda et commenta « Tu ne pourras pas partir sans expliquer pourquoi tu te trouvais là à ce moment précis. »

Alexandre n’était pas un mauvais bougre, encore pire lorsque l’on appuyait sur la fibre parentale. Le Russe savait très bien ce que cela faisait de se ronger le sang pour ses enfants. Il n’avait jamais au tant de crainte et de peur. Même dans le pire, c’était la protection de ses enfants qui lui était venu en tête. L’inspecteur répondit « Vas-y. » Il nuança tout de même « Par contre, tu téléphone dans le bureau. » Officiellement, Edmon était toujours en garde-à-vous, il ne pouvait pas le lâcher pour le moment.

Le Russe ouvrit son tiroir et sortit un paquet de gâteau petit déjeuné. Ce n’était pas parfait, mais ça faisait l’affaire. Al’ en posa un paquet devant le petit et expliqua « Voilà de quoi tenir avant de rentrer. » Puis, l’inspecteur conversa son regard sur Edmon. Encore patient. Mais ce dernier allait bien devoir donner une explication complète.
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21.06.21 21:38
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La demi-vérité n'avait pas fonctionné, il allait devoir lâcher un peu plus d'information et réduire sa marge de manœuvre. Il aurait bien voulu soupirer encore une fois face au désastre que cela devenait. Il était crucial pour lui de garder l'enquêteur sous le coude, sa clientèle prenait un profil peu recommandable et même si il s'arrangeait pour en savoir le moins possible et être le moins impliqué dans leur histoire, rien ne garantissait que cela ne dérape pas. Il mentirait si il disait ne pas regretter sa décision de vente, mais c'était trop tard pour faire machine arrière et la vente du logiciel mettait sa famille à l'abris des besoins, gardant l'appartement de William, payant les frais d'hôpital, le tout sans restreindre leur vie quotidienne.

« - Un appel à ma mère n'a rien de secret, pas de soucis. » Il attrapa le téléphone dans la pièce et composa le numéro de la maison. Le téléphone étant entre la cuisine et le salon, il ne fallut pas plus de deux sonneries pour entendre la voix de sa mère. « Oui maman tout va bien t'inquiète. Un petit contre-temps au travail j'ai dû rester faire des heures supplémentaires. Et là je suis avec une connaissance, je ne pense pas rentrer ce soir. Nan tout va bien ne t'en fait pas, je rentre demain matin promis. Moi aussi je t'aime. » Il raccrocha sans aucune honte pour le mensonge évident qu'il venait de sortir. Sa mère était facile à berner, quoi qu'il lui faudrait encore trouver une autre excuse à son état physique quand elle le verra.

Edmon attrapa un gâteau qu'il reposa après avoir pris un morceau, trop sableux à son goût, trop fade, pas assez sucré ou tout simplement sans saveur car il se savait dans un virage serré. « Une demi vérité… Elle n'a pas besoin d'en savoir plus. Ce n'est pas faux que vous êtes une connaissance maintenant. » Il eu un petit rire amer. Devenir une connaissance parce qu'en deux mois il s'était retrouvé un peu trop souvent au trou que la normal des adultes de son âge. Edmon laissa sa tête retomber en arrière, le néon du bureau l'aveugler pendant qu'il réfléchissait à ce qu'il allait pouvoir dire par la suite. Il se concentra sur le grésillement de la lumière pour conduire son raisonnement : il pouvait faire la tombe, perdre quelques jours en garde à vue et partir comme-ci de rien était, mais faire cela c'était se garantir un froid avec l'enquêteur. Edmon n'était pas dupe face à son comportement. Il l'avait sorti lui, pas les autres, il l'interrogeait lui, le laissant s'expliquer comme à chaque fois. C'était toujours Alexandre qui le sort des embrouilles policières. Cette fois-ci semblait être la fois de trop pour accepter le silence.

« C'est compliqué. J'y étais effectivement pour affaire personnel. Je sais que vous voulez plus d'info, mais je ne peux pas. Faire ça c'est trop risqué pour moi. Je finirais probablement au trou et c'est trop tard pour reculer. » Edmon redressa sa tête, plantant ses yeux dans ceux d'Alexandre. Une provocation puérile, lui faire comprendre qu'il resterait à cette surface floue et terriblement évidente pour un gradé de son type. Il avait l'expérience du terrain pour ne pas être idiot. « Disons que je fais un extra qui me permet de subvenir au besoin de mon frère à l'hôpital. Je promets que je ne fais que jouer sur la ligne, je reste le plus loin possible des emmerdes. Juste que j'ai un don pour me trouver au mauvais endroit au mauvais moment comme ce soir. Enquêteur Berezowski c'est tout ce que je peux vous donner. » Et il venait d'en donner beaucoup trop à son goût, mais si cela pouvait lui acheter quelques jokers supplémentaires il en serait satisfait. Avec un peu de chance, il songerait à la piste de la drogue ou autre activité illégale du genre et certainement pas à un logiciel illégale qui allait mettre des battons dans les roues de la justice, il n'en doutait pas.
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21.06.21 22:12
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Alexandre ne comment pas aux différents mensonges que donnait Edmon à sa mère. Il se demandait comment cette femme faisait pour se faire berner de cette manière. Si cela pouvait encore être crédible pour la soirée, cela le serait moins le lendemain. Al’ avait ses propres enfants et il s’était rendu compte que lorsqu’une de ses progénitures allait mal, il le savait. Le Russe n’avait aucune explication rationnelle.

Au mot connaissance, l’inspecteur eut un petit sourire. Ce n’était tout de même mauvais signe de le voir trop souvent de cette manière. Le Russe savait très bien ce qu’il arrivait aux personnes tombant dans le crime : une expérience de vie réduite et beaucoup de souffrance. Il arrivait régulièrement à l’inspecteur de se retrouver avec des affaires de meurtre d’une grande violence, commis pour punir ou un réglage de compte. Pour le moment, Al’ avait retrouvé ce gamin en garde-à-vue, mais un jour à ça risquait d’être à la morgue.

Le Russe resta longuement silencieux. Il ne bougea pas, ne tapant rien sur le clavier usé. Une telle déposition n’était pas recevable ou serait beaucoup trop dangereuse pour le petit. Le cœur du flic se serra légèrement. Edmon était en train de s’avancer dans un chemin qui serait sans retour. Al’ répondit « Ce n’est pas suffisant. ». Il voulait des noms, des éléments. En tout état de cause, il ne pouvait pas laisser la situation telle quelle. « Je ne sais pas dans quoi tu t’es embarqué exactement, mais il n’est pas encore trop tard pour reculer. ». Ce gamin n’avait pas encore détruit sa vie, mais il allait dans la direction pour le faire. C’était le système qui fonctionnait de cette manière, personne ne pouvait y échapper.

Alexandre expliqua calmement « Une fois embarquée dans ce genre de combine, il devient de plus en plus difficile de pouvoir en sortir, jusqu’au stade de non-retour. » Al’ posa sa main sur le bureau, encore bienveillant malgré la situation. « Les gens ne sont pas gentils. » Chose évidente mais que beaucoup de gens ne semblaient pas comprendre. « En sortant du système classique, tu t’expose à des personnes qui n’ont aucune limite. » Factuel, il continua « Ils frappent, torturent, violent et tuent. ». La police ne pouvait alors que ramasser les cadavres et tenter de faire éclater une vérité qui n’avait plus d’importance pour les victimes. Passer un certain stade de traumatisme, la vie devenait insupportable.

« Je ne cherche pas à te faire peur. Mais il faut que tu sois conscient de la situation. » Si Al’ voulait lui faire peur, il aurait agi de la même manière qu’avec cet étudiant en droit. Liow pouvait aussi être attachant… et être mêlé à au tant de connerie. « D’autant plus qu’il n’y a alors plus aucune règle. Tous tes proches deviennent des cibles. » Alexandre eut un moment de silence, si le nom du frère d’Emon n’était pas prononcé, le Russe y pensait clairement. La famille avait de l’importance. Et bien qu’il n’ait pas fait les même choix de vie, Al’ pouvait comprendre.

« Tu as encore une porte de sortie, c’est le moment de la prendre. » Il était nécessaire qu’il le fasse. Mais ça ne pouvait être que sa décision. L’inspecteur n’avait pas que peu de prise à ce niveau. « Explique moi pourquoi tu étais réellement là-bas et en détails. ». Drogue ? Alcool ? Autres ?
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23.06.21 22:13
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Edmon ne put retenir une grimace. La cage devenait de plus en plus étroite, il allait devoir encore lâcher du leste, ne lui laissant qu'une micro marge de manœuvre, trop étroite pour être confortable. Il allait devoir faire un choix : garder ou non l'enquêteur de son côté. Il pourrait probablement s'en sortir sans lui, mais les relations et protections qu'il devrait alors utiliser l'entraîneraient toujours plus dans la pente glissante jusqu'à se retrouver acculer au fond du puit. Alexander n'avait pas tord sur un point, il était encore sur la bordure et ce serait le bon moment pour se retirer. Pourtant, malgré les regrets et l'aspect difficile qu'allait prendre sa vie, il ne songeait pas le faire un seul instant. C'était ce qui permettait de garder un semblant de normalité à sa famille avec William coincé à l'hôpital. Qu'importe ce qu'on lui dirait, au fond de lui c'était un peu de sa faute, au fond de lui il voulait protéger son frère qui s'était toujours occupé de le raccrocher à la réalité. Son double absent, il perdait pied. Jamais il n'aurait vendu Lettre à Élise de la sorte si William était encore à ses côtés. Jamais il n'aurait connu Alexander dans ces conditions. Tout ça il le savait et c'était uniquement sa faute, ses prises de décisions.

« - Je pourrais me reculer, mais je serais alors dans d'autre difficulté. Et soyons honnête, même si je suis encore sur la limite, je ne suis pas sûr de pouvoir le faire sans impact. » Il était le seul à avoir la clé pour décrypter tous les messages du logiciel et encore, cela lui prendrait des jours, voir des mois pour le faire. Son logiciel était auto-protégé pour que même lui ne soit pas une menace de divulgation : une sécurité absolu. Bien sûr, il savait comment contourner ce problème, il ne l'avait pas mis en place sans réfléchir à cette porte de secours. Car c'était peut-être son seul moyen de s'en sortir face à la police si il se faisait prendre un jour. Malheureusement la plus part des gros clients devait se douter qu'il avait une clé, ou alors qu'il serait capable d'en concevoir une. Et c'est ce qui le poussait à garder au maximum l'identité de Joconde secrète. Dieu seul sait ce que ces gens seraient capable pour obtenir ce savoir. « En faite, dès le premier jour il était déjà trop tard pour pouvoir faire machine arrière. Tout ce que je peux espérer, c'est de me faire oublier pendant un temps… Oui c'est la seule solution imaginable. » Edmon avait complétement oublié le discours d'Alexander, il ne cherchait plus à lui répondre, il explorait le champs des possibles pour se protéger. L'enquêteur avait lancé les rouages. Il commença à jouer avec ses mains, l'aidant à se concentrer. Oui, il devait terminer les dernières ventes en cours, ne plus répondre aux demandes, effacer la Joconde du dark web. Avec ce qu'il avait gagné, il était tranquille pour quelques mois, en faisant attention à ses propres dépenses et en prenant des heures supplémentaires sur son travail, il pourrait probablement tenir 6/7 mois sans rien vendre. Ainsi si il se tenait à l'écart de tout problème la police l'oublierait et avec un peu de chance, Joconde avait laissé trop peu de trace pour être pisté. Edmon soupira, il y avait un facteur chance et ce facteur était trop incertain pour être favorable. Lorsqu'il se reconnecta au présent il tomba sur le regard d'Alexander. Peut-être était-ce lui qui pourrait rendre ce facteur chance en un facteur non aléatoire.

« - Rien de plus simple, j'étais là-bas pour une vente. Je sais que vous voulez m'aider, m'empêcher de faire une connerie et William serait de votre côté. » Il s'étira, admirant à nouveau le plafond et ses néons. « Malheureusement la connerie est déjà faite… Je peux arrêter et me faire oublier un temps, mais rien ne me garanti qu'on essayera pas de me retrouver. Franchement, si je vous parle, qu'est-ce qui me garantit que vous pouvez m'aider ? Que je ne finirais pas enfermé pour plusieurs années et qu'on ne me traquera pas de l'autre côté ? » À ses yeux, rien ne lui semblait possible : il s'était fait prendre dans une toile d'araignée bien plus collante que ce qu'il avait imaginé et il n'y avait aucune sortie de secours évidente. L'araignée s'approchait déjà de lui au loin et il était englué dans un cocon de toile. Edmon n'avait pas imaginé que les choses iraient aussi vite et aussi loin dès le départ. Naïvement il s'était dit que les choses seraient simples et qu'il pourrait décrocher facilement. Erreur de calcule qui le privé d'un retour en arrière simple.
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28.06.21 13:13
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Alexandre savait qu’il ne fallait pas qu’il prenne les choses trop à cœur. Mais par moment, il en aurait presque mal au bide de tout ça. Son boulot, c’était parfois trop dure. La misère sociale, ces victimes, mais surtout la sensation de voir les choses arriver et de ne rien pouvoir faire. Face à ce gamin, Alexandre savait que la catastrophe était attendu, peut-être même inarrêtable. Heureusement, le Russe était un éternelle optimiste. Il savait qu’il était dans le bon camps. Il avait fait top de sacrifice pour faire marcher arrière. Il n’y avait que la justice qui permettait au monde vivre en paix. Al’ avait choisi dans être le bras. Il ne regrettait rien.

Al’ laissa le gamin parler, réfléchir à voix haute à tout ce qui était possible. Le Russe savait qu’il ne pouvait pas faire les chois pour les autres. Quoi qu’il arrive Edmon était le maitre de sa destinée. Il pouvait choisir de construire son propre malheur. Si le flic pouvait essayé de l’influencé, il savait aussi qu’il n’était que limité. Alexandre avait besoin d’en apprendre plus. Il fallait qu’il comprenne les motivations profondes de ce jeune homme. Edmon n’avait pas le profil du délinquant ordinaire.

Alexandre était déjà satisfait par l’échange. Il y avait un contact. A partir de là, tout n’était pas perdu. C’était essentiel. Edmon était rationnel, il comprenait bien la situation. Alexandre hésita pendant un instant. Il avait promis d’arrêter ce genre de connerie. Si Maddison l’apprenait, elle allait piquer une énorme colère. Ce qui était tout fait compréhensible. Mais Al’ était quelqu’un d’entier. Il était peut-être un peu trop naïf pour ce monde, mais c’était aussi ce qui lui permettait d’être heureux.

Le flic expliqua « Tu vas te faire oublier. ». C’était déjà un premier pas. Par la suite, ils verraient bien dans quoi c’était englué ce gamin. « Pour le reste, voici mon numéro de téléphone personnel. » Numéro connu que par son cercle proche. Al’ avait utilisé un autre téléphone pour communiquer avec ses frère… Enfin pour le peu de communication qu’ils avaient établis. « Appel moi si tu es danger. Je viendrai. » Ce n’était pas des paroles prononcées à la légère. Le Russe espérait néanmoins qu’il ne se passerait rien. Mais c’était ce qu’il pouvait faire de mieux. Al’ savait très bien qu’il était en train de sortir du système. C’était la seule solution pour arriver à son objectif. Il refusait de voir encore des personnes sombrer sans rien faire.
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03.07.21 18:01
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Ce n'était pas un conseil, pas une demande, mais bien un ordre qui rebondissait sur son cheminement de pensée. Edmon soupira, l'enquêteur avait raison, il devait se faire oublier, enfin si il y arrivait. À cet instant une chape de plomb lui tomba dessus, lui faisant tomber les épaule et courber le dos. Il venait de comprendre à quel point il s'était englué dans une merde pas possible par impulsion et naïveté. Il ne s'était pas assez préparé, il avait laissé son cœur guider ses pensées au lieu d'utiliser son cerveau. À quoi bon être un intello si il n'était pas capable d'éviter les catastrophes... Edmon hocha de la tête en récupérant la carte que lui donnait Alexandre. Ils en étaient là : sortir du système pour essayer de lui sauver la peau. Finalement il avait eu raison de lui faire confiance, peut-être pourrait-il lui en donner plus à l'avenir sans avoir peur de finir en prison.

« - Avant de me faire oublier, j'ai deux trois choses à finir. Je pense que ce n'est qu'une histoire d'une semaine si je condense tout. Ce sera plus risqué oui, je devrais peut-être étalé ça sur un mois pour ne pas éveiller les soupçons... Je ne sais pas encore, vous en pensez quoi ? » Pour demander ainsi de l'aide, Edmon était vraiment perdu, il n'arrivait plus à connecter ses logiques pour trouver le bon chemin. Le poids de ses responsabilités l'écrasé. Il reprit un gâteau qu'il grignota pour essayer de se concentrer et remplir un peu son estomac qui avait toujours faim. Puis d'un coup, sans aucune raison, alors qu'il fixait le plafond, il lâcha une première bombe qui lui supprimé toute liberté de manœuvre, mais puisque l'enquêteur était prêt à sortir du système pour l'aider, il lui devait bien ça. « Que ça reste entre nous, en dehors de tout ça. » Il balaya la pièce de la main pour appuyer le fait qu'il ne voulait pas que ça rentre dans le système judiciaire. « Je vous dois bien ça puisque vous prenez un risque pour moi. » Il fit une pause, confirmant dans son esprit ce qu'il allait faire. « Si vous voulez comprendre, je ne suis ni dans la drogue, ni dans ces activités illégales classiques. À la base, ça devait juste être illégale car non déclaré… » Assez vague pour lui gardait une marge de manoeuvre, mais assez précis pour aider Alexandre à trouver la bonne voie si il voulait la chercher. De toute façon, d'une manière ou d'une autre il finirait bien par trouver, autant lui faire gagner quelques jours.

« Nous en avons fini ? J'ai mal. » Edmon sentait la fatigue l'envahir ou plutôt l'envie d'aller rejoindre son frère pour oublier tout ça. Si au début de l'entrevue il ne voulait pas aller à l'hôpital, à cet instant il sentait le besoin de dormir près de son double. C'était probablement puéril et inutile, mais il avait besoin de voir pourquoi il s'était embarqué dans tout ça, mais aussi essayer de retrouver son encrage pour reconnecter le fil de ses pensées et trouver une solution. Alexandre pourrait l'aider oui, mais tant qu'il refuserait de tout lui donner, il devrait se débrouiller seul à 75%. De plus ses blessures le faisait toujours souffrir même si il ne s'en plaignait plus.
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20.07.21 11:52
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Devant la question du jeune homme, Alexandre eut un soupir. Ce gosse… mais il s’était vraiment mis dans une merde pas possible. Le Russe répondit « Il vaut mieux que tu étale ça dans le temps en étant le plus discret possible. » Al’ ne savait pas du tout s’il prenait les bonnes décisions. Il n’était pas simple de savoir quelle était la bonne chose à faire.

L’enquêteur regardait le jeune homme manger son gâteau tranquillement. Le Russe était silencieux, laissant tout l’espace sonore à ce gamin perdu. Alexandre arqua un sourcil pendant que le petite c’était mix aux devinettes. Pas de drogue ? Pas de prostitution ? Qu’est-ce qu’il pouvait bien faire dans ce cas-là ? Vendre des choses tombées du camion ? Al’ le regardait tout en restant silencieux. Le Russe réfléchissait. S’il n’avait pas l’information tout de suite, il savait qu’il finirait par savoir. Tout simplement car il ne pouvait pas accepter que ça se passe différemment.

Alexandre avait son stylo dans les mains et ne fit tout d’abord aucun commentaire devant la question du gamin. Le Russe fit cliqueté son stylo à plusieurs reprises. Quelle décision prendre ? De toute façon, le petit ne parlerait pas plus. Alexandre avait bien compris que c’était le cas. Mais il n’avait pas non plus envie de le laisser partir tout de suite.

Le Russe se posa de nouveau sur son siège et expliqua « On va se revoir, dans une semaine, et d’ici là, je veux que tu ais réfléchis quel genre de boulot légal tu veux faire. » Al’ posa son stylo. « L’argent, il y en toujours besoin. Alors il va falloir que tu te bouges. » Le flic allait lui mettre des coups de pieds au cul si nécessaire… et peur être prendre contact avec une assistante sociale qui pourrait l’aider. Al’ vit que ton téléphone portable s’était mis à sonner. Sa femme l’appelait. Ce qui était normal au vu de l’heure. Le flic se leva « On s’arrête là. » Le Russe demanda, curieux « Tu sais comment rentrer ? » Le petit allait pas rentrer seul dans cet état. « Tes parents vont venir te chercher ? »
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17.09.21 19:32
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