AccueilDernières imagesRechercherMembresS'enregistrerConnexion
-21%
Le deal à ne pas rater :
LEGO® Icons 10329 Les Plantes Miniatures, Collection Botanique
39.59 € 49.99 €
Voir le deal

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
[CLOS] Petits secrets entre voisins | Ft. JB
Maxyne Jørgen
Baptiste
i mess you
Juin

            Maxyne entra dans la demeure de Madame Sutter, un petit logis qui n’avait rien de bien grand et qu’elle payait durement avec sa retraite. Il était en accord avec la propriétaire des lieux, un mélange de rose et de blancs, ornés de figurines de chats qui prenaient place sur les meubles en pin. L’espace été réduit, mais il suffisait à ce que chacun puisse se déplacer comme il le fallait. Cette dernière ne fit pas de commentaire sur le mastodonte qui accompagnait Maxyne, elle l’observa brièvement d’un coup d’œil avant d’éviter son regard. Lui, muet comme une tombe, ne pris la peine de lui accordait un bonjour de politesse, ni même un sourire courtois, ce n’était guère pour ça qu’on le payait. Il avait été choisi minutieusement, pour sa carrure, sa force, mais aussi son air qui repoussait toute idée de faire quoique ce soit de stupide. Tout au long de la journée, ses patiences eurent la même réaction, un rapide regard avant de l’éviter comme s’il était porteur de la peste. Mais aucun n’eut le courage de demander pourquoi il l’accompagnait.
La Serbe s’occupa de sa patience comme à son habitude, elle ignora au mieux le regard pesant que déposait le gorille sur ses gestes et se concentrait sur le plus important. Elles discutèrent vaguement pour tuer le temps pendant qu’elle prenait sa tension, qu’elle notait les petits détails survenus depuis sa dernière visite. Maxyne profitait au mieux de ce petit moment d’égarement, tant elle savait qu’il ne durait que très peu.

Enfermé dans une cage dorée depuis des semaines, la brune avait vue l’effet de son pire cauchemar se réaliser. Il restait probablement moins effrayant que ce qu’elle avait pu imaginer, mais très certainement parce qu’elle n’avait pas encore dépassé les limites imposées. Se retrouvait à nouveau aussi proche de son mari, n’avait rien de très plaisant. Ce dernier ne lui avait pas manqué et, voir à quel point il avait changé n’était pas une partie de plaisir non plus. On l’avait barricadé dans cette chambre trop grande, trop luxueuse de l’ambassade mise sous bonne garde avec des chiens qui veillaient au grain dans les moindres recoins. À la seconde où elle avait mis un pied dans le bâtiment, on n’entendit plus un son sortir de sa bouche, tant elle craignait réellement pour sa vie. Étonnamment tranquille, elle avait tout de même négocié pour pouvoir sortir, ne serait-ce que pour continuer à exercer son travail. Certainement trop attaché à la vie humaine de ses patients, il lui fut inconcevable de les laisser. Et c’était un point qu’elle avait défendu bec et ongle, jusqu’à réussir à les faire céder, non sans contrainte.

Aujourd’hui elle avait tout de même pris un risque, prenant sa tendre patiente pour complice.

« Bien , s'exclama-t-elle en rangeant son carnet. Puisque l'on ne se verra pas demain, je vais vous aider pour la toilette. »

Sutter hocha gentiment la tête. Elle de ses petits pas s'avança jusqu'à la salle de bain, Maxyne l'emboîtant. Et malheureusement, le gorille en fut de même. La Serbe se retourna pour le fixe, l'interrogation qui passa sur son visage était bien sincère.

« Qu'est-ce que vous faites ?
-Vous connaissez les ordres.
- Oui. Et vous, vous connaissez l'intimité des gens ? J'accepte qu'on me surveille, vous avez les yeux sur tous mes moindres faits et gestes. Mais bon sang... On parle d'une toilette intime là. Vous voyez la taille de la fenêtre là ? Fit-elle en la pointant du doigt. Un maigre carré à peine assez grand pour qu'un enfant y passe, légèrement entre-ouverte, mais qui ne semblait pas s'ouvrir davantage tant elle était bloquée. Je sais que je suis mince, mais pas au point de pouvoir m'y faufiler ! »

Le garde leva les yeux pour observer ladite fenêtre. Il réfléchissait aux possibilités, à la manière dont il serait possible pour Maxyne de passer au travers. Mais quand bien même elle l'aurait voulu, ceci lui était impossible.

« Vous voyez bien la taille de la salle de bain. Sérieusement, vous pensez que je vais allez où, mmh ? Derrière le rideau douche ? »

Maxyne pria de toutes ses forces pour que l'idée d'ouvrir le rideau en grand ne traverse pas l'esprit du garde. À cela, elle n'avait pas d'excuse, ni même d'échappatoire. Elle pria si fort que son palpitant accéléra dangereusement. Elle était même persuadée qu'il pouvait l'entendre de là où il se trouvait. Ses yeux perçants la sondaient avec insistance. Il cherchait - évidemment - toute trace d'un mensonge, ou quoi que ce soit qui l'obligerait à se méfier de ses dires. On l'avait averti qu'elle était fourbe. Maxyne soutenait son regard du mieux possible. Elle jouait dangereusement avec le feu, mais est-ce qu'on lui avait réellement laissé le choix ? Des secondes interminables à se fixer en chien de faïences, à attendre que le premier cède et détourne le regard. Le gorille secoua la tête, un soupir désapprobateur échappa ses lèvres, néanmoins, il tourna les talons. Il s'éloigna, sans pour autant quitter la petite pièce, placé à côté de la fenêtre, il avait l'intention de garder un œil sur cette porte ainsi que l'entrée non loin. La brune ne put s'empêcher de sourire, mesquinement, tout même cela restait le plus proche d'un "merci".

La porte refermée, le verrou abaissé, il lui fallut quelques instants pour faire descendre son rythme cardiaque. Elle regrettait le temps où les choses étaient plus simples, où elle avait la liberté d'aller et venir comme bon lui semble. Tandis que Madame Sutter pris gentiment place sur le trône, Maxyne s'avança jusqu'au rideau qui entourait la baignoire et le tira délicatement. Tout le stress qu'elle avait emmagasiné s'évapora petit à petit. Son visage crispé se détendit. Sans réfléchir, elle entra à l'intérieur et glissa entre les bras de Baptise.

« Tu m'as manquée , murmura-t-elle. »

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]


Maxyne Jørgen
Maxyne Jørgen
CALL AN AMBULANCE!
Messages : 242
Date d'inscription : 15/07/2020
Localisation : Londres
Profession : Infirmière libéral
Etat Civil : Épouse de Lars Wilanowski par mariage forcé // Amante passionnée d'un flic moins endurci
29.06.21 22:36
Revenir en haut Aller en bas
Jean-Baptiste Lemoine

Petits secrets entre voisins <<<

Les semaines qui venaient de passées avaient été intenses. JB se rongeait les sangs à n'avoir que périodiquement des informations de la part de Max. Il avait promis de ne rien faire, mais il n'avait pas tenu sa promesse. Il tentait, de son côté, de trouver un moyen de la retrouver, de pouvoir la sortir de là, pas qu'elle reste prisonnière de cette famille dont elle ne voulait pas. Ce n’était pas simple, on le lui avait dit, ses contacts n'étaient pas très optimistes. On ne lui donnait pas de moyens, pour le moment, concrets, pour faire quelque chose, pour la sortir de là. Heureusement qu'il n'était plus seul, que Louisa lui prenait de son temps, qu'une nouvelle venue sur le bateau allait débarquer aussi. Cela lui permettait de ne pas avoir la tête dans le guidon 24h sur 24. Il en aurait été épuisé sinon. Mais l'inquiétude le rongeait, elle était belle et bien présente, alors quand il reçut le texto de Max pour la rejoindre, il n'avait pas hésité une seule seconde.

Il avait pris ses dispositions, avait rencontré la vieille dame avant de venir le jour même et avait placé des yeux un peu partout autour de l'appartement. Il n'avait pas le droit de la suivre lui, mais il allait mettre au cul de ceux qui l'avaient enlevée, des yeux et des oreilles, discrètes, de ceux qui passent on ne peut plus inaperçu, mais qui était si vital pour un flic de sa trempe.

Arrivé une bonne heure avant le rendez-vous, il avait cherché dans l'appartement, un moyen de pouvoir repartir avec Max sans que les autres ne s'en rendent compte, mais ce n'était guère possible. Avec une moue, il avait pourtant accepté le thé que leur alliée lui proposait avec vivacité. Elle voyait ces retrouvailles comme un de ses romans à l'eau-de-rose live. Alors que lui, avait plutôt l'impression d'évoluer dans une sorte de cauchemar pénible.

L'heure sonnait, JB se planquait alors dans la salle de bain, la baignoire était le refuge le plus pourri qu'il avait eu à prendre, mais qu'est-ce qu'il ne fallait pas faire. Sortant son flingue, alors qu'il s'étendait dans la baignoire, il serait prêt à prendre par surprise celui qui n'avait rien à faire dans cette pièce. Au pire des cas, la force serait nécessaire. Il savait que ce n'était pas ce que voulait Max, mais parfois... il entendait donc les bruits qui se passaient dans la pièce d'à côté, son coeur battait la chamade, alors qu'il contrôlait son souffle. Le bruit de la porte qui s'ouvrait, une voix d'homme, son doigt se posait sur la détente, il était prêt à bondir, mais finalement, les choses se tassaient, Jørgen savait se faire comprendre, comme notre homme le savait, bien sûr. Il se relevait alors rapidement, pour ranger son arme et tenter un petit sourire, alors qu'il la revoyait, ENFIN!

Sans attendre, il lui ouvrait ses bras, pour l'accueillir tout contre lui, la serrant avec force, glissant son nez contre sa gorge. Lui frottant doucement le dos. Il était content de la voir, de l'entendre.

- Toi aussi... Il lui embrassait doucement l'oreille. Comment vas-tu? Ils te font du mal? Qu'est-ce que je peux faire? Dans un murmure, pour éviter de se faire entendre.

Beaucoup de questions, oui, mais il savait qu'ils n'avaient pas tout le temps qu'ils voulaient. Il fallait être efficace, bien qu'il rêvait juste de pouvoir l'enlever maintenant et réfléchir ensuite à comment régler les problématiques avec les serbes...

*En français dans le texte
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]




[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
On est notre seul famille,
si on se lâche,
on n’est plus rien.
Jean-Baptiste Lemoine
Jean-Baptiste Lemoine
PROTECT&SERVE
Messages : 2130
Date d'inscription : 09/11/2011
Localisation : Londres
Profession : Inspecteur Chef / Leader de la Strike Team
Etat Civil : Célibataire plus si endurci que ça
02.08.21 20:37
Revenir en haut Aller en bas
Maxyne Jørgen
Baptiste
i mess you
Juin

            Baptiste lui avait manqué. Terriblement. Ces retrouvailles improvisés, risqué, lui faisait le bien plus grand bien. Il remontait le moral qu'elle voyait disparaitre doucement. Lui permettait de trouver une force suffisante pour ne pas craquer et tenir le coup. Pour elle-même, pour lui, pour sa fille dont l'éloignement restait pesant. Pour un instant, Maxyne se sentait bien, ne voulant pas que ça s'arrête. La brune le serra si fort dans entre ses bras, qu'elle avait l'impression qu'il aurait été possible qu'il s'étouffe. Quand bien même le rapport de force n'était pas égal.

« Comment vas-tu ? Ils te font du mal ? Qu'est-ce que je peux faire ? »

Un soupire lui échappa, le nez enfouis contre son torse. La brune se fit violence pour s'éloigner, pour pouvoir discuter durant ces quelques instants de pseudo intimité. Madame Sutter ne fit pas un bruit, elle n'accorda même pas un regard dans leur étreinte, tant elle s'était plongée dans un magazine. Adorable dame sur qui on pouvait compter, elle lui devait bien quelque chose après ça.

« Je vais bien, je t'assure. Ils ne me font rien. Ou du moins, tant que je serais utile je sais que je n'ai rien à craindre. »

Pour le moment, pour les prochaines semaines à venir, Maxyne se savait en sécurité. Il y avait bien trop de médiat autour d'Ivan pour qu'il tente quoique ce soit de stupide, même si l'envie de se débarrasser d'une plaie devait le démanger. En un sens, c'était un mal pour un bien. Et Lars avait besoin d'une épouse, de rester propre sur lui. Sa vie n'était pour l'heure à proprement parlé pas en dangers. Même s'ils attendaient avec impatience le moindre de ses faux pas. Ce qui devenait doucement difficile de cacher ce genre de secret avec un tel molosse à ses pieds. Difficile d'essayer d'appeler sa fille simplement pour entendre sa voix et s'assurer que tout va bien, sans pour autant parler trop fort et alerter les gardes de l'autre côté de la porte. Tout pouvait basculer en un instant. Mais elle allait bien. Elle était entière et bien traité.

« On prend déjà des risques, murmura-t-elle. Je n'ai pas de moyens de pressions. Je ne suis même pas en possession de quoique ce soit qui ferait descendre la balance à mon avantage. »

Et pourtant, dès qu'elle le pouvait, dès qu'elle sortait de sa chambre, elle laissait traîner ses oreilles. Cherchant des failles, des détails même minimes qui pouvaient lui servir. Sauf que c'était vain. À croire que toute personne foulant le bâtiment avait été mise au courant de tenir sa langue.

« Attendre que le temps passe c'est horriblement long. Ma fille me manque, ma vie, toi... C'est une plaie de faire partie de cette famille. »

Max sortie de la baignoire pour s'asseoir sur le rebord. Elle avait beau tourner la situation dans tous les sens, il lui fut impossible de savoir quoi faire exactement. L'idée même d'essayer d'étouffer sa propre famille dans son sommeil tombait à l'eau tant elle ne pouvait sortir de ses quatre murs. Il lui restait la fuite, néanmoins, embarquer sa fille dans une course-contre-la-montre n'était guère faisable.

« J'essaie de savoir ce qu'ils attendent, ce qu'ils espèrent ou prévoit. Mais, ils ne partagent rien avec moi. L'ambassade Serbe est sous haute protection. Personne ne sort ou n'entre aussi facilement. Même s'il y avait des réceptions à venir, je ne suis même pas sûre d'y être convié. Ou alors, sous une protection maximale. Conclusion... quoi qu'il se passe, c'est la merde. »

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]






[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
Maxyne Jørgen
Maxyne Jørgen
CALL AN AMBULANCE!
Messages : 242
Date d'inscription : 15/07/2020
Localisation : Londres
Profession : Infirmière libéral
Etat Civil : Épouse de Lars Wilanowski par mariage forcé // Amante passionnée d'un flic moins endurci
25.08.21 23:12
Revenir en haut Aller en bas
Jean-Baptiste Lemoine

Petits secrets entre voisins
La chaleur de Maxyne lui faisait du bien, le rassure, au moins un peu. Il la serrait aussi avec force contre lui. Pas à l'en étouffer non, mais simplement pour lui montrer physiquement qu'il était là pour elle. Qu'il voulait lui transmettre toute la force qu'il pourrait. Il voulait tellement être en capacité de faire plus. Le flic n'était pas habitué à se retrouver autant démuni, sans pouvoir faire quoi que ce soit. Une situation qui ne lui plaisait pas, c'était un fait. Son regard scrutait la moindre parcelle de son visage, cherchant des bleus ou autre, mais en effet, ils ne la touchaient pas... heureusement.

- Je n'aime pas ce genre de phrase... parce que, que se passera-t-il si un jour elle n'était plus utile? Est-ce qu'ils s'en débarrasseront? C'était quelque chose à craindre quand même. Et je ne vais pas attendre que tu ne leur sois plus utile... il était prêt à mettre tout en œuvre, pour la sortir de cette situation de merde.

Ce qui pouvait le rendre fou aussi, c'était de voir à quel point Max était prête à supporter tout ceci, sans bouger le petit doigt pour le moment. Et tant qu'elle ne lui donnerait pas de feu vert, il savait qu'il ne pouvait rien faire. Cette impression d'avoir les poings liés était plus que désagréable. Car une chose était sûre, Lemoine n'aurait eu aucun problème à demander de l'aide aux autres membres de la Strike, pour attaquer de front ces Serbes qui se croyaient tout permis.

- Attendre?! Ce n'était pas de la colère, mais il ne comprenait pas cette non-action. Il y avait bien des moyens! Il s'asseyait à ses côtés, posant doucement une main sur son dos, pour le caresser doucement. Ce n'était pas le moment de mettre de la culpabilité sur la belle. Elle n'y était pour rien. Il grognait contre ces enfoirés. Je ne sais pas si je saurai être aussi patient, qu'est-ce qui me prouve, nous prouve qu'un jour, tu pourras repartir? Je peux t'aider, tu le sais? Quitte à attaquer de front l'ambassade, je me moque de ces gens, ils ne me font pas peur. Et je saurai leur faire comprendre de te foutre la paix... pourquoi ils s'accrochent comme ça? Tu peux m'expliquer?

Après tout, il ne voyait pas l'intérêt que pouvait avoir cette famille à remettre la main sur cette femme. Elle avait refait sa vie, s'était fait oubliée. Elle n'était un danger pour personne. JB voulait des explications, il voulait comprendre, pour l'aider au mieux, Oh oui, c'était bien la merde, ça, notre ami l'avait bien compris.

- Je ne vais pas te laisser dans cette situation... je n'en suis pas capable, Maxyne.

Ça avait été déjà bien trop frustrant de la laisser partir dans cette voiture, sans rien tenter.

*En français dans le texte
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]




[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
On est notre seul famille,
si on se lâche,
on n’est plus rien.
Jean-Baptiste Lemoine
Jean-Baptiste Lemoine
PROTECT&SERVE
Messages : 2130
Date d'inscription : 09/11/2011
Localisation : Londres
Profession : Inspecteur Chef / Leader de la Strike Team
Etat Civil : Célibataire plus si endurci que ça
06.09.21 14:16
Revenir en haut Aller en bas
Maxyne Jørgen
Baptiste
i mess you
Juin

            Elle pouvait tourner ça, encore et encore, les faits ne changeaient pas. Les solutions qu'elle connaissait restait les mêmes. Les attaquer de front restait probablement la meilleure des solutions, mais avec quelle preuve ? Sa parole ? Il s'agissait d'un politicien et d'une mafia, les mots ne jouaient pas en sa faveur. Ou la traiterait probablement de menteuse, on la verrait comme une ennemie tentant de voler son propre paternel. Qu'importe la direction choisie, la victoire n'était jamais la sienne. Mais Maxyne comprenait l'agacement, la frustration et la colère de Baptiste. Néanmoins, à l'écouter, il s'agissait de se mettre bien plus en dangers, d'avoir des ennuis plus gros en allant droit dans le tas que de réfléchir plus posément.

« Foncer dans le tas ? Est-ce que tu réalises ce qu'il se passera après ? Les risques que ce serait pour toi, pour toute personne impliquée dans une tentative suicide de s'attaquer à une ambassade ? »

Quand bien même elle voulait voir l'ambassade tomber pour le simple fait d'y être enfermé, elle ne voulait pas le voir lui, risquer sa vie, sa carrière, pour l'en faire sortir. Les peines encourues derrière ne paraissait pas être son souci premier. Alors que cela ne servait à rien si c'était pour finir à son tour derrière les barreaux. Il était dur de la feuille, têtue, l'un des nombreux défauts qui faisait qu'elle y tenait plus que de raisons. Il pouvait simplement partir, la laissait tomber, passer à autre chose et ne pas se mêler de ses histoires. Mais il restait, encore, il s'accrochait. Il était fou. Elle n'en demandait pas autant et en même temps... la brune se sentait plus apaisé, plus sereine à le savoir à ses côtés.

« Je sers de monnaie Baptiste. Je ne sers qu'à ça. Je suis le trophée qui permet de maintenir un bon équilibre entre politique Serbe et Mafia parce que je suis mariée à l'un d'eux et la fille de l'autre. Je n'ai pas plus de valeur que ça. Mon père m'utilise ainsi depuis que je suis gamine et il obtient ce qu'il veut avec. »

Depuis toujours et aujourd'hui ça ne changeait pas. Ce n'était rien d'autre qu'une monnaie d'échange. Pour son plus grand plaisir. En tant qu'enfant elle ne pouvait qu'obéir sans se plaindre. En tant qu'adulte, elle continuait à obéir, se permettait de se plaindre, mais restait toujours accompagné de la peur du revers.

« Je peux supporter ça. Même avec aucune certitude pour la suite. Et je te demande de faire confiance d'accord ? Je sais que c'est complètement dingue, mais je sais ce que je fais. J'ai bien trouvé une solution la première fois, j'en trouverais une autre maintenant aussi. Ce n'est pas ce qui me fait le plus peur... »

Maxyne y croyait dur comme fer. Si elle avait bien réussi à avoir une vie la première fois, elle recommencerait. Par tous les moyens possibles et inimaginable. Cependant, cette fois, elle avait d'autres détails à prendre en compte qui n'était guère présent la première fois.

« Ils... Ils ne connaissent pas l'existence de... Elle se mordit les lèvres, bien qu'elle fût reconnaissante envers sa patiente pour ce petit secret, elle ne pouvait pas parler ouvertement de tout. Elle ne s'attendait à ce qu'elle vende la mèche, mais une bourde était si vite arrivée, même sans le vouloir. Alors, elle murmura plus doucement : de la petite. J'ai fui avec un tel secret et aucun n'est au courant. Imagine qu'ils l'apprennent, ils seraient... ils seraient en droit de réclamer qu'on me la retire. La priorité c'est que, quoi qu'il m'arrive, dit-elle en insistant sur les mots, jamais aucun Serbe ne la retrouve. Promet le moi. »

Ses yeux foncés se plantèrent dans ceux de son voisin. Elle cherchait la certitude absolue que quoi qu'il advienne de son sort, sa fille ne serait jamais en première ligne. Éden était devenue la seule raison pour rendre ces treize dernières années aussi précieuses. Elle était un bébé qu'elle avait voulu abandonner avant de réaliser, que ceci aurait été l'erreur la plus monumentale qui soit. Remuer ciel et terre pour cette dernière n'était pas que de simples mots.

« Il y a peut-être quelque chose... enfin quelqu'un. Elle sorti un bout de papier de son jean, plié en deux, dessus été écrit un nom "Owen Manson". C'est une personne très importante pour moi. Je n'ai aucune idée s'il est encore vivant... Mais si c'est le cas... il faut que tu le trouves. Je ne garantis rien mais... dans mes souvenirs il haïssait Ivan plus que tout. »

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]






[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
Maxyne Jørgen
Maxyne Jørgen
CALL AN AMBULANCE!
Messages : 242
Date d'inscription : 15/07/2020
Localisation : Londres
Profession : Infirmière libéral
Etat Civil : Épouse de Lars Wilanowski par mariage forcé // Amante passionnée d'un flic moins endurci
12.10.21 19:08
Revenir en haut Aller en bas
Jean-Baptiste Lemoine

Petits secrets entre voisins
Bien sûr que JB réalisait, bien sûr qu'il savait ce que cela voulait dire, d'attaquer une ambassade. Mais il savait aussi que si c'était bien fait, un commando professionnel, ils ne seraient ni vu, ni pris. Il avait les hommes pour, le matériel, ce ne serait pas la première fois. Il était prêt à tout, pour qu'elle ne soit plus prisonnière de ce bordel. Certes, c'était un homme qui savait être doté de patience, mais pas quand l'un des siens étaient en danger et Max... Max elle faisait partie de son cercle, il en pinçait pour cette nana et il ne voulait pas qu'elle reste là. Ça lui était assez insupportable, pour qu'il soit prêt à prendre les risques nécessaires afin de l'aider à retrouver sa liberté.

- Oui, je le sais. Ce n'est pas des mots que je balance comme ça, sans en connaître les conséquences. Mais je préfère tout tenter, que de te savoir enfermée, aux mains de ces chiens. Et je sais ce que je fais... si je le fais, personne ne saura que c'est moi. Je sais protéger mes arrières.

Bon, il ne voulait pas non plus que Max s'inquiète encore plus. Donc il allait y réfléchir encore, trouver des moyens légaux d'abord, peut-être, s'il y en avait. Le flic écouta alors attentivement les explications de sa belle et haussa légèrement un sourcil. Il ne comprenait pas. Ces hommes avaient fait sans elle pendant si longtemps, à quoi bon la reprendre maintenant? C'était totalement con... enfin... fallait-il réellement chercher de la logique chez les pourris de cette Terre? Non. La mafia était une plaie... mais le français avait des contacts qui pourraient être utile. S'il trouvait un moyen à ce que le mari de Max se fasse descendre par une famille amie, il y aurait moyen de créer assez de remous dans les rangs, pour venir la chercher et la faire disparaître, peut-être... c'était une idée qu'il allait pousser au maximum du possible. Car oui, même si elle lui demandait de lui faire confiance, d'attendre, il ne pourrait pas rester là, sans bouger.

- Je te fais confiance, mais je ne vais pas te laisser seule. Je suis là, je vais t'aider. Je ne vais pas garder les mains dans les poches, en attendant de voir ce qu'il va se passer. Tu ne peux pas me le demander, je ne le ferai pas. Au moins, était-il totalement honnête avec elle sur ce point.

Doucement, il venait reprendre son visage entre ses mains et caressait ses joues. Cette peur qu'elle ressentait, il la voyait parfaitement dans ses beaux yeux verts, alors JB lui sourit tranquille, pour la rassurer, qu'elle comprenne que tout irait bien. Sa fille était en sécurité, il ferait tout pour qu'elle le reste.

- Je sais, ne t'inquiète pas, je m'en occupe. Ils ne sauront jamais qu'elle existe et si cela devait finir par se savoir, j'abattrai tous ceux qui oseront s'approcher d'elle. C'était une promesse qu'il tiendrait, vous pouvez le croire. Il hocha de la tête, il comprenait pourquoi elle pensait ainsi, ne s'était-il pas sacrifié pareillement pour Louisa? Je te le promets. Son regard planté dans le sien, il ne cilla point.

Oh, voilà qui pouvait être intéressant, il prenait le bout de papier qu'il mettait dans sa poche, après avoir pris connaissance de ce qu'il y avait écrit dessus. Il l'écoutait, encore une fois, avec grande attention.

- Très bien, plus je croise des gens qui les haïssent, plus nous serons amis, eux et moi. Observant la belle. On a combien de temps, encore?

Parce que finalement, ils n'étaient pas seuls et le chien de garde de l'autre côté de la porte, n'était pas là pour rassurer qui que ce soit, finalement.

*En français dans le texte
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]




[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
On est notre seul famille,
si on se lâche,
on n’est plus rien.
Jean-Baptiste Lemoine
Jean-Baptiste Lemoine
PROTECT&SERVE
Messages : 2130
Date d'inscription : 09/11/2011
Localisation : Londres
Profession : Inspecteur Chef / Leader de la Strike Team
Etat Civil : Célibataire plus si endurci que ça
06.12.21 20:11
Revenir en haut Aller en bas
Maxyne Jørgen
Baptiste
i mess you
Juin

            S'il était encore en vie. Voilà une phrase qu'elle n'aurait jamais pensée dire un jour à son égard. Mais il y avait tellement longtemps qu'elle ne l'avait pas vu, ni même simplement entendu le timbre de sa voix que le doute pouvait se permettre de subsistait. Elle ne voulait pas croire qu'Ivan avait été aussi monstrueux au point de se débarrasser de son oncle, mais elle le soupçonnait déjà d'être le fautif de la mort de sa "mère", un cadavre de plus sur ses mains n'en seraient guère étonnant. Maxyne avait envie d'entrer plus amplement dans les détails à son sujet, mais il y avait un risque que les murmures s'entendent et le chien de garde guettait toujours. Elle ne se faisait aucun doute quant à la curiosité de son amant. Elle espérait secrètement qu'il le serait suffisamment curieux pour dévoiler tout un poteau rose qu'Ivan gardait depuis trop longtemps. Qu'il trouverait les faits scellés qui se devait d'être mis au grand jour. Elle s'en serait volontiers occupé, mais les preuves et les moyens lui manquaient. Ce qui n'était guère son cas.
Néanmoins, les mots de Baptiste eurent le don de la rassurer. Il réconfortait son petit cœur endolori et lui donnait l'espoir suffisant de s'accrochait et de tenir le coup. Il fallait bien ça. Particulièrement si elle désirait revoir sa fille et la serrer à nouveau dans ses bras. Ça et, pouvoir reprendre la vie qu'elle menait paisiblement jusqu'à présent. Ce n'était peut-être pas grand-chose, ce ne fut que pour la bonne cause, pourtant elle avait apprécié ces moments privilégiés à vivre partiellement avec lui. C'était normal, ça n'avait pas paru bizarre, quand bien même la situation fut délicate. La brune n'avait pas encore réfléchi à ce que ça voulait dire, ni même cherchait à y mettre une quelconque étiquette. Et au fond, il n'y avait pas besoin d'en mettre une, l'évidence fut assez présente.

Maxyne plongea sa tête entre ses bras. Elle n'avait pas envie de répondre à la question tant elle savait le temps compté. Elle voulait simplement profiter de l'instant en espérant qu'il dure éperdument. Sa vie était un chaos, elle y entraînait son entourage au lieu de s'en dépêtrer comme une grande. Ou simplement sourire et vivre avec, comme la plupart des filles naissants au sein d'une famille peu commune. Si elle s'était contentée de ça dès le début, rien de tout cela ne serait arrivé. D'ailleurs, jamais elle n'aurait quitté les frontières Serbes. Et peut-être serait-elle épanouie dans un monde rempli de corruption et sang. Quel merveilleux endroit pour élever un enfant.

« T'es qu'un crétin borné. Murmura-t-elle sur un ton faussement amusé, grandement déprimé. »

C'était bien l'une de ses nombreuses facettes. Elle n'était pas spécialement la mieux placée pour laisser échapper ce genre de remarque, mais s'il comptait de toute façon ne pas l'écouter et foncer dans le tas, elle pouvait bien se permettre de le faire signaler. Cependant, elle l'adorait d'autant plus pour ne pas l'avoir laissé tomber jusqu'à présent. Quand bien même elle l'aurait largement compris et qu'elle n'aurait pu lui en vouloir pour si peu.

« Quoi que tu fasses, parce que je sais que tu ne m'écouteras pas... fait attention, s'il te plaît. Je n'ai aucune envie te perdre toi aussi. »

À ses mots, elle resserra ses bras autour de lui et retenu le plus douloureusement possible les larmes qui lui montèrent aux yeux. Elle ne pourrait se pardonner s'il venait à souffrir inutilement par sa faute. Elle voulut ajouter autre chose, mais les coups donnés contre la porte l'en empêchèrent. L'épée de Damoclès au-dessus de la tête, ses bras serrèrent davantage le corps de son amant tant elle n'avait pas envie de l'abandonner. Mais la patience dont il avait fait preuve jusqu'à présent, avait une certaine limite.

« Madame est assez propre, sortez de là ! »

Maxyne se détacha sans plaisir. Tenter le diable n'avait rien d'amusant. Elle pris sur toutes ses forces pour effacer le visage de tristesse qui l'habitait et sourire du mieux possible. Pour préserver les apparences. Ses doigts caressèrent doucement le visage de Baptiste avant de l'embrasser. Il avait cet arrière-gout de dernier baiser et cette maigre pensée lui donna mal au cœur. Elle espérait sincèrement que ce ne serait pas le cas. Quand elle planta à nouveau son regard dans le sien, l'envie d'hurler, de s'enfuir était au rendez-vous, le besoin de lui parler brusquement de ses sentiments avant que ce ne soit trop tard. Pourtant, elle se ravisa, pris son courage a deux mains et laissa tout ça derrière. Il fallait qu'elle s'en aille avant de ne plus avoir la force de faire marche arrière.

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]






[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
Maxyne Jørgen
Maxyne Jørgen
CALL AN AMBULANCE!
Messages : 242
Date d'inscription : 15/07/2020
Localisation : Londres
Profession : Infirmière libéral
Etat Civil : Épouse de Lars Wilanowski par mariage forcé // Amante passionnée d'un flic moins endurci
06.12.21 23:08
Revenir en haut Aller en bas
Jean-Baptiste Lemoine

Petits secrets entre voisins
Jean-Baptiste ferait bien tout ce qui était en son pouvoir, pour sortir cette jeune femme de là. Elle ne resterait pas prisonnière jusqu'à la fin de ses jours. Jamais il ne laisserait faire. Il y avait des moyens et il les trouverait. Car comme elle le résumait si bien, il était borné. Crétin sans doute aussi. Il reçut la remarque avec un léger sourire amusé, tout en la prenant tout contre lui, la serrant dans ses bras, pour lui donner toute la force et le courage qu'il était capable de transmettre.

- Ouais, c'est pour ça que tu ne vas pas te débarrasser de moi aussi facilement.

Il tentait de la taquiner un peu, simplement pour rendre toute cette situation moins lourde. Parce qu'il était important qu'elle comprenne qu'elle n'était pas toute seule, qu'il y avait encore moyen d'en rire et qu'elle s'en sortirait. Elle reverrait bientôt sa fille, sa liberté sera retrouvée. Il lui en faisait la promesse. Il ne la lâcherait pas. Pas maintenant.

- Je te le promets.

Alors qu'il plantait son regard dans le sien. Il n'avait pas prévu de disparaître, de se laisser faire. Il savait faire attention, il le faisait depuis si longtemps. Il avait survécu à pas mal de trucs, ce n'était pas cette affaire qui allait le mettre six pieds sous terre. Il était important qu'elle l'entende et le comprenne. Prenant doucement son visage entre ses mains, pour l'embrasser avec une vraie tendresse.

Le temps était donc compté, fini même, à la voix du chien de garde de l'autre côté de la porte. Il la regardait, silencieux, ne sachant pas quoi lui dire, ne voulant pas risquer de laisser passer des mots qui pourraient mettre à mal cette nouvelle séparation. Alors l'homme prenait sur lui, il lui sourit, tendrement, caressant une dernière fois son visage, pour lui murmurer quelques mots, des mots d'encouragement, de promesse.

- Je ne lâcherai pas, on reste en contact. Je... fais attention à toi, ok? Pas de bêtise. En lui faisant un petit clin d'œil, lui volant encore un baiser.

Lemoine ne voulait pas la laisser partir, mais il fallait, alors il la poussait en-dehors de la baignoire, qu'elle retourne vers la vieille dame, qu'elles sortent ensuite de la salle de bain, alors que lui se planquait à nouveau, arme au poing, prêt à faire feu. Il y avait pensé, après tout... s'il abattait directement l'homme, maintenant, il pouvait filer avec Maxyne, mais elle n'aurait pas voulu que cela se fasse ainsi.

En tous les cas, JB trouverait un moyen, ils se retrouveraient, bientôt.

*En français dans le texte
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]




[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
On est notre seul famille,
si on se lâche,
on n’est plus rien.
Jean-Baptiste Lemoine
Jean-Baptiste Lemoine
PROTECT&SERVE
Messages : 2130
Date d'inscription : 09/11/2011
Localisation : Londres
Profession : Inspecteur Chef / Leader de la Strike Team
Etat Civil : Célibataire plus si endurci que ça
11.12.21 13:30
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
Contenu sponsorisé
Revenir en haut Aller en bas
Sauter vers: