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C'est personnel - PV Elisa
Léandre Tyler
Léandre n’était pas certain de prendre la bonne décision. Pour ce procès, il avait tout d’abord imaginé pouvoir mener sa propre défense, bien qu’il ne soit pas avocat, il était suffisamment compétement pour s’en sortir. Mais ce qui ne passait pas, c’était au niveau émotionnel. Tyler était devenu juge avec comme objectif de pouvoir un jour réaliser ce procès, mais il était paralysé. Il avait beaucoup trop peur, les mots étaient même faible, il était terrifié. Léandre était en colère contre lui-même, contre le fait qu’il ne serait probablement pas capable de gérer seul. Il se sentait idiot et faible. Mais comme il avait pu en discuter avec sa psychologue, le magistrat avait survécu à des évènements d’une rare violence. Il y avait de quoi être cassé. Léandre ne voulait pas seulement que ce procès se réalise par vengeance, mais surtout pour qu’il trouve enfin les clefs pour se soigner lui-même. Il était difficile d’expliquer le fonctionnement du cerveau humain. Ce jour-là, une partie de lui était morte. Pas seulement ses yeux, mais aussi une partie de lui-même qui était resté écorché sur le bitume. Léandre restait un survivant, mais il voulait dépasser ce stade. Tyler voulait vivre au lieu de survivre. Il était comme tout le monde, réussir à être heureux sans que la mélancolie se fige dans ses os et que la douleur fasse ressortir les cicatrices.

Léandre avait son pilulier dans les mains. Pendant un instant, il eut de nouveau envie de prendre la boite entière. L’angoisse, la peur et la tristesse, étaient des compagnons difficiles à vivre. Il voulait juste les faire taire. Léandre attrapa seulement la dose qui lui était prescrite et prit un café. Le fait de ne pas dormir correctement n’aidait pas. Sa greffière, Mélanie, lui avait plusieurs fois reprochés sa mauvaise humeur. Ses amis lui avaient aussi fait remarqués. Il n’était pas quelqu’un d’agréable actuellement. A force, le magistrat avait bien conscience qu’il pouvait perdre les siens. Il était donc partagé entre la peur d’être seul et la peur de faire à ses proches. Ses réponses étaient parfois cinglantes, mais l’esprit du juge était saturé par des événements vieux de plus de 10 ans. Il attrapa les plaques métalique de son père toujours présentes dans ses poches. Léandre avait toujours la sensation fugace que son père était en vie. Il suffisait d’un bruit, d’un instant pour que cela arrive. Tyler savait très bien que sa psyché avait été fortement impacté par ce qu’il avait subi. Le procès le terrifié mais c’était aussi une clef pour qu’il puisse s’en sortir définitivement. Léandre était usé. Il voulait réussir s’émanciper et ne plus être réduit à ce survivant qu’il était pourtant.

Quelque peu angoissé, Léandre avait réuni les dernières pièces de l’affaire qui le concerné. Tout était très personnel. Tyler avait décidé de jouer carte sur table. Il y avait trop de chose de très personnel. Léandre savait que c’était des armes qui pourraient le faire énormément souffrir. Tout comme le magistrat savait qu’il serait trop faible émotionnellement pour s’opposer à d’autres personnes par moment. Conscient qu’il lui fallait un avocat, Léandre avait donc dû faire un choix difficile. Jessica Keenan avait bien proposé son aide, mais c’était hors de question. Le juge avait donc fait appel à la seule personne à qui il pouvait le faire, à Elisa. L’avocate était compétente, mais surtout, ils étaient assez proche pour qu’elle ne lui plante pas un couteau dans le dos. Ils se connaissaient depuis longtemps.

En cette fin de journée, Léandre attendait donc l’avocate. Il l’avait invité à venir chez lui et lui dit que c’était pour des raisons professionnels, qu’il avait besoin d’aide pour une affaire. Chose que Léandre ne faisait jamais. C’était bien parce qu’il était au pied du mur qu’il s’était résigné à lui demander de l’aide. Tyler était donc assis à la table de sa cuisine, l’ensemble des pièces du procès présente sur la table.

Léandre entendit le bruit de la sonnette et se leva pour ouvrir la porte à l’avocate. Il la salua « Bonjour Elisa, merci de ta venue. ». Encore une fois, il aurait aimé se débrouiller seul. Mais au vu de son incapacité à gérer la situation, il avait vraiment besoin d’aide. Il risquait de ne rien réussir à dire au procès. « Entre, installe-toi. » Elle connaissait bien l’appartement, Léandre n’en avait pas changé depuis qu’il était étudiant. Il finirait bien par déménager, mais il profitait de la situation pour mettre de l’agent de côté pour le moment. « Veux-tu café ? ». Léandre savait qu’Elisa avait bien compris que la situation était compliquée pour lui, que c’était aussi exceptionnel. Ils allaient rapidement parler au cœur du problème.
Léandre Tyler
Léandre Tyler
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Etat Civil : célibataire (mais amoureux)
17.08.21 18:12
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Soirée professionnelle

Décision de la cour d’appel de l’Angleterre et du pays de Galles concernant… Tiens, un message. Elisa précipita son regard vers son téléphone, bien plus intéressée par cette distraction que par l’étude des jurisprudences à laquelle elle se livrait depuis une bonne heure dans le calme de son bureau. Non content d’être une distraction, c’était un message de Léandre l’invitant à venir le voir ce soir pour raison professionnelle. Elle fut tentée de lui répondre pour plaisanter que leurs ébats n’était pas son activité principale, mais se retint et lui dit qu’elle serait là. Puis elle se figea et regarda par la fenêtre. Léandre avait besoin d’elle pour raison professionnelle. Elle envisagea cette phrase sous tous les angles, tâcha de s’en imprégner, mais non. Ça sonnait faux tout de même. Léandre était un juge, et un très bon. Et rien dans la vie bien orchestrée de l’aveugle ne laissait présupposer qu’il puisse avoir le moindre problème. De toute façon elle verrait bien, mais il fallait reconnaitre que ça l’intriguait grandement.

Dix-huit heures, son dossier n’avait pas beaucoup avancé. Heureusement qu’il ne lui avait pas donné rendez-vous pour la semaine prochaine. A chaque fois qu’elle essayait de se concentrer, elle se demandait dans quel guêpier Léandre avait bien pu se fourrer pour avoir besoin de son aide. Les pires théories lui effleuraient l’esprit, et il est vrai que les gens peuvent parfois être surprenants. Mais venant de quelqu’un qui avait en plus une infirmité, ce n’en était que plus surprenant. Quelqu’un dont la déontologie ne pouvait pas être remise en cause. Elle souhaita une bonne soirée à Megan, sa secrétaire et partit bien plus tôt que d’habitude. Elle s’en rendit compte justement parce qu’elle partait avant Megan. Leur relation n’allait pas plus loin que le domaine professionnel, aussi la secrétaire semblait un peu surprise mais ne dit rien.

Elle prit comme d’habitude le métro pour se rendre chez Léandre, sans prendre le temps de passer chez elle. Après tout elle était habillée de manière professionnelle et avait avec elle sa pochette contenant tout son matériel pour pouvoir prendre des notes sur le sujet soulevé. Une réflexion qu’elle se fit en franchissant les portes de la rame est qu’elle était honorée finalement que ce soit elle qu’il ait choisi. Il devait connaitre un très grand nombre d’avocats, dont des très compétents, et malgré tout il l’appelait elle. Il fallait reconnaitre que c’était aussi flatteur qu’effrayant. Elisa n’avait jamais trop eu à gérer une telle confiance, en règle générale elle ne donnait pas vraiment aux gens l’occasion de lui faire confiance. Au niveau de son métier c’était différent, elle adorait préparer des joutes intellectuelles. Et elle était payée pour le faire. Finalement, elle se demandait si elle n’était pas devenue trop proche de Léandre. Mais maintenant c’était trop tard pour s’en inquiéter.

Elle arriva vite chez lui et sonna. Elle connaissait bien cet appartement à l’organisation millimétré pour que son propriétaire puisse s’y retrouver.

— Bonjour Elisa, merci de ta venue. Entre, installe-toi.

Vu la rapidité, il l’attendait. Vu son air grave, le sujet était effectivement épineux. Elle entra et posa sa mallette à côté du canapé avant de s’y asseoir. Elle s’attendait encore à tout, y compris à « Je viens de tuer quelqu’un ». L’avantage est qu’elle savait très bien gérer cet exemple.

— Veux-tu du café ?
— Il me faudrait peut-être un whisky pour écouter pourquoi tu peux avoir besoin de mon aide, mais je suis assise et je me contenterais d’un café.

Elle laissa cette ambiance et la tension de cet appartement s’installer un instant, alors qu’elle ne savait toujours pas ce qu’elle allait entendre et l’appréhendait beaucoup. Qu’est-ce qui dans la vie trop organisée de cet homme pouvait nécessiter l’aide d’Elisa ? Elle continua avant de laisser assez de temps pour une réponse :

— Qu’est-ce qui amène un juge aussi compétent à faire appel à une amie ?

Elle s’en rendit compte en le disant, c’est ce qu’elle était devenue sans forcément le chercher. Après tout, ce n’était pas un mauvais choix, Léandre était un ami peu exigeant et une excellente relation à avoir. Et c’était la personne avec laquelle elle était en contact depuis le plus longtemps.


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30.08.21 22:52
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Léandre Tyler
La réponse d’Elisa le fit sourire. L’avocate était intriguée… Voir même inquiète ? Ce n’était pas courant de voir Maitre Winchester réagir de cette manière. Mais cela faisait des années qu’ils ne connaissaient et Léandre ne lui avait que rarement demander de l’aider. Il était arrivée, une fois, qu’il lui demande de dormir avec lui. Ils n’avaient rien fait, Léandre avait eu le besoin d’une présence humaine. Tyler était quelqu’un qui dormait bien mieux avec quelqu’un que seul. Il était en confiance et se savait en sécurité avec l’avocate. Elisa n’était pas comme les autres. Léandre aurait du mal à d’écrire exactement la situation, mais la brune dégageait une aura de pouvoir et de force brute. Il l’avait découvert au fil du temps. Léandre savait qu’en cas de problème, elle saurait réagir. C’était une évidence rassurante.

Tyler mit en route une première tasse et une fois coulée, offrit la boisson noire et amère à la jeune femme. Il mis à disposition du sucre et, par habitude, une boite de sucrerie. Victoria en raffolait et laissait toujours énormément de bonbons, de chocolats et autres aliments sans intérêt pour le juge. Léandre ne détectait par le sucre, si bien qu’il trouvait ça facilement immonde. Mais ses invités pouvaient toujours apprécier. Les gestes étaient automatiques, Léandre profitait de ses gestes pour ordonner une nouvelle fois ses pensées. Une fois qu’il se soit servi lui-même, le magistrat se posa en face de son amie. Pendant un instant, il ne su quoi dire ou plutôt, il n’avait envie de rien dire. Léandre avait du mal à ravaler sas fierté. Mais il fallait qu’il lâche prise. Cette fois cela le dépassait. Pour éviter la catastrophe et réussir, il fallait qu’il ait une aide. Elisa était le mieux placée. « C’est un dossier personnel. » Plus que jamais. Ils n’en n’avaient jamais parlé, de tout ça. La brune n’avait jamais posé la moindre question à ce sujet… et lui n’en avait jamais eut le besoin d’en parler. Il fallait repartir de zéro et encore une fois raconter une histoire douloureuse. Remuer le couteau dans la plaie.

Léandre expliqua, lentement, les mots détachés, il avait besoin de peser chaque mot. Tyler n’était pas dans son élément, à demander de l’aide de la sorte. « Je souhaite que tu me défende pour un procès. » Il avança un épais dossier sur la table, il posa dessus une clef USB. « La défense est préparé, le dossier est prêt. » Léandre avait travaillé minutieusement sur chaque pièce. Ce procès devenait une obsession. Donner ce travail à quelqu’un d’autre était un crève-cœur. Mais Tyler savait que c’était la bonne chose à faire. Il fallait réussir. Ses efforts, ses années d’efforts ne pouvaient pas être jetées dans l’abime. Le magistrat explicita sa demande « L'idée, c’est que tu puisses plaider et assurer ma défense durant toute la durée du procès. » Fallait-il préciser qu’il serait en incapacité de le faire lui-même ? Non, c’était une évidence et Elisa le connaissait. Léandre n’aimait pas demander de l’aide. Il ne le faisait que lorsqu’il était dos au mur, comme aujourd’hui. Afin de régler directement la question, Léandre précisa « Tu me préciseras tes honoraires, je te payerai. » Ce n’était pas négociable. Tyler avait besoin que cette affaire se termine de manière propre et entière.

Conscient qu’il n’avait pas préciser la situation, Léandre expliqua « Il s’agit du procès Lorca. » Nom qui deviendrait célèbre dans peu de temps. La presse adorait ce nourrir de telles histoires. « C’est l’assassin de mon père… ». Archi Tyler. Un flic. Pas n’importe qui, le père du magistrat. Léandre n’avait pas fait son deuil, pas totalement. Cette perte, il la ressentait toujours. Tyler savait qu’il devait tout dire, alors il continua « Ce jour-là, j’étais présent. » Témoin bien malgré lui. Victime collatérale mais victime tout de même. « Lorca m’a laissé pour mort… et c’est-à-cause de lui que j’ai perdu mes yeux. » Mais aussi sa vie, un avenir et une partie de lui-même.
Léandre Tyler
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01.09.21 22:28
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