La décision n'avait pas été simple à prendre. JB avait pris le temps de considérer le pour et le contre de ce qu'il allait devoir faire. Max était contrainte et forcée, planquée par sa famille dans un endroit que le flic ne pouvait atteindre pour le moment et sa fille se retrouvait donc loin de tout, sans possibilité de comprendre réellement tout ce qu'il se passait. JB était donc allé voir celui qui avait eu à s'occuper d'Eden, pour discuter de la suite. Ils étaient finalement tomber d'accord, elle revenait à Londres avec lui, pour rester sous sa surveillance. Finalement Lemoine préférait ne pas avoir la crainte de la voir se faire embarquer par les Serbes pour mettre la pression sur Max. Bien que ces derniers ne fussent pas au courant qu'elle avait une fille, les informations pouvaient aller très vite.
Pas fou, le flic avait fait mettre sous surveillance la péniche, sans qu'on le sache, il y avait toujours quelqu'un pas loin, prêt à intervenir si cela était nécessaire. Pas obligatoirement des membres des forces de l'ordre, non, juste des gens qui en devaient une à notre protagoniste. L'avantage de s'être fait quelques bons contacts dans le milieu.
Il avait fallu ensuite en parler à Louisa, qu'elle accepte la nouvelle venue, mais la jeune femme était intelligente et pouvait parfaitement comprendre les problématiques. Jean-Baptiste quant à lui, se disait que ce serait un petit plus pour sa fille adoptive, cela lui permettrait de travailler un peu plus ses compétences sociales, surtout en se retrouvant avec une jeune ado qu'il fallait, bien entendu, apprendre à connaître.
Mojo avait donc subit encore quelques travaux pour accueillir une troisième personne à son bord, le propriétaire tenant fermement à ce que les deux filles aillent chacun leur chambre, pour avoir la paix. Heureusement que la péniche était suffisamment grande pour cela. Des murs avaient été montés, avec l'aide de la Strike et une nouvelle chambre avait vu le jour. Eden avait ainsi pu être accueilli avec tout le confort nécessaire. Et notre homme faisait le nécessaire pour qu'elle apprenne à lui faire confiance. Il se montrait aux petits soins avec elle, tout comme il l'était avec Louisa d'ailleurs.
L'avantage de l'avoir avec lui, lui permettait aussi de mettre de côté son besoin de trouver une solution pour son amante, afin de mettre toute son attention sur les deux filles vivant sur son bateau. D'ailleurs, en parlant de ça, Jean-Baptiste était en pleine session devoir avec la plus jeune. Elle faisait l'école à la maison le plus souvent et il était important de l'aider et de la soutenir. Bien qu'il sentait qu'elle avait besoin de voir ses copains et copines d'école. Des bouquins ouverts devant eux, des cahiers, les stylos qui traînaient, le flic une main dans les cheveux, presque à se les arracher, essayait de comprendre comment expliquer le problème de math de l'ado.
- ... mmmm............
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J'ai tellement de choses à te raconter mon petit journal, tellement de temps que je ne t'ai pas ouvert, que je ne sais pas où je devrais commencer...
Il s'est passé beaucoup de choses. Trop de choses même. Du jour au lendemain, maman a décidé qu'il fallait que j'aille vivre ailleurs. Qu'il fallait que je sois en "sécurité", sans vraiment m'expliquer tout et pourquoi. Enfin, si, j'avais eu droit aux grandes lignes, à des problèmes familiaux qui venaient refaire surface et dont il valait mieux que je sois loin. De la famille dont je n'avais encore jamais entendu parler et que je ne connais toujours pas d'ailleurs. Quelque chose qui, pour la première fois, la terrifiait vraiment. Jamais je ne l'avais vu comme ça. Pour moi, elle était toujours, rigolote, courageuse et prête à balancer des coups de pieds aux derrières à tous les premiers barjots du coin. Mais cette fois... cette fois ce fut différent.
Du jour au lendemain, il n'y avait plus d'écoles, plus de copains, plus de maman. J'ai passé les cinq derniers mois à vivre avec Liam, à avoir une éducation à la maison. Il est sympa, un peu vieux jeu, amoureux d'un gars trop jeune, mais sympa. Il m'a empêché de m'en fuir, m'a réconforté jusqu'à ce que j'accepte cette situation qui n'a ni queux ni tête. Je m'y suis fait. J'avais le droit a parler à maman une fois par semaine, à la rassurer en lui disant que tout allait bien. J'avais envie de lui demander "quand est-ce que tu rentres", mais bizarrement je savais déjà que cette question n'avait pas de réponses. J'ai essayé de comprendre, de tirer les vers du nez à Liam, mais... c'est une tombe et la corruption à coup de cookie ne fonctionne pas avec lui. Alors, j'ai fini par abandonner. Je me suis fait une raison.
Et puis, les choses ont encore changé. Je n'allais plus être sous la garde de Liam, je n'allais plus avoir cette vue verdoyante à perpette et les chevaux pour me tenir compagnie. Il est arrivé en sortant de nulle part. Un "ami" de maman qu'il avait dit. Mais maman m'a toujours dit de ne pas faire confiance aux inconnus. Si Liam n'avait pas confirmé qu'il était un homme bien, j'aurais refusé de partir avec lui. J'étais même prête à faire une crise et a partir en courant s'il le fallait. Néanmoins, voilà que je quittais le côté paisible et simple de l'extérieur de Londres pour revenir m'enfouir en plein dans le cœur du smog. Mon asthmatis allait m'en remercier.
J'ai mis un peu de temps avant de réellement me détendre. Je n'avais jamais vécu sur une péniche et, j'avais déjà une chambre pour moi. Je changeais encore de mode de vie, mais personne ne prenait le temps de demander si ça me convenait, si je n'étais pas épuisé de tous ses changements. Tout ce que je voulais moi c'était revenir en arrière, à un moment où tout était simple et normal. Où maman était encore-là. Mais, tout le monde s'en fichait. Et s'en fiche encore. Lemoine... enfin JB, comme tout le monde l'appelle, a déjà une fille. Louisa. Elle est... gentille ? Enfin, je ne sais pas trop en fait. Elle ressemble au vilain petit canard. Je crois qu'elle ne n'aime pas, mais je ne lui ai rien fait. Tout ça... je ne l'ai pas choisi moi, on me l'imposé. J'étais très bien dans mon près. Mais j'essaie tu sais, j'essaie vraiment, de lui parler, d'essayer de passer du temps avec elle. Je n'ai aucune idée de combien de temps je vais rester ici, j'aimerais que ça se passe bien. Sauf que c'est une tête de mule. Et moi une bornée qui insiste. Enfin...
Comme toujours, c'est devoir à la maison. De toute façon y fait super chaud dehors aujourd'hui et je ne pourrais pas faire deux mètres sans finir par mourir sur place. Au moins, sur Mojo, y fait frais. On a fini l'histoire les doigts dans le nez. Néanmoins, on ne peut pas vraiment en dire autant des maths.
« Je n'aime pas tes "mmmm". »
Il est gentil JB, il ressemble à un papa poule, ou un gros bisounours. Je ne sais pas s'il veut faire les choses bien avec moi pour plaire à maman, ou simplement pour qu'elle soit contente. En fait, je ne sais même pas ce qu'il est pour elle. Ou inversement. Je ne l'ai jamais vu ensemble, même pour un simple "café". Et puis, il m'a l'air un peu vieux pour que ce soit son amoureux. Ils ont peut-être travaillé ensemble. Sauf que ses "mmmm" sont stressants. Est-ce qu'ils sont bons ou mauvais ?
« Tu sais. J'peux le faire toute seule, j'ai l'habitude... Je veux dire. Ça ne me dérange pas. »
Maman travaillait beaucoup, même si elle vérifiait que tout était fait correctement en rentrant ou tôt le matin, elle n'était pas toujours présente pour me donner un coup de main. Pas que je m'en plaigne. Avec toutes ses heures à travailler, on a pu avoir une jolie maison, j'ai même eu des cours d'équitations et un chat. Elle s'est donnée beaucoup de mal pour qu'on ait une vie bien. Mais du coup, y'a des choses que je dois faire seule. Et puis, je m'en sors bien. J'suis pas trop loin d'être première de classes, même si je n'aime pas trop m'en vanter. C'est juste... j'sais pas. C'est logique de travailler, non ?
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25.08.21 23:12
Louisa Lorca
Louisa avait passé l’après-midi à crapahuté. Au moins, ce soir, normalement, elle ne travaillait pas. Il y avait des cours du soir qu’elle ne voulait pas louper. Surtout que bon… Obtenir un diplôme n’allait pas être évident. La jeune femme y était allé volontairement, c’était son projet. Mais ce n’était vraiment pas agréable de se relancer dans les études. Louisa avait bien vu le niveau des autres et puis le sien, il n’y avait pas de quoi se vanter. Parfois, ça la déprimait un peu. La jeune femme avait voulu en parler à JB, puis Eden était arrivée à la maison. Et genre Eden, c’était une bonne élève qui avait des bonnes notes… Louisa était dévorée par la jalousie. Consciente que cette gamine sur ce point (mais pas sur les autres, fallait pas déconner), la blonde avait conserver son secret. En fait ça commençait à faire un sacré paquet de trucs qu’elle cachait au flic. Elle finirait par lui en parler, mais la jeune femme e voulait pas l’inquiéter non plus. JB était pas trop dans son assiette dernièrement. Du style « Je suis préoccupé, mais je suis un bonhomme alors je ne dis rien. ». Ce qui était tout à fait en lien avec Eden. Louisa avait pas encore toutes les infos, mais elle avait compris que niveau embrouille, c’était style boss de fin de niveau.
Louisa descendit du scooter, enleva son casque (ouais, elle mettait un casque), et prit son sac. Enfin un peu de temps ! Enfin avant de repartir aux cours du soir… Si son emploi du temps était complet, au moins elle gagnait bien sa vie. Puis c’était cool d’avoir plein de trucs à faire, puis aussi genre des trucs dangereux… Enfin, ça personne avait à le savoir. Mais cette vie lui permettait d’avoir de l’adrénaline et donc une certaine patate au quotidien. Ouais, Louisa allait bien.
La jeune femme sauta sur le Mojo (ça avait tendance à énerver les gens, c’était drôle). Louisa entra et posa son casque « Salut ! ». Souriante, énergique, elle posa son regard sur le binôme qui essayait tant bien que mal pour se concentrer. « Vous êtes en train de faire quoi ? ». Elle posa son sac un peu brutalement au sol. Louisa avait mal évalué la distance, mais bon y’avait rien de bien précieux dedans. Sans gêne, la jeune femme se plaça derrière l’épaule de le plus jeune. JB devait forcément l’aider, Eden, elle était un peu boulet par moment quoi. Sans mal, Louisa comprit que c’était des maths. Matière où elle était le plus en retard, parce que c’était là où elle avait décroché en premier. Louisa y pipait pas grand-chose et ça l’énervait. Avec une mauvaise foi terrible, Louisa commenta « Ha mais ça, c’est facile… ». Elle s’en amusa et défia Eden directement « Vas-y, explique. » Ouais, parce que si JB pouvait être super balaise pour gérer des criminel, y’avait plus personne pour gérer les problèmes de maths. Louisa prit une chaise, attrapa de quoi boire quelque chose et posa pour écouter.
Louisa Lorca
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Etat Civil : seule
02.09.21 13:20
Jean-Baptiste Lemoine
Quand on est studieux
JB trouvait qu'Eden était courageuse, une jeune fille qui ne disait pas grand-chose, mais il voyait que ça carburait sec sous son crâne. Il avait envie de lui expliquer tout, qu'elle comprenne, mais Maxyme voulait la garder loin des problèmes. Ce qu'il estimait étrange, car puisqu'elle ne voyait pas sa mère, elle devait bien se douter qu'il y avait un problème. Il répondait aux questions comme il pouvait, quand elle lui en demandait. Elle s'était contenter de ses maigres explications, mais pour combien de temps?
Il faisait de son mieux pour qu'elle se sente à son aise avec lui. Il se demandait même s'il ne lui permettrait pas de retourner physiquement à l'école, tout simplement pour qu'elle puisse avoir l'impression d'avoir un semblant de vie normale. S'il lui offrait une bonne protection, peut-être que cela serait possible. C'était, en tous les cas, quelque chose à laquelle il réfléchissait sérieusement. Aussi parce qu'il ne pouvait malheureusement pas être avec elle 24h sur 24. Puisqu'il devait aussi travailler et ne voulait pas l'obliger à rester enfermée sur Mojo. Elle risquait de péter sérieusement un câble.
- Pardon... je ne voulais pas te stresser. Sourit un peu. Ce n'est pas parce que tu as l'habitude que c'est normal ou que tu dois le faire toute seule. Bon après, tu sais clairement mieux que moi faire ces excercices, c'est sûr. Il n'avait pas fait des calculs aussi poussés depuis longtemps.
L'attention du flic fût alors attirée par des bruits sur le pont de la péniche, à entendre, pas de doute que Louisa revenait de sa journée de taff. La jeune femme, sa fille bientôt officiellement, allait vraiment mieux. Il était content de la voir évoluer comme ça, elle en voulait, elle faisait tout pour changer les choses, un boulot, des études, bref... depuis qu'ils se connaissaient, elle avait bien changé et il en était plutôt fier.
- Hello. Quand ce fût bel et bien la blonde qui apparut dans le cadre de la porte, descendant les escaliers qui menaient au cœur du bateau. Des maths. Pour répondre à sa question, avant que cette dernière ne fasse comprendre, comme la plus jeune avant elle, que c'était facile.
Le flic haussa alors légèrement un sourcil. Suivant l'échange entre les deux jeunes femmes. Il savait que la cohabitation pouvait être un peu difficile entre elles parfois. Mais Louisa avait compris que c'était important pour lui, qu'il fallait aider Eden. Et puis, lui, se disait que ça ne pouvait pas faire de mal à sa fille adoptive d'avoir quelqu'un de plus jeune, dont la responsabilité d'y faire attention, lui incombait aussi.
- Je vois que vous êtes plus intelligentes que moi, toutes les deux.... je vais m'abstenir d'avoir l'air encore plus idiot, donc. Avec un petit sourire, ce n'était qu'une boutade. Expliquez-moi, que je comprenne?
Ce qui permettrait à Eden de faire son exercice, à Louisa de faire genre et lui, d'en apprendre plus sur les maths?
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Loin de moi l'envie de me vanter, mais c'était vrai, ce n'était pas si compliqué que ça. Les mots de JB étaient rassurants, pourtant ça ne changeait pas grand-chose. J'avais l'habitude et au fond, ça me convenait aussi très bien. Je n'embêtais personne et je faisais les trucs dans mon coin. Même Liam ne pouvait pas m'accorder autant de temps, mais ce n'était pas grave, du moment que c'était fait.
J'ai décroché les yeux du cahier le temps de voir qui arrivait. Même si je savais que seulement trois personnes avaient les clés, il y avait quand même beaucoup de passage dans le coin.
Louisa, parce que c'était elle finalement, avait l'air de bonne humeur pour une fois. En fait, je ne dis pas qu'elle faisait la tronche à chaque fois, mais c'était plus rare de la voir avec un sourire de bonne joie. Mais bizarrement j'avais l'impression que sa remarque n'était pas qu'une simple formule, c'était plus une pique gratuite. Un peu comme ce qu'elle me balançait depuis tous les jours que je suis là. Je ne suis pas stupide, je sais qu'elle ne m'aime pas. Et je n'ai jamais rien dit parce que je ne suis pas chez moi et qu'étonnamment, j'ai besoin d'un toit et de manger. En fait, ça me donnait plus envie de lui rabattre son claquet. Ça donnait l'explication qu'attendait JB, à qui je souriais.
« En fait... on nous demande de réduire les expressions suivantes : A = −7 w − (−9 w ) et F = 4 w − 5. »
J'expliquai alors en détail le déroulé pour la réduction. C'était un peu long, un peu fastidieux, mais une fois qu'on avait compris le principe de base, c'était limite un jeu d'enfant. Au final, ça n'était surtout qu'une question de temps. Parce que chaque partie devait être décomposé pour en arriver au résultat. Une fois que j'avais fini mon explication en espérant que ce serait suffisamment facile, il ne me restait plus qu'à donner la conclusion.
« Du coup, on va traduire ça comme ça : A = −7 w − (−9 w) A = −7 w + 9 w A = (−7 + 9) × w A = 2 et pour l'autre : F = 4 w − 5 w F = (4 − 5) × w F = - w. »
Je trouvais les exercices de maths assez marrantes, ce n'était qu'une succession de chiffres et de lettre qui donnait une somme finale. À les voir m'écoutais, j'avais l'impression de donner des cours à Hiram et Martin. Ils n'étaient pas bêtes, mais du genre à avoir besoin d'un peu plus de temps pour comprendre le fonctionnement. Ce qui les rendait un peu mignon d'ailleurs.
« C'est la même chose pour tout le reste. C'pas vraiment compliqué, c'est juste chiant... hum pardon, casse-pied. Parce qu'il faut tout décomposer. »
Faut faire attention au langage, c'est comme à la maison, ça ne change pas. Même si autant l'un que l'autre, je les entendais souvent jurer. Je ne suis pas nez de la dernière pluie, comme dirait les vieux, je connais les gros mots et j'en utilise parfois. Mais je me suis souvent fait taper sur les doigts pour ça, alors, j'évite au mieux que ça recommence.
« J'aimais bien faire les maths avec maman, en général, elle me donnait des exemples avec son matériel médical. Du genre il lui reste tant de sirop, elle a encore x patient, combien elle peut en donner. Il y a un peu de nostalgie dans la voix, je n'y peux rien, elle me manque, alors je change vite de sujet. Enfin bref, les expressions c'est un peu long, mais c'pas le plus dur. T'as dû voir des maths plus complexes à la fac, non ? »
Je n'avais pas de certitudes sur ce que je venais de dire, mais y me semble qu'au vu de son âge, elle était allée à la fac. Ce n'était pas une question que j'avais eue l'occasion de poser. Surtout pare qu'elle n'y répondait pas toujours que j'étais curieuse. Par contre, ça devait être tellement cool la fac. Ou en tout cas, les gens qui y vont, ont l'air super cool.
« J'aime bien les Maths, mais je préfère les langues et le sport. Maman parle plein de langue, j'espère que j'arriverai a en connaitre autant ! Mais on ne parle pas beaucoup de sa langue natale, je trouve ça dommage. » »
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12.10.21 19:07
Louisa Lorca
Louisa arrivait à pas à suivre le raisonnement de sa cadette. Déjà, il y avait un blême. Pourquoi il y avait des lettres dans des maths ? La jeune femme avait déjà du mal à suivre à ce niveau-là. Cela ne lui paraissait clairement pas naturel. Le fait qu’Eden trouve ça si simple était révoltant. Louisa avait vraiment l’impression d’être une débile à côté et ça l’a soulé. Elle fit mine de comprendre, mais elle captait vraiment que dalle.
A la question d’Eden, Louisa répondit très vite « Ch’uis jamais allée à la fac. » Ouais, voilà, il y avait de quoi en faire tout un plat. La blonde n’osa pas demander de réexpliquer. Eden allait se foutre de sa gueule et JB allait être déçu. Louisa était un peu dépité. Elle se sentait en difficulté et de ce fait, n’avait pas trop envie de rester avec eux. Elle se servit un verre d’eau et en proposa aux autres. Ouais… Eden était vraiment meilleur qu’elle. Louisa allait au cours du soir, mais ce qu’elle étudiait était bien plus simple que faisait Eden. Franchement, ça l’inquiétait. Elle l’aurait jamais ce foutu diplôme.
Au moins Louisa avait appris un truc sur la mère d’Eden, elle taffait dans le domaine médical. Super. Un bon début. La jeune femme demanda « Ta mère elle parle d’autres langues ? » Curieuse, mais effrayée par la réponse, la blonde demanda tout de même « Tu parles aussi d’autres langues toi ou juste anglais ? ». La jeune femme parlait anglais et c’était déjà un bon début. Elle essayait d’apprendre le français, mais c’était pas terrible. Louisa était pas faîte pour les études… Mais bon, chacun son truc aussi !
Louisa regarda l’heure « Faut pas que je tarde trop, j’ai cours bientôt. » Elle attrapa de quoi grignoter. De toute façon, elle avait pas très envie de rester.
Louisa Lorca
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28.10.21 21:05
Jean-Baptiste Lemoine
Quand on est studieux Il était impératif que la plus jeune se sente le plus à l'aise sur Mojo, avec leurs présences, à Louisa et lui. Même si sa fille adoptive ne comprenait pas totalement le pourquoi du comment et pouvait avoir des pointes de jalousie concernant Eden, il ne fallait pas pour autant que cela nuise aux relations. JB savait qu'il lui faudrait causer avec Louisa, pour lui faire comprendre correctement la problématique et qu'elle aide la plus jeune, au lieu de lui en vouloir de ne pas être comme elle. Enfin chaque chose en son temps et c'était là que le français se rendait compte que ce n'était clairement pas évident de gérer des jeunes à la maison. Il compatissait plus facilement avec les parents qui se trouvaient débordé par leurs marmailles d'un coup.
Le flic tenta de suivre et comprendre l'explication du problème de math, mais fût bien rapidement perdu. Ce n'était pas des calculs qu'il comprenait et pourtant, il n'était pas idiot, mais cette logique n'était pas la sienne. Il remarquait pourtant que pour Eden, ça l'était, la facilité qu'elle avait d'expliquer tout cela, pouvait paraître assez impressionnant. Ce n'était pas pour autant qu'il fallait se comparer à elle, chacun avait ses forces et ses faiblesses. Il eut un petit sourire alors qu'elle terminait son explication.
- Purée... ton but c'est de devenir astronaute? Avec un petit air taquin. Elle pourrait sans problème entrer à la NASA ou au MIT avec un esprit matheux pareil. Qu'importe que ce soit en Amérique, il savait que ce genre d'école rêvait toujours de ce genre d'étudiants. Et même à la fac, je suis sûr que c'est pas aussi poussé. T'es sûre que c'est des cours pour ton âge ça?
Il ne releva absolument pas le gros mot, lui s'en foutait, elle pouvait parler comme elle le voulait ici, après tout, ni JB, ni Louisa n'auraient réellement quelque chose à redire là-dessus, ils étaient les premiers à parler comme des charretiers.
Le fait qu'elle parle de ce que faisait Maxyne, lui serra un peu la gorge. Il savait que c'était bien à Eden qu'elle manquait le plus. Il était impératif de la faire revenir, de les réunir à nouveau toutes les deux, cette affaire avait déjà bien trop durée. Il lui posait doucement une main sur la tête, avec un léger sourire, tranquille, toujours assez sûr de lui en compagnie de ces deux nanas, car il fallait bien qu'il soit un roc pour elles.
- Bientôt tu referas tout ça avec elle, je te le promets.
Louisa se montrait curieuse sur les langues que pouvait parler Eden, il étira légèrement ses jambes sous la table.
- On pourrait parler français tous les trois, qu'est-ce que vous en pensez?
Apprentissage par l'amusement, à plusieurs, sans se juger les uns, les autres. Il ne voulait pas que Louisa se sente à l'écart ou que la petite se sente rejetée ou mal venue ici. Il suivait un instant du regard celle qui allait bientôt partir en cours. Se rendait-elle compte qu'elle n'avait pas à avoir honte? C'était courageux de faire des études le soir et de travailler la journée, ça demandait d'être à son maximum souvent.
- Tu veux que je te prépare un truc pour la soirée?
Le flic aimait faire à manger pour les autres, puis regardant Eden.
- Petite pause? On reprend après?
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Je ne sais pas trop pourquoi maman ne veux pas qu'on parle dans sa langue, mais bon. Ce n'est pas vraiment un truc sur lequel j'insiste. D'abord, parce qu'il faudrait qu'elle soit là pour ça. M'enfin, la réaction de JB me fait rire. Astronaute. Je n'aime pas trop l'espace. Mais cela aurait pu être une idée, si je n'aimai pas le fait d'être constamment en apesanteur. Après, je me dis que si ça, ça lui fait peur à son âge... je n'imagine pas ce que ça doit être pour la fac.
« Tu parles aussi d'autres langues toi ou juste anglais ? - J'apprends l'Espagnol à l'école. J'trouve ça pas spécialement jolie. Enfin. La prof force énormément et c'est vraiment moche dans sa bouche. »
Elle se prend pour une espagnole qu'elle n'est pas. Elle force tellement sur l'accent que ça devient insupportable à écouter. Mais bon, il parait que le choix n'est pas vraiment là et qu'il faut assister au cours. Soit. Faut faire avec de toute façon.
« Moi je veux bien. Mais je ne connais pas beaucoup de mots en Français. »
Je peux dire bonjour, merci et s'il vous plait. C'est un début qui n'est pas vraiment négligeable. Mais je pourrais faire mieux. Et puis, ça me donnera l'occasion de me vanter auprès de maman à son retour. J'aurais appris une nouvelle langue comme une grande.
Louisa va partir travailler, ce qui me fait penser que j'avais préparé un truc pour elle. Et comme on fait une pause, ça tombe relativement.
« J'ai un truc pour toi ! »
Je m'empresse de quitter la table et de rejoindre la cuisine. Je sors une boite que j'avais planquée dans le placard à l'abri des regards indiscrets et la donne Louisa.
« Je me suis dit que t'auras peut-être un p'tit creux à moment au milieu de ton boulot... M'enfin voilà. Si t'aime pas c'pas grave. »
Je sais, je le sens, que Louisa ne m'aime pas trop. Voir même pas du tout. Je n'ai pas envie de lui voler son père. Je n'en ai pas eu depuis le début et, ça ne me dérange pas plus que ça de ne toujours pas en avoir. Je lui laisse volontiers. Mais en attendant, je n'ai pas vraiment le choix que de vivre sous le même toit. Je serais resté avec joie chez Liam dans le cas contraire. Enfin, j'essaie d'enterrer doucement la hache de guerre qui est survenue de... je ne sais où. De toute façon, quand les choses iront mieux, on ne se verra plus. Je ne vois pas pourquoi il a installé une chambre en plus d'ailleurs, ce n'est pas comme si on allait vivre ici définitivement une fois qu'elle sera rentrée. J'suis pas sûr qu'on devienne suffisamment amie pour se supporter h24.
Néanmoins, là, j'espère jusqu'elle les acceptera... ce serait un début, non ?
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07.01.22 2:28
Louisa Lorca
Louisa était impressionnée. Elle avait la sensation que la petite était bien plus intelligente qu’elle. En fait, non, c’était flagrant. Eden avait un niveau scolaire bien plus élevée et savait vraiment plus de choses. C’était vraiment… désagréable comme sensation. Louisa avait cette peur irrationnelle d’être remplacée. Elle était horriblement jalouse d’Eden.
Parler le français tous les trois ? « Je galère aussi… je suis pas certaine que ça soit super intéressant. » Au moins Eden et elle avaient le même niveau sur cette matière.
Louisa répondit « Non, non, c’est bon, je vais me débrouiller. » La jeune femme n’avait pas très faim de toute manière… et alors qu’elle allait s’éloigner, Eden l’arrêta. La petite venait de lui offrir une boite. Louisa attrapa délicatement l’objet, ne sachant pas vraiment quoi faire, regarda Eden d’un œil interrogateur, puis ouvrit la boite. C’étaient des cookies. « C’est toi qui les as fait ? » Mais pourquoi avoir pris le temps de faire ça ? Louisa était surprise, ayant un peu de mal à comprendre la situation. La blonde n’avait pas l’habitude de recevoir des cadeaux, c’était rare, mais encore plus de la part de quelqu’un comme Eden. Louisa se serait attendu à tout mais pas à ça. « Je… » La blonde était déstabilisée. Elle jeta un bref regard à JB, puis répondit franchement à Eden « Merci. » Elle commenta « C’est gentil. » Genre, vraiment.
En fait, en regarda de nouveau Eden, Louisa réalisa, que quelque part, c’était possible de bien s’entendre avec elle. La blonde eut un sourire. Ouais, avec des cookies, il y avait déjà moyen de s’entendre.
Louisa expliqua « Faut que j’y aille. » Il fallait qu’elle prenne des affaires dans sa chambre, puis ça serait bon. Mais au lieu du tempérament morose qu’elle avait pu avoir, Louisa était bien plus souriante. Ouais… il y avait moyen que ça se passe bien. Alors que la blonde était en train de filer, elle les salua « Bon soirée !*» Au moins l’effort était là…
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Louisa Lorca
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19.01.22 22:47
Jean-Baptiste Lemoine
Quand on est studieux JB observait les deux miss discuter entre elle. Il espérait quelque part qu'elles finiraient par trouver un terrain d'entente. Louisa ne devait pas se sentir menacer par Eden. Elle n'était pas là pour prendre sa place et lui ne la voyait pas de la même façon que Louisa. Après tout, elle était la fille d'une femme qu'il appréciait vraiment, il voulait juste faire le nécessaire pour qu'elles se retrouvent et il voulait que cette demoiselle, puisse vivre une vie à peu près normale jusque-là. Il avait ce côté protecteur, mais qu'il avait pour quasiment tout le monde. Contrairement à Louisa, pour qui il avait une affection paternelle, ce n'était pas pour rien qu'il lui avait proposé de l'adoptée, bien sûr.
Il avait un petit sourire en coin.
- Ce n'est pas grave, les mots ça s'apprend. Fit-il avec un petit clin d'oeil. Allez on en fera un jeu. Ne laissant pas trop le choix à Louisa, c'était un moyen comme un autre de resserrer les liens et puis, la miss allait rencontrer sa famille un jour, il faudrait bien savoir dire quelques mots dans cette langue d'adoption.
Le flic suivait du regard la plus jeune, qui filait pour aller prendre la surprise préparée pour Louisa. Il gardait son petit sourire en coin, décidément, elle savait comment se montrer sous son meilleur jour et il fallait le dire, c'était touchant. L'aînée des deux, sembla plus que surprise. Elle n'était pas habituée à des marques de gentillesses, il le savait. C'était bien qu'Eden lui en fasse. Elle ne voulait pas la guerre, juste la paix et c'était aussi, ce que le français souhaitait. Il faisait un petit clin à la blonde, alors que cette dernière le regardait, pour savoir quoi faire ou quoi dire, mais il n'était pas là pour ça. Elle remerciait, c'était bien, les choses allaient évoluées dans le bon sens. Il la laissait filer.
- Bon courage, bonne soirée. Avec un petit air tranquille, avant de revenir sur Eden. J'aurai été jaloux sinon! La taquinant un peu, posant doucement une main sur son épaule. Merci pour le cadeau, c'est très sympa. S'étirant ensuite, tel le vieux loup qu'il était. Il frappa doucement dans ses mains. Bon, aller, ça suffit. Il fermait le cahier de la demoiselle. Je t'invite au resto, tu choisis ce que tu veux manger et après... ciné?
C'était bien d'étudier, mais c'était bien aussi de se faire un peu plaisir! Et puis, Eden avait aussi le droit d'oublier les problèmes. JB faisait de son mieux, il espérait que ça marchait.
*En français dans le texte[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
FACE IDENTITY : Mackenna Grace IDENTITE : Éden Jorgen GROUPE : People RANG :ici AGE : 14 ans ETAT CIVIL : ici PROFESSION : étudiante ETAT DESANTE : bonne LIENS : flemme
Faire des cookies à tout le monde pour ne pas créer de jaloux, c'est le plus important. Mais surtout ça m'amuse. Au moins, elle les apprécie, enfin... elle semble les apprécier. J'espère qu'elle les apprécie en fait. Sa réaction me met le doute, j'ai presque peur d'avoir fait une bêtise finalement. Et si elle me les renvois en pleine figure, je fais quoi ? C'est tout plein de questions qui finissent par disparaître quand elle les accepte finalement. Je ne cache pas le soupire soulagement qui m'échappe, tant mieux. Ce sera peut-être en bonne voie pour qu'on s'aime bien, ou au moins pour qu'elle me supporte un peu le temps de mon enfermement ici.
Mais puisqu'elle est pressée je ne la retiens pas plus. Je lui fais un signe de main en lui souhaitant un bon courage pour ces heures de boulots, ça doit être chiant.
« J'aurai été jaloux sinon! - Ç'aurait été une bonne excuse pour faire des cookies à la place des devoirs... »
On aurait pu apprendre des maths en même temps. Enfin, un truc comme quel est le degré de farine ajouter à tant de lait, ou un truc comme ça. Je suis certaine que le tout aurait été plus fun que la version originale. Mais je suis bien contente que la séance se termine d'ailleurs. Et puis, je suis incapable de dire non alors, que j'ai la possibilité de choisir ce que je veux.
« Ok, alors pizza et on va voir un film d'horreur ! »
J'ai un grand sourire. Tant pis si je ne dors pas, j'ai envie d'avoir des frayeurs et ça passe toujours mieux avec une bonne pizza.
