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Quand ça commence mal, peut-il être possible que ça finisse bien ?
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Ce soir, j'étais au travail. Dans l'hôtel particulier où j'avais été recueilli pour me reconstruire. Enfin, si on pouvait appeler ça une reconstruction. La jeune femme que J'étais restais une catin. Une fille de la nuit. Une fille de joie. Toujours a vendre mon corps pour vivre. Même si le terme exact serait " survivre ". Car pour moi, c'était uniquement de la survie. Il serait tellement plus facile pour moi de me laisser me faire tabassé dans une ruelle sombre, de baisser les bras et attendre que mon heure approche. Mais je ne suis pas comme ça. Non. Je suis une battante malgré que la vie me jette au sol constamment pour m'écraser et me laisser là, dans le caniveau. Encore et toujours. J'ai mal. J'en ai marre. Mais je me bat. On m'a toujours dit que j'étais une force de la nature. Que je suis une tigresse. Une lionne. Cela dérange pas mal de personne d'ailleurs. Ce qui m'attire souvent des problèmes. Et les problèmes, j'en ai une bonne liste derrière moi. Bien trop longue pour mon jeune âge me dit-on. Mais c'est ma vie. Mon combat.

C'est dans cet état d'esprit que je sors du bâtiment afin de prendre l'air pour fumer une cigarette. Tranquillement. Seule. Mais j'entends encore quelques voix rauque provenant de l'intérieur. Ça me rassure. Selon les voix. Les yeux fermés, la tête en arrière posée contre le mur de la bâtisse, je respire profondément. Je me perds dans mes rêves. Changer de vie. Oh oui, ça serait tellement bien... BANG ! La porte de service par laquelle j'étais sortie s'ouvre soudainement, me faisant sursauter. Je ne m'y attendais pas. Je regarde l'homme qui en sort. Je ne reconnais pas la silhouette. Tout du moins, ce n'est pas celle d'un garde du corps ou d'un homme assurant ma protection. Tout comme celle de mes collègues.
J'évite alors le regard de l'homme qui s'approche, souhaitant, visiblement, une petite passe rapide dans la rue. C'est ce que j'en conclus à son timbre de voix quand il me hêle de l'encadrement de la porte. Je suis en pause. J'ai quitter le trottoir. Ce n'est pas pour travailler au black ici. Il n'a qu'à attendre. Et c'est ce que je lui dis. Mais il semble insister. Alors je m'éloigne. Un peu trop.

Ma cigarette se termine. J'en rallume une autre dans la foulée. Je marche sans faire attention où mes pas me mène. Mais une chose est sûre. Je m'éloigne. Encore et toujours alors que je suis plongée dans mes pensées. Vagabondant et flirtant avec les rêves. Mais ceux ci se transforment rapidement en cauchemar. La tête ailleurs, j'avais oublier que j'étais en tenue de service. Autant dire qu'il y a que très peu de tissu qui couvre ma peau blanche. Des marques des sévis passées se remarque à travers la pénombre de la ville.
Un jeune homme qui visiblement a bien bu dans l'illégalité approche. Il marche plutôt droit mais son monologue n'est pas clair. Les insultes fusent au fur et à mesure que j'accélère. Les talons claquant sur les pavés des rues ne m'aident pas à me cacher. Il me suit. Me retrouve. Mais la tigresse qui dormait en moi jusqu'ici se réveille. Je retire mes espadrilles et me met à courir. Encore une fois sans regarder où je vais. Mais je reconnais le coin. Je le pense en tout cas. Mais ce n'est pas le cas. Le cœur palpitant la chamade, je m'arrête pour reprendre ma respiration.

Je ne prête pas attention à l'enseigne lumineuse, m'en éloignant pour ne pas me faire repérer. Je l'ai semé. Sur mes gardes, je scrute les rues avoisinantes, je souhaite me reposer encore un peu avant de prévenir mon responsable de mon erreur pour le lui demander de venir me chercher. Je sais que je vais me prendre un savon. Je connais le règlement. Je n'ai pas le droit de sortir de l'établissement lorsque je travaille. Il y a un fumoir, il est fait pour ça. Pour notre sécurité. Mais je suis têtue. Et je me retrouve à nouveau dans les problèmes. Problèmes qui revient. Doucement, dans mon dos. Avant même que je m'en rende compte, une masse sombre s'était approchée de moi. J'hurle par la surprise mais surtout, j'arrête la défensive et attaque. Je lui balance un coup de poing qui me semble bien visé. Mais l'homme n'est pas celui que je pensais. Ce n'est pas le jeune qui m'avait poursuivi. Celui-là est bien plus grand. Bien plus imposant. Je lève les yeux vers l'inconnu. Je ne me sens pas bien. Vu comment avait commencer la soirée, je me disais que cette fois-ci, c'était fini pour moi. Que je devrais me plier à ses désirs. Je n'avais aucune face à un colosse comme celui-là.
Mais le temps que je m'en rende compte, j'étais rester en position de combat. Ce genre de combat qu'on apprenait dans les rues. Je l'avais travailler un peu plus lorsque j'étais au foyer. Après avoir rencontré Louisa. J'avais appris la boxe. Pas pour moi. Pas pour ma sécurité. Mais pour la sienne. C'était la prunelle de mes yeux et pour rien au monde je voulais la perdre. Louisa était bien plus douce que moi, plus fragile. Je m'étais donné la mission de la protéger. Mais tous ces cours n'étaient qu'entre nous. On ressemblait pas forcément à grand chose. Je ne sais pas si je faisais réellement peur. Mais moi, j'étais terrorisé. La montagne face à moi m'observais. Il devait très certainement se foutre royalement de ma gueule. Imaginez-vous, une crevette d'à peine 1m65, grosse comme une epingle à cheveux, avec une garde de pseudo boxeuse... Y a de quoi rire non ? Vraisemblablement non. Tout du moins, il ne laissait rien paraître. Pas physiquement.

- Laissez-moi tranquille! Je ne suis pas intéressée!

Brallais-je tel une rottweiler protégeant ses petits. Je n'avais que ma peau à sauver mais c'était déjà ça.
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27.06.21 18:33
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Quand ça commence mal, peut-il être possible que ça finisse bien ? [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

Je suis parti avant la fin du dernier service. Je commence à peine à apprendre la confiance envers mes aides pour fermer proprement les cuisines. Ils savent bien que je ne suis pas méchant, mais que demain, ça risque de barder pour eux si ils n'ont pas nettoyé les frigos et réceptionné correctement à 5h30 les commandes de poissons frais.

Je n'ai pas envi de me rendre chez moi. J'ai pris ma moto. J'ai roulé au hasard. Inconsciemment, j'ai pris la route de la salle de sport. J'ai les clés.
Le proprio m'a à la bonne. On a fait de la taule ensemble. Et c'est resté mon pote. Alors parfois, certains soir, je fais une escale parfois longue dans la salle déserte. Je tape sur les sacs de frappes pour me défouler, je prends une douche et je dors sur le lit de camps dans le bureau. Et la journée reprend le lendemain...

Ce soir, j'ai laissé ma moto dans un garage que je loue.... histoire de la retrouver le lendemain. Je ne suis pas dérangé par une petite marche. Je suis dans ma tenue de motard, bardé de cuir, mon casque à la main. Cela me donne une allure de voyou. Mais j'ai renoncé à travailler une image moins... sauvage.

Mon attention est attirée par une petite silhouette marchant devant moi. Avec mes bottes de motard, je sais qu'elle m'entendra au dernier moment. C'est le cas. Et sa réaction me frappe de stupeur. Je devine que je peux faire peur. Mais la jeune femme se retourne, prête à se battre...

Se battre contre moi... l'idée est surréaliste... j'ai envi de rire. Et ça ne m'arrive pas si souvent.

- Laissez-moi tranquille! Je ne suis pas intéressée!


Elle se place en garde comme pour un match. Pendant un bref instant, je me demande si elle a bu ou pris une substance quelconque. Mon instinct me fait dire que non.

Je me demande comment gérer cette "agression" inédite. J'ai une main occupée par mon casque. Je place l'autre sur la tête de la jeune femme pour la maintenir à distance. Ses bras tournent comme les ailes d'un moulin.

Première leçon. Ne jamais défier quelqu'un dont l'allonge est supérieure à la votre.

Je suis en train de sourire quand je me fige. Un type vient vers nous. Je devine qu'il la suivait.

Il me sourit comme un criminel à un complice...

Je suis cette pute depuis son boxon... J'ai la priorité...

Il est trop arrogant... je pourrais l’écraser comme une ordure. Pendant un bref instant, je le pense armé... c'est peut être un flic. J'attrape la fille pour la mettre derrière moi.

Alors viens la chercher...

Il me regarde un peu surpris. Il est bien habillé, trop bien... C'est un prédateur malgré son gabarit très modeste. Il n'attaque que si il est certain de gagner... mais ce soir je susi venu perturbé son jeu.

Il hausse les épaules.

C'est pas grave... je connais ses habitudes. Si c'est pas ce soir, sera une autre nuit...

Il lui fait un petit signe de la main

A bientôt beauté...

Il tourne les talons et disparait dans la nuit. Je baisse les yeux vers la jeune femme à la tenue légère.

Je compte aller boire un café en solitaire. Vous pouvez me suivre ou prendre la même route que ce type.

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27.06.21 23:02
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Je suis à cran en ce moment. Je suis encore plus sur mes gardes qu'en temps normal. Nerveuse, je dégaine les poings à la moindre occasion. Bon, faut voir le bon côté des choses, vu mon gabarit, même si un jour j'arrive à tabassé quelqu'un (qui serait forcément un homme) je n'aurais pas de gros soucis avec la justice.
Mais ma tension se fait ressentir, et c'est un homme, que dis-je, un géant qui en fait les frais. Façon de parler bien entendu ! Je me retourne quand il s'approche de moi et, sans réfléchir plus d'un millième de seconde, je lui assigne un coup de poing... Dans le ventre. Oui, bien trop grand pour que j'atteigne sa figure, je frappe où je peux. Pardonnez ma petite taille... En tout cas, vu de l'extérieur, ça devait être bien drôle. Et le colosse devait pas trop savoir comment réagir face à moi. C'est sûrement pour cela qu'il posa une main sur ma tête, me gardant ainsi à distance. Je savais bien que je ne lui faisais pas peur. C'était peut-être sa façon à lui de se moquer de moi qui sait ...? Mais j'étais bien trop tendue pour pouvoir rire de la situation puis, au moins, dans cette position, je savais qu'il ne me ferait rien que je n'aurais envie de subir. Cependant, par précaution, je continue de le frapper. Malgré la protection que la distance entre nos deux corps m'offre, je reste sur mes gardes et tente de me défendre. Me défendre de quoi, c'est une bonne question, mais je le fais.

Première leçon. Ne jamais défier quelqu'un dont l'allonge est supérieure à la votre.

Mais pour qui il se prend lui ? Il se croit être mon prof ou quoi ? Je serre les dents en le regardant, levant les yeux. Sa large main encore sur ma tête me gâche la vue mais je garde les yeux en l'air. Mais je ne me démonte pas pour autant et continue d'aboyer.

- Première leçon, ne pas agressé les inconnues ! On s'sait jamais sur qu-...

Il enlève sa main alors que je lui parle mais j'ai le temps de voir son changement facial. Cela ne vaut rien de bon visiblement... Il regarde derrière moi. J'eus à peine le temps de suivre son regard que j'entends une voix récemment familière. Sa voix, ses paroles ne me laisse aucun doute et je suis pétrifiée. Me voilà coincé entre deux inconnus. Deux hommes qui plus est. Mais manifestement je n'avais pas de raison de me méfier du géant. Il me pousse derrière lui en invitant l'inconnu de venir me chercher. Je serais moins paniquée, je n'aurais sûrement pas laissé le colosse parler de moi ainsi. Mais je reste muette. Instinctivement, sans même m'en rendre compte, je m'approche de mon protecteur du moment. Je suis si proche que je peux sentir sa tenue de cuir contre ma peau presque nue. Étrangement, je n'ai pas peur. Enfin, pas d'être si proche d'un homme. Il faut croire que malgré la crainte que j'ai envers eux, il y en a que j'appréhende plus que d'autre...

Aux paroles de mon poursuiveur, je frisonne. Je sais au fond de moi que ce ne sont que des paroles en l'air. Je ne l'ai jamais vu avant ce soir. Et je l'ai croisé bien loin de l'Hôtel Particulier où je travaille. Mais ces mots me donne des sueurs froides dans le dos. J'agrippe le bas de la veste de mon sauveur sans m'en rendre compte. Tout se fait inconsciemment. Pourquoi..? Me sentant un peu plus en sécurité, j'ose un regard à mon agresseur. Il a dû me voir car il me fait un signe de la main.

A bientôt beauté...

- Tu peux rêver mon gars...

Murmurais-je quand je le vois enfin s'éloigner tout en relâchant ma prise de cuir. Quand je sens le mouvement de l'homme m'ayant protégé, je recule d'un pas en baissant les yeux, tel un chiot qui vient de faire une bêtise.

Je compte aller boire un café en solitaire. Vous pouvez me suivre ou prendre la même route que ce type.

Sa proposition me fait revenir à la situation initiale. Mon franc parler provocateur reviennent au galop alors que l'inconnu lui, s'evanoui dans la nuit.

- N'comptez pas sur moi pour vous remercier en nature !

Je m'apprête à tourner les talons à mon tour mais, je suis dans un cul de sac. C'est qu'il a raison le mastodonte je n'ai pas trop le choix. C'est lui ou l'autre. Je grimace en m'avouant secrètement avoir tord. Je refais volte face mais m'éloigne d'un pas en arrière pour reprendre.

- Ok pour le verre. Mais n'attendez rien de moi !

Un coup de vent me fait frisonner. Je me frotte les épaules. Ce n'est vraiment pas la meilleure des tenues pour sortir... Mais j'anticipe les potentielles fait et geste de l'homme.

- Et surtout, gardez vos distances !
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28.06.21 16:07
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Je sens parfaitement la présence frémissante de la jeune femme cachée par mon dos. Mais je garde toute mon attention vers l'ombre qui a avalé la silhouette de l'inconnu. Il n'avait pas une arme à feu.
Surement une arme blanche... ce genre de taré jouisse avec ce style d'armes. C'est le plus souvent la seule pénétration dont ils sont capables...

Je me retourne vers la jeune femme et j'attends l'effet de ma demande.

- N'comptez pas sur moi pour vous remercier en nature !


Mes yeux s'agrandissent. Je dois avoir l'air surpris. Et je le suis... je retiens à temps une remarque blessante. Je choisis de ne même pas la formuler clairement dans ma tête...

Et puis, je suis surpris par cette sensibilité à fleur de peau qu'elle a du mal a contenir. Et qu'elle a du mal à cacher...
Je comprends qu'elle puisse attirer les pervers avec ce visage délicat

Elle a encore cette petite lumière dans les yeux que la plupart de ces filles de l'ombre ont perdu...

Je reste immobile tout en suivant ses mouvements désordonnés, ses allers et retours de l'obscurité vers moi... Son cœur de biche doit battre la chamade. Dans son monde, il n'y a que des chasseurs... et la peur.

- Ok pour le verre. Mais n'attendez rien de moi !

Est-ce que je ressemble tant que ça à un ogre....? Je fais un pas en avant...

- Et surtout, gardez vos distances !

Décidément...

Elle me fait penser à ces chiens terrorisés à force de coups reçus et qui ne savent plus reconnaitre un geste amical et désintéressé...
Y-a aussi des humains avec cette réaction animale.

D'accord... voila comment on va l'a jouer...

Je désigne un point vers le nord.

Je vais par là...
Il y a une salle de sport. Je m'y rends et je ne regarderais pas en arrière. Je vais ouvrir la salle, préparer du café dans les bureaux... Je laisserais la porte ouverte derrière moi.
Soit vous me suivez et vous fermez la porte derrière vous. Soit vous restez là...


Je la regarde de bas en haut

... pieds nus.


Je reprends ma marche avec le plus grand détachement. Je tends quand même l'oreille même si ses pieds nus ne font aucun bruit sur les trottoirs sombres. Mais son parfum me revient en pleine narine. Elle est facile à reconnaitre... même dans les ténèbres.

J'arrive devant la salle. Je l'ouvre et comme convenu, je la laisse ouverte derrière moi. J'allume l'éclairage pour ne laisser aucun coin dans l'ombre. J'entre dans le bureau et je mets en train la machine à café. J'attrape deux tasses dans un tiroir. Je cherche du sucre. Mais il n'y en pas...

Ce sera du véritable café noir

Je lève les yeux vers l'entrée du bureau...

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28.06.21 18:05
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La petite bête apeurée que j'étais quelques secondes plus tôt a vite fui pour se faire remplacer par la lionne que je suis en générale et encore plus depuis mon enlèvement par les serbes. Ca fait 2 ans désormais mais cela m'a plus que traumatisée. Cet évènement m'a fait tomber les barrières que je m'étais toujours mise. Vous savez, ces barrières morales pour rentrer dans des cases. Montré qu'on a eu une éducation toussa toussa... Mais aujourd'hui, tout cela est terminé. Enfin, je sais encore me tenir lorsque je travaille mais, dès que j'ai quitter l'Hôtel, je reviens la sauvageonne qui ne sait pas garder sa langue dans sa poche. Et c'est cette fille-là que le grand costaud avait face à lui. Tout aussi ridicule que ça peut l'être, ce n'est pas pour autant que je me démonte devant le colosse. D'ailleurs, je peux voir l'étonnement sur son visage. Est-ce si surprenant qu'on se refuse à des hommes ? Pour moi, c'est normal. Même si ça peut être mal vu. Mais ça, je m'en contre fiche ! Je me suis assez faite piétiné par tout genre d'homme que je veux pouvoir me défendre en présence de ces animaux.

Malgré ma détermination à me protéger, il s'avère que l'inconnu ai raison. Je n'ai pas cinquante possibilités de finir ma soirée. Je me sens démunie. Et plus j'ai cette sensation, plus je suis agressive. Je n'aime pas perdre le contrôle. Encore moins quand je ne vois pas comment tourner les choses à mon avantage… Et là, c'est clairement le cas. Je n'ai pas d'échappatoire. Rien de bien rassurant en tout cas. Cependant, j'accepte la proposition. Ai-je réellement le choix de toute façon ? Dans tous les cas, je le préviens qu'il n'aura rien venant de moi. Je lui est dit et répété. Et s'il ne veut pas avoir de problèmes, il faudrait mieux qu'il suive mes conseils l'ours !

Aussi surprenant soit-il, il me parle d'un jeu. Ai-je une tête à vouloir jouer ? Interloquée par sa proposition, je ne peux m'empêcher de l'écouter. Je le sens pas ce type. Il n'est pas franc. Enfin, c'est comme cela que je le vois. Je suis bien trop méfiante envers les hommes qu'à mon avis, de mon passif, aucun homme peut être désintéressé. Je devrais le voir avec lui mais non. Je vois que le côté noir des choses. On me l'a déjà dit. Je devrais essayer de voir un peu plus le verre plein que de le voir vide. Mais comment ?! Ont-ils vécu ne serait-ce qu'un tiers de ma vie ?
Attend, il me propose un café là ? C'est ça un verre ? Il se fou de moi ? Puis, penses-t-il que je suis assez naïve pour le suivre soi-disant dans une salle de sport ? Non. Il ne me connait pas ! Je ne me ferais pas avoir aussi facilement ! Même sa façon de me parler comme si j'étais une enfant allait m'amadouer. Raaaah j'ai horreur de ça !
Par contre, il marque un point. Je suis pieds nus. Avec tous ces rebondissements, j'avais oublié ce détail. Tant pis. Je serais bien plus discrète ainsi.

Durant ma réflexion plus ou moins déjà faite, il s'éloigne. Me laissant là, seule, à moitié nue, avec des prédateurs sexuels qui peuvent surgir à n'importe quel moment… Je me sens comme une biche entourée de loup affamés en pleine forêt. C'est rare que je me sente si vulnérable avant que quelque chose n'arrive. Bon, j'ai eu un bon lot d'emmerdes ces dernières heures et surtout ces dernières minutes mais, je me sens comme attiré par cette porte ouverte. Comme la lumière au bout du tunnel…
C'est tellement tentant de l'atteindre… Mais, n'y a-t-il pas encore plus de noirceur après cette lumière si douce et apaisante ?

Sans m'en rendre compte, comme attiré par cette idée que tout peut s'arrêter en franchissant cette porte, mécaniquement, je m'y rend. C'est devant la lumière de l'établissement que je reprends mes esprits. L'inquiétude revient et je me fige. Je fais un pas un arrière, jetant des coups d'œil furtif à l'intérieur, tendant l'oreille afin de m'assurer que je ne tombe pas dans un guet-apens ou quelque chose d'encore plus sordide... Manifestement, ce lieu semblait sûr. Je fini par entrée. Discrètement. J'observe la salle autour de moi. C'est une salle de boxe. Je me pince les lèvres pour ne pas pouffer de rire. Moi qui était en garde de boxeuse, là, juste devant ce club de boxe...
Les paroles de l'inconnu me revenait en mémoire. Première leçon. Ne jamais défier quelqu'un dont l'allonge est supérieure à la votre. Est-il prof de boxe ? Dans mon examen de cet endroit, je le cherche également du regard et fini par le voir. Il est de l'autre côté de la salle. Mais il me voit. Je détourne le regard mais le garde dans mon champ de vision le temps de refermer la porte. Elle est lourde et je m'y prend à deux mains pour la fermer. Je dépose mes chaussures à l'entrée et avance doucement vers lui. Pas après pas, j'arrive à sa hauteur. J'attrape une chaise que je dépose de l'autre côté du bureau, laissant ainsi une bonne distance et avec un accès facile pour fuir. En cas de besoin.

Il fini de faire le café et me tend une tasse. Je grimace et, fidèle à moi-même, lui lance.

- Y a pas autre chose !? C'est dégeu le café !

Je repousse la tasse comme un enfant qui pousse son assiette, décidé à ne pas manger. Je pose mes pieds toujours nus sur le petit meuble contenant certainement des dossiers, me tournant un peu sur le côté afin de ne pas lui donner d'idée quand à la vue qu'il pourrait avoir sur le haut de mes cuisses. C'est en remontant un peu ma jambe qu'un bruit sourd se fait entendre. Je sursaute puis regarde autour de moi. C'est pas paquet de cigarette qui vient de tomber. Il était coincé dans la ceinture de ma jupe courte. Je l'attrape, sors une clope et demande.

- J'peux fumer ? A défaut d'boire …

Cette dernière manifestation fût dite d'un ton blasé, accompagné d'un soupir. Oui, on me dit souvent que je suis une peste et ce soir, c'est totalement mon cas.
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28.06.21 19:38
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Quand ça commence mal, peut-il être possible que ça finisse bien ? [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

Elle affecte une attitude désagréable et particulièrement exaspérante... elle maitrise à la perfection le registre de l'adolescente immature qui tente de tester les limites avec un inconnu.

Je me demande ce qui lui prend.... De toutes évidences, elle ne cherche pas à faire de moi un de ses clients.

Elle a l’inconscience ou la folie de ces jeunes gens qui se sentent immortels, parce qu'à vingt ans, on pense rarement à la mort...
Pourtant... au regard de son propre vécu, elle devrait savoir qu'on ne provoque pas ceux que l'on connait pas ... histoire de ne pas être surpris par leurs réactions.....

Je la regarde avec son gabarit de souris. Je pourrais la manger toute crue...

- Y a pas autre chose !? C'est dégeu le café !


Je reconnais que c'est vrai. Mais je bois pour rester éveillé, pas pour déguster un grand cru d'arabica. Pour ça, j'ai un restaurant...

Ceux qui viennent ici le font rarement pour la qualité du café... sinon, ils iraient voir un barista...

Elle fait la moue comme une enfant capricieuse qui cherche un angle d'attaque et semble réfléchir à comment casser un nouveau jouet... c'est une demoiselle qui malgré son chemin deja mouvementé, ne sait pas faire la différence entre un taureau parfaitement complet et un bœuf castré.

- J'peux fumer ? A défaut d'boire …

Et puis quoi encore...
Le proprio a beau être un pote, il me reprendrait ses clés et sa confiance. Et ce type a un nez de chien...

Il vaut mieux pas si vous voulez pas que je vous foute à la porte....


Et puis mes pensées virent ailleurs. J'ai laissé mon portable au restaurant. Mon regard est attiré par le fixe du bureau. Je l'attrape et j'appelle chez moi. L'étudiante qui garde mes chiens décrochent. Sa voix est ensommeillée...

Je ne rentre pas ce soir. Je double le tarif. Veille bien sur mes bébés. Je serais là au matin.

Elle est sage .... ça vaut mieux pour elle. Je peux négocier sur n'importe quel sujet , mais pas sur mes chiens... et elle n'aimerait pas me voir en colère.

Je raccroche pour regarder la jeune prostituée. Elle non plus n'aimerait pas voir ça...

Je vais ouvrir sous le bureau un compartiment pas vraiment caché. Et j'en sors une bouteille de gin et une autre de rhum. J'ouvre un tiroir pour en sortir deux verres...
Qui irait chercher un bar clandestin ici...?

Tu peux supporter bien ou mal l'alcool... c'est pas le problème. Le problème ici, c'est moi.

Je place les deux bouteilles face à elle.

Le gin me rend dépressif et souvent violent. Le rhum me rend uniquement violent...


Mon regard accroche son regard de petit moineau des rues.

On fait quoi? On boit ce putain d'alcool frelaté ou on en reste au café...?


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29.06.21 18:44
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Camper sur mon attitude de garce pour cacher la gamine apeurée que je suis ce soir, je repousse la boisson chaude et amère demandant s'il n'y a rien d'autre. L'inconnu me réponds que ce n'est pas pour la qualité du café que les gens viennent ici. Je lève les yeux au ciel en soupirant. Il me prend pour qui ? Je me doute bien qu'on est pas au bar cependant, un minimum de qualité ne serait pas du luxe. Mais je fais l'impasse dessus en étalant mes gambettes sur un petit meuble afin d'etirer celles-ci tout en faisant attention à ma posture afin de ne pas donner de mauvaise idée au colosse. Mon air de mauvaise fille failli quand mon paquet de clope tombe, me faisant sursauter. Je le ramasse et en sort une du paquet pour redonner une image plus assurée et reprend mon attitude me cachant sous ma carapace en demandant si je peux fumer. Garce mais polie. Visiblement, ce n'est pas de l'avis du mec.

- Oh ça va monsieur le rabat-joie !

Je roule des yeux en soupirant avant de ranger mon bâtonnet de nicotine. L'homme se lève, me surplombant de toute sa hauteur. Il s'avance vers moi, je me crispe mais il ne fait que passer à mes côtés. Je descend mes jambes afin de pivoter et le suivre du regard. Je ne baisse en aucun cas ma garde. J'ai eu assez de mésaventures ainsi pour la nuit. Je l'observe et écoute sa conversation téléphonique. Celle-ci m'intrigue pour ne pas dire qu'elle m'intéresse. Cet homme serait-il père ? Cette idée me rassure presque... Quoiqu'il y a bien des pères de famille dans ma liste de clients, même dans les réguliers. Mais, le ton employé pour parler à son interlocuteur est presque doux pour l'armoire à glace qu'il est. L'intonation me détend et me fait oublier l'espace d'un moment les brutes que je rencontre quotidiennement.
Le voyant revenir avec deux bouteilles et deux verres, un sourire malicieux s'affiche sur mon visage angélique. Ravie de voir qu'en fin il y a bien quelque chose de buvable dans ce club.

- Ah bah là, vous me parlez un peu plus ! J'approuve !

Sa réponse, bien moins enjouée que la mienne, me fait frissonner. Mais je ne veux pas perdre la face et réponds après avoir regardé les deux bouteilles qui me font face.

- Je serais de vous dire de me laisser le gin et que vous restiez au café. Non ?

Provoquante dans la voix mais peu rassurée intérieurement, je prie pour qu'il accepte ma proposition tout en attrapant la bouteille choisie avant de m'en versé un verre.

- Votre femme s'occupe pas de vos gosses ?

Je me lance dans les questions. Le silence m'angoisse quelque peu, je pourrais entendre mon cœur battre la chamade si je ne brisais pas la glace.

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06.09.21 16:32
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