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[CLOS] Rendez-vous à la City - PV Vincent
Louisa Lorca
Louisa ne savait pas trop à quoi s’attendre. Elle avait fait un effort pour s’habiller. Il n’y pantalon trouvé, ni vêtement « vulgaire ». Sa tenue était simple, du style qu’elle pouvait prendre pour aller en stage. La jeune femme avait un peu galéré à joindre Monsieur Macaskill. Sa secrétaire n’avait pas été convaincu par l’histoire de Louisa. Pourtant la jeune femme avait été sincère. C’était énervant lorsque les gens ne la croyaient pas. Surtout quand elle disait la vérité. La jeune femme avait donc finit par directement prendre contact avec l’homme d’affaires. Il lui avait demandé de se rendre sur place et elle attendait désormais dans la salle d’attente.

Louisa était impressionnée par l’endroit. Déjà, le quartier c’était quelque chose ! La jeune femme avait l’habitude des quartiers moins riches, pas des immeubles de cette taille ! La blonde se demandait bien si Monsieur Macaskill louait les locaux ou s’il en était propriétaire. Dans tous les cas, cet homme était riche et il l’avait toujours été. C’était aussi une raison pour laquelle Louisa avait du mal à comprendre Vittoria. L’agent, ça ne se trouvait pas sous le pied d’un cheval. C’était vraiment quelque chose de bien d’avoir un parent pouvant payer ses études ou encore s’assurer une certaine sécurité financière. Depuis que Louisa était hébergée chez JB, sa vie avait beaucoup changé en partie grâce à ça. L’agent n’était plus sa question principale. Elle pouvait penser à autre chose.

Curieuse, Louisa termina par se lever et faire le tour de la pièce. Les mains derrière le dos, elle avait pourtant envie de tout toucher. Mais la jeune femme s’était promis d’être sage pour le moment. Elle n’allait pas créer des problèmes maintenant. Puis, elle ne savait pas trop pourquoi Vincent lui avait demandé de venir. Trouvant le temps long, Louisa termina par s’asseoir de nouveau. Elle avait totalement perdu sa posture droite pour être plus avachie. Elle sortie son téléphone, l’ipod et les écouteurs que lui avaient offerts Maël. La jeune femme se laissa porter la musique et écouter tranquillement les derniers morceaux. Elle commençait à avoir envie de jouer de nouveau la musique. IL faudrait qu’elle achète des nouvelles cordes, puis qu’elle prenne le temps d’accorder de nouveau l’instrument.

Brutalement sorti de ses pensées, Louisa se retourna vers la porte qui venait de s’ouvrir.
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21.06.21 22:10
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Vincent soupirait en se massant les tempes. Il remit ensuite ses lunettes, pour replonger dans les rapports que son équipe financière lui avait déposés hier soir. Même si l’administration britannique n’avait rien de comparable à l’imbroglio français, il passait une journée pénible à vérifier et valider les déclarations avant de payer les taxes afférentes. Le Brexit avait fortement freiné l’économie, alors les rares entreprises qui avaient des marges conséquentes se faisaient assommer.

En revanche, Vincent ne se plaignait jamais de payer ces taxes. En payer signifiait faire des bénéfices. Il griffonnait quelques chiffres sur son bloc-notes, vérifiait ses marges avec sa machine à calculer et observait les quantités d’extraction de minerai sur le tableur mensuel. Son smartphone présentait le cours de cette matière première.

Tout allait bien pour les deux prochaines années. Ensuite, eh bien ce sera compliqué. Les veines de charbon s’épuiseront et les extractions vont soit se réduire soit coûter plus cher. Il devait se diversifier.

L’alcool pour la partie officieuse et les énergies renouvelables pour blanchir l’argent. Voilà son plan ! Maria, son assistance de direction entra et l’informa que Louisa venait d’arriver.

— D’accord, je finis cela. J’en ai pour cinq minutes.

Quinze minutes plus tard, Maria ouvrit de nouveau la porte et désigna sa montre de l’index.

— Ça fait un quart d’heure qu’elle vous attend, Vincent !
— Oh mince !

Vincent referma mécaniquement son dossier et tapota dessus. Tout se présentait bien. Il le reprendra plus tard. Il passa la main devant le détecteur de l’iMac et l’écran s’éteint. Il prit son iPhone, enfila sa veste de costume et y glissa le téléphone dans la poche intérieur. Il se dirigea rapidement vers la salle d’attente.

En voyant Vincent passer devant son bureau, Maria lui demanda s’il la connaissait bien, mais Vincent esquiva la question. Depuis son divorce, il ne parlait plus du tout de sa vie privée. Personne ne saurait de sa bouche ce que Louisa avait fait pour sa fille.

Il ouvrit la porte en verre de la salle d’attente.

— Bonjour Louisa, désolé pour l’attente, suis-moi !

Il la conduisit vers son bureau. Pour cela, ils traversèrent deux open spaces quelque peu déserts en raison de l’heure avancée. De grandes cartes étaient encore ouvertes au milieu des tables, des courbes sur des écrans indiquaient en temps réel les mines en service, le nombre de mineurs en train de trimer comme des fous, et tout un tas de statistiques que Vincent surveillait d’un œil expert.

Il la fit entrer dans un grand bureau, presque aussi grand que son appartement de la City. Un bureau moderne en bois blanc était recouvert de dossiers. Le clavier et la souris se battaient pour survivre dans toute cette paperasse. Des fauteuils de part et d’autre, mais Vincent ne s’y dirigea pas. Il indiqua d’un geste de la main deux canapés en cuir qu’une table basse séparait. Il s’installa dos à la baie vitrée. Derrière Vincent, Londres disparaissait dans son smog, particulièrement intense aujourd’hui.

— Bien, je suis content que tu sois venue. Comment vas-tu ?

Louisa ne devait pas être habituée à ce décor, cela la changeait de sa supérette. Vittoria lui avait décrit une jeune fille à l’enfance difficile, mais Vincent n’allait pas lui offrir la charité. Il avait un travail pour elle, il la rémunérerait, mais l’accepterait-elle ? Ça, c’était une autre histoire et Vincent comptait bien aller droit au but, sitôt quelques échanges d’usage passés.

Maria toqua à la porte et entra sans attendre.

— Bonsoir, mademoiselle Lorca.

Maria entra. Ses escarpins bleus claquaient avec énergie sur le parquet. Elle tendit un dossier à Vincent.

— Le dossier de Stephen ?
— Oui, exactement. Je vous apporte un café, Vincent ? Mademoiselle Lorca, un thé, un…

Vincent coupa court à la proposition de Maria.

— Il reste des bières dans le frigo. Je vais en prendre une avant d’aller manger, s’il vous plait. Tu en veux peut-être une, toi aussi Louisa ?

Oui, les bières étaient interdites. Du moins, leur vente l’était, en consommer dans la rue était devenu impossible, mais la police londonienne avait bien d’autres préoccupations en ce moment que de venir chez les gens vérifier qu’ils ne consommaient pas d’alcool. D’ailleurs, beaucoup de monde avait toujours quelques bouteilles chez eux. Certains en vendaient sous le manteau au compte-goutte pour pouvoir subvenir aux fins de mois de plus en plus difficiles.
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22.06.21 23:08
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Monsieur Macaskill était le genre de type à avoir 15 costards dans ses placards. En fait, la blonde ne l’imaginait même plus autrement. La jeune femme répondit « Y’a pas de soucis M’sieur Macaskill ». Elle avait entendu un petit peu, assez pour qu’elle puisse cogiter. Elle ne savait pas trop à quoi s’attendre. En fait pas mal de monde lui tourner au tour en ce moment, Keenan, Macaskill, que des gens qui s’étaient mis subitemment à s’intéresser à elle. Ce qui l’inquiétait à moitié. Est-ce qu’il y avait un lien avec le procès de son père ? Ou encore le Réseau qui voulait la faire revenir à lui ? Louisa savait juste que quoi qu’il arrive, JB serait de son côté. Cette idée lui permettait d’avancer sans trop de crainte. Ce type était déjà aller en enfer pour venir la chercher, il serait capable de le refaire au tant de fois que nécessaire.

Louisa continuait d’être impressionnée. Le bureau était immense, avec des papiers partout, mais surtout un tas d’écran de pars et d’autres. Il y avait plein d’indicateurs, le genre de truc qui étaient totalement obscure pour la jeune femme. Elle termina par de nouveau posé son regard sur l’homme d’affaires « ça va. ». Louisa n’était pas trop loquace à ce niveau. De toute façon, c’était le genre de question bateau pour laquelle on n’attendait pas trop de réponse.

L’assistante de Monsieur Macaskill était impressionnante. Louisa était presque mal à l’aise, genre pourquoi cette nana se retrouvait à faire le café ? Avec sa tenue, la blonde avait l’impression d’être face à quelqu’un qui savait gérer. Louisa fut d’autant plus surprise devant la proposition de l’homme d’affaires. C’était un piège ? Une sorte de test qu’il fallait qu’elle passe ? La jeune femme eut un petit temps, puis répondit « Ouais, carrément. » Elle posa son regard sur l’assistante « s’y vous plait. » C’était étrange, d’habitude, c’était Louisa qui se retrouvait à devoir servir les gens. Enfin, c’était pas trop son kiff le boulot de serveuse.

Louisa était surtout intrigué par ce dossier. Stephen… Est-ce que c’était Stephen Lorca ? Est-ce que c’était lié ? ça pouvait aussi être une coïncidence. C’était un prénom répandu. Pourtant Louisa était trop curieuse pour laisser passer l’occasion. « C’est quoi votre dossier ? » Puis au pire, il l’enverra dans les ronces. Mais bon, si Monsieur Macaskill l’invitait, il allait être un minimum sympas
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03.07.21 17:16
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Louisa semblait quelque peu sur la défensive. Des réponses courtes, sans s’épancher. Quoi de plus normal ? Elle connaissait à peine Vincent, d’ailleurs. Vincent savait bien que la bière n’achèterait pas sa confiance, mais il espérait qu’elle se sentirait plus à son aise.

Louisa aura l’occasion de le constater, on ne trouve pas d’hypocrisie dans l’arsenal de Vincent. Quand il n’aime pas quelqu’un, il lui dit directement et ne s’en cache pas auprès des autres. La diplomatie ne brille pas non plus par sa présence, mais la politesse oui. C’est toujours plus délicat d’entendre ses quatre vérités par un interlocuteur poli que par un hystérique braillant à tue-tête. Vincent ne pourrait pas faire carrière dans la politique. Il ne brosse pas les gens dans le sens du poil, mais quand il les apprécie, il est généreux. Quand il ne les aime pas, il ne lâche rien.

— Stephen ? Eh bien, ça va être ta première mission.

L’assistance venait de remettre le dossier à Vincent. Il le garda en main tout en parlant.

— Voilà, j’ai besoin de quelqu’un de perspicace et que personne ne connait dans l’entreprise. La plupart des gens se focalisent sur mes mines de charbon, mais j’ai aussi deux sociétés de transports. Dans l’une d’entre elles, j’ai des livreurs à vélo, à scooter. Le gouvernement a foutu à la porte pas mal de sociétés étrangères et il y avait un créneau dans les livraisons en porte à porte. On livre de tout. Un client se connecte sur son application, il demande un livreur. Mes livreurs le rejoignent, prennent le colis et le livrent à l’adresse indiquée. Bref, on brasse de tout. Les avocats sont nos meilleurs clients, ils font livrer des documents à la Cour de Justice. Un particulier peut se commander un hamburger, une mère de famille peut faire livrer un doudou à l’école et parfois un dealer fait passer des bouteilles de bières ou d’autres trucs encore plus illégaux.

Vincent était parti dans ses explications. Pendant ce temps, son assistante avait ouvert un meuble dissimulant un réfrigérateur intégré. Elle avait sorti deux bouteilles en verre et se contenta de les décapsuler avant de les tendre à Louisa puis à Vincent.

— Merci beaucoup !

Il prit sa bouteille par le sommet et la tendit vers Louisa pour trinquer avant de reprendre son monologue.

— En revanche, j’ai dû embaucher pas mal de monde et j’ai quelques employés qui me posent question, comme ce Stephen Alvarez, un nom qui sonne un peu faux. On le croirait sorti d’une série B ou d’un commissariat. Enfin, ça c’est un préjugé. Mais c’est là que tu interviens.

Vincent se pencha et déposa le dossier sur la table basse juste devant elle. Photos et photocopies du CV et du dossier d’employé se trouvaient à l’intérieur.

— Officiellement, il fait partie d’un syndicat, mais son manager n’y croit pas vraiment. Certains disent que c’est un mafieux, ce dont je me moque éperdument puisque je paie assez de pots de vin pour que mes livreurs ne se fassent pas agresser. Je me demande si c’est un flic et si oui, je ne comprends pas ce qu’il cherche dans l’entreprise. Et surtout, je ne comprends pas pourquoi il bosserait en sous-marin. C’est là que tu entres en scène. Je te l’ai dit, j’ai besoin de quelqu’un de débrouillard. Je crois que tu as fait plus que tes preuves.

Le plan dans la tête de Vincent ressemblait à un puzzle assemblé, il décrivait les pièces une par une et tout semblait s’accorder dans son esprit. Il ne lui manquait plus qu’à mettre une pièce, la pièce Louisa, mais allait-elle accepter ?

— Sur le papier, tu seras une livreuse comme les autres. Tu auras le même salaire, tu pourras profiter des pourboires comme tous.

Il balaya l’air de la main.

— Mais n’y compte pas trop, les Anglais sont devenus radins depuis le Brexit. Si j’ai fait appel à toi, c’est pour le côté officieux de la mission. J’aimerai que tu découvres qui est vraiment ce Stephen, un flic, un mafieux ou bien si c’est vraiment un syndicaliste. Quoi qu’il en soit, nous sommes trois au courant. Toi, moi et un de nos développeurs qui va s’arranger pour que tes livraisons soient toujours proches des siennes. Tu auras un salaire. Il est de 700 livres par mois comme tous les employés. On ne paie pas à la course, mais il y a des amendes si tu ne livres pas en temps et en heure. Ça, c’est le sommet de l’iceberg. Ensuite, tu auras un contrat comme auditeur, pour te rémunérer 1000 livres par semaine, plus tes frais. Officiellement, c’est pour vérifier que nos livreurs et nos managers répondent à notre charte qualité et à toutes les sottises qu’elle contient. Officieusement, ce que je veux, c’est savoir à la fin du mois ce que ce gars cherche vraiment dans mon entreprise. C’est du lourd, mais c’est bien payé ! Qu’en penses-tu ?
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09.07.21 11:29
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Louisa était attentive, le regard focalisé sur son interlocuteur et le dossier qu’il avait encore les mains. Déjà, ça ne concernait pas con père et c’était une bonne chose. La jeune femme en avait ras le bol que tout le monde la compare à ses parents, elle n’était pas comme eux.

Avant de poser des questions, Louisa laissa l’homme d’affaires expliquer. Déjà, elle n’était pas au courant de tout. Elle connaissait ce système de livraison, mais ne savait pas que les avocats pouvaient s’en servir. La personne qui était le chef d’entreprise devait être super riche… Ce qui était le cas et en plus, il était assis devant elle.

Louisa prit la bouteille et remercie la secrétaire. Elle trinqua avec monsieur Macaskill puis bu une gorgée, ça faisait du bien ! C’était vraiment une belle connerie la prohibition. La blonde se nota intérieurement le nom de Stephen Albarez. C’était lui le fauteur de trouble. Louisa regarda attentivement la photo de ce dernier. Elle ne le connaissait pas, enfin pas encore. Il était clair qu’elle finirait par le rencontrer.

Mafieux ? Flic ? Autre chose ? C’était pas évident d’avoir ce genre d’info. Louisa prenait conscience de l’ampleur de la tâche. Elle relava le regard. Louisa était pensive, elle sondait le chef d’entreprise. Si cet entretien ressemblait vraiment à celle d’un mafieux, il était évident qu’elle aurait moins de problème à la sortie. Ce type lui devait une dette et surtout, Louisa savait que JB serai derrière elle au cas où. Ce qui avait de quoi la tranquilliser.

La proposition représentait un sacré paquet de fric, de quoi mette de côté. Louisa savait que gagner l’argent n’avait rien de facile, mais c’était une belle opportunité. Elle se recula au fonds de son siège. Elle réfléchissait à ce qui pourrait mal se passer. Louisa avait appris à ne pas donner sa confiance facilement. Elle expliqua « Il faudra un contrat papier. » Parce qu’elle ne fonctionnait plus à la parlote, elle s’était fait avoir une ou deux fois. On ne lui reprendrait plus. Elle eut un sourire « En tout cas, ça m’intéresse. » Louisa posa sa bière et commença à regarder les documents. Le CV et le reste, ça devait être que des mensonges, mais ça pouvait tout de même lui apprendre des trucs. Elle réalisa brusquement « Par contre, j’ai pas de scooter et même si je sais conduire, j’ai pas de permis non plus. » Louisa avait appris à conduire à l’arrache, mais il n’y avait rien d’officiel.

Louisa se projetait un peu plus. Cette histoire puait l’embrouille, mais ça en valait le coup. « Vous avez déjà fait plus de recherche ? Genre vérifié les infos de son CV ? » Louisa allait surement faire un tour au logement du mec, voir ensuite si les anciennes entreprises pouvaient le connaître. La jeune femme allait aussi pouvoir mobiliser son réseau pour voir si quelqu’un connaissait ce type. Elle ne savait pas dans quoi elle s’embarquait, mais ça allait être intéressant !
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18.07.21 21:22
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La première réaction de Louisa satisfaisait Vincent. Un contrat ? Oui ! Deux même ! Et le permis ne serait pas un souci non plus. Vincent n’ouvrit pas la bouche néanmoins. Quand il négociait, il laissait toujours son partenaire épuiser ses arguments. Ce réflexe professionnel ne s’effaçait pas, même quand il négociait avec une femme qu’il tenait en très grande estime. Et enfin, elle entra dans le sujet. Recherche, CV, ces mots dessinèrent un sourire sur le visage de Vincent.

Il reprit depuis le début avec amusement.

— Deux même ! Je parle des contrats. Je ne peux pas écrire que tu enquêtes sur quelqu’un, mais je peux te garantir les revenus. Tu pourras même présenter ses contrats à un avocat conseil. Ils seront écrits en bonne et due forme. Celui de livreuse et celui d’auditrice. Tu auras droit à la mutuelle d’entreprise, aux deux salaires. Tout est réglo, sauf le véritable but de ton enquête. Quand ce sera fini, si tu le souhaites, moi ça ne me dérange pas que l’entreprise te forme au travail d’auditrice. A toi, de voir par la suite, si ce travail d’auditrice te plait.

Il écarta bien vite le souci du permis.

— Pas besoin de permis, on a investi dans de petits scooters sans permis. Les cyclistes ne peuvent plus pédaler avec ce fichu smog. Quant à Stephen…

Il alluma son portable et navigua sur un réseau social. Il mit une bonne minute à se reconnecter avec un faux profil et une de plus avant de retrouver la page de Stephen. Ensuite, il semblait galérer pour projeter l’image sur un écran à leur gauche. Deux minutes, ça ne semble pas long, écrit comme cela. Mais durant un entretien d'embauche, galérer pendant deux minutes pour afficher quelque chose sur un écran a fait perdre à plus d'un chef d'entreprise son sang froid. D'ailleurs, Vincent grommela, mais sans se départir de son sourire. Contrairement à d'autres, il ne pestait pas contre la technologie, mais plutôt contre lui-même. Enfin, l’écran s’alluma comme s’il avait espéré que son utilisateur perde vraiment son calme.

— Ah ! Voilà ! Regarde le profil. Il pointait du doigt la date de création du profil en bas à gauche. Créé il y a huit ans, mais aucune activité qui remonte à plus de trois mois. J’ai cherché des explications, je n'en trouve pas trop : cela arrive parfois après un divorce.

Vincent passa sa main gauche derrière son crâne et se gratta la nuque mal à l’aise, car il avait visiblement tout effacé après son propre divorce.

— Cet homme n’a jamais été marié, pas d’enfants, il vit dans un quartier où les loyers sont un tout petit peu trop élevés. Il peut se le payer, mais ses revenus sont trop justes, les agences auraient demandé de trop fortes garanties. Comme tu le vois, on a lancé de premières recherches, tout est bancal.

Il posa son téléphone sur la table basse devant eux et observa Louisa en buvant une gorgée de sa bière.

— Alors ? demanda-t-il, sans plus de précision sur le sujet réellement derrière cette interrogation.
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23.07.21 13:26
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Alors le travail d’auditrice, enfin le vrai, ça ne la motivait pas trop. A première vue du moins. Austen l’avait fait réfléchir sur ce qu’elle voulait faire, donc bon, c’était à voir sur le terrain. Louisa n’avait pas trop de plan boulot pour le moment, donc il fallait tout tenter. La jeune femme vivait au jour le jour. Au moins, la promesse de contrats réglo la rassurait. Monsieur Macaskill avait joué franc jeu avec lui pour le moment, elle avait bien envie d’y croire. Louisa avait du mal avec tout ce qui appartenait à l’écrit, les contrats tout ça, c’était du charabia pour elle. La jeune femme galérait un peu trop avec ça.

Louisa se projetait dans ce futur job, et pour le moment, ça lui allait bien. En fait, ça pourrait être même super bien. Avoir de l’argent de côté était important, puis elle aurait aussi un peu de liberté tout en étant en mouvement. La blonde ne s’imaginait pas faire un boulot dans un bureau. Genre le boulot que faisait Vincent, ce n’était pas pour elle. Même s’il avait la clim et des bières, il était assis à un bureau la majorité du temps. De quoi bien s’ennuyer ! Puis, même si Louisa ne l’aurait pas formulé. Elle n’avait pas l’habitude d’utiliser un pc. Un smartphone oui, mais pas un ordi classique. Elle craignait de ne pas savoir faire.

« Il me faudrait que je puisse repartir avec une photo et puis les docs que vous m’avez montré, je vais chercher de mon côté. » Louisa s’était fait des liens avec pas mal de gens de la rue, elle pourrait commencer à chercher des infos de cette manière. Puis, elle avait aussi besoin de réfléchir de comment elle allait se lancer dans tout ça. Il ne fallait surtout pas se faire choper. Mais ça Louisa n’était pas très inquiète, elle avait appris à se faire discrète. Il y avait même eut un moment où elle avait eut la sensation qu’elle n’existait plus.

« Ouais, du coup, j’ai une autre question : je commence quand ? » En espérant que JB allait pas s’énerver ou être déçu d’une telle décision. Mais ça Louisa n’était pas trop inquiète. Elle ne savait pas trop si elle lui en parlait. Le flic était pas mal occupé, puis il n’avait pas besoin de s’inquiétait. Louisa allait se débrouiller. Elle savait se défendre maintenant.
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01.08.21 22:56
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Louisa semblait réfléchir. Vincent était prêt à lui laisser du temps, mais pas trop quand même. En Angleterre, on virait les employés comme on voulait, mais Vincent préférait virer ce gars rapidement si c’était un de ces syndicalistes dont le comportement avait les mêmes effets qu’un cancer au sein de l’entreprise. En revanche, si c’était un mafieux, il le garderait sous la main. Mieux vaut garder les espions qu’on a identifiés plutôt que de les éliminer et de se demander qui les remplaçait.

Toutefois, Louisa balaya toutes les interrogations de Vincent en acceptant le job, elle demandait même quand elle pourrait commencer.

— Le plus tôt est le mieux. Le plus tôt, c’est maintenant.

Vincent est un homme d’affaires débordé, le moment idéal pour réaliser quelque chose, c’est toujours le moment présent. Il ne reporte jamais, ne procrastine jamais. C’est la clé de sa réussite. Cela soulage sa charge mentale, cela évite de le démotiver aussi : reporter une tâche pénible vous plombe le moral jusqu’à ce qu’elle soit faite, autant la finir le plus vite possible. Même si, en l'occurrence, la tâche est loin d’être pénible, Vincent agit toujours ainsi. Le plus tôt est le mieux. Le plus tôt, c’est maintenant.

— Je vais demander à Maria de te faire deux contrats donc, cela de livreuse et celui d’auditrice. Ils seront prêt en fin d’après-midi je pense. Je vais les signer. Toi, tu pourras les lire à tête reposée chez toi ou les présenter à un avocat si tu veux. Tu les rapportes signés à Maria et tu commences. Maria sait qu’elle doit t’affecter dans la même antenne que Stephen. C’est tout ce qu’elle sait d’ailleurs. Tu auras une formation de 3 heures le premier jour, mais c’est pour les sous-doué. Toi, je suis sûr qu’en cinq minutes tu auras compris comment ça marche pour les livraisons.

Il se pencha et reprit tout le dossier.

— Envoie-moi un SMS quand c’est signé et je commanderai une pizza. Sur ma version de l’application, je peux préciser le livreur. Sur l’appli, je te désignerai pour que tu ailles me la chercher et je te donnerai tous les éléments, photos, dossiers, à ce moment-là.

Il se leva et se dirigea vers son bureau, le dossier dans une main, la bière dans l’autre. Il se retourna, car il avait oublié un détail.

— Oh, l’application standard sert donc à commander une livraison. Aller chercher un truc, faire livrer un truc, etc. Maria te donnera aussi des accès pour que sur ton application tu puisses avoir les droits “auditeurs” comme moi. Cela te permettra d’exiger que ce soit tel ou tel autre livreur. Cela pourra peut-être t’aider pour ton enquête. Mais surtout, il y a un menu qui te permet de géolocaliser tous les livreurs en temps réel.

Il déposa le dossier de Stephen dans un tiroir de son bureau et releva les yeux vers Louisa.

— J’espère que tu vas accepter. S’il y a quelque chose à t’expliquer sur les contrats, tu as mon numéro Louisa, mais une dernière chose…

Il s’appuya sur son bureau et fixa Louisa.

— Ne le prends pas mal, mais chaque fois que je te verrais, je te demanderai si tu as eu des nouvelles de Vittoria. Ce n’est pas que je n’ai pas confiance, mais je m’en voudrais de ne pas te le demander systématiquement. Je n’ai plus la moindre nouvelle depuis trop longtemps. Ce week-end, j’ai même appelé tous les hôpitaux parisiens pour savoir si elle n’avait pas eu un accident…

Il ne mentait pas, il n’avait d’ailleurs rien cacher à Louisa. Vincent détestait le mensonge, car il faut s'en souvenir de ses mensonges et Vincent n’aime pas s’encombrer l’esprit avec ce genre de conneries. Au contraire, il est franc, trop même. Les gens le trouve insolent et il adore cela.
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12.08.21 10:15
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La réponse fut rapide « Ok. » Louisa demanda avec le sourire « Faut que je vous appelle boss maintenant ? ». Au moins, c’était pas un métier trop difficile à prendre en main. La jeune femme avait testé plusieurs petits boulots et bon… parfois ça c’était pas super bien passé. Louisa annota intérieurement la demande du chef d’entreprise. Elle allait essayer d’être discipliné cette fois. Bon, elle avait pas trop réfléchi (l’argent tout ça), mais enquêter ça pourrait être pas mal. Puis, elle était pas flic. C’était un défaut et une qualité. Louisa préférait penser que c’était une qualité, par rapport à elle. Pas besoin de respecter les règles ! Afin, fallait juste pas être pris quoi.

Louisa bu sa bière et observa un peu plus Monsieur Macaskill. L’homme d’affaires était quelqu’un d’ultra assuré en temps normal, mais quand il parlait de sa fille, c’était pas la même. C’était quelqu’un de super inquiet, et à raison au des efforts qu’il avait l’air de fournir. La blonde se souvenait bien de cette dernière. Elle resta un instant silencieuse, pensant à ce qu’Emilie avait traversé… puis ce qu’elle avait évité de peu. Louisa pensait directement au pire, parce que le pire, c’était ce qu’elle connaissait. « Y’a pas de soucis. » Puis, Vittoria était quand même une fille chanceuse. Elle avait un père qu’il l’aimait, qui s’inquiétait. Pas comme l’autre connard qui avait failli l’étrangler la dernière fois. Louisa demanda « Votre femme, enfin je veux dire la mère de Vittoria, elle a pas l’obligation légale de vous donner des infos ? » Louisa commenta « Même mon père, qui est en tôle, il arrive à avoir plus d’info que vous. » Alors que bon, ce type, Louisa avait vraiment de grosses raisons de ne plus le vouloir dans sa vie.

Louisa expliqua tout de même « Je t’ai dis pas que je trouverai des infos, mais je vais faire attention… Je vais me renseigner puis je vous dirai si je trouve quoi que ce soit. » Elle repensa à JB, au voyage qu’il avait proposé de faire à un moment. Ce n’était pas trop LE moment pour se balader, mais c’était prévu un jour. Genre un vrai jour, c’était pas un plan impossible. Louisa arrivait pas à déblatérer français mais commençait à apprendre deux/trois mots.
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02.09.21 20:27
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Il appréciait le ton de Louisa. Elle semblait garder sa désinvolture et son naturel avec lui et il préférait cela à un formalisme qui manquerait de sincérité. Toutefois, il décida de souffler le froid puis le chaud

— Quand tu es entrée tu me donnais du Monsieur MacAskill.

Il marqua une légère pause avant de sourire pour apaiser toute tension.

— Alors, tu peux continuer ainsi dans l’entreprise. En privé, Vincent me va très bien, mais j’ai un tueur à gages qui s'occupe de ceux qui me surnomment Vince.

Vincent posa ensuite son index sur une map monde et la fit tournoyer. Où pouvait bien se trouver sa fille ? Il n’en avait aucune idée. Réseaux sociaux, hôpitaux de Paris, universités de Paris, il avait cherché partout. Sa femme, pardon son ex-femme, ne décrochait plus. Il avait même tenté de passer par des relais pour l’interroger, en vain.

— Vittoria est majeure, par conséquent, il n’y a plus d’autorité parentale qui tienne. Je n’ai plus le droit d’exiger qu’elle m’accorde mon droit de visite. Mon ex n’a même pas à me répondre au téléphone et elle n’appellera pas tant qu’elle n’aura pas besoin de quelque chose. Et encore…

Le divorce s’était très mal passé. Ils n’avaient pas de contrat de mariage au grand damne de Vincent. Si elle avait simplement divorcé pour convenance personnelle, elle se serait épargnée les dettes de son mari, mais elle aurait aussi dû s’épargner de ses gains. C’est pour cela qu’elle avait monté ce coup avec son assistante. Alors, forcément, il y avait de l’eau dans le gaz.

Vincent en était devenu paranoïaque et se protégeait désormais avec un système de vidéo-protection en circuit-fermé. D’ailleurs, toute cette conversation était filmée et enregistrée, mais cela ne l’inquiétait pas. Ce qui l’inquiétait, c’était de devoir à nouveau prouver que quelque chose n’existait pas ! Il ne voulait pas renouveler cette horrible expérience. Comment prouver qu’une relation adultère n’existe pas quand l’autre partie ment ? Son esprit revint à Louisa et Vittoria.

— Je vais devoir trouver de bons enquêteurs privés.

Louisa avait eu le bon ton de terminer sa bière en sentant la fin de l’entretien. Il voyait là un trait d’intelligence, de modestie et de politesse. Du coup, il ouvrit un placard et lui demanda si elle préférait Androïd ou Apple ? En fonction de sa réponse, il lui tendit une boîte du dernier téléphone Samsung ou Apple.

— Tiens, en signe de bonne foi de ma part. Tu auras besoin d’un téléphone performant. Allons confirmer à Maria qu’elle peut établir les contrats et elle va te raccompagner.

Vincent s’assura que tout était dit et ouvrit la porte pour prévenir son assistante. Elle se leva immédiatement et se tourna vers eux deux;

— Maria, vous préparerez deux contrats pour Louisa, l’un de livreuse et l’autre d’auditrice.
— Entendu.
— Je les signerai et vous lui enverrez ensuite par coursier pour qu’elle puisse commencer au plus tôt. Elle vous les rapportera.
— Très bien, monsieur MacAskill.
— Au revoir, Louisa et bonne chance !

Il la salua et allait retourner dans son bureau quand son assistante l’informa :
— La conférence de presse avec Madame Bellová est confirmée mardi soir au Nomade.

Il s’arrêta dans son élan.

— Le Nomade ?
— Un bar-restaurant entre Richmond green et Richmond High road.
— D’accord. Allez, au revoir Louisa !

Il refermait déjà la porte de son bureau derrière lui et les laissait toutes les deux gérer l'éventuelle paperasse.

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07.09.21 18:45
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